7 Conclusion

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Les estimations du taux de rendement du capital public publiées dans la littérature varient considérablement. Afin de déterminer ce que pourrait être le taux de rendement pour le Canada, le présent document s'appuie sur les travaux de recherche menés antérieurement à Statistique Canada (Harchaoui et Tarkhani 2003) et les étoffe. Nous examinons la mesure dans laquelle diverses approches et méthodologies pourraient offrir une méthode de triangulation axée sur une estimation centrale du taux de rendement du capital public qui pourrait être utilisée pour éclairer les discussions courantes des comptables nationaux quant à la façon de tenir compte du rendement qu'il conviendrait d'intégrer dans les estimations de la valeur ajoutée du secteur public.

Nous utilisons pour cela un ensemble de données spéciales créé d'après les comptes de productivité de Statistique Canada, des ensembles de données de panel au niveau de la province et au niveau de l'industrie, deux approches différentes (fonction de production et fonction de coût) et un certain nombre de techniques économétriques. Néanmoins, les travaux de recherche dans ce domaine devraient se poursuivre. Les hypothèses concernant la relation entre le capital public et les coûts de transport, les problèmes éventuels d'endogénéité dans les estimations des fonctions de production et de coût, le rôle de divers taux de dépréciation et de diverses méthodes pour tenir compte de l'incertitude concernant les paramètres sont des éléments qui justifient tous une étude plus approfondie.

L'approche de la fonction de production produit des estimations de l'élasticité du capital privé et du travail qui concordent bien avec les parts du revenu respectives de ces facteurs. Cependant, il est difficile d'isoler l'élasticité de la croissance du capital public et de la productivité mutifactorielle (PMF). Par conséquent, l'intervalle dans lequel se situe vraisemblablement le taux de rendement est assez grand.

L'approche de la fonction de coût pose une série de défis supplémentaires. Les propriétés de série chronologique des données donnent à penser qu'afin d'éviter des résultats d'estimation fallacieux, les données devraient être analysées en différence première. Dans ce cadre, il est moins difficile de séparer l'effet du capital public de celui de la PMF. En outre, l'estimation résultante de l'élasticité du capital public (et du taux de rendement correspondant) se situe à l'intérieur de l'intervalle de confiance obtenu par l'approche de la fonction de production.

L'élasticité estimée de la réduction du coût due au capital public est, en moyenne, de l'ordre de 0,11. Dans les deux cas, la réduction de coût correspond à des valeurs d'élasticité qui sont comprises dans l'intervalle de confiance à 95 % des estimations de l'élasticité du capital public d'après la fonction de production. Elles sont également semblables à l'élasticité de la réduction du coût due au capital public de 0,06 publiée dans Harchaoui et Tarkhani (2003) qui utilisent une fonction de coût, mais l'estiment en niveau et non pas en différence première. En outre, après que l'on tienne compte des problèmes associés aux séries chronologiques et de l'hétérogénéité des unités, les résultats sont robustes aux diverses méthodes d'estimation.

Malgré la « triangulation » entre les approches des fonctions de coût et de production, il continue d'exister une fourchette de valeurs plausibles de l'élasticité. La moyenne pondérée d'après l'estimateur que nous privilégions donne à penser que le taux de rendement est de 17 %. Néanmoins, l'intervalle de confiance autour de ces estimations est de plus ou moins 12 points de pourcentage, ce qui devrait permettre d'autres perfectionnements à l'aide de bases de données améliorées.