Direction des études analytiques : documents de recherche
Survie et rendement des entreprises en démarrage selon le genre des propriétaires : analyse d’une cohorte canadienne

par Lydia Couture et Stephanie Houle
11F0019M no 450
Date de diffusion : le 10 septembre 2020

Remerciements

Cette étude a été financée par Femmes et Égalité des genres Canada.

Résumé

Le présent document donne un aperçu des entreprises en démarrage appartenant à des femmes au Canada. Grâce aux données élaborées dernièrement sur le genre des propriétaires d’entreprise, ainsi qu’aux données longitudinales sur l’entrée des entreprises par cohorte pour les sociétés privées canadiennes, pour la première fois, il est possible d’examiner l’entrée et le rendement des entreprises en démarrage appartenant à des femmes de 2005 à 2013. Dans le présent document, nous examinons le nombre annuel de nouvelles entreprises appartenant à des femmes, leur taille et leur concentration dans les industries et nous les comparons aux entreprises détenues majoritairement par des hommes et à celles détenues à parts égales par des hommes et des femmes. Par la suite, nous examinons le taux de survie et le rendement des nouvelles sociétés privées qui survivent selon le genre.

Sommaire

Les questions liées à la diversité de genre chez les propriétaires d’entreprise intéressent les décideurs politiques et les chercheurs. Le présent document utilise des données nouvellement élaborées qui indiquent le genre des propriétaires d’entreprise et des cohortes longitudinales d’entreprises de 2005 à 2013 pour étudier les différences liées à la survie et à la productivité du travail des entreprises en démarrage de moins de 100 employés qui sont détenues majoritairement par des hommes, celles qui sont détenues majoritairement par des femmes et celles qui sont détenues à parts égales par des hommes et des femmes. Nous les examinons d’abord au niveau agrégé, avant de les ventiler par industrie.

Le présent document décrit un certain nombre de caractéristiques des entreprises en démarrage appartenant à des femmes. Premièrement, moins d’un cinquième des entrants étaient des femmes, ce qui est semblable à ce qu’on a observé dans l’ensemble de la population des entreprises. Les entreprises en démarrage détenues par des femmes n’étaient pas concentrées dans une catégorie particulière de taille d’entreprise et elles avaient tendance à être plus nombreuses dans les industries de services. Deuxièmement, le taux de survie des entreprises en démarrage appartenant à des femmes était globalement inférieur à celui des entreprises en démarrage appartenant à des hommes et à celles détenues à parts égales par des hommes et des femmes, les entreprises en démarrage détenues à parts égales affichant le taux de survie le plus élevé lorsqu’on tenait compte de la taille de l’entreprise, mais non de l’industrie. Troisièmement, les entreprises en démarrage appartenant à des femmes avaient une productivité du travail inférieure à celle des entreprises en démarrage détenues à parts égales par des hommes et des femmes et à celles appartenant à des hommes, les entreprises en démarrage appartenant à des hommes ayant la productivité globale du travail la plus élevée lorsqu’on tenait compte du capital, mais non de l’industrie. Quatrièmement, lorsqu’on prenait en compte les différences entre les industries, les entreprises en démarrage détenues par des femmes étaient plus productives et plus susceptibles de survivre que les entreprises en démarrage détenues par des hommes dans des industries où elles étaient très présentes (c.-à-d. le commerce de détail ou l’hébergement et les services de restauration, mais non les soins de santé et l’assistance sociale).

Ces résultats soulignent l’importance de déterminer les obstacles propres à l’industrie que les entreprises en démarrage appartenant à des femmes pourraient encore devoir surmonter.

1 Introduction

L’entrée de nouvelles entreprises sur le marché est un mécanisme important pour insuffler de nouvelles idées et des innovations dans l’économie (Schumpeter, 1912, 1943). Par conséquent, la dynamique de l’entrée et de la sortie des nouvelles entreprises (Ciobanu et Wang, 2012; Macdonald, 2014) ainsi que leur évolution (Macdonald, 2012), leur rendement en matière de productivité par rapport aux entreprises établies (Baldwin et Lafrance, 2011; Gu et Lafrance, 2014; Liu et Tang, 2017) et leur contribution à l’emploi global (Rollin, 2012) font l’objet d’un suivi dans plusieurs études au Canada.

Il existe beaucoup d’ouvrages sur le travail autonome et la propriété d’entreprise chez les femmes (p. ex., Jeon et Ostrovsky, 2016; Moyser, 2017). Ces études examinent souvent les motivations qui poussent une personne à devenir travailleur autonome ou propriétaire d’entreprise, la rémunération personnelle gagnée en devenant travailleur autonome ou propriétaire d’entreprise, ainsi que la transition entre les divers états sur le marché du travail et leur durée. Ces études reposent principalement sur des données pour lesquelles l’unité d’observation, ou l’unité d’enquête, est la personne. Grâce à l’intégration des données sur les entreprises dans ces types d’analyses, on peut étudier le rendement économique des entreprises appartenant à des femmes.

Dans le budget de 2018, le gouvernement du Canada a souligné l’importance de la participation économique des femmes et il a élaboré la Stratégie pour les femmes en entrepreneuriat. Afin de mieux comprendre la situation des femmes entrepreneures au Canada, le présent document a utilisé des données novatrices sur les cohortes de nouvelles entreprises pour examiner les caractéristiques des entreprises en démarrage appartenant à des femmes, leur survie et leur productivité du travail, en les comparant à celles appartenant à des hommes et à celles détenues à parts égales par des hommes et des femmes au Canada.

Des études antérieures réalisées à l’aide de données d’enquête ont examiné les différences de rendement entre les entreprises appartenant à des femmes et celles appartenant à des hommes et ont constaté que les entreprises détenues par des femmes avaient tendance à avoir un moins bon rendement ou à être moins susceptibles de survivre (Robb, 2002; Du Rietz et Henrekson, 2000; Brusch, 1992; Rosa, Carter et Hamilton, 1996; Fisher, 1992; Fairlie et Robb, 2009). Toutefois, un autre ensemble de documents ont fait valoir que ce moins bon rendement ne s’expliquait que par le fait qu’on n’avait pas dûment pris en compte les différences liées à la taille de l’entreprise et l’aversion pour le risque du propriétaire de l’entreprise (Kalleberg et Leicht, 1991; Marlow et McAdam, 2013; Watson, 2002; Watson et Robinson, 2003; Robb et Watson, 2012).

Par ailleurs, on a découvert des obstacles à l’entrée auxquels les entreprises appartenant à des femmes devaient faire face : les femmes ont généralement plus de difficulté à obtenir du capital et des prêts bancaires pour démarrer une entreprise. Bates (2002) a constaté que, lorsqu’elles cherchent à évoluer sur un nouveau marché, les entreprises appartenant à des femmes dans le secteur manufacturier ont moins facilement accès à des clients d’affaires que celles qui sont détenues par des hommes. À l’aide de l’Enquête sur le financement et la croissance des petites et moyennes entreprises de 2011, Rosa et Sylla (2016) ont découvert que, par rapport aux petites et moyennes entreprises (PME) appartenant majoritairement à des hommes, les PME appartenant majoritairement à des femmes étaient moins susceptibles de recevoir le plein montant du financement qu’elles demandaient et que le taux d’intérêt imposé sur le montant qu’elles recevaient était plus élevé.

En tenant compte de la taille et de l’âge des entreprises, l’étude actuelle a conclu que les entreprises appartenant à des femmes avaient des taux de survie et une productivité du travail globalement inférieurs à ceux des entreprises en démarrage détenues par des hommes, ce qui indique que les entreprises en démarrage appartenant à des femmes ne réussissent pas aussi bien sur le marché canadien que celles appartenant à des hommesNote  . Pour le présent document, la productivité du travail a été mesurée en divisant la valeur ajoutée de l’entreprise par le nombre de travailleurs qu’elle employait.

Toutefois, il ne s’agit que d’une partie de l’histoire. Bates (1995) et Anna et coll. (2000) ont démontré à quel point il est important de tenir compte de l’industrie pour mesurer les résultats du travail autonome dans les entreprises appartenant à des femmes. Kalnins et Williams (2014) ont mesuré la survie des entreprises appartenant à des femmes, en tenant compte des effets propres à l’industrie, et ont constaté que ces entreprises étaient plus susceptibles de survivre tout particulièrement dans le secteur du commerce de détail. Le présent document a constaté qu’une fois l’industrie prise en compte, les entreprises en démarrage appartenant à des femmes étaient relativement plus productives et plus susceptibles de survivre que celles détenues par des hommes dans des industries où elles étaient plus concentrées, à l’exception des soins de santé et de l’assistance sociale. Cette nouvelle preuve du recoupement du genre des propriétaires majoritaires et de l’industrie pour les mesures du rendement des entreprises pourrait aider les décideurs à soutenir les femmes entrepreneures.

Début de l'encadré

Concepts clés

Production du travail : Mesure de la production par unité de travail, définie ici comme la valeur ajoutée par employé.

Valeur ajoutée : La production totale moins la valeur des intrants intermédiaires (p. ex., les biens utilisés dans le processus de production). Dans la présente étude, la valeur ajoutée est estimée comme la somme de la rémunération des employés (la masse salariale totale, une mesure du rendement du travail) et du revenu du capital (une mesure du rendement du capital).

Fin de l'encadré

Le reste du document est organisé comme suit. La section 2 décrit les données sur les entreprises et la nouvelle source de données servant à déterminer le genre des propriétaires. La section 3 présente les totalisations des entrants selon la taille et l’industrie. La section 4 compare la survie des entreprises et la section 5 compare le rendement des nouvelles entreprises selon le genre des propriétaires majoritaires. La section 6 discute plus en détail des résultats et la section 7 tire des conclusions.

2 Données

Le Fichier de microdonnées longitudinales des comptes nationaux (FMLCN) élaboré par la Division de l’analyse économique de Statistique Canada a servi à déterminer les cohortes d’entreprises en démarrage au Canada de 2005 à 2013. Cet ensemble de données au niveau de l’entreprise a été produit en couplant divers ensembles de données administratives de l’Agence du revenu du Canada (ARC) au moyen du Registre des entreprises de Statistique Canada. Dans chaque échantillon représentatif annuel, l’univers du FMLCN se définit comme l’ensemble des entreprises au Canada qui ont produit une déclaration de revenus des sociétés T2, un État de la rémunération payée T4 ou un formulaire de retenues salariales PD7. Par conséquent, le FMLCN est un riche ensemble de microdonnées sur les entreprises comprenant certaines de leurs caractéristiques, comme la classification détaillée des industries, l’emploi, la paie et les revenus.

Le FMLCN comprend également un ensemble de tableaux sur les entreprises remplacées et les entreprises remplaçantes qui ont été élaborés à l’aide des feuillets T4 et du suivi de la main-d’œuvre pour chaque paire d’années consécutives. Le suivi de la main-d’œuvre a d’abord été utilisé dans le Programme d’analyse longitudinale de l’emploi de Statistique Canada afin de créer un historique longitudinal des entreprises où les faux démarrages et disparitions (qui pourraient être attribuables à des changements structurels ou administratifs) ont été supprimés de l’ensemble de donnéesNote  .

Dans le présent document, pour une année donnée, une entreprise était classée comme une nouvelle entreprise si : (1) elle avait un nouvel identificateur d’entreprise, (2) elle avait un ou plusieurs employés pour la première fois et (3) elle n’était pas indiquée comme une entreprise remplaçante dans le suivi de la main-d’œuvre. Pour s’assurer que les fichiers créés brossent un tableau complet des entreprises en démarrage, les entreprises comptant plus de 100 employés ont été exclues. Une entreprise en démarrage était considérée comme étant disparue si son identificateur d’entreprise n’existait plus dans le FMLCN et si elle n’avait pas été signalée comme une entreprise remplacée dans le suivi de la main-d’œuvre.

Les données de la Base de données sur la dynamique canadienne entre employeurs et employés (BDCDEE) ont servi à attribuer le genre des propriétaires d’entreprises aux données du FMLCN (voir Grekou, Li et Liu, 2018a). Pour ce module, on a utilisé l’annexe 50 du formulaire de déclaration de revenus des sociétés T2. Cette annexe fournit des renseignements clés sur le type d’actionnaires (c.-à-d. société, particulier et fiducie de revenu) et les actions de tous les actionnaires qui détenaient au moins 10 % des parts. On a ensuite obtenu les caractéristiques démographiques de ces actionnaires, y compris le genre, en couplant les fichiers d’impôt sur le revenu des particuliers T1 et les fichiers d’impôt sur les sociétés T2. Dans le présent document, le sexe (c.-à-d. masculin ou féminin) de la personne était inscrit par l’ARC comme un indicateur du genre.

Le genre des propriétaires d’entreprises était déterminé selon le genre majoritaire, soit le genre qui détenait la plus grande partie des actions de l’entreprise. Si 51 % ou plus des actions étaient détenues par des femmes, l’entreprise était définie comme appartenant majoritairement à des femmes. On a eu recours à une logique semblable pour repérer les entreprises appartenant majoritairement à des hommes. Les entreprises étaient considérées comme appartenant à parts égales à des hommes et des femmes lorsque 50 % de l’entreprise était détenue par des hommes et 50 %, par des femmes.

2.1 Couverture et limites

Bien que l’utilisation de fichiers administratifs nouvellement couplés, comme le FMLCN et la BDCDEE, permette de mesurer des statistiques canadiennes sur l’entrée d’entreprises appartenant à des femmes pour la première fois, ces données présentent divers défis et limites.

Premièrement, seules les sociétés privées sous contrôle canadien (SPCC) sont tenues de produire l’annexe 50 dans leur déclaration de revenus des sociétés. Par conséquent, les renseignements sur le genre des propriétaires ne sont disponibles que pour les sociétés privées (c.-à-d. les entreprises non cotées en bourse). Une SPCC est une entreprise constituée en société qui n’est pas contrôlée, directement ou indirectement, de quelque manière que ce soit, par des sociétés publiques, par des non-résidents ou par une combinaison de sociétés publiques et de non-résidents. Cela exclut également les sociétés d’État et les compagnies d’assurance dommages. Par conséquent, la présente étude exclut les sociétés publiques et se limite à l’échantillon des SPCC constituées en société ayant un emploi non nul dans le FMLCN.

Deuxièmement, comme seuls les actionnaires de sociétés privées détenant au moins 10 % des actions sont tenus de produire l’annexe 50 et que, dans certains cas, la qualité des déclarations est médiocre, on ne peut pas déterminer le genre des propriétaires majoritaires de toutes les sociétés privées. On peut diviser les SPCC auxquelles aucun genre n’est attribué en deux catégories : (1) les entreprises pour lesquelles des renseignements sont manquants et pour lesquelles aucune annexe 50 n’a été produite; (2) les entreprises pour lesquelles les renseignements fournis dans l’annexe sont insuffisants pour déterminer le genre des propriétaires majoritaires. La première catégorie pourrait comprendre les SPCC appartenant à des entreprises plutôt qu’à des personnes. Dans l’ensemble, l’échantillon employé pour réaliser cette analyse, soit les SPCC auxquelles on peut attribuer le genre des propriétaires majoritaires, couvre environ les trois quarts des SPCC dans le FMLCN (voir le tableau A.1 en annexe).

L’évolution des cohortes d’entreprises en démarrage de 2005 à 2013 a été examinée dans la présente analyse. Bien que les entrants aient été indiqués uniquement de 2005 à 2013, au moment de l’analyse, on a pu faire un suivi des renseignements sur ces entrants (p. ex., bilan, employés, état de survie) jusqu’en 2015. Le genre des propriétaires est le genre défini au cours de la première année d’existence de l’entreprise, à moins qu’il soit manquant. S’il est manquant, mais défini au cours des deux années suivantes, il sert à définir le genre des propriétaires majoritaires de cette entreprise.

Bien que le genre des propriétaires majoritaires d’une entreprise en démarrage soit défini dans les données de la manière décrite ci-dessus, en réalité, les actionnaires et, par conséquent, le genre des propriétaires majoritaires de l’entreprise, peuvent changer au fil du temps. Toutefois, cette incidence du biais potentiel est limitée, car seulement 0,2 % des entreprises survivantes étaient des entreprises appartenant à des hommes ou des entreprises détenues à parts égales par des hommes et des femmes qui sont devenues des entreprises appartenant à des femmes, et seulement 0,3 % étaient des entreprises appartenant à des femmes qui sont devenues des entreprises appartenant à des hommes ou détenues à parts égales par des hommes et des femmes.

3 Aperçu de l’entrée

À l’instar des conclusions de Grekou, Li et Liu (2018b), les entreprises appartenant à des hommes représentaient environ les deux tiers (67,4 %) de toutes les entreprises privées actives au Canada pour lesquelles on pouvait déterminer le genre des propriétaires majoritaires de 2005 à 2013Note  . Les entreprises détenues par des femmes représentaient 16,8 % de toutes les entreprises, tandis que 15,8 % appartenaient à parts égales à des hommes et des femmes (voir le tableau A.2 en annexe). Au cours de cette période, le nombre d’entreprises appartenant à des femmes a augmenté à un rythme plus rapide que celles détenues par des hommes, et la part des entreprises appartenant à des femmes s’est accrue.

À l’aide des données des cohortes d’entrée de 2005 à 2013, le graphique 1 montre que la répartition des entrants selon le genre des propriétaires était comparable à qu’on pouvait observer dans l’ensemble de la population des entreprises. Moins d’un cinquième des nouvelles sociétés privées pour lesquelles on pouvait déterminer le genre des propriétaires étaient détenues majoritairement par des femmes. Toutefois, la part des entreprises en démarrage appartenant à des femmes s’est accrue pendant cette période, tandis que la part de celles détenues à parts égales par des hommes et des femmes a diminué au cours de la même période. Ensemble, les entreprises appartenant à des femmes et celles détenues à parts égales par des hommes et des femmes représentaient environ le tiers des entrants, tandis que la majorité (les deux tiers) des nouvelles entreprises étaient détenues majoritairement par des hommes.

Graphique 1 Répartition des nouvelles entreprises selon le genre des propriétaires majoritaires, 2005 et 2013

Tableau de données du graphique 1 
Graphique 1 Répartition des nouvelles entreprises selon le genre des propriétaires majoritaires, 2005 et 2013
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Graphique 1 Répartition des nouvelles entreprises selon le genre des propriétaires majoritaires Appartenant à des hommes, Appartenant à des femmes et Détenues à parts égales, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Appartenant à des hommes Appartenant à des femmes Détenues à parts égales
pourcentage
2005 62,63 17,64 19,73
Moyenne 62,98 18,56 18,47
2013 63,32 19,47 17,21

Pour examiner la concentration des entreprises en démarrage selon la taille de l’entreprise (graphique 2), on a défini trois catégories de taille : microentreprise (moins de cinq employés), petite entreprise (de 5 à 19 employés) et moyenne entreprise (de 20 à 99 employés)Note  . Les entreprises en démarrage appartenant à des femmes n’étaient pas concentrées dans une catégorie de taille particulière, car elles représentaient environ le cinquième des entrants dans chaque catégorie de 2005 à 2013. Les entreprises en démarrage détenues par des hommes représentaient environ les deux tiers des nouvelles entreprises dans toutes les catégories de taille et constituaient une plus grande part des entrants de taille moyenne. Les entreprises en démarrage détenues à parts égales par des hommes et des femmes avaient plus tendance à être des microentreprises ou des petites entreprises que des entreprises de taille moyenne comptant 20 employés ou plus. Grekou (2020) a constaté que les femmes qui démarraient une entreprise étaient plus susceptibles que les hommes de s’associer ou d’avoir un associé qui possède sa propre entreprise.

Dans l’ensemble, les données montrent que le nombre de nouvelles microentreprises appartenant à des femmes a augmenté davantage que celui des nouvelles microentreprises détenues par des hommes, et qu’il a moins diminué que celui des entreprises appartenant à des hommes dans le nombre de nouvelles petites entreprises. Par conséquent, la part des nouvelles microentreprises et des nouvelles petites entreprises appartenant à des femmes s’est accrue au cours de la période. Le nombre total de nouvelles entreprises de taille moyenne a diminué, mais le nombre d’entreprises en démarrage appartenant à des hommes a subi une baisse moins marquée que celui des entreprises en démarrage détenues par des femmes. Donc, la part des entrants de taille moyenne appartenant à des hommes a augmenté. Dans l’ensemble, la part des microentreprises et des petites entreprises en démarrage détenues par des femmes s’est accrue de 2005 à 2013, tandis que leur part des moyennes entreprises en démarrage a diminué. La part des entreprises de taille moyenne en démarrage appartenant à des hommes a augmenté considérablement. La part d’entreprises en démarrage détenues à parts égales par des hommes et des femmes et leur nombre ont diminué dans toutes les catégories de taille au cours de la période.

Graphique 2 Répartition des nouvelles entreprises selon le genre des propriétaires majoritaires et la taille de l'entreprise, 2005 et 2013

Tableau de données du graphique 2 
Graphique 2 Répartition des nouvelles entreprises selon le genre des propriétaires majoritaires et la taille de l'entreprise, 2005 et 2013
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Graphique 2 Répartition des nouvelles entreprises selon le genre des propriétaires majoritaires et la taille de l'entreprise Microentreprises, Petites, Moyennes, Appartenant à des hommes, Appartenant à des femmes, Détenues à parts égales et Pourcentage du total, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Microentreprises Petites Moyennes
Appartenant à des hommes Appartenant à des femmes Détenues à parts égales Pourcentage du total Appartenant à des hommes Appartenant à des femmes Détenues à parts égales Pourcentage du total Appartenant à des hommes Appartenant à des femmes Détenues à parts égales Pourcentage du total
pourcentage
2005 62,46 17,59 19,95 87,06 63,16 18,03 18,81 11,21 67,43 17,88 14,69 1,73
2013 63,23 19,40 17,37 90,27 62,54 20,96 16,50 9,83 74,66 14,86 10,49 1,55

Selon plusieurs étudesNote  , les entreprises appartenant à des femmes ont tendance à être plus présentes dans le secteur des services. En désagrégeant les cohortes d’entrants selon le Système de classification des industries de l’Amérique du Nord (SCIAN), on peut établir une tendance semblable pour les entreprises en démarrage détenues par des femmes. Les concentrations les plus importantes de nouvelles entreprises appartenant à des femmes ont été observées dans les secteurs des services d’enseignement, des soins de santé et de l’assistance sociale, ainsi que des arts, des spectacles et des loisirs (tableau 1)Note  . Comme l’indique la documentation, les nouvelles entreprises appartenant à des hommes étaient plus représentées dans les secteurs du transport et de l’entreposage, et dans celui de la construction. Les entreprises en démarrage détenues à parts égales par des hommes et des femmes étaient surtout représentées dans les secteurs de l’extraction minière, de l’exploitation en carrière et de l’extraction de pétrole et de gaz; de l’agriculture, de la foresterie, de la pêche et de la chasse; de l’immobilier, de la location et de la location à bail; et de la gestion de sociétés et d’entreprises.

Cette répartition des entrants dans les industries est demeurée essentiellement constante au fil du temps. De 2005 à 2013, seulement deux secteurs ont connu des changements : celui du transport et de l’entreposage, et celui des soins de santé et de l’assistance sociale. Dans le premier cas, la part des entreprises appartenant à des hommes s’est accrue au détriment de celles détenues par des femmes et de celles détenues à parts égales par des hommes et des femmes, tandis que dans le second cas, en raison de la croissance du nombre de nouvelles entreprises appartenant à des femmes et de celles détenues à parts égales par des hommes et des femmes plus grande que celle des nouvelles entreprises appartenant à des hommes, elles constituaient une plus large part de l’industrie en 2013 qu’en 2005.

Dans la présente étude, on a constaté que moins d’un cinquième des nouveaux entrants appartenaient à des femmes. Ensemble, les entreprises en démarrage appartenant à des femmes et celles détenues à parts égales par des hommes et des femmes ne représentaient qu’environ le tiers des entrants. De plus, il y avait moins d’entreprises en démarrage qui appartenaient à des femmes, bien que le taux d’entrée soit en hausse.


Tableau 1
Répartition des nouvelles entreprises dans l’ensemble des industries, de 2005 à 2013, selon le genre des propriétaires majoritaires
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Répartition des nouvelles entreprises dans l’ensemble des industries. Les données sont présentées selon Industrie (titres de rangée) et Appartenant à des hommes, Appartenant à des femmes et Détenues à parts égales(figurant comme en-tête de colonne).
Industrie Appartenant à des hommes Appartenant à des femmes Détenues à parts égales
Nombre d’entreprises Part de l’industrie (pourcentage) Nombre d’entreprises Part de l’industrie (pourcentage) Nombre d’entreprises Part de l’industrie (pourcentage)
11 – Agriculture, foresterie, pêche et chasse 8 162 64,4 1 169 9,2 3 342 26,4
21 – Extraction minière, exploitation en carrière et extraction de pétrole et de gaz 3 951 65,8 407 6,8 1 645 27,4
22 – Services publics 187 71,6 28 10,7 46 17,6
23 – Construction 53 666 75,7 4 946 7,0 12 265 17,3
31-33 – Fabrication 10 530 69,5 2 179 14,4 2 448 16,2
41 – Commerce de gros 10 504 67,3 2 466 15,8 2 637 16,9
44-45 – Commerce de détail 24 184 55,7 10 507 24,2 8 741 20,1
48-49 – Transport et entreposage 29 161 78,4 2 886 7,8 5 138 13,8
51 – Industrie de l'information et industrie culturelle 5 042 69,2 1 351 18,6 890 12,2
52 – Finance et assurances 5 972 60,1 2 001 20,2 1 957 19,7
53 – Services immobiliers et services de location et de location à bail 9 937 56,9 3 559 20,4 3 983 22,8
54 – Services professionnels, scientifiques et techniques 53 696 59,4 17 884 19,8 18 781 20,8
55 – Gestion de sociétés et d'entreprises 3 498 61,0 979 17,1 1 261 22,0
56 – Services administratifs, services de soutien, services de gestion des déchets et services d'assainissement 12 817 60,3 4 491 21,1 3 958 18,6
61 – Services d'enseignement 2 120 43,3 1 746 35,7 1 029 21,0
62 – Soins de santé et assistance sociale 17 262 47,3 11 992 32,9 7 238 19,8
71 – Arts, spectacles et loisirs 3 054 54,0 1 632 28,8 974 17,2
72 – Hébergement et services de restauration 19 737 55,7 8 193 23,1 7 515 21,2
81 – Autres services (sauf les administrations publiques) 15 203 56,6 6509 24,2 5141 19,1
Non classées 44 702 62,2 14 403 20,0 12 792 21,2
Total 333 385 62,4 99 328 18,6 101 781 19,0

4 Analyse de la survie

4.1 Taux de survie

Dans la section suivante, nous examinons la probabilité de survie des entreprises en fonction de leur entrée sur le marché. Premièrement, une courbe de survie de Kaplan-Meier a été estimée pour chaque genre de propriétaires majoritaires, puis deux modèles à risques proportionnels de Cox ont été exécutés, en estimant d’abord les taux de risque uniquement pour le genre des propriétaires majoritaires et ensuite pour le genre des propriétaires majoritaires et l’industrie.

Le taux de survie a été mesuré pour la cohorte de 2005 des entreprises en démarrage, soit la cohorte qui pouvait être suivie sur la plus longue période de données. On l’a estimée à l’aide du taux de risque de Kaplan-Meier selon le genre des propriétaires majoritaires.

L’estimateur de Kaplan-Meier pour la fonction de survie S ( t ) MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aqatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaaeaaaaaaaaa8 qacaWGtbWaaeWaa8aabaWdbiaadshaaiaawIcacaGLPaaaaaa@3990@ a été défini comme suit :

S ( t ) =   t i t   ( 1   d i n i ) MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aqatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaaeaaaaaaaaa8 qacaWGtbWaaeWaa8aabaWdbiaadshaaiaawIcacaGLPaaacqGH9aqp caGGGcWaaybuaeqal8aabaWdbiaadshapaWaaSbaaWqaa8qacaWGPb aapaqabaWcpeGaeyizImQaamiDaaqab0WdaeaapeGaey4dIunaaOGa aiiOamaabmaapaqaa8qacaaIXaGaeyOeI0IaaiiOamaalaaapaqaa8 qacaWGKbWdamaaBaaaleaapeGaamyAaaWdaeqaaaGcbaWdbiaad6ga paWaaSbaaSqaa8qacaWGPbaapaqabaaaaaGcpeGaayjkaiaawMcaaa aa@4D8D@

d i MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aqatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaaeaaaaaaaaa8 qacaWGKbWdamaaBaaaleaapeGaamyAaaWdaeqaaaaa@3848@ est le nombre d’entreprises en démarrage qui ont disparu et n i MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aqatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaaeaaaaaaaaa8 qacaWGUbWdamaaBaaaleaapeGaamyAaaWdaeqaaaaa@3852@ est le nombre d’entreprises en démarrage qui ont survécu.

Le graphique 3 montre que, pendant les quatre premières années d’existence des entreprises en démarrage, les taux de survie de celles appartenant à des hommes et de celles appartenant à des femmes étaient assez semblables (même s’ils étaient statistiquement significativement différents) et ils divergeaient par la suite. Fait intéressant, le taux de survie des entreprises détenues à parts égales par des hommes et par des femmes était plus élevé que celui des entreprises détenues par des hommes ou par des femmes. Dix ans après leur entrée, 67,0 % des nouvelles entreprises détenues à parts égales par des hommes et des femmes des cohortes de 2005 existaient toujours, tandis que 61,3 % des entrants détenus par des hommes et 57,1 % de ceux appartenant à des femmes avaient survécu. Cela indique qu’en plus du moins grand nombre d’entrées des entreprises appartenant à des femmes par rapport à celles qui appartiennent à des hommes et celles qui sont détenues à parts égales par des hommes et des femmes, les entreprises appartenant à des femmes affichaient des taux de survie plus bas que ceux de leurs homologues. Par conséquent, la proportion d’entreprises appartenant à des femmes a diminué au fil du temps pour cette cohorteNote  .

Graphique 3 Probabilité de survie de Kaplan-Meier pour la cohorte de 2005, selon le genre des propriétaires majoritaires

Tableau de données du graphique 3 
Graphique 3 Probabilité de survie de Kaplan-Meier pour la cohorte de 2005, selon le genre des propriétaires majoritairesGraphique 3 Note 1
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Graphique 3 Probabilité de survie de Kaplan-Meier pour la cohorte de 2005. Les données sont présentées selon Année (titres de rangée) et Taux de survie de celles appartenant à des hommes, Taux de survie de celles appartenant à des femmes et Taux de survie de celles détenues à parts égales, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Année Taux de survie de celles appartenant à des hommes Taux de survie de celles appartenant à des femmes Taux de survie de celles détenues à parts égales
pourcentage
1 99,10 98,86 99,52
2 95,83 95,49 97,35
3 91,20 90,58 93,94
4 86,06 84,94 89,63
5 81,60 79,72 85,34
6 77,27 75,07 81,85
7 73,09 70,58 78,44
8 69,13 66,11 74,47
9 65,35 61,78 71,16
10 61,30 57,06 67,00

4.2 Modèle

Pour mieux évaluer de quelle façon le genre des propriétaires et l’industrie sont liés à la durée de la survie des entrants, on a estimé un modèle de référence des risques proportionnels de Cox à l’aide des spécifications suivantes de la fonction de risque   h ( t ) MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aqatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaaeaaaaaaaaa8 qacaGGGcGaamiAamaabmaapaqaa8qacaWG0baacaGLOaGaayzkaaaa aa@3AC9@ , le premier (modèle 1) étant restreint et le second (modèle 2) étant sans restriction :Note 

Modèle 1

h ( t ) = h 0 ( t ) × exp ( β 1   g e n r e i   + β 2 m a i n d ' o e u v r e i + β 3 c o h o r t e i ) MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aqatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaaeaaaaaaaaa8 qacaWGObWaaeWaa8aabaWdbiaadshaaiaawIcacaGLPaaacqGH9aqp caWGObWdamaaBaaaleaapeGaaGimaaWdaeqaaOWdbmaabmaapaqaa8 qacaWG0baacaGLOaGaayzkaaGaey41aqRaaeyzaiaabIhacaqGWbWa aeWaa8aabaWdbiabek7aI9aadaWgaaWcbaWdbiaaigdaa8aabeaak8 qacaGGGcGaam4zaiaadwgacaWGUbGaamOCaiaadwgapaWaaSbaaSqa a8qacaWGPbGaaiiOaaWdaeqaaOWdbiabgUcaRiabek7aI9aadaWgaa WcbaWdbiaaikdaa8aabeaakiaad2gacaWGHbGaamyAaiaad6gacqGH sislcaWGKbGaai4jaiaad+gacaWGLbGaamyDaiaadAhacaWGYbGaam yzamaaBaaaleaapeGaamyAaaWdaeqaaOWdbiabgUcaRiabek7aI9aa daWgaaWcbaWdbiaaiodaa8aabeaak8qacaWGJbGaam4BaiaadIgaca WGVbGaamOCaiaadshacaWGLbWdamaaBaaaleaapeGaamyAaaWdaeqa aaGcpeGaayjkaiaawMcaaaaa@6DB1@

h 0 ( t )   MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aqatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaaeaaaaaaaaa8 qacaWGObWdamaaBaaaleaapeGaaGimaaWdaeqaaOWdbmaabmaapaqa a8qacaWG0baacaGLOaGaayzkaaGaaiiOaaaa@3BF7@ est le taux de risque de référence. Comme il y a généralement un lien positif entre la taille d’une entreprise et son taux de survie (Macdonald, 2012; Grekou et Liu, 2018), la variable de la main-d’œuvreNote  a été ajoutée au modèle. Elle se définit comme le logarithme naturel du nombre initial d’employés dans l’entreprise. La variable de la cohorte représente la cohorte à laquelle l’entreprise appartient.

La variable catégorique de l’industrie (l’industrie a été classée au niveau à deux chiffres du SCIAN) a ensuite été introduite dans le modèle et estimée dans la spécification sans restriction :

Modèle 2

h ( t ) = h 0 ( t ) × exp ( β 1 g e n r e i + β 2 i n d u s t r i e i + β 3 g e n r e i × i n d u s t r i e i + β 4 m a i n d ' o e u v r e i +   β 3 c o h o r t e i ) MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aqatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaaeaaaaaaaaa8 qacaWGObWaaeWaa8aabaWdbiaadshaaiaawIcacaGLPaaacqGH9aqp caWGObWdamaaBaaaleaapeGaaGimaaWdaeqaaOWdbmaabmaapaqaa8 qacaWG0baacaGLOaGaayzkaaGaey41aqRaaeyzaiaabIhacaqGWbWa aeWaa8aabaWdbiabek7aI9aadaWgaaWcbaWdbiaaigdaa8aabeaak8 qacaWGNbGaamyzaiaad6gacaWGYbGaamyza8aadaWgaaWcbaWdbiaa dMgaa8aabeaak8qacqGHRaWkcqaHYoGypaWaaSbaaSqaa8qacaaIYa aapaqabaGcpeGaamyAaiaad6gacaWGKbGaamyDaiaadohacaWG0bGa amOCaiaadMgacaWGLbWdamaaBaaaleaapeGaamyAaaWdaeqaaOWdbi abgUcaRiabek7aI9aadaWgaaWcbaWdbiaaiodaa8aabeaak8qacaWG NbGaamyzaiaad6gacaWGYbGaamyza8aadaWgaaWcbaWdbiaadMgaa8 aabeaak8qacqGHxdaTcaWGPbGaamOBaiaadsgacaWG1bGaam4Caiaa dshacaWGYbGaamyAaiaadwgapaWaaSbaaSqaa8qacaWGPbaapaqaba GcpeGaey4kaSIaeqOSdi2damaaBaaaleaapeGaaGinaaWdaeqaaOWd biaad2gacaWGHbGaamyAaiaad6gacqGHsislcaWGKbGaai4jaiaad+ gacaWGLbGaamyDaiaadAhacaWGYbGaamyza8aadaWgaaWcbaWdbiaa dMgaa8aabeaak8qacqGHRaWkcaGGGcGaeqOSdi2damaaBaaaleaape GaaG4maaWdaeqaaOWdbiaadogacaWGVbGaamiAaiaad+gacaWGYbGa amiDaiaadwgapaWaaSbaaSqaa8qacaWGPbaapaqabaaak8qacaGLOa Gaayzkaaaaaa@9004@

Il est important de tenir compte des différences entre les industries, car certaines d’entre elles peuvent avoir un taux de roulement intrinsèquement plus élevé pour des entreprises et les différences liées à la composition des industries selon le genre des propriétaires d’entreprises en démarrage donnent des résultats erronés au niveau agrégé.

4.3 Résultats

Les résultats du modèle 1 (modèle restreint) sont résumés au tableau 2. Les taux de risque montrent que les entreprises appartenant à des femmes étaient 14,9 % plus susceptibles de disparaître que celles appartenant à des hommes, tandis que les entreprises détenues à parts égales par des hommes et des femmes étaient 24,5 % moins susceptibles de disparaître que celles détenues par des hommes. Comme on s’y attendait, il y avait une corrélation positive entre la taille de l’entreprise et une probabilité de survie plus élevéeNote  .

Il est intéressant de souligner que la probabilité de disparition était plus faible pour les entreprises en démarrage détenues à parts égales par des hommes et des femmes que pour celles appartenant à des hommes et celles appartenant à des femmes. Non seulement un moins grand nombre d’entreprises en démarrage appartenant à des femmes entrent sur le marché, mais celles qui le font sont aussi plus susceptibles de disparaître.


Tableau 2
Résultat du modèle à risques proportionnels de Cox pour toutes les cohortes, selon le genre des propriétaires majoritairesTableau 2 Note 1
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Résultat du modèle à risques proportionnels de Cox pour toutes les cohortes. Les données sont présentées selon Variables (titres de rangée) et Coefficient, Taux de risque et Valeur p(figurant comme en-tête de colonne).
Variables Coefficient Taux de risque Valeur p
Appartenant à des femmes 0,139 1,149 0Note ***
Détenues à parts égales -0,281 0,755 0Note ***

Les résultats du modèle 2 (spécification du modèle à risques proportionnels de Cox sans restriction), soit les différences au sein de l’industrie entre les entreprises en démarrage appartenant à des hommes et appartenant à des femmes et les entreprises en démarrage appartenant à des hommes et appartenant à parts égales à des hommes et des femmes, sont présentés respectivement aux graphiques 4 et 5Note  . Les jeunes entreprises détenues par des femmes affichaient un taux de risque de sortie plus faible et statistiquement significatif (au niveau de 5 %) que celles qui appartenaient à des hommes dans le secteur du commerce de détail et celui de l’hébergement et des services de restauration. Ces industries de services ont généralement une plus forte concentration d’entreprises appartenant à des femmes, tandis que les entreprises détenues par des femmes dans des industries où il y a une plus faible concentration d’entreprises en démarrage appartenant à des femmes étaient plus susceptibles de disparaître. Ces industries comprennent la construction; l’agriculture, la foresterie, la pêche et la chasse; les services administratifs, de soutien, de gestion des déchets et d’assainissement; ainsi que le transport et l’entreposage. Toutefois, elles étaient beaucoup plus susceptibles de disparaître dans le secteur des soins de santé et de l’assistance sociale, où elles sont très présentesNote  .

Graphique 4 aux de risque relatif des résultats de sortie entre les entreprises en démarrage appartenant à des hommes et celles appartenant à des femmes

Tableau de données du graphique 4 
Graphique 4 Taux de risque relatif des résultats de sortie entre les entreprises en démarrage appartenant à des hommes et celles appartenant à des femmesGraphique 4 Note 1
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Graphique 4 Taux de risque relatif des résultats de sortie entre les entreprises en démarrage appartenant à des hommes et celles appartenant à des femmes. Les données sont présentées selon Industrie (titres de rangée) et Pourcentage(figurant comme en-tête de colonne).
Industrie Pourcentage
62–Soins de santé et assistance sociale 321,9Note ***
11–Agriculture, foresterie, pêche et chasse 153,2Note ***
55–Gestion de sociétés et d'entreprises 42,2Graphique 4 Note 
56 Services administratifs, de soutien, de gestion des déchets et d’assainissement 26,9Note ***
48-49–Transport et entreposage 25,6Note *
52–Finance et assurances 23,9
81–Autres services (sauf les administrations publiques) 21,3Graphique 4 Note 
23–Construction 19,7Note *
54–Services professionnels, scientifiques et techniques 13,3
71–Arts, spectacles et loisirs 10,2
53–Services immobiliers et services de location et de location à bail 10,1
22–Services publics Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique
41–Commerce de gros -2,1
31-33–Fabrication -13,4
61–Educational services -18,6
44-45 – Commerce de détail -19,1Note *
21–Extraction minière, exploitation en carrière et extraction de pétrole et de gaz -20,4
51–Industrie de l'information et industrie culturelle -32,4Note *
72–Hébergement et services de restauration -49,3Note ***
Non classées -62,3Note ***

Les entreprises en démarrage détenues à parts égales par des hommes et des femmes étaient plus susceptibles de disparaître que celles appartenant à des hommes dans les secteurs des soins de santé et de l’assistance sociale; de l’agriculture, de la foresterie, de la pêche et de la chasse; de la finance et des assurances; de la gestion de sociétés et d’entreprises; et des services professionnels, scientifiques et techniques. Toutefois, dans les secteurs des services administratifs, de soutien, de gestion des déchets et d’assainissement ainsi que de l’hébergement et des services de restauration, les entreprises détenues à parts égales par des hommes et des femmes avaient moins tendance à disparaître que celles appartenant à des hommes dans leurs industries respectives.

Graphique 5 Taux de risque relatif des résultats de sortie entre les entreprises en démarrage appartenant à des hommes et celles détenues à parts égales

Tableau de données du graphique 5 
Graphique 5 Taux de risque relatif des résultats de sortie entre les entreprises en démarrage appartenant à des hommes et celles détenues à parts égalesGraphique 5 Note 1
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Graphique 5 Taux de risque relatif des résultats de sortie entre les entreprises en démarrage appartenant à des hommes et celles détenues à parts égales . Les données sont présentées selon Industrie (titres de rangée) et pourcentage(figurant comme en-tête de colonne).
Industrie Pourcentage
62–Soins de santé et assistance sociale 316,52Note ***
11–Agriculture, foresterie, pêche et chasse 95,73Note ***
52–Finance et assurances 77,46Note **
55–Gestion de sociétés et d'entreprises 66,57Note *
53–Services immobiliers et services de location et de location à bail 40,00Note *
54–Services professionnels, scientifiques et techniques 35,55Note **
71–Arts, spectacles et loisirs 29,34
81–Autres services (sauf les administrations publiques) 19,48
48-49–Transport et entreposage 19,26Graphique 5 Note 
61–Services d'enseignement 3,12
41–Commerce de gros 0,42
22–Services publics Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique
31-33–Fabrication -7,58
23–Construction -11,38
44-45–Commerce de détail -14,65
51–Industrie de l'information et industrie culturelle -16,41
56 - Services administratifs, services de soutien, services de gestion des déchets et services d’assainissement -20,51Note ***
21–Extraction minière, exploitation en carrière et extraction de pétrole et de gaz -22,38
72–Hébergement et services de restauration -44,41Note ***
Non classées -62,30Note ***

5 Rendement des cohortes d’entrants selon le genre des propriétaires

Les sections précédentes du présent document ont établi qu’en plus d’être moins nombreuses, les nouvelles entreprises détenues majoritairement par des femmes avaient tendance à avoir une probabilité de survie plus faible que les nouvelles entreprises appartenant à des hommes et celles détenues à parts égales par des hommes et des femmes de 2005 à 2013. Pour mieux comprendre les différences sous-jacentes entre les entrants selon la participation majoritaire, la section suivante examine la productivité moyenne du travail pour les cinq premières années de toutes les cohortes d’entrants ayant un emploi positif de 2005 à 2010, selon le genre des propriétaires.

La productivité du travail est un indicateur qui représente l’efficacité de l’utilisation de la main-d’œuvre. On obtient cette mesure en divisant la valeur ajoutée de l’entreprise en valeur nominale par le nombre de ses employésNote  . Les entreprises qui sont plus productives ont tendance à être plus grandes et à survivre plus longtemps et elles sont plus susceptibles de faire des exportations (Melitz, 2003; Bernard et coll., 2003; Scarpetta et coll., 2002; Esteve-Pérez, Máñez-Castillejo et Sanchis-Llopis, 2008). Le graphique 6 montre que la productivité du travail des entreprises en démarrage détenues majoritairement par des hommes et celles détenues à parts égales par des hommes et des femmes était bien plus élevée que celle des entreprises appartenant à des femmes au départ. Toutefois, la tendance de la productivité du travail des entreprises en démarrage détenues à parts égales par des hommes et des femmes était moins prononcée que celle des entreprises en démarrage appartenant à des hommes et elle s’en éloignait au cours des années suivantes.

Graphique 6 Productivité moyenne du travail des nouvelles entreprises, selon le genre des propriétaires majoritaires

Tableau de données du graphique 6 
Graphique 6 Productivité moyenne du travail des nouvelles entreprises, selon le genre des propriétaires majoritaires
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Graphique 6 Productivité moyenne du travail des nouvelles entreprises. Les données sont présentées selon Années depuis le démarrage (titres de rangée) et Appartenant à des hommes, Appartenant à des femmes et Détenues à parts égales, calculées selon valeur ajoutée moyenne par travailleur ($/travailleur) unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Années depuis le démarrage Appartenant à des hommes Appartenant à des femmes Détenues à parts égales
valeur ajoutée moyenne par travailleur ($/travailleur)
1 40 937,72 34 520,69 40 059,05
2 44 226,49 36 499,04 43 167,26
3 45 717,51 38 098,92 44 893,54
4 48 721,06 39 232,26 46 747,93
5 50 845,29 40 969,66 46 605,17
Total 230 448,06 189 320,57 221 472,95

Ce graphique de l’évolution dans le temps montre que les nouvelles entreprises appartenant à des femmes semblaient moins productives dans l’ensemble. Par conséquent, elles sont moins concurrentielles et elles auraient besoin de plus de ressources pour produire la même quantité d’extrants que les entreprises en démarrage appartenant à des hommes ou celles détenues à parts égales par des hommes et des femmes.

5.1 Analyse de régression

5.1.1 Modèle

Pour mieux quantifier les sources des différences entre les genres des propriétaires d’entreprises en démarrage, deux modèles ont été estimés, l’un était restreint et l’autre, sans restriction. Premièrement, le modèle restreint ne tenait compte que du genre, du capital par travailleur, de la cohorte et d’une tendance temporelle. Le modèle sans restriction tenait également compte des effets de l’industrie et des interactions entre l’industrie et le genre. Le modèle sans restriction a servi à mesurer les différences liées à la productivité du travail au sein de l’industrie entre les divers genres des propriétaires majoritaires. Cela a permis d’isoler les différences déjà attribuées au genre dans les chiffres agrégés, plutôt que les différences découlant des divers genres des propriétaires majoritaires dont la composition de l’industrie était différente.

Les modèles restreints et sans restriction sont les suivants :

L P i , t =   α +   β 1 g e n r e i +   β 2 c a p i t a l i , t + β 3 t e m p s   + β 4 c o h o r t e i +   ε i , t MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aqatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaaeaaaaaaaaa8 qacaWGmbGaamiua8aadaWgaaWcbaWdbiaadMgacaGGSaGaamiDaaWd aeqaaOWdbiabg2da9iaacckacqaHXoqycqGHRaWkcaGGGcGaeqOSdi 2damaaBaaaleaapeGaaGymaaWdaeqaaOWdbiaadEgacaWGLbGaamOB aiaadkhacaWGLbWdamaaBaaaleaapeGaamyAaaWdaeqaaOWdbiabgU caRiaacckacqaHYoGypaWaaSbaaSqaa8qacaaIYaaapaqabaGcpeGa am4yaiaadggacaWGWbGaamyAaiaadshacaWGHbGaamiBa8aadaWgaa WcbaWdbiaadMgacaGGSaGaamiDaaWdaeqaaOWdbiabgUcaRiabek7a I9aadaWgaaWcbaWdbiaaiodaa8aabeaak8qacaWG0bGaamyzaiaad2 gacaWGWbGaam4CaiaacckacqGHRaWkcqaHYoGypaWaaSbaaSqaa8qa caaI0aaapaqabaGcpeGaam4yaiaad+gacaWGObGaam4Baiaadkhaca WG0bGaamyza8aadaWgaaWcbaWdbiaadMgaa8aabeaak8qacqGHRaWk caGGGcGaeqyTdu2damaaBaaaleaapeGaamyAaiaacYcacaWG0baapa qabaaaaa@73BC@

L P i , t =   α + β 1 g e n r e i + β 2 i n d u s t r i e i + β 4 g e n r e i × i n d u s t r i e i   +   β 5 c a p i t a l i , t + β 6 t e m p s + β 7 c o h o r t e i + ε i , t MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aqatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaaeaaaaaaaaa8 qacaWGmbGaamiua8aadaWgaaWcbaWdbiaadMgacaGGSaGaamiDaaWd aeqaaOWdbiabg2da9iaacckacqaHXoqycqGHRaWkcqaHYoGypaWaaS baaSqaa8qacaaIXaaapaqabaGcpeGaam4zaiaadwgacaWGUbGaamOC aiaadwgapaWaaSbaaSqaa8qacaWGPbaapaqabaGcpeGaey4kaSIaeq OSdi2damaaBaaaleaapeGaaGOmaaWdaeqaaOWdbiaadMgacaWGUbGa amizaiaadwhacaWGZbGaamiDaiaadkhacaWGPbGaamyza8aadaWgaa WcbaWdbiaadMgaa8aabeaak8qacqGHRaWkcqaHYoGypaWaaSbaaSqa a8qacaaI0aaapaqabaGcpeGaam4zaiaadwgacaWGUbGaamOCaiaadw gapaWaaSbaaSqaa8qacaWGPbaapaqabaGcpeGaey41aqRaamyAaiaa d6gacaWGKbGaamyDaiaadohacaWG0bGaamOCaiaadMgacaWGLbWdam aaBaaaleaapeGaamyAaaWdaeqaaOWdbiaacckacqGHRaWkcaGGGcGa eqOSdi2damaaBaaaleaapeGaaGynaaWdaeqaaOWdbiaadogacaWGHb GaamiCaiaadMgacaWG0bGaamyyaiaadYgapaWaaSbaaSqaa8qacaWG PbGaaiilaiaadshaa8aabeaak8qacqGHRaWkcqaHYoGypaWaaSbaaS qaa8qacaaI2aaapaqabaGcpeGaamiDaiaadwgacaWGTbGaamiCaiaa dohacqGHRaWkcqaHYoGypaWaaSbaaSqaa8qacaaI3aaapaqabaGcpe Gaam4yaiaad+gacaWGObGaam4BaiaadkhacaWG0bGaamyza8aadaWg aaWcbaWdbiaadMgaa8aabeaak8qacqGHRaWkcqaH1oqzpaWaaSbaaS qaa8qacaWGPbGaaiilaiaadshaa8aabeaaaaa@94D4@

Les variables du genre et de l’industrie sont catégoriques. La répartition utilisée pour l’industrie était la même que celle employée dans le tableau 1 (niveau sectoriel à deux chiffres du SCIAN). La variable du capital est la valeur logarithmique des actifs corporels par travailleur de l’entreprise et t est une tendance temporelle. Il est important de tenir compte du capital lorsqu’on mesure la productivité du travail, car le capital peut influencer le processus de production et, tel qu’indiqué dans l’introduction, les entreprises appartenant à des femmes ont tendance à avoir plus de difficulté à obtenir du financement. Toutes les cohortes de 2005 à 2013 ont été utilisées et les variables fictives des cohortes ont été inclusesNote  .

5.1.2 Résultats

Le tableau 3 illustre la productivité du travail pour la spécification restreinte utilisée dans la présente étude. Les entreprises en démarrage appartenant à des femmes et celles détenues à parts égales par des hommes et des femmes étaient respectivement 14,1 % et 2,3 % moins productives en moyenne que les entreprises en démarrage appartenant à des hommes. Comme on pouvait s’y attendre, le capital par travailleur et l’âge des entreprises en démarrage avaient tous deux un lien positif avec la productivité du travail. Ces différences agrégées entre les genres étaient semblables à celles observées au graphique 6.


Tableau 3
Productivité du travail, résultats du modèle restreint
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Productivité du travail. Les données sont présentées selon Variables (titres de rangée) et Coefficient et Valeur p(figurant comme en-tête de colonne).
Variables Coefficient Valeur p
(Valeur à l’origine) 8,964 0Note ***
Appartenant à des femmes -0,141 0Note ***
Détenues à parts égales -0,023 0Note ***
Capital 0,145 0Note ***
Durée 0,046 0Note ***

Dans la section précédente, on a constaté que la probabilité de sortie des entreprises détenues à parts égales par des hommes et des femmes était inférieure dans l’ensemble à celle des entreprises en démarrage appartenant à des hommes ou celles détenues par des femmes. Cependant, la productivité du travail indique que les entreprises en démarrage appartenant à des hommes ont un meilleur rendement global que celles détenues à parts égales par des hommes et des femmes ou celles appartenant à des femmes, ce qui pourrait s’expliquer par le fait que de nombreuses entreprises détenues à parts égales par des hommes et des femmes sont des entreprises familialesNote  qui peuvent profiter du partage des risques et n’ont pas d’objectifs semblables de maximisation des profits. Une étude plus détaillée des caractéristiques de ces propriétaires et du nombre de propriétaires par entreprise pourrait être le sujet d’un examen plus approfondi.

Le graphique 7 montre les résultats de la spécification sans restriction, où les différences au sein de l’industrie entre les entreprises en démarrage appartenant majoritairement à des hommes et celles appartenant à des femmes sont mises en évidence. Si l’on compare ces résultats à la concentration au sein de l’industrie, on constate que les entreprises en démarrage détenues par des femmes étaient plus productives dans les industries où il y avait une plus forte concentration d’entreprises appartenant à des femmes (voir le tableau 1), en particulier dans le secteur du commerce de détail et dans celui l’hébergement et des services de restauration, mais pas dans celui des soins de santé et de l’assistance sociale. Le secteur des soins de santé et de l’assistance sociale ne bénéficie peut-être pas de la même optimisation de la production que les autres industries en raison du grand nombre de médecins qui sont autorisés par la loi à se constituer en société, conformément aux régimes d’établissement des coûts réglementés par le gouvernement qui varient selon la province. Comme on l’a vu dans la section précédente, non seulement les entreprises en démarrage appartenant à des femmes étaient-elles plus susceptibles de survivre dans des industries où elles étaient plus concentrées, mais la présente section montre aussi qu’elles étaient plus productives dans ces industries.

Graphique 7 Résultats du modèle sans restriction sur la productivité du travail, différences au sein de l’industrie entre les entreprises en démarrage appartenant à des hommes et celles appartenant à des femmes

Tableau de données du graphique 7 
Graphique 7 Résultats du modèle sans restriction sur la productivité du travail, différences au sein de l’industrie entre les entreprises en démarrage appartenant à des hommes et celles appartenant à des femmesGraphique 7 Note 1
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Graphique 7 Résultats du modèle sans restriction sur la productivité du travail. Les données sont présentées selon Industrie (titres de rangée) et pourcentage(figurant comme en-tête de colonne).
Industrie Pourcentage
72–Hébergement et services de restauration 0,933Note ***
44-45–Commerce de détail 0,097Note ***
61–Educational services 0,035
71–Arts, spectacles et loisirs 0,026
22–Services publics Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique
56 Services administratifs, de soutien, de gestion des déchets et d’assainissement -0,044Note ***
48-49–Transport et entreposage -0,051Note **
23–Construction -0,169Note ***
31-33–Fabrication -0,180Note ***
Non classées -0,265Note ***
51–Industrie de l'information et industrie culturelle -0,303Note ***
41–Commerce de gros -0,364Note ***
81–Autres services (sauf les administrations publiques) -0,443Note ***
53–Services immobiliers et services de location et de location à bail -0,446Note ***
11–Agriculture, foresterie, pêche et chasse -0,579Note ***
21–Extraction minière, exploitation en carrière et extraction de pétrole et de gaz -0,765Note ***
54–Services professionnels, scientifiques et techniques -0,825Note ***
52–Finance et assurances -0,943Note ***
55–Gestion de sociétés et d'entreprises -1,090Note ***
62–Soins de santé et assistance sociale -1,709Note ***

Le graphique 8 illustre les résultats de la spécification sans restriction, mais pour les différences au sein de l’industrie entre les entreprises en démarrage appartenant majoritairement à des hommes et celles détenues à parts égales par des hommes et des femmes. Ces résultats, combinés à la concentration au sein de l’industrie, montrent que les entreprises en démarrage détenues à parts égales étaient également plus productives dans certaines des industries où elles étaient les plus représentées, comme l’hébergement et les services de restauration, ainsi que le commerce de détail.

Graphique 8 Résultats du modèle sans restriction sur la productivité du travail, différences au sein de l’industrie entre les entreprises en démarrage appartenant à des hommes et celles détenues à parts égale

Tableau de données du graphique 8 
Graphique 8 Résultats du modèle sans restriction sur la productivité du travail, différences au sein de l’industrie entre les entreprises en démarrage appartenant à des hommes et celles détenues à parts égalesGraphique 8 Note 1
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Graphique 8 Résultats du modèle sans restriction sur la productivité du travail. Les données sont présentées selon Industrie (titres de rangée) et pourcentage(figurant comme en-tête de colonne).
Industrie Pourcentage
72–Hébergement et services de restauration 0,926Note ***
44-45–Commerce de détail 0,104Note ***
48-49–Transport et entreposage 0,074Note ***
61– Services d'enseignement 0,048
56 Services administratifs, de soutien, de gestion des déchets et d’assainissement 0,033Note ***
22–Services publics Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique
31-33–Fabrication -0,061Note ***
81–Autres services (sauf les administrations publiques) -0,079Note ***
23–Construction -0,094Note ***
71–Arts, spectacles et loisirs -0,191Note ***
Non classées -0,196Note ***
41–Commerce de gros -0,322Note ***
11–Agriculture, forestry, fishing and hunting -0,367Note ***
51–Industrie de l'information et industrie culturelle -0,448Note ***
53–Services immobiliers et services de location et de location à bail -0,578Note ***
54–Services professionnels, scientifiques et techniques -0,811Note ***
21–Extraction minière, exploitation en carrière et extraction de pétrole et de gaz -0,819Note ***
52–Finance et assurances -0,958Note ***
55–Gestion de sociétés et d'entreprises -1,259Note ***
62–Soins de santé et assistance sociale -1,526Note ***

Le principal résultat suivant provient de cette analyse : les entreprises en démarrage appartenant à des femmes avaient tendance à avoir un taux de survie plus élevé et un meilleur rendement que les entreprises en démarrage appartenant à des hommes dans des industries où elles étaient plus concentrées, notamment le commerce de détail, l’hébergement et les services de restauration, mais pas les soins de santé et l’assistance sociale. Il y a lieu de se demander si l’industrie des soins de santé et de l’assistance sociale adopte des comportements typiques de maximisation des profits, car elle est largement composée de professionnels de la santé qui peuvent se constituer en société dans certaines provinces. Les provinces suivent des régimes d’établissement des coûts réglementés différents. De plus, les résultats pour cette industrie peuvent être le reflet des différences liées à la composition des types de médecins entre les hommes et les femmes. Les femmes médecins avaient aussi tendance à être des médecins de famille (Richards, 2019) plutôt que des spécialistes.

Le présent document reconnaît qu’il existe d’autres aspects du rendement des entreprises qui n’ont pas été observés ou pris en compte. Certains ouvrages laissent entendre que les femmes ont tendance à devenir entrepreneures pour des raisons non financières, comme les horaires de travail flexibles (Moyser et Burlock, 2018).

6 Conclusion

Le présent document utilise des données administratives élaborées dernièrement sur le genre des propriétaires d’entreprises, ainsi que des données sur les cohortes d’entrée des SPCC, afin d’examiner l’évolution et le rendement de ces cohortes d’entreprises en démarrage de 2005 à 2013. Dans l’ensemble, les entreprises appartenant à des hommes constituaient la plus grande part de ces jeunes entreprises (un peu moins des deux tiers). Cependant, alors que le nombre de femmes qui démarraient une entreprise ne représentait qu’un cinquième des entreprises en démarrage, leur nombre et leur part ont été en hausse tout au long de la période. Pour ce qui est de la taille au moment de l’entrée, la part des femmes dans les nouvelles microentreprises et les nouvelles petites entreprises s’est accrue pendant la période, tandis que celle des hommes dans les nouvelles entreprises de taille moyenne a augmenté. De plus, la part des entreprises en démarrage détenues à parts égales par des hommes et des femmes a diminué dans toutes les catégories de taille au cours de la même période.

Lorsqu’on a examiné la survie et le rendement de ces entreprises en démarrage, on a observé des différences majeures entre les trois genres des propriétaires majoritaires. Les entreprises en démarrage appartenant à des femmes affichaient un taux de survie et une productivité du travail généralement inférieurs à ceux des entreprises en démarrage détenues à parts égales par des hommes et des femmes et celles appartenant à des hommes. Lorsqu’on tenait compte de l’industrie, les entreprises en démarrage appartenant à des femmes étaient plus productives et plus susceptibles de survivre dans des industries où il y avait une plus forte concentration de jeunes entreprises appartenant à des femmes (c.-à-d. le commerce de détail, l’hébergement et les services de restauration), que les entreprises en démarrage détenues par des hommes dans les mêmes industries. Cependant, les entreprises en démarrage appartenant à des femmes dans le secteur des soins de santé et de l’assistance sociale, où elles étaient également très concentrées, étaient moins productives et moins susceptibles de survivre que celles appartenant à des hommes dans cette industrie.

Bien que les résultats agrégés puissent être améliorés en ce qui concerne le rendement et la survie des entreprises en démarrage appartenant à des femmes, les résultats au sein d’une industrie sont prometteurs.

Il reste encore du travail à faire pour déterminer la source des obstacles qui subsistent dans certaines industries et pour cerner les obstacles propres à chaque industrie qui nuisent encore aux entreprises en démarrage appartenant à des femmes. Le présent document montre que les prochaines recherches sur le sujet devront tenir compte de ces différences liées à l’industrie et que les politiques devraient peut-être cibler des industries particulières pour être plus efficaces. À l’avenir, grâce aux données de la BDCDEE utilisées dans le présent document, on pourrait désagréger et étudier d’autres caractéristiques des propriétaires d’entreprises qui pourraient également avoir une incidence sur leur survie (p. ex., l’âge ou le statut d’immigrant).

7 Annexe

7.1 Tableaux


Tableau A.1
Sociétés privées sous contrôle canadien et sociétés privées sous contrôle canadien dont le genre figure dans le Fichier de microdonnées longitudinales des comptes nationaux
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Sociétés privées sous contrôle canadien et sociétés privées sous contrôle canadien dont le genre figure dans le Fichier de microdonnées longitudinales des comptes nationaux. Les données sont présentées selon Année (titres de rangée) et Entreprises constituées en société , SPCC, SPCC dont le genre est attribué et Part des SPCC dont le genre est attribué, calculées selon nombre et pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Année Entreprises constituées en société SPCC SPCC dont le genre est attribué Part des SPCC dont le genre est attribué
nombre pourcentage
2005 1 698 522 1 625 297 1 170 707 72,0
2006 1 772 471 1 689 556 1 234 781 73,1
2007 1 852 656 1 762 830 1 300 655 73,8
2008 1 919 120 1 825 054 1 354 804 74,2
2009 1 951 750 1 858 202 1 390 136 74,8
2010 2 009 045 1 912 407 1 438 204 75,2
2011 2 066 152 1 965 429 1 485 997 75,6
2012 2 115 365 2 006 809 1 528 681 76,2
2013 2 152 136 2 038 808 1 560 880 76,6

Tableau A.2
Nombre total d’entreprises, de 2005 à 2013, selon le genre des propriétaires majoritaires et la taille de l'entrepriseTableau A.2 Note 1
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Nombre total d’entreprises. Les données sont présentées selon Année (titres de rangée) et Genre des propriétaires majoritaires, Hommes, Femmes, Parts égales et Total(figurant comme en-tête de colonne).
Année Genre des propriétaires majoritaires
Hommes Femmes Parts égales Total
Nombre d’entreprises Part (pourcentage) Nombre d’entreprises Part (pourcentage) Nombre d’entreprises Part (pourcentage) Nombre d’entreprises
2005 786 131 68,1 187 474 16,2 180 250 15,6 1 153 855
2006 827 865 68,0 198 560 16,3 190 426 15,6 1 216 851
2007 873 445 67,9 211 431 16,4 201 610 15,7 1 286 486
2008 905 667 67,6 222 191 16,6 211 145 15,8 1 339 003
2009 924 818 67,4 230 195 16,8 216 189 15,8 1 371 202
2010 953 320 67,3 240 837 17,0 223 273 15,8 1 417 430
2011 979 962 67,0 251 188 17,2 231 464 15,8 1 462 614
2012 1 007 332 66,8 261 019 17,3 240 758 16,0 1 509 109
2013 1 026 296 66,6 268 800 17,4 246 552 16,0 1 541 648
Moyenne 920 537 67,4 230 188 16,8 215 741 15,8 1 366 466

Tableau A.3
Probabilités de survie de Kaplan-Meier pour les cohortes de 2005, selon le genre des propriétaires majoritaires
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Probabilités de survie de Kaplan-Meier pour les cohortes de 2005. Les données sont présentées selon Année (titres de rangée) et Taux de survie des entreprises appartenant à des hommes, Taux de survie des entreprises appartenant à des femmes et Taux de survie des entreprises détenues à parts égales, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Année Taux de survie des entreprises appartenant à des hommes Taux de survie des entreprises appartenant à des femmes Taux de survie des entreprises détenues à parts égales
pourcentage
1 99,1 98,9 99,5
2 95,8 95,5 97,4
3 91,2 90,6 93,9
4 86,1 84,9 89,6
5 81,6 79,7 85,3
6 77,3 75,1 81,9
7 73,1 70,6 78,4
8 69,1 66,1 74,5
9 65,3 61,8 71,2
10 61,3 57,1 67,0

Tableau A.4
Résultats des coefficients du modèle à risques proportionnels de Cox, selon les différences liées au genre des propriétaires majoritaires et selon l’industrieTableau A.4 Note 1
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Résultats des coefficients du modèle à risques proportionnels de Cox. Les données sont présentées selon Industrie (titres de rangée) et Coefficient d'hommes et de femmes propriétaires, Valeur p et Coefficient d'hommes propriétaires et de propriétaires à parts égales(figurant comme en-tête de colonne).
Industrie Coefficient d'hommes et de femmes propriétaires Valeur p Coefficient d'hommes propriétaires et de propriétaires à parts égales Valeur p
11 – Agriculture, foresterie, pêche et chasse 0,929 0,000Note *** 0,672 0,000Note ***
21 – Extraction minière, exploitation en carrière et extraction de pétrole et de gaz -0,228 0,278 -0,253 0,119
22 – Services publics Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique
23 – Construction 0,180 0,048Note * -0,121 0,196
31-33 – Fabrication -0,144 0,243 -0,079 0,545
41 – Commerce de gros -0,021 0,859 0,004 0,974
44-45 – Commerce de détail -0,212 0,017Note * -0,158 0,101
48-49 – Transport et entreposage 0,228 0,028Note * 0,176 0,093Tableau A,4 Note 
51 – Industrie de l'information et industrie culturelle -0,392 0,017Note * -0,179 0,326
52 – Finance et assurances 0,214 0,231 0,574 0,002Note **
53 – Services immobiliers et services de location et de location à bail 0,096 0,471 0,337 0,016Note *
54 – Services professionnels, scientifiques et techniques 0,125 0,154 0,304 0,001Note **
55 – Gestion de sociétés et d'entreprises 0,352 0,097Tableau A,4 Note  0,510 0,015Note *
56 – Services administratifs, de soutien, de gestion des déchets et d'assainissement 0,238 0,000Note *** -0,229 0,000Note ***
61 – Services d'enseignement -0,206 0,290 0,031 0,888
62 – Soins de santé et assistance sociale 1,440 0,000Note *** 1,427 0,000Note ***
71 – Arts, spectacles et loisirs 0,098 0,534 0,257 0,147
72 – Hébergement et services de restauration -0,678 0,000Note *** -0,587 0,000Note ***
81 – Autres services (sauf les administrations publiques) 0,193 0,052Tableau A,4 Note  0,178 0,103
Non classés -0,976 0,000Note *** -0,975 0,000Note ***

Tableau A.5
Résultats des coefficients de productivité du travail, selon les différences liées au genre des propriétaires majoritaires et selon l’industrie
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Résultats des coefficients de productivité du travail. Les données sont présentées selon Industrie (titres de rangée) et Différence en pourcentage entre les entreprises appartenant à des hommes et celles appartenant à des femmes, Valeur p et Différence en pourcentage entre les entreprises appartenant à des hommes et celles détenues à parts égales(figurant comme en-tête de colonne).
Industrie Différence en pourcentage entre les entreprises appartenant à des hommes et celles appartenant à des femmes Valeur p Différence en pourcentage entre les entreprises appartenant à des hommes et celles détenues à parts égales Valeur p
11 – Agriculture, foresterie, pêche et chasse -0,579 0,000Note *** -0,367 0,000Note ***
21 – Extraction minière, exploitation en carrière et extraction de pétrole et de gaz -0,765 0,000Note *** -0,819 0,000Note ***
22 – Services publics Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique Note x: confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la statistique
23 – Construction -0,169 0,000Note *** -0,094 0,000Note ***
31-33 – Fabrication -0,180 0,000Note *** -0,061 0,000Note ***
41 – Commerce de gros -0,364 0,000Note *** -0,322 0,000Note ***
44-45 – Commerce de détail 0,097 0,000Note *** 0,104 0,000Note ***
48-49 – Transport et entreposage -0,051 0,002Note ** 0,074 0,000Note ***
51 – Industrie de l'information et industrie culturelle -0,303 0,000Note *** -0,448 0,000Note ***
52 – Finance et assurances -0,943 0,000Note *** -0,958 0,000Note ***
53 – Services immobiliers et services de location et de location à bail -0,446 0,000Note *** -0,578 0,000Note ***
54 – Services professionnels, scientifiques et techniques -0,825 0,000Note *** -0,811 0,000Note ***
55 – Gestion de sociétés et d'entreprises -1,090 0,000Note *** -1,259 0,000Note ***
56 – Services administratifs, de soutien, de gestion des déchets et d'assainissement -0,044 0,000Note *** 0,033 0,000Note ***
61 – Services d'enseignement 0,035 0,261 0,048 0,138
62 – Soins de santé et assistance sociale -1,709 0,000Note *** -1,526 0,000Note ***
71 – Arts, spectacles et loisirs 0,026 0,396 -0,191 0,000Note ***
72 – Hébergement et services de restauration 0,933 0,000Note *** 0,926 0,000Note ***
81 – Autres services (sauf les administrations publiques) -0,443 0,000Note *** -0,079 0,000Note ***
Non classés -0,265 0,000Note *** -0,196 0,000Note ***

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