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Obtention d’un baccalauréat d’un collège communautaire : aperçu des gains et perspectives pour les programmes d’études de cycles supérieurs

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par Marc Frenette
Division de l'analyse sociale et de la modélisation, Statistique Canada
11F0019M no 428
Date de diffusion : le 9 septembre 2019

Résumé

Historiquement, les programmes de baccalauréat d’une durée de quatre ans étaient offerts uniquement par les universités. Depuis récemment, certains programmes sont offerts par certains collèges communautaires, plus particulièrement en Ontario, en Alberta et en Colombie-Britannique. Au moyen de données administratives sur les diplômés de l’enseignement postsecondaire couplées à des données de l’impôt sur le revenu des particuliers, cette étude permet de montrer que le revenu annuel des titulaires d’un baccalauréat d’un collège (BC) est environ 12 % plus élevé, en moyenne, que celui des titulaires d’un baccalauréat d’une université (BU), deux ans après l’obtention du diplôme. Presque la totalité de cet écart peut s’expliquer par les choix différents de domaine d’études que font les deux groupes d’étudiants. Par rapport aux diplômés universitaires, les titulaires d’un BC étaient plus susceptibles de s’inscrire à un programme en commerce, en gestion et en administration publique, ou en santé et domaines connexes (des domaines généralement associés à des gains supérieurs à la moyenne), et étaient moins susceptibles de s’inscrire à un programmes en éducation, en sciences humaines, ou en sciences sociales et de comportements et droit non-professionnel (des domaines généralement associés à des gains inférieurs à la moyenne). Il est possible d’expliquer le reste de l’écart salarial par le fait que les titulaires d’un BC étaient, en moyenne, âgés d’au moins deux ans de plus que les titulaires d’un BU. La présente étude permet également de montrer que les titulaires d’un BU ont observé une croissance plus rapide de leurs gains de deux à cinq ans après l’obtention du diplôme, et étaient plus susceptibles de s’inscrire à des programmes d’études de cycles supérieurs que les titulaires d’un BC. En outre, les programmes de BC étaient, dans l’ensemble, plus concentrés dans les collèges situés près d’une université et étaient associés à des gains supérieurs à la moyenne (par rapport aux autres collèges) chez les titulaires d’un diplôme.

Sommaire

De manière générale, le revenu des diplômés universitaires est plus élevé que celui des diplômés d’un collège communautaire, que ce soit peu de temps après l’obtention du diplôme ou plusieurs années plus tard (Frenette, 2019). Cette situation peut refléter, en partie, le fait que la durée des programmes universitaires est habituellement plus longue. La plupart des étudiants des universités s’inscrivent à un programme de baccalauréat de quatre ans, tandis que la majorité des étudiants des collèges s’inscrivent à un programme de certificat d’un an ou à un programme menant à un diplôme d’une durée de deux ou trois ans. Récemment, certains collèges (surtout situés en Ontario, en Alberta et en Colombie-Britannique) ont commencé à offrir des programmes de baccalauréat de quatre ans. En raison de l’apparition de ces nouvelles offres, les étudiants, les parents, les planificateurs de programmes de formation et les employeurs trouveraient utile de savoir si les programmes de baccalauréat d’un collège (BC) sont associés à des parcours semblables sur le marché du travail et en éducation à ceux des programmes de baccalauréat d’une université (BU). C’est l’objet de la présente étude.

Dans le cadre de cette étude, les données du Système d’information sur les étudiants postsecondaire couplées aux données du fichier sur la famille T1 sont utilisées afin de suivre les titulaires d’un certificat, d’un diplôme et d’un baccalauréat de collèges et d’universités en Ontario, en Alberta et en Colombie-Britannique. Les programmes de certificat et de diplôme sont restreints à des programmes de formation professionnelle et technique, qui constituent la majorité de ces programmes. Les diplômés des promotions de 2010 à 2013 font l’objet d’un suivi pendant une période de deux ans après l’obtention du diplôme, tandis que les diplômés de la promotion de 2010 font l’objet d’un suivi pendant une période allant jusqu’à cinq ans après l’obtention du diplôme. Les deux principaux résultats examinés comprennent les salaires et traitements annuels, ainsi que la poursuite d’études de cycles supérieurs.

Selon les résultats, le revenu annuel des titulaires d’un BC est environ 12 % plus élevé que celui des titulaires d’un BU, deux ans après l’obtention du diplôme. Presque la totalité de cet écart peut s’expliquer par les choix différents de domaine d’études que font les deux groupes d’étudiants. Par rapport aux titulaires d’un BU, les titulaires d’un BC étaient plus susceptibles de s’inscrire à un programme en commerce, en gestion et en administration publique ou en santé et domaines connexes (des domaines généralement associés à des gains supérieurs à la moyenne), et étaient moins susceptibles de s’inscrire à un programme en éducation, en sciences humaines, ou en sciences sociales et de comportements et droit non-professionnel (des domaines généralement associés à des gains inférieurs à la moyenne). Il est possible d’expliquer le reste de l’écart salarial par le fait que les titulaires d’un BC étaient, en moyenne, âgés d’au moins deux ans de plus que les titulaires d’un BU. En outre, l’étude a permis de montrer que les titulaires d’un BU ont enregistré une croissance plus rapide de leurs gains de deux à cinq ans suivant l’obtention du diplôme, et qu’ils étaient plus susceptibles de s’inscrire à des programmes d’études de cycles supérieurs que les titulaires d’un BC.

Du point de vue de l’accès à des études postsecondaires, il est intéressant pour les collèges d’offrir un programme de baccalauréat. Tandis que la majorité des Canadiens ont accès à un collège situé près de leur lieu de résidence, une portion non négligeable n’a pas accès à une université située près de leur lieu de résidence. Des recherches ont démontré que les jeunes n’ayant pas été élevés à une distance de navettage d’une université sont, dans l’ensemble, moins susceptibles de s’inscrire à l’université et plus susceptibles de s’inscrire à un collège (Frenette, 2003). Cette situation s’observe particulièrement chez les jeunes provenant de familles à plus faible revenu. Le fait d’offrir des programmes de baccalauréat dans les collèges, surtout ceux qui servent des régions plus rurales, pourrait éventuellement fournir aux jeunes des régions rurales des options de carrière semblables à celles dont disposent les jeunes des régions urbaines. Cependant, l’étude a permis aussi de montrer que les programmes de BC étaient concentrés dans les établissements situés à proximité des universités et qu’ils étaient associés à des résultats supérieurs sur le marché du travail par rapport aux autres collèges (comme le montrent les gains supérieurs à la moyenne des titulaires de tels diplômes par rapport aux collèges qui n’offrent pas de programmes de baccalauréat).Compte tenu de ces faits, il n’apparaît pas évidents que les résultats de cette étude s’appliqueraient encore si les programmes de BC étaient offerts dans d’autres établissements, y compris ceux situés dans des régions plus rurales ou éloignées et ceux associes avec des gains plus faibles parmi leurs détenteurs de diplôme.

1 Introduction

Historiquement, les programmes de baccalauréat d’une durée de quatre ans étaient offerts uniquement par les universités. Dans l’ensemble, les étudiants obtenant un diplôme dans le cadre de ces programmes ont un revenu plus élevé que celui des diplômés des collèges tout au long de leur carrière (Frenette, 2019). Cette situation peut s’expliquer, en partie, par la durée plus longue des programmes universitairesNote . En outre, l’obtention d’un baccalauréat est un préalable pour la plupart des programmes d’études de cycles supérieurs universitaires, qui sont généralement associés à un salaire supérieur à celui des programmes de premier cycle dans la même discipline (Wall et coll., 2018).

Depuis quelques années, certains collèges communautaires ont commencé à offrir des programmes de baccalauréat de quatre ansNote . À la fin des années 1980, les collèges en Colombie-Britannique ont obtenu le droit d’offrir des programmes de baccalauréat. Ce n’est qu’en 1995 et en 2000 que des droits semblables ont été accordés, respectivement, à l’Alberta et à l’Ontario. D’autres provinces ont emboîté le pas, mais la grande majorité des programmes de baccalauréat d’un collège (BC) sont offerts dans ces trois provincesNote . Selon Wheelahan et coll. (2017), les motifs expliquant les raisons pour lesquelles les collèges ont obtenu le droit d’offrir des programmes de baccalauréat se fondent habituellement sur trois composantes. Tout d’abord, et surtout, on cherche à accroître l’accessibilité à des études plus longues et plus approfondies, particulièrement chez les groupes sous-représentés dans les universités. Un de ces groupes comprend les jeunes ayant grandi dans un ménage trop éloigné pour permettre de faire la navette quotidienne entre la résidence et une université située près de leur lieu de résidence. Selon Frenette (2003), les membres de ce groupe étaient beaucoup moins susceptibles de s’inscrire à l’université, mais étaient plus susceptibles de s’inscrire à un collège. Ce remplacement de l’université par le collège était plus évident chez les jeunes à plus faible revenu, ce qui donne à penser que la distance par rapport à l’école peut représenter un obstacle financier à la fréquentation de l’établissement. Contrairement aux universités, les collèges sont, en grande partie, accessibles localement par la vaste majorité de Canadiens, même ceux se trouvant dans la plupart des régions rurales. Le fait d’offrir des programmes de BC peut donc entraîner une hausse de l’inscription des jeunes en région rurale à des programmes d’études postsecondaires de plus longue durée. Ensuite, on reconnaît que de nombreuses professions exigent un apprentissage plus spécialisé, ce qui est uniquement possible en suivant des programmes d’études de plus longue durée. Souvent désignés par le terme « grade d’études appliquées », les programmes de BC sont habituellement concentrés dans des domaines appliqués plus particuliers que les programmes de baccalauréat d’une université (BU). Les deux premières raisons justifiant l’offre de programmes de BC suggèrent que ces diplômes peuvent s’ajouter aux BU, que ce soit sur le plan géographique ou du domaine spécialisé (ou les deux). La troisième raison est tout simplement de nature financière—offrir des programmes de baccalauréat dans les collèges peut être moins dispendieux.

Les BC et les BU ont-ils la même valeur sur le marché du travail? Les diplômés des deux types de programmes sont-ils tout aussi susceptibles de poursuivre des études de cycles supérieurs? Ces questions sont importantes pour les étudiants qui songent à leur avenir et pour leurs parents, ainsi que pour les planificateurs de programmes de formation qui doivent approuver tous les nouveaux programmes d’études postsecondaires. Parce que les programmes de BC sont récents, les employeurs individuels peuvent ne pas avoir suffisamment de renseignements pour évaluer la valeur de ces qualifications pour leur entreprise. Cependant, les employeurs pourraient trouver utile de connaître la valeur qu’accorde le marché du travail dans son ensemble aux BC par rapport aux BU.

Cette étude vise à répondre à ces questions et repose sur les données du Système d’information sur les étudiants de l’enseignement postsecondaire couplées aux données du fichier sur la famille T1. Dans le cadre de la présente étude, un suivi des titulaires d’un certificat, d’un diplôme et d’un baccalauréat de collèges et d’universités en Ontario, en Alberta et en Colombie-Britannique est effectué. Les programmes de certificat et de diplôme sont restreints à des programmes de formation professionnelle et technique, qui constituent la majorité de ces programmes. Les diplômés des promotions de 2010 à 2013 font l’objet d’un suivi pendant une période de deux ans après l’obtention du diplôme, tandis que les diplômés de la promotion de 2010 font aussi l’objet d’un suivi pendant une période allant jusqu’à cinq ans après l’obtention du diplôme. Les principaux résultats examinés comprennent les salaires et traitements annuels, ainsi que la poursuite d’études de cycles supérieurs.

La section qui suit comprend une description plus détaillée de la méthodologie utilisée. Les résultats sont ensuite présentés. Enfin, en guise de conclusion, les résultats de l’étude sont résumés et abordés.

2 Méthodologie

Cette étude a pour objectif d’effectuer le suivi des résultats en éducation et sur le marché du travail des titulaires d’un baccalauréat d’un collège (BC) ou d’un baccalauréat d’une université (BU). Aux fins de la présente étude, les données du Système d’information sur les étudiants postsecondaires (SIEP) couplées aux données du fichier sur la famille T1 (FFT1) sont utilisées. Le SIEP est une base de données administrative de tous les étudiants ou diplômés de pratiquement tous les établissements postsecondaires publics au Canada. Les données contiennent de nombreux renseignements utiles, y compris la province et le type d’établissement (collège ou université), le type de sanction d’études (certificat, diplôme ou baccalauréat), le domaine d’études, la date de la remise du diplôme et certains renseignements démographiques de base. Le FFT1 est un recensement administratif de tous les déclarants canadiens, de leurs conjoints et de leurs enfants. Il contient des renseignements détaillés sur les sources de revenus, ainsi que des données démographiques de base. Des données fiables sur la fin du programme d’études sont disponibles pour les années civiles 2010 à 2015 dans le SIEP, alors que des données fiscales sont disponibles pour 2005 à 2015 dans le fichier couplé. Les fichiers ont fait l’objet d’un couplage en fonction du numéro d’assurance sociale, du nom complet, de la date de naissance, du sexe, du code postal et du numéro de téléphone, permettant d’obtenir des taux de couplage qui étaient, dans l’ensemble, supérieurs à 90 %.

L’échantillon comprend uniquement des diplômés en Ontario, en Alberta et en Colombie-Britannique étant titulaires d’un certificat de premier cycle, d’un diplôme ou d’un baccalauréat d’un collège ou d’une universitéNote . En général, les programmes de certificat durent un an, tandis que les programmes menant à un diplôme durent habituellement deux ansNote . Généralement, les programmes de baccalauréat durent quatre ans. Cependant, dans les collèges, il arrive souvent qu’un stage rémunéré se déroule pendant une petite partie de cette période (c.-à-d. une session). Les titulaires d’un certificat ou d’un diplôme sont restreints aux personnes qui se sont inscrites à des programmes de formation professionnelle et technique, qui constituent la majorité de ces programmes. L’étude met principalement l’accent sur les diplômés des années 2010 à 2013, ce qui permet d’effectuer un suivi de deux ans au moyen des données fiscales. Plus précisément, les diplômés de ces années qui n’ont pas fait d’autres études postsecondairesNote un an ou deux suivant l’obtention de leur diplôme et qui ont déclaré des salaires et traitementsNote annuels positifs, excluant le revenu provenant d’un travail autonome, deux ans suivant l’obtention de ce diplôme, faisaient partie de l’échantillon. Ces restrictions d’échantillonnage ont mené à un total de 7 760 titulaires d’un BC et de 171 390 titulaires d’un BU. En outre, un total de 106 820 titulaires d’un diplôme d’études collégiales, 61 013 titulaires d’un certificat d’études collégiales, 5 765 titulaires d’un diplôme universitaire et 8 857 titulaires d’un certificat universitaire ont été recensés.

L’étude a aussi permis d’examiner les salaires deux et cinq ans après l’obtention du diplôme, en évaluant la cohorte de diplômés de 2010 qui ne se sont pas inscrits à un programme d’études postsecondaires au cours d’une des cinq années suivant l’obtention du diplôme et qui ont déclaré des salaires et traitements positifs (excluant le revenu provenant d’un travail autonome), deux et cinq ans après l’obtention de leur diplôme. Enfin, l’étude a permis d’évaluer la portée dans laquelle les BC et les BU sont associés aux études de cycles supérieurs (autant à l’enseignement collégial qu’universitaire)Note . Aux fins de cette analyse, l’étude faisait tout simplement le suivi des diplômés des années 2010 à 2013 pendant deux ans après l’obtention du diplôme dans le SIEP. Quiconque s’était inscrit à un programme d’études de cycles supérieurs au cours de l’année de l’obtention du diplôme (entre 2010 et 2013) ou à tout moment au cours des deux années civiles suivantes faisait partie du groupe des personnes inscrites à des programmes d’études de cycles supérieurs.

3 Résultats

Malgré l’apparition des BC, la plupart des baccalauréats sont remis par des universités (graphique 1). En tout, 47,4 % de l’échantillon a obtenu un BU, par rapport à seulement 2,2 % ayant obtenu un BC. Autrement dit, seulement 4,3 % des baccalauréats ont été remis par des collèges communautaires. Les diplômés des collèges sont beaucoup plus susceptibles d’être titulaires d’un certificat ou d’un diplôme que les diplômés des universités. En fait, 95,6 % des diplômés des collèges de l’échantillon ont obtenu un certificat ou un diplôme, par rapport à seulement 7,9 % des diplômés des universités.

Graphique 1 Répartition des diplômés, selon le type d'établissement et de sanstion d'études

Tableau de données du graphique 1 
Tableau de données du graphique 1
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 1. Les données sont présentées selon Type d’établissement (titres de rangée) et Certificat, Diplôme et Baccalauréat, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Type d’établissement Certificat Diplôme Baccalauréat
pourcentage
Collège 16,87 29,54 2,15
Université 2,45 1,59 47,40

Dans l’ensemble, le revenu des diplômés universitaires était plus élevé (48 524 $), en moyenne, que celui des diplômés des collèges (39 873 $), deux ans après avoir obtenu leur diplôme. Cela s’explique en grande partie par le fait que les universités offrent un nombre relativement plus élevé de programmes de baccalauréat, qui sont associés à une rémunération supérieure, par rapport aux programmes de certificat et de diplôme dans les collèges et les universités (graphique 2). Dans l’ensemble, au sein de chaque type d’établissement, le revenu des titulaires d’un certificat ou d’un diplôme est environ le même, en moyenne, tandis que le revenu des titulaires d’un baccalauréat est beaucoup plus élevé dans les deux cas. À l’échelle des types d’établissements, le revenu des titulaires d’un certificat ou d’un diplôme est, en moyenne, environ le même. Cependant, le revenu des titulaires d’un BC était environ 12 % plus élevé, en moyenne, que celui des titulaires d’un BU, deux ans après l’obtention du diplômeNote .

Graphique 2 Salaires et traitements moyens, selon le type d'établissement et de sanction d'études

Tableau de données du graphique 2 
Tableau de données du graphique 2
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 2. Les données sont présentées selon Type d’établissement (titres de rangée) et Certificat, Diplôme et Baccalauréat, calculées selon dollars constants de 2015 unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Type d’établissement Certificat Diplôme Baccalauréat
dollars constants de 2015
Collège 39 935,32 38 726,15 55 186,68
Université 38 320,42 41 694,84 49 280,70

Au fil du temps, l’écart en matière de gains entre les titulaires d’un BC et d’un BU diminue. Les gains des titulaires d’un BC ont augmenté de 8 634 $ entre la deuxième et la cinquième année suivant l’obtention du diplôme, soit plus de 3 000 $ de moins que la croissance des gains des titulaires d’un BU (11 896 $).

Le marché du travail n’est pas la seule issue possible pour les diplômés. Ils peuvent choisir de poursuivre des études aux cycles supérieurs, ce qui pourrait éventuellement faire en sorte que leur revenu sera encore plus élevé. Les résultats présentés dans le graphique 3 donnent à penser que le pourcentage de titulaires d’un BU qui se sont inscrits à des programmes d’études de cycles supérieurs au cours des deux années suivant l’obtention de leur diplôme (11,9 %) était presque cinq fois plus élevé que le pourcentage de titulaires d’un BC s’étant inscrits à des programmes d’études de cycles supérieurs au cours de la même période (2,5 %)Note . Moins de 1 % de tous les autres groupes ont poursuivi des études aux cycles supérieurs.

Graphique 3 Taux d'inscription à des programmes d'études de cycles supérieurs, selon le type d'établissement et de sanction d'études

Tableau de données du graphique 3 
Tableau de données du graphique 3
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 3. Les données sont présentées selon Type d’établissement (titres de rangée) et Certificat, Diplôme et Baccalauréat, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Type d’établissement Certificat Diplôme Baccalauréat
pourcentage
Collège 0,33660 0,36537 2,49193
Université 0,71064 0,89767 11,91668

Évidemment, les titulaires d’un BC ou d’un BU n’ont pas nécessairement les mêmes caractéristiques. Tandis qu’environ le même pourcentage de titulaires d’un BC ou d’un BU sont des femmes (57,4 % des titulaires d’un BC et 57,9 % des titulaires d’un BU), les titulaires d’un BC sont, en moyenne, 2,2 ans plus âgés que les titulaires d’un BU (tableau 1). En outre, le choix du domaine d’études (en fonction des regroupements principaux de la Classification des programmes d’enseignement [CPE] de 2011 [Statistique Canada, s.d.]) diffère grandement. Par exemple, les titulaires d’un BC sont beaucoup plus susceptibles que les titulaires d’un BU de s’être inscrits à un programme habituellement associé à une rémunération relativement élevée, comme le commerce, la gestion et l’administration publique ou la santé et les domaines connexes. En outre, les titulaires d’un BC sont moins susceptibles que les titulaires d’un BU de s’être inscrits à un programme habituellement associé à une rémunération relativement faible, comme l’éducation, les sciences humaines, les sciences sociales et de comportements, et le droitNote . Les programmes de baccalauréat offerts dans les collèges sont aussi relativement plus concentrés en Colombie-Britannique (50,2 % dans les collèges par rapport à 17,9 % dans les universités), et moins concentrés en Ontario (30,0 % dans les collèges par rapport à 62,2 % dans les universités).


Tableau 1
Caractéristiques des diplômés collégiaux et universitaires, selon le type de sanction d'études
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Caractéristiques des diplômés collégiaux et universitaires Collège, Université, Certificat, Diplôme et Baccalauréat, calculées selon pourcentage et moyenne unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Collège Université
Certificat Diplôme Baccalauréat Certificat Diplôme Baccalauréat
pourcentage
Année d’obtention du diplôme
2010 24,7 22,6 19,5 27,9 24,4 22,6
2011 25,9 25,5 23,6 24,6 23,7 23,4
2012 25,1 25,7 28,1 25,0 26,3 26,5
2013 24,4 26,2 28,8 22,5 25,7 27,6
moyenne
Âge lors de l’obtention du diplôme 30,0 25,8 27,5 29,1 26,8 25,3
pourcentage
Femmes 57,7 53,0 57,4 62,0 67,2 57,9
Domaine d’études
Perfectionnement et initiation aux loisirs 0,9 0,0 0,0 0,2 0,0 0,0
Éducation 3,1 1,1 0,4 5,3 0,6 8,4
Arts visuels et d’interprétation, et technologie des communications 2,3 5,6 7,0 3,3 13,0 4,1
Sciences humaines 2,2 1,2 0,0 0,2 2,8 8,1
Sciences sociales et de comportements, et droit 4,6 13,5 6,8 11,7 12,3 22,2
Commerce, gestion et administration publique 13,8 25,7 38,1 14,3 34,1 21,0
Sciences physiques et de la vie, et technologies 0,1 1,2 0,7 0,0 0,1 5,4
Mathématiques, informatique et sciences de l’information 2,2 3,1 4,5 0,6 4,5 3,1
Architecture, génie et technologies connexes 24,0 20,4 9,9 25,0 2,4 10,4
Agriculture, ressources naturelles et conservation 0,8 1,8 2,8 4,7 2,1 1,5
Santé et domaines connexes 32,6 16,7 26,6 25,4 19,1 14,7
Services personnels, de protection et de transport 12,9 9,7 3,2 9,4 9,1 0,7
Autres 0,7 0,0 0,1 0,0 0,0 0,5
Province de l’établissement
Ontario 37,9 73,7 30,0 0,0 0,0 62,2
Alberta 22,4 16,9 19,9 11,1 53,1 20,0
Colombie-Britannique 39,8 9,4 50,2 88,9 46,9 17,9

Dans la mesure où des facteurs, comme l’année d’obtention du diplôme, l’âge, le sexe, le domaine d’études et la province de l’établissement, déterminent les salaires et le niveau de scolarité, il est important de les prendre en compte lors de la comparaison des résultats des titulaires d’un BU et des titulaires d’un BC. À cet égard, les écarts entre les titulaires d’un BC et les titulaires d’un BU pour les trois variables dépendantes (salaires et traitements deux ans après l’obtention du diplôme, croissance absolue des salaires et traitements de deux à cinq ans après l’obtention du diplôme et pourcentage de diplômés qui ont poursuivi des études aux cycles supérieurs au cours des deux années suivant l’obtention du diplôme) ont été décomposés au moyen de la méthode Blinder-Oaxaca (Blinder, 1973; Oaxaca, 1973). Les résultats sont présentés dans le tableau 2.Note


Tableau 2
Décomposition Blinder-Oaxaca de l’écart entre les salaires et traitements moyens des titulaires d’un baccalauréat d’un collège et des titulaires d’un baccalauréat d’une université
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Décomposition Blinder-Oaxaca de l’écart entre les salaires et traitements moyens des titulaires d’un baccalauréat d’un collège et des titulaires d’un baccalauréat d’une université Salaires et traitements, Croissance des salaires et Étudiants inscrits à des études de cycles supérieurs, calculées selon coefficient et erreur-type
robuste unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Salaires et traitementsTableau 2 Note 1 Croissance des salairesTableau 2 Note 2 Étudiants inscrits à des études de cycles supérieursTableau 2 Note 3
coefficient erreur-type
robuste
coefficient erreur-type
robuste
coefficient erreur-type
robuste
Écart en matière de résultats 5 906Note *** 345 3 262Note *** 737 0,094Note *** 0,001
Expliqué 6 907Note *** 188 319 425 0,063Note *** 0,001
Année d’obtention du diplôme -7 6 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 0,000 0,000
Âge lors de l’obtention du diplôme 1 440Note *** 68 586Note *** 101 0,005Note *** 0,000
Sexe 30 31 -85 119 0,000Note *** 0,000
Domaine d’études 5 255Note *** 152 -295 363 0,044Note *** 0,001
Province de l’établissement 189Note * 74 113 162 0,014Note *** 0,000
Non expliqué -1 001Note ** 311 2 943Note *** 807 0,031Note *** 0,002

Lorsque l’année de l’obtention du diplôme, le sexe, l’âge, l’âge au carré, la province de l’établissement et le domaine d’études (illustré par le code à deux chiffres de la CPE de 2011 pour les regroupements principaux) sont pris en compte, les titulaires d’un BC gagnent 1 001 $ de moins que les titulaires d’un BU (statistiquement significatif à 1 %). Cette situation est illustrée dans le tableau par le coefficient associé à la composante non expliquée. Pourquoi les titulaires d’un BC ont-ils un revenu beaucoup plus élevé que les titulaires d’un BU (graphique 2), alors que les titulaires d’un BU ont un revenu légèrement plus élevé, en fonction des caractéristiques observées (tableau 2)? La réponse à cette question est que les titulaires d’un BC optent pour un domaine d’études plus lucratif. En effet, il est possible d’expliquer l’écart de 5 255 $ (ou 89,0 %) en ce qui concerne les salaires et traitements des titulaires d’un BC par rapport aux titulaires d’un BU par des différences en ce qui a trait au choix du domaine d’études (significatif à moins de 0,1 %). Il est possible d’expliquer un autre écart de 1 440 $ (ou 24,4 %) par le fait que les titulaires d’un BC sont, en moyenne, âgés d’au moins deux ans de plus que les titulaires d’un BU (aussi significatif à moins de 0,1 %).

Lorsque le même ensemble de facteurs est pris en compte, les titulaires d’un BU affichaient encore une croissance des gains d’environ 3 000 $ de plus de deux à cinq ans après l’obtention du diplôme par rapport aux titulaires d’un BC (significatif à moins de 0,1 %). En grande partie, il n’est pas possible d’expliquer l’écart au moyen des facteurs du modèle. Autrement dit, le choix du domaine d’études que font les titulaires d’un BC leur donne un avantage par rapport aux titulaires d’un BU en ce qui a trait au niveau de rémunération peu de temps après l’obtention de leur diplôme. Cependant, il n’est pas bénéfique, de manière préférentielle, aux titulaires d’un BC en ce qui a trait à la croissance des salaires.

Il ne faut pas oublier qu’il existe un écart important en ce qui a trait au pourcentage de diplômés qui poursuivent des études aux cycles supérieurs au cours des deux années suivant l’obtention de leur diplôme (environ 9,4 points de pourcentage). Lorsque l’on compare des diplômés des mêmes domaines d’études généraux et ayant d’autres caractéristiques semblables, l’écart est réduit à 3,1 points de pourcentage (soit une réduction de deux tiers). Environ les deux tiers (69,2 %) de cette réduction sont associés à des différences en ce qui a trait aux domaines d’études. Un autre 22,4 % est associé à des différences relatives à la province de l’établissement. Tous ces résultats sont statistiquement significatifs à moins de 0,1 %.

Dans l’ensemble, les résultats en éducation et sur le marché du travail des titulaires d’un BU sont légèrement supérieurs à ceux observés pour les titulaires d’un BC ayant des caractéristiques semblables. Cependant, il est évident que parmi les diplômés des collèges et des universités, les titulaires d’un baccalauréat ont un revenu beaucoup plus élevé que celui des titulaires d’un certificat ou d’un diplôme (graphique 2)Note . Toutefois, seules les universités sont plus susceptibles de remettre des baccalauréats que des certificats ou des diplômes (graphique 1).

Il n’est pas possible d’affirmer que l’élargissement des programmes de baccalauréat dans un plus grand nombre de collèges permettrait d’augmenter les gains des diplômés des collèges. Les collèges qui offrent actuellement des programmes de baccalauréat ne sont pas nécessairement semblables à ceux qui n’en offrent pas. En fait, des données probantes montrent que les collèges qui offrent un programme de baccalauréat sont associés à une rémunération plus élevée par rapport aux autres collèges. Lorsque les différences en ce qui a trait au sexe, à l’âge, à la cohorte de diplômés, à la province de l’établissement et au domaine d’études sont prises en compte, les gains des titulaires d’un diplôme deux ans après l’obtention de ce diplôme étaient plus élevés de 5 527 $ chez les personnes ayant fréquenté un collège offrant un programme de baccalauréat, par rapport aux gains des personnes ayant fréquenté un collège qui n’en offre pasNote .

Puisque les collèges sont, dans l’ensemble, plus dispersés sur le plan géographique que les universités, l’élargissement des programmes de BC dans les collèges qui ne sont pas situés près d’une université pourrait être avantageux pour les étudiants qui n’auraient autrement pas d’option en ce qui a trait aux programmes d’études postsecondaires de quatre ans. Au moment de la présente étude, les étudiants inscrits dans un programme de BC étaient plus susceptibles d’être inscrits à un collège situé près d’une université, par rapport aux étudiants inscrits à un programme de certificat ou de diplôme d’études collégiales. En effet, 96,8 % des titulaires d’un BC en Ontario, en Alberta et en Colombie-Britannique ont fait des études dans un collège situé à moins de 45 minutes d’une université en voitureNote . À titre comparatif, 92,1 % des titulaires d’un certificat ou d’un diplôme d’études collégiales dans ces mêmes provinces ont fait des études dans un collège situé aussi près d’une université.

Compte tenu de ces faits, il n’apparaît pas évidents que les résultats de cette étude s’appliqueraient encore si les programmes de BC étaient offerts dans d’autres établissements, y compris ceux situés dans des régions plus rurales ou éloignées et ceux associes avec des gains plus faibles parmi leurs détenteurs de diplôme.

4 Conclusion

Historiquement, les programmes de baccalauréat étaient offerts uniquement aux étudiants dans les universités. Plus récemment, certains collèges dans quelques provinces (surtout en Ontario, en Alberta et en Colombie-Britannique) ont commencé à offrir de tels programmes à leurs étudiants. Cette étude avait pour objet de faire la lumière sur les perspectives en éducation et sur le marché du travail des diplômés des programmes de baccalauréat d’un collège (BC) par rapport aux titulaires d’un baccalauréat d’une université (BU).

Les résultats montrent que le revenu annuel des titulaires d’un BC est environ 12 % plus élevé, en moyenne, que celui des titulaires d’un BU, deux ans après l’obtention du diplôme. Presque la totalité de cet écart peut s’expliquer par les choix différents de domaine d’études que font les deux groupes d’étudiants. Par rapport aux diplômés universitaires, les titulaires d’un BC étaient plus susceptibles de s’inscrire à un programme en commerce, en gestion et en administration publique ou en santé et domaines connexes (des domaines généralement associés à des gains supérieurs à la moyenne), et étaient moins susceptibles de s’inscrire à un programme en éducation, en sciences humaines, en sciences sociales et de comportements, ou en droit (des domaines qui sont généralement associés à des gains inférieurs à la moyenne). Il est possible d’expliquer le reste de l’écart salarial par le fait que les titulaires d’un BC étaient, en moyenne, âgés d’au moins deux ans de plus que les titulaires d’un BU. En outre, l’étude permet de montrer que les titulaires d’un BU ont enregistré une croissance plus rapide des gains de deux à cinq ans après l’obtention du diplôme, et qu’ils sont plus susceptibles de s’inscrire à des programmes d’études de cycles supérieurs que les titulaires d’un BC. Dans des recherches futures, les titulaires d’un BC ou d’un BU pourraient continuer à faire l’objet d’un suivi au milieu et vers la fin de leur carrière.

Du point de vue de l’accès à des études postsecondaires, il est intéressant d’offrir un programme de baccalauréat d’un collège. Tandis que la majorité des Canadiens ont accès à un collège situé près de leur lieu de résidence, une portion non négligeable n’a pas accès à une université située près de leur lieu de résidence. Selon les études, les jeunes qui n’ont pas été élevés à une distance de navettage d’une université sont, dans l’ensemble, moins susceptibles de s’inscrire à l’université et plus susceptibles de s’inscrire à un collège (Frenette, 2003). Cette situation s’observe particulièrement chez les jeunes de familles à plus faible revenu. Le fait d’offrir des programmes de baccalauréat dans les collèges, surtout ceux qui servent des régions plus rurales, pourrait éventuellement fournir aux jeunes des régions rurales des options de carrière semblables à celles dont disposent les jeunes des régions urbaines. Cependant, la présente étude a aussi permis de montrer que les programmes de BC étaient concentrés dans les établissements situés à proximité des universités et qu’ils étaient associés à des résultats supérieurs sur le marché du travail par rapport aux autres collèges (comme le montrent les gains supérieurs à la moyenne des titulaires de tels diplômes par rapport aux collèges qui n’offrent pas de programmes de baccalauréat).Compte tenu de ces faits, il n’apparaît pas évidents que les résultats de cette étude s’appliqueraient encore si les programmes de BC étaient offerts dans d’autres établissements, y compris ceux situés dans des régions plus rurales ou éloignées et ceux associes avec des gains plus faibles parmi leurs détenteurs de diplôme.

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