DOI : https://doi.org/10.25318/11f0019m2025004-fra
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Remerciements
Les auteurs aimeraient remercier Wulong Gu (Statistique Canada), Danny Leung (Finances Canada) pour leurs commentaires et suggestions utiles ainsi que leurs collègues d’Emploi et Développement social Canada : Ian Barrett, Christopher Chevrier, Sarah Bleiwas et Antoine Verret Bertrand.
Résumé
La présente étude s’appuie sur les données de la Base de données canadienne sur la dynamique employeurs-employés pour faire le point sur la dynamique de l’entrée dans le travail autonome (entreprise non constituée en société) et la sortie de celui-ci, et de l’entrée dans la propriété d’entreprise (entreprise constituée en société) et la sortie de celle-ci, au Canada, au cours de la période de 2005 à 2020.
Principales constatations :
- De 2005 à 2020, les taux d’entrée et de sortie pour le travail autonome (entreprise non constituée en société) étaient significativement plus élevés que les taux correspondants pour la propriété d’entreprise (constituée en société), ce qui est indicateur d’un taux de roulement plus élevé chez les travailleurs autonomes. De plus, les taux d’entrée et de sortie pour la propriété d’entreprise ont affiché une tendance à la baisse au cours de la plus grande partie de la période à l’étude, ce qui témoigne d’un ralentissement du dynamisme des entreprises.
- On observe une grande hétérogénéité dans le roulement des travailleurs autonomes et des propriétaires d’entreprise selon différentes caractéristiques. Notamment :
- Les taux d’entrée et de sortie étaient plus élevés pour les femmes, les jeunes (15 à 34 ans), les nouveaux immigrants et les immigrants récents, et les employeurs ayant un plus petit effectif.
- La variation géographique des taux d’entrée et de sortie était beaucoup plus prononcée pour les travailleurs autonomes que pour les propriétaires d’entreprise, et les trois territoires affichaient les taux d’entrée et de sortie les plus élevés pour le travail autonome, alors que le Manitoba et la Saskatchewan affichaient les taux les plus faibles.
- Les grands changements et défis ayant marqué la période à l’étude ont eu une incidence sur la dynamique du travail autonome et de la propriété d’entreprise. Notamment :
- La chute des prix du pétrole amorcée en 2014 a contribué à une forte diminution des taux d’entrée et à une baisse des taux de sortie dans le secteur de l’extraction minière, de l’exploitation en carrière et de l’extraction de pétrole et de gaz.
- La croissance de l’économie à la demande au Canada au cours de la période de 2014 à 2020 a contribué à une augmentation graduelle du taux d’entrée dans le travail autonome dans le secteur du transport et de l’entreposage.
- Au cours de sa première année, la pandémie de COVID-19 a eu des effets variables sur le travail autonome et la propriété d’entreprise :
- Le revenu net provenant d’un travail autonome a diminué, sauf pour les travailleurs de la fourchette supérieure de 10 % de l’échelle de répartition des revenus, tandis que le revenu provenant de l’exploitation d’une entreprise a augmenté pour plus de la moitié des propriétaires d’entreprise.
- Pour le travail autonome, le taux d’entrée a diminué alors que le taux de sortie a augmenté. En revanche, pour la propriété d’entreprise, les taux d’entrée et de sortie ont augmenté, mais la croissance du taux d’entrée était plus prononcée que celle du taux de sortie.
1 Introduction
La présente étude vise à fournir des renseignements à jour sur les tendances en matière de travail autonome au sein d’une entreprise non constituée en société (ci-après, le travail autonome) et de propriété d’entreprise constituée en société (ci-après, la propriété d’entreprise) au Canada. Depuis la publication d’une étude antérieure portant sur les tendances jusqu’en 2013 (Grekou et Liu, 2018), l’économie canadienne a connu de grand changements et défis, qui pourraient avoir eu de profondes répercussions sur la dynamique du travail autonome et de la propriété d’entreprise.
Tout d’abord, du milieu de 2014 au début de 2016, les prix mondiaux du pétrole ont chuté de 70 %, affichant leur plus forte baisse de l’histoire moderne (Stocker et coll. 2018). Le Canada étant un exportateur net de pétrole, cette chute a eu d’importantes répercussions sur l’économie canadienne. Le produit intérieur brut du Canada a reculé pendant deux trimestres consécutifs, soit le premier (-0,6 %) et le deuxième (-0,3 %) trimestre de 2015 (Statistique Canada, s.d.a). En conséquence, les activités sur les marchés du travail autonome et de la propriété d’entreprise ont probablement ont été touchées non seulement dans le secteur du pétrole, mais aussi à l’échelle de l’économie plus large.
Deuxièmement, l’économie à la demande est en croissance au Canada. Les plateformes en ligne et les marchés d’approche participative, comme Uber, Lyft, TaskRabbit, Upwork, Guru, Fiverr et Freelancer, sont en plein essor, contribuant à l’augmentation rapide du nombre de travailleurs à la demande. Au Canada, les entrepreneurs autonomes, les pigistes et les travailleurs à la demande sont tenus de déclarer leur revenu en utilisant le formulaire T2125, État des résultats des activités d’une entreprise ou d’une profession libérale. Celui-ci consigne le revenu tiré de l’exploitation d’entreprise, d’un travail autonome professionnel ou d’un travail autonome par commission. Selon Jeon et coll. (2021), d’après des données administratives, la proportion de travailleurs à la demandeNote parmi l’ensemble des travailleurs au Canada est passée de moins de 6 % en 2005 à plus de 8 % en 2016. Une partie de cette augmentation a coïncidé avec l’avènement et la multiplication des plateformes en ligne. Statistique Canada a récemment mis à jour sa définition de l’économie à la demande en s’appuyant sur les données du supplément de l’Enquête sur la population active, pour y inclure trois formes de travail, soit le travail à la demande, l’emploi sur des plateformes numériques et les entrepreneurs dépendantsNote . Selon Hardy (2024), d’octobre à décembre 2022, le travail à la demande était l’emploi principal d’en moyenne 624 000 travailleurs autonomes au Canada, soit 27 % des travailleurs autonomes. Au cours des 12 mois se terminant en décembre 2023, 135 000 travailleurs canadiens ont déclaré qu’un travail sur une plateforme numérique était leur emploi principal ou entreprise. De juillet à septembre 2022, 588 000 travailleurs autonomes, soit 34 % d’entre eux, étaient des travailleurs autonomes en situation de dépendance.
Troisièmement, la pandémie de COVID-19 a d’énormes répercussions sur la population canadienne et l’économie du pays. Au début de la pandémie, pour freiner la propagation du virus, on a demandé aux travailleurs de rester à la maison et d’y travailler. Au départ, les entreprises ont été obligées de fermer leurs, puis des mesures strictes d’éloignement physique ont été instaurées pour atténuer les risques pour la santé. Pour aider les entreprises à survivre à la crise, le gouvernement du Canada a leur a fournir une aide financière massive, sous forme de subventions salariales, de soutien au loyer, et de prêts sans intérêt et partiellement remboursablesNote . Les progrès technologiques rapides ont permis à de nombreux employés de travailler à domicile et aux entreprises d’offrir des services virtuels et la livraison sans contact, dans la mesure du possible. Pour le travail autonome et la propriété d’entreprise, toute cette situation s’est traduite à la fois par des difficultés à surmonter et des occasions à saisir. En s’appuyant sur les données de l’Enquête sur la population active, Beland et coll. (2020) ont fait état de fortes baisses du travail autonome de février à mai 2020, de l’ordre de 15 % pour le travail autonome constitué en société et de 10 % pour le travail autonome non constitué en société. Aux États-Unis, Fairlie (2020) a constaté que le nombre de propriétaires d’entreprises actives a diminué de 3,3 millions (-22 %) de février à avril 2020, selon les données du Current Population Survey. Haltiwanger (2021) a relevé que le nombre de nouvelles demandes d’enregistrement d’entreprises a beaucoup diminué au début de la pandémie, mais qu’elle a recommencé à augmenter pendant la deuxième moitié de 2020, selon les données administratives du Census Bureau des États-Unis sur la formation des entreprises. Par ailleurs, Bahaj et coll. (2022) ont remarqué que la création d’entreprises s’est accrue en 2020 au Royaume-Uni, en raison notamment de la croissance de la vente au détail en ligne. De nombreux pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), dont l’Australie, la Belgique, la France, la Norvège, Singapour, le Royaume-Uni et les États-Unis, ont affiché des reprises en forme de V pour ce qui est de la création d’entreprises, et des taux élevés de création tout au long de 2021 (OCDE, 2021).
Bien qu’elle s’appuie en grande partie sur la méthodologie utilisée dans l’étude antérieure réalisée par Grekou et Liu (2018), la présente étude introduit aussi quelques changements. Premièrement, contrairement à cette dernière, le revenu de location est exclu du revenu provenant d’un emploi autonome. Le revenu de location est un type de revenu passif généré par la location de propriétés ou de locaux et la prestation de services de base, ce qui est différent des autres types de revenus d’un emploi autonome, comme le revenu d’une entreprise, d’une profession libérale et de commissions. Deuxièmement, la définition du taux d’entrée utilisée dans la présente diffère de celle de l’étude antérieure. Par exemple, le taux d’entrée dans le travail autonome est mesuré par la proportion de nouveaux entrants parmi le nombre de travailleurs autonomes actifs, alors qu’il était auparavant mesuré comme la proportion de nouveaux entrants parmi la population adulte d’intérêt. Essentiellement, le taux d’entrée utilisé dans cette étude évalue la mesure dans laquelle le travail autonome est remplacé chaque année, tandis que celui utilisé dans l’étude antérieure évalue la probabilité de devenir un travailleur autonome pour une population donnée. Par conséquent, les nouveaux résultats ne sont pas directement comparables avec ceux de l’étude antérieure.
Grâce à l’accès à des données plus récentes sur l’impôt des particuliers et des sociétés et à la légère modification apportée à la méthodologie, la présente étude rend compte des plus récentes dynamiques en matière de travail autonome et de propriété d’entreprise au Canada jusqu’en 2020. Elle révèle que les changements et les défis économiques susmentionnés ont eu une incidence sur les taux d’entrée dans le travail autonome et la propriété d’entreprise et les taux de sortie. La chute des prix du pétrole qui a commencé en 2014 a eu un effet marqué sur la dynamique du travail autonome et de la propriété d’entreprise dans le secteur de l’extraction minière, de l’exploitation en carrière, et de l’extraction du pétrole et du gaz, touchant notamment les provinces des Prairies riches en ressources. Aussi, l’expansion de l’économie à la demande s’est manifestée par une augmentation de plus de 70 % du taux d’entrée dans le travail autonome dans le secteur du transport et de l’entreposage depuis 2014. Cette croissance est encore plus remarquable étant donné que le statut de travail autonome est déterminé en fonction de la principale source de revenus et exclut donc de nombreuses personnes pour qui le travail autonome est une source secondaire de revenu. Enfin, la pandémie a eu des effets variables sur le travail autonome et la propriété d’entreprise en 2020. Alors qu’elle a causé une diminution du taux d’entrée dans le travail autonome, elle a contribué à une augmentation du taux d’entrée dans la propriété d’entreprise. Elle s’est aussi traduite par une augmentation beaucoup plus prononcée du taux de sortie du travail autonome. Les répercussions de la pandémie ont été plus prononcées pour les femmes, les jeunes, les immigrants et les entrepreneurs ayant un plus petit effectif. La pandémie a aussi eu une incidence négative sur le revenu net provenant d’un travail autonome, sauf pour les 10 % de travailleurs autonomes au sommet de l’échelle de répartition des revenus, alors que le revenu provenant de l’exploitation d’une entreprise a augmenté pour plus de la moitié des propriétaires.2 Données et méthodes
Les données sur laquelle cette étude se fonde sont tirées de la Base de données canadienne sur la dynamique employeurs-employés (BDCEE), un ensemble de données appariées sur les entreprises et les travailleurs canadiens, qui a été créé en couplant plusieurs fichiers de données fiscales administratifs, y compris des fichiers de données fiscales individuelles (T1, Déclaration de revenus et de prestations), des fichiers de rémunération des employés individuels (T4, État de la rémunération payée), la Base de données longitudinales sur l’immigration, ainsi que des fichiers de données fiscales sur le revenu des sociétés (T2, Déclaration de revenus des sociétés) et des entreprises non constituées en société (T1, Déclarations d’entreprises). La BDCEE couvre l’univers des déclarants individuels (y compris les entreprises non constituées en société) et des déclarants d’impôt sur les sociétés au Canada pour chaque année de 2001 à 2020Note . La BDCEE fournit des renseignements sur trois principaux domaines : les travailleurs rémunérés, les travailleurs autonomes et les entreprises. Elle contient des renseignements détaillés sur les travailleurs rémunérés et les travailleurs autonomes, comme l’âge, le genre, l’état matrimonial, le statut d’immigrant (pays d’origine, classe d’immigrants, niveau d’instruction à l’arrivée, année d’arrivée), les gains d’emplois rémunérés, le revenu d’un emploi autonome et le revenu des sociétés détenues. Ce plus, les renseignements sur les personnes sont complétés par des renseignements sur leur milieu de travail, comme l’industrie, le nombre d’employés, la feuille de paie, les revenus et le profit.
Quatre situations d’emploi
Afin de mieux comprendre les transitions vers et depuis le travail autonome et la propriété d’entreprise, la présente étude distingue quatre situations d’emploi exclusives pour chaque personne, au cours de chaque année, le travail autonome (entreprise non constituée en société), la propriété d’entreprise (entreprise constituée en société), l’emploi rémunéré et le non-emploi, en fonction de la source principale de revenu, selon les données de la BDCEE.
- Travail autonome : Reconnaissant les différences importantes entre le travail autonome non constitué en société et le travail autonome constitué en société (Grekou et Liu, 2018; Levine et Rubinstein, 2017), la présente étude continue de faire la distinction entre ces deux types de travail autonome. Le travail autonome non constitué en société est appelé travail autonome, tandis que le travail autonome constitué en société est appelé propriété d’entreprise. Le travail autonome ne comprend que les personnes dont le revenu net provenant d’un travail autonome est leur principale source de revenu. C’est-à-dire que la valeur absolue du revenu net d’un travail autonome pour ces personnes est la plus élevée parmi les valeurs absolues de leur revenu net d’un travail autonome, de leur revenu d’entreprise et de leur revenu d’emploi rémunéré (T4). Le revenu net d’un travail autonome comprend le revenu net provenant de l’exploitation d’une entreprise, d’une profession libérale, de commissions, de l’agriculture et de la pêche, calculé selon le formulaire T2125, État des résultats des activités d’une entreprise ou d’une profession libérale, dans lequel les travailleurs autonomes doivent fournir des renseignements financiers détaillés sur leurs entreprises. Contrairement à l’étude antérieure (Grekou et Liu, 2018), cette analyse exclut du revenu net d’un travail autonome le revenu net tiré de la locationNote .
- Propriété d’entreprise : Cette catégorie comprend les propriétaires de sociétés privées dont le revenu tiré de l’exploitation d’une entreprise est leur principale source de revenu. Au Canada, toutes les sociétés privées (et non les sociétés publiques, qui sont cotées en bourse et qui ne sont pas contrôlées par une ou des sociétés publiques ou sociétés d’État prévues par règlement) doivent produire des renseignements pour leurs actionnaires qui détiennent au moins 10 % des actions de la société. Les actionnaires individuels sont ensuite appariés aux fichiers de données fiscales individuelles et aux fichiers de la rémunération d’emploi pour obtenir les gains d’emploi des sociétés détenues et d’autres renseignements démographiques et sur le revenu. Il convient de noter que le revenu d’entreprise des propriétaires provenant de la constitution en société peut comprendre les revenus d’emploi (T4), les paiements de dividendes et le revenu réinvesti dans l’entreprise (changement net des bénéfices non répartis)Note .
- Emploi rémunéré: On dit qu’un individu occupe un emploi rémunéré s’il n’est pas un travailleur autonome ou un propriétaire d’entreprise (c.-à-d. que son revenu net provenant d’un travail autonome ou d’une entreprise n’est pas sa principale source de revenu) et que ses gains provenant de tous ses emplois rémunérés représentent 50 % ou plus de son revenu total avant impôt déclaré dans sa déclaration de revenus et de prestations T1.
- Non-emploi : On dit qu’un individu est en situation de non-emploi s’il n’est pas un travailleur autonome, un propriétaire d’entreprise ou un employé rémunéré. Par conséquent, le non-emploi peut inclure les personnes qui sont faiblement attachées au marché du travail, comme les chômeurs dont les prestations d’assurance-emploi étaient leur principale source de revenu, les chercheurs d’emploi découragés, les retraités, les travailleurs temporaires ou les bénéficiaires de l’aide gouvernementale au revenu.
Il convient de noter que la classification des quatre situations d’emploi suit une approche en deux étapes en raison d’une incohérence entre le revenu tiré de l’exploitation d’une entreprise constituée en société et le total du revenu avant impôt déclaré dans le formulaire T1 (c.-à-d. les paiements de dividendes des sociétés détenues et les bénéfices non répartis ne sont pas inclus dans le total du revenu avant impôt des propriétaires d’entreprise constituée en société).
2.1 Transitions
L’entrée dans le travail autonome et la propriété d’entreprise et la sortie de ceux-ci peuvent être étudiées selon les définitions des quatre situations d’emploi. L’entrée et la sortie sont définies en comparant le statut d’emploi au cours de deux années adjacentes. Autrement dit, aux fins de cette étude, les entrants dans le travail autonome et la propriété d’entreprise sont définis comme ceux qui étaient des travailleurs autonomes ou des propriétaires d’entreprise pendant l’année en cours (t), mais pas pendant l’année précédente (t-1). Quant aux sortants, ceux-ci sont définis comme ceux qui étaient des travailleurs autonomes ou des propriétaires d’entreprise pendant l’année précédente (t-1), mais pas pendant l’année en cours (t).
Les taux d’entrée et de sortie (à court terme) pour le travail autonome (TA) et la propriété d’entreprise (PE) sont définis comme suit :
Par exemple, le taux d’entrée dans le travail autonome est égal à la somme des entrants i dans le travail autonome au sein de la population P pendant l’année t divisée par le nombre moyen de travailleurs autonomes actifs pendant les années t-1 et t. Dans l’étude antérieure (Grekou et Liu, 2018), le taux d’entrée était défini comme le nombre d’entrées pendant l’année t divisé par la population adulte d’intérêt pendant l’année , tandis que le taux de sortie était défini comme le nombre de sorties du travail autonome divisé par la population de travailleurs autonomes pendant l’année . En comparaison, le taux d’entrée dans le travail autonome dans l’étude antérieure mesurait la probabilité de devenir un travailleur autonome parmi la population adulte d’intérêt, tandis que le taux d’entrée dans la présente étude mesure la proportion de nouveaux entrants dans le travail autonome actif. Par conséquent, il n’est pas approprié de comparer directement les résultats d’entrée de cette étude avec ceux de l’étude antérieure.
En outre, les nouveaux taux d’entrée et de sortie correspondent aux taux de roulement des travailleurs autonomes et des propriétaires d’entreprise, ce qui rend compte de la mesure dans laquelle les travailleurs autonomes et les propriétaires d’entreprise sont remplacés chaque année. Ces mesures sont également utilisées dans les estimations officielles de Statistique Canada sur la mesure de la dynamique des entreprises (Statistique Canada, s.d.b.) et par le Census Bureau des États-Unis (Cunningham et coll., 2021). Puisque les deux taux sont définis de façon similaire, il est plus facile de calculer le taux d’entrée net (les taux d’entrée moins les taux de sortie), qui mesure essentiellement le taux de croissance des travailleurs autonomes et des propriétaires d’entreprise au fil du temps.
À la section 5, l’entrée et la sortie à long terme sont également définies en comparant les situations d’emploi au cours de quatre années consécutives. Autrement dit, l’entrée à long terme dans le travail autonome ou la propriété d’entreprise comprend les personnes qui ne sont pas des travailleurs autonomes ou des propriétaires d’entreprise au cours de l’année t-1, mais qui le sont au cours de l’année t et le restent au moins pendant les deux années subséquentes, t+1 et t+2. La sortie à long terme du travail autonome ou de la propriété d’entreprise comprend les personnes qui étaient des travailleurs autonomes ou des propriétaires d’entreprise au cours de l’année t-1, mais qui ne l’étaient pas pendant l’une des trois années subséquentes, t, t+1 et t+2.
3 Comparaisons entre le travail autonome et la propriété d’entreprise de 2019 à 2020
Le tableau 1 présente les principales caractéristiques du travail autonome et de la propriété d’entreprise pour 2019 et 2020. La composition du travail autonome et de la propriété d’entreprise a peu changé pendant la première année de la pandémie. De 2019 à 2020, le nombre total de travailleurs autonomes a diminué d’environ 47 000. Bien que le nombre de travailleurs autonomes, qu’ils soient des employeurs ou non, ait diminué en 2020, leur part relative n’a pas changé. Comparativement à 2019, en 2020, les travailleurs autonomes étaient âgés d’environ quatre mois de plus en moyenne, et la proportion d’hommes a diminué de 0,5 %. L’emploi attribué aux travailleurs autonomes a à peine changé en 2020Note . Parallèlement, le nombre de propriétaires d’entreprise a augmenté de 31 000 en 2020. La propriété d’entreprise avec employés et la propriété d’entreprise sans employés s’est accrue, mais leurs proportions respectives sont restées stables. L’âge moyen des propriétaires d’entreprise a augmenté de 0,1 an et la proportion d’hommes a diminué de 0,1 %. L’emploi attribué à un propriétaire individuel est resté relativement inchangé en 2020.
Toutefois, la pandémie a eu une incidence plus marquée sur le revenu des travailleurs autonomes que sur celui des propriétaires d’entreprise. Pour les travailleurs autonomes, le revenu net provenant d’un travail autonome a généralement diminué en 2020 (graphique 1). Le revenu moyen net d’un travail autonome a reculé de 7 % en 2020 pour passer de 19 570 $ à 18 210 $Note . Cet effet négatif était plus prononcé pour les travailleurs de la fourchette inférieure de l’échelle de répartition des revenus. Par exemple, au 50e centile, le revenu net provenant d’un travail autonome a diminué de 30 %, alors qu’aux 90e et 95e centiles, il s’est légèrement accru.
En revanche, l’incidence de la pandémie sur le revenu des propriétaires d’entreprise était beaucoup moins prononcée, et des répercussions positives ont été observées pour la plus grande partie de l’échelle de répartition des revenus. Par exemple, en 2020, le revenu provenant d’une entreprise a diminué uniquement pour les travailleurs qui se situaient sous le 40e centile de la répartition (graphique 1). Au niveau médian, le revenu a augmenté de 5 % alors qu’au 95e centile, il a augmenté de 10 % pour s’élever à près de 420 000 $. En moyenne, le revenu provenant d’une entreprise a augmenté de 44 % pour se chiffrer à 134 000 $ en 2020.
| 2019 | 2020 | |||||||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Nombre | Pourcentage | Âge (moyenne) | Pourcentage d’hommes | Emploi attribué au propriétaire individuel (moyenne) | Nombre | Pourcentage | Âge (moyenne) | Pourcentage d’hommes | Emploi attribué au propriétaire individuel (moyenne) | |
|
||||||||||
| Travailleurs autonome (entreprise non constitué en société) | ||||||||||
| Non-employeur | 1 753 690 | 95 | 49,9 | 53,4 | ... n'ayant pas lieu de figurer | 1 709 860 | 95 | 50,3 | 52,9 | ... n'ayant pas lieu de figurer |
| Employeur | 95 480 | 5 | 52,2 | 66,3 | 3,7 | 92 210 | 5 | 52,4 | 66 | 3,6 |
| Total | 1 849 180 | 100 | 50,1 | 54,1 | ... n'ayant pas lieu de figurer | 1 802 070 | 100 | 50,4 | 53,6 | ... n'ayant pas lieu de figurer |
| Propriétaires d’entreprise (entreprise constituée en société) | ||||||||||
| Non-employeur | 420 940 | 29 | 58,5 | 59,3 | ... n'ayant pas lieu de figurer | 447 440 | 30 | 58,3 | 59,6 | ... n'ayant pas lieu de figurer |
| Employeur | 1 050 530 | 71 | 51,4 | 66,9 | 6,4 | 1 055 080 | 70 | 51,5 | 66,8 | 6,2 |
| Total | 1 471 480 | 100 | 53,4 | 64,8 | ... n'ayant pas lieu de figurer | 1 502 520 | 100 | 53,5 | 64,7 | ... n'ayant pas lieu de figurer |

Tableau de données du graphique 1
| Percentile | ||||||||||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Moyenne | 5e | 10e | 20e | 30e | 40e | 50e | 60e | 70e | 80e | 90e | 95e | |
| dollars | ||||||||||||
| Source : Statistique Canada, Base de données canadienne sur la dynamique employeurs-employés. | ||||||||||||
| Revenu net provenant d’un travail autonome, travailleurs autonomes non constitués en société | ||||||||||||
| 2019 | 19 566 | -2 795 | -38 | 2 275 | 4 302 | 6 441 | 8 922 | 12 165 | 16 946 | 25 138 | 44 790 | 72 176 |
| 2020 | 18 212 | -4 622 | -1 413 | 638 | 2 301 | 3 996 | 6 270 | 9 650 | 14 935 | 24 089 | 45 408 | 75 093 |
| Revenu total provenant de l'exploitation d'une entreprise, propriétaires d’une entreprise constituée en société | ||||||||||||
| 2019 | 93 142 | -17 387 | -3 178 | 3 574 | 13 699 | 24 151 | 36 260 | 52 032 | 75 579 | 117 713 | 222 630 | 383 410 |
| 2020 | 134 346 | -14 115 | -2 732 | 3 299 | 13 004 | 24 419 | 38 069 | 55 940 | 82 311 | 129 233 | 243 731 | 419 873 |
4 Entrée dans le travail autonome et la propriété d’entreprise, et sortie de ceux-ci
Cette section présente et compare les tendances d’entrée et de sortie pour le travail autonome et la propriété d’entreprise à l’échelle du Canada, selon le genre, l’âge, la région, la taille de l’effectif et le secteur.
4.1 Entrées et sorties globales au Canada
De 2006 à 2020, les taux d’entrée et de sortie du travail autonome étaient significativement plus élevés que les taux correspondants pour la propriété d’entreprise, ce qui est indicateur d’un taux de roulement plus élevé chez les travailleurs autonomes que chez les propriétaires d’entrepriseNote . Les taux d’entrée pour le travail autonome et la propriété d’entreprise ont affiché différentes tendances au fil du temps (graphique 2).
Au cours de la période de 2008 à 2018, le taux d’entrée dans le travail autonome est resté stable, se situant à environ 18 % par an, et affichant une augmentation négligeable de moins de 1 point de pourcentage. En 2019, les entrées dans le travail autonome ont atteint un sommet de 21 %, puis ont légèrement diminué pour s’établir à 20 % en 2020. En revanche, le taux d’entrée dans la propriété d’entreprise ont affiché une tendance à la baisse, passant de 15 % en 2006 à 11 % en 2018. Ce recul concorde avec le ralentissement du dynamisme des entreprises observé depuis les années 1980 au Canada et dans d’autres pays (Macdonald, 2014; Decker et coll., 2014). En 2019, les taux d’entrée dans la propriété d’entreprise étaient stables, puis ont légèrement augmenté pour s’élever à 12 % en 2020. L’augmentation du taux d’entrée dans la propriété d’entreprise en 2020 suggère une forte reprise en V pour la création de nouvelles entreprises, relevée également dans d’autres études (Haltiwanger, 2021; OCDE, 2021).
Pendant ce temps, de 2006 à 2010, le taux de sortie du travail autonome est resté légèrement inférieur au taux d’entrée d’environ 18 %. En 2011, le taux de sortie a augmenté pour s’élever un peu au-dessus du taux d’entrée, ce qui s’est traduire par un taux d’entrée net négatif (taux de sortie dépassant le taux d’entrée), qui s’est poursuivi jusqu’en 2015. Après une légère baisse en 2019, le taux de sortie du travail autonome a atteint 22 % en 2020, ce qui a abouti à un taux d’entrée net de 3 %.
En revanche, le taux de sortie de la propriété d’entreprise a peu évolué, sauf pour un recul de 2009 à 2010 et une légère tendance à la hausse depuis 2018. Au cours de la même période, le taux de sortie de la propriété d’entreprise est resté inférieur au taux d’entrée. L’écart entre les taux d’entrée et de sortie s’est rétréci, ce qui indique une tendance à la baisse du taux d’entrée net, qui est passé de plus de 5 % en 2006 à moins de 2 % en 2019, sauf pour une légère augmentation en 2020, quand elle a dépassé 2 %.
Les diminutions des taux d’entrée dans le travail autonome enregistrées en 2008 et en 2020, ainsi que les augmentations des taux de sortie du travail autonome observées en 2020, sont probablement attribuables au ralentissement économique causé par la crise financière mondiale de 2008 et la pandémie de COVID-19 en 2020. Toutefois, étant donné que les données utilisées proviennent de données fiscales administratives, il est important de noter que les fluctuations des taux d’entrée et de sortie, en particulier les hausses notables, peuvent également refléter des changements dans les politiques de déclaration fiscale. Deux changements de politique majeurs ont été introduits en 2018 :
§ Le gouvernement a adopté de nouvelles règles sur l’étalement du revenu, également appelées règles relatives à l’impôt sur le revenu fractionné (IRF), pour empêcher les particuliers à revenu élevé de partager injustement leur revenu avec les membres de leur famille assujettis à des taux d’imposition plus bas (Agence du revenu du Canada, 2019a). Ces règles imposaient des restrictions au partage du revenu entre les membres de la famille qui ne contribuent pas de façon substantielle à l’entreprise en question.
§ Le gouvernement a également annoncé des modifications aux règles sur le revenu de placement passif pour les sociétés privées sous contrôle canadien (SPCC) afin de limiter leur avantage de report dans le traitement fiscal du revenu de placement passif dépassant les seuils spécifiés (ARC, 2021; ARC, 2019b).
L’instauration des règles relatives à l’IRF, ainsi que les modifications apportées au règlement sur le revenu de placement passif des SPCC, peut avoir découragé l’entrée dans la propriété d’entreprise ou inciter les SPCC à cesser leurs activités ou à poursuivre des débouchés d’affaires plus lucratifs. Cette situation concorde avec la forte baisse des taux d’entrée et l’augmentation des taux de sortie de propriété d’entreprise observée en 2018.
Il convient également de noter que les efforts consentis ces dernières années pour soumettre les services numériques à une imposition appropriée. Par exemple, depuis 2017, les chauffeurs de services de covoiturage commercial doivent être inscrits à la taxe sur les produits et services et/ou à taxe de vente harmonisée, indépendamment de leur revenu annuel total. En 2019, le CRA a conclu un accord avec Uber, suggérant une affirmation que les chauffeurs ne sont pas des employés d’Uber, mais des entrepreneurs autonomes. Les modifications législatives et l’affirmation du rôle d’entrepreneur des travailleurs à la demande ont probablement incité les fournisseurs de services numériques à déclarer leurs revenus de cette source, même s’ils ne l’avaient pas fait auparavant.

Tableau de données du graphique 2
| Année | Travail autonome | Propriété d’entreprise | ||||
|---|---|---|---|---|---|---|
| Entrée | Sortie | Entrée nette | Entrée | Sortie | Entrée nette | |
| pourcentage | ||||||
| Source : Statistique Canada, Base de données canadienne sur la dynamique employeurs-employés. | ||||||
| 2006 | 17,83 | -17,50 | 0,33 | 15,42 | -9,91 | 5,51 |
| 2007 | 18,94 | -17,53 | 1,42 | 14,96 | -9,73 | 5,23 |
| 2008 | 18,14 | -17,89 | 0,26 | 14,48 | -9,71 | 4,77 |
| 2009 | 18,29 | -17,73 | 0,57 | 13,26 | -9,82 | 3,44 |
| 2010 | 18,33 | -17,61 | 0,72 | 13,28 | -9,08 | 4,19 |
| 2011 | 18,01 | -18,61 | -0,60 | 13,20 | -8,90 | 4,30 |
| 2012 | 18,19 | -18,40 | -0,21 | 13,00 | -8,60 | 4,40 |
| 2013 | 18,11 | -18,42 | -0,31 | 12,47 | -8,44 | 4,03 |
| 2014 | 18,20 | -18,61 | -0,41 | 12,17 | -8,57 | 3,60 |
| 2015 | 18,17 | -18,39 | -0,22 | 12,00 | -8,50 | 3,51 |
| 2016 | 18,57 | -18,40 | 0,18 | 11,69 | -8,72 | 2,97 |
| 2017 | 18,76 | -18,59 | 0,17 | 11,74 | -8,61 | 3,13 |
| 2018 | 18,79 | -18,92 | -0,13 | 11,14 | -8,96 | 2,19 |
| 2019 | 21,05 | -18,06 | 2,99 | 11,21 | -9,41 | 1,81 |
| 2020 | 20,32 | -22,17 | -1,85 | 12,02 | -9,66 | 2,37 |
4.2 Entrées et sorties selon le sexe
L’analyse selon le genre montre que de 2006 à 2020, les taux d’entrée et de sortie des femmes, à la fois pour le travail autonome et la propriété d’entreprise, étaient plus élevés que ceux des hommes (graphiques 3 et 4), bien qu’un moins grand nombre de femmes que d’hommes soient entrées sur le marché du travail. Cela indique un taux de roulement plus élevé pour les femmes entrepreneures que pour leurs homologues masculins.
De 2008 à 2018, le taux d’entrée des hommes dans le travail autonome a légèrement augmenté, tandis que celui des femmes est resté stable. Parallèlement, les taux d’entrée à la propriété d’entreprise ont graduellement diminué pour les hommes et les femmes, mais la baisse a été plus prononcée pour les femmes. En conséquence, l’écart entre les genres pour les taux d’entrée dans le travail autonome et la propriété d’entreprise s’est rétréci, passant de 5 points de pourcentage en 2008 à 3 points de pourcentage en 2018 pour le travail autonome, et de plus de 2 points de pourcentage en 2008 à 1,5 point de pourcentage en 2018 pour la propriété d’entreprise. Toutefois, en 2019, l’écart entre les genres s’est encore creusé pour le travail autonome (graphique 3). Bien que les taux d’entrée dans le travail autonome aient augmenté pour les hommes ainsi que pour les femmes en 2019, l’augmentation était plus prononcée pour les femmes.
Lorsqu’on compare les hommes et les femmes au cours de la période de 2006 à 2020, les taux de sortie affichent des tendances similaires. En général, les écarts entre les genres sur le plan du travail autonome, pour les taux d’entrée ainsi que les taux de sortie, ont diminué au cours de cette période, alors que sur le plan de la propriété d’entreprise, les écarts sont demeurés relativement stables (graphique 4).

Tableau de données du graphique 3
| Année | Hommes | Femmes | ||
|---|---|---|---|---|
| Travail indépendant | Propriété d’entreprise | Travail indépendant | Propriété d’entreprise | |
| pourcentage | ||||
| Source : Statistique Canada, Base de données canadienne sur la dynamique employeurs-employés. | ||||
| 2006 | 15,94 | 20,65 | 14,64 | 16,96 |
| 2007 | 16,94 | 21,94 | 14,20 | 16,47 |
| 2008 | 16,22 | 20,99 | 13,72 | 15,98 |
| 2009 | 16,48 | 20,88 | 12,56 | 14,63 |
| 2010 | 16,39 | 20,98 | 12,39 | 15,00 |
| 2011 | 16,05 | 20,64 | 12,32 | 14,87 |
| 2012 | 16,25 | 20,72 | 12,22 | 14,48 |
| 2013 | 16,25 | 20,48 | 11,69 | 13,94 |
| 2014 | 16,43 | 20,43 | 11,37 | 13,67 |
| 2015 | 16,54 | 20,19 | 11,32 | 13,28 |
| 2016 | 17,07 | 20,42 | 10,96 | 13,04 |
| 2017 | 17,22 | 20,64 | 11,04 | 13,04 |
| 2018 | 17,46 | 20,39 | 10,61 | 12,12 |
| 2019 | 19,31 | 23,12 | 10,77 | 12,04 |
| 2020 | 18,63 | 22,29 | 11,44 | 13,09 |

Tableau de données du graphique 4
| Année | Hommes | Femmes | ||
|---|---|---|---|---|
| Travail indépendant | Propriété d’entreprise | Travail indépendant | Propriété d’entreprise | |
| pourcentage | ||||
| Source : Statistique Canada, Base de données canadienne sur la dynamique employeurs-employés. | ||||
| 2006 | 16,10 | 9,28 | 19,63 | 11,15 |
| 2007 | 16,15 | 9,09 | 19,62 | 10,99 |
| 2008 | 16,57 | 9,06 | 19,87 | 10,96 |
| 2009 | 16,03 | 9,13 | 19,49 | 11,17 |
| 2010 | 16,44 | 8,54 | 19,20 | 10,13 |
| 2011 | 17,45 | 8,34 | 20,16 | 9,97 |
| 2012 | 17,30 | 8,01 | 19,83 | 9,73 |
| 2013 | 17,35 | 7,85 | 19,80 | 9,56 |
| 2014 | 17,43 | 8,05 | 20,10 | 9,54 |
| 2015 | 17,18 | 7,85 | 19,88 | 9,71 |
| 2016 | 17,16 | 8,08 | 19,91 | 9,89 |
| 2017 | 17,49 | 8,08 | 19,93 | 9,60 |
| 2018 | 17,75 | 8,32 | 20,32 | 10,13 |
| 2019 | 17,32 | 8,78 | 18,94 | 10,57 |
| 2020 | 21,21 | 9,18 | 23,30 | 10,53 |
4.3 Entrées et sorties selon le groupe d’âge
L’analyse selon le groupe d’âge montre que le taux d’entrée dans le travail autonome et la propriété d’entreprise étaient les plus élevés au sein du groupe le plus jeune (15 à 34 ans) et les plus faibles au sein du groupe le plus âgé (55 ans et plus) (graphique 5)Note . En revanche, même si les taux de sortie étaient plus élevés chez les plus jeunes, ils étaient comparables entre le groupe d’âge le plus actif (35 à 54 ans) et le groupe le plus âgé (graphique 6). Toutefois, les taux d’entrée et de sortie du groupe le plus jeune étaient plus volatiles et susceptibles de varier selon les changements dans les conditions macroéconomiques; en effet, on note une baisse plus prononcée du taux d’entrée dans la propriété d’entreprise en 2008 (graphique 5) et une hausse plus prononcée du taux de sortie du travail autonome en 2020 (graphique 6). En 2019, le groupe le plus jeune a affiché une plus forte augmentation du taux d’entrée dans le travail autonome que leurs homologues plus âgés (graphique 5).
Pour la propriété d’entreprise, l’écart d’âge était significativement plus prononcé pour les taux d’entrée que pour les taux de sortie, de sorte que les taux d’entrée nets étaient beaucoup plus élevés pour le groupe d’âge le plus jeune que pour les autres groupes d’âge. En 2006, le groupe le plus jeune a affiché un taux d’entrée net dans la propriété d’entreprise de 20 %, comparativement à 6 % pour le groupe le plus actif et à moins de 1 % pour le groupe le plus âgé (graphique 7). Les taux d’entrée nets ont diminué au cours de la période à l’étude. En 2019, les taux d’entrée nets pour ces trois groupes d’âge sont tombés à 14 % pour le groupe d’âge le plus jeune, à 3 % pour le groupe d’âge le plus actif et à -2 % (taux de sortie supérieur au taux d’entrée) pour le groupe le plus âgé.
Les taux d’entrée nets pour les travailleurs autonomes étaient considérablement plus faibles dans chacun des trois groupes d’âge. Le groupe le plus jeune a systématiquement affiché des taux nets d’entrée positifs dans le travail autonome, tandis que le groupe le plus âgé a enregistré des taux nets d’entrée négatifs tout au long de la période à l’étude. Pour le groupe d’âge le plus actif, les taux d’entrée nets ont fluctué autour de 0 au cours de cette période.

Tableau de données du graphique 5
| Année | Entrée au travail autonome | Entrée à la propriété d’entreprise | ||||
|---|---|---|---|---|---|---|
| 15 à 34 ans | 35 à 54 ans | 55 ans et plus | 15 à 34 ans | 35 à 54 ans | 55 ans et plus | |
| pourcentage | ||||||
| Source : Statistique Canada, Base de données canadienne sur la dynamique employeurs-employés. | ||||||
| 2006 | 31,39 | 15,99 | 13,76 | 32,80 | 15,85 | 10,43 |
| 2007 | 33,63 | 17,07 | 14,35 | 31,93 | 15,41 | 10,07 |
| 2008 | 31,92 | 16,25 | 13,95 | 30,51 | 15,02 | 9,73 |
| 2009 | 32,51 | 16,50 | 13,75 | 27,34 | 13,76 | 9,16 |
| 2010 | 32,26 | 16,51 | 13,92 | 27,82 | 13,77 | 9,22 |
| 2011 | 32,06 | 16,30 | 13,39 | 28,70 | 13,80 | 8,85 |
| 2012 | 32,00 | 16,42 | 13,74 | 29,13 | 13,50 | 8,66 |
| 2013 | 31,77 | 16,29 | 13,85 | 27,92 | 13,05 | 8,23 |
| 2014 | 32,05 | 16,41 | 13,87 | 27,73 | 12,75 | 7,96 |
| 2015 | 32,47 | 16,58 | 13,43 | 27,16 | 12,76 | 7,76 |
| 2016 | 32,91 | 17,22 | 13,57 | 26,77 | 12,47 | 7,54 |
| 2017 | 33,05 | 17,41 | 13,79 | 27,32 | 12,71 | 7,38 |
| 2018 | 32,34 | 17,35 | 14,26 | 25,94 | 12,28 | 6,89 |
| 2019 | 36,40 | 20,14 | 15,01 | 26,23 | 12,45 | 6,96 |
| 2020 | 35,54 | 19,21 | 14,33 | 27,59 | 13,27 | 7,72 |

Tableau de données du graphique 6
| Année | Taux de sortie, travail autonome | Taux de sortie, propriété d’entreprise | ||||
|---|---|---|---|---|---|---|
| 15 à 34 ans | 35 à 54 ans | 55 ans et plus | 15 à 34 ans | 35 à 54 ans | 55 ans et plus | |
| pourcentage | ||||||
| Source : Statistique Canada, Base de données canadienne sur la dynamique employeurs-employés. | ||||||
| 2006 | 23,73 | 16,00 | 16,53 | 12,47 | 9,60 | 9,69 |
| 2007 | 23,57 | 15,89 | 16,79 | 12,20 | 9,48 | 9,44 |
| 2008 | 24,41 | 16,31 | 16,78 | 12,04 | 9,50 | 9,38 |
| 2009 | 23,93 | 15,99 | 16,92 | 12,29 | 9,65 | 9,42 |
| 2010 | 24,54 | 15,88 | 16,40 | 11,43 | 8,94 | 8,69 |
| 2011 | 25,85 | 16,67 | 17,44 | 11,46 | 8,68 | 8,55 |
| 2012 | 26,30 | 16,61 | 16,71 | 10,88 | 8,44 | 8,25 |
| 2013 | 26,36 | 16,64 | 16,71 | 10,73 | 8,28 | 8,09 |
| 2014 | 26,56 | 16,57 | 17,15 | 11,13 | 8,45 | 8,10 |
| 2015 | 26,02 | 16,35 | 17,02 | 11,36 | 8,29 | 8,05 |
| 2016 | 26,23 | 16,40 | 16,86 | 11,69 | 8,64 | 8,13 |
| 2017 | 26,79 | 16,85 | 16,63 | 11,37 | 8,49 | 8,12 |
| 2018 | 27,07 | 17,37 | 16,80 | 12,14 | 8,84 | 8,36 |
| 2019 | 24,26 | 16,53 | 16,64 | 12,69 | 9,35 | 8,76 |
| 2020 | 30,54 | 21,07 | 19,31 | 12,37 | 9,60 | 9,14 |

Tableau de données du graphique 7
| Année | Taux d'entrée nets, travail autonome | Taux d'entrée nets, propriété d’entreprise | ||||
|---|---|---|---|---|---|---|
| 15 à 34 ans | 35 à 54 ans | 55 ans et plus | 15 à 34 ans | 35 à 54 ans | 55 ans et plus | |
| pourcentage | ||||||
| Source : Statistique Canada, Base de données canadienne sur la dynamique employeurs-employés. | ||||||
| 2006 | 7,66 | -0,01 | -2,77 | 20,33 | 6,25 | 0,75 |
| 2007 | 10,05 | 1,18 | -2,44 | 19,73 | 5,93 | 0,63 |
| 2008 | 7,52 | -0,06 | -2,83 | 18,47 | 5,52 | 0,35 |
| 2009 | 8,59 | 0,51 | -3,18 | 15,04 | 4,11 | -0,26 |
| 2010 | 7,72 | 0,63 | -2,48 | 16,39 | 4,82 | 0,53 |
| 2011 | 6,21 | -0,37 | -4,05 | 17,24 | 5,13 | 0,30 |
| 2012 | 5,71 | -0,19 | -2,97 | 18,25 | 5,06 | 0,42 |
| 2013 | 5,42 | -0,35 | -2,87 | 17,19 | 4,78 | 0,14 |
| 2014 | 5,49 | -0,16 | -3,28 | 16,60 | 4,30 | -0,15 |
| 2015 | 6,45 | 0,23 | -3,59 | 15,80 | 4,48 | -0,28 |
| 2016 | 6,68 | 0,82 | -3,29 | 15,09 | 3,83 | -0,59 |
| 2017 | 6,26 | 0,56 | -2,84 | 15,96 | 4,22 | -0,73 |
| 2018 | 5,27 | -0,02 | -2,54 | 13,80 | 3,45 | -1,47 |
| 2019 | 12,13 | 3,61 | -1,63 | 13,53 | 3,10 | -1,81 |
| 2020 | 5,00 | -1,86 | -4,98 | 15,22 | 3,67 | -1,42 |
4.4 Entrées et sorties selon la région
Les taux d’entrée et de sortie pour le travail autonome et la propriété d’entreprise varient grandement d’une région à l’autre (tableaux 2 à 5).
En ce qui concerne le travail autonome, les trois territoires affichaient les taux d’entrée les plus élevés, suivis de l’Alberta, de la Colombie-Britannique et de l’Ontario (tableau 2). À l’inverse, le Québec, les provinces de l’Atlantique et les provinces centrales du Manitoba et de la Saskatchewan affichaient systématiquement les taux d’entrée les plus faibles. Il est intéressant de noter que les taux de sortie du travail autonome étaient d’ampleur comparable dans les provinces et les territoires (tableau 4).
Pour ce qui est de la propriété d’entreprise, les variations régionales étaient beaucoup moins prononcées que pour le travail autonome, et différentes tendances ont été relevées. Tout au long de la période à l’étude, l’Ontario affichait les taux d’entrée dans la propriété les plus élevés (tableau 3). Jusqu’en 2014, les taux d’entrée en Alberta et dans les autres provinces des Prairies (le Manitoba et la Saskatchewan) étaient comparables à ceux de l’Ontario, mais après la chute des prix du pétrole, leurs taux ont fléchi pour se situer bien en dessous et se rapprocher de ceux de la Colombie-Britannique, du Québec et des trois territoires. En général, les provinces de l’Atlantique ont toujours affiché les plus faibles taux d’entrée dans la propriété d’entreprise.
Jusqu’en 2011, le taux de sortie de la propriété d’entreprise était le plus élevé en Ontario. De 2015 à 2019, c’est l’Alberta qui affichait le taux de sortie le plus élevé (tableau 5). Dans les trois territoires, le taux de sortie de la propriété d’entreprise était beaucoup plus volatile que dans les provinces. Les différences régionales observées dans le reste des provinces étaient minimes.
Dans toutes les provinces et toutes les régions, la baisse des taux d’entrée dans la propriété d’entreprise (tableau 3) était comparable à celle enregistrée à l’échelle nationale (graphique 2), ce qui témoigne d’une baisse généralisée du dynamisme des entreprises au Canada. En ce qui concerne le taux de sortie du travail autonome, bien qu’il soit demeuré stable dans la plupart des provinces, le Québec a affiché une augmentation constante, le taux étant passant de 15 % en 2006 à 19 % en 2018 (tableau 4). L’Ontario a affiché la plus forte croissance du taux d’entrée dans le travail autonome et à la propriété d’entreprise en 2019, ainsi que du taux de sortie du travail autonome en 2020.
| Année | Alberta | Provinces de l’Atlantique | Colombie-Britannique | Ontario | Provinces du centre | Québec | Territoires |
|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Pourcentage | |||||||
| Note : Les provinces de l’Atlantique comprennent Terre-Neuve-et-Labrador, la Nouvelle-Écosse, l’Île-du-Prince-Édouard et le Nouveau-Brunswick; les provinces du Centre comprennent le Manitoba et la Saskatchewan; les territoires comprennent le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut.
Source : Statistique Canada, Base de données canadienne sur la dynamique employeurs-employés. |
|||||||
| 2006 | 19,6 | 15,9 | 20,3 | 18,1 | 13,6 | 16,9 | 20,4 |
| 2007 | 20,1 | 16,6 | 21,1 | 20,0 | 15,2 | 17,0 | 20,8 |
| 2008 | 19,4 | 15,9 | 19,6 | 18,8 | 14,9 | 17,2 | 22,1 |
| 2009 | 19,4 | 15,9 | 19,3 | 19,3 | 14,8 | 17,1 | 20,5 |
| 2010 | 19,1 | 16,2 | 19,5 | 19,4 | 14,7 | 17,1 | 23,0 |
| 2011 | 18,7 | 16,7 | 19,4 | 18,6 | 14,4 | 17,2 | 23,3 |
| 2012 | 19,3 | 16,7 | 19,4 | 18,5 | 15,2 | 17,6 | 23,8 |
| 2013 | 19,2 | 16,6 | 19,3 | 18,5 | 15,1 | 17,5 | 25,4 |
| 2014 | 20,0 | 16,8 | 19,7 | 18,4 | 15,2 | 17,3 | 23,2 |
| 2015 | 20,3 | 16,9 | 19,8 | 18,1 | 15,2 | 17,4 | 21,8 |
| 2016 | 20,7 | 17,4 | 20,2 | 18,6 | 15,5 | 17,7 | 22,9 |
| 2017 | 21,5 | 17,3 | 19,5 | 19,0 | 15,7 | 17,9 | 23,0 |
| 2018 | 21,3 | 17,2 | 20,1 | 19,0 | 15,8 | 17,6 | 22,3 |
| 2019 | 23,0 | 18,0 | 21,6 | 22,5 | 16,7 | 19,2 | 25,2 |
| 2020 | 23,7 | 18,3 | 20,9 | 21,1 | 17,0 | 18,3 | 22,4 |
| Année | Alberta | Provinces de l’Atlantique | Colombie-Britannique | Ontario | Provinces du centre | Québec | Territoires |
|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Pourcentage | |||||||
| Note : Les provinces de l’Atlantique comprennent Terre-Neuve-et-Labrador, la Nouvelle-Écosse, l’Île-du-Prince-Édouard et le Nouveau-Brunswick; les provinces du Centre comprennent le Manitoba et la Saskatchewan; les territoires comprennent le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut.
Source : Statistique Canada, Base de données canadienne sur la dynamique employeurs-employés. |
|||||||
| 2006 | 17,8 | 13,1 | 14,8 | 16,2 | 15,6 | 13,3 | 14,2 |
| 2007 | 16,9 | 12,7 | 14,4 | 16,1 | 15,7 | 12,3 | 12,9 |
| 2008 | 15,6 | 12,9 | 13,9 | 15,4 | 16,1 | 12,4 | 12,9 |
| 2009 | 13,2 | 12,3 | 12,2 | 14,4 | 13,9 | 12,4 | 11,4 |
| 2010 | 13,8 | 11,8 | 12,2 | 14,2 | 14,0 | 12,2 | 13,5 |
| 2011 | 14,2 | 11,6 | 12,3 | 13,9 | 14,3 | 12,0 | 11,9 |
| 2012 | 13,7 | 11,6 | 11,8 | 13,7 | 14,2 | 12,1 | 11,0 |
| 2013 | 12,6 | 11,0 | 11,6 | 13,2 | 13,2 | 12,0 | 11,6 |
| 2014 | 12,1 | 11,1 | 11,7 | 12,8 | 13,0 | 11,6 | 10,8 |
| 2015 | 11,4 | 10,9 | 11,6 | 12,8 | 12,1 | 11,7 | 10,8 |
| 2016 | 11,0 | 10,8 | 11,7 | 12,6 | 11,2 | 11,2 | 10,5 |
| 2017 | 11,6 | 10,4 | 11,8 | 12,5 | 11,3 | 10,9 | 11,6 |
| 2018 | 11,1 | 9,7 | 11,0 | 12,0 | 10,5 | 10,4 | 11,1 |
| 2019 | 10,8 | 9,7 | 10,7 | 12,5 | 10,5 | 10,4 | 10,7 |
| 2020 | 10,8 | 10,5 | 11,4 | 13,7 | 11,1 | 11,2 | 11,4 |
| Année | Alberta | Provinces de l’Atlantique | Colombie-Britannique | Ontario | Provinces du centre | Québec | Territoires |
|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Pourcentage | |||||||
| Note : Les provinces de l’Atlantique comprennent Terre-Neuve-et-Labrador, la Nouvelle-Écosse, l’Île-du-Prince-Édouard et le Nouveau-Brunswick; les provinces du Centre comprennent le Manitoba et la Saskatchewan; les territoires comprennent le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut.
Source : Statistique Canada, Base de données canadienne sur la dynamique employeurs-employés. |
|||||||
| 2006 | 20,5 | 17,5 | 19,4 | 17,5 | 15,4 | 15,5 | 22,5 |
| 2007 | 20,6 | 17,0 | 19,3 | 17,7 | 14,6 | 15,7 | 22,8 |
| 2008 | 20,6 | 17,2 | 19,7 | 18,2 | 15,5 | 15,8 | 20,7 |
| 2009 | 19,5 | 17,0 | 19,1 | 18,2 | 15,1 | 15,6 | 19,2 |
| 2010 | 19,5 | 16,8 | 18,9 | 18,2 | 14,9 | 15,8 | 20,0 |
| 2011 | 21,2 | 16,5 | 19,9 | 19,4 | 15,7 | 16,4 | 21,3 |
| 2012 | 20,1 | 16,9 | 19,7 | 19,1 | 15,4 | 16,7 | 22,5 |
| 2013 | 20,2 | 17,2 | 19,6 | 19,0 | 15,3 | 17,0 | 23,5 |
| 2014 | 20,1 | 17,2 | 19,6 | 19,4 | 15,4 | 17,2 | 23,1 |
| 2015 | 18,9 | 16,6 | 19,4 | 19,2 | 15,3 | 17,4 | 23,2 |
| 2016 | 19,5 | 16,3 | 19,5 | 19,0 | 15,2 | 17,6 | 20,5 |
| 2017 | 20,2 | 16,8 | 20,2 | 18,7 | 15,3 | 17,9 | 21,8 |
| 2018 | 21,2 | 17,0 | 19,6 | 19,1 | 15,7 | 18,5 | 23,0 |
| 2019 | 20,0 | 16,5 | 19,4 | 17,8 | 15,5 | 17,7 | 21,1 |
| 2020 | 22,2 | 19,1 | 22,7 | 23,4 | 16,6 | 22,0 | 25,5 |
| Année | Alberta | Provinces de l’Atlantique | Colombie-Britannique | Ontario | Provinces du centre | Québec | Territoires |
|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Pourcentage | |||||||
| Note : Les provinces de l’Atlantique comprennent Terre-Neuve-et-Labrador, la Nouvelle-Écosse, l’Île-du-Prince-Édouard et le Nouveau-Brunswick; les provinces du Centre comprennent le Manitoba et la Saskatchewan; les territoires comprennent le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut.
Source : Statistique Canada, Base de données canadienne sur la dynamique employeurs-employés. |
|||||||
| 2006 | 9,5 | 9,7 | 10,2 | 10,6 | 9,8 | 9,0 | 9,8 |
| 2007 | 9,4 | 9,4 | 9,9 | 10,5 | 9,1 | 8,9 | 10,4 |
| 2008 | 9,5 | 9,4 | 9,8 | 10,4 | 9,0 | 9,0 | 9,8 |
| 2009 | 10,2 | 9,0 | 9,7 | 10,3 | 9,8 | 9,0 | 8,0 |
| 2010 | 9,2 | 8,5 | 9,1 | 9,5 | 8,8 | 8,5 | 9,2 |
| 2011 | 8,6 | 8,1 | 9,1 | 9,4 | 8,1 | 8,7 | 7,7 |
| 2012 | 8,4 | 8,2 | 8,8 | 8,9 | 8,3 | 8,3 | 9,3 |
| 2013 | 8,2 | 8,4 | 8,7 | 8,8 | 7,9 | 8,1 | 9,1 |
| 2014 | 8,4 | 8,1 | 8,6 | 9,0 | 8,2 | 8,2 | 9,5 |
| 2015 | 8,9 | 7,9 | 8,4 | 8,7 | 8,5 | 8,0 | 8,9 |
| 2016 | 9,7 | 8,1 | 8,6 | 8,7 | 8,6 | 8,1 | 8,0 |
| 2017 | 9,3 | 8,3 | 8,6 | 8,7 | 8,3 | 8,1 | 9,0 |
| 2018 | 9,4 | 8,7 | 8,8 | 9,2 | 8,8 | 8,5 | 8,9 |
| 2019 | 9,8 | 8,8 | 9,4 | 9,7 | 9,0 | 8,7 | 8,0 |
| 2020 | 10,0 | 9,6 | 9,7 | 10,3 | 8,9 | 8,4 | 9,3 |
4.5 Entrées et sorties selon la taille de l’effectif
Les taux d’entrée et de sortie des employeurs selon l’emploi, ou la taille de l’effectif, sont présentés au graphique 8. Les employeurs comprennent ici les entrepreneurs ayant des employés rémunérés, peu importe s’ils étaient constitués en société ou non (même si la grande majorité d’entre eux étaient constitués en société). La taille de l’effectif est mesurée selon le nombre d’employés attribués à chaque propriétaire individuelNote , et est répartie en quatre catégories de taille : 5 ou moins, 6 à 20, 21 à 50 et plus de 50.
Les propriétaires d’entreprise ayant un moins grand nombre d’employés affichaient des taux d’entrée et de sortie plus élevés que ceux ayant un plus grand nombre d’employés. Les taux d’entrée ainsi que les taux de sortie étaient plus faibles pour les entreprises comptant 5 employés ou moins que pour celles comptant plus de 50 employés. Au cours de la période à l’étude, alors que les taux d’entrée ont diminué pour les propriétaires d’entreprise de toutes les catégories de taille (graphique 8), conformément à ce qu’on observe à l’échelle nationale (graphique 2), les baisses ont été les plus marquées pour ceux comptant de 21 à 50 employés. De 2006 à 2020, le taux d’entrée a diminué de 32 % pour les propriétaires d’entreprise de cette catégorie de taille, comparativement à 23 % à 26 % pour ceux des autres catégories.
Les taux d’entrée étaient généralement plus élevés que les taux de sortie, ce qui indique des taux d’entrée nets positifs pour toutes les catégories de taille de l’effectif. Le taux net d’entrée était sensiblement plus élevé pour la plus petite catégorie de taille (plus de 5 %) que pour les plus grandes (2 % ou moins) en 2006. Alors que les employeurs de toutes les catégories de taille ont affiché des baisses des taux d’entrée nets au cours de la période de 2006 à 2020, les baisses étaient plus marquées pour ceux des deux plus grandes catégories de taille. En fait, les taux d’entrée nets étaient négatifs, ce qui signifie qu’en 2020, les employeurs des deux plus grandes catégories de taille ont enregistré plus de sorties que d’entrées d’employés rémunérés.

Tableau de données du graphique 8
| Année | Taux d’entrée | Taux de sortie | Taux d’entrée net | |||||||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 5 employés ou moins | 6 à 20 employés | 21 à 50 employés | Plus de 50 employés | 5 employés ou moins | 6 à 20 employés | 21 à 50 employés | Plus de 50 employés | 5 employés ou moins | 6 à 20 employés | 21 à 50 employés | Plus de 50 employés | |
| pourcentage | ||||||||||||
| Source : Statistique Canada, Base de données canadienne sur la dynamique employeurs-employés. | ||||||||||||
| 2006 | 19,42 | 10,09 | 8,35 | 6,49 | 14,07 | 7,83 | 6,41 | 5,91 | 5,36 | 2,26 | 1,94 | 0,58 |
| 2007 | 19,14 | 9,44 | 7,18 | 6,71 | 13,69 | 7,63 | 6,46 | 5,47 | 5,45 | 1,82 | 0,72 | 1,24 |
| 2008 | 18,43 | 9,23 | 7,46 | 6,02 | 13,93 | 7,52 | 6,40 | 6,20 | 4,50 | 1,72 | 1,06 | -0,18 |
| 2009 | 16,90 | 8,65 | 6,87 | 5,96 | 14,10 | 7,58 | 6,49 | 5,59 | 2,80 | 1,07 | 0,38 | 0,37 |
| 2010 | 16,72 | 8,61 | 6,93 | 5,83 | 12,87 | 6,56 | 5,52 | 4,74 | 3,85 | 2,05 | 1,41 | 1,09 |
| 2011 | 16,47 | 8,23 | 6,58 | 5,59 | 12,90 | 6,72 | 5,86 | 4,72 | 3,56 | 1,51 | 0,72 | 0,86 |
| 2012 | 16,41 | 8,08 | 6,22 | 5,21 | 12,64 | 6,61 | 5,38 | 4,54 | 3,77 | 1,47 | 0,85 | 0,67 |
| 2013 | 15,43 | 7,65 | 5,90 | 4,60 | 13,14 | 6,86 | 5,53 | 4,15 | 2,29 | 0,79 | 0,38 | 0,45 |
| 2014 | 15,31 | 7,47 | 5,87 | 4,26 | 12,30 | 6,67 | 5,96 | 4,73 | 3,02 | 0,80 | -0,08 | -0,48 |
| 2015 | 14,85 | 7,39 | 5,86 | 5,03 | 12,21 | 6,24 | 5,24 | 4,14 | 2,64 | 1,15 | 0,62 | 0,89 |
| 2016 | 14,26 | 7,29 | 6,40 | 5,15 | 13,07 | 6,34 | 5,20 | 4,21 | 1,20 | 0,95 | 1,20 | 0,94 |
| 2017 | 15,08 | 7,68 | 5,80 | 4,40 | 12,38 | 6,23 | 5,64 | 4,34 | 2,70 | 1,45 | 0,16 | 0,07 |
| 2018 | 14,95 | 7,11 | 5,83 | 4,73 | 12,43 | 6,35 | 5,42 | 4,52 | 2,52 | 0,76 | 0,42 | 0,21 |
| 2019 | 15,51 | 7,26 | 5,70 | 5,02 | 12,75 | 6,91 | 6,10 | 4,82 | 2,75 | 0,35 | -0,40 | 0,20 |
| 2020 | 14,88 | 7,60 | 5,65 | 4,79 | 14,08 | 7,39 | 6,37 | 5,07 | 0,80 | 0,21 | -0,71 | -0,28 |
4.6 Entrées et sorties selon le secteur
Les graphiques 9 et 10 et les tableaux 6 à 9 montrent les taux d’entrée et de sortie pour le travail autonome et la propriété d’entreprise selon le secteur d’activité. Dans les industries productrices de biens (graphique 9), les taux d’entrée dans le travail autonome étaient relativement stables, sauf dans le secteur de l’extraction minière, de l’exploitation en carrière et de l’extraction de pétrole et de gaz (Système de classification des industries de l'Amérique du Nord [SCIAN], 21)Note . Comparativement aux autres industries productrices de biens, le secteur de l’exploitation minière, de l’exploitation en carrière et de l’extraction du pétrole et du gaz a affiché des taux d’entrée dans le travail autonome plus variables, et plus sensibles à la fluctuation des prix des matériaux et de l’énergie. Par exemple, de 2013 à 2014, quand les prix du pétrole ont commencé à chuter, le taux d’entrée dans le travail autonome dans le secteur de l’exploitation minière, de l’exploitation en carrière et de l’extraction du pétrole et du gaz a diminué pour passer de 38 % à 21 %. Pour ce qui est de l’entrée dans la propriété d’entreprise, les taux pour les industries productrices de biens ont tous diminué au fil du temps, conformément à la tendance générale observée au graphique 3. Cependant, de 2015 à 2016, le secteur de l’extraction minière, de l’exploitation en carrière et de l’extraction de pétrole et de gaz a affiché une plus forte baisse du taux d’entrée que les autres industries productrices de biens, en raison de la forte baisse des prix du pétrole. Fait intéressant, comparativement aux autres secteurs, c’est celui de la fabrication (codes 31-33 [SCIAN]) qui a affiché le plus faible taux d’entrée dans la propriété d’entreprise au cours de la période à l’étude.
Dans les industries productrices de services (tableau 6), le secteur des services d’enseignement (code 61 du SCIAN) et celui de l’industrie de l’information et de l’industrie culturelle (code 51 du SCIAN) ont affiché les plus hauts taux d’entrée dans le travail autonome, ceux-ci se chiffrant à environ 25 % en moyenne au cours de la période à l’étude, pour les deux secteurs. En revanche, le secteur du transport et de l’entreposage (codes 48-49 du SCIAN) et celui des soins de santé et de l’assistance sociale (code 62 du SCIAN) ont affiché les plus faibles taux d’entrée dans le travail autonome, soit de 17 % à 18 % en moyenne. Toutefois, le taux d’entrée dans le secteur du transport et de l’entreposage s’est accru graduellement pour passer d’environ 15 % en 2014 à environ 26 % en 2020. Cette croissance marquée peut être liée à l’avènement et à la multiplication des plateformes de services en ligne au Canada, notamment pour les services de covoiturage et de livraison à la demandeNote . De 2019 à 2020, période où les répercussions de la pandémie se sont le plus fait sentir, les taux d’entrée dans le travail autonome ont diminué dans le secteur des services d’enseignement, celui des soins de santé et de l’assistance sociale, celui des services administratifs, des services de soutien, des services de gestion des déchets et des services d’assainissement ainsi que des autres services (sauf les administrations publiques) (codes 56 et 81 du SCIAN), et celui des arts, spectacles et loisirs ainsi que des services d’hébergement et de restauration (codes 71 et 72 du SCIAN).
Les taux d’entrée dans la propriété d’entreprise (tableau 7) étaient plus élevés dans le secteur du transport et de l’entreposage (codes 48-49 du SCIAN), celui des services d’enseignement, celui de l’industrie de l’information et de l’industrie culturelle, et celui des services professionnels, scientifiques et techniques (code 54 du SCIAN), alors qu’ils étaient les plus faibles dans le secteur du commerce de gros (code 41 du SCIAN). Toutes les industries productrices de services ont affiché des baisses du taux d’entrée, mais c’est celui des soins de santé et de l’assistance sociale qui a affiché la plus forte diminution, le taux étant passé d’environ 18 % en 2007 à environ 7 % en 2020. Il est intéressant de noter que les taux d’entrée dans le secteur du transport et de l’entreposage n’ont pas augmenté pour la propriété d’entreprise, comme ils l’ont fait pour le travail autonome. Cela renforce la théorie selon laquelle les travailleurs à la demande ont contribué le plus à la hausse de l’entrée dans le travail autonome pour le transport et l’entreposage.

Tableau de données du graphique 9
| Année | Entrée au travail autonome | Entrée à la propriété d’entreprise | ||||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Agriculture, foresterie, pêche et chasse | Extraction minière, exploitation en carrière et extraction de pétrole et de gaz et services publics | Construction | Fabrication | Agriculture, foresterie, pêche et chasse | Extraction minière, exploitation en carrière et extraction de pétrole et de gaz et services publics | Construction | Fabrication | |
| pourcentage | ||||||||
| Source : Statistique Canada, Base de données canadienne sur la dynamique employeurs-employés. | ||||||||
| 2006 | 10,91 | 25,37 | 18,00 | 17,31 | 12,13 | 13,75 | 12,82 | 9,61 |
| 2007 | 12,11 | 26,05 | 19,65 | 19,46 | 12,26 | 12,34 | 12,76 | 9,10 |
| 2008 | 11,25 | 25,85 | 18,56 | 18,03 | 10,71 | 11,97 | 11,20 | 8,34 |
| 2009 | 11,75 | 21,96 | 17,72 | 18,04 | 9,70 | 10,30 | 10,23 | 7,94 |
| 2010 | 11,23 | 23,88 | 17,20 | 18,18 | 11,06 | 9,80 | 9,61 | 7,31 |
| 2011 | 11,11 | 30,33 | 15,63 | 20,44 | 10,17 | 9,89 | 9,39 | 7,15 |
| 2012 | 11,81 | 25,74 | 15,74 | 19,33 | 9,67 | 10,29 | 9,89 | 7,07 |
| 2013 | 11,21 | 38,29 | 15,67 | 19,44 | 9,72 | 9,90 | 10,76 | 7,69 |
| 2014 | 11,99 | 21,38 | 15,63 | 18,64 | 9,99 | 10,00 | 10,32 | 7,64 |
| 2015 | 12,39 | 23,03 | 15,75 | 19,60 | 9,69 | 9,35 | 10,04 | 7,80 |
| 2016 | 12,30 | 25,00 | 15,94 | 18,76 | 9,25 | 8,17 | 9,54 | 7,39 |
| 2017 | 11,98 | 26,55 | 15,68 | 19,32 | 8,78 | 9,71 | 9,40 | 7,54 |
| 2018 | 11,98 | 23,98 | 15,11 | 18,54 | 8,54 | 8,27 | 9,44 | 7,71 |
| 2019 | 12,57 | 22,18 | 16,89 | 20,91 | 8,41 | 7,33 | 8,75 | 7,22 |
| 2020 | 12,87 | 22,94 | 16,13 | 22,00 | 9,52 | 7,67 | 9,50 | 8,14 |
| Années | |||||||||||||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 2006 | 2007 | 2008 | 2009 | 2010 | 2011 | 2012 | 2013 | 2014 | 2015 | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 | 2020 | |
| pourcentage | |||||||||||||||
| Notes : Le regroupement finance, assurances, immobilier et location (FAIL) comprend le secteur de la finance et des assurances, celui des services immobiliers et services de location et de location à bail, ainsi que celui la gestion de sociétés et d’entreprises. Les services administratifs et autres services comprennent les services administratifs et de soutien, les services des déchets et d’assainissement et d’autres services (sauf l’administration publique).
Source : Statistique Canada, Base de données canadienne sur la dynamique employeurs-employés. |
|||||||||||||||
| Commerce de gros | 19,8 | 19,3 | 19,0 | 19,3 | 19,3 | 19,4 | 20,5 | 20,0 | 19,4 | 19,1 | 20,6 | 20,5 | 19,2 | 20,8 | 23,0 |
| Commerce de détail | 19,2 | 19,9 | 19,1 | 19,5 | 19,3 | 17,6 | 17,3 | 17,6 | 18,5 | 19,3 | 20,5 | 21,0 | 19,4 | 21,8 | 24,8 |
| Transport et entreposage | 16,8 | 16,8 | 15,2 | 14,1 | 14,5 | 15,4 | 15,4 | 15,2 | 15,2 | 16,0 | 18,1 | 20,9 | 22,8 | 25,6 | 25,5 |
| Industrie de l'information et industrie culturelle | 25,0 | 26,6 | 25,5 | 25,0 | 26,0 | 30,2 | 25,8 | 24,1 | 24,0 | 22,8 | 22,9 | 24,5 | 23,0 | 25,7 | 25,5 |
| Finance, assurances, immobilier et location (FAIL) | 20,3 | 19,9 | 18,2 | 17,3 | 16,9 | 18,3 | 17,5 | 17,6 | 18,0 | 18,0 | 19,2 | 17,8 | 20,1 | 18,1 | 18,7 |
| Services professionnels, scientifiques et techniques | 20,5 | 20,8 | 20,1 | 20,0 | 20,6 | 21,7 | 21,5 | 21,2 | 21,3 | 21,3 | 21,9 | 22,1 | 22,1 | 24,3 | 23,1 |
| Services administratifs et autres services | 20,6 | 22,1 | 21,1 | 21,6 | 21,7 | 19,5 | 20,7 | 20,7 | 20,6 | 19,7 | 19,9 | 19,9 | 19,4 | 23,1 | 21,2 |
| Services d’enseignement | 21,3 | 22,0 | 22,9 | 23,6 | 24,0 | 29,0 | 27,0 | 25,9 | 25,0 | 24,9 | 25,2 | 25,8 | 24,9 | 29,8 | 27,1 |
| Soins de santé et assistance sociale | 15,6 | 18,0 | 18,2 | 19,2 | 18,8 | 17,4 | 17,2 | 17,2 | 17,2 | 16,8 | 16,2 | 16,6 | 16,7 | 18,9 | 16,9 |
| Arts, spectacles et loisirs, et services d'hébergement de restauration | 18,8 | 19,4 | 19,2 | 19,5 | 20,1 | 20,9 | 20,8 | 20,7 | 20,4 | 20,8 | 21,2 | 21,3 | 21,0 | 24,7 | 22,3 |
| 2006 | 2007 | 2008 | 2009 | 2010 | 2011 | 2012 | 2013 | 2014 | 2015 | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 | 2020 | |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| pourcentage | |||||||||||||||
| Notes : Le regroupement finance, assurances, immobilier et location (FAIL) comprend le secteur de la finance et des assurances, celui des services immobiliers et services de location et de location à bail, ainsi que celui la gestion de sociétés et d’entreprises. Les services administratifs et autres services comprennent les services administratifs et de soutien, les services des déchets et d’assainissement et d’autres services (sauf l’administration publique).
Source : Statistique Canada, Base de données canadienne sur la dynamique employeurs-employés. |
|||||||||||||||
| Commerce de gros | 10,3 | 9,2 | 8,6 | 8,1 | 7,6 | 7,3 | 7,3 | 7,6 | 7,8 | 7,4 | 7,2 | 6,8 | 6,9 | 6,9 | 8,0 |
| Commerce de détail | 10,8 | 10,8 | 9,8 | 9,6 | 8,9 | 8,4 | 8,3 | 9,1 | 8,6 | 8,9 | 8,6 | 8,4 | 8,5 | 8,6 | 10,2 |
| Transport et entreposage | 15,6 | 16,2 | 13,3 | 12,5 | 11,2 | 11,5 | 11,9 | 13,0 | 12,5 | 12,9 | 11,7 | 11,2 | 12,2 | 12,4 | 13,2 |
| Industrie de l'information et industrie culturelle | 14,4 | 13,1 | 12,8 | 12,6 | 12,4 | 12,2 | 12,5 | 12,5 | 11,5 | 11,3 | 11,0 | 10,2 | 10,6 | 9,4 | 11,4 |
| Finance, assurances, immobilier et location (FAIL) | 12,4 | 11,9 | 10,9 | 10,4 | 10,0 | 9,5 | 9,2 | 9,7 | 9,2 | 9,2 | 9,1 | 9,0 | 8,8 | 8,5 | 9,4 |
| Services professionnels, scientifiques et techniques | 15,2 | 14,4 | 12,6 | 12,1 | 12,2 | 12,0 | 12,2 | 12,3 | 11,7 | 11,4 | 11,0 | 10,5 | 10,4 | 10,2 | 10,5 |
| Services administratifs et autres services | 12,4 | 12,0 | 10,6 | 10,2 | 10,0 | 9,6 | 9,7 | 10,3 | 9,4 | 9,5 | 9,0 | 8,9 | 9,1 | 9,1 | 10,3 |
| Services d’enseignement | 14,6 | 15,7 | 12,5 | 11,9 | 11,2 | 11,5 | 11,6 | 12,5 | 11,3 | 10,7 | 11,0 | 10,2 | 11,2 | 11,1 | 12,7 |
| Soins de santé et assistance sociale | 15,6 | 18,4 | 11,8 | 10,7 | 9,8 | 8,7 | 8,9 | 10,2 | 8,9 | 8,6 | 8,0 | 7,2 | 6,0 | 6,1 | 6,6 |
| Arts, spectacles et loisirs, et services d'hébergement de restauration | 13,7 | 12,9 | 12,3 | 11,9 | 11,0 | 10,5 | 10,8 | 11,5 | 11,3 | 11,2 | 11,1 | 10,4 | 10,5 | 10,4 | 11,6 |

Tableau de données du graphique 10
| Année | Sortie du travail indépendant | Sortie de la propriété d’entreprise | ||||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Agriculture, foresterie, pêche et chasse | Extraction minière, exploitation en carrière et extraction de pétrole et de gaz et services publics | Construction | Fabrication | Agriculture, foresterie, pêche et chasse | Extraction minière, exploitation en carrière et extraction de pétrole et de gaz et services publics | Construction | Fabrication | |
| pourcentage | ||||||||
| Source : Statistique Canada, Base de données canadienne sur la dynamique employeurs-employés. | ||||||||
| 2006 | 13,79 | 22,32 | 15,74 | 19,84 | 10,02 | 8,66 | 8,31 | 8,20 |
| 2007 | 12,71 | 21,68 | 15,41 | 18,57 | 8,87 | 9,12 | 7,97 | 8,20 |
| 2008 | 13,14 | 23,31 | 16,37 | 20,17 | 9,07 | 9,46 | 8,34 | 8,47 |
| 2009 | 13,63 | 26,59 | 16,49 | 19,34 | 10,23 | 9,91 | 8,64 | 8,15 |
| 2010 | 13,10 | 21,69 | 16,70 | 18,96 | 8,42 | 8,98 | 7,81 | 7,72 |
| 2011 | 12,87 | 23,39 | 17,94 | 20,05 | 7,20 | 8,62 | 7,92 | 7,51 |
| 2012 | 12,35 | 23,14 | 17,14 | 20,48 | 7,26 | 8,66 | 7,50 | 7,21 |
| 2013 | 12,83 | 22,16 | 17,21 | 18,97 | 7,45 | 8,40 | 7,06 | 6,56 |
| 2014 | 12,53 | 38,41 | 17,29 | 20,71 | 7,67 | 8,78 | 7,97 | 7,40 |
| 2015 | 12,05 | 24,48 | 16,46 | 19,26 | 7,26 | 10,43 | 7,77 | 7,33 |
| 2016 | 12,50 | 23,11 | 16,63 | 19,50 | 6,94 | 11,95 | 8,18 | 7,27 |
| 2017 | 12,53 | 21,96 | 16,94 | 19,29 | 7,20 | 10,40 | 8,14 | 7,28 |
| 2018 | 13,14 | 21,67 | 17,31 | 19,72 | 7,35 | 10,18 | 8,20 | 7,45 |
| 2019 | 12,63 | 20,25 | 16,51 | 19,00 | 7,76 | 10,69 | 8,82 | 7,99 |
| 2020 | 12,24 | 17,96 | 19,77 | 21,92 | 6,84 | 11,77 | 8,82 | 8,43 |
En ce qui concerne les taux de sortie dans les industries productrices de biens (graphique 10), le taux de sortie du travail autonome était le plus élevé dans le secteur de l’extraction minière, de l’exploitation en carrière et de l’extraction de pétrole et de gaz et le plus faible dans le secteur de l’agriculture, de la foresterie, de la pêche et de la chasse (code 11 du SCIAN). Comme pour les taux d’entrée, les taux de sortie du travail autonome dans les industries productrices de biens étaient également relativement stables, sauf pour le secteur de l’extraction minière, de l’exploitation en carrière et de l’extraction de pétrole et de gaz, où le taux de sortie a affiché une forte croissance, passant de 22 % en 2013 à 38 % en 2014, lorsque les prix mondiaux du pétrole ont commencé à baisser. En ce qui concerne la propriété d’entreprise, le taux de sortie était également le plus élevé dans le secteur de l’extraction minière, de l’exploitation en carrière et de l’extraction de pétrole et de gaz, affichant un sommet de 2015 à 2016, plus tard que celui du travail autonome, en raison de la chute des prix du pétrole. En outre, le taux de sortie de la propriété d’entreprise dans le secteur de l’extraction minière, de l’exploitation en carrière et de l’extraction de pétrole et de gaz a connu une autre hausse en 2020, lorsque la pandémie a coïncidé avec une nouvelle baisse des prix du pétrole (Wang, 2020). Dans le secteur de la fabrication et le secteur de la construction (code 23 du SCIAN), les taux de sortie de la propriété d’entreprise ont diminué jusqu’en 2013, mais ont rebondi par la suite.
Dans les industries productrices de services, le taux de sortie du travail autonome était le plus élevé dans le secteur de l’industrie de l’information et de l’industrie culturelle, alors qu’il était le plus faible dans le secteur du transport et de l’entreposage (tableau 8). Les taux de sortie à l’échelle des industries productrices de services ont augmenté au cours de la première année de la pandémie. Pour ce qui est du taux de sortie de la propriété d’entreprise (tableau 9), toutes les industries productrices de services ont affiché des baisses en 2013, puis ont rebondi en 2014 lorsque les prix du pétrole ont commencé à baisser. Cependant, les fluctuations des taux de sortie pour les industries productrices de services étaient moins prononcées en 2015 et 2016, quand les prix du pétrole ont continué à baisser, comparativement aux taux observés dans le secteur de l’extraction minière, de l’exploitation en carrière et de l’extraction de pétrole et de gaz. Les taux de sortie de la propriété d’entreprise ont également augmenté en 2020 dans certains secteurs, comme celui des services d’enseignement, celui du transport et l’entreposage, celui des arts, spectacles et loisirs, ainsi que celui des services d’hébergement et de restauration. Cependant, l’augmentation n’a pas été aussi prononcée qu’en 2014. Par exemple, en 2014, le taux de sortie de la propriété d’entreprises dans le secteur des arts, spectacles et loisirs ainsi que dans celui des services d’hébergement et de restauration a augmenté de 12 % d’une année à l’autre, alors qu’il a augmenté d’environ 6 % en 2020, ce qui est probablement attribuable aux programmes d’aide gouvernementale instaurés dans le contexte de la pandémie. Pendant toute la période, le taux de sortie de la propriété d’entreprise était le plus faible dans le secteur des soins de santé et de l’assistance sociale. Pour les travailleurs autonomes et les propriétaires d’entreprise, le taux d’entrée net dans le secteur des soins de santé et de l’assistance sociale a graduellement diminué au cours de la période à l’étude. Par exemple, le taux d’entrée net dans la propriété d’entreprise a diminué de 10 % en 2006 pour s’établir à environ 1 % en 2020, tandis que le taux d’entrée dans le travail autonome a diminué de moins de 1 % à -4 % au cours de la même période. Cette tendance suggère une stagnation de la croissance ou un déclin au chapitre des fournisseurs de soins de santé au Canada.
4.7 Entrées et sortie selon le statut d’immigrant
Les graphiques 11, 12 et 13 montrent les taux d’entrée et de sortie selon le statut d’immigrant. Aux fins de cette étude, une personne peut être classée dans l’un de quatre groupes selon le statut d’immigrant chaque année : nouveaux immigrants (au Canada pendant 5 ans ou moins), immigrants récents (au Canada pendant 6 à 10 ans), immigrants de longue date (au Canada pendant plus de 10 ans) et les personnes nées au Canada (y compris les personnes nées au Canada et les immigrants qui sont arrivés avant 1980)Note .
Les immigrants représentaient moins du tiers de tous les entrepreneurs (y compris les entrepreneurs non constitués en société et les entrepreneurs constitués en société), leur proportion se situant entre 14 % et 25 % au cours de la période à l’étude. Toutefois, les immigrants ont affiché un taux de roulement plus élevé dans le travail autonome que les personnes nées au Canada. Le taux de roulement était le plus élevé chez les nouveaux immigrants, puis il diminuait à mesure que le nombre d’années au Canada augmentait. Par exemple, au cours de la période à l’étude, le taux d’entrée dans le travail autonome était d’en moyenne 37 % pour les nouveaux immigrants et 26 % pour les immigrants récents. Cependant, il était de 19 % pour les immigrants de longue date, un pourcentage un peu plus élevé que celui enregistré pour les personnes nées au Canada (17 %) (graphique 11). Des tendances similaires sont observées pour le taux d’entrée dans la propriété d’entreprise, qui se situait en moyenne à 35 % pour les nouveaux immigrants et à 15 % pour les immigrants de longue date (graphique 11).
| 2006 | 2007 | 2008 | 2009 | 2010 | 2011 | 2012 | 2013 | 2014 | 2015 | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 | 2020 | |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| pourcentage | |||||||||||||||
| Notes : Le regroupement finance, assurances, immobilier et location (FAIL) comprend le secteur de la finance et des assurances, celui des services immobiliers et services de location et de location à bail, ainsi que celui la gestion de sociétés et d’entreprises. Les services administratifs et autres services comprennent les services administratifs et de soutien, les services des déchets et d’assainissement et d’autres services (sauf l’administration publique).
Source : Statistique Canada, Base de données canadienne sur la dynamique employeurs-employés. |
|||||||||||||||
| Commerce de gros | 18,3 | 19,4 | 21,0 | 20,4 | 20,4 | 23,1 | 20,6 | 20,8 | 20,9 | 20,8 | 19,7 | 21,4 | 21,1 | 20,3 | 23,1 |
| Commerce de détail | 20,0 | 19,8 | 20,3 | 19,8 | 19,8 | 20,9 | 20,6 | 20,4 | 20,1 | 20,0 | 19,9 | 20,5 | 21,7 | 20,3 | 22,5 |
| Transport et entreposage | 14,6 | 16,1 | 16,5 | 16,0 | 15,2 | 15,5 | 15,9 | 15,5 | 15,6 | 15,2 | 15,5 | 15,7 | 17,1 | 17,7 | 24,4 |
| Industrie de l'information et industrie culturelle | 23,9 | 22,8 | 23,4 | 22,7 | 22,8 | 21,7 | 24,1 | 24,6 | 24,9 | 24,4 | 23,7 | 24,0 | 24,3 | 22,5 | 27,2 |
| Finance, assurances, immobilier et location (FAIL) | 17,7 | 18,7 | 17,3 | 17,0 | 16,8 | 15,9 | 16,6 | 17,1 | 16,9 | 16,8 | 16,3 | 17,1 | 17,5 | 19,9 | 17,5 |
| Services professionnels, scientifiques et techniques | 20,7 | 20,9 | 20,7 | 20,6 | 20,2 | 20,2 | 21,2 | 21,7 | 22,0 | 22,0 | 22,2 | 22,3 | 22,2 | 21,3 | 25,4 |
| Services administratifs et autres services | 19,0 | 18,9 | 19,6 | 19,0 | 19,2 | 22,6 | 20,5 | 19,8 | 20,0 | 20,2 | 19,7 | 19,8 | 20,1 | 17,9 | 24,7 |
| Services d’enseignement | 19,2 | 19,4 | 19,7 | 19,2 | 19,7 | 17,7 | 20,0 | 21,3 | 22,4 | 22,4 | 22,3 | 22,2 | 23,4 | 21,7 | 29,5 |
| Soins de santé et assistance sociale | 15,1 | 15,8 | 16,2 | 16,2 | 16,6 | 17,7 | 18,3 | 18,1 | 18,3 | 18,3 | 18,8 | 18,4 | 17,6 | 16,2 | 21,1 |
| Arts, spectacles et loisirs, et services d'hébergement de restauration | 18,9 | 18,9 | 19,1 | 19,2 | 18,3 | 18,7 | 19,5 | 19,5 | 19,5 | 19,4 | 19,5 | 19,9 | 20,5 | 18,8 | 27,5 |
| 2006 | 2007 | 2008 | 2009 | 2010 | 2011 | 2012 | 2013 | 2014 | 2015 | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 | 2020 | |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| pourcentage | |||||||||||||||
| Notes : Le regroupement finance, assurances, immobilier et location (FAIL) comprend le secteur de la finance et des assurances, celui des services immobiliers et services de location et de location à bail, ainsi que celui la gestion de sociétés et d’entreprises. Les services administratifs et autres services comprennent les services administratifs et de soutien, les services des déchets et d’assainissement et d’autres services (sauf l’administration publique).
Source : Statistique Canada, Base de données canadienne sur la dynamique employeurs-employés. |
|||||||||||||||
| Commerce de gros | 8,4 | 9,2 | 9,1 | 8,7 | 8,1 | 7,8 | 7,6 | 7,3 | 7,5 | 7,4 | 7,6 | 7,4 | 7,4 | 8,2 | 8,6 |
| Commerce de détail | 9,4 | 9,5 | 9,6 | 9,3 | 8,7 | 8,5 | 8,1 | 7,6 | 8,5 | 8,2 | 8,2 | 8,3 | 8,6 | 9,4 | 9,1 |
| Transport et entreposage | 11,0 | 11,3 | 11,9 | 11,4 | 10,4 | 9,7 | 9,1 | 7,9 | 9,3 | 9,2 | 9,4 | 9,6 | 9,3 | 10,0 | 11,3 |
| Industrie de l'information et industrie culturelle | 10,4 | 11,3 | 11,9 | 10,8 | 10,7 | 11,1 | 9,9 | 9,6 | 10,6 | 10,3 | 10,3 | 10,1 | 9,8 | 10,6 | 10,5 |
| Finance, assurances, immobilier et location (FAIL) | 9,1 | 9,0 | 10,0 | 9,9 | 8,8 | 8,6 | 8,3 | 7,6 | 7,8 | 7,9 | 8,1 | 7,8 | 8,1 | 8,6 | 8,6 |
| Services professionnels, scientifiques et techniques | 10,5 | 10,1 | 10,0 | 9,9 | 9,6 | 9,1 | 8,8 | 8,2 | 9,0 | 9,3 | 9,9 | 9,7 | 9,8 | 10,3 | 10,4 |
| Services administratifs et autres services | 9,2 | 9,2 | 9,3 | 9,0 | 8,7 | 8,3 | 7,8 | 7,5 | 8,2 | 8,1 | 8,5 | 8,4 | 8,3 | 9,2 | 9,7 |
| Services d’enseignement | 12,5 | 11,5 | 11,8 | 11,0 | 10,7 | 10,7 | 9,9 | 8,1 | 9,7 | 9,5 | 10,2 | 9,7 | 9,7 | 11,0 | 11,7 |
| Soins de santé et assistance sociale | 5,3 | 4,6 | 4,9 | 4,3 | 4,1 | 4,3 | 4,0 | 3,7 | 4,3 | 4,6 | 4,5 | 4,6 | 5,4 | 5,4 | 5,4 |
| Arts, spectacles et loisirs, et services d'hébergement de restauration | 11,8 | 11,7 | 11,8 | 11,1 | 10,8 | 10,8 | 10,3 | 9,4 | 10,6 | 10,1 | 10,1 | 10,2 | 10,7 | 11,4 | 12,2 |
Non seulement le taux de roulement pour du travail autonome était-il plus élevé pour les immigrants, notamment les nouveaux immigrants et les immigrants récents, mais il était aussi plus sensible au cycle économique. Par exemple, en 2008, le taux d’entrée dans le travail autonome a diminué de plus de 5 points de pourcentage pour les nouveaux immigrants, de 4 points de pourcentage pour les immigrants récents et de 2 points de pourcentage pour les immigrants de longue date, tandis qu’il a diminué de moins d’un demi-point de pourcentage pour les personnes nées au Canada (graphique 11). En 2020, au début de la pandémie, le taux de sortie du travail autonome a augmenté de plus de 7 points de pourcentage pour les trois types d’immigrants, alors qu’il a augmenté de moins de 3 points de pourcentage pour les personnes nées au Canada (graphique 12).
Les taux d’entrée nets dans le travail autonome et la propriété d’entreprise étaient également beaucoup plus élevés chez les nouveaux immigrants et les immigrants récents que chez les personnes nées au Canada, ce qui indique un taux de croissance beaucoup plus élevé du travail autonome chez les nouveaux immigrants et les immigrants récents. Par exemple, le taux d’entrée net dans le travail autonome chez les nouveaux immigrants était de 11 % en moyenne au cours de la période à l’étude, alors qu’il était de 2 % pour les nouveaux immigrants et négatif pour les immigrants de longue date, dont le taux était comparable à celui enregistré pour les personnes nées au Canada (graphique 13). De même, pour les entreprises constituées en société, le taux d’entrée net moyen était de 23 % pour les nouveaux immigrants et de 4 % pour les immigrants de longue date, comparativement à moins de 3 % pour les personnes nées au Canada.
Ces résultats suggèrent que les immigrants peuvent devoir composer avec des conditions difficiles sur le marché du travail à leur arrivée au Canada, peut-être en raison d’un manque d’expérience au Canada ou de compétences linguistiques suffisantes. Le taux de chômage chez les nouveaux immigrants sont souvent beaucoup plus élevés que ceux enregistrés pour les personnes nées au Canada, tandis qu’ils sont assez similaires entre les immigrants de longue date et les personnes nées au Canada (Kavcic, 2024). Par conséquent, les nouveaux immigrants et les immigrants récents se tournent souvent vers le travail autonome comme source de revenu et moyen d’acquérir de l’expérience canadienne. Au fil du temps, à mesure que les immigrants acquièrent plus d’expérience, leurs résultats sur le marché du travail s’améliorent, et les écarts sur le plan de l’emploi et de la rémunération par rapport aux personnes nées au Canada se réduisent au fil du temps (Hou, 2024; Crossman et coll., 2021). Par conséquent, leur roulement dans le travail autonome se rapproche de celui des personnes nées au Canada au fil du temps.

Tableau de données du graphique 11
| Année | Taux d’entrée, travail autonome | Taux d’entrée, propriété d’entreprise | ||||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Nés au Canada | Nouveaux immigrants | Immigrants récents | Immigrants de longue date | Nés au Canada | Nouveaux immigrants | Immigrants récents | Immigrants de longue date | |
| pourcentage | ||||||||
| Source : Statistique Canada, Base de données canadienne sur la dynamique employeurs-employés. | ||||||||
| 2006 | 16,51 | 36,23 | 25,83 | 18,80 | 14,18 | 37,83 | 27,06 | 19,67 |
| 2007 | 17,11 | 40,62 | 29,57 | 20,95 | 13,65 | 38,51 | 27,85 | 18,85 |
| 2008 | 16,76 | 35,26 | 25,37 | 18,93 | 13,23 | 36,34 | 25,98 | 18,01 |
| 2009 | 16,78 | 35,49 | 26,28 | 19,10 | 12,08 | 33,04 | 23,79 | 16,39 |
| 2010 | 16,80 | 34,96 | 26,18 | 18,80 | 12,06 | 34,43 | 23,34 | 16,17 |
| 2011 | 16,52 | 34,15 | 25,61 | 18,27 | 11,91 | 35,10 | 23,80 | 15,98 |
| 2012 | 16,85 | 34,00 | 24,63 | 18,04 | 11,67 | 35,70 | 23,60 | 15,65 |
| 2013 | 16,76 | 35,03 | 25,15 | 17,54 | 11,18 | 34,98 | 22,67 | 14,60 |
| 2014 | 16,88 | 35,74 | 25,17 | 17,36 | 10,89 | 34,87 | 21,21 | 14,18 |
| 2015 | 16,93 | 35,40 | 24,64 | 17,11 | 10,61 | 35,41 | 21,67 | 14,07 |
| 2016 | 17,18 | 36,87 | 25,79 | 17,64 | 10,25 | 35,15 | 20,92 | 13,61 |
| 2017 | 17,30 | 37,96 | 26,41 | 17,62 | 10,25 | 35,54 | 20,98 | 13,49 |
| 2018 | 17,34 | 36,91 | 25,98 | 17,54 | 9,57 | 34,72 | 20,56 | 12,82 |
| 2019 | 18,45 | 42,40 | 31,85 | 21,97 | 9,53 | 33,82 | 20,52 | 13,01 |
| 2020 | 18,31 | 38,47 | 27,26 | 19,20 | 10,25 | 32,53 | 20,73 | 14,23 |

Tableau de données du graphique 12
| Année | Taux de sortie, travail autonome | Taux de sortie, propriété d’entreprise | ||||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Nés au Canada | Nouveaux immigrants | Immigrants récents | Immigrants de longue date | Nés au Canada | Nouveaux immigrants | Immigrants récents | Immigrants de longue date | |
| pourcentage | ||||||||
| Source : Statistique Canada, Base de données canadienne sur la dynamique employeurs-employés. | ||||||||
| 2006 | 17,05 | 22,39 | 21,92 | 17,96 | 9,38 | 14,97 | 16,30 | 12,66 |
| 2007 | 17,03 | 22,35 | 22,13 | 18,03 | 9,18 | 13,82 | 16,20 | 12,59 |
| 2008 | 17,20 | 24,04 | 23,02 | 18,87 | 9,19 | 13,39 | 15,35 | 12,21 |
| 2009 | 17,18 | 22,72 | 22,48 | 17,92 | 9,33 | 12,82 | 15,05 | 12,09 |
| 2010 | 16,93 | 23,08 | 22,94 | 18,13 | 8,58 | 12,25 | 13,99 | 11,30 |
| 2011 | 17,81 | 25,17 | 24,42 | 19,14 | 8,44 | 11,33 | 13,15 | 10,89 |
| 2012 | 17,35 | 26,41 | 24,94 | 19,58 | 8,12 | 11,22 | 12,67 | 10,61 |
| 2013 | 17,53 | 26,42 | 24,59 | 18,78 | 7,98 | 11,10 | 12,45 | 10,19 |
| 2014 | 17,79 | 26,82 | 24,28 | 18,61 | 8,06 | 11,80 | 12,65 | 10,31 |
| 2015 | 17,48 | 26,64 | 24,45 | 18,65 | 8,08 | 10,55 | 11,91 | 9,89 |
| 2016 | 17,38 | 27,29 | 25,07 | 18,72 | 8,28 | 11,01 | 12,24 | 10,04 |
| 2017 | 17,55 | 28,35 | 25,27 | 18,88 | 8,13 | 11,74 | 11,79 | 9,96 |
| 2018 | 17,85 | 27,70 | 26,14 | 19,13 | 8,43 | 11,92 | 12,64 | 10,29 |
| 2019 | 17,38 | 24,41 | 23,07 | 17,47 | 8,73 | 13,70 | 13,09 | 11,07 |
| 2020 | 19,93 | 32,25 | 30,75 | 24,81 | 8,86 | 13,90 | 13,87 | 11,56 |

Tableau de données du graphique 13
| Année | Taux net d’entrée, travail autonome | Taux net d’entrée, propriété d’entreprise | ||||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Nés au Canada | Nouveaux immigrants | Immigrants récents | Immigrants de longue date | Nés au Canada | Nouveaux immigrants | Immigrants récents | Immigrants de longue date | |
| pourcentage | ||||||||
| Source : Statistique Canada, Base de données canadienne sur la dynamique employeurs-employés. | ||||||||
| 2006 | -0,54 | 13,84 | 3,91 | 0,84 | 4,80 | 22,86 | 10,76 | 7,01 |
| 2007 | 0,08 | 18,27 | 7,44 | 2,92 | 4,47 | 24,69 | 11,65 | 6,26 |
| 2008 | -0,43 | 11,22 | 2,36 | 0,05 | 4,04 | 22,95 | 10,63 | 5,80 |
| 2009 | -0,40 | 12,77 | 3,80 | 1,18 | 2,75 | 20,22 | 8,73 | 4,31 |
| 2010 | -0,12 | 11,88 | 3,24 | 0,68 | 3,48 | 22,18 | 9,35 | 4,87 |
| 2011 | -1,30 | 8,98 | 1,18 | -0,87 | 3,47 | 23,77 | 10,65 | 5,09 |
| 2012 | -0,50 | 7,59 | -0,31 | -1,54 | 3,55 | 24,49 | 10,94 | 5,04 |
| 2013 | -0,77 | 8,60 | 0,57 | -1,25 | 3,20 | 23,88 | 10,22 | 4,41 |
| 2014 | -0,91 | 8,92 | 0,89 | -1,25 | 2,82 | 23,07 | 8,56 | 3,88 |
| 2015 | -0,55 | 8,75 | 0,18 | -1,54 | 2,53 | 24,86 | 9,75 | 4,18 |
| 2016 | -0,20 | 9,58 | 0,72 | -1,08 | 1,97 | 24,14 | 8,68 | 3,58 |
| 2017 | -0,25 | 9,61 | 1,15 | -1,26 | 2,12 | 23,81 | 9,19 | 3,54 |
| 2018 | -0,51 | 9,20 | -0,16 | -1,59 | 1,14 | 22,80 | 7,92 | 2,53 |
| 2019 | 1,07 | 17,99 | 8,79 | 4,50 | 0,80 | 20,12 | 7,43 | 1,94 |
| 2020 | -1,63 | 6,22 | -3,48 | -5,61 | 1,38 | 18,62 | 6,85 | 2,68 |
5 Conclusion
Cette étude fournit des renseignements sur les tendances en matière de travail autonome non constitué en société et de la propriété d’entreprise constituée en société au Canada, de 2005 à 2020. Pour ce faire, elle s’appuie sur les données les plus récentes de la Base de données canadienne sur la dynamique employeurs-employés. Elle a permis de dégager plusieurs tendances dignes d’attention.
Premièrement, le taux d’entrée dans le travail autonome et le taux de sortie du travail autonome étaient beaucoup plus élevés et généralement plus stables que les taux correspondants pour la propriété d’entreprise. Par ailleurs, le taux d’entrée dans la propriété d’entreprise ainsi que le taux de sortie de la propriété d’entreprise ont suivi une tendance à la baisse pendant la majeure partie de la période à l’étude, ce qui est indicateur d’un ralentissement du dynamisme des entreprises au Canada, surtout pour les propriétaires d’entreprises constituées en société.
Deuxièmement, la dynamique du travail autonome et de la propriété d’entreprise affiche d’importantes variations importantes selon différentes caractéristiques. Par exemple, les taux d’entrée et de sortie étaient plus élevés pour les femmes, les jeunes (âgés de 15 à 34 ans), les nouveaux immigrants et les immigrants récents, et les entrepreneurs ayant un plus petit effectif. Les taux d’entrée et de sortie pour le travail autonome étaient les plus élevés dans les trois territoires et les plus faibles au Manitoba et en Saskatchewan.
Troisièmement, la chute des prix du pétrole amorcée en 2014 a eu un effet marqué sur le secteur de l’extraction minière, de l’exploitation en carrière et de l’extraction de pétrole et de gaz, ainsi que sur les provinces riches en pétrole comme l’Alberta, comme en témoignent la forte baisse du taux d’entrée dans la propriété d’entreprise et l’augmentation du taux de sortie de la propriété d’entreprise.
Quatrièmement, dans le secteur du transport et de l’entreposage, le taux d’entrée dans le travail autonome a affiché une progression constante de 2014 à 2020. Cette augmentation s’inscrit dans la croissance de l’économie à la demande ayant découlé de l’avènement et de la multiplication des plateformes en ligne au Canada. Toutefois, l’effet ne s’est pas fait sentir dans la propriété d’entreprise.
Cinquièmement, la pandémie de COVID-19 n’a pas eu le même effet sur le travail autonome que sur la propriété d’entreprise. De 2019 à 2020, le revenu net provenant d’un travail autonome a diminué pour les travailleurs de pratiquement toute l’échelle de répartition des revenus, sauf pour ceux de la fourchette supérieure de 10 %. L’effet négatif était plus prononcé pour les travailleurs de la partie inférieure de l’échelle. En revanche, le revenu provenant de l’exploitation d’une propriété a augmenté en 2020 pour ceux de la fourchette supérieure de 60 %, et le revenu moyen s’est accru de plus de 40 %. En outre, l’augmentation du taux de sortie du travail autonome était plus prononcée que la diminution du taux d’entrée en 2020, ce qui a entraîné un taux d’entrée net négatif pour le travail autonome, tandis que la propriété d’entreprise a affiché un taux d’entrée net positif. Ces différences peuvent être attribuées à la diversité des réponses à la pandémie de COVID-19 de la part des travailleurs autonomes et des propriétaires d’entreprise. La majorité des travailleurs autonomes travaillent à leur propre compte, ce qui signifie qu’ils n’embauchent pas d’employés. Au moment où la pandémie a frappé, bon nombre d’entre eux se sont simplement retrouvés sans travail et ont dû recourir à l’assurance-emploi ou à d’autres programmes gouvernementaux de soutien aux particuliers liés à la COVID-19. En revanche, les propriétaires d’entreprises ont dû composer avec des coûts élevés associés à la fermeture de leur entreprise. Les programmes gouvernementaux de soutien aux entreprises (comme la Subvention salariale d’urgence du Canada, le Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes et la Subvention d’urgence du Canada pour le loyer) leur ont permis de couvrir les dépenses salariales et d’autres coûts opérationnels, ce qui a atténué le risque de fermeture (Leung et Liu, 2022).
Enfin, le travail autonome et la propriété d’entreprise présentent des différences importantes tant sur le plan de leurs dynamiques que dans celui de leurs caractéristiques. Ces différences soulignent l’importance de mettre au point des mécanismes de soutien adaptés aux besoins particuliers des travailleurs autonomes et des propriétaires d’entreprise afin de renforcer le dynamisme des entreprises et de stimuler la croissance de la productivité au Canada.
Annexe

Tableau de données du graphique de l'annexe A.1
| Année | Travail autonome | Propriété d’entreprise | ||||
|---|---|---|---|---|---|---|
| Entrées | Sorties | Taux net | Entrées | Sorties | Taux net | |
| number of entrants and exits | number of net entrants (entrants-exits) | number of entrants and exits | number of net entrants (entrants-exits) | |||
| Source : Statistique Canada, Base de données canadienne sur la dynamique employeurs-employés. | ||||||
| 2006 | 295 950 | 290 460 | 5 490 | 145 410 | 93 460 | 51 950 |
| 2007 | 317 860 | 294 060 | 23 800 | 148 400 | 96 530 | 51 870 |
| 2008 | 307 830 | 303 460 | 4 370 | 150 560 | 100 900 | 49 660 |
| 2009 | 312 880 | 303 150 | 9 730 | 143 100 | 105 980 | 37 120 |
| 2010 | 316 210 | 303 750 | 12 460 | 148 100 | 101 300 | 46 800 |
| 2011 | 312 670 | 323 080 | -10 410 | 153 280 | 103 380 | 49 900 |
| 2012 | 316 000 | 319 640 | -3 640 | 157 320 | 104 060 | 53 260 |
| 2013 | 314 490 | 319 940 | -5 450 | 156 750 | 106 170 | 50 580 |
| 2014 | 317 610 | 324 680 | -7 070 | 158 610 | 111 680 | 46 930 |
| 2015 | 317 500 | 321 300 | -3 800 | 161 510 | 114 310 | 47 200 |
| 2016 | 324 950 | 321 890 | 3 060 | 161 590 | 120 470 | 41 120 |
| 2017 | 330 170 | 327 120 | 3 050 | 166 520 | 122 120 | 44 400 |
| 2018 | 332 550 | 334 810 | -2 260 | 161 550 | 129 820 | 31 730 |
| 2019 | 381 480 | 327 310 | 54 170 | 164 520 | 138 010 | 26 510 |
| 2020 | 370 980 | 404 800 | -33 820 | 178 750 | 143 600 | 35 150 |
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