Direction des études analytiques : documents de recherche
Incidence de la propriété d’entreprises par les immigrants sur le commerce international

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par Loretta Fung, Douwere Grekou et Huju Liu
Division de l’analyse économique, Direction des études analytiques, Statistique Canada
11F0019M no 426
Date de diffusion : le 13 mai 2019

Remerciements

Les auteurs aimeraient remercier, pour leurs commentaires utiles, Jen Baggs, de l’Université de Victoria, Runjuan Liu, de l’Université de l’Alberta, Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, les participants au séminaire de la conférence annuelle de 2017 de l’Association canadienne d’économique et de la conférence de 2017 sur l’analyse comparative des données d’entreprises, la Banque du Canada, Affaires mondiales Canada, Innovation, Sciences et Développement économique Canada, l’Université Carleton, ainsi que l’Academia Sinica (Taïwan).

Résumé

Comprendre l’incidence des immigrants sur le commerce international est d’une importance particulière pour le Canada, car il s’agit d’une petite économie ouverte comportant une population relativement importante d’immigrants. Le présent document permet d’examiner de manière empirique l’incidence de la propriété d’entreprises par les immigrants sur le commerce international au Canada à l’aide d’une nouvelle base de données sur les entreprises comportant des renseignements détaillés sur la propriété des entreprises et le commerce. Ces nouvelles données permettent de mieux différencier l’effet des immigrants sur la réduction des coûts de l’information et sur la demande de produits, et d’évaluer l’incidence de la propriété d’entreprises par les immigrants sur les marges extensives et la marge intensive du commerce international. Les résultats montrent que, même si l’effet de la propriété d’entreprises par les immigrants sur le commerce international avec toutes les régions partenaires est négligeable ou faible, en moyenne, les entreprises appartenant à des immigrants ont un effet positif et important sur le commerce du Canada avec les régions d’origine des propriétaires immigrants. Comparativement aux entreprises appartenant à des propriétaires nés au Canada, les entreprises appartenant à des immigrants menant des activités dans le secteur de la fabrication ont, en moyenne, une probabilité plus élevée d’effectuer des importations en provenance des régions d’origine des immigrants (soit de 6,7 points de pourcentage) et d’effectuer des exportations vers celles-ci (soit de 2,1 points de pourcentage), toutes choses étant égales par ailleurs. De même, à condition d’être des sociétés importatrices ou exportatrices, les entreprises appartenant à des immigrants possèdent de plus forts liens commerciaux avec les régions d’origine des propriétaires immigrants, comme cela est mesuré par le plus grand nombre de produits et une valeur moyenne plus importante par produit importé ou exporté, que les entreprises appartenant à des propriétaires nés au Canada. L’incidence de la propriété d’entreprises par des immigrants est même plus élevée dans le secteur du commerce de gros, soulignant le rôle des immigrants comme intermédiaires commerciaux. Les propriétaires immigrants admis par l’intermédiaire des catégories d’immigrants des gens d’affaires, de la main-d’œuvre qualifiée ou des candidats des provinces, et les propriétaires ayant un niveau de scolarité supérieur lors de leur arrivée au pays sont plus susceptibles d’avoir un effet plus important sur le commerce international que les autres propriétaires immigrants.

Mots-clés : commerce international, immigrant et propriété d’entreprises

Sommaire

Le Canada comprend une population relativement importante qui est née à l’étranger, et la prospérité économique du pays dépend du commerce international. Le présent document permet d’examiner la manière dont ces deux caractéristiques sont liées. Plus précisément, il permet d’étudier l’effet de la propriété d’entreprises par les immigrants sur le commerce international au Canada.

Des études antérieures qui lient l’immigration et le commerce international au Canada le font au niveau agrégé. Autrement dit, elles examinent la manière dont les flux d’exportation et d’importation entre des régions sont touchés par le nombre d’immigrants dans ces régions, après avoir tenu compte d’autres caractéristiques observables. Ces types d’analyses offrent un potentiel limité pour répertorier et mesurer les canaux par lesquels les immigrants peuvent avoir un effet sur le commerce.

Dans le cadre du présent document, un fichier de données couplant les données de la Base de données canadienne sur la dynamique employeurs-employés (BDCDEE) avec les données sur les importations et les exportations est utilisé. Ce fichier permet de lier des données détaillées sur les entreprises aux caractéristiques des propriétaires d’entreprises et les données sur le commerce international hautement désagrégées. Les données permettent de différencier les deux canaux par lesquels les immigrants peuvent faciliter le commerce international : l’effet de l’information et l’effet de la demande. L’effet de l’information représente l’incidence des connaissances des immigrants sur leur pays d’origine et leurs réseaux du même groupe ethnique. Ces renseignements peuvent contribuer à réduire les coûts de transaction et faciliter le commerce (exportations et importations). L’effet de la demande représente la demande par les immigrants de biens (importations) en provenance de leur région d’origine. La BDCDEE permet d’utiliser la propriété d’entreprises par les immigrants comme un indicateur de l’effet de l’information et d’utiliser la part des immigrants dans la population locale (au niveau des divisions de recensement), ainsi que les revenus des immigrants comme indicateurs de l’effet de la demande des immigrants locaux. Les résultats empiriques suggèrent que les effets de l’information et de la demande sont deux éléments importants pour les petites entreprises au Canada.

En outre, les données détaillées sur le commerce international au niveau du pays et des produits permettent d’examiner les effets de la propriété d’entreprises par les immigrants sur les marges extensives et la marge intensive du commerce international. Les marges extensives représentent la probabilité d’importation et d’exportation, ainsi que le nombre de produits importés et exportés. La marge intensive représente la valeur des importations et des exportations par produit. Les résultats montrent que l’incidence de la propriété d’entreprises par les immigrants se retrouve dans les marges extensives et la marge intensive. Par exemple, comparativement aux entreprises appartenant à des propriétaires nés au Canada, les entreprises appartenant à des immigrants menant des activités dans le secteur de la fabrication ont, en moyenne, une probabilité plus élevée d’effectuer des importations en provenance des régions d’origine des immigrants (soit de 6,7 points de pourcentage) et d’effectuer des exportations vers celles-ci (soit de 2,1 points de pourcentage), toutes choses étant égales par ailleurs. De même, à condition d’être des sociétés importatrices ou exportatrices, les entreprises appartenant à des immigrants ont de plus forts liens commerciaux avec les régions d’origine des propriétaires immigrants que les entreprises appartenant à des propriétaires nés au Canada. Par exemple, dans le secteur de la fabrication, le nombre de produits importés par les entreprises appartenant à des immigrants en provenance de la région d’origine des propriétaires est 1,6 fois plus élevé que le nombre de produits importés par des entreprises appartenant à des propriétaires nés au Canada, et la valeur moyenne par produit est 1,8 fois plus élevée. Dans le cas des exportations, les nombres correspondants sont 1,1 et 1,5 fois, respectivement.

En dernier lieu, comparativement à la plupart des ensembles de données de microniveau qui comprennent uniquement des entreprises menant des activités dans le secteur de la fabrication, la BDCDEE comprend toutes les industries dans l’économie canadienne, ce qui permet d’examiner le secteur du commerce de gros et le rôle des propriétaires d’entreprises immigrants comme des intermédiaires commerciaux. Les résultats de l’analyse de régression laissent entendre que, comparativement aux entreprises appartenant à des propriétaires nés au Canada, les entreprises appartenant à des immigrants menant des activités dans le secteur du commerce de gros font davantage de commerce sur les marges extensives et la marge intensive, et que les effets estimés sont plus importants dans le secteur du commerce de gros que dans celui de la fabrication.

1 Introduction

L’incidence des immigrants sur le commerce international a constitué un important sujet de recherche pour les décideurs et les universitaires. Cette incidence est d’une importance particulière pour le Canada, qui est une petite économie ouverte comportant une population relativement importante d’immigrants. Des études empiriques fondées sur des équations de gravité, comme celles de Rauch (1999), montrent que les réseaux sociaux et d’affaires peuvent contribuer à réduire les coûts de transaction et à favoriser le commerce bilatéral. Rauch et Trindade (2002) ont démontré en outre que les réseaux ethniques chinois peuvent contribuer à faciliter le commerce international. Les immigrants peuvent jouer un rôle important pour relier les pays d’origine et les pays hôtes, car ils possèdent des connaissances sur les deux pays (langue, culture, préférences et environnement d’affaires), ainsi qu’un accès aux réseaux sociaux et d’affaires. En outre, la demande des immigrants pour des biens en provenance de leur pays d’origine contribue à faciliter les importations en provenance de ce pays. Des études empiriques comme celles de Gould (1994) pour les États-Unis, de Head et Ries (1998) et de Wagner, Head et Ries (2002) pour le Canada montrent que, dans l’ensemble, les immigrants peuvent contribuer à faciliter le commerce, et l’effet est plus important sur les importations que sur les exportations.

En raison des limites des données, la plupart des études empiriques des effets des immigrants sur le commerce international utilisent un couplage entre des données sur les caractéristiques des immigrants et des données sur le commerce à l’échelle régionale ou de l’industrie. Récemment, quelques études ont commencé à utiliser davantage de données désagrégées pour examiner l’incidence des immigrants sur le commerce. Par exemple, Ottaviano, Peri et Wright (2015) ont utilisé des données sur le commerce des services au niveau des entreprises liées à la part des immigrants dans les marchés locaux de l’emploi pour quantifier l’incidence des immigrants sur le commerce des services. Hatzigeorgiou et Lodefalk (2016) ont utilisé des données appariées employeurs-employés suédoises pour examiner l’effet des employés immigrants sur les exportations dans le secteur de la fabrication.

Le présent document permet d’examiner l’effet de la propriété d’entreprises par les immigrants sur le commerce international en utilisant des données détaillées au niveau des entreprises liées aux caractéristiques des propriétaires et des données sur le commerce international hautement désagrégées. Ces précieux renseignements proviennent d’un ensemble unique de données : les données de la Base de données canadienne sur la dynamique employeurs-employés (BDCDEE) couplées aux données sur les importations et les exportations au niveau des entreprises. La BDCDEE permet de déterminer la propriété par des immigrants et les employés immigrants au sein des entreprises, et ainsi de faire des comparaisons entre les entreprises appartenant à des immigrants et les entreprises appartenant à des propriétaires nés au Canada, ainsi que de surmonter les limites des données auxquelles sont confrontées la plupart des études empiriquesNote .

L’analyse repose sur un échantillon de sociétés privées dans la BDCDEE lié aux renseignements sur le commerce au niveau des entreprises, car les renseignements sur la propriété des entreprises sont accessibles seulement pour les entreprises privées (principalement des sociétés privées sous contrôle canadien), mais pas pour les sociétés cotées en bourseNote . Par conséquent, le présent document porte principalement sur les petites et moyennes entreprises. Toutefois, les petites et moyennes entreprises peuvent se révéler plus pertinentes, car elles manquent souvent de ressources financières et de renseignements sur les marchés internationaux, ce qui procure une plus grande valeur aux renseignements supplémentaires fournis par les immigrants. L’analyse de la participation des entreprises au commerce international porte aussi uniquement sur les entreprises menant des activités dans les secteurs de la fabrication et du commerce de gros, car ces deux secteurs ensemble contribuent à plus de 75 % du commerce international de biens.

Cette étude décrit en premier lieu plusieurs données importantes sur le rôle de la propriété d’entreprises par les immigrants dans le commerce international : 1) la part des entreprises menant des activités dans le secteur de la fabrication appartenant à des immigrants qui effectuent des importations et des exportations est inférieure à celle des entreprises menant des activités dans le secteur de la fabrication appartenant à des propriétaires nés au Canada et appartenant à des immigrants combinées; 2) dans le cas du commerce de gros, c’est le contraire, alors que la part des commerces de gros appartenant à des immigrants qui effectuent des importations et des exportations est légèrement supérieure à la part des commerces de gros appartenant à des propriétaires nés au Canada et des commerces de gros appartenant à des immigrants combinés; et 3) la part des importations en provenance des pays nord-américains (principalement les États-Unis) et des exportations vers ceux-ci est inférieure chez les sociétés importatrices et exportatrices appartenant à des immigrants comparativement à celle des sociétés importatrices et exportatrices appartenant à des propriétaires nés au Canada.

Les statistiques sommaires montrent également que les sociétés importatrices et exportatrices appartenant à des immigrants diffèrent des sociétés importatrices et exportatrices appartenant à des propriétaires nés au Canada. En moyenne, les sociétés importatrices et exportatrices appartenant à des immigrants comptent moins d’employés, sont moins productives et ont un niveau d’endettement plus important que les sociétés importatrices et exportatrices appartenant à des propriétaires nés au Canada. Après avoir tenu compte de ces différences, ainsi que des différences au chapitre des caractéristiques régionales et des propriétaires, cette étude montre que les entreprises appartenant à des immigrants présentent une probabilité plus élevée d’effectuer des exportations vers les régions d’origine de leurs propriétaires ou d’effectuer des exportations vers celles-ci, malgré le fait qu’elles pouvaient ne pas avoir une probabilité plus élevée d’effectuer des exportations vers toutes les régions ou d’effectuer des importations en provenance de celles-ci.

En outre, à condition d’être des sociétés importatrices ou exportatrices, les entreprises appartenant à des immigrants font du commerce de manière plus intensive. En fait, la valeur totale du commerce, le nombre de produits et la valeur moyenne par produit sont plus élevés chez les sociétés importatrices et exportatrices appartenant à des immigrants que chez les entreprises appartenant à des propriétaires nés au Canada. L’effet est plus prononcé pour les régions d’origine des propriétaires immigrants.

Ces résultats donnent à penser que les entreprises appartenant à des immigrants contribuent de manière positive aux exportations et aux importations du Canada, plus particulièrement en ce qui a trait au commerce avec les régions d’origine des propriétaires immigrants.

Enfin, cette étude permet également de conclure que les entreprises appartenant à des immigrants admis par l’intermédiaire des catégories d’immigrants des gens d’affaires, de la main-d’œuvre qualifiée ou des candidats des provinces, et les propriétaires ayant un niveau de scolarité supérieur lors de leur arrivée au pays sont plus susceptibles d’avoir des effets positifs sur le commerce international que les autres immigrantsNote .

Ce document contribue à la littérature selon trois aspects.

Premièrement, il fournit des données empiriques fort utiles de l’incidence de la propriété d’entreprises par les immigrants (une mesure plus directe de la participation des immigrants dans des entreprises) sur le commerce international. Les renseignements sur la propriété d’entreprises par les immigrants et sur les populations locales d’immigrants permettent de mieux différencier les deux canaux par lesquels les immigrants peuvent contribuer à faciliter le commerce international : l’effet de l’information et l’effet de la demande (Mundra, 2010). L’effet de l’information est que les connaissances des immigrants sur leur pays d’origine et les réseaux ethniques peuvent contribuer à réduire les coûts de transaction et à faciliter le commerce (exportations et importations). L’effet de la demande est que les immigrants demandent des biens en provenance de leur pays d’origine et, par conséquent, contribuent aux importations. Comme les données d’entreprise comprenant des renseignements sur les immigrants sont limitées, le réseau d’immigrants a souvent été estimé par le nombre total d’immigrants, rendant difficile de démêler ces deux effets. Dans la littérature, le revenu des immigrants (Mundra, 2010), le niveau de scolarité (Felbermayr et Toubal, 2012) et la profession (Aleksynska et Peri, 2014) sont utilisés pour améliorer la détermination des effets sur la demande et l’information. À partir de données de microniveau, la propriété d’entreprises par les immigrants (c.-à-d. une mesure directe de la participation des immigrants aux activités commerciales) peut être utilisée comme un indicateur de l’effet de l’information. La part des immigrants dans la population locale (au niveau des divisions de recensement) et les revenus des immigrants peuvent être utilisés comme des indicateurs de l’effet de la demande des immigrants locaux. Les résultats empiriques semblent indiquer que les effets de l’information et de la demande sont deux éléments importants pour les petites entreprises au Canada.

Deuxièmement, les données sur le commerce international au niveau du pays et des produits permettent d’examiner les effets de la propriété d’entreprises par les immigrants sur les marges extensives et la marge intensive du commerce international. Ici, les marges extensives représentent la probabilité d’effectuer des importations et des exportations, ainsi que le nombre de produits importés et exportés (au niveau HS-6 du Système harmonisé de désignation et de codification des marchandises). La marge intensive représente la valeur moyenne par produit. La théorie de Chaney (2008) donne à penser que les modifications dans les coûts variables ont un effet à la fois sur la marge intensive et les marges extensives de commerce, alors que les modifications dans les coûts fixes ont uniquement un effet sur les marges extensives. Les résultats de Peri et Requena-Silvente (2010), qui ont utilisé des données espagnoles, suggèrent que l’effet des immigrants sur les exportations se trouve principalement sur la marge extensive, laissant entendre que les immigrants contribuent principalement à réduire les coûts fixes des exportations. Les résultats empiriques de cette étude montrent que, comparativement aux petites entreprises appartenant à des propriétaires nés au Canada, les entreprises appartenant à des immigrants effectuent davantage d’importations et d’exportations sur les marges extensives et la marge intensive, plus particulièrement avec les régions d’origine des propriétaires. Ces résultats semblent indiquer que, après vérification d’autres caractéristiques, les entreprises appartenant à des immigrants ont des liens commerciaux plus solides avec les régions d’origine de leurs propriétaires. Ce lien se manifeste par une probabilité plus élevée d’effectuer des importations et des exportations, une plus grande variété de produits échangés et des valeurs réelles supérieures par produit.

En dernier lieu, l’enquête relative aux entreprises menant des activités dans le secteur du commerce de gros fournit des renseignements rares et importants sur le rôle des immigrants comme intermédiaires commerciaux. Par contraste avec les ensembles de données de microniveau, lesquels comprennent uniquement des entreprises menant des activités dans le secteur de la fabrication (comme dans l’étude de Hatzigeorgiou et Lodefalk [2016]), la BDCDEE comprend toutes les industries de l’économie canadienne. Cette approche permet d’examiner un autre secteur qui contribue de manière importante au commerce international : le commerce de gros. Dans l’échantillon, les entreprises menant des activités dans le secteur de la fabrication contribuent à 26 % des importations des petites entreprises de 2002 à 2012 et à 55 % des exportations des petites entreprises de 2011 et 2012, alors que les entreprises menant des activités dans le secteur du commerce de gros contribuent à 51 % des exportations et à 21 % exportations, respectivement. La part du commerce international par les entreprises menant des activités dans le secteur du commerce de gros est même plus importante chez les entreprises appartenant à des immigrants. De récentes études théoriques et empiriques, comme celles d’Ahn, Khandelwal et Wei (2011) et de Tang et Zhang (2014), ont examiné l’importance des intermédiaires commerciaux dans la facilitation du commerce, plus particulièrement avec les marchés plus éloignés. Grâce à leurs connaissances sur leurs marchés d’origine, les immigrants peuvent jouer un rôle important comme intermédiaires et contribuer à faciliter le commerce avec leur région d’origine. Les résultats de cette étude donnent à penser que, comparativement aux entreprises appartenant à des propriétaires nés au Canada, les entreprises appartenant à des immigrants menant des activités dans le secteur du commerce de gros font davantage de commerce sur les marges extensives et la marge intensive, et que les effets estimés sont plus importants pour les entreprises menant des activités dans le secteur du commerce de gros que pour les entreprises menant des activités dans le secteur de la fabrication.

Le reste du présent article est structuré comme suit. La section 2 présente une description des données utilisées dans le document, et la section 3 présente une description générale des entreprises appartenant à des immigrants. La section 4 porte sur le rôle des entreprises appartenant à des immigrants et présente une comparaison entre les sociétés importatrices et exportatrices appartenant à des immigrants et les sociétés importatrices et exportatrices appartenant à des propriétaires nés au Canada. La section 5 porte sur l’évaluation de l’incidence de la propriété d’entreprises par des immigrants sur les importations et les exportations en matière de marges extensives et de marge intensive. La section 6 contient les observations finales.

2 Données

Dans le cadre du présent document, une base de données couplées qui combine les données de la Base de données canadienne sur la dynamique employeurs-employés (BDCDEE) (2001 à 2012), des données sur les importations (2002 à 2012) et des données sur les exportations (2011 et 2012) est utilisée. La BDCDEE est une nouvelle base de données appariées développée par Statistique Canada qui couple de nombreux dossiers fiscaux administratifs, y compris les dossiers fiscaux des particuliers (T1 Générale — Déclaration de revenus et de prestations), les dossiers de rémunération des employés individuels (T4 État — de la rémunération payée), les données de la Banque de données longitudinales sur l’immigration (BDIM)Note , les dossiers fiscaux des entreprises (T2 — Déclaration de revenus des sociétés) ainsi que les dossiers fiscaux des entreprises non constituées en société (T1 — Déclarations d’entreprise). En plus de précieux renseignements sur les travailleurs et leurs lieux de travail, la BDCDEE contient des renseignements sur la propriété des entreprises (comme les propriétaires d’entreprises, la répartition de la propriété et le statut d’immigrant des propriétaires) pour des entreprises privées (principalement des sociétés privées sous contrôle canadien [SPCC]), des entreprises individuelles et des partenariats. Lier les données de la BDCDEE aux données sur les importations et les exportations procure ainsi, pour la première fois, des renseignements détaillés sur le commerce (au niveau des pays et des produits) et la propriété des entreprises.

De nombreuses restrictions d’échantillon sont appliquées à la base de données couplées BDCDEE-commerce avant de mener l’analyse.

Premièrement, les sociétés publiques (cotées en bourse) sont exclues, car les renseignements sur la propriété des entreprises sont disponibles uniquement pour les entreprises privées (non cotées en bourse). Autrement dit, dans ce document, les entreprises constituées en société font référence principalement aux SPCC, lesquelles sont principalement de petites et moyennes entreprises.

Deuxièmement, les entreprises non constituées en société sont également exclues de l’échantillon final, car les entreprises constituées en société (sociétés privées) contribuent à la grande majorité des activités commerciales. Par exemple, en 2012, les sociétés importatrices constituées en société représentaient 84 % de toutes les sociétés importatrices couplées entre la BDCDEE et les données sur les importations et 98 % de la valeur des importations couplées. Les sociétés exportatrices constituées en société représentaient 90 % de toutes les sociétés exportatrices couplées et 97 % de la valeur des exportations couplées.

Troisièmement, seules les entreprises simples sont comprises dans l’échantillon final. Les entreprises simples sont définies comme des entreprises qui ont un seul numéro d’entreprise (NE) à neuf chiffres. La décision d’inclure uniquement des entreprises simples comporte deux volets. D’abord, presque toutes les entreprises privées au Canada sont simples (99 % en 2012). Ensuite, les renseignements sur la propriété des entreprises sont disponibles au niveau du NE, alors que les données sur les importations et les exportations sont disponibles au niveau de l’entreprise. Par conséquent, seules les entreprises simples sont comprises pour établir l’appariement entre les données sur la propriété et les données sur les importations et les exportations au niveau commun des entreprises.

À la fin, dans le cadre de toutes les activités d’importation et d’exportation (seulement le commerce de marchandises) au Canada, l’échantillon final (sociétés privées simples) représente 60 % des sociétés importatrices, 63 % des sociétés exportatrices, 15 % de la valeur des importations et 12 % de la valeur des exportations en 2012. Bien que ces entreprises soient plus susceptibles d’être de petits joueurs dans le commerce international, elles sont néanmoins plus susceptibles de se situer sur la marge et, ainsi, d’être plus pertinentes pour la politique.

Les données sur le commerce sont au niveau de l’entreprise, du pays et du produit. Pour simplifier l’analyse, les données sur les importations et les exportations pour chaque entreprise sont agrégées pour neuf régions en fonction des pays d’origine et de destination. Ces neuf régions sont : l’Amérique du Nord, l’Amérique centrale et l’Amérique du Sud (y compris le Mexique), l’Europe du Nord, de l’Ouest et du Sud, l’Europe de l’Est, l’Afrique (sauf l’Afrique du Nord), l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient, l’Asie de l’Est et l’Asie du Sud-Est, l’Asie du Sud, ainsi que l’Océanie. Le nombre de produits importés ou exportés (au niveau HS-6) et la valeur des importations ou des exportations sont calculés pour chaque région. Les pays de naissance des propriétaires immigrants sont classés dans les mêmes neuf régions pour examiner les effets sur le commerce de la propriété d’entreprises par les immigrants avec les régions d’origine des propriétairesNote .

Finalement, l’échantillon contient aussi des renseignements sur le marché local. La littérature antérieure a suggéré que le marché local, plus particulièrement le marché local des immigrants, a un effet de la demande pour des produits importés en provenance des pays d’origine des immigrants. Les renseignements sur le marché local sont construits au niveau de la division de recensement, à savoir l’endroit où les sociétés sont situées. Ils comprennent les chiffres de population du recensement et les revenus moyens et médians (des recensements de 2001, 2006 et 2011), ainsi que les chiffres de population des immigrants et les revenus moyens et médians, selon la région d’origine (tirés de la BDCDEE). Les renseignements locaux aideront à estimer l’effet de la demande des immigrants.

3 Coup d’œil sur la propriété d’entreprises par les immigrants

Deux définitions des entreprises appartenant à des immigrants sont proposées dans cette section. Une entreprise privée constituée en société est définie comme une entreprise appartenant à un immigrant quand : 1) la part de cette entreprise appartenant à des immigrants est plus importante que la part appartenant à des propriétaires nés au Canada (appelée « à participation majoritaire ») ou 2) au moins un immigrant est inscrit comme propriétaire (appelée « présence d’immigrants »). Le graphique 1 présente le pourcentage d’entreprises appartenant à des immigrants en fonction de ces deux définitions. Lorsque la définition plus stricte, à participation majoritaire, est utilisée, la part de petites entreprises qui sont classées comme appartenant à des immigrants croît de manière constante pendant la période d’échantillonnage (2001 à 2012), passant de 8,8 % en 2001 à 14,8 % en 2012. Lorsque le critère « présence d’immigrants » est utilisé, la part des entreprises appartenant à des immigrants est plus élevé de seulement un point de pourcentage. La différence entre les deux mesures est faible, car la plupart des entreprises appartenant à des immigrants sont des entreprises à propriétaire unique. Dans l’analyse restante, la propriété d’entreprises par les immigrants est définie en utilisant le critère « présence d’immigrants ».

Le tableau 1 montre la part des entreprises appartenant à des immigrants et leur part d’emplois, selon le secteur. La part des entreprises appartenant à des immigrants varie de 3,3 % dans les secteurs de l’exploitation minière, de l’extraction de pétrole et de gaz, ainsi que des services publics, à près de 24,8 % dans le secteur du transport et de l’entreposage. La part des emplois attribuée aux entreprises appartenant à des immigrants est la plus faible dans les secteurs de l’exploitation minière, de l’extraction de pétrole et de gaz et des services publics. La part des emplois est la plus élevée dans les secteurs des services d’enseignement et de soins de santé, des arts, des spectacles et des loisirs, ainsi que dans celui des services d’hébergement et de restauration. En général, la part des emplois attribuée aux entreprises appartenant à des immigrants est plus petite que la part des entreprises appartenant à des immigrants dans la plupart des secteurs, sauf dans celui de l’agriculture, de la foresterie, de la pêche et de la chasse, ce qui donne à penser que les entreprises appartenant à des immigrants sont généralement plus petites que les entreprises appartenant à des propriétaires nés au Canada.

Graphique 1 Part des entreprises appartenant à des immigrants, 2001 à 2012

Tableau de données du graphique 1 
Tableau de données du graphique 1
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 1 À participation majoritaire et Présence d'immigrants, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
À participation majoritaire Présence d'immigrants
pourcentage
2001 8,76 9,35
2002 9,51 10,15
2003 10,33 11,01
2004 11,24 11,95
2005 12,13 12,89
2006 12,89 13,69
2007 13,45 14,29
2008 13,81 14,68
2009 14,12 15,01
2010 14,46 15,37
2011 14,80 15,73
2012 14,78 15,73

Tableau 1
Part des entreprises appartenant à des immigrants, selon le secteur, 2001 à 2012
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Part des entreprises appartenant à des immigrants. Les données sont présentées selon Secteur (titres de rangée) et Part dans les entreprises et Part dans les emplois, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Secteur Part dans les entreprises Part dans les emplois
pourcentage
Agriculture, foresterie, pêche et chasse 4,38 6,58
Exploitation minière, extraction de pétrole et de gaz, et services publics 3,34 2,77
Construction 9,68 5,10
Fabrication 12,93 8,00
Commerce de gros 18,47 10,02
Commerce de détail 18,80 8,95
Transport et entreposage 24,78 6,67
Services professionnels 10,97 10,00
Services d’enseignement et de soins de santé 19,07 14,31
Arts, spectacles et loisirs, et services d’hébergement et de restauration 24,01 15,36
Autres services 14,34 10,17

Tableau 2
Répartition des entreprises appartenant à des immigrants en fonction de la région de naissance du principal propriétaire, selon le secteur, 2001 à 2012
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Répartition des entreprises appartenant à des immigrants en fonction de la région de naissance du principal propriétaire Agriculture, foresterie, pêche et chasse, Exploitation minière, extraction de pétrole et de gaz, et services publics, Construction, Fabrication, Commerce de gros, Commerce de détail, Transport et
entreposage, Services professionnels, Services d’enseignement et
de soins de santé, Arts,
spectacles et loisirs, et services d’hébergement et de restauration, Autres services et Tous les
secteurs, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Agriculture, foresterie, pêche et chasse Exploitation minière, extraction de pétrole et de gaz, et services publics Construction Fabrication Commerce de gros Commerce de détail Transport et
entreposage
Services professionnels Services d’enseignement et
de soins de santé
Arts,
spectacles et loisirs, et services d’hébergement et de restauration
Autres services Tous les
secteurs
pourcentage
Amérique du Nord 7,86 13,89 2,91 3,35 1,96 1,70 0,83 4,45 4,17 2,29 1,71 3,20
Amérique centrale et Amérique du Sud (y compris le Mexique) 2,51 6,48 6,40 5,59 3,74 2,95 4,56 5,33 4,37 2,86 6,66 4,70
Europe du Nord, de l’Ouest et du Sud 60,87 30,56 18,21 17,95 9,58 6,58 3,38 15,68 12,52 10,63 10,13 13,10
Europe de l’Est 4,35 12,04 20,15 14,66 8,31 6,39 20,83 13,50 11,48 4,63 11,94 12,30
Afrique (sauf l’Afrique du Nord) 1,51 2,78 2,03 3,71 3,67 4,26 2,07 5,45 17,13 2,61 3,41 4,80
Afrique du Nord et Moyen-Orient 2,01 8,33 16,12 13,60 15,21 22,58 6,57 12,14 13,20 16,36 17,45 14,10
Asie de l’Est et Asie du Sud-Est 10,37 16,67 15,21 27,55 44,61 33,26 5,13 27,56 22,47 44,39 31,04 27,70
Asie du Sud 8,86 4,63 17,44 12,54 12,33 21,74 56,00 14,43 13,44 15,63 16,29 19,00
Océanie 1,67 4,63 1,53 1,06 0,58 0,56 0,63 1,46 1,20 0,60 1,38 1,10

Le tableau 2 montre la répartition des entreprises appartenant à des immigrants en fonction de la région de naissance du propriétaire, selon le secteur. La région de naissance est celle du principal propriétaire immigrant possédant la plus importante part de propriété. Les immigrants de l’Europe du Nord, de l’Ouest et du Sud représentent 13 % des principaux propriétaires d’entreprises immigrants dans l’ensemble des secteurs (dernière colonne du tableau 2). Toutefois, ils représentent près de 61 % des principaux propriétaires d’entreprises immigrants dans le secteur de l’agriculture, de la foresterie, de la pêche et de la chasse, et 31 % de ceux-ci dans le secteur de l’exploitation minière, de l’extraction de pétrole et de gaz, ainsi que des services publics. La part des immigrants de l’Asie du Sud-Est et de l’Est est supérieure à la moyenne de tous les secteurs dans les secteurs suivants : le commerce de gros, le commerce de détail, les arts, spectacles et loisirs, les services d’hébergement et de restauration, ainsi que les autres services. Les immigrants de l’Asie du Sud viennent au premier rang dans le secteur du transport et de l’entreposage.

La répartition des entreprises appartenant à des immigrants dans la catégorie d’admission des propriétaires principaux diffère également selon les secteurs (tableau 3). Dans l’ensemble des secteurs, les immigrants admis selon la catégorie de la main-d’œuvre qualifiée constituent le plus important groupe, comprenant 40 % des propriétaires d’entreprises immigrants. La catégorie du regroupement familial se classe au second rang. La catégorie des gens d’affairesNote , laquelle vise à attirer des investissements, vient au troisième rang, et la catégorie des réfugiés se classe au quatrième rang, représentant 11 % des propriétaires d’entreprises immigrants.

Les propriétaires immigrants admis selon la catégorie des gens d’affaires représentent une proportion relativement élevée des entreprises créées par des immigrants dans les secteurs suivants : l’agriculture, la foresterie, la pêche et la chasse; la fabrication; le commerce de gros; le commerce de détail; les arts, les spectacles et les loisirs; les services d’hébergement et de restauration. Ils représentent une proportion relativement faible des entreprises dans les secteurs suivants : le transport et l’entreposage; les services d’enseignement et de soins de santé. Les propriétaires d’entreprises immigrants admis selon la catégorie de la main-d’œuvre qualifiée représentent une fraction relativement élevée d’entreprises appartenant à des immigrants dans les secteurs suivants : l’exploitation minière, l’extraction de pétrole et de gaz et les services publics; le commerce de gros; les services professionnels; les services d’enseignement et de soins de santé. Ils représentent une fraction relativement plus faible dans le secteur de l’agriculture, de la foresterie, de la pêche et de la chasse, ainsi que dans le secteur du transport et de l’entreposage. Les propriétaires immigrants admis en vertu des catégories de regroupement familial et des réfugiés sont des participants importants dans le secteur de la construction, ainsi que dans le secteur du transport et de l’entreposage.


Tableau 3
Répartition des entreprises appartenant à des immigrants en fonction de la catégorie d’immigrants du propriétaire principal, selon le secteur, 2001 à 2012
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Répartition des entreprises appartenant à des immigrants en fonction de la catégorie d’immigrants du propriétaire principal Regroupement familial, Main-d’œuvre
qualifiée, Gens
d’affaires, Candidats des provinces, Composante
économique, Réfugiés et Autres, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Regroupement familial Main-d’œuvre
qualifiée
Gens
d’affaires
Candidats des provinces Composante
économique
Réfugiés Autres
pourcentage
Secteur
Agriculture, foresterie, pêche et chasse 25,04 20,03 47,08 1,34 0,17 4,51 1,84
Exploitation minière, extraction de pétrole et de gaz, et services publics 32,41 45,37 11,11 1,85 0,93 6,48 1,85
Construction 36,53 27,00 10,36 0,82 0,50 16,55 8,25
Fabrication 26,84 38,61 15,77 0,47 0,47 12,89 4,94
Commerce de gros 19,64 41,81 26,54 0,48 0,41 6,90 4,22
Commerce de détail 26,84 37,30 16,93 0,67 0,49 12,01 5,76
Transport et entreposage 49,27 20,34 2,92 0,72 0,23 19,45 7,08
Services professionnels 24,97 49,94 12,06 0,63 0,57 8,10 3,73
Services d’enseignement et de soins de santé 23,59 50,90 8,30 4,69 0,64 8,86 3,01
Arts, spectacles et loisirs, et services d’hébergement et de restauration 29,82 32,48 15,92 0,87 0,50 13,58 6,84
Autres services 31,85 32,13 10,82 0,66 0,71 17,13 6,70
Tous les secteurs 28,80 39,70 13,50 0,90 0,50 11,40 5,10

Le tableau 4 montre la répartition des entreprises appartenant à des immigrants en fonction du niveau de scolarité des propriétaires principaux à leur arrivée au pays, selon le secteur. Pour l’ensemble des secteurs, environ 36 % étaient titulaires d’un diplôme d’études secondaires ou moins, et 35 % étaient titulaires d’au moins un baccalauréat à leur arrivée au pays. Les propriétaires étant titulaires d’un diplôme d’études secondaires ou moins représentent la plus importante partie dans les secteurs de la construction, de la fabrication, du commerce de détail, des transports, des arts, des services d’hébergement et de restauration, ainsi que dans le secteur des autres services. Les propriétaires étant titulaires d’au moins un baccalauréat représentent la plus importante part dans les secteurs de l’exploitation minière et des services publics, du commerce de gros, des services professionnels, ainsi que dans le secteur des services d’enseignement et de soins de santé.


Tableau 4
Répartition des entreprises appartenant à des immigrants en fonction du niveau de scolarité du propriétaire principal lors de son admission au pays, selon le secteur, 2001 à 2012
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Répartition des entreprises appartenant à des immigrants en fonction du niveau de scolarité du propriétaire principal lors de son admission au pays Diplôme d’études secondaires
ou niveau inférieur d’études, Études postsecondaires partielles et Baccalauréat
et niveau supérieur d’études, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Diplôme d’études secondaires
ou niveau inférieur d’études
Études postsecondaires partielles Baccalauréat
et niveau supérieur d’études
pourcentage
Secteur
Agriculture, foresterie, pêche et chasse 40,76 45,93 13,27
Exploitation minière, extraction de pétrole et de gaz, et services publics 30,19 32,10 37,61
Construction 47,71 31,64 20,62
Fabrication 39,61 36,08 24,24
Commerce de gros 31,73 32,36 35,90
Commerce de détail 39,77 28,31 31,86
Transport et entreposage 52,23 28,72 19,03
Services professionnels 26,57 27,81 45,58
Services d’enseignement et de soins de santé 19,90 19,14 60,93
Arts, spectacles et loisirs, et services d’hébergement et de restauration 49,02 29,31 21,64
Autres services 49,50 32,43 18,02
Tous les secteurs 36,35 29,08 34,53

4 Entreprises appartenant à des immigrants dans le commerce international

4.1 Rôle des entreprises appartenant à des immigrants

Le couplage entre les données de la Base de données canadienne sur la dynamique employeurs-employés (BDCDEE), les données sur les importations (2002 à 2012) et les données sur les exportations (2011 et 2012) permet d’analyser les activités de commerce international des entreprises et de comparer les entreprises appartenant à des propriétaires nés au Canada et celles appartenant à des immigrants. Le tableau 5 montre la répartition des activités de commerce international dans les secteurs pour toutes les entreprises, celles appartenant à des immigrants et celles appartenant à des propriétaires nés au Canada. Les résultats montrent que les importations et les exportations sont concentrées dans deux secteurs : la fabrication et le commerce de gros. Ensemble, ils contribuent à plus de 75 % des importations et des exportations. Le secteur du commerce de gros représente 51 % des importations et 21 % des exportations, alors que le secteur de la fabrication représente 26 % des importations et 55 % des exportations. La prépondérance du secteur du commerce de gros au chapitre des importations souligne l’importance des intermédiaires dans les importations des petites entreprises. Lorsque les répartitions sectorielles des entreprises appartenant à des propriétaires nés au Canada et des entreprises appartenant à des immigrants sont comparées, il est possible de constater que les répartitions sectorielles des entreprises appartenant à des propriétaires nés au Canada sont semblables à celles de toutes les entreprises, tandis qu’il existe une grande concentration d’importations et d’exportations dans le secteur du commerce de gros par les entreprises appartenant à des immigrants. Cela suggère que le rôle des intermédiaires commerciaux est particulièrement important chez les entreprises appartenant à des immigrants. Comme les entreprises menant des activités dans les secteurs de la fabrication et du commerce de gros viennent en tête au chapitre du commerce international, l’analyse subséquente portera sur ces deux secteurs.


Tableau 5
Répartition des importations et des exportations dans les secteurs pour toutes les entreprises, les entreprises appartenant à des immigrants et les entreprises appartenant à des propriétaires nés au Canada
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Répartition des importations et des exportations dans les secteurs pour toutes les entreprises. Les données sont présentées selon Secteur (titres de rangée) et Importations, Exportations , Toutes les entreprises, Entreprises appartenant à des immigrants et Entreprises appartenant à des propriétaires nés au Canada, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Secteur Importations Exportations
Toutes les entreprises Entreprises appartenant à des immigrants Entreprises appartenant à des propriétaires nés au Canada Toutes les entreprises Entreprises appartenant à des immigrants Entreprises appartenant à des propriétaires nés au Canada
pourcentage
Agriculture, foresterie, pêche et chasse 1,05 1,25 1,03 4,10 2,39 4,38
Exploitation minière, extraction de pétrole et de gaz, et services publics 0,44 0,55 0,43 0,95 1,74 0,82
Construction 2,14 1,06 2,27 1,90 0,61 2,11
Fabrication 25,99 20,30 26,67 55,34 39,33 57,91
Commerce de gros 51,18 60,45 50,06 21,06 39,74 18,05
Commerce de détail 10,72 8,84 10,94 1,53 5,98 0,81
Transport et entreposage 2,05 1,50 2,12 2,59 2,60 2,59
Services professionnels 5,05 4,52 5,12 11,80 6,91 12,58
Services d’enseignement et de soins de santé 0,13 0,19 0,12 0,06 0,12 0,05
Arts, spectacles et loisirs, et services d’hébergement et de restauration 0,30 0,37 0,29 0,22 0,27 0,21
Autres services 0,96 0,97 0,95 0,45 0,32 0,47

Le tableau 6 montre les parts des sociétés importatrices et exportatrices menant des activités dans les secteurs de la fabrication et du commerce de gros. Environ 31 % des fabricants et 32 % des grossistes ont exercé des activités d’importation de 2002 à 2012. Chez les entreprises menant des activités dans le secteur de la fabrication appartenant à des immigrants, le taux de participation aux importations, soit 29 %, était légèrement inférieur à la moyenne (entreprises appartenant à des propriétaires nés au Canada et appartenant à des immigrants combinées), alors que le taux de participation des commerces de gros appartenant à des immigrants, soit 33 %, est légèrement supérieur à la moyenne. En 2011 et en 2012, environ 20 % des fabricants et 10 % des grossistes ont exercé des activités d’exportation. Chez les entreprises appartenant à des immigrants, 15 % des fabricants ont effectué des exportations, ce qui représente un pourcentage beaucoup moins élevé que la moyenne, alors que 11 % des grossistes ont effectué des exportations, ce qui représente un pourcentage légèrement au-dessus de la moyenne.

En 2011 et en 2012, en tenant compte des données sur les exportations et les importations, les entreprises menant des activités dans le commerce international peuvent être classées en trois groupes : sociétés importatrices seulement (menant des activités d’importation seulement), sociétés exportatrices seulement (menant des activités d’exportation seulement), et sociétés importatrices et exportatrices (entreprises à commerce bilatéral menant des activités d’importation et d’exportation). Dans le secteur de la fabrication, les entreprises à commerce bilatéral appartenant à des propriétaires nés au Canada se démarquent clairement, représentant 77 % de la valeur des importations (tableau 7) et 86 % des exportations (tableau 8). Les entreprises à commerce bilatéral appartenant à des propriétaires nés au Canada représentent également la plus grande part des importations et des exportations dans le secteur du commerce de gros, mais se démarquent moins. Les entreprises appartenant à des immigrants qui effectuent uniquement des importations ou des exportations, ou des entreprises à commerce bilatéral, tendent à être plus petites que les entreprises appartenant à des propriétaires nés au Canada. Les sociétés exportatrices appartenant à des immigrants et les entreprises à commerce bilatéral jouent un rôle beaucoup plus important dans le secteur du commerce de gros, représentant 22 % de toutes les sociétés exportatrices et 26 % de la valeur des exportations dans ce secteur (tableau 8, somme des parts des deux types).


Tableau 6
Taux d’activité aux importations ou aux exportations des entreprises dans les secteurs de la fabrication et du commerce de gros
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Taux d’activité aux importations ou aux exportations des entreprises dans les secteurs de la fabrication et du commerce de gros. Les données sont présentées selon Secteur (titres de rangée) et Taux d’activité aux importations , Taux d’activité aux exportations , Toutes les entreprises, Entreprises
appartenant à des immigrants, Toutes les entreprises et Entreprises
appartenant à des immigrants, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Secteur Taux d’activité aux importations Taux d’activité aux exportations
Toutes les entreprises Entreprises
appartenant à des immigrants
Toutes les entreprises Entreprises
appartenant à des immigrants
pourcentage
Fabrication 30,64 28,56 20,04 14,76
Commerce de gros 31,54 32,88 10,42 10,58

Tableau 7
Répartition des sociétés importatrices et valeur des importations selon le type de société importatrice dans les secteurs de la fabrication et du commerce de gros
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Répartition des sociétés importatrices et valeur des importations selon le type de société importatrice dans les secteurs de la fabrication et du commerce de gros Secteur de la fabrication , Secteur du commerce de gros, Part des sociétés importatrices et Part de la valeur des importations, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Secteur de la fabrication Secteur du commerce de gros
Part des sociétés importatrices Part de la valeur des importations Part des sociétés importatrices Part de la valeur des importations
pourcentage
Sociétés importatrices appartenant à des immigrants seulement 7,4 1,3 15,4 7,1
Sociétés importatrices appartenant à des propriétaires nés au Canada seulement 43,1 13,9 60,9 40,5
Entreprises à commerce bilatéral appartenant à des immigrants 5,9 7,7 4,4 6,0
Entreprises à commerce bilatéral appartenant à des propriétaires nés au Canada 43,6 77,0 19,3 46,4
Total 100,0 100,0 100,0 100,0

Tableau 8
Répartition des sociétés exportatrices et valeur des exportations, selon le type de société exportatrice dans les secteurs de la fabrication et du commerce de gros
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Répartition des sociétés exportatrices et valeur des exportations Secteur de la fabrication , Secteur du commerce de gros, Part des sociétés exportatrices et Part de la valeur des exportations, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Secteur de la fabrication Secteur du commerce de gros
Part des sociétés exportatrices Part de la valeur des exportations Part des sociétés exportatrices Part de la valeur des exportations
pourcentage
Sociétés exportatrices appartenant à des immigrants seulement 2,4 0,3 6,9 9,6
Sociétés exportatrices appartenant à des propriétaires nés au Canada seulement 15,5 4,6 14,6 14,2
Entreprises à commerce bilatéral appartenant à des immigrants 9,8 9,6 14,6 16,5
Entreprises à commerce bilatéral appartenant à des propriétaires nés au Canada 72,4 85,6 63,8 59,7
Total 100,0 100,0 100,0 100,0

Le tableau 9 montre les répartitions de la valeur des importations et des exportations, selon la région d’origine de commerce et la région de destination. Les colonnes 1 et 4 montrent la répartition régionale des importations et des exportations de toutes les entreprises (appartenant à des immigrants et appartenant à des propriétaires nés au Canada). Conformément aux observations antérieures, les importations et les exportations sont biaisées en faveur de l’Amérique du Nord (principalement les États-Unis), représentant environ 52 % des importations et 72 % des exportations. La deuxième plus importante région partenaire est l’Asie de l’Est et du Sud-Est, représentant 27 % des importations et 10 % des exportations. Les colonnes 2 et 5 montrent la répartition régionale des importations et des exportations des entreprises appartenant à des immigrants. Il est possible de constater que les activités de commerce chez les entreprises appartenant à des immigrants sont moins concentrées en Amérique du Nord, alors que cette région représente 31 % des importations et 57 % des exportations. Les parts des importations et des exportations avec l’Afrique (sauf l’Afrique du Nord), l’Afrique du Nord et Moyen-Orient, l’Asie de l’Est et Asie du Sud-Est, et l’Asie du Sud sont plus importantes chez les entreprises appartenant à des immigrants que chez les entreprises appartenant à des propriétaires nés au Canada.


Tableau 9
Répartition des importations et des exportations dans les régions de commerce, selon la propriété d'entreprises
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Répartition des importations et des exportations dans les régions de commerce Importations, Exportations, Toutes les entreprises, Entreprises appartenant à des immigrants , Entreprises appartenant à des propriétaires nés au Canada, Entreprises appartenant à des immigrants, Colonne 1, Colonne 2, Colonne 3, Colonne 4, Colonne 5 et Colonne 6, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Importations Exportations
Toutes les entreprises Entreprises appartenant à des immigrants Entreprises appartenant à des propriétaires nés au Canada Toutes les entreprises Entreprises appartenant à des immigrants Entreprises appartenant à des propriétaires nés au Canada
Colonne 1 Colonne 2 Colonne 3 Colonne 4 Colonne 5 Colonne 6
pourcentage
Amérique du Nord 51,75 30,53 54,44 72,43 56,83 75,04
Amérique centrale et Amérique du Sud (y compris le Mexique) 4,60 3,22 4,78 3,58 3,59 3,58
Europe du Nord, de l’Ouest et du Sud 11,67 11,26 11,73 6,55 5,39 6,74
Europe de l’Est 0,83 1,41 0,75 2,04 2,04 2,06
Afrique (sauf l’Afrique du Nord) 0,33 0,67 0,28 0,98 2,12 0,79
Afrique du Nord et Moyen-Orient 1,34 3,55 1,06 2,14 4,59 1,73
Asie de l’Est et Asie du Sud-Est 26,63 44,04 24,42 10,37 21,91 8,44
Asie du Sud 2,16 4,07 1,92 0,65 2,56 0,33
Océanie 0,68 1,24 0,61 1,26 1,07 1,29

Pour analyser les différences entre les entreprises appartenant à des immigrants et celles appartenant à des propriétaires nés au Canada qui effectuent du commerce international, les deux groupes sont comparés en fonction de plusieurs critères. Ceux-ci comprennent l’âge et le sexe du propriétaire, la taille de l’entrepriseNote , la productivité et l’endettement relatifs (le ratio d’endettement)Note , le nombre total de produits importés et exportés (au niveau HS-6), ainsi que la valeur des importations et des exportations. Les tableaux 10-1 et 10-2 montrent les résultats des sociétés importatrices menant des activités dans les secteurs de la fabrication et du commerce de gros, respectivement. La colonne 1 montre les valeurs moyennes des principales variables pour les entreprises appartenant à des propriétaires nés au Canada, la colonne 2, pour les entreprises appartenant à des immigrants et la colonne 3, pour toutes les entreprises. Les résultats semblent indiquer que, comparativement à leurs homologues des sociétés importatrices appartenant à des propriétaires nés au Canada, les propriétaires d’entreprises immigrants sont plus jeunes et plus susceptibles d’être des femmes (bien que les propriétaires d’entreprises soient principalement des hommes dans les deux groupes). Les sociétés importatrices appartenant à des immigrants sont plus petites (en fonction du nombre d’employés), sont moins productives et ont un ratio d’endettement plus élevé. En outre, le nombre de produits importés, la valeur totale des importations et la part des importations en provenance de l’Amérique du Nord sont plus faibles chez les sociétés importatrices appartenant à des immigrants. Ce profil vaut pour le secteur de la fabrication et le secteur du commerce de gros.


Tableau 10-1
Comparaison entre les sociétés importatrices appartenant à des propriétaires nés au Canada et les sociétés importatrices appartenant à des immigrants, 2002 à 2012 — Secteur de la fabrication
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Comparaison entre les sociétés importatrices appartenant à des propriétaires nés au Canada et les sociétés importatrices appartenant à des immigrants. Les données sont présentées selon Variables (titres de rangée) et Sociétés importatrices appartenant à des propriétaires nés au Canada, Sociétés importatrices appartenant à des immigrants et Combinées(figurant comme en-tête de colonne).
Variables Sociétés importatrices appartenant à des propriétaires nés au Canada Sociétés importatrices appartenant à des immigrants Combinées
Colonne 1 Colonne 2 Colonne 3
Âge du propriétaire
Nombre d’observations 163 179 22 731 185 910
Moyenne 54,000 48,087Note * 53,277
Erreur-type 0,029 0,061 0,027
Propriétaire masculin
Nombre d’observations 163 192 22 731 185 923
Moyenne 0,843 0,787Note * 0,836
Erreur-type 0,001 0,003 0,001
Nombre d’employés
Nombre d’observations 150 344 20 146 170 490
Moyenne 38,368 23,650Note * 36,628
Erreur-type 0,216 0,383 0,196
Productivité relative
Nombre d’observations 148 108 19 854 167 962
Moyenne 0,128 -0,022Note * 0,110
Erreur-type 0,002 0,005 0,002
Endettement
Nombre d’observations 161 838 22 418 184 256
Moyenne 0,752 0,914Note * 0,772
Erreur-type 0,002 0,005 0,002
Nombre de produits importés
Nombre d’observations 163 192 22 731 185 923
Moyenne 12,113 10,220Note * 11,882
Erreur-type 0,048 0,109 0,045
Valeur totale des importations
Nombre d’observations 163 192 22 731 185 923
Moyenne 712,046 469,139Note * 682,348
Erreur-type 8,832 16,704 8,019
Part des importations de l’Amérique du Nord
Nombre d’observations 163 189 22 731 185 920
Moyenne 0,681 0,490Note * 0,658
Erreur-type 0,001 0,003 0,001

Tableau 10-2
Comparaison entre les sociétés importatrices appartenant à des propriétaires nés au Canada et les sociétés importatrices appartenant à des immigrants, 2002 à 2012 — Secteur du commerce de gros
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Comparaison entre les sociétés importatrices appartenant à des propriétaires nés au Canada et les sociétés importatrices appartenant à des immigrants. Les données sont présentées selon Variables (titres de rangée) et Sociétés importatrices appartenant à des propriétaires nés au Canada, Sociétés importatrices appartenant à des immigrants et Combinées(figurant comme en-tête de colonne).
Variables Sociétés importatrices appartenant à des propriétaires nés au Canada Sociétés importatrices appartenant à des immigrants Combinées
Colonne 1 Colonne 2 Colonne 3
Âge du propriétaire
Nombre d’observations 185 102 45 029 230 131
Moyenne 53,781 47,012Note * 52,457
Erreur-type 0,026 0,045 0,024
Propriétaire masculin
Nombre d’observations 185 123 45 034 230 157
Moyenne 0,824 0,738Note * 0,807
Erreur-type 0,001 0,002 0,001
Nombre d’employés
Nombre d’observations 157 797 34 382 192 179
Moyenne 17,740 9,257Note * 16,222
Erreur-type 0,107 0,118 0,090
Productivité relative
Nombre d’observations 148 337 32 181 180 518
Moyenne 0,038 -0,284Note * -0,019
Erreur-type 0,002 0,006 0,002
Endettement
Nombre d’observations 182 862 43 810 226 672
Moyenne 0,777 1,126Note * 0,844
Erreur-type 0,002 0,005 0,002
Nombre de produits importés
Nombre d’observations 185 123 45 034 230 157
Moyenne 19,457 13,803Note * 18,351
Erreur-type 0,077 0,111 0,066
Valeur totale des importations
Nombre d’observations 185 123 45 034 230 157
Moyenne 1 178,021 705,290Note * 1 085,523
Erreur-type 12,252 11,746 10,127
Part des importations de l’Amérique du Nord
Nombre d’observations 185 120 45 031 230 151
Moyenne 0,585 0,241Note * 0,518
Erreur-type 0,001 0,002 0,001

Les tableaux 11-1 et 11-2 permettent de comparer les sociétés exportatrices appartenant à des immigrants et appartenant à des propriétaires nés au Canada menant des activités dans les secteurs de la fabrication et du commerce de gros, respectivement, à l’aide de données de 2011 et 2012. Les résultats sont semblables à ceux observés chez les sociétés importatrices. Comparativement aux sociétés exportatrices appartenant à des propriétaires nés au Canada menant des activités dans le secteur de la fabrication, les sociétés exportatrices appartenant à des immigrants menant des activités dans le secteur de la fabrication vendent moins de produits, et les produits ont une valeur moins élevée. Toutefois, la moyenne de ces deux variables ne présente pas une différence significative dans le secteur du commerce de gros.


Tableau 11-1
Comparaison entre les sociétés exportatrices appartenant à des propriétaires nés au Canada et les sociétés exportatrices appartenant à des immigrants, 2011 et 2012 — Secteur de la fabrication
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Comparaison entre les sociétés exportatrices appartenant à des propriétaires nés au Canada et les sociétés exportatrices appartenant à des immigrants. Les données sont présentées selon Variables (titres de rangée) et Sociétés exportatrices appartenant à des propriétaires nés au Canada, Sociétés exportatrices appartenant à des immigrants et Combinées(figurant comme en-tête de colonne).
Variables Sociétés exportatrices appartenant à des propriétaires nés au Canada Sociétés exportatrices appartenant à des immigrants Combinées
Colonne 1 Colonne 2 Colonne 3
Âge du propriétaire
Nombre d’observations 18 438 2 568 21 006
Moyenne 56,954 51,068Note * 56,234
Erreur-type 0,086 0,178 0,079
Propriétaire masculin
Nombre d’observations 18 438 2 568 21 006
Moyenne 0,843 0,783Note * 0,836
Erreur-type 0,003 0,008 0,003
Nombre d’employés
Nombre d’observations 17 114 2 368 19 482
Moyenne 48,797 32,726Note * 46,843
Erreur-type 0,788 1,627 0,721
Productivité relative
Nombre d’observations 16 882 2 336 19 218
Moyenne 0,200 0,083Note * 0,186
Erreur-type 0,005 0,016 0,005
Endettement
Nombre d’observations 18 278 2 546 20 824
Moyenne 0,727 0,821Note * 0,738
Erreur-type 0,005 0,016 0,005
Nombre de produits exportés
Nombre d’observations 18 438 2 568 21 006
Moyenne 5,202 4,765Note * 5,149
Erreur-type 0,060 0,146 0,055
Valeur totale des exportations
Nombre d’observations 18 438 2 568 21 006
Moyenne 2 311,407 1 811,853Note * 2 250,336
Erreur-type 75,665 148,776 68,868
Part des exportations vers l’Amérique du Nord
Nombre d’observations 18 435 2 568 21 003
Moyenne 0,795 0,730Note * 0,787
Erreur-type 0,003 0,008 0,002

Tableau 11-2
Comparaison entre les sociétés exportatrices appartenant à des propriétaires nés au Canada et les sociétés exportatrices appartenant à des immigrants, 2011 et 2012 — Secteur du commerce de gros
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Comparaison entre les sociétés exportatrices appartenant à des propriétaires nés au Canada et les sociétés exportatrices appartenant à des immigrants. Les données sont présentées selon Variables (titres de rangée) et Sociétés exportatrices appartenant à des propriétaires nés au Canada, Sociétés exportatrices appartenant à des immigrants et Combinées(figurant comme en-tête de colonne).
Variables Sociétés exportatrices appartenant à des propriétaires nés au Canada Sociétés exportatrices appartenant à des immigrants Combinées
Colonne 1 Colonne 2 Colonne 3
Âge du propriétaire
Nombre d’observations 10 187 2 793 12 980
Moyenne 56,334 49,662Note * 54,898
Erreur-type 0,113 0,188 0,101
Propriétaire masculin
Nombre d’observations 10 187 2 793 12 980
Moyenne 0,839 0,754Note * 0,820
Erreur-type 0,004 0,008 0,003
Nombre d’employés
Nombre d’observations 9 008 2 322 11 330
Moyenne 30,515 14,556Note * 27,244
Erreur-type 0,719 0,632 0,589
Productivité relative
Nombre d’observations 8 018 1 978 9 996
Moyenne 0,228 0,015Note * 0,186
Erreur-type 0,009 0,021 0,008
Endettement
Nombre d’observations 10 083 2 748 12 831
Moyenne 0,718 0,947Note * 0,767
Erreur-type 0,006 0,018 0,006
Nombre de produits exportés
Nombre d’observations 10 187 2 793 12 980
Moyenne 3,908 3,618 3,846
Erreur-type 0,067 0,144 0,061
Valeur totale des exportations
Nombre d’observations 10 187 2 793 12 980
Moyenne 1304,268 1683,160 1385,797
Erreur-type 88,797 207,984 82,830
Part des exportations vers l’Amérique du Nord
Nombre d’observations 10 186 2 792 12 978
Moyenne 0,657 0,333Note * 0,587
Erreur-type 0,004 0,009 0,004

4.2 Marges extensives et marge intensive des importations

Le commerce international agrégé peut être davantage décomposé en marges extensives et en marge intensive pour évaluer l’importance relative de ces marges. Ces marges peuvent être importantes pour comprendre le commerce de différents produits avec différentes régions. Les marges extensives (le nombre d’entreprises ou de produits) sont influencées par l’entrée de l’entreprise ou du produit dans différents marchés, alors que la marge intensive (la valeur du commerce international) indique l’importance de chaque transaction. De récentes études (comme celle de Bernard et coll. [2009]) ont montré que des ajustements sur les marges extensives peuvent constituer d’importants éléments moteurs du commerce international et cela indique l’importance des coûts fixes dans le commerce international (Lapham, 2015).

Par exemple, les importations effectuées par des entreprises canadiennes peuvent être attribuées à des entreprises appartenant à des immigrants et à des entreprises appartenant à des propriétaires nés au Canada, et elles peuvent être davantage décomposées en marges extensives et en marge intensive. Selon les travaux effectués par Bernard et coll. (2009), la valeur des importations en provenance d’une (ou des exportations vers une) région r MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aaatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaaeaaaaaaaaa8 qacaWGYbaaaa@370D@ (indiquée par m r MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aaatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaGaamyBamaaBa aaleaacaWGYbaabeaaaaa@380B@ ) est le produit d’un certain nombre d’entreprises effectuant du commerce avec cette région ( f r MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aaatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaGaamOzamaaBa aaleaacaWGYbaabeaaaaa@3804@ ), le nombre de produits uniques échangés ( p r MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aaatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaGaamiCamaaBa aaleaacaWGYbaabeaaaaa@380E@ ), la densité du commerce ( d r MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aaatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaGaamizamaaBa aaleaacaWGYbaabeaaaaa@3802@ ) et la valeur moyenne du commerce ( m r ¯ MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aqatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaWaa0aaaeaaca WGTbWaaSbaaSqaaiaadkhaaeqaaaaaaaa@381D@ ). Plus précisément, m r = f r p r d r m ¯ r MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aaatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaGaamyBamaaBa aaleaacaWGYbaabeaakiabg2da9iaadAgadaWgaaWcbaGaamOCaaqa baGccaWGWbWaaSbaaSqaaiaadkhaaeqaaOGaamizamaaBaaaleaaca WGYbaabeaakmaanaaabaGaamyBaaaadaWgaaWcbaGaamOCaaqabaaa aa@4191@ . La densité du commerce ( d r MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aaatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaGaamizamaaBa aaleaacaWGYbaabeaaaaa@3802@ ) est définie comme le nombre d’observations entreprise-produit avec des valeurs positives ( o r MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aqatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaGaam4BamaaBa aaleaacaWGYbaabeaaaaa@380E@ ) comme une fraction de combinaisons entreprise-produit et la valeur moyenne est définie comme une valeur par l’entreprise-produit échangé, d r o r / f r p r MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aqatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaGaamizamaaBa aaleaacaWGYbaabeaakiabggMi6kaad+gadaWgaaWcbaGaamOCaaqa baGccaGGVaGaamOzamaaBaaaleaacaWGYbaabeaakiabgwSixlaadc hadaWgaaWcbaGaamOCaaqabaaaaa@4324@ . Ici, f r MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aaatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaGaamOzamaaBa aaleaacaWGYbaabeaaaaa@3804@ , p r MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aaatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaGaamiCamaaBa aaleaacaWGYbaabeaaaaa@380E@ et d r MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aaatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaGaamizamaaBa aaleaacaWGYbaabeaaaaa@3802@ sont des marges extensives et m r ¯ MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aqatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaWaa0aaaeaaca WGTbWaaSbaaSqaaiaadkhaaeqaaaaaaaa@381D@ est la marge intensive. f r MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aaatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaGaamOzamaaBa aaleaacaWGYbaabeaaaaa@3804@ est considérée comme la marge extensive de l’entreprise et p r MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aaatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaGaamiCamaaBa aaleaacaWGYbaabeaaaaa@380E@ comme la marge extensive du produit. Comme la plupart des entreprises n’échangent pas une vaste gamme de produits, on s’attend à ce que d r MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aaatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaGaamizamaaBa aaleaacaWGYbaabeaaaaa@3802@ présente une corrélation négative avec f r MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aaatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaGaamOzamaaBa aaleaacaWGYbaabeaaaaa@3804@ et p r MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aaatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaGaamiCamaaBa aaleaacaWGYbaabeaaaaa@380E@ .

L’identité que m r = f r p r d r m ¯ r MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aaatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaGaamyBamaaBa aaleaacaWGYbaabeaakiabg2da9iaadAgadaWgaaWcbaGaamOCaaqa baGccaWGWbWaaSbaaSqaaiaadkhaaeqaaOGaamizamaaBaaaleaaca WGYbaabeaakmaanaaabaGaamyBaaaadaWgaaWcbaGaamOCaaqabaaa aa@4191@ peut être utilisée pour évaluer l’importance relative de chaque marge en utilisant une décomposition par régression. La décomposition par régression comporte la régression du logarithme de chaque marge sur le logarithme de m r MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aaatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaGaamyBamaaBa aaleaacaWGYbaabeaaaaa@380B@ . La régression utilisée dans le présent document est estimée dans différentes régions et pour différentes années avec des contrôles pour des effets fixes de l’annéeNote . Le tableau 12 montre les résultats de la décomposition par régression séparément pour les importations effectuées par des entreprises appartenant à des propriétaires nés au Canada et appartenant à des immigrants, ainsi que les parts des importations correspondant aux entreprises appartenant à des propriétaires nés au Canada et appartenant à des immigrants. Les entreprises appartenant à des immigrants représentent seulement 8,4 % des importations dans le secteur de la fabrication. Comparativement aux résultats de décomposition de Bernard et coll. (2009), lesquels ont été calculés en utilisant les données sur le commerce des États-Unis, la contribution de la marge intensive est plus importante dans l’échantillon utilisé aux fins de cette étude (plus de 50 % dans tous les groupes)Note . Lorsque les entreprises appartenant à des immigrants et celles appartenant à des propriétaires nés au Canada sont comparées, la contribution de la marge extensive de l’entreprise est inférieure pour les entreprises appartenant à des immigrants. Ce profil vaut pour le secteur de la fabrication et le secteur du commerce de gros.


Tableau 12
Ventilation des importations, selon la propriété de l’entreprise pour les secteurs de la fabrication et du commerce de gros
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Ventilation des importations Fabrication et Commerce de gros(figurant comme en-tête de colonne).
Fabrication Commerce de gros
Entreprises appartenant à des propriétaires nés au Canada Entreprises appartenant à des immigrants Entreprises appartenant à des propriétaires nés au Canada Entreprises appartenant à des immigrants
Part dans les importations (pourcentage) 91,60 8,40 87,32 12,68
Marge extensive d’entreprise
Coefficient 0,507Note ** 0,462Note ** 0,503Note ** 0,467Note **
Erreur-type 0,017 0,016 0,015 0,011
Marge extensive du produit
Coefficient 0,371Note ** 0,375Note ** 0,373Note ** 0,378Note **
Erreur-type 0,003 0,008 0,003 0,005
Densité
Coefficient -0,399Note ** -0,407Note ** -0,376Note ** -0,394Note **
Erreur-type 0,031 0,025 0,029 0,021
Marge intensive
Coefficient 0,522Note ** 0,571Note ** 0,501Note ** 0,549Note **
Erreur-type 0,015 0,017 0,013 0,013

5 Analyse empirique

La section 4 permet de montrer que les entreprises appartenant à des immigrants sont moins susceptibles d’effectuer des importations et des exportations que les entreprises appartenant à des propriétaires nés au Canada, et que les sociétés importatrices et exportatrices appartenant à des immigrants, en moyenne, importent et exportent moins de produits, et aussi que la valeur de leurs importations et de leurs exportations est moins élevée. Toutefois, ces différences peuvent se traduire par des entreprises appartenant à des immigrants étant plus petites; la littérature sur le commerce international a bien expliqué que les sociétés importatrices et exportatrices sont plus importantes, en moyenne, que les entreprises qui n’effectuent pas de commerce international.

La documentation théorique et empirique récente insiste également sur l’importance des marges extensives dans le commerce internationalNote . Au niveau de l’entreprise, la marge extensive du commerce international avec un certain partenaire comprend la probabilité d’effectuer des importations et des exportations, ainsi que le nombre de produits échangés par l’entreprise. La marge intensive peut être mesurée comme étant la valeur moyenne par produit. Comme il est montré dans l’analyse de décomposition par régression de la section précédente, la contribution de la marge intensive est plus importante pour les entreprises appartenant à des immigrants que pour les entreprises appartenant à des propriétaires nés au Canada, et celle de la marge extensive est plus faible. Toutefois, l’analyse de décomposition par régression est menée sans tenir compte  des différences relatives aux caractéristiques entre les entreprises appartenant à des immigrants et celles appartenant à des propriétaires nés au Canada.

L’objet de cette section est d’évaluer en outre l’incidence de la propriété d’entreprises par les immigrants sur la probabilité d’effectuer des importations et des exportations, ainsi que sur les marges extensives et la marge intensive de commerce au niveau de l’entreprise, après avoir pris en compte les caractéristiques des entreprises et des propriétaires. Il est important de décomposer les importations et les exportations en marges extensives et en marge intensive, car les effets estimés de la propriété d’entreprises par les immigrants sur ces marges peuvent avoir des répercussions sur le degré auquel les réseaux d’immigrants contribuent à diminuer les coûts fixes ou variables du commerce international.

L’équation théorique suivante est fondée sur les travaux de Chaney (2008). Avec une fonction d’utilité à élasticité de substitution constante (l’élasticité de substitution est indiquée comme   σ > 1 MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aaatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaaeaaaaaaaaa8 qacaGGGcWdaiabeo8aZHGaaiab=5da+iaaigdaaaa@3AD2@ ), les exportations du Canada, indexées par h MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aaatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaaeaaaaaaaaa8 qacaWGObaaaa@3703@ , vers une région r MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aaatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaaeaaaaaaaaa8 qacaWGYbaaaa@370D@ par des entreprises qui sont différenciées par la productivité de la main-d’œuvre, indiquée par φ MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aqatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaGaeqOXdOgaaa@37B4@ , peuvent être exprimées comme suit :

Y h r = Γ × ( G r G ) ( σ 1 ) / γ × ( θ r w h τ h r ) σ 1 × φ σ 1 , if  φ > φ ¯ h r        = 0 , autrement MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aaatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGceaabbeaacaWGzb WaaSbaaSqaaiaadIgacaWGYbaabeaakiabg2da9iabfo5ahjabgEna 0oaabmaabaWaaSaaaeaacaWGhbWaaSbaaSqaaiaadkhaaeqaaaGcba Gaam4raaaaaiaawIcacaGLPaaadaahaaWcbeqaaiaacIcacqaHdpWC cqGHsislcaaIXaGaaiykaiaac+cacqaHZoWzaaGccqGHxdaTdaqada qaamaalaaabaGaeqiUde3aaSbaaSqaaiaadkhaaeqaaaGcbaGaam4D amaaBaaaleaacaWGObaabeaakiabes8a0naaBaaaleaacaWGObGaam OCaaqabaaaaaGccaGLOaGaayzkaaWaaWbaaSqabeaacqaHdpWCcqGH sislcaaIXaaaaOGaey41aqRaeqOXdO2aaWbaaSqabeaacqaHdpWCcq GHsislcaaIXaaaaOGaaeilaiaabccacaqGPbGaaeOzaiaabccacqaH gpGAqaaaaaaaaaWdbiabg6da+iqbeA8aQzaaraWaaSbaaSqaaiaadI gacaWGYbaabeaaaOqaaiabg2da9iaaicdacaqGSaGaaeiiaiaabgga caqG1bGaaeiDaiaabkhacaqGLbGaaeyBaiaabwgacaqGUbGaaeiDaa aaaa@76F9@


(1)

Dans laquelle φ ¯ h r = Ψ × ( G r G ) 1 / γ × ( w h τ h r θ r ) × f h r 1 / ( σ 1 ) MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aaatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaGafqOXdOMbae badaWgaaWcbaGaamiAaiaadkhaaeqaaOGaeyypa0JaeuiQdKLaey41 aq7aaeWaaeaadaWcaaqaaiaadEeadaWgaaWcbaGaamOCaaqabaaake aacaWGhbaaaaGaayjkaiaawMcaamaaCaaaleqabaGaaGymaiaac+ca cqaHZoWzaaGccqGHxdaTdaqadaqaamaalaaabaGaam4DamaaBaaale aacaWGObaabeaakiabes8a0naaBaaaleaacaWGObGaamOCaaqabaaa keaacqaH4oqCdaWgaaWcbaGaamOCaaqabaaaaaGccaGLOaGaayzkaa Gaey41aqRaamOzamaaDaaaleaacaWGObGaamOCaaqaaiaaigdacaGG VaGaaiikaiabeo8aZjabgkHiTiaaigdacaGGPaaaaaaa@5E11@ et Y h r MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aqatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaGaamywamaaBa aaleaacaWGObGaamOCaaqabaaaaa@38E5@ sont des exportations du Canada vers une région r MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aaatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaaeaaaaaaaaa8 qacaWGYbaaaa@370D@ . La productivité de la main-d’œuvre d’une entreprise φ MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aqatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaGaeqOXdOgaaa@37B4@ est tirée d’une distribution de Pareto avec un paramètre de forme γ MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aqatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaGaeq4SdCgaaa@379E@ . Les entreprises ayant une productivité supérieure à la valeur seuil φ ¯ h r MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aaatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaGafqOXdOMbae badaWgaaWcbaGaamiAaiaadkhaaeqaaaaa@39DB@ effectueront des exportations. La valeur seuil de productivité est établie par la production de la région de destination r MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aaatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaaeaaaaaaaaa8 qacaWGYbaaaa@370D@ , indiquée par G r MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aqatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaGaam4ramaaBa aaleaacaWGYbaabeaaaaa@37E6@ , par rapport à la production mondiale, G MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aqatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaGaam4raaaa@36C3@ , le paramètre de forme γ > σ 1 MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aqatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaGaeq4SdCgeaa aaaaaaa8qacqGH+aGpcqaHdpWCcqGHsislcaaIXaaaaa@3C31@ , l’éloignement de la région r MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aaatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaaeaaaaaaaaa8 qacaWGYbaaaa@370D@ , θ r MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aqatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaGaeqiUde3aaS baaSqaaiaadkhaaeqaaaaa@38D0@ , les salaires au Canada w h MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aqatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaGaam4DamaaBa aaleaacaWGObaabeaaaaa@380C@ , le coût variable des exportations vers la région r MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aaatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaaeaaaaaaaaa8 qacaWGYbaaaa@370D@ , τ h r MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aqatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaGaeqiXdq3aaS baaSqaaiaadIgacaWGYbaabeaaaaa@39CC@ , le coût fixe des exportations, f h r MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aqatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaGaamOzamaaBa aaleaacaWGObGaamOCaaqabaaaaa@38F2@ , et l’élasticité de substitution. Ici, les variables Γ  et  Ψ MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aqatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaGaeu4KdCKaae iiaiaabwgacaqG0bGaaeiiaiabfI6azbaa@3C13@ peuvent être considérées comme des constantes. Selon l’équation théorique (1), les exportations vers la région r MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aaatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaaeaaaaaaaaa8 qacaWGYbaaaa@370D@ sont déterminées par la production de la région r MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aaatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaaeaaaaaaaaa8 qacaWGYbaaaa@370D@ par rapport à la production mondiale, l’éloignement de la région r MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aaatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaaeaaaaaaaaa8 qacaWGYbaaaa@370D@ , les salaires au Canada, le coût variable des exportations vers r MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aaatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaaeaaaaaaaaa8 qacaWGYbaaaa@370D@ , la productivité de l’entreprise, l’élasticité de substitution et le paramètre de forme de la distribution de Pareto. À partir des coûts fixes et variables des importations, une décision de l’entreprise d’effectuer des importations peut être exprimée conceptuellement par une équation similaire avec la production du marché de destination remplacée par la production canadienne, et le coût de la main-d’œuvre canadienne remplacé par le coût de la main-d’œuvre du pays d’origine des importations.

Les connaissances des immigrants sur leur région d’origine peuvent contribuer à réduire les coûts fixes et variables des importations et des exportations. Si la propriété d’entreprises par les immigrants permet de réduire le coût fixe bilatéral f h r MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aqatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaGaamOzamaaBa aaleaacaWGObGaamOCaaqabaaaaa@38F2@ , elle permet d’abaisser la valeur seuil de la productivité de l’entreprise, augmentant ainsi la probabilité d’effectuer des importations ou des exportations. Si la propriété d’entreprises par les immigrants permet de réduire le coût variable bilatéral des importations ou des exportations τ h r MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aqatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaGaeqiXdq3aaS baaSqaaiaadIgacaWGYbaabeaaaaa@39CC@ , l’effet s’exerce sur la probabilité d’effectuer des importations ou des exportations, ainsi que sur la valeur des importations et des exportationsNote . Comme mentionné  dans Peri et Requena-Silvente (2010), la décision d’effectuer des importations en provenance d’une région ou d’effectuer des exportations vers celle-ci peut être ventilée dans les importations ou les exportations, ainsi que dans les produits à importer ou exporter et dans le nombre de chaque produit à importer ou exporter. Par conséquent, la valeur des importations ou des exportations peut être davantage décomposée dans le nombre de produits et la valeur moyenne par produit. La probabilité d’effectuer des importations ou des exportations et le nombre de produits peuvent être définis comme étant les marges extensives, et la valeur moyenne par produit peut être définie comme étant la marge intensive. La question empirique qui sera explorée dans les sections suivantes est la mesure dans laquelle la propriété d’entreprises par les immigrants a une incidence sur la probabilité d’effectuer des importations ou des exportations, le nombre de produits et la valeur moyenne des importations et des exportations.

5.1 Modèles empiriques

5.1.1       Probabilité d’effectuer des importations ou des exportations

L’analyse empirique commence avec une estimation de l’effet de la propriété d’entreprises par les immigrants sur la probabilité des entreprises d’effectuer des importations en provenance de différentes régions ou d’effectuer des exportations vers celles-ci. L’équation estimée peut être précisée comme suit :

D i j c t k = β 0 k + β 1 k I M M i t 1 + β 2 k O r i g i n e i r t 1 + δ k ' h i t 1 + γ k ' x i t 1 + λ k ' z c r t + v j + v r t + v c + ε i j c r t k , k = M ou  X MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aaatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGceaqabeaacaWGeb Waa0baaSqaaiaadMgacaWGQbGaam4yaiaadshaaeaacaWGRbaaaOGa eyypa0JaeqOSdi2aa0baaSqaaiaaicdaaeaacaWGRbaaaOGaey4kaS IaeqOSdi2aa0baaSqaaiaaigdaaeaacaWGRbaaaOGaamysaiaad2ea caWGnbWaaSbaaSqaaiaadMgacaWG0bGaeyOeI0IaaGymaaqabaGccq GHRaWkcqaHYoGydaqhaaWcbaGaaGOmaaqaaiaadUgaaaGccaWGpbGa amOCaiaadMgacaWGNbGaamyAaiaad6gacaWGLbWaaSbaaSqaaiaadM gacaWGYbGaamiDaiabgkHiTiaaigdaaeqaaOGaey4kaSIaeqiTdq2a aWbaaSqabeaacaWGRbaaaOGaai4jaiaadIgadaWgaaWcbaGaamyAai aadshacqGHsislcaaIXaaabeaakiabgUcaRiabeo7aNnaaCaaaleqa baGaam4AaaaakiaacEcacaWG4bWaaSbaaSqaaiaadMgacaWG0bGaey OeI0IaaGymaaqabaGccqGHRaWkcqaH7oaBdaahaaWcbeqaaiaadUga aaGccaGGNaGaamOEamaaBaaaleaacaWGJbGaamOCaiaadshaaeqaaO Gaey4kaSIaamODamaaBaaaleaacaWGQbaabeaakiabgUcaRiaadAha daWgaaWcbaGaamOCaiaadshaaeqaaOGaey4kaSIaamODamaaBaaale aacaWGJbaabeaakiabgUcaRiabew7aLnaaDaaaleaacaWGPbGaamOA aiaadogacaWGYbGaamiDaaqaaiaadUgaaaGccaGGSaGaaGjcVlaays W7aeaacaWGRbGaeyypa0JaaGjbVlaad2eacaaMe8Uaae4Baiaabwha caqGGaGaamiwaaaaaa@947D@


(2)

dans laquelle i MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aaatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaaeaaaaaaaaa8 qacaWGPbaaaa@3704@ indexe les entreprises, j MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aaatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaaeaaaaaaaaa8 qacaWGQbaaaa@3705@ les industries, c MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aaatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaaeaaaaaaaaa8 qacaWGJbaaaa@36FE@ les divisions de recensement dans lesquelles les entreprises sont situées et r MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aaatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaaeaaaaaaaaa8 qacaWGYbaaaa@370D@ les régions d’origine des importations ou les régions de destination des exportations. D i j c t k MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aqatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaGaamiramaaDa aaleaacaWGPbGaamOAaiaadogacaWG0baabaGaam4Aaaaaaaa@3B9B@ est une variable fictive qui est égale à 1 si une entreprise dans l’industrie j MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aaatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaaeaaaaaaaaa8 qacaWGQbaaaa@3705@ effectue des importations en provenance d’une région r MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aaatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaaeaaaaaaaaa8 qacaWGYbaaaa@370D@ ( k = M MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aqatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaGaam4Aaiabg2 da9iaad2eaaaa@38BF@ ) ou effectue des exportations vers une région r MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aaatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaaeaaaaaaaaa8 qacaWGYbaaaa@370D@ ( k = X MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aqatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaGaam4Aaiabg2 da9iaadIfaaaa@38CA@ ) dans l’année t MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aaatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaaeaaaaaaaaa8 qacaWG0baaaa@370F@ , et est égale à 0 autrement. I M M i t 1 MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aqatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaGaamysaiaad2 eacaWGnbWaaSbaaSqaaiaadMgacaWG0bGaeyOeI0IaaGymaaqabaaa aa@3C24@ est un indicateur de propriété d’entreprises par les immigrants qui est égal à 1 si une entreprise i MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aaatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaaeaaaaaaaaa8 qacaWGPbaaaa@3704@ avait au moins un propriétaire immigrant au cours de l’année précédente. Une propriété d’entreprises par les immigrants retardée est utilisée pour atténuer les risques potentiels associés à une question de la simultanéité (par exemple, une brusque variation positive de la demande qui est corrélée avec la propriété d’entreprises par les immigrants et les importations) et une causalité inverse (propriété par des immigrants induite à des fins de commerce)Note .

Comme l’incidence de la propriété d’entreprises par les immigrants sur les importations et les exportations est probablement attribuable aux renseignements sur les propriétaires au sujet de leur région d’origine, on s’attend à ce que l’effet de l’information soit plus important pour le commerce avec la région d’origine des immigrants. Cet effet a été observé dans de nombreuses études, comme celles de Wagner, Head et Ries (2002) et de Peri et Requena-Silvente (2010). Pour déterminer l’effet de la propriété d’entreprises par les immigrants sur les importations en provenance de (ou des exportations vers) la région d’origine du propriétaire, un indicateur de la région d’origine, O r i g i n e i r t 1 MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aqatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaGaam4taiaadk hacaWGPbGaam4zaiaadMgacaWGUbGaamyzamaaBaaaleaacaWGPbGa amOCaiaadshacqGHsislcaaIXaaabeaaaaa@4119@ , est inclus. Il est égal à 1 si la région d’origine ou de destination r MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aaatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaaeaaaaaaaaa8 qacaWGYbaaaa@370D@ est la même que la région d’origine du propriétaire et de 0 autrement (y compris les entreprises appartenant à des propriétaires nés au Canada).

h i t 1 MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aqatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaGaamiAamaaBa aaleaacaWGPbGaamiDaiabgkHiTiaaigdaaeqaaaaa@3A9F@ est un vecteur des variables de contrôle pour les propriétaires d’entreprises. Il comprend un indicateur du sexe (qui est égal à 1 si c’est un homme et à 0 si c’est une femme) et de l’âge du propriétaire, ainsi qu’un terme quadratique de l’âge pour saisir la courbure de l’effet de l’âgeNote . x i t 1 MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aqatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaGaamiEamaaBa aaleaacaWGPbGaamiDaiabgkHiTiaaigdaaeqaaaaa@3AAF@ est un vecteur de contrôle pour les caractéristiques de l’entreprise qui comprend la taille de l’entreprise (mesurée selon la catégorie de taille), la productivité de la main-d’œuvre et l’endettement, car ces variables sont connues comme étant des facteurs dans la décision des entreprises d’effectuer des importationsNote .

Comme la décision d’une entreprise d’effectuer des importations peut également être influencée par la demande dans le marché local (voir, par exemple, Mundra [2010]), les conditions du marché local ( z c r t MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aqatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaGaamOEamaaBa aaleaacaWGJbGaamOCaiaadshaaeqaaaaa@39FA@ ) sont prises en compte. Le logarithme de la population locale de la division de recensement et le revenu médian sont utilisés pour tenir compte de la taille du marché en général et du pouvoir d’achat des consommateurs. Pour mesurer l’effet de la demande des immigrants, la part des immigrants locaux et le revenu médian des immigrants de la région r MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aaatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaaeaaaaaaaaa8 qacaWGYbaaaa@370D@ dans la population de la division de recensement c MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aaatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaaeaaaaaaaaa8 qacaWGJbaaaa@36FE@ sont également inclus. Le fait d’utiliser la propriété d’entreprises par les immigrants ainsi que la part et les revenus de l’immigrant local permet de mieux faire une distinction entre l’effet de l’information (provenant des propriétaires immigrants de la région d’origine des importations) et l’effet de la demande (provenant de la population locale des immigrants et des revenus dans la division de recensement où sont situées les entreprises). Quand les exportations sont analysées, la population locale et la part des immigrants dans la population locale sont également incluses afin de saisir les effets de la capacité de production régionale et du réseau d’immigrants sur la probabilité de l’entreprise d’effectuer des exportations. Ce qui suit est également inclus pour tenir compte des conditions macroéconomiques générales, du taux de change, des changements tarifaires et des ententes régionales de commerce : effets fixes de la province ( v c a MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aqatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaGaamODamaaBa aaleaacaWGJbaabeaakiaadggaaaa@38F6@ ), effets fixes de l’industrie (code à trois chiffres du Système de classification des industries de l’Amérique du Nord) ( v j MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aqatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaGaamODamaaBa aaleaacaWGQbaabeaaaaa@380D@ ), région d’importation ou d’exportation et effets fixes de l’année, ainsi que l’interaction de la région d’importation ou d’exportation et des effets fixes de l’année ( v r t MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aqatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaGaamODamaaBa aaleaacaWGYbGaamiDaaqabaaaaa@390E@ ). ε i j c r t MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aqatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaGaeqyTdu2aaS baaSqaaiaadMgacaWGQbGaam4yaiaadkhacaWG0baabeaaaaa@3C7F@ est un terme d’erreurs.

5.1.2       Nombre de produits et valeur moyenne par produit

Pour une entreprise ayant une valeur positive d’importations ou d’exportations, cette valeur peut être décomposée en deux composantes : le nombre de produits (indiqué par n i j c r t k MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aaatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaGaamOBamaaDa aaleaacaWGPbGaamOAaiaadogacaWGYbGaamiDaaqaaiaadUgaaaaa aa@3CBB@ ) et la valeur moyenne par produit ( y ¯ i j c r t k ) : y i j c r t k = n i j c r t k y ¯ i j c r t k MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aaatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaGaaiikamaana aabaGaamyEaaaadaqhaaWcbaGaamyAaiaadQgacaWGJbGaamOCaiaa dshaaeaacaWGRbaaaOGaaiykaiaacQdacaWG5bWaa0baaSqaaiaadM gacaWGQbGaam4yaiaadkhacaWG0baabaGaam4Aaaaakiabg2da9iaa d6gadaqhaaWcbaGaamyAaiaadQgacaWGJbGaamOCaiaadshaaeaaca WGRbaaaOWaa0aaaeaacaWG5baaamaaDaaaleaacaWGPbGaamOAaiaa dogacaWGYbGaamiDaaqaaiaadUgaaaGccaaMe8oaaa@561F@ , dans laquelle y ¯ i j c r t k = y i j c r t k / n i j c r t k , k = M ou X MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aaatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaWaa0aaaeaaca WG5baaamaaDaaaleaacaWGPbGaamOAaiaadogacaWGYbGaamiDaaqa aiaadUgaaaGccqGH9aqpcaWG5bWaa0baaSqaaiaadMgacaWGQbGaam 4yaiaadkhacaWG0baabaGaam4Aaaaakiaac+cacaWGUbWaa0baaSqa aiaadMgacaWGQbGaam4yaiaadkhacaWG0baabaGaam4AaaaakiaacY cacaaMe8Uaam4Aaiabg2da9iaad2eacaaMe8Uaae4BaiaabwhacaaM e8Uaamiwaaaa@5729@ . Le nombre de produits est considéré comme la marge extensive des produits, et la valeur moyenne par produit constitue la marge intensive. Selon cette décomposition, l’incidence de la propriété d’entreprises par des immigrants sur le nombre de produits et la valeur moyenne par produit peut être analysée séparément. L’équation qui est estimée peut être indiquée comme suit :

ln ω i j c t k = β 0 k + β 1 k I M M i t 1 + β 2 k O r i g i n e i r t 1 + δ k ' h i t 1 + γ k ' x i t 1 + λ k ' z c r t + v j + v r t + v c + ε i j c r t k , k = M ou  X MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aaatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGceaqabeaaciGGSb GaaiOBaiabeM8a3naaDaaaleaacaWGPbGaamOAaiaadogacaWG0baa baGaam4Aaaaakiabg2da9iabek7aInaaDaaaleaacaaIWaaabaGaam 4AaaaakiabgUcaRiabek7aInaaDaaaleaacaaIXaaabaGaam4Aaaaa kiaadMeacaWGnbGaamytamaaBaaaleaacaWGPbGaamiDaiabgkHiTi aaigdaaeqaaOGaey4kaSIaeqOSdi2aa0baaSqaaiaaikdaaeaacaWG RbaaaOGaam4taiaadkhacaWGPbGaam4zaiaadMgacaWGUbGaamyzam aaBaaaleaacaWGPbGaamOCaiaadshacqGHsislcaaIXaaabeaakiab gUcaRiabes7aKnaaCaaaleqabaGaam4AaaaakiaacEcacaWGObWaaS baaSqaaiaadMgacaWG0bGaeyOeI0IaaGymaaqabaGccqGHRaWkcqaH ZoWzdaahaaWcbeqaaiaadUgaaaGccaGGNaGaamiEamaaBaaaleaaca WGPbGaamiDaiabgkHiTiaaigdaaeqaaOGaey4kaSIaeq4UdW2aaWba aSqabeaacaWGRbaaaOGaai4jaiaadQhadaWgaaWcbaGaam4yaiaadk hacaWG0baabeaakiabgUcaRiaadAhadaWgaaWcbaGaamOAaaqabaGc cqGHRaWkcaWG2bWaaSbaaSqaaiaadkhacaWG0baabeaakiabgUcaRi aadAhadaWgaaWcbaGaam4yaaqabaGccqGHRaWkcqaH1oqzdaqhaaWc baGaamyAaiaadQgacaWGJbGaamOCaiaadshaaeaacaWGRbaaaOGaai ilaiaayIW7caaMe8oabaGaam4Aaiabg2da9iaaysW7caWGnbGaaGjb Vlaab+gacaqG1bGaaeiiaiaadIfaaaaa@9765@


(3)

dans laquelle ω i j c r t MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aqatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaGaeqyYdC3aaS baaSqaaiaadMgacaWGQbGaam4yaiaadkhacaWG0baabeaaaaa@3CA5@ est le nombre de produits ( n i j c r t MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aaatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaGaamOBamaaDa aaleaacaWGPbGaamOAaiaadogacaWGYbGaamiDaaqaaaaaaaa@3BCB@ ) ou la valeur moyenne par produit ( y ¯ i j c r t MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aaatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaWaa0aaaeaaca WG5baaamaaDaaaleaacaWGPbGaamOAaiaadogacaWGYbGaamiDaaqa aaaaaaa@3BE7@ ). L’ensemble des variables explicatives est le même que celui de l’équation (2).

5.2 Incidence de la propriété d’entreprises par les immigrants sur le commerce international

5.2.1       Incidence de la propriété d’entreprises par les immigrants sur les importations

Cette sous-section porte sur les effets estimés de la propriété d’entreprises par les immigrants sur la probabilité d’effectuer des importations, le nombre de produits importés et la valeur par produit importé. Les tableaux de régression dans le présent document montrent les principaux résultats d’intérêt, et les tableaux complets de régression sont accessibles sur demande.

L’effet de la propriété d’entreprises par les immigrants sur la probabilité d’effectuer des importations est évalué en estimant l’équation (2) à l’aide d’un modèle de probabilité linéaire. La colonne 1 du tableau 13-1 montre l’effet global de la propriété d’entreprises par les immigrants dans le secteur de la fabrication sur les importations indépendamment de la région d’origine des importationsNote . Les résultats donnent à penser que les entreprises menant des activités dans le secteur de la fabrication appartenant à des immigrants et celles appartenant à des propriétaires nés au Canada présentent peu de différence quant à leur probabilité d’effectuer des importations.

Lorsque l’indicateur de la propriété d’entreprises par les immigrants et l’indicateur que la région d’importation est le même que la région d’origine du propriétaire immigrant sont tous les deux inclus dans la régression, les résultats semblent indiquer que l’incidence de la propriété par des immigrants sur les importations est inégale (colonne 2 du tableau 13-1). L’estimation du coefficient pour l’indicateur de propriété par des immigrants est négative et significative, suggérant que les entreprises appartenant à des immigrants sont moins susceptibles que les entreprises appartenant à des propriétaires nés au Canada d’effectuer des importations en provenance de régions qui ne sont pas la région d’origine du propriétaire. L’estimation du coefficient pour l’indicateur d’origine est positive et significative. Elle est plus importante que l’estimation du coefficient pour l’indicateur de propriété par des immigrants, indiquant que les entreprises appartenant à des immigrants sont plus susceptibles d’effectuer des importations en provenance de la région d’origine du propriétaire que d’autres régions. Comparativement aux entreprises appartenant à des propriétaires nés au Canada, la probabilité que les entreprises appartenant à des immigrants effectuent des importations en provenance de la région d’origine de leur propriétaire est de 6,7 points de pourcentage supérieure, et cette différence est statistiquement significativeNote .

L’incidence de la propriété d’entreprises par les immigrants sur les importations en provenance des régions d’origine des propriétaires immigrants peut être traduite dans une mesure d’équivalence de productivité alternative. C’est-à-dire, dans quelle mesure une entreprise appartenant à des propriétaires nés au Canada moyenne doit-elle être plus productive pour obtenir la même probabilité que celle d’une entreprise appartenant à un immigrant d’effectuer des importations en provenance de la région d’origine du propriétaire immigrant?

La productivité équivalente estimée est 10,9Note , ce qui signifie qu’une entreprise appartenant à des propriétaires nés au Canada doit être presque 11 fois plus productive pour avoir la même probabilité d’effectuer des importations qu’une entreprise appartenant à un immigrant. Comme les effets du marché immigrant sont contrôlés en utilisant les conditions du marché local, cet effet de propriété d’entreprises par les immigrants est plus susceptible d’être attribuable à des renseignements des immigrants sur le marché de leur région d’origine. Ce résultat donne à penser que les propriétaires d’entreprises immigrants peuvent potentiellement contribuer à réduire les obstacles à l’information.


Tableau 13-1
Incidence de la propriété par des immigrants sur les importations — Secteur de la fabrication
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Incidence de la propriété par des immigrants sur les importations — Secteur de la fabrication Probabilité d’effectuer des importations, Nombre de produits et Valeur moyenne par produit(figurant comme en-tête de colonne).
Probabilité d’effectuer des importations Nombre de produits Valeur moyenne par produit
Colonne 1 Colonne 2 Colonne 3 Colonne 4 Colonne 5 Colonne 6
Entreprises appartenant à des immigrants en t-1
Coefficient 0,001 -0,010Note ** 0,051Note ** -0,062Note ** 0,182Note ** 0,070Note **
Erreur-type 0,002 0,002 0,013 0,014 0,023 0,025
Importations en provenance de la région de naissance
Coefficient Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 0,077Note ** Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 0,523Note ** Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 0,521Note **
Erreur-type Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 0,003 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 0,026 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 0,041
Effet combiné
Coefficient Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 0,067Note ** Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 0,461Note ** Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 0,591Note **
Erreur-type Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 0,003 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 0,025 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 0,039
Nombre d’observations 3 385 529 3 385 529 359 288 359 288 359 288 359 288
R au carré 0,229 0,230 0,265 0,269 0,128 0,129

Tableau 13-2
Incidence de la propriété par des immigrants sur les importations — Secteur du commerce de gros
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Incidence de la propriété par des immigrants sur les importations — Secteur du commerce de gros Probabilité d’effectuer des importations, Nombre de produits et Valeur moyenne par produit(figurant comme en-tête de colonne).
Probabilité d’effectuer des importations Nombre de produits Valeur moyenne par produit
Colonne 7 Colonne 8 Colonne 9 Colonne 10 Colonne 11 Colonne 12
Entreprises appartenant à des immigrants en t-1
Coefficient -0,008Note ** -0,030Note ** -0,017 -0,218Note ** 0,414Note ** 0,147Note **
Erreur-type 0,002 0,002 0,014 0,015 0,024 0,027
Importations en provenance de la région de naissance
Coefficient Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 0,162Note ** Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 0,666Note ** Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 0,883Note **
Erreur-type Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 0,003 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 0,021 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 0,032
Effet combiné
Coefficient Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 0,132Note ** Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 0,448Note ** Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 1,030Note **
Erreur-type Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 0,003 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 0,020 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 0,030
Nombre d’observations 3 936 163 3 936 163 487 909 487 909 487 909 487 909
R au carré 0,191 0,196 0,174 0,183 0,135 0,140

Les effets de la propriété d’entreprises par les immigrants sur le nombre de produits importés et la valeur moyenne par produit importé sont évalués en estimant l’équation (3) au moyen d’un modèle de régression par les moindres carrés ordinaires. Les colonnes 3 et 4 du tableau 13-1 montrent des résultats avec le nombre de produits importés de la région r comme variable dépendante pour les sociétés importatrices menant des activités dans le secteur de la fabrication. Les résultats semblent indiquer que, comparativement aux sociétés importatrices appartenant à des propriétaires nés au Canada, les sociétés importatrices appartenant à des immigrants importent 5 % plus de produits en provenance de toutes les régions d’origine et 59 % plus de produits en provenance des régions d’origine du propriétaire, mais qu’elles exportent 6 % moins de produits en provenance des autres régionsNote . Les colonnes 5 et 6 montrent les résultats avec la valeur moyenne des importations par produit en logarithmes comme variable dépendante. Les résultats laissent entendre que la valeur moyenne par produit importé pour les sociétés importatrices appartenant à des immigrants, comparativement aux sociétés importatrices appartenant à des propriétaires nés au Canada, est 20 % plus élevée pour toutes les importations, 81 % plus   élevée pour les importations en provenance des régions d’origine des propriétaires immigrants et seulement 7 % plus élevée pour les importations en provenance des autres régions. En ce qui a trait à la marge extensive et à la marge intensive de produit, les mesures de productivité des effets de la propriété d’entreprises par les immigrants sont équivalentes à la productivité de la main-d’œuvre, qui serait 6,7 et 3,4 fois supérieure, respectivement.

Comparativement aux commerces de gros appartenant à des propriétaires nés au Canada, les commerces de gros appartenant à des immigrants sont 0,8 point de pourcentage moins susceptibles, en moyenne, d’effectuer des importations (colonne 7 du tableau 13-2). Lorsque les importations en provenance des régions d’origine des propriétaires sont différenciées de celles des autres régions (colonne 8 du tableau 13-2), les commerces de gros appartenant à des immigrants sont 3 points de pourcentage moins susceptibles que les commerces de gros appartenant à des propriétaires nés au Canada d’effectuer des importations en provenance des autres régions, mais ils sont 13 points de pourcentage plus susceptibles d’effectuer des importations en provenance des régions d’origine des propriétaires immigrants. L’effet estimé sur les importations en provenance des régions d’origine des propriétaires immigrants pour les entreprises menant des activités dans le secteur du commerce de gros appartenant à des immigrants est deux fois plus important que celui des entreprises menant des activités dans le secteur de la fabrication appartenant à des immigrants. Cette incidence est équivalente à une productivité de main-d’œuvre qui serait 94,7 fois plus élevée que celle d’une entreprise appartenant à des propriétaires nés au Canada.

En ce qui a trait à la marge de produit, en moyenne, les sociétés importatrices appartenant à des immigrants et appartenant à des propriétaires nés au Canada menant des activités dans le secteur du commerce de gros affichent peu de différence quant au nombre de produits importés (colonne 9 du tableau 13-2). Toutefois, les commerces de gros appartenant à des immigrants importent 56 % plus de produits en provenance des régions d’origine de leurs propriétaires et 20 % moins de produits en provenance des autres régions (colonne 10 du tableau 13-2).

En ce qui a trait à la marge intensive, les résultats indiquent que la valeur moyenne par produit importé pour les sociétés importatrices appartenant à des immigrants menant des activités dans le secteur du commerce de gros, comparativement aux sociétés importatrices appartenant à des propriétaires nés au Canada, est 51 % plus élevée pour tous les produits importés (colonne 11 du tableau 13-2), 180 % plus élevée pour les importations en provenance des régions d’origine des propriétaires immigrants et 16 % plus élevée pour les importations en provenance des autres régions (colonne 12 du tableau 13-2).

Ces résultats semblent indiquer que les entreprises appartenant à des immigrants menant des activités dans le secteur du commerce de gros ont des effets plus importants sur la marge extensive de l’entreprise (la probabilité d’effectuer des importations) et la marge intensive (la valeur moyenne par produit importé) que celles menant des activités dans le secteur de la fabricationNote . Les effets de la propriété d’entreprises par les immigrants sur le nombre de produits et la valeur moyenne sont équivalents à la productivité qui serait 22,9 et 6,2 fois supérieure, respectivement, pour une entreprise appartenant à des propriétaires nés au Canada menant des activités dans le secteur du commerce de gros.

5.2.2       Incidence de la propriété d’entreprises par les immigrants sur les exportations

Les effets de la propriété d’entreprises par les immigrants sur les marges extensives et la marge intensive des exportations peuvent également être quantifiés en utilisant les données sur les exportations de 2011 et 2012.

Les colonnes 1 et 2 du tableau 14-1 montrent l’incidence de la propriété d’entreprises par les immigrants sur la décision des entreprises menant des activités dans le secteur de la fabrication d’effectuer des exportations. L’effet estimé dans la colonne 1 suggère que la probabilité d’effectuer des exportations par les entreprises appartenant à des immigrants n’est pas sensiblement différente, en moyenne, de celle des entreprises appartenant à des propriétaires nés au Canada en ce qui a trait aux exportations vers toutes les régions. Toutefois, après avoir différencié les exportations vers les régions d’origine des propriétaires immigrants des exportations vers les autres régions, les résultats dans la colonne 2 montrent que la probabilité des entreprises appartenant à des immigrants d’effectuer des exportations vers les régions d’origine des propriétaires immigrants est de 2,2 points de pourcentage plus élevée que celle des entreprises appartenant à des propriétaires nés au Canada. La probabilité d’effectuer des exportations vers d’autres régions est plus faible de 0,4 point de pourcentage.

En ce qui a trait au nombre de produits exportés, les résultats laissent entendre que le nombre de produits exportés vers toutes les régions par les sociétés exportatrices appartenant à des immigrants n’est pas sensiblement différent, en moyenne, de celui des sociétés exportatrices appartenant à des propriétaires nés au Canada (colonne 3 du tableau 14-1). Toutefois, les sociétés exportatrices appartenant à des immigrants exportent 9,7 % plus de produits vers les régions d’origine des propriétaires immigrants (colonne 4 du tableau 14-1) (voir la note en bas de page 19).

Sur la marge intensive, la valeur moyenne par produit exporté par les sociétés exportatrices appartenant à des immigrants est 27 % plus élevée pour toutes les exportations que celle des sociétés exportatrices appartenant à des propriétaires nés au Canada (colonne 5 du tableau 14-1). Cette valeur est 51 % plus élevée pour les exportations vers les régions d’origine des propriétaires immigrants et 24 % plus élevée pour les exportations vers d’autres régions (colonne 6 du tableau 14-1).

Les effets de la propriété d’entreprises par les immigrants sur la probabilité d’effectuer des exportations, le nombre de produits et la valeur moyenne des exportations qui sont équivalents à la productivité seraient de 4,8, 1,8 et 2,6 fois plus élevés, respectivement, pour une entreprise appartenant à des propriétaires nés au Canada moyenne menant des activités dans le secteur de la fabrication.


Tableau 14-1
Incidence de la propriété par des immigrants sur les exportations — Secteur de la fabrication
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Incidence de la propriété par des immigrants sur les exportations — Secteur de la fabrication Probabilité d’effectuer des exportations, Nombre de produits et Valeur moyenne par produit(figurant comme en-tête de colonne).
Probabilité d’effectuer des exportations Nombre de produits Valeur moyenne par produit
Colonne 1 Colonne 2 Colonne 3 Colonne 4 Colonne 5 Colonne 6
Entreprises appartenant à des immigrants en t-1
Coefficient 0,000 -0,004Note * -0,015 -0,034 0,241Note ** 0,212Note **
Erreur-type 0,002 0,002 0,025 0,025 0,047 0,049
Exportations vers la région de naissance
Coefficient Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 0,025Note ** Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 0,126Note ** Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 0,200Note *
Erreur-type Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 0,002 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 0,037 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 0,088
Effet combiné
Coefficient Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 0,022Note ** Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 0,092Note * Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 0,412Note **
Erreur-type Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 0,003 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 0,041 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 0,089
Nombre d’observations 585 844 585 844 35 715 35 715 35 715 35 715
R au carré 0,173 0,173 0,193 0,193 0,214 0,215

Tableau 14-2
Incidence de la propriété par des immigrants sur les exportations — Secteur du commerce de gros
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Incidence de la propriété par des immigrants sur les exportations — Secteur du commerce de gros Probabilité d’effectuer des exportations, Nombre de produits et Valeur moyenne par produit(figurant comme en-tête de colonne).
Probabilité d’effectuer des exportations Nombre de produits Valeur moyenne par produit
Colonne 7 Colonne 8 Colonne 9 Colonne 10 Colonne 11 Colonne 12
Entreprises appartenant à des immigrants en t-1
Coefficient 0,008Note ** -0,000 0,055Note * -0,012 0,542Note ** 0,366Note **
Erreur-type 0,001 0,001 0,024 0,026 0,061 0,068
Exportations vers la région de naissance
Coefficient Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 0,060Note ** Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 0,228Note ** Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 0,607Note **
Erreur-type Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 0,002 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 0,034 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 0,083
Effet combiné
Coefficient Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 0,060Note ** Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 0,216Note ** Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 0,972Note **
Erreur-type Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 0,003 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 0,034 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 0,081
Nombre d’observations 679 686 679 686 18 527 18 527 18 527 18 527
R au carré 0,060 0,063 0,062 0,065 0,157 0,160

Les commerces de gros appartenant à des immigrants sont 0,8 point de pourcentage plus susceptibles d’effectuer des exportations que les commerces de gros appartenant à des propriétaires nés au Canada, peu importe la destination d’exportation (colonne 7 du tableau 14-2). Ils sont également 6 points de pourcentage plus susceptibles d’effectuer des exportations vers les régions d’origine des propriétaires immigrants que les commerces de gros appartenant à des propriétaires nés au Canada (colonne 8). Cet effet estimé est plus important que celui des entreprises menant des activités dans le secteur de la fabrication appartenant à des immigrants.

Comparativement aux sociétés exportatrices appartenant à des propriétaires nés au Canada menant des activités dans le secteur du commerce de gros, les sociétés exportatrices appartenant à des immigrants exportent en moyenne légèrement plus de produits, peu importe la destination (environ 6 %, colonne 9 du tableau 14-2), mais ils exportent 24 % plus de produits vers les régions d’origine de leurs propriétaires (colonne 10 du tableau 14-2).

Sur la marge intensive, comparativement aux sociétés exportatrices appartenant à des propriétaires nés au Canada, la valeur moyenne par produit exporté par les sociétés exportatrices appartenant à des immigrants est, en moyenne, 72 % plus élevée pour toutes les exportations, 164 % plus élevée pour les exportations vers les régions d’origine de leurs propriétaires et 44 % plus élevée pour les exportations vers les autres régions (colonnes 11 et 12 du tableau 14-2).

Les répercussions de la propriété d’entreprises par les immigrants sur la probabilité d’effectuer des exportations, le nombre de produits et la valeur moyenne des exportations qui sont équivalents à la productivité seraient de 1 808,0, 17,2 et 11,6 fois plus élevées, respectivement, pour une entreprise appartenant à des propriétaires nés au Canada moyenne menant des activités dans le secteur du commerce de gros. La mesure de productivité équivalente estimée extraordinairement importante semble trop importante pour être vraie. Elle pourrait être causée par les éléments suivants : 1) les grossistes sont moins susceptibles d’effectuer des exportations que les fabricants (tableau 6); 2) le pouvoir explicatif de la régression des exportations des grossistes sur les marges extensives n’est pas aussi fort que celui des fabricants, car R 2   MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aqatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVCI8FfYJH8YrFfeuY=Hhbbf9v8qqaqFr0xc9pk0xbb a9q8WqFfeaY=biLkVcLq=JHqpepeea0=as0Fb9pgeaYRXxe9vr0=vr 0=vqpWqaaeaabiGaciaacaqabeaadaqaaqaaaOqaaabaaaaaaaaape GaamOua8aadaahaaWcbeqaa8qacaaIYaaaaOGaaiiOaaaa@3919@ est plus faible, et l’effet de la productivité estimée est également plus faible, comparativement aux fabricants; et 3) la dispersion de la productivité de la main-d’œuvre dans le secteur du commerce de gros est beaucoup plus importante que dans le secteur de la fabricationNote .

Ces résultats donnent à penser que la propriété d’entreprises par les immigrants dans le secteur du commerce de gros présente des effets estimés plus importants que dans le secteur de la fabrication sur les trois marges d’exportation : l’entreprise, les marges extensives de produit (la probabilité d’effectuer des exportations et le nombre de produits exportés) et la marge intensive (la valeur moyenne par produit exporté).

Même si l’ampleur des effets de la propriété d’entreprises par les immigrants sur les trois marges ne peut être comparée directement, une comparaison indirecte peut être effectuée à l’aide de la mesure de productivité équivalente mentionnée ci-dessus.

Pour le secteur de la fabrication et le secteur du commerce de gros, la plus importante modification de productivité équivalente a trait à la probabilité d’effectuer des importations ou des exportations. Comme l’effet de la demande des immigrants a été pris en compte en incluant les conditions du marché local, l’effet de la propriété d’entreprises par les immigrants proviendra probablement de l’effet de l’information. Selon les théories sur le commerce international avec des entreprises hétérogènes (Melitz, 2003) et des données empiriques exhaustives, en présence des coûts fixes et variables d’exportation (et d’importation), les sociétés exportatrices (et importatrices) sont plus productives que les entreprises qui ne font pas de commerce international. Une grande différence de productivité équivalente laisse entendre que les connaissances sur la région d’origine peuvent contribuer à réduire les coûts fixes et variables, permettant à des entreprises plus petites et moins productives appartenant à des immigrants d’effectuer des importations et des exportations. Comme l’effet de la probabilité d’effectuer des importations et des exportations est le plus important, cela indique également que l’effet de l’information des immigrants est particulièrement important pour réduire les coûts fixes des entreprises relativement à l’importation et à l’exportation. Ces résultats correspondent à ceux de Peri et Requena-Silvente (2010).

Pour le secteur de la fabrication, la différence de productivité équivalente est plus petite au chapitre des exportations que pour les importations. Ce résultat peut laisser entendre que le seuil de productivité pour les exportations manufacturières est plus élevé. Un effet de l’immigrant plus important sur les importations que sur les exportations correspond aux résultats de Head et Ries (1998), et de Wagner, Head et Ries (2002). Comme l’effet de la demande des immigrants a été pris en compte aux fins du présent document, ce résultat donne à penser que l’effet plus important sur les importations que sur les exportations peut avoir des causes autres que l’effet de la demande des immigrants. Il peut également avoir trait aux différents types de produits importés et exportés par les entreprises appartenant à des immigrants ou appartenant à des propriétaires nés au Canada, lesquels seront examinés plus en profondeur dans l’avenir.

Enfin, la différence de productivité équivalente est plus importante pour ce qui est du secteur du commerce de gros que pour celui de la fabrication, et la productivité équivalente relative à la probabilité d’effectuer des exportations ainsi que la valeur moyenne des exportations sont plus importantes que les deux marges correspondantes relatives aux importations dans le secteur du commerce de gros. Ce résultat peut donner à penser que les immigrants jouent un rôle important comme intermédiaires dans le commerce international, plus particulièrement dans la facilitation des exportations. Ce résultat justifie une étude plus poussée du rôle des immigrants dans le secteur du commerce de gros.

Des estimations des coefficients pour les caractéristiques des entreprises, les caractéristiques des propriétaires et les régulations du marché local sont résumées dans le présent document, bien que non présentées. La taille des entreprises et la productivité de la main-d’œuvre sont reliées positivement aux marges extensives et à la marge intensive des importations et des exportations. Les propriétaires plus jeunes sont plus susceptibles de participer au commerce, et la valeur moyenne par produit est également plus élevée pour les plus jeunes propriétaires que pour les propriétaires plus âgés, mais l’effet n’est pas linéaire. Cet effet de l’âge est également plus prononcé pour les importations des entreprises menant des activités dans le secteur de la fabrication et les exportations des entreprises menant des activités dans le secteur du commerce de gros. Les hommes propriétaires ont généralement un effet positif sur le commerce. Par exemple, les entreprises dont les propriétaires sont des hommes sont plus susceptibles que les entreprises dont les propriétaires sont des femmes d’effectuer des importations dans le secteur de la fabrication et d’effectuer des exportations dans le secteur du commerce de gros. Pour le moment, la valeur moyenne par produit est également plus élevée pour les sociétés importatrices et exportatrices comptant des propriétaires masculins dans le secteur du commerce de gros. La taille du marché local (mesurée selon la population de la division de recensement) et la part des immigrants ont généralement un effet positif sur les importations, suggérant un effet de demande du marché. Fait intéressant, la part des immigrants a également un effet positif sur les exportations dans le secteur du commerce de gros. Ce résultat peut laisser entrevoir des retombées sur le plan des renseignements au sein de la communauté.

5.3 Caractéristiques des entreprises appartenant à des immigrants associées au commerce

Cette sous-section contient une étude des caractéristiques des entreprises appartenant à des immigrants et de la manière dont ces caractéristiques ont une incidence sur le commerce international des entreprises appartenant à des immigrants : la probabilité d’effectuer des importations et des exportations, le nombre de produits échangés, et la valeur moyenne par produit. Les équations estimées sont semblables aux équations (2) et (3) présentées ci-dessus, sauf pour ce qui est des indicateurs des entreprises appartenant à des immigrants ( I M M i t 1 MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aqatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaGaamysaiaad2 eacaWGnbWaaSbaaSqaaiaadMgacaWG0bGaeyOeI0IaaGymaaqabaaa aa@3C24@ ), et des importations en provenance des régions d’origine des propriétaires immigrants ( O r i g i n e i r t 1 MathType@MTEF@5@5@+= feaagKart1ev2aqatCvAUfeBSjuyZL2yd9gzLbvyNv2CaerbuLwBLn hiov2DGi1BTfMBaeXatLxBI9gBaerbd9wDYLwzYbItLDharqqtubsr 4rNCHbGeaGqiVu0Je9sqqrpepC0xbbL8F4rqqrFfpeea0xe9Lq=Jc9 vqaqpepm0xbba9pwe9Q8fs0=yqaqpepae9pg0FirpepeKkFr0xfr=x fr=xb9adbaqaaeGaciGaaiaabeqaamaabaabaaGcbaGaam4taiaadk hacaWGPbGaam4zaiaadMgacaWGUbGaamyzamaaBaaaleaacaWGPbGa amOCaiaadshacqGHsislcaaIXaaabeaaaaa@4119@ ) ou des exportations vers celles-ci, qui sont davantage différenciées en fonction de la région d’origine. Ces neuf régions sont : l’Amérique du Nord; l’Europe du Nord, de l’Ouest et du Sud; l’Europe de l’Est; l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient; l’Asie de l’Est et l’Asie du Sud-Est; l’Asie du Sud; l’Amérique centrale et l’Amérique du Sud, l’Afrique (sauf l’Afrique du Nord); et l’OcéanieNote . Les contrôles pour le niveau de scolarité des propriétaires immigrants lors de leur arrivée au pays et leur catégorie d’admission sont également inclus pour examiner si la participation dans le commerce international est liée aux caractéristiques des propriétaires immigrants. D’autres contrôles des entreprises, des propriétaires et des conditions du marché local sont également compris aux fins de l’étude.

5.3.1       Caractéristiques des sociétés importatrices appartenant à des immigrants

Le tableau 15 montre les résultats pour l’estimation des équations (2) et (3) à l’aide du sous-échantillon des entreprises appartenant à des immigrants menant des activités dans le secteur de la fabrication.

Comparativement aux entreprises appartenant à des immigrants de l’Amérique du Nord (principalement des États-Unis) qui effectuent des importations en provenance d’autres régions, les entreprises appartenant à des immigrants sont plus susceptibles d’effectuer des importations en provenance des régions d’origine des propriétaires (colonne 1)Note . Cet effet relatif à la région s’avère exact dans toutes les régions et est le plus important pour les entreprises appartenant à des immigrants de l’Amérique du Nord (principalement des États-Unis) et, en second lieu, de ceux de l’Europe du Nord, de l’Ouest et du Sud. Semblables aux résultats observables à la colonne 1, les estimations des coefficients pour les importations en provenance des régions d’origine des propriétaires immigrants sont positives et significatives dans toutes les régions en ce qui a trait à la marge de produit et à la marge intensive (la valeur moyenne par produit importé) (colonnes 2 et 3). Fait intéressant, l’effet relatif à la région n’est pas uniforme dans les marges. Par exemple, les entreprises appartenant à des immigrants de l’Amérique du Nord présentent la plus grande probabilité d’effectuer des importations en provenance des régions d’origine des propriétaires, alors que les entreprises appartenant à des immigrants de l’Europe de l’Est présentent la plus faible probabilité (colonne 1). Toutefois, à condition d’être des sociétés importatrices, les entreprises appartenant à des immigrants de l’Europe de l’Est importent plus de produits en provenance des régions d’origine des propriétaires que celles appartenant à des immigrants nord-américains (colonne 2). La valeur moyenne par produit importé est également supérieure pour les importations en provenance des régions d’origine des propriétaires par les immigrants de l’Europe de l’Est que par les immigrants nord-américains (colonne 3).

Pour ce qui est du niveau de scolarité, la propriété d’entreprises par les immigrants étant titulaires d’au moins un baccalauréat présente des effets plus importants sur les trois marges des importations, comparativement à la propriété par des immigrants étant titulaires d’un diplôme d’études secondaires ou moins lors de leur arrivée au pays (le groupe de référence). La propriété d’entreprises par les immigrants qui ont été admis dans la catégorie des gens d’affaires et dans la catégorie des candidats des provinces a des effets positifs répandus sur les trois marges des importations, comparativement à la propriété par des immigrants admis dans la catégorie du regroupement familial (le groupe de référence).

Les résultats des entreprises appartenant à des immigrants menant des activités dans le secteur du commerce de gros sont présentés dans le tableau 16. Comme dans le cas des fabricants appartenant à des immigrants, les commerces de gros appartenant à des immigrants sont plus susceptibles d’effectuer des importations en provenance des régions d’origine des propriétaires et d’importer plus de produits. La valeur moyenne par produit importé est également supérieure pour les produits en provenance des régions d’origine des propriétaires. Ces effets relatifs à la région sont positifs et significatifs dans toutes les régions. Les effets de la propriété par des immigrants sur les marges extensives et la marge intensive en général sont plus importants chez les grossistes que chez les fabricants. Toutefois, le niveau de scolarité et la catégorie d’admission des propriétaires immigrants ont des répercussions différentes sur les importations chez les commerces de gros appartenant à des immigrants, contrairement à ce qui est observé chez les entreprises appartenant à des immigrants menant des activités dans le secteur de la fabrication.


Tableau 15
Incidence des caractéristiques des propriétaires immigrants sur les importations dans le secteur de la fabrication
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Incidence des caractéristiques des propriétaires immigrants sur les importations dans le secteur de la fabrication Probabilité d’effectuer des importations, Nombre de produits et Valeur moyenne
par produit(figurant comme en-tête de colonne).
Probabilité d’effectuer des importations Nombre de produits Valeur moyenne
par produit
Colonne 1 Colonne 2 Colonne 3
Effet combiné
Importations en provenance de la région de naissance
Amérique du Nord
Coefficient 0,159Note ** 0,359Note ** 0,162
Erreur-type 0,020 0,092 0,163
Europe du Nord, de l’Ouest et du Sud
Coefficient 0,108Note ** 0,333Note ** 0,416Note **
Erreur-type 0,012 0,077 0,158
Europe de l’Est
Coefficient 0,029Note ** 0,479Note ** 1,310Note **
Erreur-type 0,010 0,132 0,267
Afrique du Nord et Moyen-Orient
Coefficient 0,038Note ** 0,738Note ** 0,948Note **
Erreur-type 0,010 0,129 0,267
Asie de l’Est et Asie du Sud-Est
Coefficient 0,083Note ** 0,469Note ** 0,608Note **
Erreur-type 0,011 0,076 0,156
Asie du Sud
Coefficient 0,051Note ** 0,497Note ** 0,606Note *
Erreur-type 0,011 0,114 0,240
Amérique centrale et Amérique du Sud, Afrique et Océanie
Coefficient 0,033Note ** 0,442Note ** 0,466Tableau 15 Note 
Erreur-type 0,011 0,138 0,240
Catégorie d’immigrants (catégorie du regroupement familial comme référence)
Main-d’œuvre qualifiée
Coefficient 0,000 0,021 -0,054
Erreur-type 0,003 0,029 0,054
Gens d’affaires
Coefficient 0,018Note ** 0,094Note * 0,151Note *
Erreur-type 0,005 0,039 0,071
Candidats des provinces
Coefficient 0,031Tableau 15 Note  0,157Tableau 15 Note  0,463Note *
Erreur-type 0,017 0,085 0,190
Composante économique
Coefficient 0,004 -0,124 0,425Note *
Erreur-type 0,017 0,151 0,211
Réfugiés
Coefficient 0,004 0,079Tableau 15 Note  -0,141Tableau 15 Note 
Erreur-type 0,004 0,041 0,076
Autres
Coefficient -0,012Note * -0,132Note ** -0,035
Erreur-type 0,005 0,049 0,104
Niveau de scolarité de l’immigrant à son arrivée au pays (diplôme d'études secondaires ou niveau inférieur d'études comme référence)
Études postsecondaires partielles
Coefficient 0,004 0,018 -0,082
Erreur-type 0,003 0,027 0,051
Baccalauréat et niveau supérieur
Coefficient 0,025Tableau 15 Note  0,096Note ** 0,138Note *
Erreur-type 0,004 0,029 0,055
Nombre d’observations 427 959 41 524 41 524
R au carré 0,204 0,241 0,126

Tableau 16
Incidence des caractéristiques des propriétaires immigrants sur les importations dans le secteur du commerce de gros
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Incidence des caractéristiques des propriétaires immigrants sur les importations dans le secteur du commerce de gros Probabilité d’effectuer des importations, Nombre de produits et Valeur moyenne par produit(figurant comme en-tête de colonne).
Probabilité d’effectuer des importations Nombre de produits Valeur moyenne par produit
Colonne 1 Colonne 2 Colonne 3
Effet combiné
Importations en provenance de la région de naissance
Amérique du Nord
Coefficient 0,160Note ** 0,444Note ** 0,622Note **
Erreur-type 0,019 0,104 0,181
Europe du Nord, de l’Ouest et du Sud
Coefficient 0,182Note ** 0,631Note ** 0,711Note **
Erreur-type 0,014 0,089 0,154
Europe de l’Est
Coefficient 0,060Note ** 0,798Note ** 1,667Note **
Erreur-type 0,012 0,128 0,226
Afrique du Nord et Moyen-Orient
Coefficient 0,052Note ** 0,373Note ** 1,204Note **
Erreur-type 0,011 0,101 0,203
Asie de l’Est et Asie du Sud-Est
Coefficient 0,145Note ** 0,311Note ** 0,914Note **
Erreur-type 0,012 0,074 0,144
Asie du Sud
Coefficient 0,157Note ** 0,752Note ** 1,289Note **
Erreur-type 0,013 0,093 0,176
Amérique centrale et Amérique du Sud, Afrique et Océanie
Coefficient 0,047Note ** 0,471Note ** 0,457Note **
Erreur-type 0,013 0,101 0,195
Catégorie d’immigrants (catégorie du regroupement familial comme référence)
Main-d’œuvre qualifiée
Coefficient 0,002 -0,045 -0,002
Erreur-type 0,004 0,028 0,050
Gens d’affaires
Coefficient 0,001 -0,012 0,032
Erreur-type 0,004 0,032 0,060
Candidats des provinces
Coefficient -0,011 -0,049 -0,109
Erreur-type 0,011 0,172 0,246
Composante économique
Coefficient 0,014 -0,087 0,388Note *
Erreur-type 0,016 0,089 0,185
Réfugiés
Coefficient -0,002 0,055 -0,163Note 
Erreur-type 0,006 0,046 0,087
Autres
Coefficient -0,022Note ** -0,184Note ** 0,296Note **
Erreur-type 0,006 0,052 0,094
Niveau de scolarité de l’immigrant à son arrivée au pays (diplôme d'études secondaires ou niveau inférieur d'études comme référence)
Études postsecondaires partielles
Coefficient 0,001 -0,006 0,013
Erreur-type 0,003 0,025 0,047
Baccalauréat et niveau supérieur
Coefficient 0,001 -0,034 0,020
Erreur-type 0,003 0,026 0,048
Nombre d’observations 675 157 77 189 77 189
R au carré 0,177 0,162 0,142

5.3.2       Caractéristiques des sociétés exportatrices appartenant à des immigrants

Le tableau 17 montre les résultats pour le sous-échantillon d’entreprises appartenant à des immigrants menant des activités dans le secteur de la fabrication en ce qui a trait aux exportations. Comme indiqué dans les colonnes 1 et 3, la propriété par des immigrants de toutes les régions a un effet positif et significatif en ce qui a trait aux exportations vers les régions d’origine des propriétaires sur la marge extensive de l’entreprise (la probabilité d’effectuer des exportations) et la marge intensive (la valeur moyenne par produit). Toutefois, l’effet du nombre de produits exportés est peu significatif dans presque toutes les régions (colonne 2). La propriété d’entreprises par les immigrants de l’Amérique du Nord présente l’effet le plus important sur la marge extensive de l’entreprise. Toutefois, à condition que les entreprises soient des sociétés exportatrices appartenant à des immigrants, son effet sur la marge intensive n’est pas le plus important.

En outre, les entreprises appartenant à des immigrants dont les propriétaires ont été admis au moyen des catégories de la main-d’œuvre qualifiée ou des gens d’affaires sont plus susceptibles d’effectuer des exportations que celles ayant été admises au moyen de la catégorie du regroupement familialNote . Les résultats dans la colonne 2 semblent indiquer que les propriétaires immigrants des catégories des candidats des provinces ou autres exportent plus de produits que ceux de la catégorie du regroupement familial. Les entreprises appartenant à des immigrants dont les propriétaires sont titulaires d’au moins un baccalauréat sont plus susceptibles que celles dont les propriétaires sont titulaires d’un diplôme d’études secondaires ou moins d’effectuer des exportations et d’exporter plus de produits, bien que, significativement, seulement dans une proportion de 10 % pour cette dernière caractéristique. Toutefois, l’effet d’être titulaires d’au moins un baccalauréat sur la marge intensive n’est pas significativement différent de celui observé chez les titulaires d’un diplôme d’études secondaires ou moins.

Le tableau 18 montre les résultats pour les commerces de gros appartenant à des immigrants. Ces résultats indiquent que les propriétaires immigrants pour toutes les régions à l’exception de l’Europe du Nord, de l’Ouest et du Sud sont plus susceptibles d’effectuer des exportations vers leurs propres régions d’origine. Il existe également un effet positif et significatif sur la marge intensive pour les propriétaires immigrants de l’Europe de l’Est, l’Asie de l’Est et l’Asie du Sud-Est, l’Asie du Sud, l’Amérique centrale et l’Amérique du Sud, l’Afrique (sauf l’Afrique du Nord), ainsi que l’Océanie. Toutefois, les coefficients estimés dans la colonne 2 semblent indiquer que l’effet sur le nombre de produits exportés vers les régions d’origine des immigrants n’est pas significativement différent d’une région à l’autre. Les propriétaires immigrants admis au moyen des catégories de la main-d’œuvre qualifiée et des gens d’affaires sont plus susceptibles d’effectuer des exportations et d’exporter plus de produits que les propriétaires immigrants de la catégorie du regroupement familial. Les propriétaires immigrants étant titulaires d’au moins un baccalauréat sont également plus susceptibles d’effectuer des exportations.

D’autres estimations des coefficients, non présentées, sont résumées dans cette étude. En général, la taille de l’entreprise et la productivité sont positivement reliées aux marges extensives et à la marge intensive. Les fabricants appartenant à des immigrants comptant de jeunes propriétaires sont plus susceptibles d’effectuer des importations et d’importer plus de produits. La part des immigrants locaux a un effet positif sur les importations pour les entreprises appartenant à des immigrants autant dans le secteur de la fabrication que dans le secteur du commerce de gros. Fait intéressant, la part des immigrants locaux a également un effet positif sur les exportations pour les entreprises appartenant à des immigrants menant des activités dans le secteur du commerce de gros.


Tableau 17
Incidence des caractéristiques des propriétaires immigrants sur les exportations dans le secteur de la fabrication
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Incidence des caractéristiques des propriétaires immigrants sur les exportations dans le secteur de la fabrication Probabilité d’effectuer des exportations, Nombre de produits et Valeur moyenne
par produit(figurant comme en-tête de colonne).
Probabilité d’effectuer des exportations Nombre de produits Valeur moyenne
par produit
Colonne 1 Colonne 2 Colonne 3
Effet combiné
Exportations vers la région de naissance
Amérique du Nord
Coefficient 0,095Note ** 0,024 1,007Note **
Erreur-type 0,028 0,195 0,330
Europe du Nord, de l’Ouest et du Sud
Coefficient 0,047Note ** 0,299 0,975Note **
Erreur-type 0,012 0,238 0,325
Europe de l’Est
Coefficient 0,035Note ** 0,174 1,604Note **
Erreur-type 0,011 0,287 0,443
Afrique du Nord et Moyen-Orient
Coefficient 0,039Note ** 0,395 0,807Note *
Erreur-type 0,012 0,265 0,378
Asie de l’Est et Asie du Sud-Est
Coefficient 0,037Note ** 0,210 0,772Note *
Erreur-type 0,011 0,225 0,330
Asie du Sud
Coefficient 0,036Note ** 0,411Note * 1,283Note *
Erreur-type 0,011 0,246 0,573
Amérique centrale et Amérique du Sud, Afrique et Océanie
Coefficient 0,027Note * 0,245 1,050Note **
Erreur-type 0,013 0,237 0,352
Catégorie d’immigrants (catégorie du regroupement familial comme référence)
Catégories de la main-d’œuvre qualifiée et des gens d’affaires
Coefficient 0,006Tableau 17 Note  0,058 -0,152
Erreur-type 0,004 0,049 0,109
Candidats des provinces
Coefficient 0,019 0,662Tableau 17 Note  -0,110
Erreur-type 0,020 0,356 0,304
Autres
Coefficient 0,006 0,181Note ** -0,172
Erreur-type 0,004 0,062 0,154
Niveau de scolarité de l’immigrant à son arrivée au pays (diplôme d'études secondaires ou niveau inférieur d'études comme référence)
Études postsecondaires partielles
Coefficient -0,001 0,001 -0,202Tableau 17 Note 
Erreur-type 0,003 0,047 0,105
Baccalauréat et niveau supérieur
Coefficient 0,024Note ** 0,083Tableau 17 Note  0,048
Erreur-type 0,004 0,050 0,112
Nombre d’observations 81 998 4 363 4 363
R au carré 0,168 0,210 0,229

Tableau 18
Incidence des caractéristiques des propriétaires immigrants sur les exportations dans le secteur du commerce de gros
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Incidence des caractéristiques des propriétaires immigrants sur les exportations dans le secteur du commerce de gros Probabilité d’effectuer des exportations, Nombre de produits et Valeur moyenne par produit(figurant comme en-tête de colonne).
Probabilité d’effectuer des exportations Nombre de produits Valeur moyenne par produit
Colonne 1 Colonne 2 Colonne 3
Effet combiné
Exportations vers la région de naissance
Amérique du Nord
Coefficient 0,072Note ** -0,147 0,349
Erreur-type 0,023 0,174 0,478
Europe du Nord, de l’Ouest et du Sud
Coefficient 0,020 -0,053 0,215
Erreur-type 0,012 0,153 0,408
Europe de l’Est
Coefficient 0,039Note ** 0,193 1,331Note **
Erreur-type 0,012 0,182 0,426
Afrique du Nord et Moyen-Orient
Coefficient 0,044Note ** 0,067 0,546
Erreur-type 0,012 0,136 0,371
Asie de l’Est et Asie du Sud-Est
Coefficient 0,051Note ** 0,059 0,897Note **
Erreur-type 0,011 0,123 0,337
Asie du Sud
Coefficient 0,032Note ** 0,193 1,106Note **
Erreur-type 0,011 0,151 0,407
Amérique centrale et Amérique du Sud, Afrique et Océanie
Coefficient 0,042Note ** 0,157 0,728Tableau 18 Note 
Erreur-type 0,013 0,163 0,393
Catégorie d’immigrants (catégorie du regroupement familial comme référence)
Catégories de la main-d’œuvre qualifiée et des gens d’affaires
Coefficient 0,005Tableau 18 Note  0,093Note * -0,192
Erreur-type 0,003 0,042 0,121
Candidats des provinces
Coefficient 0,009 -0,172 0,039
Erreur-type 0,009 0,134 0,416
Autres
Coefficient -0 000 0,038 -0,204
Erreur-type 0,003 0,064 0,227
Niveau de scolarité de l’immigrant à son arrivée au pays (diplôme d'études secondaires ou niveau inférieur d'études comme référence)
Études postsecondaires partielles
Coefficient 0,003 0,011 -0,073
Erreur-type 0,002 0,049 0,125
Baccalauréat et niveau supérieur
Coefficient 0,007Note ** 0,002 -0,106
Erreur-type 0,002 0,048 0,116
Nombre d’observations 123 627 3 919 3 919
R au carré 0,063 0,103 0,201

6 Conclusion

Une nouvelle base de données couplées a été utilisée aux fins du présent document, à savoir la Base de données canadienne sur la dynamique employeurs-employés, qui permet d’apparier les données sur la propriété d’entreprises aux données sur les importations et les exportations, afin d’examiner les effets de la propriété d’entreprises par les immigrants sur le commerce international pour les petites entreprises. En général, les sommaires statistiques montrent que les entreprises appartenant à des immigrants affichent une valeur des importations et des exportations plus faible, et qu’elles exportent moins de produits que les entreprises appartenant à des propriétaires nés au Canada. Les sociétés importatrices et exportatrices appartenant à des immigrants sont également, en moyenne, de plus petites entreprises; ces entreprises sont moins productives et ont un niveau d’endettement plus important que les entreprises appartenant à des propriétaires nés au Canada.

Après avoir tenu compte des différences au chapitre des caractéristiques des entreprises et des propriétaires, ainsi que des conditions du marché local, l’analyse par régression donne à penser ce qui suit. La probabilité que des entreprises appartenant à des immigrants effectuent des importations ou des exportations, le nombre de produits qu’elles importent ou exportent et leur valeur moyenne, pour toutes les régions, en moyenne, sont peu ou légèrement différents de ceux des entreprises appartenant à des propriétaires nés au Canada. Toutefois, quand les régions d’origine des propriétaires immigrants sont différenciées des autres régions, les résultats montrent un effet positif significatif pour ce qui est des régions d’origine des propriétaires. Comparativement aux entreprises appartenant à des propriétaires nés au Canada, les entreprises appartenant à des immigrants sont plus susceptibles d’effectuer des importations en provenance des régions d’origine des propriétaires ou d’effectuer des exportations vers celles-ci. Elles importent et exportent également plus de produits en provenance de la région d’origine des propriétaires ou vers celle-ci, et la valeur moyenne par produit est plus élevée. Fait intéressant, l’effet estimé de la propriété d’entreprises par les immigrants est plus important pour les entreprises menant des activités dans le secteur du commerce de gros, qui sont considérées comme des intermédiaires dans le commerce international, que les entreprises menant des activités dans le secteur de la fabrication. Les résultats empiriques semblent indiquer une incidence positive de la propriété d’entreprises par les immigrants sur les marges extensives et la marge intensive du commerce international. Les effets sont bilatéraux (entre le Canada et les régions d’origine des immigrants) et plus importants pour les entreprises menant des activités dans le secteur du commerce de gros. Les résultats semblent indiquer également un effet positif sur la demande estimée en fonction de la taille de la population locale, la part des immigrants de la population locale, ainsi que des revenus médians de la population locale et de la population locale des immigrants.

Le résultat d’un effet bilatéral positif de la propriété d’entreprises par les immigrants après avoir tenu compte de l’effet de la demande donne à penser que les immigrants contribuent à réduire les coûts du commerce bilatéral, peut-être grâce à leurs connaissances, ainsi qu’à leurs réseaux au Canada et dans leurs régions d’origine. Comme les effets sont significatifs sur les marges extensives et la marge intensive, les résultats laissent entendre que l’effet de l’information a une incidence sur les coûts fixes et les coûts variables du commerce international. Les modifications de la productivité équivalentes aux effets de la propriété d’entreprises par les immigrants semblent indiquer un effet plus important sur la probabilité d’effectuer des importations et des exportations. Ce résultat indique que les propriétaires d’entreprises immigrants possèdent des renseignements qui peuvent être particulièrement importants pour contribuer à diminuer les coûts fixes d’importation et d’exportation. En dernier lieu, l’effet plus important des entreprises appartenant à des immigrants menant des activités dans le secteur du commerce de gros que dans le secteur de la fabrication souligne l’importance des entreprises appartenant à des immigrants comme intermédiaires dans le commerce international.

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