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Chaque année, on enregistre un volume substantiel de réallocation de la main-d’oeuvre dans l’économie canadienne. Des milliers de travailleurs quittent des entreprises à la recherche de meilleures possibilités d’emploi. Les employeurs ajustent la taille de leur effectif en le réduisant ou en embauchant, en réponse à l'évolution de la situation économique en général, aux changements technologiques, à l’évolution des tendances du commerce et des préférences des consommateurs, aux mouvements du taux de change et à de nombreux autres facteurs. On prétend parfois qu’en raison de la turbulence économique plus grande, l’ampleur de la réallocation de la main-d’oeuvre a augmenté.

Le présent article examine cette hypothèse à partir de données du Fichier de données longitudinales sur la main-d’oeuvre (FDLMO) et de l’Enquête sur la population active (EPA) de Statistique Canada.

L’étude montre que le rythme de réallocation de la main-d’oeuvre n’a pas été plus élevé pendant les années 2000 que dans les années 1980 ou 1990. Cette conclusion se vérifie peu importe si on tient compte de tous les travailleurs ou si on se limite aux personnes de 25 à 54 ans.

L’étude montre aussi que, peu importe si on contrôle le vieillissement de la population et/ou les changements dans le taux de chômage, le taux de réallocation des travailleurs ne présente pas de tendance statistiquement significative au cours de la période de 1976 à 2011.

Pendant les années 2000, la réallocation des travailleurs, c'est-à-dire la somme des taux d'embauche et des taux de cessation d'emploi des travailleurs, a varié de façon substantielle selon l’industrie et la taille de l’entreprise, les petites entreprises et les industries à faible rémunération ayant présenté à la fois des taux d'embauche relativement élevés et des taux de cessation d’emploi élevés. La réallocation des travailleurs a aussi varié de façon marquée selon le groupe d’âge, les travailleurs plus jeunes ayant été embauchés et ayant connu des cessations d’emploi beaucoup plus fréquemment que leurs homologues plus âgés. Par contre, le rythme de réallocation des travailleurs a varié dans une moins grande mesure selon la province et le niveau de scolarité. Globalement, le rythme de réallocation des travailleurs observé pendant les années 2000, qui se situait à environ 45 % des emplois rémunérés, a été assez similaire à celui observé aux États-Unis et au Royaume-Uni.

Nombre des différences mentionnées précédemment dans le rythme de réallocation des travailleurs ressortent aussi lorsque l’accent est mis particulièrement sur les mises à pied.

Pendant les années 2000, les taux de mise à pied permanente ont différé considérablement selon l’industrie et la taille de l’entreprise. Ils ont aussi varié dans une large mesure selon la province et l’ancienneté. Comme il fallait s’y attendre, les provinces qui avaient des taux de chômage plus élevés que la moyenne ont présenté des taux de mise à pied permanente plus élevés que la moyenne. Conformément à la notion selon laquelle les mises à pied sont souvent effectuées sur la base de l’ancienneté, les travailleurs nouvellement embauchés, c’est-à-dire ceux embauchés au cours des deux années précédentes, étaient au moins quatre fois plus susceptibles de perdre leur emploi que ceux qui travaillaient dans une entreprise depuis 6 à 10 ans.

Globalement, les taux de mise à pied des hommes représentaient presque le double de ceux des femmes, mais la différence rendait compte dans une large mesure de la prédominance des hommes dans les industries ayant des taux de mise à pied plus élevés que la moyenne (p. ex., construction, extraction minière, exploitation en carrière, et extraction de pétrole et de gaz) et la prédominance des femmes dans les secteurs ayant des taux de mise à pied plus faibles que la moyenne (p. ex., services d’enseignement, soins de santé et assistance sociale).

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