Direction des études analytiques : documents de recherche
Les perspectives de carrière des diplômés de l’enseignement postsecondaire s’améliorent-elles?
Résumé
Compte tenu du temps et de l’argent investis dans les études supérieures par les étudiants, les parents et les gouvernements, les résultats économiques des diplômés de l’enseignement postsecondaire suscitent un grand intérêt. La majorité des évaluations des diplômés récents ont porté essentiellement sur les résultats préliminaires à court terme obtenus sur le marché du travail. En tant que nouveaux venus dans la population active, les diplômés de l’enseignement postsecondaire récents pourraient être particulièrement vulnérables au cycle économique. Par conséquent, il se pourrait que les comparaisons des résultats à court terme entre les cohortes de diplômés dépendent grandement de la conjoncture économique qui prévaut et qu’elles ne reflètent pas le rendement des investissements à plus long terme. La présente étude est la première à comparer les résultats à long terme sur le marché du travail de deux cohortes de jeunes diplômés de l’enseignement postsecondaire à l’aide de données du recensement et de données fiscales couplées. Plus précisément, les diplômés qui avaient entre 26 et 35 ans en 1991 ont été suivis de 1991 à 2005 (lorsqu’ils avaient entre 40 et 49 ans) et comparés à une cohorte de personnes d’âge similaire, qui a été suivie de 2001 à 2015.
Les résultats donnent à penser que les revenus d’emploi cumulatifs médians étaient plus élevés parmi les membres de la plus récente cohorte d’hommes et de femmes titulaires d’un diplôme d’études postsecondaires. Des hausses ont été observées à tous les niveaux d’études postsecondaires et dans la plupart des grandes disciplines, où les tailles des échantillons étaient assez grandes pour permettre une analyse. De plus, aucune discipline n’a enregistré de baisse des revenus d’emploi cumulatifs. Bien que la conjoncture économique dans laquelle se trouvait la cohorte de 2001 au cours de la période de suivi de 15 ans étaient généralement favorables, cette cohorte a également enregistré des hausses plus élevées que la cohorte de 1991 au cours de la dernière portion de la période (c.-à-d. lorsque la cohorte de 2001 traversait une récession économique). Qui plus est, les conditions initiales du marché après l’obtention du diplôme (un déterminant important des revenus d’emploi en carrière) étaient similaires pour les deux cohortes. Les améliorations des revenus d’emploi à long terme pour les diplômés de l’enseignement postsecondaire sont importantes compte tenu de la hausse marquée du nombre de diplômés au cours de la période. Cependant, les résultats indiquent aussi que le nombre d’années d’affiliation syndicale a baissé ou est resté stable au sein des cohortes d’hommes et de femmes titulaires d’un diplôme d’études postsecondaires. En outre, tandis que les femmes ayant un diplôme d’études postsecondaires ont affiché des augmentations du nombre d’années de protection par un régime de retraite d’employeur, leurs homologues masculins ont affiché des résultats mitigés selon leur niveau d’études postsecondaires.
Sommaire
Bien que la plupart des études indiquent que les études postsecondaires procurent de grands avantages économiques et non pécuniaires à leurs participants, il se pourrait que plusieurs changements survenus au cours des dernières années aient eu des répercussions sur les conditions de l’offre et de la demande sur le marché pour les diplômés de l’enseignement postsecondaire. Sur le plan de l’offre, les taux d’inscriptions et les taux d’obtention d’un diplôme ont augmenté graduellement au cours des trois dernières décennies. Les changements technologiques et la mondialisation ont été mentionnés comme deux facteurs qui pourraient avoir fait augmenter la demande relative de diplômés de l’enseignement postsecondaire. Cependant, les facteurs sur le plan de la demande ne sont pas tous susceptibles d’avoir été avantageux pour les titulaires de diplômes d’études supérieures. Par exemple, il se pourrait que l’essor des secteurs de la construction et des ressources pétrolières qui a eu lieu pendant la majorité du siècle actuel ait profité aux travailleurs sans grade universitaire. La récession de 2008-2009 pourrait également avoir exercé une pression à la baisse sur les salaires de tous les travailleurs. Par conséquent, on ne sait pas exactement de quelle manière les résultats sur le marché du travail des diplômés de l’enseignement postsecondaire devraient avoir évolué au cours des dernières années.
Lorsque l’on compare les résultats des diplômés au fil du temps, l’accent est mis, dans la plupart des études, sur les résultats des diplômés récents à court terme. Bien qu’elle soit importante, il se pourrait que cette approche passe à côté des perspectives à long terme, qui constituent assurément un point important à considérer lorsque vient le temps de décider de poursuivre des études plus poussées. Les étudiants de l’enseignement postsecondaire investissent beaucoup dans leur éducation (en payant des frais de scolarité et en assumant d’autres dépenses ainsi qu’en réduisant leurs revenus pendant leurs études), et il est peu probable que de tels coûts puissent être recouvrés grâce à des revenus supplémentaires peu après l’obtention du diplôme. Les étudiants seront mieux outillés pour prendre des décisions éclairées en fonction de leurs perspectives à long terme sur le marché du travail.
La présente étude est la première à comparer les résultats à long terme sur le marché du travail de deux cohortes de jeunes diplômés de l’enseignement postsecondaire à l’aide de données du recensement et de données fiscales couplées. Plus précisément, les diplômés qui avaient entre 26 et 35 ans en 1991 ont été suivis de 1991 à 2005 (lorsqu’ils avaient entre 40 et 49 ans) et comparés à une cohorte de personnes d’âge similaire, qui a été suivie de 2001 à 2015. Ainsi, l’étude permet d’examiner les résultats sur le marché du travail des diplômés de l’enseignement postsecondaire au cours de la portion de leur vie professionnelle allant du début au milieu de leur carrière.
Les résultats donnent à penser que les revenus d’emploi cumulatifs médians étaient plus élevés parmi les membres de la plus récente cohorte d’hommes et de femmes titulaires d’un diplôme d’études postsecondaires. Des hausses ont été observées à tous les niveaux d’études postsecondaires et dans la plupart des grandes disciplines, où les tailles des échantillons étaient assez grandes pour permettre une analyse. De plus, aucune discipline n’a enregistré de baisse des revenus d’emploi cumulatifs. Bien que la conjoncture économique dans laquelle se trouvait la cohorte de 2001 au cours de la période de suivi de 15 ans était généralement favorable, cette cohorte a également enregistré des revenus d’emploi plus élevés que la cohorte de 1991 au cours de la dernière portion de la période (c.-à-d. lorsque la cohorte de 2001 traversait une récession économique). Qui plus est, les conditions initiales du marché après l’obtention du diplôme (un déterminant important des revenus d’emploi en carrière) étaient similaires pour les deux cohortes.
Les améliorations des revenus d’emploi à long terme pour les diplômés de l’enseignement postsecondaire sont importantes compte tenu de la hausse marquée du nombre de diplômés au cours de la période. Cependant, les résultats indiquent aussi que le nombre d’années d’affiliation syndicale a baissé ou est resté stable au sein des cohortes d’hommes et de femmes titulaires d’un diplôme d’études postsecondaires. En outre, tandis que les femmes ayant un diplôme d’études postsecondaires ont affiché des augmentations du nombre d’années de protection par un régime de retraite d’employeur, leurs homologues masculins ont connu des résultats mitigés selon leur niveau d’études postsecondaires.
1 Introduction
Les études postsecondaires exigent des investissements considérables de la part des étudiants, des parents et des gouvernements, tant en argent qu’en temps. Par conséquent, il y a un vif intérêt de toutes les parties prenantes de comprendre les avantages de fréquenter un établissement d’enseignement postsecondaire. Les travaux de recherche dans ce domaine indiquent généralement que les revenus annuels augmentent de 7 % à 15 % pour les étudiants qui terminent une année supplémentaire d’études postsecondaires, y compris ceux qui remplissent tout juste les conditions du programme. Les avantages non pécuniaires sont aussi prévalents, notamment de meilleurs résultats en matière de santé, un mariage avec une personne plus scolarisée et de plus faibles taux de divorceNote .
Toutefois, le monde évolue rapidement et divers facteurs ont des répercussions tant sur l’offre que sur la demande de diplômés de l’enseignement postsecondaire. Sur le plan de l’offre, la déréglementation graduelle des frais de scolarité a coïncidé avec une augmentation du nombre de jeunes diplômés de l’enseignement postsecondaire nouvellement arrivés sur le marché du travail au cours du dernier quart de siècle. En 1990, 41,0 % des hommes âgés de 25 ans et 46,1 % des femmes âgées de 25 ans possédaient un titre d’études postsecondaires; en 2016, il en était ainsi pour 60,1 % des hommes âgés de 25 ans et 73,7 % des femmes âgées de 25 ans.Note Une offre accrue de jeunes travailleurs bien instruits entraînera une pression à la baisse sur les salaires, à moins qu’elle soit accompagnée d’une augmentation de la demande. Sur ce plan, le changement technologique a souvent été mentionné comme un facteur qui favorise les travailleurs qui ont des compétences complémentaires à la nouvelle technologie. La mondialisation pourrait aussi favoriser de manière disproportionnée les travailleurs hautement qualifiés, tandis que des emplois moins spécialisés risquent davantage d’être offerts à l’étranger. Situation se rapportant plus particulièrement au Canada, il se pourrait que l’essor des secteurs de la construction et des ressources pétrolières pendant la majorité du siècle actuel ait profité aux travailleurs ayant seulement un diplôme d’études secondaires par rapport aux travailleurs diplômés de l’enseignement universitaire (Frenette et Morissette, 2014).
En raison de tous ces changements, il est impossible de déterminer à priori dans quelle direction les résultats sur le marché du travail des diplômés de l’enseignement postsecondaire se dirigent. Les études canadiennes sur le sujet ont généralement porté sur les résultats des diplômés de l’enseignement postsecondaire récents (p. ex. Finnie et Frenette, 2003; Walters, 2004; Frank, Frenette et Morissette, 2015). Ces études ont généralement indiqué que les salaires des diplômés récents avaient tendance à demeurer relativement stables au cours du cycle économique. Cependant, le fait d’obtenir un diplôme pendant une récession économique semble être associé à de plus faibles salaires de départ chez les diplômés universitaires des provinces maritimes (Galarneau, Hinchley et Ntwari, 2017).Note
Même si cela s’avère important, mettre l’accent sur les résultats à court terme fournit peu d’éclaircissement sur les résultats des diplômés au cours de l’ensemble de leur carrière, ce qui constitue manifestement un point important à prendre en compte lorsque vient le temps de décider de poursuivre des études supérieures. Les étudiants de l’enseignement postsecondaire investissent beaucoup dans leur éducation (en payant des frais de scolarité et en assumant d’autres dépenses ainsi qu’en réduisant leurs revenus pendant leurs études), et il est peu probable que de tels coûts puissent être recouvrés grâce à des revenus supplémentaires peu après l’obtention du diplôme. Les étudiants seront mieux outillés pour prendre des décisions éclairées en fonction de leurs perspectives à long terme sur le marché du travail.
Deux études récentes ont porté sur les revenus d’emploi cumulatifs des personnes sur une période de 20 ans selon les niveaux de scolarité atteints et les principaux domaines d’études. Frenette (2014) a utilisé des données du recensement et des données fiscales couplées et découvert que les revenus d’emploi cumulatifs variaient considérablement selon le niveau de scolarité et que l’écart des salaires annuels entre les niveaux variait aussi tout au long des carrières des travailleurs. Au moyen d’une approche similaire, Ostrovsky et Frenette (2014) ont fait ressortir la grande variation des revenus d’emploi cumulatifs selon le domaine d’études et à l’intérieur des domaines d’études.
La présente étude constitue une suite logique des études menées par Frenette (2014) et Ostrovsky et Frenette (2014). Elle est la première au pays à comparer les résultats à long terme sur le marché du travail de deux cohortes de jeunes diplômés de l’enseignement postsecondaire à l’aide de deux fichiers de données du recensement et de données fiscales couplées. Plus précisément, les diplômés qui avaient entre 26 et 35 ans en 1991 ont été suivis de 1991 à 2005 (lorsqu’ils avaient entre 40 et 49 ans) et comparés à une cohorte de personnes d’âge similaire, qui a été suivie de 2001 à 2015. Les résultats ont été produits selon le sexe, le niveau de scolarité atteint et (lorsque les échantillons le permettaient) le principal domaine d’études. Outre les salaires, les données fiscales comportaient également deux autres résultats importants sur le marché du travail : la participation à un régime de retraite d’employeur (par le champ du facteur d’équivalence figurant dans les données fiscales, qui comprend les régimes de pension agréés et les régimes de participation différée aux bénéfices) et l’affiliation syndicale. Ces deux résultats ont également été examinés dans l’étude.
L’étude est organisée en quatre sections. Les données et les méthodes utilisées sont décrites à la section 2, les résultats sont présentés à la section 3 et l’étude se conclut à la section 4.
2 Données et méthodes
La présente étude est fondée sur des données du Recensement de la population couplées au fichier maître sur les particuliers T1 (FMPT1). Les fichiers du Recensement de 1991 et du Recensement de 2001 ont tous deux été couplés au FMPT1 de 1983 à 2015 en utilisant l’information qui peut être obtenue à partir des données du recensement et des données fiscales, comme la date de naissance, le sexe, le code postal et l’état matrimonial.Note Les groupes cibles aux fins des couplages étaient les personnes âgées de 25 ans et plus du Recensement de 1991 et les personnes âgées de 19 ans et plus du Recensement de 2001. Dans l’ensemble, 97,0 % des données relatives aux personnes du groupe cible de 1991 ont été couplées aux données fiscales de 1991 et 97,5 % des données relatives aux personnes du groupe cible de 2001 ont été couplées aux données fiscales de 2001. Vous trouverez plus de renseignements sur les processus de couplage dans les travaux de Wilkins et coll. (2008) et Pinault et coll. (2016).
La présente étude a pour but de comparer les résultats à long terme sur le marché du travail de cohortes successives de diplômés de l’enseignement postsecondaire canadiens. Bien que les données du recensement n’indiquent pas quand une personne a obtenu son diplôme, il est tout de même possible de sélectionner et de comparer des diplômés de même âge parmi les cohortes du recensement. Pour ce faire, l’échantillon utilisé pour l’analyse comprend toutes les personnes qui étaient âgées de 26 à 35 ans le 31 décembre 1991 (c.-à-d. les personnes qui sont nées entre 1956 et 1965) ou d’âge similaire le 31 décembre 2001 (c.-à-d. qui sont nées entre 1966 et 1975). Ces personnes ont fait l’objet d’un suivi à l’aide des données fiscales pendant 15 ans (de 1991 à 2005 pour la cohorte du Recensement de 1991, et de 2001 à 2015 pour la cohorte du Recensement de 2001). Autrement dit, elles ont été suivies à partir du moment où elles étaient âgées de 26 à 35 ans jusqu’au moment où elles étaient âgées de 40 à 49 ans. Cette période correspond à peu près à celle allant du début jusqu’au milieu de la carrière pour la plupart des travailleurs.
Seules les personnes qui apparaissaient dans les données fiscales pour l’ensemble des 15 années ont été incluses dans l’échantillon de l’analyse, qu’elles aient travaillé ou pas. L’inclusion des non-travailleurs dans l’échantillon était importante au cas où les conditions d’emploi auraient changé, même si ce n’est peut-être pas le cas pour les travailleurs recevant un salaire horaire. En d’autres mots, tous les effets sur l’emploi seront pris en compte dans la mesure des revenus, selon cette approche. Les trois raisons principales pour lesquelles les personnes avaient cessé d’apparaître dans les fichiers de données fiscales étaient le décès, un départ du pays ou l’absence de production de déclaration. Cependant, il pourrait arriver que quelqu’un déclare des impôts pour une personne décédée récemment afin de demander un revenu ou des prestations, et les récents émigrants pourraient aussi produire des déclarations de revenus canadiennes pour la même raison. Le FMPT1 comporte des indicateurs pour les personnes décédées et les émigrants. La présente étude a utilisé les indicateurs pour retirer ces personnes de l’échantillon. Plus précisément, si une personne a été inscrite comme décédée ou émigrante à tout moment de la période de l’étude, elle a été entièrement retirée de l’échantillon.
Des critères de sélection supplémentaires de l’échantillon ont aussi été imposés, y compris le fait de limiter l’échantillon aux personnes nées au Canada (pour se concentrer sur les personnes qui ont probablement été scolarisées au Canada), aux personnes qui ne fréquentaient pas l’école au cours des neuf mois précédant le recensement (mené au printemps), et aux personnes qui n’ont pas fréquenté un établissement d’enseignement postsecondaire à n’importe quel moment au cours des 15 années suivantesNote .
Mis ensemble, ces critères d’échantillon ont donné lieu à un échantillon d’analyse composé de 133 393 hommes et 139 317 femmes dans la cohorte du Recensement de 1991, et de 97 806 hommes et 104 330 femmes dans la cohorte du Recensement de 2001Note .
Trois résultats sur le marché du travail, tous tirés des données fiscales, ont été examinés dans l’étude. Le principal résultat d’intérêt a été celui des revenus d’emploi médians (la somme des salaires et traitements affichée dans l’État de la rémunération payée T4; le revenu net provenant d’un travail autonome d’une entreprise, de commissions, de l’agriculture, de la pêche ou de sources professionnelles; et tout autre revenu d’emploi). Tous les montants ont été exprimés en dollars constants de 2015. L’accent a été mis sur la somme cumulative médiane des revenus d’emploi au cours de la période de 15 ans, bien que certains résultats affichent des revenus d’emploi médians annuels au cours de la période.Note Deux résultats supplémentaires ont été examinés. Le premier était le nombre moyen d’années de participation à un régime de retraite d’employeur, lequel était déterminé par le champ du facteur d’équivalence figurant à la ligne 206 des données fiscales, qui comprend les régimes de pension agréés et les régimes de participation différée aux bénéfices et est utilisé pour déterminer les cotisations restantes au Régime enregistré d’épargne-retraite (REER). Le second était le nombre moyen d’années d’affiliation syndicale, lequel était déterminé par le paiement de cotisations syndicales, professionnelles ou autres semblables à la ligne 212 des données fiscales, qui sont utilisées comme retenuesNote .
Ces résultats ont été répartis selon le sexe, le plus haut niveau de scolarité atteint (aucun domaine d’études, diplôme d’études secondaires, certificat d’une école de métiers, certificat d’un collège, baccalauréat, maîtrise et doctorat) et le domaine d’études (diplômés de l’enseignement postsecondaire seulement). Ces variables pouvaient toutes être obtenues à partir des fichiers du recensement. Seules les cellules comportant un minimum de 200 observations ont été incluses dans l’analyse. Les diplômés de programmes professionnels (diplôme en médecine, en art dentaire, en médecine vétérinaire ou en optométrie) ont été exclus de l’analyse, car bon nombre d’entre eux ont choisi de s’incorporer, ce qui exige de produire une déclaration de revenus des sociétés T2.
Neuf groupes de principaux domaines d’études ont été utilisés dans cette étude. Ils sont énumérés ci-dessous, de même que les codes de principaux domaines d’études :
- Services d’enseignement, de loisirs et d’orientation (1 à 46);
- Beaux-arts et arts appliqués (47 à 79);
- Lettres, sciences humaines et disciplines connexes (80 à 124);
- Sciences sociales et disciplines connexes (125 à 187);
- Commerce, gestion et administration des affaires (188 à 220);
- Sciences agricoles et biologiques et services de la nutrition et de l’alimentation (221 à 266);
- Génie et sciences appliquées, et techniques et métiers des sciences appliquées (267 à 369);
- Professions de la santé et technologies connexes (370 à 441);
- Mathématiques, informatique et sciences physiques (442 à 480).
Les résultats sont affichés selon le domaine d’études seulement pour l’enseignement collégial et universitaire. Bien que l’on demande aux personnes ayant obtenu un certificat d’une école de métiers de décrire aussi leur principal domaine d’études dans le recensement, cette classification se prête davantage à l’analyse des étudiants des collèges et des universités. Pour les étudiants des écoles de métiers et les apprentis inscrits, les choix de programme sont plus concentrés et sont mieux décrits en utilisant une classification des professions, approche qui est adoptée dans l’Enquête nationale sur l’apprentissage et le Système d’information sur les apprentis inscrits.
Les comparaisons des résultats pour chacune des cellules décrites ci-dessus ont été effectuées entre les deux cohortes du recensement dans un cadre de régression de quantile simple (médian) pour les revenus cumulatifs, et dans un modèle de régression de Poisson pour le nombre d’années de participation à un régime de retraite d’employeur et pour le nombre d’années d’affiliation syndicale. Pour tout groupe donné (p. ex. les femmes titulaires d’un baccalauréat en sciences sociales), une régression groupée comportant des personnes des deux cohortes a été estimée, avec une variable fictive indiquant la cohorte, et des covariables comme l’âge et l’âge au carré (à partir des données fiscales), et la province ou le territoire de naissance (à partir des données du recensement).
Dans tous les cas, l’analyse a été pondérée afin de tenir compte de la probabilité de sélection initiale (à partir des poids du recensement) et de la probabilité de couplage réussi aux données fiscales (à partir d’un ajustement des poids du recensement créé dans le cadre du projet de couplage des fichiers). De plus, les 100 premiers poids bootstrap dans les fichiers ont été utilisés pour calculer les erreurs-types. Cela a été nécessaire pour tenir compte du fait que le fichier couplé final n’était pas un échantillonnage aléatoire simple de la population d’intérêt sous-jacente (c.-à-d. la population du Recensement de 1991 ou de 2001 correspondant aux critères de l’échantillon soulignés ci-dessus).
3 Résultats
Le tableau 1 décrit les caractéristiques de l’échantillon. Rappelons que les cohortes sont formées d’hommes et de femmes âgés de 26 à 35 ans en 1991 ou 2001, qui sont nés au Canada, n’ont pas fréquenté l’école au cours des neuf mois précédant le recensement, et qui apparaissaient dans les données fiscales et n’avaient pas suivi d’études postsecondaires au cours de la période de suivi de 15 ans. Les principales différences entre les cohortes se situent sur le plan du niveau de scolarité le plus élevé atteint. Les hommes comme les femmes de la cohorte de 2001 étaient plus scolarisés que leurs homologues de la cohorte de 1991. Plus précisément, les proportions de personnes qui possédaient un certificat d’études collégiales, un baccalauréat, une maîtrise ou un doctorat ont toutes augmenté d’une cohorte à l’autre. C’était particulièrement le cas pour les femmes. Par exemple, 17,4 % des membres de la cohorte de 2001 possédaient un baccalauréat, comparativement à 7,6 % des membres de la cohorte de 1991. Tandis que la situation était moins courante, la proportion de femmes qui possédaient une maîtrise était aussi plus de deux fois supérieure au sein de la cohorte de 2001. Les hommes ont aussi enregistré des hausses importantes sur le plan des diplômes collégiaux et universitaires, quoique pas autant que les femmesNote .
Les autres différences entre les échantillons étaient beaucoup moins importantes. Tant les hommes que les femmes étaient légèrement plus âgés dans la cohorte de 2001 (d’environ 0,2 an). Les membres de la cohorte de 2001 étaient également légèrement plus susceptibles d’être nés en Ontario, en Alberta ou en Colombie-Britannique, mais légèrement moins susceptibles d’être nés dans les provinces maritimes, au Québec ou en Saskatchewan.
Les revenus d’emploi annuels médians sont indiqués selon le sexe et le niveau de scolarité dans les graphiques 1 à 13. Pour les hommes, les revenus annuels pendant la période de suivi de 15 ans étaient plus élevés pour la cohorte de 2001 parmi tous les groupes de diplômés de l’enseignement postsecondaire, mais plus particulièrement parmi les titulaires de maîtrises et de doctorats. Les hommes qui possédaient seulement un diplôme d’études secondaires n’avaient constaté en général aucun changement dans leurs revenus annuels médians, tandis que ceux qui ne possédaient aucun diplôme d’études avaient enregistré une baisse de revenus annuels d’une cohorte à l’autre (particulièrement dans la dernière portion de la période étudiée). De façon générale, des augmentations ont été enregistrées à tous les niveaux de scolarité chez les femmes, même chez celles qui n’avaient pas de titre d’études postsecondaires. Comme l’échantillon comprenait les non-travailleurs, une augmentation de la participation au marché du travail au cours des deux dernières décennies pourrait expliquer les hausses de revenus pour les femmes.
Le tableau 2 présente les revenus d’emploi cumulatifs médians au cours des périodes d’étude de 15 ans selon le sexe, le niveau de scolarité le plus élevé atteint et le principal domaine d’études. De nombreux groupes ont gagné environ 1 000 000 $ au cours des périodes de suivi de 15 ans pour les deux cohortes, des variations importantes étant observées selon le sexe, le niveau de scolarité et le domaine d’études. Les hommes ont gagné plus que les femmes dans les différents niveaux de scolarité et domaines d’études. Bien que de nombreux facteurs pourraient être à l’origine de cet écart des revenus, il importe de mentionner que les personnes qui ne travaillaient pas ou qui travaillaient à temps partiel faisaient partie de l’échantillon. Cette approche produira des différences de revenus qui sont hautement sensibles aux différences d’heures de travail. À l’instar des résultats affichés dans les travaux de Frenette (2014), les revenus cumulatifs ont aussi augmenté avec le niveau de scolarité, à deux exceptions. Premièrement, les femmes possédant un certificat d’une école de métiers gagnaient environ les mêmes revenus que les femmes qui possédaient seulement un diplôme d’études secondaires. De même, les hommes titulaires d’un doctorat gagnaient environ les mêmes revenus que les hommes qui possédaient une maîtrise. Les petites tailles des échantillons ont empêché la diffusion des résultats pour les femmes titulaires d’un doctorat.
Les revenus cumulatifs variaient aussi de façon considérable selon le domaine d’études, comme l’ont démontré Ostrovsky et Frenette (2014). De façon générale, les diplômés dans les domaines d’études suivants ont gagné le plus d’argent : ingénierie et sciences et technologies appliquées; mathématiques, informatique et sciences physiques; commerce, gestion et administration des affaires; professions de la santé et technologies connexes; et sciences sociales et domaines connexes. Les diplômés dans les domaines d’études suivants gagnaient habituellement le moins d’argent : beaux-arts et arts appliqués; lettres, sciences humaines et disciplines connexes; sciences agricoles et biologiques et services de la nutrition et de l’alimentation; et enseignement, loisirs et orientation.
La question d’ordre analytique pertinente, dans la présente étude, consiste à déterminer si les revenus cumulatifs se sont améliorés ou pas d’une cohorte à l’autre. Tandis que le tableau 2 présente les revenus cumulatifs médians pour les deux cohortes, ces derniers ne tiennent pas compte des différences entre la structure par âge des deux cohortes ou le lieu de naissance. Le tableau 3 présente les résultats en fonction de ces ajustements au moyen de régressions par médiane qui sont estimées séparément selon le sexe, le niveau de scolarité et le domaine d’études. Les coefficients affichés représentent les différences estimées des revenus cumulatifs médians ajustés entre les cohortes de 2001 et de 1991.
Chez les hommes, ceux qui n’avaient aucun titre d’études postsecondaires (c.-à-d. aucun diplôme ou seulement un diplôme d’études secondaires) n’ont enregistré aucun changement notable de leurs revenus cumulatifs médians. Une augmentation faible, mais néanmoins statistiquement significative (estimée à 20 000 $), a été enregistrée chez les hommes possédant un certificat d’études collégiales. Tous les autres groupes d’hommes ont affiché des hausses plus importantes, notamment 71 000 $ chez ceux qui possédaient un certificat d’une école de métiers, 66 000 $ chez les titulaires d’un baccalauréat, 161 000 $ chez les titulaires de maîtrise et 210 000 $ chez les titulaires d’un doctorat. Exprimés en revenus annuels, les hausses enregistrée par les titulaires de maîtrises et de doctorats variaient de 11 000 $ à 14 000 $. L’augmentation la plus importante ayant été enregistrée à l’intérieur d’un domaine particulier était observée chez les diplômés titulaires d’une maîtrise en commerce, en gestion et en administration des affaires (264 000 $). Aucune perte d’importance n’a été enregistrée par les diplômés, quel que soit le domaine d’études. Fait intéressant, certains domaines généralement associés à des revenus plus faibles au niveau du baccalauréat (enseignement, loisirs et orientation et lettres, sciences humaines et disciplines connexes) ont affiché des hausses de plus de 100 000 $.
Les revenus cumulatifs médians ont augmenté à tous les niveaux de scolarité pour les femmes, quoique les hausses étaient inférieures chez celles qui n’avaient aucun diplôme et que les hausses enregistrées par les diplômées du secondaire et de l’enseignement collégial étaient modérées. Les femmes et les hommes qui possédaient un certificat d’une école de métiers ont enregistré des augmentations similaires (environ 70 000 $ dans les deux cas), tandis que les femmes qui possédaient un baccalauréat ont enregistré des hausses supérieures (85 000 $) à ceux des hommes qui possédaient les mêmes titres de compétence (66 000 $). En ce qui a trait à la maîtrise, les hausses totales étaient beaucoup moins élevées chez les femmes (56 000 $) que chez les hommes (161 000 $). Il en allait de même pour les deux domaines (sciences sociales et disciplines connexes; et commerce, gestion et administration des affaires) qui ont pu être examinés pour les hommes et les femmes titulaires d’une maîtrise. Par conséquent, les hausses plus élevées pour les femmes se situaient parmi les titulaires d’un baccalauréat, et c’était le cas pour les diplômées de nombreux principaux domaines d’études aussi. En fait, des hausses appréciables ont été enregistrées dans la plupart des domaines d’études chez les femmes possédant un baccalauréat. Qui plus est, trois des cinq domaines du baccalauréat ayant enregistré des hausses de 100 000 $ ou plus sont généralement associés à des revenus plus faibles (enseignement, loisirs et orientation; beaux-arts et arts appliqués; et sciences agricoles, biologiques et services de la nutrition et de l’alimentation).
Malgré la hausse des niveaux de scolarité chez les hommes et les femmes, les résultats décrits jusqu’à maintenant indiquent que la perspective des revenus à long terme des diplômés de l’enseignement postsecondaire suit une tendance ascendante pour les deux sexes. Cela laisse croire que des facteurs sur le plan de la demande pourraient entrer en jeu. Mais cela laisse-t-il croire en la présence d’une tendance séculaire? Pas nécessairement, car les répercussions du cycle économique n’ont pas été prises en compte. En effet, les membres de la cohorte de 2001 font face à un marché du travail plus favorable que leurs homologues de la cohorte de 1991. Le graphique 14 illustre ce point en affichant le taux de chômage des 25 à 54 ans observé dans l’étude pour les deux cohortes. Au cours des huit premières années du suivi (dans le graphique, entre zéro et sept ans après le début de l’étude de la cohorte), les membres de la cohorte de 2001 ont enregistré des taux de chômage de 2 à 4 points de pourcentage inférieurs à ceux des membres de la cohorte de 1991. Cela peut s’expliquer par le fait que le début des années 1990 a été marqué par une récession économique qui a été suivie de ce que certains ont appelé le « rétablissement des chômeurs » pendant la majeure partie du reste de la décennie. En revanche, les années 2000 ont été principalement caractérisées par des booms économiques dans les secteurs de la construction et des ressources. Après la récession de 2008-2009, les taux de chômage ont augmenté, touchant seulement la cohorte de 2001 dans la présente étude. Par conséquent, la cohorte de 2001 s’est retrouvée devant un marché du travail similaire à celui de la cohorte de 1991 pendant les sept dernières années du suivi.
Ainsi, la période de suivi de 15 ans pourrait incontestablement être divisée en deux sous-périodes : jusqu’à sept ans inclusivement après le début de la période (lorsque le marché du travail était beaucoup plus favorable à la cohorte de 2001) et plus tard, lorsque les deux cohortes se sont retrouvées devant un marché similaire. Si les résultats supérieurs des diplômés de l’enseignement postsecondaire de la cohorte de 2001 mentionnés jusqu’à maintenant étaient attribuables à de meilleures conditions du marché du travail, on se serait attendu à ce que la majorité de l’augmentation des revenus d’emploi cumulatifs se soit produite au cours des huit premières années de la période, et non au cours des sept dernières années. Cependant, ce n’est pas le cas en général, comme le montre le tableau 4, où la méthodologie était la même que pour le tableau 3, sauf que les régressions ont été estimées séparément pour chaque sous-période. Ce que montre le tableau 4 est que les diplômés de l’enseignement postsecondaire de la cohorte de 2001 ont devancé leurs homologues de la cohorte de 1991 dans les deux sous-périodes. Ces résultats correspondent à une tendance séculaire positive en matière de résultats à long terme sur le marché du travail des diplômés de l’enseignement postsecondaire.
Un argument pouvant aller à l’encontre de ce fait est que les études antérieures donnent à penser que les conditions initiales du marché du travail à l’obtention du diplôme ont des répercussions sur les résultats à long terme des diplômés de l’enseignement postsecondaire (Oreopoulos, von Wachter et Heisz, 2012). Les résultats des recensements n’indiquent pas avec précision le moment où la personne termine un programme. Au cours de la première année de l’étude, le taux de chômage qu’a affiché la cohorte de 2001 était de 3 points de pourcentage inférieur à celui enregistré par la cohorte de 1991 (graphique 4). Cependant, toutes les personnes de l’échantillon d’analyse étaient âgées de 26 à 35 ans au cours de la première année de l’étude. On pourrait croire que la majorité d’entre elles sont entrées sur le marché du travail bien avant la première année de l’étude. Tandis que l’analyse s’oriente vers la période précédant l’étude (et probablement plus près de l’année d’obtention du diplôme pour bon nombre de personnes), le différentiel du taux de chômage diminue rapidement et s’équilibre même en seulement deux ans. En reculant de 8 à 11 ans, on obtient des taux de chômage plus élevés pour la cohorte de 2001 (qui sont susceptibles d’avoir des répercussions sur les situations vécues par les membres les plus âgés des cohortes). Ainsi, les conditions initiales du marché du travail à l’obtention du diplôme étaient similaires pour la majorité des membres des deux cohortes.
Il se pourrait aussi que les diplômés mesurent la réussite sur le marché du travail du point de vue des avantages non pécuniaires. Sur ce plan, les données fiscales offrent deux possibilités : la participation à un régime de retraite d’employeur et l’affiliation syndicale. Le nombre moyen d’années de participation à un régime de retraite d’employeur ou d’affiliation syndicale est affiché pour les deux cohortes selon le niveau de scolarité au tableau 5.
En général, les personnes ayant des niveaux de scolarité plus élevés ont passé plus d’années à avoir un régime de retraite d’employeur. Par exemple, le nombre moyen d’années de protection par un régime de retraite d’employeur chez les femmes de la cohorte de 2001 était environ deux fois plus élevé chez les titulaires d’un baccalauréat (8,7 ans) que chez celles qui avaient un diplôme d’études secondaires (4,3 ans).
Une relation positive a également été observée entre le niveau de scolarité et le nombre d’années d’affiliation syndicale, même si l’association était généralement plus faible pour les hommes. En effet, il y avait peu ou pas de différence entre les années d’affiliation syndicale chez les hommes ayant un certificat d’une école de métiers ou d’un établissement collégial, ou ayant un baccalauréat ou une maîtrise. Chez les femmes, un niveau de scolarité plus élevé était généralement associé à un plus grand nombre d’années d’affiliation syndicale.
Même si des différences dans les avantages non pécuniaires entre les deux cohortes peuvent aussi être établies à partir des résultats du tableau 5, ces résultats ne tiennent pas compte des différences d’âge ou de province/territoire de naissance affichées au tableau 1. Au tableau 6, les différences sont présentées après avoir tenu compte de ces facteurs dans une série de modèles de régression de Poisson estimés séparément selon le sexe et le niveau de scolarité.
Tous les groupes d’études ont enregistré une baisse de l’affiliation syndicale.Note Les résultats étaient plus mitigés pour le régime de retraite d’employeur. En fait, la plupart des groupes de femmes titulaires d’un diplôme d’études postsecondaires ont enregistré des augmentations, notamment celles qui possédaient un certificat d’une école de métiers ou d’un établissement collégial et celles qui possédaient un baccalauréat. Une augmentation a aussi été enregistrée chez les femmes titulaires d’une maîtrise, mais elle n’était pas statistiquement significative. Pour ce qui est des hommes titulaires d’un diplôme d’études postsecondaires, ceux qui possédaient un baccalauréat ont enregistré une augmentation, tandis qu’un recul était manifeste pour ceux qui possédaient un certificat d’études collégiales ou un doctorat.
4 Conclusion
La présente étude a permis d’examiner les perspectives sur le marché du travail à long terme des diplômés de l’enseignement postsecondaire en utilisant des données du recensement et des données fiscales couplées. Elle a porté essentiellement sur la comparaison des résultats de deux groupes de diplômés : ceux qui étaient âgés de 26 à 35 ans en 1991 et leurs homologues d’âge semblable en 2001. Dans les deux cas, les personnes ont été suivies pendant 15 ans (jusqu’à ce qu’elles aient de 40 à 49 ans), couvrant ainsi la portion de leur vie professionnelle allant du début au milieu de leur carrière. Compte tenu des changements dans les facteurs sur le plan de l’offre et de la demande, on ne sait pas exactement dans quelle mesure les résultats à long terme des diplômés sur le marché du travail ont évolué au cours des dernières années.
Les résultats donnent à penser que les revenus d’emploi cumulatifs médians étaient plus élevés parmi les membres de la plus récente cohorte d’hommes et de femmes titulaires d’un diplôme d’études postsecondaires. Des hausses ont été observées à tous les niveaux d’études postsecondaires et dans la plupart des grandes disciplines, où les tailles des échantillons étaient assez grandes pour permettre une analyse. De plus, aucune discipline n’a enregistré de baisse des revenus d’emploi cumulatifs. Bien que la conjoncture économique dans laquelle se trouvait la cohorte de 2001 au cours de la période de suivi de 15 ans étaient généralement favorables, cette cohorte a également enregistré des hausses plus élevées que la cohorte de 1991 au cours de la dernière portion de la période (c.-à-d. lorsque la cohorte de 2001 traversait une récession économique). Qui plus est, les conditions initiales du marché après l’obtention du diplôme (un déterminant important des revenus d’emploi pendant la carrière) étaient similaires pour les deux cohortes. Les améliorations des revenus d’emploi à long terme pour les diplômés de l’enseignement postsecondaire sont importantes compte tenu de la hausse marquée du nombre de diplômés au cours de la période. Cependant, les résultats indiquent aussi que le nombre d’années d’affiliation syndicale a baissé ou est resté stable au sein des cohortes d’hommes et de femmes titulaires d’un diplôme d’études postsecondaires. En outre, tandis que les femmes ayant un diplôme d’études postsecondaires ont affiché des augmentations du nombre d’années de protection par un régime de retraite d’employeur, leurs homologues masculins ont enregistré des résultats mitigés selon leur niveau d’études postsecondaires.
La présente étude portait sur les résultats à long terme sur le marché du travail des diplômés de l’enseignement postsecondaire. Cependant, des travaux de recherche antérieurs donnent à penser qu’un niveau de scolarité plus élevé confère également des avantages privés et publics non pécuniaires. À cette fin, les données fiscales comportent divers autres résultats, notamment concernant l’état matrimonial, la fécondité et les dons de bienfaisance. Des recherches ultérieures pourraient permettre d’examiner la relation à long terme entre les études postsecondaires et les dons de bienfaisance ou les décisions de former une famille. De plus, les données ont aussi été couplées à la Base canadienne de données sur la mortalité; l’examen de la relation entre le niveau de scolarité, le choix du domaine d’études et la mortalité est donc également possible.
5 Tableaux et graphiques
Hommes | Femmes | |||
---|---|---|---|---|
Cohorte de 1991 | Cohorte de 2001 | Cohorte de 1991 | Cohorte de 2001 | |
moyenne | ||||
Âge au 31 décembre de la première année de la cohorte (ans) | 30,8 | 31,0 | 30,7 | 30,9 |
pourcentage | ||||
Niveau de scolarité le plus élevé atteint | ||||
Aucun diplôme d’études | 33,2 | 21,5 | 33,0 | 19,4 |
Diplôme d’études secondaires | 25,0 | 24,9 | 30,6 | 23,1 |
Certificat d’une école de métiers | 19,4 | 17,8 | 11,3 | 11,9 |
Certificat d'un collège | 12,7 | 19,1 | 16,8 | 25,9 |
Baccalauréat | 8,2 | 14,3 | 7,6 | 17,4 |
Maîtrise | 1,2 | 2,1 | 0,8 | 2,2 |
Doctorat | 0,2 | 0,3 | 0,1 | 0,2 |
Province ou territoire de naissance | ||||
Terre-Neuve-et-Labrador | 3,6 | 3,4 | 3,9 | 3,9 |
Île-du-Prince-Édouard | 0,7 | 0,6 | 0,7 | 0,6 |
Nouvelle-Écosse | 4,5 | 3,7 | 4,9 | 4,2 |
Nouveau-Brunswick | 3,9 | 3,6 | 4,1 | 4,0 |
Québec | 33,9 | 33,0 | 33,6 | 31,1 |
Ontario | 29,9 | 31,8 | 29,7 | 31,7 |
Manitoba | 4,9 | 4,7 | 4,6 | 4,8 |
Saskatchewan | 5,4 | 4,7 | 5,3 | 4,9 |
Alberta | 7,2 | 7,4 | 6,9 | 7,6 |
Colombie-Britannique | 6,0 | 6,8 | 6,2 | 6,9 |
Yukon | 0,1 | 0,1 | 0,1 | 0,1 |
Territoires du Nord-Ouest ou Nunavut | 0,1 | 0,2 | 0,1 | 0,2 |
nombre | ||||
Taille de l’échantillon | 133 393 | 97 806 | 139 317 | 104 330 |
Sources : Statistique Canada, Recensement de la population et fichier maître sur les particuliers T1. |
Hommes | Femmes | |||
---|---|---|---|---|
Cohorte de 1991 | Cohorte de 2001 | Cohorte de 1991 | Cohorte de 2001 | |
en dollars constants de 2015 | ||||
Aucun diplôme d’études | 526 351 | 523 915 | 155 934 | 172 742 |
Diplôme d’études secondaires | 708 115 | 723 499 | 308 442 | 344 012 |
Certificat d’une école de métiers | 739 264 | 813 060 | 273 808 | 352 885 |
Certificat d'un collège | 917 660 | 938 882 | 475 553 | 517 658 |
Services d’enseignement, de loisirs et d’orientation | 730 500 | 747 353 | 373 141 | 444 048 |
Beaux-arts et arts appliqués | 674 874 | 711 140 | 293 015 | 369 726 |
Lettres, sciences humaines et disciplines connexes | 711 777 | 762 038 | 397 232 | 456 400 |
Sciences sociales et disciplines connexes | 1 069 255 | 1 109 839 | 424 545 | 507 277 |
Commerce, gestion et administration des affaires | 890 903 | 890 912 | 469 207 | 529 330 |
Sciences agricoles et biologiques et services de la nutrition et de l’alimentation | 622 389 | 666 175 | 352 113 | 397 009 |
Génie et sciences appliquées, et techniques et métiers des sciences appliquées | 973 525 | 1 006 435 | 571 152 | 585 130 |
Professions de la santé et technologies connexes | 941 102 | 1 019 731 | 596 095 | 600 281 |
Mathématiques, informatique et sciences physiques | 932 901 | 917 718 | 582 224 | 623 861 |
Baccalauréat | 1 223 383 | 1 292 247 | 729 108 | 816 282 |
Services d’enseignement, de loisirs et d’orientation | 994 389 | 1 048 580 | 684 586 | 791 748 |
Beaux-arts et arts appliqués | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 397 467 | 547 256 |
Lettres, sciences humaines et disciplines connexes | 837 632 | 987 408 | 628 257 | 696 297 |
Sciences sociales et disciplines connexes | 1 177 109 | 1 296 924 | 727 480 | 768 290 |
Commerce, gestion et administration des affaires | 1 293 111 | 1 388 192 | 846 022 | 924 355 |
Sciences agricoles et biologiques et services de la nutrition et de l’alimentation | 1 059 783 | 1 020 731 | 579 265 | 762 800 |
Génie et sciences appliquées, et techniques et métiers des sciences appliquées | 1 474 215 | 1 538 106 | 955 925 | 1 081 357 |
Professions de la santé et technologies connexes | 1 248 697 | 1 400 673 | 819 776 | 950 769 |
Mathématiques, informatique et sciences physiques | 1 349 803 | 1 357 569 | 958 523 | 978 069 |
Maîtrise | 1 417 774 | 1 576 957 | 979 918 | 1 028 857 |
Sciences sociales et disciplines connexes | 1 370 091 | 1 510 829 | 928 135 | 1 036 291 |
Commerce, gestion et administration des affaires | 1 721 181 | 1 940 623 | 1 354 749 | 1 395 535 |
Génie et sciences appliquées, et techniques et métiers des sciences appliquées | 1 550 411 | 1 632 579 | Note F: trop peu fiable pour être publié | Note F: trop peu fiable pour être publié |
Doctorat | 1 403 968 | 1 617 261 | Note F: trop peu fiable pour être publié | Note F: trop peu fiable pour être publié |
... n'ayant pas lieu de figurer F trop peu fiable pour être publié Sources : Statistique Canada, Recensement de la population et fichier maître sur les particuliers T1. |
Hommes | Femmes | |||
---|---|---|---|---|
coefficient | erreur-type bootstrap | coefficient | erreur-type bootstrap | |
Aucun diplôme d’études | -6 164 | 5 025 | 12 563Note *** | 2 697 |
Diplôme d’études secondaires | 5 388 | 3 818 | 35 799Note *** | 3 657 |
Certificat d’une école de métiers | 71 179Note *** | 4 219 | 71 999Note *** | 4 507 |
Certificat d'un collège | 20 423Note ** | 6 380 | 38 941Note *** | 3 619 |
Services d’enseignement, de loisirs et d’orientation | -10 956 | 27 355 | 71 113Note *** | 10 848 |
Beaux-arts et arts appliqués | 368 | 27 134 | 77 437Note *** | 15 971 |
Lettres, sciences humaines et disciplines connexes | 32 510 | 28 115 | 64 500Note ** | 23 004 |
Sciences sociales et disciplines connexes | 43 717Tableau 3 Note † | 22 798 | 75 996Note *** | 14 344 |
Commerce, gestion et administration des affaires | -8 245 | 13 614 | 55 462Note *** | 5 691 |
Sciences agricoles et biologiques et services de la nutrition et de l’alimentation | 28 472 | 21 361 | 45 400Note * | 19 817 |
Génie et sciences appliquées, et techniques et métiers des sciences appliquées | 31 285Note *** | 7 938 | 16 179 | 18 798 |
Professions de la santé et technologies connexes | 77 874Note ** | 26 425 | 12 202 | 11 385 |
Mathématiques, informatique et sciences physiques | -21 733 | 56 492 | 86 826Tableau 3 Note † | 52 124 |
Baccalauréat | 65 585Note *** | 9 826 | 84 735Note *** | 6 344 |
Services d’enseignement, de loisirs et d’orientation | 102 473Note *** | 13 465 | 116 607Note *** | 13 017 |
Beaux-arts et arts appliqués | Note F: trop peu fiable pour être publié | Note F: trop peu fiable pour être publié | 138 968Note *** | 33 945 |
Lettres, sciences humaines et disciplines connexes | 127 153Note ** | 39 175 | 75 929Note *** | 22 445 |
Sciences sociales et disciplines connexes | 115 026Note *** | 22 608 | 43 531Note * | 17 242 |
Commerce, gestion et administration des affaires | 62 134Note * | 24 395 | 70 166Note *** | 20 768 |
Sciences agricoles et biologiques et services de la nutrition et de l’alimentation | -10 185 | 35 878 | 167 072Note *** | 34 832 |
Génie et sciences appliquées, et techniques et métiers des sciences appliquées | 72 099Note *** | 17 110 | 83 773 | 57 624 |
Professions de la santé et technologies connexes | 126 251Note ** | 46 917 | 123 333Note *** | 14 809 |
Mathématiques, informatique et sciences physiques | 30 293 | 23 811 | 17 072 | 42 740 |
Maîtrise | 160 928Note *** | 26 735 | 55 681Note ** | 20 942 |
Sciences sociales et disciplines connexes | 140 223Note * | 58 839 | 56 991 | 48 674 |
Commerce, gestion et administration des affaires | 263 708Note *** | 73 613 | 84 705 | 82 978 |
Génie et sciences appliquées, et techniques et métiers des sciences appliquées | 99 216Tableau 3 Note † | 52 770 | Note F: trop peu fiable pour être publié | Note F: trop peu fiable pour être publié |
Doctorat | 209 708Note *** | 60 893 | Note F: trop peu fiable pour être publié | Note F: trop peu fiable pour être publié |
F trop peu fiable pour être publié
Sources : Statistique Canada, Recensement de la population et fichier maître sur les particuliers T1. |
Année 1 à année 8 | Année 9 à année 15 | |||
---|---|---|---|---|
coefficient | erreur-type bootstrap | coefficient | erreur-type bootstrap | |
Hommes | ||||
Aucun diplôme d’études | 2 118 | 2 525 | -8 800Note *** | 2 521 |
Diplôme d’études secondaires | 4 432Note * | 1 869 | -541 | 1 818 |
Certificat d’une école de métiers | 39 669Note *** | 2 400 | 30 997Note *** | 2 423 |
Certificat d'un collège | 11 968Note *** | 3 104 | 7 597Note * | 2 975 |
Baccalauréat | 43 120Note *** | 4 260 | 17 343Note ** | 5 793 |
Maîtrise | 85 135Note *** | 10 587 | 61 223Note *** | 18 445 |
Doctorat | 100 802Note *** | 30 202 | 90 677Note *** | 26 987 |
Femmes | ||||
Aucun diplôme d’études | 13 549Note *** | 1 415 | -691 | 1 424 |
Diplôme d’études secondaires | 22 527Note *** | 1 758 | 10 414Note *** | 2 097 |
Certificat d’une école de métiers | 38 147Note *** | 2 394 | 32 548Note *** | 2 633 |
Certificat d'un collège | 17 743Note *** | 2 057 | 16 651Note *** | 1 900 |
Baccalauréat | 31 565Note *** | 3 603 | 47 942Note *** | 4 059 |
Maîtrise | -2 674 | 11 327 | 46 211Note *** | 12 679 |
Doctorat | Note F: trop peu fiable pour être publié | Note F: trop peu fiable pour être publié | Note F: trop peu fiable pour être publié | Note F: trop peu fiable pour être publié |
F trop peu fiable pour être publié
Notes : Les différences sont ajustées pour tenir compte de l’âge, de l’âge au carré et de la province ou du territoire de naissance par les modèles de régression par médiane qui ont été estimés séparément selon le sexe et le niveau de scolarité. Les coefficients sont exprimés en dollars constants de 2015. Sources : Statistique Canada, Recensement de la population et fichier maître sur les particuliers T1. |
Nombre d’années de participation à un régime de retraite d'employeur | Nombre d’années d’affiliation syndicale | |||
---|---|---|---|---|
Cohorte de 1991 | Cohorte de 2001 | Cohorte de 1991 | Cohorte de 2001 | |
moyenne | ||||
Hommes | ||||
Aucun diplôme d’études | 4,5 | 3,7 | 4,8 | 3,6 |
Diplôme d’études secondaires | 6,4 | 5,7 | 5,6 | 4,4 |
Certificat d’une école de métiers | 6,4 | 6,2 | 6,2 | 5,5 |
Certificat d'un collège | 7,7 | 7,4 | 5,7 | 5,0 |
Baccalauréat | 7,8 | 7,9 | 5,5 | 4,9 |
Maîtrise | 8,7 | 8,6 | 5,9 | 5,5 |
Doctorat | 11,3 | 9,5 | 10,0 | 8,5 |
Femmes | ||||
Aucun diplôme d’études | 2,5 | 2,4 | 2,6 | 2,2 |
Diplôme d’études secondaires | 4,5 | 4,3 | 3,4 | 2,9 |
Certificat d’une école de métiers | 4,1 | 4,3 | 3,9 | 3,7 |
Certificat d'un collège | 6,1 | 6,2 | 5,3 | 4,9 |
Baccalauréat | 7,7 | 8,7 | 6,5 | 6,7 |
Maîtrise | 9,4 | 9,6 | 7,6 | 7,3 |
Sources : Statistique Canada, Recensement de la population et fichier maître sur les particuliers T1. |
Nombre d’années de participation à un régime de retraite d'employeur | Nombre d’années d’affiliation syndicale | |||
---|---|---|---|---|
coefficient | erreur-type bootstrap | coefficient | erreur-type bootstrap | |
Hommes | ||||
Aucun diplôme d’études | -0,770Note *** | 0,061 | -1,294Note *** | 0,065 |
Diplôme d’études secondaires | -0,663Note *** | 0,077 | -1,245Note *** | 0,070 |
Certificat d’une école de métiers | -0,142 | 0,098 | -0,901Note *** | 0,094 |
Certificat d'un collège | -0,356Note ** | 0,115 | -0,702Note *** | 0,092 |
Baccalauréat | 0,280Note * | 0,123 | -0,913Note *** | 0,096 |
Maîtrise | 0,134 | 0,351 | -0,658Note ** | 0,253 |
Doctorat | -3,219Note *** | 0,951 | -2,919Note ** | 0,907 |
Femmes | ||||
Aucun diplôme d’études | -0,169Note *** | 0,040 | -0,372Note *** | 0,044 |
Diplôme d’études secondaires | -0,298Note *** | 0,063 | -0,389Note *** | 0,052 |
Certificat d’une école de métiers | 0,258Note ** | 0,085 | -0,271Note *** | 0,079 |
Certificat d'un collège | 0,215Note ** | 0,080 | -0,442Note *** | 0,067 |
Baccalauréat | 1,412Note *** | 0,134 | -0,076 | 0,110 |
Maîtrise | 0,272 | 0,348 | -0,449 | 0,377 |
Sources : Statistique Canada, Recensement de la population et fichier maître sur les particuliers T1. |
Tableau de données du graphique 1
Nombre d'années depuis le début de la cohorte | Cohorte de 1991 | Cohorte de 2001 |
---|---|---|
en dollars constants de 2015 |
||
0 | 30 470 | 29 811 |
1 | 30 515 | 30 688 |
2 | 31 215 | 31 501 |
3 | 33 095 | 32 707 |
4 | 33 552 | 33 031 |
5 | 33 931 | 34 134 |
6 | 35 312 | 34 732 |
7 | 36 180 | 35 227 |
8 | 37 105 | 34 190 |
9 | 37 940 | 35 261 |
10 | 38 011 | 36 134 |
11 | 38 026 | 36 841 |
12 | 37 931 | 37 357 |
13 | 38 641 | 37 414 |
14 | 38 756 | 37 362 |
Sources : Statistique Canada, Recensement de la population et fichier maître sur les particuliers T1. |
Tableau de données du graphique 2
Nombre d'années depuis le début de la cohorte | Cohorte de 1991 | Cohorte de 2001 |
---|---|---|
en dollars constants de 2015 |
||
0 | 41 885 | 41 643 |
1 | 42 954 | 42 891 |
2 | 43 446 | 43 907 |
3 | 45 137 | 45 315 |
4 | 45 748 | 46 409 |
5 | 46 141 | 47 440 |
6 | 47 111 | 48 532 |
7 | 48 625 | 49 264 |
8 | 49 261 | 48 225 |
9 | 50 162 | 49 308 |
10 | 50 135 | 50 054 |
11 | 50 694 | 50 854 |
12 | 50 561 | 51 712 |
13 | 51 251 | 52 124 |
14 | 51 498 | 52 076 |
Sources : Statistique Canada, Recensement de la population et fichier maître sur les particuliers T1. |
Tableau de données du graphique 3
Nombre d'années depuis le début de la cohorte | Cohorte de 1991 | Cohorte de 2001 |
---|---|---|
en dollars constants de 2015 |
||
0 | 44 169 | 46 912 |
1 | 44 877 | 48 200 |
2 | 44 973 | 48 826 |
3 | 46 838 | 50 484 |
4 | 47 716 | 51 682 |
5 | 48 373 | 52 957 |
6 | 49 655 | 54 257 |
7 | 50 847 | 55 362 |
8 | 51 785 | 54 469 |
9 | 52 885 | 55 443 |
10 | 52 763 | 56 496 |
11 | 53 033 | 57 418 |
12 | 53 202 | 58 711 |
13 | 53 969 | 59 376 |
14 | 54 695 | 59 411 |
Sources : Statistique Canada, Recensement de la population et fichier maître sur les particuliers T1. |
Tableau de données du graphique 4
Nombre d'années depuis le début de la cohorte | Cohorte de 1991 | Cohorte de 2001 |
---|---|---|
en dollars constants de 2015 |
||
0 | 52 388 | 52 785 |
1 | 54 079 | 54 467 |
2 | 54 747 | 55 911 |
3 | 56 543 | 57 677 |
4 | 57 756 | 59 469 |
5 | 58 524 | 61 470 |
6 | 60 117 | 62 959 |
7 | 61 936 | 64 325 |
8 | 63 273 | 64 630 |
9 | 64 658 | 65 350 |
10 | 65 310 | 66 143 |
11 | 65 910 | 67 130 |
12 | 65 788 | 68 784 |
13 | 67 071 | 69 355 |
14 | 67 887 | 69 833 |
Sources : Statistique Canada, Recensement de la population et fichier maître sur les particuliers T1. |
Tableau de données du graphique 5
Nombre d'années depuis le début de la cohorte | Cohorte de 1991 | Cohorte de 2001 |
---|---|---|
en dollars constants de 2015 |
||
0 | 64 023 | 67 710 |
1 | 67 164 | 71 145 |
2 | 68 698 | 73 512 |
3 | 71 692 | 77 406 |
4 | 73 705 | 80 456 |
5 | 75 786 | 83 279 |
6 | 78 262 | 85 846 |
7 | 81 437 | 88 410 |
8 | 84 438 | 89 948 |
9 | 87 329 | 90 704 |
10 | 89 008 | 91 902 |
11 | 90 192 | 93 020 |
12 | 90 562 | 95 110 |
13 | 92 008 | 95 518 |
14 | 93 783 | 96 213 |
Sources : Statistique Canada, Recensement de la population et fichier maître sur les particuliers T1. |
Tableau de données du graphique 6
Nombre d'années depuis le début de la cohorte | Cohorte de 1991 | Cohorte de 2001 |
---|---|---|
en dollars constants de 2015 |
||
0 | 73 693 | 80 858 |
1 | 78 322 | 84 674 |
2 | 80 786 | 87 669 |
3 | 83 942 | 91 226 |
4 | 85 381 | 96 571 |
5 | 87 619 | 100 902 |
6 | 89 361 | 104 271 |
7 | 94 506 | 107 529 |
8 | 98 980 | 110 677 |
9 | 101 017 | 110 404 |
10 | 102 208 | 110 366 |
11 | 105 802 | 112 362 |
12 | 105 647 | 118 424 |
13 | 106 911 | 114 458 |
14 | 109 195 | 114 773 |
Sources : Statistique Canada, Recensement de la population et fichier maître sur les particuliers T1. |
Tableau de données du graphique 7
Nombre d'années depuis le début de la cohorte | Cohorte de 1991 | Cohorte de 2001 |
---|---|---|
en dollars constants de 2015 |
||
0 | 75 241 | 77 768 |
1 | 78 911 | 83 052 |
2 | 80 206 | 85 742 |
3 | 83 495 | 89 703 |
4 | 82 971 | 91 613 |
5 | 85 224 | 100 344 |
6 | 88 095 | 105 685 |
7 | 92 959 | 108 392 |
8 | 96 181 | 114 835 |
9 | 101 544 | 113 923 |
10 | 103 782 | 115 328 |
11 | 108 548 | 120 354 |
12 | 112 452 | 125 871 |
13 | 117 667 | 124 454 |
14 | 117 620 | 129 894 |
Sources : Statistique Canada, Recensement de la population et fichier maître sur les particuliers T1. |
Tableau de données du graphique 8
Nombre d'années depuis le début de la cohorte | Cohorte de 1991 | Cohorte de 2001 |
---|---|---|
en dollars constants de 2015 |
||
0 | 4 263 | 5 632 |
1 | 4 178 | 6 330 |
2 | 4 009 | 6 589 |
3 | 4 500 | 7 676 |
4 | 5 214 | 8 382 |
5 | 5 995 | 8 984 |
6 | 7 055 | 9 833 |
7 | 9 138 | 10 600 |
8 | 10 469 | 10 908 |
9 | 11 819 | 11 562 |
10 | 12 848 | 12 320 |
11 | 13 653 | 13 414 |
12 | 14 229 | 13 912 |
13 | 14 777 | 13 985 |
14 | 14 959 | 14 750 |
Sources : Statistique Canada, Recensement de la population et fichier maître sur les particuliers T1. |
Tableau de données du graphique 9
Nombre d'années depuis le début de la cohorte | Cohorte de 1991 | Cohorte de 2001 |
---|---|---|
en dollars constants de 2015 |
||
0 | 15 472 | 17 680 |
1 | 15 674 | 17 880 |
2 | 15 429 | 18 653 |
3 | 16 049 | 19 290 |
4 | 16 754 | 19 763 |
5 | 17 297 | 21 086 |
6 | 18 688 | 22 327 |
7 | 20 594 | 23 337 |
8 | 21 804 | 23 982 |
9 | 23 306 | 24 921 |
10 | 24 152 | 25 660 |
11 | 25 006 | 26 483 |
12 | 25 504 | 27 250 |
13 | 26 441 | 27 775 |
14 | 26 814 | 28 490 |
Sources : Statistique Canada, Recensement de la population et fichier maître sur les particuliers T1. |
Tableau de données du graphique 10
Nombre d'années depuis le début de la cohorte | Cohorte de 1991 | Cohorte de 2001 |
---|---|---|
en dollars constants de 2015 |
||
0 | 14 736 | 18 532 |
1 | 14 473 | 18 310 |
2 | 14 203 | 19 033 |
3 | 14 346 | 19 811 |
4 | 14 993 | 20 173 |
5 | 15 386 | 21 281 |
6 | 16 261 | 22 481 |
7 | 17 774 | 23 571 |
8 | 19 109 | 24 354 |
9 | 20 397 | 25 247 |
10 | 21 056 | 26 372 |
11 | 21 908 | 27 047 |
12 | 22 672 | 28 323 |
13 | 23 447 | 28 980 |
14 | 23 817 | 29 220 |
Sources : Statistique Canada, Recensement de la population et fichier maître sur les particuliers T1. |
Tableau de données du graphique 11
Nombre d'années depuis le début de la cohorte | Cohorte de 1991 | Cohorte de 2001 |
---|---|---|
en dollars constants de 2015 |
||
0 | 27 347 | 29 618 |
1 | 27 591 | 29 350 |
2 | 27 509 | 29 742 |
3 | 28 090 | 30 688 |
4 | 28 684 | 31 473 |
5 | 29 503 | 32 850 |
6 | 30 261 | 34 414 |
7 | 31 825 | 35 485 |
8 | 33 249 | 36 629 |
9 | 34 567 | 37 496 |
10 | 35 175 | 38 161 |
11 | 36 086 | 38 898 |
12 | 36 592 | 40 028 |
13 | 37 506 | 40 389 |
14 | 37 769 | 41 036 |
Sources : Statistique Canada, Recensement de la population et fichier maître sur les particuliers T1. |
Tableau de données du graphique 12
Nombre d'années depuis le début de la cohorte | Cohorte de 1991 | Cohorte de 2001 |
---|---|---|
en dollars constants de 2015 |
||
0 | 40 951 | 45 482 |
1 | 41 660 | 45 403 |
2 | 41 467 | 46 305 |
3 | 42 490 | 47 536 |
4 | 43 356 | 48 484 |
5 | 44 729 | 50 339 |
6 | 45 724 | 52 457 |
7 | 48 726 | 54 844 |
8 | 50 422 | 57 519 |
9 | 52 479 | 59 265 |
10 | 52 952 | 60 819 |
11 | 54 766 | 62 548 |
12 | 55 820 | 64 824 |
13 | 57 173 | 65 830 |
14 | 58 634 | 67 500 |
Sources : Statistique Canada, Recensement de la population et fichier maître sur les particuliers T1. |
Tableau de données du graphique 13
Nombre d'années depuis le début de la cohorte | Cohorte de 1991 | Cohorte de 2001 |
---|---|---|
en dollars constants de 2015 |
||
0 | 57 681 | 57 879 |
1 | 61 449 | 58 898 |
2 | 61 130 | 60 044 |
3 | 63 222 | 61 506 |
4 | 61 823 | 62 384 |
5 | 62 981 | 65 645 |
6 | 63 891 | 67 400 |
7 | 65 275 | 69 556 |
8 | 67 917 | 74 704 |
9 | 69 264 | 75 534 |
10 | 69 269 | 77 154 |
11 | 71 911 | 78 911 |
12 | 74 511 | 81 244 |
13 | 75 376 | 81 971 |
14 | 75 753 | 82 682 |
Sources : Statistique Canada, Recensement de la population et fichier maître sur les particuliers T1. |
Tableau de données du graphique 14
Nombre d'années depuis le début de la cohorte | Cohorte de 1991 | Cohorte de 2001 |
---|---|---|
pourcentage | ||
-10 | 6,0 | 9,2 |
-9 | 8,9 | 10,0 |
-8 | 10,0 | 10,3 |
-7 | 9,8 | 9,4 |
-6 | 9,1 | 8,5 |
-5 | 8,3 | 8,6 |
-4 | 7,7 | 7,8 |
-3 | 6,9 | 7,1 |
-2 | 6,8 | 6,4 |
-1 | 7,3 | 5,7 |
0 | 9,2 | 6,2 |
1 | 10,0 | 6,6 |
2 | 10,3 | 6,4 |
3 | 9,4 | 6,0 |
4 | 8,5 | 5,8 |
5 | 8,6 | 5,3 |
6 | 7,8 | 5,1 |
7 | 7,1 | 5,1 |
8 | 6,4 | 7,1 |
9 | 5,7 | 6,9 |
10 | 6,2 | 6,3 |
11 | 6,6 | 6,0 |
12 | 6,4 | 5,9 |
13 | 6,0 | 5,8 |
14 | 5,8 | 5,8 |
Source : Statistique Canada, Enquête sur la population active (tableau 14-10-0018-01). |
Bibliographie
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