Direction des études analytiques : documents de recherche
Quelle est la situation sur le marché du travail des femmes suivant des programmes d’apprentissage à prédominance masculine?

par Kristyn Frank et Marc Frenette
11F0019M no 420
Date de diffusion : le 13 mars 2019

Résumé

La présence croissante des femmes dans des métiers à prédominance masculine a été signalée comme un moyen d’améliorer l’offre de main-d’œuvre dans les métiers qualifiés au Canada, de créer une main-d’œuvre plus diversifiée et d’accroître la rémunération des femmes. Cependant, peu de renseignements existent sur la décision des femmes de suivre un programme d’apprentissage à prédominance masculine et sur leurs résultats sur le marché du travail. La présente étude vise à répondre à ces deux lacunes statistiques en examinant les caractéristiques associées aux femmes choisissant des programmes d’apprentissage à prédominance masculine et leurs résultats sur le marché du travail par rapport aux hommes ayant choisi les mêmes types de programmes. Ainsi est examiné un éventail de résultats, notamment la situation professionnelle, l’obtention d’un emploi lié au domaine d’études, le nombre d’heures travaillées par semaine, l’affiliation syndicale, une série d’avantages sociaux (tels qu’une assurance-maladie complémentaire, des congés de maladie et un régime de retraite) ainsi que la rémunération horaire. Les résultats montrent que les femmes qui étaient nées au Canada, qui étaient plus âgées ou dont le père était titulaire d’un certificat d’une école de métiers étaient plus susceptibles que les autres apprenties de choisir un programme à prédominance masculine. Les femmes ayant suivi des programmes d’apprentissage à prédominance masculine enregistraient généralement des résultats sur le marché du travail inférieurs à ceux de leurs homologues masculins. Chez les apprentis des deux sexes ayant choisi des programmes à prédominance masculine, les femmes étaient aussi susceptibles que les hommes de bénéficier de congés de maladie dans le cadre de leur emploi, mais elles recevaient une rémunération horaire médiane inférieure à celle des hommes. Les différences relatives au sexe étaient moins prononcées pour les apprentis ayant choisi des programmes à prédominance féminine ou des programmes mixtes (aucune prédominance d’un sexe). Cependant, même si la rémunération médiane des femmes ayant suivi des programmes d’apprentissage à prédominance féminine ou mixtes ne différait pas significativement de celle de leurs homologues masculins, ces femmes gagnaient moins que les hommes à l’extrémité supérieure de la répartition de la rémunération (75e centile).

Mots-clés : apprentissage, études postsecondaires, femmes, métiers qualifiés, résultats sur le marché du travail

Sommaire

Bien que la participation des femmes au marché du travail ait substantiellement augmenté au cours des dernières décennies, les femmes continuent à être sous-représentées au sein des métiers qualifiés. La présence croissante des femmes dans des métiers à prédominance masculine a été signalée comme un moyen d’améliorer l’offre de main-d’œuvre dans les métiers qualifiés au Canada, de créer une main-d’œuvre plus diversifiée et d’accroître la rémunération des femmes.

Les apprenties sont concentrées dans quelques programmes à prédominance féminine, comme la coiffure et les soins esthétiques. Des recherches montrent des différences substantielles de rémunération des travailleurs dans des métiers à prédominance masculine ou féminine (Boothby et Drewes 2010); cependant, on connaît moins les résultats des femmes ayant suivi des programmes d’apprentissage à prédominance masculine que ceux de leurs homologues masculins.

La présente étude a examiné les caractéristiques associées aux femmes choisissant des programmes d’apprentissage à prédominance masculine et aux hommes choisissant des programmes à prédominance féminine. Ont également été étudiés les résultats sur le marché du travail des apprenties par rapport à ceux des hommes ayant choisi les mêmes types de programmes d’apprentissage. Les questions suivantes ont été abordées :

  1. Quelle proportion d’apprentis de sexe féminin choisit des programmes d’apprentissage à prédominance masculine et quelle proportion d’apprentis de sexe masculin choisit des programmes à prédominance féminine?
  2. Chez les apprentis des deux sexes, quelles caractéristiques sont associées aux femmes choisissant des programmes à prédominance masculine et aux hommes choisissant des programmes à prédominance féminine?
  3. Quels sont les résultats sur le marché du travail des femmes choisissant des programmes d’apprentissage à prédominance masculine par rapport aux hommes ayant choisi les mêmes types de programmes?

Pour répondre à ces questions, la présente étude est fondée sur l’Enquête nationale auprès des apprentis (ENA) de 2015, qui comprend un échantillon représentatif à l’échelle nationale d’apprentis ayant réussi ou abandonné leur programme en 2011, 2012 ou 2013. L’ENA de 2015 a en outre été couplée à quatre années de données fiscales (2011 à 2014) provenant du fichier sur la famille T1 (FFT1). On a défini les programmes à prédominance masculine comme ceux au sein desquels les hommes représentaient au moins 75 % des apprentis. De même, on a défini les programmes à prédominance féminine comme ceux au sein desquels les femmes représentaient au moins 75 % des apprentis. Tous les autres programmes ont été classés comme « mixtes » (aucune prédominance d’un sexe).

Globalement, un peu plus de 1 apprentie sur 5 (20,7 %) avait suivi un programme à prédominance masculine. En revanche, seul 0,5 % des apprentis de sexe masculin avait choisi des programmes à prédominance féminine. Les femmes suivant des programmes à prédominance masculine étaient concentrées dans les métiers du soudage, de l’usinage ou du formage des métaux, de l’électricité, de la charpenterie et de l’ébénisterie.

Les résultats ont montré que les apprenties qui étaient nées au Canada, qui étaient plus âgées, dont le père était titulaire d’un certificat d’une école de métiers ou qui avaient participé à un programme d’apprentissage pour les jeunes (PAJ) ou à un programme de métiers, professionnel ou technique à l’école secondaire étaient plus susceptibles que les autres apprenties de choisir de suivre un programme d’apprentissage à prédominance masculine. Chez les apprentis de sexe masculin, une précédente certification dans un métier ou avoir participé à un PAJ ou à un programme de métiers, professionnel ou technique à l’école secondaire étaient négativement associés au choix d’un programme à prédominance féminine.

Les femmes ayant suivi des programmes d’apprentissage à prédominance masculine enregistraient généralement des résultats sur le marché du travail inférieurs à ceux de leurs homologues masculins. Chez les apprentis des deux sexes ayant choisi des programmes à prédominance masculine, les femmes étaient aussi susceptibles que les hommes de bénéficier de congés de maladie dans le cadre de leur emploi, mais elles recevaient une rémunération horaire médiane inférieure à celle des hommes. Les différences relatives au sexe étaient moins prononcées pour les apprentis ayant choisi des programmes à prédominance féminine ou des programmes mixtes (aucune prédominance d’un sexe). Cependant, même si la rémunération médiane des femmes ayant suivi des programmes d’apprentissage à prédominance féminine ou mixtes ne différait pas significativement de celle de leurs homologues masculins, ces femmes gagnaient moins que les hommes à l’extrémité supérieure de la répartition de la rémunération (75e centile).

La présente étude permet d’approfondir les recherches antérieures et fournit des renseignements plus complets au sujet des facteurs influant sur le choix des apprenties de suivre un programme d’apprentissage à prédominance masculine et des perspectives sur le marché du travail pour les femmes ayant étudié ces métiers. Les résultats présentés peuvent accroître la sensibilisation et les connaissances des femmes quant à ces métiers et les aider à choisir un programme d’apprentissage. Les décideurs politiques peuvent également utiliser ces résultats pour faciliter la participation des femmes aux programmes d’apprentissage à prédominance masculine.

1 Introduction

La participation des femmes à la population active canadienne s’est substantiellement accrue au cours des dernières décennies (Morissette 2015). Même si cette hausse a contribué à l’augmentation du nombre de femmes intégrant des professions à prédominance masculine, les femmes continuent à représenter globalement une faible proportion des travailleurs occupant ces emplois. Les Canadiennes sont toujours concentrées largement dans les professions historiquement à prédominance féminine, comme l’enseignement, les soins et les professions associées à la santé, au travail social, à la vente et aux services (Moyser 2017)Note 1. La ségrégation professionnelle par sexe est particulièrement prononcée chez les personnes canadiennes qui ne sont pas titulaires d’un grade universitaire (Uppal et LaRochelle-Côté 2014).

La participation croissante des femmes aux métiers qualifiés a été signalée comme un moyen de créer une main-d’œuvre plus diversifiée, d’accroître la rémunération des femmes et d’utiliser pleinement leurs compétences (Ericksen et Palladino Schultheiss 2009; Greene et Stitt-Gohdes 1997). Des préoccupations ont également été exprimées relativement à l’offre de main-d’œuvre dans les métiers qualifiés au sein d’un effectif canadien vieillissant (Carey 2014; Pyper 2008)Note 2. Un plus grand intérêt des femmes à exercer ces professions pourrait permettre de répondre à ces préoccupations. Cependant, les résultats de l’Enquête nationale auprès des apprentis (ENA) de 2015 montrent que seul 1 apprenti canadien sur 10 est une femme et que la plupart d’entre elles sont concentrées dans des programmes à prédominance féminine (Frank et Jovic 2017; Laryea et Medu 2010)Note 3.

On sait peu de choses au sujet des facteurs influant sur la décision des apprenties de suivre des programmes à prédominance masculineNote 4. La présente étude tente de pallier cette lacune statistique à l’aide des renseignements de l’ENA de 2015. Des recherches antérieures ont suggéré que les renseignements sur la situation précédant la participation à un programme, comme le niveau de scolarité le plus élevé ou le fait que l’un des parents de l’apprenti soit titulaire d’un certificat d’une école de métiers, pouvaient être particulièrement utiles pour examiner ce sujet.

Le fait de connaître les perspectives du marché de l’emploi pour les femmes dans des métiers à prédominance masculine est un facteur qui pourrait jouer un rôle important dans le choix d’un programme d’apprentissage par les femmes. Une analyse distincte est requise, et il s’agit de l’approche qu’adopte la présente étude.

La plupart des études ayant examiné la situation sur le marché du travail des apprentis étaient axées sur la comparaison de leurs revenus par rapport aux personnes ayant d’autres niveaux de scolarité. Les résultats du Recensement de 2016 ont montré que les hommes canadiens qui étaient titulaires d’un certificat d’apprentissage gagnaient plus que leurs pairs dont le niveau de scolarité le plus élevé était un diplôme d’études secondaires ou collégiales (Statistique Canada 2017a). Cependant, ce n’était pas le cas pour les femmes. La rémunération des apprenties était inférieure de 12 % à celle des femmes titulaires d’un diplôme d’études secondaires seulementNote 5. Des études antérieures trouvent des différences similaires, et elles ont attribué les revenus inférieurs des apprenties au fait que celles-ci ont choisi des programmes d’apprentissage au sein de métiers moins rémunérés (Gunderson et Krashinsky 2012; Boothby et Drewes 2010).

Pour explorer de façon plus approfondie de quelle manière le choix d’un programme d’apprentissage par les femmes intervient dans leur situation sur le marché du travail, Boothby et Drewes (2010) ont comparé les revenus des femmes dans des métiers à prédominance masculine à ceux de leurs pairs dont le niveau de scolarité atteint était un diplôme d’études secondaires. Les résultats ont montré que la rémunération des femmes ayant choisi des métiers à prédominance masculine était environ 27 % supérieure à celle des femmes titulaires d’un diplôme d’études secondaires. Ces résultats suggèrent que les apprenties choisissant de suivre un programme d’apprentissage à prédominance masculine enregistrent des résultats sur le marché du travail plus favorables que celles suivant des programmes à prédominance féminine.

Même si les recherches révèlent des différences notables de rémunération entre les apprentis des deux sexes ayant suivi des programmes à prédominance masculine et féminine, la question relative à la réussite des apprenties sur le marché du travail par rapport à leurs homologues masculins ayant suivi le même type de programme n’avait pas été abordée. La présente étude examine les différences de situation sur le marché du travail des femmes et des hommes ayant choisi le même type de programme d’apprentissage, défini comme à prédominance masculine, mixte (aucune prédominance de sexe) ou à prédominance féminine. Un large éventail de résultats a été examiné, notamment la situation professionnelle, l’obtention d’un emploi lié au domaine d’études, le nombre d’heures travaillées par semaine, l’affiliation syndicale, une série d’avantages sociaux ainsi que la rémunération horaire.

Grâce à un panorama plus détaillé des perspectives d’emploi des femmes ayant suivi des programmes d’apprentissage à prédominance masculine, les femmes peuvent se faire une idée plus claire de ce à quoi elles peuvent s’attendre de ce type de choix de carrière.

La présente étude aborde les questions suivantes :

  1. Quelle proportion d’apprentis de sexe féminin choisit des programmes d’apprentissage à prédominance masculine et quelle proportion d’apprentis de sexe masculin choisit des programmes à prédominance féminine?
  2. Chez les apprentis des deux sexes, quelles caractéristiques sont associées aux femmes choisissant des programmes à prédominance masculine et aux hommes choisissant des programmes à prédominance féminine?
  3. Quels sont les résultats sur le marché du travail des femmes choisissant des programmes d’apprentissage à prédominance masculine par rapport aux hommes ayant choisi les mêmes types de programmes?

Le présent document est organisé ainsi : les données et la méthodologie sont décrites dans la deuxième partie, les résultats sont examinés dans la troisième partie, et la conclusion et un aperçu des résultats sont présentés dans la quatrième partie.

2 Données et méthodologie

Des données de l’Enquête nationale auprès des apprentis (ENA) de 2015 ont été utilisées dans la présente étude. L’ENA est une enquête transversale qui a échantillonné les apprentis inscrits au Canada ayant terminé (c.-à-d. réussi ou abandonné) leur programme en 2011, 2012 ou 2013. Ces données ont été recueillies entre septembre 2015 et mars 2016 et ont été couplées à quatre années de données fiscales (2011 à 2014) provenant du fichier sur la famille T1 (FFT1). La taille de l’échantillon est d’environ 28 359 personnesNote 6.

La catégorisation des programmes d’apprentissage est fondée principalement sur les 25 principaux groupes de métiers du Système d’information sur les apprentis inscrits (SIAI), une base de données administrative recueillant des renseignements sur les apprentis enregistrés auprès des provinces et des territoires du Canada. Les programmes sont d’abord évalués à l’aide des codes (niveau à quatre chiffres) de la Classification nationale des professions (CNP) associés à chaque programme. Les programmes qui étaient classés dans un groupe principal du SIAI à prédominance masculine, mais qui étaient à prédominance féminine ou mixtes (aucune prédominance de sexe) au niveau à quatre chiffres de la CNP ont été retirés du groupe principal et reclassés dans des groupes de programmes à prédominance féminine ou mixtesNote 7. Le but de la présente étude est d’examiner la situation des femmes ayant été inscrites dans des programmes d’apprentissage à prédominance masculine. Cependant, les femmes et les hommes ayant suivi des programmes d’apprentissage à prédominance féminine et des programmes « mixtes » (c.-à-d. sans prédominance de sexe) ont également été comparés. Globalement, les femmes représentaient 13,7 % de l’échantillon de l’ENANote 8.

2.1 Analyse du choix par des femmes de programmes d’apprentissage à prédominance masculine

La présente étude se divise en deux parties analytiques. La première partie est une analyse multivariée dans le cadre de laquelle on régresse par moindres carrés ordinaires (MCO) le choix par des femmes de programmes d’apprentissage à prédominance masculine (à condition qu’elles l’aient réussi ou abandonné) par rapport à des caractéristiques sociodémographiques. Ces caractéristiques sont notamment :

  • l’âge au moment de l’inscription au programme d’apprentissage;
  • le carré de l’âge;
  • le plus haut certificat, diplôme ou grade obtenu avant de commencer le programme d’apprentissage;
  • le statut d’immigrante;
  • le fait que le père soit titulaire d’un certificat d’une école de métiers;
  • le fait que la mère soit titulaire d’un certificat d’une école de métiers;
  • la participation à un programme d’apprentissage pour les jeunes (PAJ) ou à un programme de métiers, professionnel ou technique à l’école secondaireNote 9;
  • la province ou le territoire du programme d’études.

L’effet fixe de l’année d’inscription a également été inclus au modèle. Un deuxième modèle par les MCO a été exécuté pour les apprentis de sexe masculin. Ont été examinées à l’aide de ce modèle les relations entre le même ensemble de caractéristiques et la probabilité de choisir un programme d’apprentissage à prédominance féminineNote 10.

Pour les modèles relatifs au choix, tous les programmes d’apprentissage ont été inclus dans l’analyse et définis comme des programmes soit à prédominance masculine soit à prédominance féminine. On a défini les programmes « à prédominance masculine » comme ceux au sein desquels les hommes représentaient au moins 75 % des apprentis inscrits au programmeNote 11. De même, on a défini les programmes « à prédominance féminine » comme ceux au sein desquels les femmes représentaient au moins 75 % des apprentis inscrits au programme. Les programmes ne correspondant à aucun de ces critères ont été classés comme programmes « mixtes »Note 12. Dans ces cas, les programmes ont reçu le code zéro pour les deux variables indicatrices à prédominance masculine et à prédominance masculineNote 13. Une liste des programmes d’apprentissage inclus dans les groupes à prédominance masculine, mixte et à prédominance féminine ainsi que la proportion des hommes et des femmes dans chacun sont présentées dans le tableau 1 en annexe.

2.2 Analyse des résultats sur le marché du travail

La deuxième partie analytique examine les résultats des femmes sur le marché du travail par type de programme d’apprentissage (à prédominance masculine, mixte ou à prédominance féminine).

Des résultats descriptifs (moyennes) sont présentés pour tous les résultats sur le marché du travail par sexe pour les trois groupes de programmes d’apprentissage. La rémunération horaire médiane a également été fournie pour le résultat de rémunération horaireNote 14. Dans cette partie de l’analyse, seuls les apprentis dont les renseignements sur la situation professionnelle, l’âge et l’état d’achèvement du programme étaient valides ont été examinés. Ces restrictions ont réduit les échantillons analytiques de moins de 1 %Note 15. Les différences faisant l’objet d’une discussion concernent principalement les résultats descriptifs. Cependant, des analyses multivariées ont également été menées pour examiner l’importance statistique des différences entre les sexes et vérifier si les différences entre les hommes et les femmes persistaient après la prise en considération d’autres facteursNote 16. Toute variation notable des résultats découlant des modèles multivariés est précisée.

Le premier résultat sur le marché du travail permet de mesurer si les apprentis avaient un emploi la semaine précédant leur interview dans le cadre de l’ENA (c.-à-d. la semaine de référence). Plus particulièrement, il a été demandé aux apprentis s’ils avaient occupé un emploi ou avaient été employés dans une entreprise au cours de la semaine de référence. Le deuxième résultat mesurait la probabilité d’être travailleur autonome. Seuls les apprentis ayant un emploi au cours de la semaine de référence ont été examinés pour la mesure du travail autonome.

Pour les autres résultats sur le marché du travail, seuls les employés rémunérés ont été examinés. Voici quelques mesures :

  • le fait d’occuper un emploi lié au domaine d’études (selon la déclaration de l’apprenti)Note 17;
  • le nombre d’heures travaillées par semaine;
  • l’affiliation syndicale, mesurée par le paiement de cotisations syndicales en 2014 (déterminées à partir des données du FFT1);
  • les avantages sociaux reçus (p. ex. assurance-maladie complémentaire, régime d’assurance-soins dentaires, régime de retraite, vacances payées, congés de maladie et autres avantages);
  • la rémunération horaire médiane.

Des modèles de régression par médiane ont été utilisés pour comparer la rémunération horaire logarithmique médiane des femmes et des hommes qui étaient des apprentis dans le même type de programme. Les répondants à l’ENA ont indiqué leur rémunération relativement à l’emploi qu’ils occupaient la semaine précédant leur interview dans le cadre de l’ENANote 18. Puisque l’objectif principal de la présente étude est d’examiner la réussite des femmes par rapport aux hommes ayant suivi le même type de programme d’apprentissage, le coefficient d’intérêt est celui associé à la variable de sexe (mesurée à l’aide de la variable indicatrice « femme »). Par conséquent, pour obtenir une référence de comparaison, la seule covariable incluse dans le premier modèle était le sexe. Le deuxième modèle prenait en considération :

  • le sexe;
  • l’âge au moment de l’enquête (2015);
  • le carré de l’âge;
  • l’état d’achèvement (programme réussi ou abandonné en 2011, 2012 ou 2013)Note 19;
  • l’expérience dans le domaine d’études avant l’apprentissage;
  • le programme d’études (principaux groupes du SIAI);
  • l’année d’achèvement ou d’abandon;
  • le plus haut niveau de scolarité atteint en 2015;
  • l’effet fixe de l’année d’inscription.

L’effet fixe de la division de recensementNote 20 a été ajouté au troisième modèle pour tenir compte des variations de la conjoncture du marché de l’emploi local ainsi que des différences de secteur de compétence (p. ex. lois provinciales en matière de salaire minimum ou autres facteurs pouvant influer sur le métier en question). Le quatrième modèle incluait une variable indiquant si l’emploi d’un apprenti était lié à son domaine d’études, et le cinquième modèle incluait une mesure de l’affiliation syndicale (en 2014). Les variables introduites dans les troisième, quatrième et cinquième modèles l’ont été par étape, pour tenir compte de leur relation éventuellement endogène avec les variables introduites dans des modèles antérieursNote 21.

Les coefficients de régression par médiane et l’importance statistique de la variable indicatrice « femme » pour tous les modèles relatifs au résultat de rémunération horaire logarithmique sont présentés pour chacun des trois types de programmes d’apprentissage. En raison du grand volume de résultats de régression produits, l’information relative aux autres covariables n’est pas fournie dans le présent document, mais elle est offerte sur demande.

Des résultats de régression par quantile examinant les différences entre les hommes et les femmes à différents points de la répartition de la rémunération (25e et 75e centiles) sont également présentés et ils tiennent compte de toutes les covariables susmentionnées (cinquième modèle).

3 Résultats

3.1 Programmes d’apprentissage à prédominance masculine et féminine

Les deux parties analytiques suivantes (choix de l’apprentissage et résultats sur le marché du travail) sont fondées sur la classification des apprentissages à prédominance masculine et féminine, décrite dans la partie relative aux données et à la méthodologie.

Pour la majorité des programmes d’apprentissage à prédominance masculine, les hommes représentaient au moins 90 % des apprentis (tableau 1 en annexe)Note 22. Dans les programmes à prédominance féminine, 94,1 % des apprentis étaient des femmes. Les programmes de chefs et de cuisiniers et cuisinières et les programmes d’agents et agentes de soutien aux utilisateurs enregistraient une représentation plus égale des apprentis des deux sexes (respectivement 62,3 % d’hommes et 53,4 % de femmes).

Globalement, 20,7 % des apprenties avaient choisi des programmes d’apprentissage à prédominance masculine. En revanche, seul 0,5 % des apprentis de sexe masculin avait choisi des programmes à prédominance féminine. Près de 1 femme sur 5 ayant choisi un programme d’apprentissage à prédominance masculine avait suivi un programme de soudage, d’usinage ou de formage des métaux (19,7 %), alors que des proportions légèrement inférieures avaient suivi des programmes relatifs aux métiers de l’électricité (18,5 %) ou à la charpenterie et à l’ébénisterie (17,3 %)Note 23. La majorité des hommes ayant suivi des programmes à prédominance féminine étaient des apprentis coiffeurs ou des apprentis barbiers (84,6 %)Note 24,Note 25.

3.2 Choix par les apprentis de programmes à prédominance masculine ou féminine

Le tableau 1 présente les résultats des régressions par les MCO relatives au choix par les femmes de programmes à prédominance masculine et au choix par les hommes de programmes à prédominance féminine en fonction de caractéristiques sociodémographiquesNote 26.

La probabilité que les apprenties choisissent un programme d’apprentissage à prédominance masculine augmentait avec l’âge. Les immigrantes étaient moins susceptibles que les femmes nées au Canada de choisir un programme à prédominance masculine. De plus, les femmes sans diplôme d’études secondaires étaient moins portées à choisir de suivre un programme d’apprentissage à prédominance masculine que les femmes qui étaient titulaires d’un diplôme d’études secondaires seulement. Les femmes de toutes les provinces et de tous les territoires étaient proportionnellement plus nombreuses à choisir un programme d’apprentissage à prédominance masculine que les Ontariennes. Cela peut être dû au fait que de nombreuses Ontariennes choisissent de suivre des programmes d’éducatrices et d’aide-éducatrices de la petite enfance (programmes à prédominance féminine), qui ne sont pas des métiers désignés dans d’autres provinces ou territoires.

La certification des parents dans un métier importait également. Des recherches qualitatives antérieures sur les Canadiennes exerçant des professions à prédominance masculine ont révélé que le fait d’avoir un père exerçant un métier influait souvent sur la décision des femmes de suivre un programme d’apprentissage (Taylor, Hamm et Raykov 2015). Les résultats du tableau 1 soutiennent ces résultats et montrent que les femmes dont le père était titulaire d’un certificat d’une école de métiers étaient plus susceptibles de choisir un programme d’apprentissage à prédominance masculine que celles dont le père n’avait pas cette formation. Cependant, la certification d’une mère dans un métier était négativement associée au choix d’un programme à prédominance masculine par les femmes. Bien que les données ne précisent pas le type de certificat d’une école de métiers de chacun des parents, les femmes peuvent être influencées par la nature à prédominance masculine ou féminine du certificat du père ou de la mère.


Tableau 1
Résultats des modèles de régression par moindres carrés ordinaires qui prédisent le choix par les femmes de programmes à prédominance masculine et le choix par les hommes de programmes d’apprentissage à prédominance féminine
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Résultats des modèles de régression par moindres carrés ordinaires qui prédisent le choix par les femmes de programmes à prédominance masculine et le choix par les hommes de programmes d’apprentissage à prédominance féminine. Les données sont présentées selon Variables (titres de rangée) et Choix de programmes à prédominance masculine par les femmes et Choix de programmes à prédominance féminine par les hommes, calculées selon coefficient et erreur type unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Variables Choix de programmes à prédominance masculine par les femmes Choix de programmes à prédominance féminine par les hommes
coefficient erreur type coefficient erreur type
Âge au moment de l’inscription 0,0371Note *** 0,0060 0,0003 0,0004
Âge au carré -0,0005Note *** 0,0001 0,0000 0,0000
Plus haut certificat ou diplôme obtenu avant l’apprentissage (diplôme d’études secondaires = groupe de référence)
Sans diplôme d’études secondaires -0,121Note ** 0,045 0,000 0,001
Certificat ou diplôme d’une école de métiers -0,015 0,051 -0,002Note * 0,001
Certificat d'un collège, d'un cégep ou d'un autre établissement non universitaire 0,020 0,025 0,001 0,002
Certificat ou grade universitaire 0,052 0,033 0,005 0,007
Statut d’immigrant -0,128Note *** 0,024 0,009Note ** 0,003
Père titulaire d'un certificat d’une école de métiers 0,077Note ** 0,024 -0,001 0,001
Mère titulaire d'un certificat d’une école de métiers -0,078Note ** 0,029 0,000 0,001
A suivi un programme d’apprentissage pour les jeunes ou un programme de formation d'une école de métiers, de formation professionnelle ou de formation technique à l’école secondaire 0,044Note * 0,021 -0,003Note * 0,001
Province ou territoire d’inscription (Ontario = groupe de référence)
Terre-Neuve-et-Labrador 0,362Note *** 0,033 -0,003 0,002
Île-du-Prince-Édouard 0,237Note *** 0,059 -0,006Note *** 0,002
Nouvelle-Écosse 0,354Note *** 0,041 -0,006Note ** 0,002
Nouveau-Brunswick 0,519Note *** 0,044 -0,006Note ** 0,002
Québec 0,328Note *** 0,051 -0,005 0,003
Manitoba 0,067Note *** 0,018 -0,004Tableau 1 Note  0,002
Saskatchewan 0,143Note *** 0,023 -0,001 0,003
Alberta 0,334Note *** 0,027 -0,004 0,002
Colombie-Britannique 0,328Note *** 0,037 -0,007Note ** 0,002
Territoires du Nord-Ouest 0,480Note *** 0,064 -0,007Note ** 0,002
Yukon 0,472Note *** 0,109 -0,006Note ** 0,002
Nunavut 0,609Note ** 0,216 -0,007Note * 0,003

Chez les apprentis de sexe masculin, une précédente certification dans un métier ou une participation à un PAJ ou à un programme de métiers, professionnel ou technique à l’école secondaire étaient associés négativement au choix d’un programme à prédominance féminine (tableau 1). Les résultats montrent également que les hommes immigrants étaient plus susceptibles que les hommes nés au Canada de choisir un programme à prédominance féminineNote 27.

3.3 Résultats sur le marché du travail des femmes suivant des programmes d’apprentissage à prédominance masculine

Des résultats descriptifs des résultats sur le marché du travail figurent dans le tableau 2. Des analyses de régression supplémentaires ont été menées pour vérifier l’importance statistique des différences entre les hommes et les femmes suivant le même type de programme d’apprentissageNote 28. Toutes les différences dont il est question dans ce texte sont statistiquement significatives à 10 % (p<0,10), sauf indications contraires.

Les femmes sont moins susceptibles d’avoir un emploi que les hommes pour les trois types de programmes d’apprentissage étudiés. Chez les apprentis des deux sexes ayant un emploi, les femmes ayant suivi des programmes d’apprentissage à prédominance masculine ou féminine étaient proportionnellement moins nombreuses à être des travailleuses autonomes que les hommes ayant choisi le même type de programme. Cependant, il n’existait aucune différence statistiquement significative dans la probabilité d’être travailleur autonome chez les hommes et les femmes qui étaient des apprentis dans des programmes mixtes.

Un résultat sur le marché du travail présentant un intérêt particulier pour les étudiants de l’enseignement postsecondaire est d’obtenir un emploi lié à leur programme d’études. Les femmes qui étaient apprenties dans des programmes à prédominance masculine ou féminine étaient substantiellement moins susceptibles que leurs homologues masculins à déclarer qu’elles occupaient un emploi lié à leur domaine d’études. Chez les apprentis des deux sexes ayant suivi des programmes mixtes, les femmes étaient proportionnellement aussi nombreuses que les hommes à occuper un emploi lié à leur domaine d’études.

Globalement, les apprenties travaillaient moins d’heures par semaine que les hommes ayant suivi le même type de programme d’apprentissage. La différence la plus importante a été constatée entre les hommes et les femmes qui étaient des apprentis dans des métiers à prédominance féminine, au sein desquels les femmes travaillaient environ 6,5 heures de moins que les hommes en moyenne. Par comparaison, les femmes travaillaient 3,8 heures de moins que leurs homologues masculins dans le cadre de programmes à prédominance masculine.

Dans les trois différents types de programmes d’apprentissage, peu de différences de sexes dans l’affiliation syndicale ont été observées. Il n’existait aucune différence statistiquement significative entre les hommes et les femmes qui étaient apprentis dans des programmes mixtes ou à prédominance féminine. De plus, alors que les femmes ayant suivi des programmes d’apprentissage à prédominance masculine étaient moins portées que leurs homologues masculins à être affiliées à un syndicat, cette différence cessait d’être statistiquement significative quand étaient prises en considération les différences d’emplacement (division de recensement).

Un autre important résultat sur le marché du travail est d’occuper un emploi offrant des avantages sociaux. L’ENA de 2015 a recueilli des renseignements sur six différents types d’avantages sociaux : assurance-maladie complémentaire, régime d’assurance-soins dentaires, régime de retraite, vacances payées, congés de maladie et « autres » avantages sociaux. Les différences entre les sexes en matière d’avantages sociaux par type de programme d’apprentissage sont présentées dans le tableau 2.

Il est ainsi intéressant de noter qu’il n’existait aucune différence statistiquement significative entre les sexes quant aux congés de maladie pour les trois types de programmes d’apprentissage. Globalement, en matière d’avantages sociaux, les différences entre les hommes et les femmes qui ont suivi des programmes d’apprentissage mixtes ou à prédominance féminine étaient les moins importantes. Les femmes ayant suivi des programmes d’apprentissage à prédominance féminine étaient significativement moins susceptibles que leurs homologues masculins à bénéficier de vacances payées, alors que les femmes ayant suivi des programmes mixtes étaient proportionnellement moins nombreuses que leurs pairs masculins à bénéficier d’un régime d’assurance-soins dentairesNote 29. À l’inverse, les femmes ayant suivi des programmes d’apprentissage à prédominance masculine étaient moins susceptibles que leurs homologues masculins de bénéficier de cinq des six types d’avantages sociauxNote 30. Cependant, tenir compte des caractéristiques sociodémographiques et de la division de recensement annulait l’importance statistique de la différence entre les sexes relativement aux « autres » avantages sociaux.


Tableau 2
Résultats moyens sur le marché du travail et rémunération horaire logarithmique médiane par sexe et programme d’apprentissage
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Résultats moyens sur le marché du travail et rémunération horaire logarithmique médiane par sexe et programme d’apprentissage. Les données sont présentées selon Résultats sur le marché du travail et sexe (titres de rangée) et Type de programme d’apprentissage, calculées selon moyenne et médiane unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Résultats sur le marché du travail et sexe Type de programme d’apprentissage
Programme à prédominance masculine Programme mixte Programme à prédominance féminine
moyenne
Ayant un emploi
Hommes 0,87 0,91 0,92
Femmes 0,75 0,79 0,81
Travail autonome
Hommes 0,11 0,04 0,29
Femmes 0,08 0,06 0,19
Emploi lié au métier
Hommes 0,71 0,56 0,72
Femmes 0,56 0,56 0,61
Heures par semaine
Hommes 46,42 43,49 42,24
Femmes 42,59 37,52 35,75
Affiliation syndicale
Hommes 0,43 0,19 0,14
Femmes 0,35 0,21 0,17
Assurance maladie complémentaire
Hommes 0,70 0,61 0,29
Femmes 0,60 0,55 0,33
Régime de soins dentaires
Hommes 0,68 0,62 0,24
Femmes 0,56 0,52 0,32
Régime de retraite
Hommes 0,56 0,39 0,15
Femmes 0,42 0,43 0,22
Vacances payées
Hommes 0,70 0,72 0,54
Femmes 0,53 0,68 0,51
Congés de maladie
Hommes 0,44 0,48 0,22
Femmes 0,40 0,50 0,25
Autres avantages sociaux
Hommes 0,24 0,25 0,07
Femmes 0,20 0,22 0,12
   médiane
Rémunération horaire
Hommes 33,94 20,69 20,57
Femmes 28,03 18,66 18,43

Le dernier résultat sur le marché du travail examiné était la rémunération horaire médiane. Les résultats descriptifs montrent que les femmes recevaient généralement une rémunération médiane inférieure à celles des hommes ayant suivi le même type de programme d’apprentissage. La différence de rémunération médiane la plus marquée était entre les hommes et les femmes ayant choisi des programmes d’apprentissage à prédominance masculine.

Les différences de rémunération sont explorées plus amplement dans les modèles de régression de la rémunération horaire par médiane. Les renseignements descriptifs sur les principales covariables utilisées dans ces modèles (âge moyen, proportion ayant réussi leur programme d’apprentissage et proportion l’ayant réussi ou abandonné par année) figurent dans le tableau 2 en annexe. Ces résultats montrent que les apprenties étaient légèrement plus âgées que leurs homologues masculins ayant suivi des programmes mixtes et à prédominance masculine et légèrement plus jeunes que ceux ayant suivi des programmes à prédominance féminine.

Les résultats multivariés pour la rémunération horaire logarithmique médiane sont présentés par programme d’apprentissage dans les graphiques 1 à 3Note 31. Pour obtenir de plus amples renseignements sur les différences potentielles entre les sexes à divers points de la répartition de la rémunération, les graphiques 4 à 6 fournissent des résultats de régression par quantile aux 25e, 50e et 75e centiles. Puisque la présente étude est axée sur les perspectives sur le marché de l’emploi des apprenties, chaque graphique présente les coefficients de régression pour la variable de sexe (femme = 1, homme = 0) pour chacun des modèles de régression.

Les apprenties ayant suivi des programmes d’apprentissage à prédominance masculine gagnaient moins que leurs homologues masculins (graphique 1). Même si l’écart de rémunération entre les femmes et les hommes diminuait quand étaient inclus dans le modèle de régression l’âge, l’état d’achèvement, le niveau de scolarité en 2015 et l’année d’inscription, cet écart demeurait statistiquement significatif pour tous les modèles (graphique 1, modèle 5). La différence de rémunération horaire logarithmique médiane entre les sexes dans les modèles 2 à 5 était généralement d’environ 0,11 à 0,13, soit de 12 % à 14 % environNote 32. Les écarts de rémunération médiane n’étaient globalement pas statistiquement significatifs entre les femmes et les hommes ayant suivi des programmes d’apprentissage mixtes ou à prédominance féminine (graphiques 2 et 3 respectivement).

graphique 1

Tableau de données du graphique 1 
Tableau de données du graphique 1
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 1. Les données sont présentées selon Modèles (titres de rangée) et Rémunération horaire logarithmique, calculées selon coefficient de régression par médiane unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Modèles Rémunération horaire logarithmique
coefficient de régression par médiane
Modèle 1 -0,2569Note ***
Modèle 2 -0,1293Note **
Modèle 3 -0,1218Note **
Modèle 4 -0,1075Note **
Modèle 5 -0,1220Note **

graphique 2

Tableau de données du graphique 2 
Tableau de données du graphique 2
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 2. Les données sont présentées selon Modèles (titres de rangée) et Rémunération horaire logarithmique, calculées selon coefficient de régression par médiane unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Modèles Rémunération horaire logarithmique
coefficient de régression par médiane
Modèle 1 -0,0702
Modèle 2 -0,0555
Modèle 3 -0,0978Tableau de Note 
Modèle 4 -0,0857Tableau de Note 
Modèle 5 -0,0828

graphique 3

Tableau de données du graphique 3 
Tableau de données du graphique 3
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 3. Les données sont présentées selon Modèles (titres de rangée) et Rémunération horaire logarithmique, calculées selon coefficient de régression par médiane unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Modèles Rémunération horaire logarithmique
coefficient de régression par médiane
Modèle 1 -0,0369
Modèle 2 -0,0822
Modèle 3 -0,0419
Modèle 4 -0,0385
Modèle 5 -0,0555

On sait peu de choses sur les différences entre les sexes chez les apprentis à divers points de la répartition de la rémunération. Chez les apprentis ayant suivi des programmes à prédominance masculine, la rémunération des femmes était significativement inférieure à celle des hommes pour les trois points de répartition examinés (graphique 4).

La rémunération des femmes ayant suivi des programmes d’apprentissage mixtes ne différait pas significativement de celle des hommes ayant suivi le même programme au 25e ou 50e centile de la répartition de la rémunération (graphique 5). Cependant, leur rémunération était significativement inférieure à celle de leurs homologues masculins à l’extrémité supérieure de la répartition (75e centile; p<0,10). Des résultats similaires ont été relevés pour les apprentis ayant suivi des programmes à prédominance féminine, dans le cadre desquels les femmes gagnaient moins que les hommes au 75e centile (p<0,10).

graphique 4

Tableau de données du graphique 4 
Tableau de données du graphique 4
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 4. Les données sont présentées selon Centiles (titres de rangée) et Rémunération horaire logarithmique, calculées selon coefficient de régression par quantile unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Centiles Rémunération horaire logarithmique
coefficient de régression par quantile
25e -0,1356Note **
50e -0,1220Note **
75e -0,1137Note ***

graphique 5

Tableau de données du graphique 5 
Tableau de données du graphique 5
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 5. Les données sont présentées selon Centiles (titres de rangée) et Rémunération horaire logarithmique, calculées selon coefficient de régression par quantile unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Centiles Rémunération horaire logarithmique
coefficient de régression par quantile
25e -0,0534
50e -0,0828
75e -0,0966Tableau de Note 

graphique 6

Tableau de données du graphique 6 
Tableau de données du graphique 6
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 6. Les données sont présentées selon Centiles (titres de rangée) et Rémunération horaire logarithmique, calculées selon coefficient de régression par quantile unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Centiles Rémunération horaire logarithmique
coefficient de régression par quantile
25e -0,0906
50e -0,0555
75e -0,1442Tableau de Note 

4 Conclusion

La présence croissante des femmes dans des métiers à prédominance masculine a été signalée comme un moyen d’améliorer l’offre de main-d’œuvre dans les métiers qualifiés au Canada, de créer une main-d’œuvre plus diversifiée et d’accroître la rémunération des femmes. Des études antérieures suggèrent que les femmes exerçant des professions à prédominance masculine gagnent davantage que les femmes exerçant des professions à prédominance féminine (Boothby et Drewes 2010). Cependant, peu de renseignements existent sur la décision des femmes de suivre un programme d’apprentissage à prédominance masculine et sur leur réussite sur le marché du travail. La présente étude examine deux dimensions auparavant sous-étudiées relatives aux femmes suivant des programmes d’apprentissage à prédominance masculine : les facteurs associés à leur décision et les perspectives sur le marché de l’emploi.

Environ 1 apprentie sur 5 avait choisi un programme d’apprentissage à prédominance masculine. Plusieurs facteurs sociodémographiques ont été associés au choix de programme des femmes. Les femmes qui étaient nées au Canada, qui étaient plus âgées, dont le père était titulaire d’un certificat d’une école de métiers ou qui avaient participé à un PAJ ou à un programme de métiers, professionnel ou technique à l’école secondaire étaient plus susceptibles de choisir de suivre un programme d’apprentissage à prédominance masculine. De plus, la certification d’une mère dans un métier était négativement associée au choix d’un programme à prédominance masculine par les apprenties. L’influence du certificat d’une école de métiers de l’un des parents peut être liée à la nature à prédominance masculine ou féminine du certificat du père ou de la mère. Chez les apprentis de sexe masculin, une précédente certification dans un métier ou le fait d’avoir participé à un PAJ ou à un programme de métiers, professionnel ou technique à l’école secondaire étaient associés à une probabilité inférieure de choisir un programme à prédominance féminine.

Les femmes ayant suivi des programmes d’apprentissage à prédominance masculine enregistraient généralement des résultats sur le marché du travail inférieurs à ceux de leurs homologues masculins. Les femmes choisissant ces programmes étaient proportionnellement moins nombreuses que leurs pairs masculins à avoir un emploi, à occuper un emploi lié à leur domaine d’études ou à bénéficier de cinq des six types d’avantages sociaux examinés. Cependant, les apprenties ayant suivi des programmes d’apprentissage à prédominance masculine étaient aussi susceptibles que leurs homologues masculins de bénéficier de congés de maladie dans le cadre de leur emploi. En outre, lorsque l’on tenait compte des variables sociodémographiques et de division de recensement, les femmes ayant suivi des programmes d’apprentissage à prédominance masculine étaient aussi portées que les hommes à être affiliées à un syndicat.

Les femmes ayant choisi des programmes d’apprentissage mixtes ou à prédominance féminine subissaient moins de désavantages en matière de résultats sur le marché du travail que les hommes ayant choisi les mêmes types de programmes. Les femmes ayant choisi des programmes mixtes, par exemple, étaient proportionnellement aussi nombreuses que leurs homologues masculins à occuper un emploi lié à leur métier, à être affiliées à un syndicat et à bénéficier de vacances payées et de régime de retraite dans le cadre de leur emploi. Même si les femmes ayant choisi des programmes à prédominance féminine étaient moins susceptibles que leurs homologues masculins d’être employées et d’occuper un emploi lié à leur domaine d’études, elles étaient aussi susceptibles qu’eux d’être affiliées à un syndicat et de bénéficier d’une assurance-maladie complémentaire, d’un régime d’assurance-soins dentaires, d’un régime de retraite et de congés de maladie.

Les apprenties ayant suivi des programmes d’apprentissage à prédominance masculine gagnaient une rémunération horaire médiane inférieure à celle de leurs homologues masculins. Des écarts entre les sexes s’observaient également aux extrémités inférieure et supérieure de la répartition de la rémunération pour les apprentis de programmes à prédominance masculine. Même si la rémunération médiane des apprenties ayant suivi des programmes d’apprentissage mixtes ou à prédominance féminine ne différait pas significativement de celle de leurs homologues masculins, ces apprenties gagnaient moins que leurs pairs masculins à l’extrémité supérieure de la répartition de la rémunération (75e centile).

Plusieurs facteurs contribuant aux écarts entre les sexes quant aux résultats sur le marché du travail n’ont pu être pris en considération avec les données utilisées dans la présente étude. Des études antérieures ont, par exemple, relevé l’ancienneté, l’expérience professionnelle accumulée, la rémunération fondée sur le rendement, la taille de l’entreprise, la rémunération des heures supplémentaires, la propriété étrangère de l’entreprise, les horaires de travail, la division des tâches au sein du ménage et la discrimination comme étant des facteurs associés à la différence de salaire entre les sexes (Blau et Kahn 2007; Drolet 2002; O’Neill 2003). Il convient par conséquent de garder ces limites à l’esprit avant de tirer des conclusions des résultats de la présente étude.

Les résultats de la présente étude peuvent accroître la sensibilisation et les connaissances des femmes relativement aux carrières dans des métiers à prédominance masculine. Les conseillers scolaires et d’orientation professionnelle peuvent également trouver ces renseignements utiles pour guider les jeunes filles et les femmes dont les intérêts et les capacités correspondent à des métiers à prédominance masculine. De plus, les résultats de la présente étude peuvent servir aux décideurs politiques pour guider leurs stratégies d’accroissement de la participation des femmes aux programmes d’apprentissage à prédominance masculine.

Tableaux en annexe


Tableau 1 en annexe
Liste des programmes d’apprentissage à prédominance masculine, mixtes (sans prédominance de sexe) et à prédominance féminine, selon les groupes professionnels de la CNP
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Liste des programmes d’apprentissage à prédominance masculine Proportion d'apprentis, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Proportion d'apprentis
pourcentage
Programmes à prédominance masculine (% d’hommes) 96,6
Entrepreneurs/entrepreneuses de services agricoles, surveillant/surveillantes d’exploitations agricoles et ouvriers spécialisés/ouvrières spécialisées dans l’élevage 88,5
Mécaniciens/mécaniciennes et contrôleurs/contrôleuses d’aéronefs 94,4
Mécaniciens/mécaniciennes et réparateurs/réparatrices de véhicules automobiles, de camions et d’autobus 98,1
Chaudronniers/chaudronnières 99,8
Briqueteurs-maçons/briqueteuses-maçonnes 96,1
Ébénistes 87,9
Charpentiers-menuisiers/charpentières-menuisières 97,1
Finisseurs/finisseuses de béton 100,0
Mécaniciens/mécaniciennes de chantier et mécaniciens industriels/mécaniciennes industrielles 98,3
Aides de soutien des métiers et manœuvres en construction 90,0
Grutiers/grutières 99,9
Monteurs/monteuses de lignes et de câbles d’électricité et de télécommunications 98,0
Électriciens/électriciennes (sauf électriciens industriels/électriciennes industrielles et de réseaux électriques) 96,0
Constructeurs/constructrices et mécaniciens/mécaniciennes d’ascenseurs 94,6
Poseurs/poseuses de revêtements d’intérieur 85,3
Monteurs/monteuses d’installations au gaz 98,6
Vitriers/vitrières 100,0
Conducteurs/conductrices d’équipement lourd (sauf les grues) 96,8
Mécaniciens/mécaniciennes d’équipement lourd 99,0
Électriciens industriels/électriciennes industrielles 97,9
Techniciens/techniciennes et mécaniciens/mécaniciennes d’instruments industriels 98,4
Calorifugeurs/calorifugeuses 83,9
Monteurs/monteuses de charpentes métalliques 97,1
Techniciens/techniciennes et spécialistes de l’aménagement paysager et de l’horticulture 88,6
Opérateurs/opératrices de machines d’usinage 93,4
Machinistes et vérificateurs/vérificatrices d’usinage et d’outillage 93,8
Débosseleurs/débosseleuses et réparateurs/réparatrices de carrosserie 98,1
Mécaniciens/mécaniciennes de motocyclettes, de véhicules tout-terrain et personnel mécanicien assimilé 100,0
Foreurs/foreuses et personnel de mise à l’essai et des autres services reliés à l’extraction de pétrole et de gaz 100,0
Installateurs/installatrices de brûleurs à l’huile et à combustibles solides 99,2
Autres réparateurs/réparatrices de petits moteurs et de petits équipements et autres préposés/préposées à la pose et à l’entretien des pièces mécaniques d’automobiles 95,0
Autre personnel des métiers et personnel assimilé, non classé ailleurs 100,0
Peintres et décorateurs/décoratrices (sauf décorateurs/décoratrices d’intérieur) 89,6
Plâtriers/plâtrières, poseurs/poseuses et finisseurs/finisseuses de systèmes intérieurs et latteurs/latteuses 95,6
Plombiers/plombières 97,2
Mécaniciens/mécaniciennes de centrales et opérateurs/opératrices de réseaux énergiques 100,0
Électriciens/électriciennes de réseaux électriques 100,0
Mécaniciens/mécaniciennes en réfrigération et climatisation 97,0
Couvreurs/couvreuses et poseurs/poseuses de bardeaux 100,0
Tôliers/tôlières 98,1
Tuyauteurs/tuyauteuses, monteurs/monteuses d’appareils de chauffage et poseurs/poseuses de gicleurs 97,8
Assembleurs/assembleuses et ajusteurs/ajusteuses de plaques et de charpentes métalliques 99,4
Carreleurs/carreleuses 100,0
Outilleurs-ajusteurs/outilleuses-ajusteuses 100,0
Conducteurs/conductrices de camions de transport 94,3
Opérateurs/opératrices d’installations du traitement de l’eau et des déchets 85,8
Soudeurs/soudeuses et opérateurs/opératrices de machines à souder et à braser 93,3
Autres programmes à prédominance masculine 95,6

Tableau 1 en annexe
Liste des programmes d’apprentissage à prédominance masculine, mixtes (sans prédominance de sexe) et à prédominance féminine, selon les groupes professionnels de la CNP (suite)
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Liste des programmes d’apprentissage à prédominance masculine Proportion d'apprentis, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Proportion d'apprentis
pourcentage
Programmes mixtes (% d’hommes) 54,6
Boulangers-pâtissiers/boulangères-pâtissières 56,1
Chefs et cuisiniers/cuisinières 62,3
Agents/agentes de soutien aux utilisateurs 46,6
Autres programmes mixtes 49,5
Programmes à prédominance féminine (% de femmes) 94,1
Esthéticiens/esthéticiennes, électrolystes et personnel assimilé 100,0
Coiffeurs/coiffeuses et barbiers/barbières 93,1
Autres programmes à prédominance féminine 96,4

Tableau 2 en annexe
Renseignements descriptifs sur les principales covariables de l’échantillon de régression par rémunération horaire logarithmique
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Renseignements descriptifs sur les principales covariables de l’échantillon de régression par rémunération horaire logarithmique. Les données sont présentées selon Type de programme (titres de rangée) et Âge, Apprentissage terminé, Année d’achèvement ou d’abandon du programme par l’apprenti ou l'apprentie, Hommes, Femmes, 2011, 2012 et 2013, calculées selon moyenne unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Type de programme Âge Apprentissage terminé Année d’achèvement ou d’abandon du programme par l’apprenti ou l'apprentie
Hommes Femmes Hommes Femmes Hommes Femmes
2011 2012 2013 2011 2012 2013
moyenne
Programme à prédominance masculine 33,5 34,3 0,58 0,44 0,33 0,31 0,36 0,30 0,34 0,36
Programme mixte 32,5 35,1 0,49 0,51 0,25 0,33 0,42 0,22 0,32 0,46
Programme à prédominance féminine 31,7 29,3 0,53 0,64 0,30 0,29 0,41 0,30 0,34 0,36

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