Direction des études analytiques : documents de recherche
Les liens de voisinage chez les résidents de longue durée habitant dans les quartiers à faible revenu
DOI : https://www.doi.org/10.25318/11f0019m2023004-fra
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Remerciements
Le financement de cet article a été fourni par le ministère du Patrimoine canadien. Nous remercions nos collègues de Patrimoine canadien pour leur soutien et leurs commentaires utiles au cours de l'initiative de recherche.
Résumé
Le présent article est axé sur les liens sociaux qu’entretiennent les Canadiens dans leurs voisinages. Ces liens sont définis selon les contacts sociaux avec les voisins, la confiance envers les gens du voisinage, et le sentiment d’inclusion et d’appartenance. L’analyse porte sur le recoupement du revenu du quartier et de la durée de résidence individuelle. Les résidents de longue durée habitant dans les quartiers à plus faible revenu présentent un intérêt particulier. Les ressources économiques minimes de ce groupe, ainsi que les caractéristiques telles que la santé et la composition du ménage, laissent entendre que les mesures de soutien et les ressources découlant des réseaux locaux peuvent être importantes. Les tableaux croisés révèlent que les résidents de longue durée des quartiers à faible revenu déclarent avoir moins de contacts sociaux, un niveau de confiance moins élevé et un sentiment d’inclusion plus faible dans leur quartier comparativement aux résidents de longue durée des quartiers à revenu élevé. Lorsque d’autres caractéristiques individuelles sont prises en compte à l’aide de techniques multivariées, les contacts sociaux observés chez les résidents de longue durée des quartiers à faible revenu ne diffèrent pas beaucoup de ceux observés chez les résidents des quartiers à revenu élevé. Cependant, au chapitre des niveaux de confiance et du sentiment d’inclusion, des écarts importants subsistent. Les mesures des liens sociaux ont donné des résultats mitigés parmi les personnes qui s’identifient comme Asiatiques du Sud, Chinois, Noirs, Arabes, Latino-Américains, Asiatiques du Sud-Est et Asiatiques occidentaux ou Blancs. Les attentes quant à la probabilité qu’un portefeuille perdu leur soit rendu s’il était retrouvé par une personne dans le voisinage étaient plus faibles parmi les personnes qui s’identifient comme Chinois, Noirs, Latino-Américains ou Asiatiques du Sud-Est que parmi celles qui s’identifient comme Blancs. À l’inverse, le sentiment d’appartenance à la collectivité et/ou la satisfaction à l’égard du sentiment d’appartenance à la collectivité était plus élevé chez les personnes qui s’identifient comme Asiatiques du Sud, Asiatiques occidentaux, Arabes et Noirs que chez les personnes qui s’identifient comme Blancs. La probabilité de connaître quelqu’un dans le voisinage assez bien pour lui demander un service ne variait généralement pas d’un groupe à l’autre.
Mots-clés : capital social, confiance, durée de résidence, faible revenu, inclusion, quartiers.
Remerciements
Le financement de cet article a été fourni par le ministère du Patrimoine canadien. Nous remercions nos collègues de Patrimoine canadien pour leur soutien et leurs commentaires utiles au cours de l'initiative de recherche.
Sommaire
Le présent article est axé sur les liens sociaux qu’entretiennent les Canadiens dans leurs voisinages. Ces liens sont définis selon les contacts sociaux avec les voisins, la confiance envers les gens du voisinage, et le sentiment d’inclusion et d’appartenance. Les résidents de longue durée habitant dans les quartiers à faible revenu présentent un intérêt particulier. Les mesures de soutien et les ressources découlant des liens locaux peuvent être particulièrement importantes pour ce groupe, compte tenu des ressources économiques généralement faibles et des caractéristiques sociodémographiques telles que la santé, la composition du ménage et l’âge. Les attentes théoriques concernant la force des liens sociaux déclarée par les résidents de longue durée des quartiers à faible revenu sont mitigées. Bien que, au niveau individuel, la durée de résidence dans les quartiers soit corrélée positivement à la force des liens locaux des personnes, un faible revenu de quartier a été associé à des liens plus faibles. Cela soulève la question de savoir si la résidence de longue durée atténue la tendance des liens sociaux à être plus faibles dans les quartiers à faible revenu.
Aux fins de la présente étude, les aires de diffusion (AD) ont été classées en quartiers à faible revenu, à revenu moyen et à revenu élevé, à l’aide des données tirées du Recensement de 2016, et ces désignations ont été annexées aux répondants à l’Enquête sociale générale (ESG) de 2020 et aux répondants à l’Enquête canadienne sur le logement (ECL) de 2018 résidant en milieu urbain. Cela a permis de générer un échantillon analytique d’environ 28 000 répondants à l’ESG résidant dans environ 15 500 AD et d’environ 41 000 répondants à l’ECL résidant dans un peu plus de 17 000 AD. La durée de résidence d’une personne dans son quartier provient des réponses fournies dans le cadre de l’ESG et de l’ECL, les personnes étant classées comme résidents « de courte durée », « de moyenne durée » et « de longue durée ». Neuf groupes de population ont été formés en croisant les variables de revenu du quartier et de durée de résidence, parmi lesquels les résidents de longue durée habitant dans les quartiers à faible revenu, à revenu moyen et à revenu élevé présentent un intérêt particulier.
Les caractéristiques de ces groupes varient de façon marquée. Par exemple, le revenu familial médian ajusté par équivalence « membres adultes » des résidents de longue durée habitant dans les quartiers à faible revenu et à revenu élevé était de 40 000 $ et de 82 000 $, respectivement, tandis que les proportions de résidents vivant en logement loué étaient de 43 % et de 4 %, respectivement. En ce qui concerne les caractéristiques sociodémographiques, 26 % des résidents de longue durée des quartiers à faible revenu vivaient seuls, comparativement à 10 % de ceux des quartiers à revenu élevé, et les proportions de résidents déclarant une santé générale « très bonne » ou « excellente » étaient de 49 % et de 63 %, respectivement.
Les tableaux croisés révèlent que les résidents de longue durée habitant dans les quartiers à faible revenu déclarent avoir moins de contacts sociaux, un niveau de confiance moins élevé et un sentiment d’inclusion plus faible dans leur quartier, comparativement aux résidents de longue durée habitant dans les quartiers à revenu élevé. Par exemple, 15 % des résidents de longue durée habitant dans les quartiers à faible revenu ont déclaré qu’il n’y avait aucune personne dans le voisinage qu’ils connaissaient assez bien pour lui demander un service, comparativement à 8 % des résidents de longue durée habitant dans les quartiers à revenu élevé. La participation à des groupes ou à des organismes de voisinage (avant la pandémie de COVID-19) a varié de façon minime. Les résidents de longue durée habitant dans les quartiers à faible revenu étaient moins susceptibles que les résidents de longue durée habitant dans les quartiers à revenu élevé de décrire leur quartier comme un endroit où les gens s’entraident (74 % et 86 %, respectivement) et étaient moins susceptibles de s’attendre à récupérer un portefeuille perdu contenant 200 $ s’il était retrouvé par quelqu’un dans le quartier. Les résidents de longue durée habitant dans les quartiers à faible revenu étaient légèrement moins satisfaits à l’égard du sentiment d’appartenance à la collectivité que les résidents de longue durée habitant dans les quartiers à revenu élevé, les scores étant de 6,9 et de 7,4, respectivement, sur une échelle de 0 à 10.
Lorsque d’autres caractéristiques individuelles sont prises en compte à l’aide de techniques multivariées, les contacts sociaux observés chez les résidents de longue durée habitant dans les quartiers à faible revenu ne diffèrent pas beaucoup de ceux observés chez les résidents de longue durée habitant dans les quartiers à revenu élevé. Cependant, au chapitre des niveaux de confiance et du sentiment d’inclusion, des écarts importants subsistent.
D’autres caractéristiques au niveau individuel prises en compte dans la présente analyse présentent de fortes corrélations. À l’instar de ce que l’on retrouve dans les travaux publiés, l’accession à la propriété est fortement et systématiquement associée aux liens sociaux au niveau local, abstraction faite du revenu du quartier et des autres caractéristiques au niveau individuel. Les personnes résidant dans un logement loué (plutôt que dans un logement dont elles sont propriétaires) étaient moins susceptibles de 9 points de pourcentage de connaître quelqu’un dans le voisinage assez bien pour lui demander un service, moins susceptibles de 6 points de pourcentage d’avoir rendu service à un voisin ou d’avoir reçu un service d’un voisin et moins susceptibles de 3 points de pourcentage d’avoir fait partie d’un groupe ou d’un organisme de voisinage. Les niveaux de confiance étaient également plus faibles, les personnes résidant dans un logement loué étant moins susceptibles de 11 points de pourcentage de décrire leur voisinage comme un endroit où les gens s’entraident et moins susceptibles de 11 points de pourcentage de s’attendre à ce qu’il soit « très probable » de récupérer un portefeuille perdu. Elles ont ainsi obtenu un score moyen qui était moins élevé de 0,12 point sur l’échelle de confiance envers les gens du voisinage.
Les personnes dont l’autoévaluation de la santé générale était « mauvaise » ou « passable » ont déclaré des liens sociaux plus faibles pour la plupart des mesures, comparativement à celles dont l’autoévaluation de la santé générale était « très bonne » ou « excellente ». Par exemple, les personnes dont la santé était « mauvaise » ou « passable » étaient moins susceptibles de près de 9 points de pourcentage de connaître quelqu’un dans le voisinage assez bien pour lui demander un service, moins susceptibles de 7 points de pourcentage de décrire leur quartier comme un endroit où les gens s’entraident et moins susceptibles de 9 points de pourcentage d’évaluer leur sentiment d’appartenance à la collectivité locale comme étant « très fort ».
Parmi les neuf groupes de population pris en compte dans la présente étude, il n’y avait pas d’écart important en ce qui concerne la probabilité de connaître quelqu’un dans le voisinage assez bien pour lui demander un service. Cela dit, les personnes qui ont déclaré être Chinois, Arabes, Latino-Américains, Asiatiques du Sud-Est ou Asiatiques occidentaux étaient moins susceptibles que les personnes qui se sont identifiées comme étant Blancs d’indiquer qu’elles connaissaient suffisamment bien six personnes ou plus dans leur voisinage pour leur demander un service. Cela montre que les réseaux locaux sont plus importants chez les personnes qui se sont identifiées comme étant Blancs. Comparativement à elles, les personnes de la plupart des autres groupes étaient moins susceptibles de déclarer qu’elles avaient rendu service à un voisin ou reçu un service d’un voisin au cours du mois précédent. En matière de confiance, les personnes qui se sont identifiées comme étant Noirs, Chinois, Latino-Américains ou Asiatiques du Sud-Est étaient moins susceptibles que les personnes qui se sont identifiées comme étant Blancs de s’attendre à ce qu’il soit « très probable » de récupérer un portefeuille perdu s’il était retrouvé par quelqu’un dans le voisinage. Les personnes qui se sont déclarées comme étant Noirs ou Latino-Américains ont également obtenu un score plus faible sur l’échelle de confiance envers les gens du voisinage.
Bien que ces résultats indiquent que les liens locaux sont plus faibles pour ces groupes, d’autres résultats sont plus positifs. Comparativement aux personnes qui se sont identifiées comme étant Blancs, celles ayant déclaré être Arabes, Asiatiques du Sud ou Asiatiques occidentaux étaient plus susceptibles de déclarer un « très fort » sentiment d’appartenance à leur collectivité locale. La satisfaction à l’égard du sentiment d’appartenance à la collectivité était également relativement élevée dans la plupart des groupes.
1 Introduction
Le présent article est axé sur les liens sociaux qu’entretiennent les Canadiens dans leurs voisinages. Ces liens sont définis selon les contacts sociaux avec les voisins, la confiance envers les gens du voisinage et le sentiment d’inclusion et d’appartenance. L’analyse porte sur le recoupement de deux caractéristiques : le revenu relatif des voisinages et la durée de résidence des personnes. Les résidents de longue durée habitant dans les quartiers à faible revenu présentent un intérêt particulier.
Le fait que la durée de résidence au niveau individuel présente une corrélation positive avec la force des liens des personnes dans leur quartier est bien documenté (Kasarda et Janowitz, 1974; Sampson, 1988; Carpiano, 2006; Schellenberg, Lu, Schimmele et Hou, 2018; Cornwell et Goldman, 2021). Il faut du temps pour nouer des liens sociaux. En revanche, des liens sociaux plus faibles ont été observés dans les quartiers à faible revenu comparativement aux quartiers à revenu élevé (Rankin et Quane, 2000; Small, 2007). Ce fait soulève la question de savoir si la résidence à long terme atténue la tendance des liens sociaux à être plus faibles dans les quartiers à faible revenu. Les résidents de longue durée habitant dans les quartiers à faible revenu ont-ils des liens locaux plus faibles que leurs homologues habitant dans les quartiers à revenu élevé?
La force des liens sociaux au niveau local a une incidence sur les mesures de soutien et les ressources non officielles accessibles aux personnes (Cornwell et Goldman, 2021; Mair, 2019). Par exemple, le fait de connaître quelqu’un dans le voisinage assez bien pour lui demander un service permet de distinguer les personnes qui ont accès à de telles ressources de celles qui n’y ont pas accès. Les caractéristiques de composition des résidents de longue durée habitant dans les quartiers à faible revenu sont importantes à cet égard. Un revenu familial, des taux d’accession à la propriété plus faibles et des niveaux de scolarité plus faibles rendent compte des ressources économiques limitées au sein de ce groupe. Alors qu’un taux plus élevé de personnes en moins bonne santé et de personnes à un âge avancé laisse entendre un besoin de soutien et d’assistance à domicile, la prévalence des ménages comptant une seule personne indique qu’il n’y a souvent personne pour en fournir. Les mesures de soutien et les ressources découlant des réseaux locaux peuvent être importantes pour les personnes vivant de telles situations.
Les tableaux croisés présentés dans la présente étude révèlent que les résidents de longue durée habitant dans les quartiers à faible revenu déclarent avoir moins de contacts sociaux, un niveau de confiance plus faible et un sentiment d’inclusion plus faible dans leur quartier comparativement aux résidents de longue durée habitant dans les quartiers à revenu élevé. Lorsque d’autres caractéristiques individuelles (p. ex. le revenu familial, l’accession à la propriété, la composition du ménage et la santé) sont prises en compte, les contacts sociaux observés qu’entretiennent les résidents de longue durée habitant dans les quartiers à faible revenu ne diffèrent pas beaucoup de ceux qu’entretiennent les résidents de longue durée habitant dans les quartiers à revenu élevé. Cependant, au chapitre des niveaux de confiance et du sentiment d’inclusion, des écarts importants subsistaient.
La section suivante fournit un aperçu de certains articles de recherche, ce qui permet d’établir des liens entre les caractéristiques des quartiers, en particulier le revenu, et la force des liens sociaux au niveau local. Les sources de données et les méthodes sont abordées dans la section qui suit. Cela comprend des renseignements sur les caractéristiques de composition des résidents de longue durée habitant dans les quartiers à revenu faible, moyen et élevé, ainsi que les définitions de ces termes. Bien que des différences entre les quartiers à faible revenu et ceux à revenu élevé soient prévisibles, l’ampleur de ces différences est digne de mention. Des données descriptives sur la force des liens sociaux au niveau local sont ensuite présentées, suivies d’estimations multivariées des corrélations entre les caractéristiques au niveau du quartier et au niveau individuel et les contacts sociaux, la confiance et l’inclusion dans le voisinage déclarés par les répondants lors des enquêtes. On présente ensuite les conclusions.
2 Contexte
L’urbanisation et les liens sociaux constituent depuis longtemps des sujets d’intérêt dans le domaine des sciences sociales. Les premiers auteurs s’étant penchés sur ces sujets s’attendaient à ce que l’émergence de grands centres urbains densément peuplés et diversifiés affaiblisse les liens entre les personnes, réduise l’importance des collectivités locales et accroisse l’isolement social (p. ex. Wirth, 1938; Sampson, 1988; Kasarda et Janowitz, 1974). D’autres auteurs considéraient les quartiers urbains comme des systèmes dynamiques de réseaux dans lesquels les nouveaux résidents sont assimilés au fur et à mesure que la collectivité elle-même traverse son propre cycle de vie (p. ex. Park, 1936).
La durée de résidence, tant au niveau du quartier qu’au niveau individuel, se distingue comme l’un des principaux facteurs déterminants des liens sociaux des quartiers. Une durée de résidence plus longue offre une plus grande possibilité d’établissement de liens sociaux et d’augmentation du niveau d’attachement au quartier (Kasarda et Janowitz, 1974; Sampson, 1988; Carpiano, 2006; Schellenberg, Lu, Schimmele et Hou, 2018; Cornwell et Goldman, 2021). Elle permet aussi aux personnes de choisir de vivre dans certains quartiers (et de ne pas vivre dans d’autres), ceux qui établissent des rapports sociaux dans leur quartier étant plus susceptibles d’y rester que ceux qui n’en établissent pas (Clark, Duque-Calvache et Palomares-Linares, 2015).
Les caractéristiques du quartier et la force des liens locaux ont été abordées sous différents angles, notamment les relations entre les caractéristiques du quartier, telles que les espaces verts, les espaces communs et le potentiel piétonnier, et la force des liens locaux. Comme le notent Small et Adler (2019), des urbanistes comme Jane Jacobs « […] ont longtemps prétendu que les parcs, les places publiques et les établissements dans les villes et les quartiers contribuent à l’interaction sociale entre étrangers » (p. 117). Dans leur analyse de travaux récents, Mazumdar, Learnihan, Cochrane et Davey (2017) constatent généralement qu’il existe des corrélations positives entre le potentiel piétonnier, ou l’accès à des « destinations » telles que les magasins de détail, les installations sportives et récréatives et les cliniques de santé, et la force des liens locaux (p. 16).
La diversité ethnique des quartiers et la force des liens locaux sont un autre axe d’analyse. De nombreuses études remettent directement en question l’affirmation de Putnam (2007) selon laquelle les personnes vivant dans des quartiers diversifiés sur le plan ethnique sont plus susceptibles de se retirer de la vie sociale que celles vivant dans des quartiers moins diversifiés. Sur la base de leurs analyses des recherches, van der Meer et Tolsma (2014) soutiennent que les personnes vivant dans des quartiers diversifiés sur le plan ethnique font état de niveaux de confiance inférieurs envers leurs voisins et ont moins de contacts avec eux comparativement aux personnes vivant dans des quartiers moins diversifiés. Dinesen, Schaeffer et Sønderskov (2020) indiquent que la diversité ethnique a un effet négatif beaucoup plus marqué sur le niveau de confiance envers les gens du voisinage que sur le niveau de confiance envers les gens en général.
Une autre avenue de recherche serait de considérer la pauvreté des quartiers, la dégradation physique des secteurs urbains et la « désorganisation » sociale comme des facteurs affaiblissant les liens locaux. On soutient, par exemple, que les préoccupations concernant la sécurité personnelle et la criminalité poussent les résidents à éviter certains secteurs et à réduire leurs activités sociales, ce qui augmente ainsi l’isolement social individuel et, à son tour, diminue la capacité des quartiers à entreprendre des mesures collectives (Gault et Silver, 2008; Campbell et Lee, 1992; Mesch et Manor, 2001; Tigges, Browne et Green, 1998; Small, 2007).
La présente étude n’a pas pour objet d’évaluer les relations entre un ensemble potentiellement large et diversifié de caractéristiques de quartier et la force des liens sociaux au niveau local. Au lieu de cela, elle est axée sur l’utilisation du revenu du quartier comme cadre conceptuel permettant de saisir un éventail de caractéristiques de quartier qui se rapportent aux liens sociaux des gens au niveau local. Les résultats du Recensement de la population de 2016 montrent que les secteurs de recensement à faible revenu se caractérisent généralement par une plus grande proportion de la population étant locataires de logement plutôt que propriétaires, par une proportion relativement importante de la population résidant dans des immeubles à logements multiples plutôt que dans des maisons individuelles non attenantes et, dans une moindre mesure, par une proportion relativement importante de la population résidant dans leur logement depuis moins d’un an (Beaumont, Bocci, Fonberg et Schellenberg, 2021). On peut alors établir un profil des différents types de quartiers qui se distinguent du point de vue du logement, de la mobilité de la population et du revenu.
L’accession à la propriété est un aspect de ce profil et de ces différences. DiPasquale et Glaeser (1999) soutiennent que les liens des propriétaires avec la propriété physique et la mobilité réduite incitent leur investissement dans le capital social pour protéger la valeur de leurs investissements. Hilber (2010) constate que la relation entre l’accession à la propriété et le capital social est concentrée dans les quartiers où les « mesures incitatives découlant de la capitalisation du prix de l’immobilier » sont plus élevées. Le revenu du quartier est également un élément central dans les études portant sur le « fardeau socioéconomique » dans les quartiers centraux des villes et ses répercussions sur les résidents et leurs liens locaux (Carpiano, 2006, p. 169).
Une étude de Statistique Canada fondée sur le Recensement de 2021 (Statistique Canada, 2022a) met en lumière la composition démographique des quartiers à faible revenu : « Dans les grands centres urbains, la pauvreté est souvent concentrée dans des quartiers précis, où les populations les plus vulnérables sont plus susceptibles de vivre, comme les groupes racisés, les immigrants récents, les étudiants, les jeunes adultes et les personnes vivant seules ou avec des colocataires ».
Cela met en évidence les caractéristiques de composition distinctes des quartiers à faible revenu et a une incidence sur la durée de résidence. Pour certains de ces groupes, comme les étudiants et les jeunes adultes, la durée de résidence sera probablement courte, étant donnée la relation bien documentée entre l’âge et la mobilité résidentielle. De même, la durée de résidence serait courte chez les nouveaux immigrants (Chastko, 2021; Statistique Canada, 2022b). Tout comme les étudiants et les jeunes adultes, les nouveaux immigrants traversent une phase de transition dans leur vie et sont au début de leur parcours sur le marché de l’habitation au Canada. Selon la théorie de l’assimilation spatiale, au cours de leurs toutes premières années dans un pays hôte, les immigrants « […] se regroupent dans des enclaves immigrantes à faible revenu, à la fois pour des raisons économiques et sociales », mais au fur et à mesure que leurs ressources économiques augmentent, les immigrants les convertissent en logements plus convenables et s’installent dans des quartiers où les services sont plus nombreux et de plus grande qualité (Myles et Hou, 2003, p. 1 à 2). En termes simples, la durée de résidence devrait être courte pour certaines personnes.
Dans l’ensemble, le revenu du quartier, qui est corrélé avec diverses caractéristiques de quartier pertinentes pour les liens locaux, offre un moyen efficace et économe de trier les personnes de manière géospatiale pour la présente analyse. Le revenu du quartier présente aussi d’autres avantages. Il peut être mesuré avec précision dans de petits secteurs, peut être analysé et présenté à l’aide de mesures et de techniques bien établies, et est à la fois intuitif et transparent.
Dans la présente étude, les répondants aux enquêtes sont répartis selon les quartiers (à revenu faible, moyen et élevé). Leurs contacts sociaux, leur confiance et leur inclusion dans leur quartier sont examinés en fonction de la durée de résidence dans le quartier et d’autres caractéristiques socioéconomiques individuelles.
Les résidents de longue durée habitant dans les quartiers à faible revenu présentent un intérêt particulier. Même si une plus longue période de résidence dans le quartier peut renforcer les liens sociaux, les caractéristiques du quartier lui-même peuvent affaiblir ou entraver ces liens. Le résultat de cette juxtaposition est important, compte tenu des ressources économiques faibles observées au sein de ce groupe et de l’importance potentielle du soutien et des ressources accessibles grâce aux liens locaux. Les ressources économiques faibles de ce groupe laissent également entendre que les options de logement peuvent être particulièrement limitées, ce qui augmente la possibilité que les personnes habitent dans les quartiers à faible revenu par nécessité plutôt que par choix (c.-à.-d. par autosélection). En ce qui concerne la composition démographique, une grande proportion des résidents de longue durée habitant dans les quartiers à faible revenu ont immigré au Canada, et une proportion relativement importante d’eux s’identifient comme Noirs, Asiatiques du Sud, Arabes et membres d’autres groupes visés par la Loi sur l’équité en matière d’emploi. La force des liens locaux de ces groupes est un aspect de la « participation sociale », l’un des secteurs d’intervention prioritaires de la Stratégie canadienne de lutte contre le racisme.
3 Données, concepts et méthodes
La présente étude porte sur les données tirées de l’Enquête sociale générale (ESG) de 2020 et de l’Enquête canadienne sur le logement (ECL) de 2018 de Statistique Canada, combinées à une variable du revenu au niveau du quartier recueillie dans le cadre du Recensement de la population de 2016. Le thème de l’ESG de 2020 (cycle 35) était l’identité sociale. Les données ont été recueillies d’août 2020 à février 2021, pendant la pandémie de COVID-19, et comprenaient un suréchantillon de certains groupes de population définis dans la Loi sur l’équité en matière d’emploi Note . Les interviews ont été menées par interview téléphonique assistée par ordinateur (ITAO) et à l’aide de questionnaires électroniques. Le taux de réponse global s’est chiffré à 40,3 %. L’ECL de 2018 fournit des renseignements sur les points de vue des Canadiens sur le logement et ses répercussions sur leur vie. La population cible était composée de Canadiens résidant dans les 10 provinces et les 3 territoires. Les données ont été recueillies de novembre 2018 à mars 2019 à l’aide d’un questionnaire électronique d’autodéclaration, d’une ITAO ou d’une interview sur place assistée par ordinateur. Dans le cadre de l’ECL, on demandait à la personne connaissant le mieux la situation de logement du ménage de répondre à l’enquête. Le taux de réponse global était de 50 %Note .
Pour estimer le revenu du quartier, le revenu familial médian ajusté par équivalence « membres-adultes » a été calculé pour les aires de diffusion (AD). Une AD représente « une petite unité géographique relativement stable […] dont la population moyenne est de 400 à 700 habitants » (Statistique Canada, 2017). Le niveau de détail géographique que comportent les AD est remarquable si l’on considère que les secteurs de recensement, une autre unité géographique couramment utilisée, « […] comptent habituellement une population de moins de 10 000 habitants » (Statistique Canada, 2017). La proximité géographique est un facteur important dans la formation des liens sociaux (Small et Adler, 2019).
Le revenu du quartier au niveau des AD peut être mesuré avec précision à l’aide de données fiscales administratives et peut être présenté à l’aide de mesures et de techniques bien établies. Dans la présente étude, le revenu familial est ajusté afin de rendre compte des différences dans la taille de la famille (c.-à-d. ajusté par équivalence « membres-adultes ») et les AD sont définies comme des quartiers à revenu faible, moyen ou élevé, en fonction de leur position dans la répartition du revenu familial ajusté par équivalence « membres-adultes » au niveau des AD. Les quartiers à faible revenu sont ceux qui se situent dans le premier quartile (inférieur) de la répartition des AD (Q1), les quartiers à revenu moyen sont ceux qui se situent dans les quartiles intermédiaires de la répartition (Q2 et Q3) et les quartiers à revenu élevé sont ceux qui se situent dans le quatrième quartile (supérieur) de la répartition (Q4).
La désignation des AD (à revenu faible, moyen ou élevé) a été annexée aux répondants à l’ESG de 2020 et aux répondants à l’ECL de 2018 résidant dans les secteurs de recensement, à savoir principalement dans les 35 régions métropolitaines de recensement (RMR) du Canada, ce qui a donné un échantillon analytique d’environ 28 000 répondants à l’ESG résidant dans environ 15 500 AD et d’environ 41 000 répondants à l’ECL résidant dans un peu plus de 17 000 AD. Statistique Canada n’attribue pas de secteurs de recensement (dont les AD sont une sous-unité) dans les petites villes et les régions rurales et, par conséquent, les Canadiens résidant dans ces régions ne sont pas visés par la présente étude. Les liens locaux se sont avérés forts dans ces régions (Turcotte, 2005). L’analyse porte plutôt principalement sur les répondants aux enquêtes dans les 35 RMR du Canada et dans certaines grandes villes Note .
La durée de résidence des répondants dans leur quartier a été tirée des réponses à l’ESG et à l’ECL. On a demandé aux répondants à l’ESG depuis combien de temps ils vivaient dans leur quartier. Dans la présente étude, ceux qui résidaient dans leur quartier depuis moins de 3 ans ont été identifiés comme résidents « de courte durée », ceux qui y résidaient depuis 3 à 10 ans ont été identifiés comme résidents « de moyenne durée » et ceux qui y résidaient depuis « plus de 10 ans » ont été identifiés comme résidents « de longue durée ». En raison des données recueillies, il n’a pas été possible de désagréger la catégorie « plus de 10 ans » en unités plus petites. On a seulement demandé aux répondants à l’ECL depuis combien de temps ils vivaient dans leur logement actuel et leurs réponses ont été recodées selon les catégories énumérées ci-dessus. Bien qu’il s’agisse d’une définition plus limitée que celle de l’ESG, les auteurs ont choisi d’inclure les répondants à l’ECL dans l’étude, compte tenu des mesures complémentaires fournies par l’enquête sur les liens avec une collectivité locale.
La matrice 3 x 3 et les neuf groupes de population présentés dans le tableau 1 ont été formés en croisant les variables de revenu du quartier et de durée de résidence décrites précédemment. Ce tableau montre la proportion de personnes dans chaque catégorie de revenu du quartier qui étaient des résidents de courte, de moyenne et de longue durées. Les résidents de courte durée représentent une plus grande proportion de la population habitant dans les quartiers à faible revenu (26 %) que celle habitant dans les quartiers à revenu élevé (18 %). À l’inverse, les résidents de longue durée représentent une plus faible proportion de personnes habitant dans les quartiers à faible revenu que celles habitant dans les quartiers à revenu élevé (41 % et 53 %, respectivement). Néanmoins, il est important de noter que la plupart des personnes habitant dans les quartiers à faible revenu sont des résidents de longue durée.
| Durée de résidence | AD à faible revenu | AD à revenu moyen | AD à revenu élevé |
|---|---|---|---|
| pourcentage | |||
| Moins de 3 ans | 25,8 | 22,0 | 18,2 |
| 3 à 10 ans | 32,9 | 29,6 | 28,6 |
| Plus de 10 ans | 41,3 | 48,3 | 53,2 |
| Total | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
|
Notes : AD = aire de diffusion. Les AD à faible revenu sont celles qui se situent dans le quartile inférieur (Q1), les AD à revenu moyen sont celles qui se situent dans les quartiles intermédiaires (Q2 et Q3) et les AD à revenu élevé sont celles qui se situent dans le quartile supérieur (Q4). Sources : Statistique Canada, Enquête sociale générale de 2020 et Recensement de la population de 2016. |
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Chacun des neuf groupes figurant dans le tableau 1 est compris dans la présente analyse. Pour l’analyse multidimensionnelle, les résidents de longue durée habitant dans les quartiers à revenu élevé sont utilisés comme groupe de référence aux fins de comparaison avec les résultats tirés des résidents de longue durée habitant dans les quartiers à faible revenu et à revenu moyen. Les résultats de ces groupes sont présentés à la troisième ligne du tableau 1. En outre, on compare la solidité des liens sociaux au sein des quartiers à faible revenu (Q1) selon les résidents de courte, de moyenne et de longue durées, d’où l’importance d’utiliser la durée de résidence à des fins d’illustration et de comparaison. Les tableaux 1 et 2 en annexe fournissent des renseignements plus détaillés sur chacun des neuf groupes figurant dans le tableau 1.
En plus du revenu du quartier et de la durée de résidence individuelle, un ensemble d’autres caractéristiques au niveau individuel est compris dans l’analyse. Celles-ci comprennent : le revenu familial, le mode d’occupation, le type de logement, le niveau de scolarité, le sexe, le groupe d’âge, la composition du ménage, le statut d’immigrant, l’appartenance à un groupe visé par l’équité en matière d’emploi, la santé générale autoévaluée, l’état de santé mentale autoévalué, la catégorie de résidence dans la RMR et le mode de réponse aux enquêtes. Comme le montre le tableau 2, pour bon nombre de ces caractéristiques, on observe des différences marquées entre les résidents de longue durée des quartiers à revenu faible, moyen et élevé.
4 Caractéristiques de composition des résidents à long terme
Si l’on commence par les caractéristiques financières, le revenu familial médian ajusté par équivalence « membres-adultes » était environ deux fois plus élevé chez les résidents de longue durée des quartiers à revenu élevé que chez ceux des quartiers à faible revenu (82 000 $ et 40 000 $, respectivement). On observe également de grands écarts en ce qui concerne l’accession à la propriété : 43 % des résidents de longue durée habitant dans les quartiers à faible revenu occupaient un logement loué, comparativement à 4 % de ceux habitant dans les quartiers à revenu élevé. Sur le plan des types de logements, 35 % des résidents de longue durée habitant dans les quartiers à faible revenu vivaient dans des maisons individuelles non attenantes, comparativement à 84 % des résidents de longue durée habitant dans les quartiers à revenu élevé. Ces résultats mettent en lumière les différences au chapitre des ressources financières et des capacités des personnes habitant dans ces quartiers.
Le niveau de scolarité est un autre facteur à considérer, étant donné son incidence sur le revenu. Chez les résidents de longue durée, 42 % de ceux habitant dans les quartiers à faible revenu avaient au plus un diplôme d’études secondaires comparativement à 23 % de ceux habitant dans les quartiers à revenu élevé. La capacité des ménages à avoir deux soutiens économiques diffère également, 26 % des résidents de longue durée habitant dans les quartiers à faible revenu vivant seuls, par rapport à 10 % de ceux habitant dans les quartiers à revenu élevé.
En ce qui concerne les autres caractéristiques sociodémographiques, une plus grande proportion de résidents de longue durée habitant dans les quartiers à faible revenu étaient des femmes comparativement à ceux habitant dans les quartiers à revenu élevé (56 % par rapport à 49 %). Une plus grande proportion de résidents étaient également âgés de 65 ans et plus (32 % par rapport à 28 %). Des différences sont aussi observées au chapitre de la santé. Un peu moins de la moitié (49 %) des résidents de longue durée habitant dans les quartiers à faible revenu ont évalué leur santé générale comme étant « très bonne » ou « excellente », comparativement à 63 % des résidents de longue durée habitant dans les quartiers à revenu élevé. Les évaluations des répondants concernant leur santé mentale révèlent un écart semblable, mais les différences entre les quartiers sont moins marquées.
Étant donné qu’on entendait par résidents de longue durée les personnes qui habitaient dans leur quartier depuis « plus de 10 ans », seuls les immigrants qui sont au Canada depuis au moins 10 ans peuvent être inclus dans cette catégorie. Dans cette optique, les immigrants représentent une plus grande proportion des résidents de longue durée habitant dans les quartiers à faible revenu (32 %) que de ceux habitant dans les quartiers à revenu élevé (23 %).
Neuf groupes de population sont compris dans l’analyse multivariée qui suit. Ces personnes comprennent celles qui s’identifient comme Blancs, Asiatiques du Sud, Chinois, Noirs, Arabes, Latino-Américains, Asiatiques du Sud-Est et Asiatiques occidentaux. Il y a aussi une catégorie « autre » composée des autres réponses pour lesquelles la taille de l’échantillon n’était pas suffisamment grande pour produire des estimations fiables pour les résidents de longue durée dans les trois catégories de revenu du quartier. Les caractéristiques de composition pour quatre des neuf groupes sont présentées dans le tableau 3 à titre d’illustration.
Les personnes qui s’identifient comme Chinois représentent 5 % des résidents de longue durée habitant dans les quartiers à revenu élevé et environ 7 % de ceux habitant dans les quartiers à faible revenu. Cette différence est moins prononcée que celle observée parmi les autres groupes. Les personnes qui s’identifient comme Asiatiques du Sud représentent environ 3 % des résidents de longue durée habitant dans les quartiers à revenu élevé et près de 9 % de ceux habitant dans les quartiers à faible revenu, tandis que les personnes qui déclarent être Noirs représentent moins de 2 % des résidents de longue durée habitant dans les quartiers à revenu élevé et 8 % de ceux habitant dans les quartiers à faible revenu. Les personnes qui s’identifient comme Blancs représentent 84 % des résidents de longue durée habitant dans les quartiers à revenu élevé et 65 % de ceux habitant dans les quartiers à faible revenu.
On a posé aux répondants à l’ESG une série de questions au sujet de leurs expériences, le cas échéant, de discrimination ou de traitement injuste fondés sur divers facteurs. Deux variables ont été élaborées à partir des réponses : on a obtenu la première en agrégeant les cas de discrimination ou de traitement injuste fondés sur le sexe, l’âge, l’apparence physique, un handicap, l’identité de genre, l’identité sexuelle ou une autre raison; on a obtenu la seconde en agrégeant les cas de discrimination ou de traitement injuste fondés sur la race ou la couleur de la peau, l’origine ethnique ou la culture, la langue, ou la religion. Les proportions de résidents de longue durée ayant déclaré de la discrimination ou des traitements injustes fondés sur ces facteurs ne variaient pas selon les catégories de revenu du quartier. Cependant, la proportion de résidents de longue durée ayant déclaré de la discrimination ou des traitements injustes en raison de la race ou de la couleur de la peau, de l’origine ethnique ou de la culture, de la langue, ou de la religion était de 21 % chez ceux habitant dans les quartiers à faible revenu et d’environ 14 % chez ceux habitant dans les quartiers à revenu élevé. Il était impossible de déterminer si l’expérience de discrimination ou de traitement injuste est survenue dans le quartier à partir des renseignements recueillis lors de l’ESG de 2020.
Les corrélations entre chacune de ces variables au niveau individuel, ainsi que la principale variable d’intérêt, sont présentées et abordées dans la section des résultats multivariés ci-dessous.
| Aires de diffusion | Résidents de longue durée | ||
|---|---|---|---|
| AD à faible revenu | AD à revenu moyen | AD à revenu élevé | |
| dollars | |||
| Revenu familial | |||
| Revenu familial médian ajusté par équivalence « membres adultes » | 39 800 | 57 200 | 81 900 |
| pourcentage | |||
| Mode d’occupation du logement | |||
| Vivant dans un logement loué | 42,6 | 13,6 | 4,1 |
| Type de logement | |||
| Vivant dans une maison individuelle non attenante | 34,7 | 65,5 | 84,4 |
| Vivant dans une maison jumelée, une maison en rangée ou un duplex | 22,5 | 19,3 | 10,4 |
| Vivant dans un appartement | 42,8 | 15,2 | 5,2 |
| Groupes d’âge | |||
| 20 à 34 ans | 16,2 | 14,0 | 13,7 |
| 65 ans et plus | 32,2 | 29,5 | 28,2 |
| Sexe | |||
| Femmes | 55,5 | 49,0 | 49,3 |
| Composition du ménage | |||
| Vivant seuls | 26,0 | 15,6 | 10,3 |
| Couple avec enfants | 21,9 | 30,0 | 33,3 |
| Scolarité | |||
| Diplôme d’études secondaires ou niveau de scolarité inférieur | 41,7 | 37,8 | 29,9 |
| Santé générale | |||
| Très bonne ou excellente | 49,2 | 55,6 | 63,3 |
| État de santé mentale | |||
| Très bon ou excellent | 62,2 | 65,9 | 67,1 |
| Statut d’immigrant | |||
| Immigrant au Canada | 31,6 | 25,6 | 23,4 |
| Certains groupes de population | |||
| Chinois | 6,9 | 5,5 | 5,0 |
| Asiatiques du Sud | 8,9 | 5,8 | 3,3 |
| Noirs | 8,2 | 2,8 | 1,5 |
| Blancs | 65,3 | 76,4 | 83,6 |
| Discrimination 1 | |||
| Expérience de discrimination | 23,0 | 25,4 | 22,8 |
| Discrimination 2 | |||
| Expérience de discrimination | 21,1 | 18,1 | 13,5 |
|
Notes : AD = aire de diffusion. Les AD à faible revenu sont celles qui se situent dans le quartile inférieur (Q1), les AD à revenu moyen sont celles qui se situent dans les quartiles intermédiaires (Q2 et Q3) et les AD à revenu élevé sont celles qui se situent dans le quartile supérieur (Q4). Discrimination 1 représente la discrimination ou les traitements injustes fondés sur le sexe, l’âge, l’apparence physique, un handicap, l’identité de genre, l’orientation sexuelle ou d’autres raisons. Discrimination 2 représente la discrimination ou les traitements injustes fondés sur la race ou la couleur de la peau, l’origine ethnique ou la culture, la langue, ou la religion. Sources : Statistique Canada, Enquête sociale générale de 2020 et Recensement de la population de 2016. |
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5 Liens sociaux au niveau local
En ce qui concerne les variables dépendantes, les liens sociaux au niveau local sont mesurés à l’aide de huit questions : six ont été posées aux répondants à l’ESG de 2020 et deux ont été posées aux répondants à l’ECL de 2018. Ces huit questions permettent l’utilisation d’une approche multidimensionnelle pour étudier les liens sociaux au niveau local, qui sont présentés dans la présente analyse selon les contacts sociaux, la confiance et le sentiment d’appartenance.
Les contacts sociaux sont saisis à l’aide de trois questions. Premièrement, on a demandé aux répondants à l’ESG combien de personnes de leur voisinage ils connaissaient assez bien pour leur demander un service. Deuxièmement, on leur a demandé s’ils avaient rendu service à un voisin ou si un voisin leur avait rendu service au cours du mois précédent. Étant donné que l’ESG de 2020 a été menée pendant la pandémie, les échanges de services entre voisins ont manifestement diminué, les gens ayant évalué leur risque d’infection et suivi les mesures de santé publique (p. ex. la distanciation physique). Troisièmement, on a demandé aux répondants à l’ECL de 2018 s’ils avaient participé à un groupe ou à un organisme communautaires au cours de l’année précédente, bien avant la pandémie. Ces trois questions sur les contacts sociaux supposent la connaissance de personnes précises dans le quartier ou des interactions avec elles.
Les résultats descriptifs de ces mesures sont présentés pour certains groupes dans le tableau 3. Les résidents de longue durée habitant dans les quartiers à faible revenu étaient plus susceptibles de ne pas connaître une personne assez bien dans le voisinage pour lui demander un service (15 %), comparativement aux résidents de longue durée habitant dans les quartiers à revenu moyen (11 %) et à revenu élevé (8 %). La participation à un groupe ou à un organisme de voisinage avant la pandémie variait légèrement, allant de 14 % chez les résidents de longue durée habitant les quartiers à faible revenu à 17 % chez ceux habitant les quartiers à revenu élevé. On n’observe aucune différence importante entre ces groupes quant au fait de rendre service à un voisin ou de recevoir un service d’un voisin. Pour les quartiers à faible revenu, 38 % des résidents de courte durée et 15 % des résidents de longue durée ont déclaré ne connaître personne assez bien pour lui demander un service Note .
Le niveau de confiance envers les gens du voisinage est mesuré à l’aide de trois questions. Les répondants à l’ESG de 2020 ont été interrogés par rapport à leurs attentes quant à la probabilité que quelqu’un leur rende leur portefeuille perdu contenant 200 $ s’il était retrouvé par une personne dans le voisinage. On a aussi demandé aux répondants si leur voisinage était un endroit où les voisins s’entraidaient. Enfin, on a demandé aux répondants d’évaluer leur degré de confiance envers les gens du voisinage sur une échelle de 1 à 5, où 1 signifie « On ne peut pas leur faire confiance du tout » et 5 signifie « On peut leur faire entièrement confiance ».
Comme le montre le tableau 3, les résidents de longue durée habitant dans les quartiers à faible revenu étaient moins susceptibles de décrire leur quartier comme un endroit où les gens s’entraident comparativement aux résidents de longue durée habitant dans les quartiers à revenu élevé (74 % et 86 %, respectivement). De même, les résidents de longue durée habitant dans les quartiers à faible revenu ont obtenu des scores inférieurs sur l’échelle de confiance par rapport à ceux des résidents habitant dans les quartiers à revenu élevé et avaient moins espoir de récupérer leur portefeuille perdu. Dans les quartiers à faible revenu, la proportion de personnes ayant décrit leur voisinage comme un endroit où les gens s’entraident était inférieure de 27 points de pourcentage chez les résidents de courte durée par rapport aux résidents de longue durée, tandis que la proportion de personnes considérant qu’il est « très probable » de récupérer leur portefeuille était inférieure de 6 points de pourcentage.
Le sentiment d’appartenance des répondants à leur quartier est établi à partir des réponses données à deux questions. On a demandé aux répondants à l’ESG de 2020 d’évaluer leur sentiment d’appartenance à la collectivité locale sur une échelle de 4 points, allant de « très faible » à « très fort » (ainsi qu’une réponse « aucune opinion »). Quant à l’ECL de 2018, les répondants devaient évaluer leur satisfaction à l’égard du sentiment d’appartenance à la collectivité sur une échelle de 0 à 10 Note .
La proportion de résidents de longue durée déclarant éprouver un « très fort » sentiment d’appartenance à la collectivité locale était inférieure de 5 points de pourcentage pour ceux habitant dans les quartiers à faible revenu comparativement à leurs homologues habitant dans les quartiers à revenu élevé (27 % et 32 %, respectivement). De même, les résidents de longue durée habitant dans les quartiers à faible revenu ont déclaré des niveaux moins élevés de satisfaction à l’égard de leur sentiment d’appartenance à la collectivité que les résidents de longue durée habitant dans les quartiers à revenu élevé (6,9 et 7,4, respectivement, sur une échelle de 0 à 10). Dans les quartiers à faible revenu, les résidents de courte durée étaient moins satisfaits que les résidents de longue durée à l’égard du sentiment d’appartenance à leur collectivité (6,1 et 6,9, respectivement), bien qu’aucune différence n’ait été observée en ce qui concerne la force du sentiment d’appartenance à la collectivité.
Dans l’ensemble, les résultats descriptifs présentés ci-dessus laissent croire que les liens sociaux au niveau local sont un peu plus faibles chez les résidents de longue durée habitant dans les quartiers à faible revenu que chez ceux habitant dans les quartiers à revenu élevé. Ce fait est observé dans les mesures de contacts sociaux, de confiance et d’inclusion, bien que certaines mesures saisissent des différences plus importantes entre les groupes que d’autres.
| Contacts sociaux | Confiance | Inclusion | ||||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Ne connaissent pas un voisin assez bien pour lui demander un service | Ont rendu service à un voisin ou ont reçu un service d'un voisin | Participent à un organisme de quartier | Décrivent le quartier comme un endroit où les voisins s’entraident | Considèrent qu’il est très probable de récupérer un portefeuille perdu s’il était retrouvé par un voisin | Niveau de confiance moyen envers les gens du voisinage sur une échelle de 1 à 5 | Déclarent avoir un sentiment d’appartenance très fort à la collectivité | Niveau de satisfaction moyen à l’égard du sentiment d’appartenance à la collectivité sur une échelle de 0 à 10 | |
| pourcentage | ||||||||
| AD à faible revenu | ||||||||
| Résidents de courte durée | 37,7 | 50,7 | 11,6 | 46,9 | 36,3 | 3,3 | 25,3 | 6,1 |
| Résidents de durée moyenne | 21,6 | 56,3 | 12,9 | 65,0 | 33,4 | 3,2 | 24,7 | 6,3 |
| Résidents de longue durée | 15,0 | 68,5 | 14,3 | 74,3 | 42,3 | 3,4 | 27,0 | 6,9 |
| AD à revenu moyen | ||||||||
| Résidents de longue durée | 11,4 | 68,7 | 15,3 | 82,5 | 55,2 | 3,6 | 28,4 | 7,1 |
| AD à revenu élevé | ||||||||
| Résidents de longue durée | 8,0 | 71,2 | 16,8 | 86,0 | 66,4 | 3,8 | 31,9 | 7,4 |
|
Notes : AD = aire de diffusion. Les AD à faible revenu sont celles qui se situent dans le quartile inférieur (Q1), les AD à revenu moyen sont celles qui se situent dans les quartiles intermédiaires (Q2 et Q3) et les AD à revenu élevé sont celles qui se situent dans le quartile supérieur (Q4). Sources : Statistique Canada, Enquête sociale générale de 2020, Enquête canadienne sur le logement de 2018 et Recensement de la population de 2016. |
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6 Corrélations multivariées des contacts sociaux, de la confiance et de l’inclusion dans le quartier
Les différences observées entre les quartiers peuvent être attribuables aux caractéristiques individuelles des personnes qui y résident. Par exemple, les immigrants sont surreprésentés dans les quartiers à faible revenu et ce facteur, plutôt que les caractéristiques du quartier, expliquerait la faiblesse des liens sociaux dans ces quartiers. Pour estimer cela, des régressions des moindres carrés ordinaires (MCO) ou des régressions logistiques multinomiales ont été effectuées pour chaque mesure des contacts sociaux, de la confiance et de l’inclusion. Ces modèles estiment la mesure dans laquelle la variation d’un résultat d’intérêt est associée à une caractéristique précise par rapport à un groupe de référence (p. ex. les femmes par rapport aux hommes), et tiennent compte d’autres caractéristiques dans le modèle. Les résultats multinomiaux sont présentés comme des effets marginaux, exprimés comme la différence observée en points de pourcentage dans un résultat qui est lié à une caractéristique précise. Les résultats pour la confiance envers les gens du voisinage (échelle de 1 à 5) et la satisfaction à l’égard du sentiment d’appartenance à la collectivité (échelle de 0 à 10) sont présentés sous forme de coefficients des MCO. Les résultats pour tous les autres modèles (rendre ou recevoir un service, décrire le voisinage comme un endroit où les gens s’entraident, et être membre d’un groupe communautaire dans le quartier ou y participer) sont des estimations découlant de modèles de probabilité linéaires, où les coefficients sont les effets marginaux. Tous les modèles sont estimés à l’aide de poids de sondage et d’erreurs-types robustes à la mise en grappe afin de tenir compte des similitudes non observées entre les répondants au sein des AD. Cette approche est semblable à la modélisation linéaire hiérarchique : elle traite la mise en grappe des données, mais est interprétée comme un modèle à niveau unique (McNeish, Stapleton et Silverman, 2017).
6.1 Durée de résidence et revenu du quartier
La présente section porte d’abord sur les corrélations entre les principales variables d’intérêt, à savoir la durée de résidence et le revenu du quartier, et les contacts sociaux, la confiance et l’inclusion des personnes. Les résultats du tableau 4 sont illustrés dans les graphiques 1 à 5 pour faciliter la présentation.
Les résidents de longue durée habitant dans les quartiers à faible revenu ne déclarent généralement pas des rapports sociaux plus faibles que leurs homologues habitant dans les quartiers à revenu élevé, abstraction faite des autres caractéristiques au niveau individuel. On observe peu de différences importantes entre les groupes en ce qui concerne le fait d’avoir rendu service à un voisin ou d’avoir reçu un service d’un voisin et d’avoir fait partie d’un groupe ou d’un organisme de voisinage (tableau 4). De même, les résidents de longue durée habitant dans les quartiers à faible revenu n’étaient pas moins susceptibles que ceux habitant dans les quartiers à revenu élevé de connaître quelqu’un assez bien pour lui demander un service. Cela dit, les résidents de longue durée habitant dans les quartiers à faible revenu et à revenu moyen étaient moins susceptibles que ceux habitant dans les quartiers à revenu élevé de connaître suffisamment bien six personnes ou plus pour leur demander un service (voir le graphique 1), ce qui indique que les réseaux locaux sont de plus grande taille dans les quartiers à revenu élevé.
Les trois barres situées au côté droit du graphique 1 montrent les différentes probabilités que les résidents de courte, de moyenne et de longue durées habitant dans les quartiers à faible revenu connaissent suffisamment bien six personnes ou plus pour leur demander un service, comparativement aux résidents de longue durée habitant dans les quartiers à revenu élevé.

Tableau de données du graphique 1
| différence estimée en points de pourcentage | |
|---|---|
| Résident de longue durée habitant dans une AD à revenu élevé | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
| Résident de longue durée habitant dans une AD à revenu moyen | -0,07 |
| Résident de longue durée habitant dans une AD à faible revenu | -0,05 |
| Résident de durée moyenne habitant dans une AD à faible revenu | -0,11 |
| Résident de courte durée habitant dans une AD à faible revenu | -0,14 |
|
... n'ayant pas lieu de figurer AD = aire de diffusion Note : Le groupe de référence désigne la catégorie omise d’une variable catégorique avec laquelle on compare d’autres catégories. Les coefficients des autres catégories d’une variable catégorique donnée sont exprimés par rapport au groupe de référence. Sources : Statistique Canada, Enquête sociale générale de 2020 et Recensement de la population de 2016. |
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Tableau de données du graphique 2
| différence estimée en points de pourcentage | |
|---|---|
| Résident de longue durée habitant dans une AD à revenu élevé | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
| Résident de longue durée habitant dans une AD à revenu moyen | -0,02 |
| Résident de longue durée habitant dans une AD à faible revenu | -0,05 |
| Résident de durée moyenne habitant dans une AD à faible revenu | -0,08 |
| Résident de courte durée habitant dans une AD à faible revenu | -0,25 |
|
... n'ayant pas lieu de figurer AD = aire de diffusion Note : Le groupe de référence désigne la catégorie omise d’une variable catégorique avec laquelle on compare d’autres catégories. Les coefficients des autres catégories d’une variable catégorique donnée sont exprimés par rapport au groupe de référence. Sources : Statistique Canada, Enquête sociale générale de 2020 et Recensement de la population de 2016. |
|
En ce qui concerne la confiance, on observe des différences importantes et constantes. Les résidents de longue durée habitant dans les quartiers à faible revenu et à revenu moyen étaient moins susceptibles que leurs homologues habitant dans les quartiers à revenu élevé de déclarer que leur quartier est un endroit où les gens s’entraident (graphique 2) et étaient moins susceptibles de s’attendre à récupérer leur portefeuille perdu (graphique 3). Les réponses sur l’échelle de confiance envers les gens du voisinage suivent une tendance similaire, les résidents de longue durée habitant dans les quartiers à revenu faible et moyen exprimant des niveaux de confiance plus faibles (graphique 4).

Tableau de données du graphique 3
| différence estimée en points de pourcentage | |
|---|---|
| Résident de longue durée habitant dans une AD à revenu élevé | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
| Résident de longue durée habitant dans une AD à revenu moyen | -0,07 |
| Résident de longue durée habitant dans une AD à faible revenu | -0,13 |
| Résident de durée moyenne habitant dans une AD à faible revenu | -0,16 |
| Résident de courte durée habitant dans une AD à faible revenu | -0,17 |
|
... n'ayant pas lieu de figurer AD = aire de diffusion Note : Le groupe de référence désigne la catégorie omise d’une variable catégorique avec laquelle on compare d’autres catégories. Les coefficients des autres catégories d’une variable catégorique donnée sont exprimés par rapport au groupe de référence. Sources : Statistique Canada, Enquête sociale générale de 2020 et Recensement de la population de 2016. |
|

Tableau de données du graphique 4
| différence estimée en points de pourcentage | |
|---|---|
| Résident de longue durée habitant dans une AD à revenu élevé | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
| Résident de longue durée habitant dans une AD à revenu moyen | -0,19 |
| Résident de longue durée habitant dans une AD à faible revenu | -0,22 |
| Résident de durée moyenne habitant dans une AD à faible revenu | -0,33 |
| Résident de courte durée habitant dans une AD à faible revenu | -0,27 |
|
... n'ayant pas lieu de figurer AD = aire de diffusion Note : Le groupe de référence désigne la catégorie omise d’une variable catégorique avec laquelle on compare d’autres catégories. Les coefficients des autres catégories d’une variable catégorique donnée sont exprimés par rapport au groupe de référence. Sources : Statistique Canada, Enquête sociale générale de 2020 et Recensement de la population de 2016. |
|
En ce qui a trait à l’inclusion, la question de l’ECL de 2018 concernant la satisfaction à l’égard du sentiment d’appartenance à la collectivité a produit des résultats concordant avec ceux présentés ci-dessus (graphique 5). Abstraction faite des autres caractéristiques au niveau individuel, les résidents de longue durée habitant dans les quartiers à faible revenu et à revenu moyen ont exprimé des niveaux moins élevés de satisfaction à l’égard de leur sentiment d’appartenance à la collectivité comparativement à leurs homologues habitant dans les quartiers à revenu élevé (graphique 5). Les résultats de la variable du sentiment d’appartenance à la collectivité étaient plus faibles, seuls les résidents de longue durée habitant dans les quartiers à revenu moyen, mais pas ceux habitant dans les quartiers à faible revenu, exprimant un sentiment d’appartenance plus limité que les résidents de longue durée habitant dans les quartiers à revenu élevé.

Tableau de données du graphique 5
| différence estimée en points de pourcentage | |
|---|---|
| Résident de longue durée habitant dans une AD à revenu élevé | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
| Résident de longue durée habitant dans une AD à revenu moyen | -0,20 |
| Résident de longue durée habitant dans une AD à faible revenu | -0,28 |
| Résident de durée moyenne habitant dans une AD à faible revenu | -0,36 |
| Résident de courte durée habitant dans une AD à faible revenu | -0,44 |
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... n'ayant pas lieu de figurer AD = aire de diffusion Note : Le groupe de référence désigne la catégorie omise d’une variable catégorique avec laquelle on compare d’autres catégories. Les coefficients des autres catégories d’une variable catégorique donnée sont exprimés par rapport au groupe de référence. Sources : Statistique Canada, Enquête canadienne sur le logement de 2018 et Recensement de la population de 2016. |
|
Dans l’ensemble, la force des rapports sociaux au niveau local observée chez les résidents de longue durée varie selon les rapports sociaux, la confiance et l’inclusion. Les données probantes indiquant des rapports sociaux plus faibles entre les résidents de longue durée habitant dans les quartiers à faible revenu comparativement à ceux habitant dans les quartiers à revenu élevé sont, au mieux, limitées. En revanche, les résidents de longue durée habitant dans les quartiers à faible revenu et à revenu moyen ont invariablement exprimé des niveaux de confiance plus faibles que ceux habitant dans les quartiers à revenu élevé. En ce qui concerne l’inclusion, les résidents de longue durée habitant dans les quartiers à faible revenu et à revenu moyen étaient moins satisfaits à l’égard du sentiment d’appartenance à leur collectivité comparativement à ceux habitant dans les quartiers à revenu élevé. Toutefois, les données sont moins probantes en ce qui a trait au sentiment d’appartenance à la collectivité.
6.2 Covariables sociodémographiques et sur le logement
Les résultats de l’analyse multivariée mettent en évidence des différences importantes dans les rapports sociaux au niveau local qui sont observées selon les caractéristiques économiques et sociodémographiques au niveau individuel. Conformément aux ouvrages mentionnés ci-dessus, l’accession à la propriété est fortement et systématiquement associée aux rapports sociaux solides au niveau local, même lorsque l’on tient compte des caractéristiques telles que le revenu du quartier et le revenu familial. Les personnes résidant dans un logement loué plutôt que dans un logement appartenant à un membre du ménage était moins susceptibles de 9 points de pourcentage de connaître quelqu’un dans le voisinage assez bien pour lui demander un service, moins susceptibles de 6 points de pourcentage d’avoir rendu service à un voisin ou d’avoir reçu un service d’un voisin, et moins susceptibles de 3 points de pourcentage d’avoir fait partie d’un groupe ou d’un organisme de voisinage. Les niveaux de confiance étaient également plus faibles, les personnes résidant dans un logement loué étant moins susceptibles de 11 points de pourcentage de décrire leur voisinage comme un endroit où les gens s’entraident et moins susceptibles de 11 points de pourcentage de s’attendre à ce qu’il soit « très probable » de récupérer un portefeuille perdu. Ces personnes ont obtenu un score moyen qui était moins élevé de 0,12 point sur l’échelle de confiance envers les gens du voisinage. Les personnes vivant dans des logements loués ont également obtenu des résultats moins favorables pour les mesures du sentiment d’appartenance à la collectivité et de la satisfaction à l’égard de l’inclusion.
Le type de logement dans lequel les personnes résidaient, qu’elles soient propriétaires ou locataires, est aussi corrélé à la force des liens sociaux. Dans l’ensemble, ces liens sont plus faibles chez les personnes résidant dans des immeubles à logements multiples que chez celles vivant dans des maisons individuelles non attenantes, bien qu’une certaine nuance s’impose dans ce cas-ci. Comparativement aux personnes vivant dans des maisons individuelles non attenantes, celles habitant dans des appartements et d’autres immeubles à logements multiples (c.-à-d. les maisons en rangée, les duplex et les maisons jumelées) déclarent des niveaux de confiance inférieurs et une plus faible satisfaction à l’égard du sentiment d’appartenance à la collectivité. Cependant, seules les personnes vivant en appartement sont considérablement moins susceptibles que celles vivant dans des maisons individuelles non attenantes de connaître quelqu’un dans le quartier assez bien pour lui demander un service, de lui rendre un service ou de recevoir un service de sa part au cours du mois précédent. Il semble que les rapports sociaux sont particulièrement faibles dans les immeubles d’appartements. La question de savoir si cela reflète des circonstances propres à la pandémie de COVID-19 ou une corrélation plus grande entre les types de logements et les rapports sociaux ne peut être déterminée à partir des données transversales utilisées.
Les vulnérabilités des résidents de longue durée habitant dans les quartiers à faible revenu ont été mises en évidence ci-dessus, de même que le besoin potentiel d’aide locale. Cependant, les personnes qui ont évalué leur santé générale comme étant « mauvaise » ou « passable » ont déclaré des liens sociaux plus faibles pour la plupart des mesures comparativement à celles qui l’ont évaluée comme étant « très bonne » ou « excellente ». Par exemple, les personnes qui ont évalué leur santé comme étant « mauvaise » ou « passable » étaient moins susceptibles de près de 9 points de pourcentage de connaître quelqu’un dans le voisinage assez bien pour lui demander un service, moins susceptibles de 7 points de pourcentage de décrire leur quartier comme un endroit où les gens s’entraident et moins susceptibles de 9 points de pourcentage d’évaluer leur sentiment d’appartenance à la collectivité locale comme étant « très fort ». À la question sur la satisfaction à l’égard de l’inclusion, elles ont également obtenu un score qui était inférieur de 0,78 point à celui des personnes en « très bonne » ou en « excellente » santé. Les évaluations des répondants concernant leur état de santé mentale ont donné des résultats similaires pour la plupart des mesures. Notamment, les personnes qui ont évalué leur état de santé mentale comme étant « mauvais » ou « passable » ont obtenu un score inférieur de 1,52 point à la mesure de la satisfaction à l’égard du sentiment d’appartenance à la collectivité comparativement aux personnes qui l’ont évalué comme étant « très bon » ou « excellent ». Une mauvaise santé pourrait nuire à l’investissement dans les liens sociaux, et des liens sociaux faibles pourraient nuire à la santé. Mis à part le sens de la causalité, la moins bonne santé, le revenu familial moins élevé et les liens sociaux plus faibles laissent entendre que les résidents de longue durée habitant dans les quartiers à faible revenu font face à plusieurs vulnérabilités.
Concernant les caractéristiques sociodémographiques, les liens locaux étaient faibles chez les jeunes adultes de 20 à 34 ans par rapport au groupe de référence des 35 à 49 ans. Les jeunes adultes pourraient n’avoir aucun avantage à établir des liens locaux si leurs réseaux sociaux sont principalement composés d’amis, de camarades de classe ou de collègues d’ailleurs, ou s’ils considèrent leur quartier de résidence comme temporaire. Cela dit, les jeunes adultes ont obtenu des scores faibles en ce qui concerne la satisfaction à l’égard du sentiment d’appartenance à la collectivité, ce qui indique que les liens faibles ne seraient pas entièrement le résultat d’un choix. Les personnes âgées ont obtenu des scores positifs pour sept des huit mesures des liens locaux. Cela peut représenter un effet de la durée de résidence qui n’a pas été observé au sein de ce groupe, car la catégorie de réponse « 10 ans et plus » de l’ESG ne permet pas de différencier les répondants qui vivent dans leur quartier depuis 35 ans de ceux qui y vivent depuis 11 ans. Néanmoins, la force et l’importance des liens locaux chez les personnes âgées ont été documentées dans les ouvrages publiés (Cornwell et Goldman, 2021).
Pour ce qui est des autres caractéristiques sociodémographiques, les femmes étaient plus susceptibles de 2 points de pourcentage que les hommes de déclarer un « très fort » sentiment d’appartenance à la collectivité et plus susceptibles de 3 points de pourcentage de faire partie d’un groupe ou d’un organisme de voisinage. Elles ont obtenu un score supérieur de 0,12 point sur l’échelle de satisfaction à l’égard du sentiment d’appartenance à la collectivité. Des différences ne sont pas relevées pour la plupart des autres mesures.
Pour le statut d’immigrant, le seul résultat digne de mention a été observé relativement au sentiment d’appartenance à la collectivité, les immigrants étant 7 points de pourcentage plus susceptibles de déclarer un « très fort » sentiment d’appartenance à leur collectivité locale que leurs homologues nés au Canada. Il a été démontré qu’outre les rapports sociaux, le sentiment d’appartenance à la collectivité reflète aussi les caractéristiques relatives aux quartiers, telles que les emplacements récréatifs, l’accessibilité aux commodités, la confiance à l’égard des marchands locaux et les perceptions à l’égard de la criminalité et de la sécurité (Schellenberg, Lu, Schimmele et Hou, 2018). Ces caractéristiques peuvent renforcer le sentiment d’appartenance à la collectivité chez les nouveaux immigrants tout au long du processus d’établissement, même si leurs rapports sociaux et leurs niveaux de confiance ressemblent beaucoup à ceux des personnes nées au Canada.
Parmi les neuf groupes de population pris en compte dans la présente étude, il n’y avait pas d’écart important concernant la probabilité de connaître quelqu’un dans le voisinage assez bien pour lui demander un service. Cela dit, les personnes qui ont déclaré être des Chinois, des Arabes, des Latino-Américains, des Asiatiques du Sud-Est ou des Asiatiques occidentaux étaient moins susceptibles que les personnes qui se sont identifiées comme étant Blancs d’indiquer qu’elles connaissaient six personnes ou plus dans leur voisinage suffisamment bien pour leur demander un service. Cela montre que les réseaux locaux sont plus grands chez les personnes qui se sont identifiées comme étant Blancs. Comparativement à elles, les personnes dans la plupart des autres groupes étaient moins susceptibles de déclarer qu’elles avaient rendu service à un voisin ou qu’un voisin leur avait rendu service au cours du mois précédent. En ce qui concerne la confiance, les personnes qui se sont identifiées comme étant Noirs, Chinois, Latino-Américains ou Asiatiques du Sud-Est étaient moins susceptibles que les personnes qui se sont identifiées comme étant Blancs de s’attendre à ce qu’il soit « très probable » de récupérer un portefeuille perdu s’il était retrouvé par quelqu’un dans le quartier. Les personnes qui se sont identifiées comme étant Noirs ou Latino-Américains ont également obtenu des scores inférieurs sur l’échelle de confiance envers les gens du voisinage.
Bien que ces résultats indiquent que les liens locaux sont plus faibles dans ces groupes, d’autres résultats sont plus positifs. Comparativement aux personnes qui se sont identifiées comme étant Blancs, celles ayant déclaré être Arabes, Asiatiques du Sud ou Asiatiques occidentaux étaient plus susceptibles de déclarer un « très fort » sentiment d’appartenance à leur collectivité locale. La satisfaction à l’égard du sentiment d’appartenance à la collectivité était également relativement élevée dans la plupart des groupes.
Les expériences de discrimination ou de traitement injuste en raison de la race ou de la couleur de la peau, de l’origine ethnique ou de la culture, de la langue, ou de la religion (discrimination 2 dans le tableau 4) n’étaient pas statistiquement liées aux rapports sociaux. Cependant, elles étaient négativement corrélées avec le sentiment de confiance et d’inclusion. Les personnes ayant déclaré de la discrimination ou des traitements injustes fondés sur ces facteurs étaient moins susceptibles de 4 points de pourcentage de s’attendre à ce qu’il soit « très probable » de récupérer leur portefeuille perdu s’il était retrouvé par un voisin, moins susceptibles de 6 points de pourcentage de décrire leur quartier comme un endroit où les gens s’entraident et moins susceptibles de 4 points de pourcentage de déclarer un « très fort » sentiment d’appartenance à la collectivité.
Enfin, la force des rapports sociaux au niveau local variait selon le mode d’enquête. Les personnes qui ont répondu aux enquêtes en ligne ont déclaré des liens plus faibles selon un éventail de mesures comparativement aux répondants à l’ITAO. Par exemple, comparativement aux répondants à l’ITAO, les personnes qui ont répondu aux enquêtes en ligne étaient plus susceptibles de 5 points de pourcentage de déclarer qu’elles ne connaissaient personne assez bien pour lui demander un service, moins susceptibles de 5 points de pourcentage d’avoir rendu ou reçu un service, moins susceptibles de 7 points de pourcentage de décrire leur quartier comme un endroit où les gens s’entraident et moins susceptibles de 4 points de pourcentage de déclarer un « très fort » sentiment d’appartenance à la collectivité locale. Une explication possible de ces résultats est qu’en présence d’un intervieweur, les répondants aux enquêtes sont moins disposés à déclarer avec précision les liens qu’ils ont avec leur collectivité locale parce qu’ils craignent de perdre la face (p. ex. être gênés de ne pas avoir d’amis dans le quartier) ou parce qu’ils pensent que leur réponse pourrait susciter une réaction négative de la part de l’intervieweur.
| Revenu des AD et durée de résidence (réf. : résidents de longue durée habitant dans une AD à revenu élevé) | Nombre de personnes que les résidents connaissent assez bien pour leur demander un service (réf. : 1 à 5) | Ont rendu service à un voisin ou un voisin leur ont rendu service | Le voisinage est un endroit où les voisins s’entraident | Confiance envers le voisinage | Probabilité de récupérer un portefeuille perdu s’il était retrouvé par un voisin (réf. : plutôt probable) | Sentiment d’appartenance à la collectivité locale (réf. : plutôt fort) | Membre d’un groupe ou d’un organisme communautaires dans le voisinage | Satisfaction à l’égard du sentiment d’appartenance à la collectivité | ||||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Aucune | 1 à 5 | 6 et plus | 0-Non/1-Oui | 0-Non/1-Oui | Échelle de 1 à 5 | Improbable | Plutôt probable | Très probable | Faible ou aucune opinion | Plutôt fort | Très fort | 0-Non/1-Oui | Échelle de 0 à 10 | |
| Résident de courte durée habitant dans une AD à faible revenu | 0,127Note *** | 0,012 | -0,139Note *** | -0,067Tableau 4 Note † | -0,251Note *** | -0,270Note ** | 0,077Note *** | 0,097Note * | -0,173Note *** | 0,061Tableau 4 Note † | -0,016 | -0,045 | 0,017 | -0,438Note *** |
| Résident de durée moyenne habitant dans une AD à faible revenu | 0,023 | 0,088Note ** | -0,112Note *** | -0,034 | -0,080Note ** | -0,334Note *** | 0,069Note *** | 0,095Note ** | -0,164Note *** | 0,082Note ** | -0,018 | -0,063Note * | 0,022 | -0,357Note *** |
| Résident de longue durée habitant dans une AD à faible revenu | 0,003 | 0,043 | -0,045Tableau 4 Note † | 0,033 | -0,054Note * | -0,215Note *** | 0,052Note *** | 0,073Note ** | -0,126Note *** | 0,016 | 0,016 | -0,032 | 0,006 | -0,279Note *** |
| Résident de courte durée habitant dans une AD à revenu moyen | 0,223Note *** | -0,064Tableau 4 Note † | -0,159Note *** | -0,086Note * | -0,242Note *** | -0,361Note *** | 0,071Note ** | 0,072Tableau 4 Note † | -0,143Note *** | 0,030 | 0,053 | -0,083Note * | 0,001 | -0,237Note * |
| Résident de durée moyenne habitant dans une AD à revenu moyen | 0,062Note * | 0,034 | -0,095Note *** | -0,023 | -0,030 | -0,255Note *** | 0,032Note * | 0,089Note ** | -0,121Note *** | 0,021 | 0,057Tableau 4 Note † | -0,078Note ** | 0,003 | -0,172Tableau 4 Note † |
| Résident de longue durée habitant dans une AD à revenu moyen | 0,038Note ** | 0,032Tableau 4 Note † | -0,070Note *** | -0,009 | -0,023Tableau 4 Note † | -0,189Note *** | 0,029Note ** | 0,044Note * | -0,073Note *** | 0,030Tableau 4 Note † | 0,013 | -0,043Note ** | 0,003 | -0,202Note *** |
| Résident de courte durée habitant dans une AD à revenu élevé | 0,145Note *** | -0,018 | -0,127Note *** | -0,035 | -0,103Note *** | -0,115Tableau 4 Note † | 0,016 | -0,030 | 0,014 | 0,059Note * | 0,040 | -0,099Note *** | 0,013 | -0,143 |
| Résident de durée moyenne habitant dans une AD à revenu élevé | 0,016 | 0,038 | -0,054Note ** | 0,027 | -0,003 | -0,151Note *** | 0,015 | 0,032 | -0,047Tableau 4 Note † | 0,036 | 0,028 | -0,064Note ** | 0,032Note * | 0,038 |
| Résident de longue durée habitant dans une AD à revenu élevé (réf.) | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
| Logarithme du revenu familial médian ajusté par équivalence « membres adultes » | -0,007 | 0,010 | -0,003 | -0,010 | -0,009 | 0,016 | -0,007Tableau 4 Note † | -0,009 | 0,017Tableau 4 Note † | 0,002 | -0,004 | 0,002 | -0,010Note * | -0,079Note ** |
| Mode d’occupation du logement | ||||||||||||||
| Locataire | 0,090Note *** | -0,082Note *** | -0,008 | -0,057Note ** | -0,114Note *** | -0,122Note ** | 0,054Note *** | 0,051Note * | -0,105Note *** | 0,046Note ** | -0,064Note ** | 0,018 | -0,034Note *** | -0,201Note *** |
| Propriétaire (réf.) | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
| Type de logement | ||||||||||||||
| Maison individuelle non attenante (réf.) | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
| Maison jumelée, maison en rangée ou un duplex | 0,003 | 0,001 | -0,004 | -0,012 | -0,046Note ** | -0,099Note ** | 0,004 | 0,043Note * | -0,047Note * | 0,004 | 0,009 | -0,013 | 0,003 | -0,152Note ** |
| Appartement | 0,053Note ** | -0,031 | -0,022Tableau 4 Note † | -0,110Note *** | -0,070Note *** | -0,102Note ** | 0,006 | 0,053Note * | -0,059Note ** | 0,009 | 0,019 | -0,028 | 0,004 | -0,108Tableau 4 Note † |
| Scolarité | ||||||||||||||
| Diplôme d’études secondaires ou niveau de scolarité inférieur | 0,023Tableau 4 Note † | 0,003 | -0,027Note * | -0,038Note * | 0,021 | -0,108Note ** | 0,038Note *** | 0,016 | -0,054Note ** | -0,014 | 0,004 | 0,010 | -0,082Note *** | 0,274Note *** |
| Études postsecondaires non universitaires | -0,001 | 0,016 | -0,016 | 0,000 | 0,029Note * | -0,066Note * | 0,014 | 0,032Note * | -0,045Note ** | -0,030Note * | 0,017 | 0,013 | -0,041Note *** | 0,050 |
| Grade universitaire (réf.) | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
| Âge | ||||||||||||||
| 15 à 19 ans | 0,010 | -0,006 | -0,004 | -0,079Tableau 4 Note † | -0,021 | -0,082 | 0,003 | 0,028 | -0,032 | -0,112Note *** | -0,025 | 0,137Note ** | 0,017 | -0,649Note ** |
| 20 à 34 ans | 0,047Note ** | -0,012 | -0,035Note * | -0,069Note *** | -0,035Note * | -0,108Note ** | 0,002 | 0,051Note * | -0,053Note ** | 0,012 | -0,017 | 0,005 | -0,046Note *** | -0,388Note *** |
| 35 à 49 ans (réf.) | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
| 50 à 64 ans | -0,001 | 0,005 | -0,004 | 0,010 | -0,003 | 0,018 | -0,004 | -0,014 | 0,017 | -0,046Note ** | 0,027 | 0,019 | 0,000 | 0,220Note *** |
| 65 ans et plus | -0,035Note * | 0,038Note * | -0,003 | 0,058Note ** | 0,015 | 0,146Note *** | -0,021Tableau 4 Note † | -0,032 | 0,053Note ** | -0,090Note *** | 0,054Note ** | 0,036Note * | 0,089Note *** | 0,924Note *** |
| Sexe | ||||||||||||||
| Femmes | -0,001 | 0,006 | -0,005 | -0,033Note * | 0,005 | 0,030 | -0,008 | -0,008 | 0,016 | -0,027Note * | 0,005 | 0,022Tableau 4 Note † | 0,032Note *** | 0,121Note ** |
| Hommes (réf.) | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
| Composition du ménage | ||||||||||||||
| Personne seule | 0,051Note *** | 0,003 | -0,053Note *** | -0,023 | -0,053Note ** | -0,069Tableau 4 Note † | 0,026Note * | 0,005 | -0,030 | 0,083Note *** | -0,051Note ** | -0,032Tableau 4 Note † | -0,025Note ** | -0,323Note *** |
| Parent seul | 0,038Tableau 4 Note † | -0,014 | -0,024 | -0,029 | -0,057Note * | -0,130Note * | 0,045Note * | -0,023 | -0,022 | 0,057Note * | -0,057Note * | 0,000 | -0,034Note ** | -0,351Note *** |
| Couple sans enfants | 0,021 | 0,014 | -0,035Note ** | -0,008 | -0,032Note * | -0,041 | 0,013 | 0,007 | -0,019 | 0,058Note *** | -0,043Note * | -0,015 | -0,030Note *** | -0,118Note * |
| Couple avec enfants (réf.) | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
| Autre | 0,084Note *** | -0,031 | -0,053Note ** | -0,129Note *** | -0,094Note *** | -0,097Tableau 4 Note † | 0,016 | 0,037 | -0,054Note * | 0,092Note *** | -0,026 | -0,065Note ** | -0,017 | -0,175Tableau 4 Note † |
| État de santé mentale autodéclaré | ||||||||||||||
| Passable ou mauvais | 0,047Note * | 0,013 | -0,059Note *** | -0,028 | -0,059Note ** | -0,166Note *** | 0,032Note * | 0,037 | -0,068Note ** | 0,131Note *** | -0,026 | -0,105Note *** | 0,015 | -1,518Note *** |
| Bon | 0,023Tableau 4 Note † | 0,013 | -0,036Note ** | -0,023 | -0,013 | -0,099Note ** | 0,005 | 0,033Tableau 4 Note † | -0,038Note * | 0,063Note *** | 0,008 | -0,071Note *** | 0,004 | -0,654Note *** |
| Très bon ou excellent (réf.) | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
| Statut d’immigrant | ||||||||||||||
| Immigrant au Canada | 0,007 | 0,000 | -0,007 | -0,008 | -0,001 | 0,064Tableau 4 Note † | 0,006 | 0,041Note * | -0,047Note * | -0,078Note *** | 0,006 | 0,072Note *** | -0,010 | -0,037 |
| Né au Canada (réf.) | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
| Groupe de population | ||||||||||||||
| Asiatiques du Sud | -0,023 | 0,032 | -0,009 | -0,011 | 0,074Note ** | 0,104 | -0,013 | 0,009 | 0,004 | -0,150Note *** | -0,034 | 0,184Note *** | -0,006 | 0,264Note * |
| Chinois | 0,028 | 0,053Tableau 4 Note † | -0,081Note *** | -0,066Note * | -0,001 | -0,008 | 0,025 | 0,055Tableau 4 Note † | -0,080Note * | 0,035 | 0,008 | -0,043 | -0,027 | 0,144Tableau 4 Note † |
| Noirs | 0,024 | 0,000 | -0,024 | -0,074Tableau 4 Note † | 0,067Tableau 4 Note † | -0,186Note * | 0,015 | 0,075Tableau 4 Note † | -0,090Note * | -0,019 | -0,018 | 0,037 | 0,064Note ** | 0,261Note * |
| Arabes | -0,018 | 0,105Note ** | -0,086Note *** | -0,008 | 0,025 | -0,081 | -0,028 | -0,079Tableau 4 Note † | 0,107Note * | -0,088Note * | -0,017 | 0,105Note * | Note ..: indisponible pour une période de référence précise | Note ..: indisponible pour une période de référence précise |
| Latino-Américains | 0,020 | 0,041 | -0,061Note * | -0,089Tableau 4 Note † | -0,040 | -0,173Tableau 4 Note † | -0,022 | 0,134Note ** | -0,112Note * | -0,019 | -0,001 | 0,020 | Note ..: indisponible pour une période de référence précise | Note ..: indisponible pour une période de référence précise |
| Asiatiques du Sud-Est | 0,002 | 0,074 | -0,077Note * | -0,123Note * | 0,026 | -0,119 | 0,010 | 0,101Tableau 4 Note † | -0,110Tableau 4 Note † | -0,020 | -0,015 | 0,035 | Note ..: indisponible pour une période de référence précise | Note ..: indisponible pour une période de référence précise |
| Asiatiques occidentaux | 0,109 | -0,007 | -0,102Note ** | -0,159Tableau 4 Note † | -0,017 | 0,057 | -0,071Note *** | -0,017 | 0,088 | -0,103 | -0,119 | 0,222Note ** | Note ..: indisponible pour une période de référence précise | Note ..: indisponible pour une période de référence précise |
| Autre | 0,064Note * | 0,000 | -0,064Note ** | -0,071Note * | 0,002 | -0,147Note * | 0,016 | 0,077Note * | -0,093Note ** | -0,066Note * | 0,043 | 0,023 | -0,038Note *** | 0,278Note *** |
| Blancs (réf.) | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
| Discrimination 1 | ||||||||||||||
| Oui | -0,014 | 0,016 | -0,002 | 0,068Note *** | -0,024 | -0,100Note ** | -0,001 | 0,013 | -0,012 | 0,026Tableau 4 Note † | -0,005 | -0,022 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
| Non (réf.) | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
| Discrimination 2 | ||||||||||||||
| Oui | -0,015 | -0,003 | -0,012 | 0,017 | -0,055Note *** | -0,156Note *** | 0,042Note *** | 0,000 | -0,042Note * | 0,053Note ** | -0,009 | -0,044Note ** | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
| Non (réf.) | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
| Lieu de résidence | ||||||||||||||
| Toronto (réf.) | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
| Montréal | -0,025 | 0,076Note *** | -0,051Note *** | 0,048Note * | 0,009 | -0,030 | 0,013 | 0,054Note * | -0,067Note ** | -0,001 | 0,045Tableau 4 Note † | -0,044Note * | -0,052Note *** | -0,004 |
| Vancouver | 0,016 | -0,008 | -0,008 | 0,033 | -0,016 | 0,027 | 0,017 | 0,006 | -0,023 | -0,037Tableau 4 Note † | 0,038 | 0,000 | 0,039Note ** | -0,157Note * |
| RMR de taille moyenne | -0,014 | 0,010 | 0,004 | 0,024 | 0,010 | 0,023 | -0,012 | 0,026 | -0,014 | -0,012 | 0,016 | -0,004 | -0,005 | -0,139Note * |
| RMR de petite taille | -0,009 | -0,010 | 0,019 | 0,025 | -0,003 | 0,026 | -0,007 | 0,000 | 0,006 | -0,026 | 0,034 | -0,008 | 0,010 | 0,020 |
| À l’extérieur d’une RMR (AR seulement) | 0,012 | 0,014 | -0,026 | 0,004 | -0,011 | 0,036 | -0,013 | 0,034 | -0,021 | -0,004 | 0,012 | -0,009 | -0,004 | -0,131 |
| Mode d’enquête | ||||||||||||||
| Interview téléphonique assistée par ordinateur (réf.) | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
| Questionnaire en ligne autoadministré | 0,048Note *** | 0,026 | -0,074Note *** | -0,047Note ** | -0,068Note *** | -0,052 | -0,029Note ** | 0,083Note *** | -0,053Note ** | 0,034Note * | 0,005 | -0,039Note * | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
| Constante | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 0,936Note *** | 1,081Note *** | 3,885Note *** | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 0,301Note *** | 8,375Note *** |
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.. indisponible pour une période de référence précise ... n'ayant pas lieu de figurer
Sources : Statistique Canada, Enquête sociale générale de 2020, Enquête canadienne sur le logement de 2018 et Recensement de la population de 2016. |
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7 Conclusion
Les liens sociaux sont multidimensionnels. Chacun des trois sujets des mesures utilisés aux fins de la présente étude, à savoir les rapports sociaux, la confiance et l’inclusion, rend compte des différentes facettes des liens avec les gens du voisinage. La force de ces liens sociaux locaux varie également selon le revenu du quartier, la durée de résidence et les caractéristiques socioéconomiques des personnes.
Les rapports sociaux, caractérisés par les connaissances du voisinage auxquelles on peut demander un service et rendre service, et la participation à des groupes ou à des organismes de quartier, constituent un type de lien social. Alors que les résidents de longue durée habitant dans les quartiers à faible revenu déclarent des liens sociaux plus faibles pour les trois sujets des mesures, comparativement à leurs homologues habitant dans les quartiers à revenu élevé, la prise en compte des caractéristiques individuelles montre que le revenu du quartier n’est que faiblement associé à la force des rapports sociaux. En revanche, les résultats indiquent que le mode d’occupation du logement, l’âge, la santé et la composition du ménage sont des facteurs prédictifs puissants des rapports sociaux.
Bien que la confiance envers les gens du voisinage soit établie au fil du temps, les résultats laissent croire que la confiance est principalement liée au revenu du quartier plutôt qu’à des facteurs temporels, tels que la durée de résidence. Comparativement à ceux habitant dans les quartiers à revenu élevé, les résidents de longue durée habitant dans les quartiers à faible revenu et à revenu moyen font constamment état de niveaux de confiance plus faibles envers les gens de leur voisinage. Les niveaux de confiance plus élevés dans les quartiers à revenu élevé retiennent nettement l’attention. Il en va de même pour les faibles niveaux de confiance observés dans les quartiers à faible revenu et à revenu moyen.
En ce qui concerne l’inclusion, les résidents de longue durée habitant dans les quartiers à faible revenu et à revenu moyen sont généralement moins satisfaits à l’égard du sentiment d’appartenance à leur collectivité comparativement à ceux habitant dans les quartiers à revenu élevé. Cependant, les données sont moins probantes en ce qui a trait à la force du sentiment d’appartenance à la collectivité. En revanche, la plus faible satisfaction à l’égard du sentiment d’appartenance à la collectivité montre que les répondants apprécient ou valorisent l’appartenance plutôt que leur sentiment d’appartenance en soi. Cette différence peut permettre de corriger les éventuels biais d’autosélection qui surviennent étant donné que les répondants ayant un sentiment d’appartenance potentiellement plus faible (p. ex. les immigrants et les locataires) habitent souvent dans des quartiers à faible revenu. De plus, les variables de contrôle qui prennent en compte ces facteurs pourraient permettre d’expliquer les données moins probantes observées sur le plan du sentiment d’appartenance à la collectivité.
Dans l’ensemble, les résultats appuient la notion selon laquelle la résidence de longue durée atténue la faiblesse des liens sociaux dans les quartiers à faible revenu, mais les différences observées pour ce qui est des liens sociaux selon le revenu du quartier persistent. Même si la durée de résidence constitue un facteur atténuant, la faiblesse des liens sociaux, notamment à l’égard de la confiance et de l’inclusion, semble agir comme un autre facteur de vulnérabilité pour certains résidents habitant dans les quartiers à faible revenu. Les différences marquées observées au chapitre du mode d’occupation, des types de logements, de la composition des ménages et de la santé selon les niveaux de revenu du quartier mettent en évidence ce point.
Le revenu du quartier est utilisé comme un concept organisationnel qui saisit un éventail de caractéristiques locales. Allant des caractéristiques des voisins à celles de l’environnement bâti, le revenu du quartier rend compte de la variance observée dans les lieux résidentiels qui s’ajoute aux caractéristiques individuelles des répondants. Malgré les données probantes existantes sur les différences socioéconomiques selon le revenu du quartier, l’ampleur de ces différences, en particulier en ce qui concerne le logement, nécessite d’être examinée davantage.
À l’avenir, la détérioration de l’abordabilité du logement pourrait creuser les écarts actuels entre les résidents habitant dans les quartiers à faible revenu et ceux habitant dans les quartiers à revenu élevé. L’élargissement du fossé actuel observé entre les quartiers à faible revenu et les quartiers à revenu élevé en ce qui concerne l’accession à la propriété (57 % et 96 %, respectivement) risque de reproduire les écarts socioéconomiques dans l’environnement bâti. Une augmentation de la proportion de locataires, compte tenu de leur propension à opter pour des résidences de courte durée, pourrait freiner la formation de liens sociaux. Outre le mode d’occupation, l’évolution des concentrations de types de logements (p. ex. l’augmentation de la proportion de maisons individuelles non attenantes dans les quartiers à revenu moyen et élevé) continue de redéfinir le paysage urbain et est susceptible d’avoir une incidence sur les liens sociaux des quartiers.
La présente étude contribue à la documentation croissante sur la valeur des analyses des liens sociaux effectuées au niveau des quartiers. La disponibilité d’estimations au niveau des AD est particulièrement avantageuse, car elle fournit une approximation des régions géographiques des quartiers. Les recherches futures pourraient chercher à désagréger davantage la façon dont les ménages à faible revenu situés dans les quartiers à faible revenu se comparent à ceux situés dans les quartiers à revenu élevé. Cela pourrait jeter un éclairage nouveau sur les questions liées à la mobilité sociale et à la diversité des revenus.
Annexe
| Contacts sociaux | Confiance | Inclusion | ||||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Ne connaissent pas de voisins assez bien pour leur demander un service | Ont rendu service à un voisin ou un voisin leur ont rendu service | Participent à un organisme de quartier | Considèrent que le voisinage est un endroit où les voisins s’entraident | Considèrent qu’il est très probable de récupérer un portefeuille perdu s’il était retrouvé par un voisin | Niveau de confiance moyen envers les gens du voisinage sur une échelle de 1 à 5 | Déclarent avoir un sentiment d’appartenance très fort à leur collectivité | Niveau de satisfaction moyen à l’égard du sentiment d’appartenance à la colletivité sur une échelle de 0 à 10 | |
| pourcentage | ||||||||
| AD à faible revenu | ||||||||
| Résidents de courte durée | 37,70 | 50,71 | 11,64 | 46,86 | 36,26 | 3,29 | 25,32 | 6,14 |
| Résidents de durée moyenne | 21,55 | 56,29 | 12,85 | 64,97 | 33,44 | 3,20 | 24,7 | 6,34 |
| Résidents de longue durée | 14,97 | 68,46 | 14,34 | 74,25 | 42,29 | 3,42 | 27,03 | 6,86 |
| Total | 23,01 | 59,88 | 12,99 | 64,11 | 37,83 | 3,31 | 25,82 | 6,45 |
| AD à revenu moyen | ||||||||
| Résidents de courte durée | 37,27 | 55,84 | 10,90 | 60,45 | 43,02 | 3,29 | 23,08 | 6,39 |
| Résidents de durée moyenne | 17,99 | 65,26 | 13,92 | 77,40 | 48,26 | 3,45 | 24,85 | 6,69 |
| Résidents de longue durée | 11,39 | 68,69 | 15,30 | 82,46 | 55,23 | 3,57 | 28,41 | 7,11 |
| Total | 19,07 | 64,84 | 13,87 | 76,07 | 50,47 | 3,47 | 26,18 | 6,81 |
| AD à revenu élevé | ||||||||
| Résidents de courte durée | 28,97 | 62,23 | 13,82 | 69,93 | 58,35 | 3,56 | 20,81 | 6,66 |
| Résidents de durée moyenne | 12,41 | 70,63 | 17,55 | 83,25 | 57,13 | 3,59 | 25,12 | 7,00 |
| Résidents de longue durée | 7,97 | 71,19 | 16,80 | 85,97 | 66,38 | 3,81 | 31,86 | 7,39 |
| Total | 13,05 | 69,40 | 16,53 | 82,26 | 62,28 | 3,70 | 27,93 | 7,13 |
|
Note : AD = aire de diffusion. Sources : Statistique Canada, Enquête sociale générale de 2020, Enquête canadienne sur le logement de 2018 et Recensement de la population de 2016. |
||||||||
| AD à faible revenu | AD à revenu moyen | AD à revenu élevé | |||||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Résidents de courte durée | Résidents de durée moyenne | Résidents de longue durée | Résidents de courte durée | Résidents de durée moyenne | Résidents de longue durée | Résidents de courte durée | Résidents de durée moyenne | Résidents de longue durée | |
| dollars | |||||||||
| Revenu familial médian AEA | 38 300 | 38 400 | 39 800 | 56 300 | 57 100 | 57 200 | 63 900 | 71 200 | 81 900 |
| pourcentage | |||||||||
| Mode d’occupation du logement | |||||||||
| Propriétaire | 26,8 | 35,7 | 57,4 | 52,6 | 73,1 | 86,4 | 67,5 | 85,5 | 95,9 |
| Locataire | 73,2 | 64,3 | 42,6 | 47,4 | 26,9 | 13,6 | 32,5 | 14,5 | 4,1 |
| Total | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
| Type de logement | |||||||||
| Maison individuelle non attenante | 16,7 | 17,2 | 34,7 | 37,9 | 49,1 | 65,5 | 53,4 | 69,8 | 84,4 |
| Maison jumelée, maison en rangée ou duplex | 18,3 | 22,6 | 22,5 | 24,4 | 26,0 | 19,3 | 23,8 | 16,8 | 10,4 |
| Appartement | 65,0 | 60,3 | 42,8 | 37,7 | 25,0 | 15,2 | 22,9 | 13,4 | 5,2 |
| Total | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
| Groupe d’âge | |||||||||
| 15 à 19 ans | 4,2 | 5,2 | 5,4 | 8,7 | 6,4 | 6,8 | 6,2 | 8,7 | 7,9 |
| 20 à 34 ans | 52,3 | 31,6 | 16,2 | 47,4 | 30,0 | 14,0 | 45,8 | 25,8 | 13,7 |
| 35 à 49 ans | 26,8 | 33,4 | 16,6 | 24,4 | 34,9 | 19,1 | 24,3 | 38,0 | 16,4 |
| 50 à 64 ans | 9,1 | 19,3 | 29,7 | 12,3 | 17,9 | 30,7 | 14,6 | 18,1 | 33,9 |
| 65 ans et plus | 7,7 | 10,4 | 32,2 | 7,2 | 10,9 | 29,5 | 9,1 | 9,4 | 28,2 |
| Total | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
| Sexe | |||||||||
| Hommes | 56,1 | 49,1 | 44,5 | 50,3 | 48,6 | 51,0 | 47,0 | 52,1 | 50,7 |
| Femmes | 43,9 | 50,9 | 55,5 | 49,7 | 51,4 | 49,0 | 53,0 | 47,9 | 49,3 |
| Total | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
| Composition du ménage | |||||||||
| Vivant seul | 20,5 | 21,5 | 26,0 | 14,0 | 13,6 | 15,6 | 9,1 | 7,8 | 10,3 |
| Parent seul | 7,3 | 7,7 | 7,4 | 3,5 | 6,2 | 6,8 | 3,8 | 3,6 | 5,7 |
| Couple avec enfants | 19,8 | 30,8 | 21,9 | 28,1 | 38,8 | 30,0 | 32,5 | 45,0 | 33,3 |
| Couple sans enfants | 27,8 | 20,0 | 22,5 | 28,7 | 22,5 | 25,8 | 36,9 | 19,8 | 27,2 |
| Autre | 24,7 | 19,9 | 22,3 | 25,7 | 19,0 | 21,9 | 17,7 | 23,8 | 23,5 |
| Total | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
| Scolarité | |||||||||
| Diplôme d’études secondaires ou niveau de scolarité inférieur | 27,4 | 35,5 | 41,7 | 28,3 | 30,7 | 37,8 | 23,0 | 24,5 | 29,9 |
| Études postsecondaires non universitaires | 26,1 | 28,7 | 30,5 | 28,0 | 29,8 | 34,4 | 23,6 | 29,1 | 30,3 |
| Grade universitaire | 46,5 | 35,9 | 27,8 | 43,7 | 39,5 | 27,8 | 53,4 | 46,4 | 39,8 |
| Total | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
| Santé générale | |||||||||
| Passable ou mauvaise | 9,2 | 18,1 | 16,5 | 11,9 | 10,8 | 11,9 | 8,4 | 8,6 | 8,8 |
| Bonne | 28,5 | 29,1 | 34,4 | 28,9 | 33,2 | 32,5 | 28,4 | 29,0 | 27,9 |
| Très bonne ou excellente | 62,3 | 52,9 | 49,2 | 59,3 | 56,0 | 55,6 | 63,2 | 62,4 | 63,3 |
| Total | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
| État de santé mentale | |||||||||
| Passable ou mauvais | 15,1 | 19,2 | 12,1 | 15,5 | 14,7 | 11,6 | 14,2 | 12,0 | 11,3 |
| Bon | 25,8 | 20,7 | 25,7 | 24,7 | 24,7 | 22,4 | 27,2 | 26,9 | 21,7 |
| Très bon ou excellent | 59,1 | 60,1 | 62,2 | 59,8 | 60,6 | 65,9 | 58,6 | 61,1 | 67,1 |
| Total | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
| Statut d’immigrant | |||||||||
| Né au Canada | 57,6 | 56,0 | 68,4 | 59,0 | 60,3 | 74,4 | 62,0 | 63,1 | 76,7 |
| Immigrant récent | 27,3 | 18,1 | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 21,1 | 14,0 | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 17,8 | 13,8 | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique |
| Immigrant établi | 15,1 | 26,0 | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 19,9 | 25,6 | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 20,3 | 23,1 | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique |
| Total | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
| Groupe de population | |||||||||
| Asiatiques du Sud | 9,7 | 12,5 | 8,9 | 12,4 | 12,9 | 5,8 | 8,4 | 7,3 | 3,3 |
| Chinois | 5,6 | 8,3 | 6,9 | 8,2 | 8,1 | 5,5 | 8,7 | 8,1 | 5,0 |
| Noirs | 9,5 | 8,9 | 8,2 | 6,2 | 4,0 | 2,8 | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 1,5 |
| Arabes | 4,5 | 4,0 | 2,7 | 3,3 | 3,3 | 1,6 | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 3,0 | 1,5 |
| Latino-Américains | 3,1 | 2,6 | 1,2 | 3,3 | 2,5 | 1,3 | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 2,9 | 0,8 |
| Asiatiques du Sud-Est | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 1,4 | 1,2 | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 2,1 | 1,0 | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 1,2 | 0,8 |
| Asiatiques occidentaux | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 1,5 | 0,4 | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 1,2 | 0,6 | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique | 0,6 |
| Autre | 8,5 | 8,5 | 5,2 | 8,8 | 7,3 | 5,0 | 4,2 | 5,4 | 2,9 |
| Blancs | 54,7 | 52,4 | 65,3 | 55,4 | 58,7 | 76,4 | 68,5 | 68,9 | 83,6 |
| Total | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
| Discrimination 1 | |||||||||
| Non | 72,4 | 74,5 | 77,0 | 65,4 | 70,9 | 74,7 | 72,5 | 71,4 | 77,2 |
| Oui | 27,6 | 25,5 | 23,0 | 34,6 | 29,1 | 25,4 | 27,6 | 28,6 | 22,8 |
| Total | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
| Discrimination 2 | |||||||||
| Non | 70,0 | 71,6 | 78,9 | 71,3 | 70,9 | 81,9 | 80,9 | 76,2 | 86,5 |
| Oui | 30,0 | 28,4 | 21,1 | 28,7 | 29,1 | 18,1 | 19,1 | 23,8 | 13,5 |
| Total | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
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x confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique Notes : AD = aire de diffusion; AEA = ajusté par équivalence « membres adultes ». Discrimination 1 représente la discrimination ou les traitements injustes fondés sur le sexe, l’âge, l’apparence physique, un handicap, l’identité de genre, l’orientation sexuelle ou d’autres raisons. Discrimination 2 représente la discrimination ou les traitements injustes fondés sur la race ou la couleur de la peau, l’origine ethnique ou la culture, la langue, ou la religion. Sources : Statistique Canada, Enquête sociale générale de 2020, Enquête canadienne sur le logement de 2018 et Recensement de la population de 2016. |
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