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Les schémas de sortie et de survie des entrepreneurs immigrants : le cas des entreprises privées constituées en société
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par Yuri Ostrovsky , Division de l’analyse sociale et de la modélisation, Statistique Canada, et
Garnett Picot, Direction générale de la recherche et de l’évaluation, Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada
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Résumé
Le présent document porte sur deux questions. Premièrement, les schémas de durée et de sortie de la propriété d’entreprises sont-ils différents pour les entrepreneurs immigrants et les entrepreneurs nés au Canada? Deuxièmement, quelles sont les caractéristiques des immigrants qui sont associées à des taux de sortie plus faibles et à des périodes de propriété plus longues? Le document porte sur les nouvelles périodes de propriété d’entreprises privées constituées en société qui ont démarré entre 2003 et 2009. En moyenne, il y avait peu de différences dans la durée de propriété entre les immigrants et les personnes nées au Canada. Sept ans après être devenus propriétaires, 56 % des immigrants et 58 % des personnes nées au Canada l’étaient toujours. Dans les deux cas, le taux de sortie de la propriété était plus élevé au début de la période de propriété et diminuait rapidement avec les années de propriété. Les taux de sortie étaient légèrement plus élevés parmi les propriétaires d’entreprises immigrants au cours des trois premières années de propriété, mais il n’y avait aucune différence entre les deux groupes par la suite. Cependant, les nouveaux immigrants (qui étaient au Canada depuis moins de 10 ans) présentaient des périodes de propriété beaucoup plus courtes que les personnes nées au Canada ou les immigrants de longue date. La durée des périodes de propriété variait généralement selon l’âge, le pays d’origine et l’industrie. La scolarité n’avait que peu d’incidences sur la durée de l’entreprise et les taux de sortie. Parmi les nouveaux immigrants au Canada, les immigrants de la composante des gens d’affaires présentaient les taux de sortie les plus élevés et les durées de propriété les plus courtes. Cependant, parmi les immigrants de longue date (qui étaient au Canada depuis 10 ans ou plus), les taux de sortie et la durée de propriété variaient peu entre les catégories d’immigrants, qui comprenaient les réfugiés et la catégorie du regroupement familial, les immigrants de la composante économique et les immigrants de la composante des gens d’affaires.
Mots clés : immigrants, propriété d’entreprises, entrepreneuriat, survie de l’entreprise
Sommaire
Le présent document fait appel à la Base de données canadienne sur la dynamique employeurs-employés (BDCDEE) pour répondre à deux questions. Premièrement, les schémas de durée et de sortie de la propriété d’entreprises sont-ils différents pour les entrepreneurs immigrants et les entrepreneurs nés au Canada? Deuxièmement, quelles sont les caractéristiques des immigrants qui sont associées à des taux de sortie plus faibles et à des périodes de propriété plus longues? Le document porte sur les nouvelles périodes de propriété d’entreprises privées constituées en société qui ont démarré entre 2003 et 2009.
L’analyse indique que dans le contexte de la propriété d’entreprises privées constituées en société, les taux de sortie de la propriété d’entreprises et la durée des périodes de propriété au Canada étaient environ les mêmes pour les propriétaires immigrants et ceux qui sont nés au Canada. Le taux de sortie baissait avec les années d’exploitation. Au total, 11,5 % des immigrants de l’échantillon ont cessé d’être propriétaires après un an d’exploitation, tandis que le taux descendait à 3,9 % après sept ans. Cela signifie que 80 % de tous les propriétaires d’entreprises immigrants étaient encore propriétaires deux ans après le début de la période de propriété et que 56 % étaient toujours propriétaires après sept ans. Même si les taux de sortie étaient un peu plus faibles chez les propriétaires d’entreprises nés au Canada que chez les propriétaires d’entreprises immigrants au cours des trois premières années de propriété, ils étaient très similaires par la suite, et les schémas de survie (durée) des personnes nées au Canada ressemblaient beaucoup à ceux des immigrants.
Ce résultat est différent de ceux qui sont observés pour certains pays européens et les États-Unis, où les entrepreneurs immigrants présentent des taux de sortie plus élevés et des durées de propriété plus courtes que les natifs du pays. Cependant, l’analyse a également permis de déterminer que les nouveaux immigrants (qui étaient au Canada depuis moins de 10 ans) présentaient des taux de sortie de la propriété plus élevés et des durées plus courtes que les personnes nées au Canada ou les immigrants de longue date.
Les résultats indiqués ci-dessus concernent tous les immigrants. Cependant, il y a une grande variation selon les caractéristiques des immigrants. En général, des caractéristiques telles qu’être âgé de 30 à 49 ans, posséder une entreprise dans le secteur des soins de santé et provenir de l’Europe, de l’Asie du Sud-Est, de l’Inde ou de pays anglophones (une catégorie qui comprend les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Irlande, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et l’Afrique du Sud) étaient associées à de plus longues périodes de propriété. Il a été déterminé que la scolarité n’avait que très peu d’effets sur les taux de sortie et la durée après que l’analyse eut tenu compte de l’effet des autres variables. Les données brutes donnent à penser que chez les immigrants de longue date, ceux qui possédaient tout au plus un diplôme d’études secondaires au moment de leur établissement au pays présentaient des taux de sortie environ 1,3 fois supérieurs aux taux de leurs homologues possédant un diplôme d’études supérieures. Il se peut qu’une partie de cette différence ne soit pas liée directement à la scolarité, mais soit plutôt le résultat de différences relatives à d’autres caractéristiques associées aux différents niveaux de scolarité, telles que la région d’origine, l’âge, la catégorie d’immigrant et l’industrie. Le fait de tenir compte de ces différences a fait en sorte que le taux de sortie au sein du groupe ayant tout au plus un diplôme d’études secondaires représente seulement 1,17 fois le taux observé chez les plus scolarisés, même si la différence est demeurée statistiquement significative. Une analyse similaire a été menée pour d’autres caractéristiques, notamment la catégorie d’immigrant, l’âge, la région d’origine et l’industrie.
Parmi les immigrants de longue date (qui étaient au Canada depuis plus de 10 ans), il y avait peu de variation dans les taux de sortie et la durée de propriété selon la catégorie d’immigrant : les réfugiés et la catégorie du regroupement familial, les immigrants de la composante économique et les immigrants de la composante des gens d’affaires présentaient environ les mêmes taux. Cependant, ce résultat ne tenait pas pour les nouveaux immigrants au Canada (qui étaient au pays depuis moins de 10 ans). Si les nouveaux immigrants de la composante des gens d’affaires présentaient les taux de propriété les plus élevés, ils présentaient aussi les taux de sortie les plus élevés et les durées de propriété les plus courtes.
Finalement, l’industrie à laquelle appartenaient les propriétaires d’entreprises avait de l’importance. Le secteur des soins de santé sort du lot. Les immigrants propriétaires d’entreprises privées constituées en société dans ce secteur (p. ex., des laboratoires, des entreprises de soins infirmiers, des bureaux de médecins et des cabinets de chiropractie) présentaient de longues durées de propriété et des taux de sortie qui représentaient seulement le tiers de ceux observés chez les immigrants propriétaires d’entreprises privées constituées en société dans les autres industries. Les propriétaires d’entreprises du secteur de l’immobilier, des services d’hébergement et de restauration, des services professionnels et techniques et du commerce de gros présentaient habituellement la plus courte durée de propriété.
1 Introduction
Il est bien établi que dans la majorité des pays occidentaux, les taux de propriété des petites entreprises ont tendance à être plus élevés chez les immigrants que chez les personnes nées au pays (pour un examen international, voir Fairlie et Lofstrom, 2013 et OCDE, 2010). Au Canada, les parts globales de déclarants qui étaient propriétaires d’une entreprise privée constituée en société en 2010 étaient similaires pour les immigrants (4,6 %) et les personnes nées au Canada (4,8 %). Toutefois, le taux de propriété d’entreprises était sensiblement plus élevé (5,8 %) chez les immigrants qui étaient au Canada depuis une période de dix à trente ans (Green et coll., 2016). On en sait beaucoup moins à propos des schémas de sortie et de survie des entreprises appartenant à des immigrants, car il n’y a que peu d’ouvrages publiés à l’internationale sur ce sujet et peu de données canadiennes. Le présent document se penche sur cette lacune en répondant à deux questions. Premièrement, les schémas de sortie et de survie (durées) de propriété d’entreprises sont-ils différents entre les immigrants et les personnes nées au Canada? Deuxièmement, quelles sont les caractéristiques associées à des taux de sortie plus faibles (ou plus élevés) de propriété d’entreprises et à des périodes de propriété plus longues chez les immigrants? L’analyse se limite à la propriété d’entreprises privées constituées en société.
Les résultats indiquent que les taux de sortie de la propriété d’entreprises privées constituées en société et la durée de propriété étaient environ les mêmes pour les immigrants et les personnes nées au Canada. Au total, 11,5 % des propriétaires d’entreprises immigrants ont cessé d’être propriétaires après un an d’exploitation, tandis que ce taux était de 3,9 % après sept ans. En moyenne, 80 % des immigrants étaient toujours propriétaires de leur entreprise privée constituée en société deux ans après le début de la période de propriété, et 56 % étaient toujours propriétaires après sept ans. Même si les taux de sortie étaient un peu plus faibles parmi les propriétaires nés au Canada pendant les trois premières années, les taux de sortie pour les propriétaires immigrants et les propriétaires nés au Canada étaient très similaires par la suite, et les schémas de survie (durée) ressemblaient beaucoup à ceux des immigrants. Ces résultats sont différents de ceux qui sont observés pour certains pays européens et les États-Unis, où les propriétaires d’entreprises immigrants présentent des taux de sortie plus élevés et des durées de propriété plus courtes que les natifs du pays. Toutefois, l’analyse a également permis de constater que les taux de sortie étaient plus élevés et les durées de propriété étaient plus courtes chez les nouveaux immigrants qui étaient propriétaires d’une entreprise privée constituée en société que chez les propriétaires d’entreprises nés au Canada et immigrants de longue date. La présente étude fait aussi état d’une importante variation dans les schémas de sortie et de survie chez les propriétaires d’entreprises immigrants en fonction de caractéristiques telles que l’âge, l’industrie et le pays d’origine.
Il existe peu d’ouvrages publiés à l’international sur les taux de sortie et de survie des entrepreneurs immigrants, que l’on qualifie habituellement de travailleurs autonomes. Une étude suédoise (Joona, 2010) a conclu que les taux de sortie du travail autonome étaient plus élevés et les périodes d’entrepreneuriat étaient plus courtes chez les immigrants non occidentaux que chez les personnes nées au pays. Persson (2004) a documenté des schémas similaires. Joona a constaté que les taux de sortie et de chômage étaient particulièrement élevés chez les immigrants non occidentaux. Ce résultat donne à penser que dans bon nombre de cas, la sortie de la propriété d’entreprises pour cette catégorie d’immigrants n’était pas volontaire. Une étude norvégienne est arrivée à des conclusions similaires : elle a permis de constater que les entreprises fondées par des immigrants avaient des durées de survie plus courtes que celles qui avaient été lancées par des personnes nées au pays (Vinogradov et Isaksen, 2008). Fertala (2006) a indiqué que les périodes de survie des entreprises enregistrées par des immigrants en Allemagne étaient plus courtes que celles des entreprises établies par des Allemands nés au pays.
Plus encore qu’en Europe, des recherches menées aux États-Unis se sont concentrées sur les résultats de différents types d’immigrants, particulièrement ceux qui sont définis par groupe ethnique. Lofstrom et Wang (2006) se sont concentrés sur les dynamiques des propriétaires d’entreprises parmi les différentes générations de population hispanique aux États-Unis. Ils ont découvert que les personnes qui appartenaient à la population hispanique d’origine mexicaine étaient deux fois plus susceptibles que les blancs d’avoir cessé de posséder une entreprise au cours d’une année donnée. Ils ont remarqué que les différences dans le niveau de scolarité et la richesse financière étaient d’importants facteurs explicatifs.
Georgarakos et Tatsiramos (2007) se sont concentrés sur certains groupes ethniques, dont la population hispanique, mais ont fait une distinction entre les immigrants hispaniques (Américains de première génération) et la population hispanique née aux États-Unis (à partir de la deuxième génération). Même si les taux de sortie de la propriété d’entreprises n’étaient pas significativement différents entre les immigrants d’origines asiatique et européenne et les blancs non hispaniques nés aux États-Unis, les taux de sortie de la propriété d’entreprises étaient plus élevés chez les immigrants mexicains et les autres immigrants hispaniques. Ces différences n’ont toutefois pas été observées à partir de la deuxième génération. D’autres résultats laissent supposer que le fait d’être plus âgé, le fait d’être marié et plus particulièrement, le fait d’avoir un diplôme d’études collégiales ont réduit les taux de sortie des immigrants. Dans le cadre d’une revue internationale exhaustive de l’entrepreneuriat des immigrants, l’OCDE (2010) a conclu que les durées de propriété sont généralement plus courtes pour les immigrants que pour les personnes nées au pays.
Même s’il semble y avoir consensus au sujet de la durée relative des entreprises appartenant à des immigrants, il se peut également que les résultats pour le Canada diffèrent de ceux pour l’Europe et les États-Unis. Cela pourrait être attribuable en partie aux caractéristiques des immigrants qui arrivent au Canada. Plus précisément, le niveau de scolarité des immigrants qui entrent au Canada est habituellement plus élevé que celui de la population canadienne en général et beaucoup plus élevé que le niveau de scolarité des immigrants dans la majorité des pays européens et, dans une moindre mesure, aux États-Unis. De même, les immigrants qui arrivent au Canada proviennent de pays d’origine différents de ceux qui arrivent en Europe et aux États-Unis. Un plus grand pourcentage d’immigrants au Canada proviennent de l’Asie, tandis que de plus faibles pourcentages sont du Mexique ou de l’Amérique latine (comparativement aux États-Unis) ou de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient (comparativement à l’Europe). Ces différences pourraient donner lieu à des taux de sortie et de survie de propriété d’entreprises chez les immigrants au Canada qui ressemblent plus à ceux des personnes nées au Canada que ce n’est le cas pour les immigrants qui arrivent en Europe ou aux États-Unis.
Le présent document est structuré de la manière suivante. La section 2 décrit les données utilisées dans l’étude, fournit des précisions sur la construction de l’échantillon de l’étude et explique la méthodologie utilisée lors de l’analyse. La section 3 présente les résultats en matière de durée et de taux de sortie des propriétaires d’entreprises immigrants. La section 4 fait état des principaux résultats en fonction des caractéristiques des immigrants. Finalement, la section 5 présente les conclusions.
2 Données et méthodologie
2.1 Source des données
Le document fait appel à la Base de données canadienne sur la dynamique employeurs-employés (BDCDEE), un fichier de correspondance employeur-employé mis à jour par Statistique Canada qui comprend des renseignements longitudinaux sur la propriété d’entreprises pour les années allant de 2001 à 2011Note . Les données de la BDCDEE utilisées pour cette recherche proviennent de divers fichiers de données d’entrée couplés, y compris ceux énumérés ci-dessous :
- données tirées du formulaire Déclaration de revenus des sociétés (formulaire T2) pour toutes les entreprises constituées en société;
- données tirées du formulaire Déclaration de revenus et de prestations (formulaire T1) pour tous les particuliers, y compris les travailleurs autonomes non constitués en société;
- enregistrements de l’État de la rémunération (feuillet T4) remis par toutes les entreprises à leurs employés;
- l’ensemble de données du Programme d’analyse longitudinale de l’emploi (PALE) (un fichier longitudinal de toutes les entreprises comptant des employés);
- la Base de données longitudinales sur les immigrants (BDIM) (fiches relatives au « droit d’établissement » des immigrants pour ceux qui sont entrés au Canada en 1980 ou lors d’une année subséquente).
Des descriptions détaillées de ces ensembles de données sont fournies dans Green et coll. (2016). La clé de l’analyse est l’annexe 50, que toutes les entreprises privées constituées en société appartenant à des citoyens canadiens ou des résidents permanents doivent produire avec leur formulaire T2 pour permettre d’identifier tous les propriétaires qui possèdent au moins 10 % des actions dans l’entreprise. La liste de propriétaires est couplée à la BDIM afin de déterminer les propriétaires qui sont immigrants. En raison des limites des données, seuls les immigrants qui sont entrés au Canada en 1980 ou au cours d’une année subséquente sont inclus dans l’analyse. Ces immigrants représentaient environ 75 % de tous les immigrants au Canada en 2011Note .
En plus du statut de propriétaire, le fichier de la BDCDEE comprend diverses autres variables relativement aux immigrants, y compris la catégorie d’immigrant, le pays d’origine, le niveau de scolarité, la langue et la situation familiale au moment de leur arrivée au Canada. Des renseignements sur le sexe, l’âge, la situation géographique et l’industrie sont accessibles aux propriétaires d’entreprises immigrants et aux propriétaires nés au Canada.
Les entreprises privées constituées en société qui ont des employés et sont la propriété de citoyens canadiens ou de résidents permanents sont incluses dans l’analyse. Les schémas de sortie et de survie sont analysés tant pour les immigrants que pour un groupe de comparaison formé des personnes nées au Canada et des immigrants arrivés au Canada avant 1980. Environ 93 % des membres du groupe de comparaison étaient nés au Canada, et on appellera ce groupe les personnes « nées au Canada » dans le reste du document.
Les immigrants qui achètent des parts d’une société cotée en bourse et acquièrent ainsi une participation à la propriété (habituellement faible) sont exclus de la présente analyse, tout comme les travailleurs autonomes non constitués en société. En bref, l’analyse est axée sur les personnes qui sont propriétaires d’entreprises privées constituées en société qui emploient des travailleurs rémunérés.
2.2 Définition d’une période de propriété
La présente analyse porte sur les périodes pendant lesquelles les personnes sont propriétaires d’entreprises et l’unité d’analyse est la personne et non l’entreprise. Une personne (immigrante ou née au Canada) est propriétaire d’une entreprise privée constituée en société si elle possède au moins 10 % des parts ou des actifs de l’entreprise. La BDCDEE fournit des renseignements sur la propriété d’entreprises sur une base annuelle (le mois de l’accession à la propriété de l’entreprise n’est pas précisé). Une nouvelle période de propriété d’entreprise est réputée commencer au cours de l’année où une personne acquiert au moins 10 % d’actions; cela doit être précédé d’une période d’au moins deux ans pendant laquelle la personne n’était pas propriétaire d’une entreprise. S’il y a une interruption d’un an dans la période de propriété d’entreprise, la période est considérée comme étant continue. La raison est que la plupart des interruptions de propriété d’un an sont suivies de la reprise de propriété au cours des années suivantes. Le fait de mettre fin à une période en raison d’une interruption d’un an entraînerait un grand nombre de fausses « fermetures d’entreprises » et de fausses « nouvelles entreprises ». S’il y a une interruption de deux ans ou plus dans la période de propriété, elle est considérée comme ayant pris fin. Une personne peut être propriétaire de plus d’une entreprise constituée en société au cours d’une année donnée et les propriétaires d’entreprises peuvent posséder deux entreprises privées constituées en société ou plus consécutivement au cours d’une seule période.
La BDCDEE fournit des données sur la propriété de 2001 à 2011. Cependant, puisqu’il faut deux années de données au début pour déterminer le début d’une période, l’analyse comprend toutes les nouvelles périodes de propriété qui commencent entre 2003 et 2009. Puisque le point de départ de chaque période de propriété est connu, il n’y a aucune troncature de périodes à gauche dans la présente analyse. Les périodes qui se terminent en 2009 ou avant sont complètes, tandis que toutes les autres sont tronquées à droite (autrement dit, la dernière année de la période ne peut être déterminée). La raison est que deux années de données sont requises afin de déterminer la fin d’une période. Dans l’ensemble, l’analyse comprend des périodes complètes allant jusqu’à une durée de sept ans ainsi que des périodes tronquées à droite. Seule la première période de propriété pour les propriétaires d’entreprises immigrants est incluse dans l’analyse.
2.3 Estimation des taux de risque et des parcours de survie
On entend par taux de risque la probabilité de sortie de la propriété au cours d’une année donnée à la condition d’avoir été propriétaire jusqu’à cette année. Puisque les données sont annuelles, un modèle de risque proportionnel discret est utilisé. Supposons que est une fonction logistique de risque temporel discrète, de sorte que et où . Le terme est une fonction de risque de base non paramétrique qui dépend uniquement du temps. L’équation (1) est simplement un modèle logit dans lequel peut être estimé à l’aide d’une série de variables fictives pour chaque période de durée possible. Lorsque le modèle est estimé, il est possible d’obtenir les taux de risque pour chaque au moyen des estimations de . La fonction de temps de survie discrète est donnée par Pour la comparaison des personnes nées au Canada et des immigrants, le modèle logit utilisé pour estimer (1) est où est une série de variables explicatives qui comprennent le sexe ( ), une série d’âges fictifs ( ), et une série de variables fictives ( ) indiquant la région de résidence au moment de l’accession à la propriété. dénote des variables fictives indiquant les années depuis le début de la période, et est une variable fictive indiquant un immigrant. Le modèle est estimé séparément pour les nouveaux immigrants (au Canada depuis moins de 10 ans), les immigrants de moyenne date (au Canada depuis 10 à 19 ans) et les immigrants de longue date (au Canada depuis 20 à 28 ans). La variable fictive d’immigrant est mise en interaction avec les années depuis le début de la période; cela permet au profil de risque d’afficher différentes pentes pour les immigrants et les personnes nées au Canada (tableau 1).
Pour déterminer l’effet des diverses caractéristiques des immigrants sur les taux de risque, le modèle suivant est estimé uniquement pour les immigrants, séparément pour ceux qui étaient au Canada depuis moins de 10 ans et ceux qui étaient au Canada depuis 10 ans ou plus : où , , et sont les mêmes que dans (4) et comprend l’industrie au début de la période, le niveau de scolarité (tout au plus un diplôme d’études secondaires, quelques études postsecondaires, grade universitaire, diplôme d’études supérieures) et la langue au moment de l’établissement (capacité autoévaluée à parler une des langues officielles). Les régions d’origineNote et les variables fictives pour cinq catégories d’immigrants ont également été ajoutées : immigrants de la catégorie du regroupement familial (catégorie omise); travailleurs qualifiés et candidats des provinces; immigrants de la composante des gens d’affaires; réfugiés; autres. Les catégories d’immigrants sont mises en interaction avec les années depuis le début de la période afin de permettre une variation dans les pentes de la courbe de risque (tableau 2).
Les résultats de l’estimation du modèle dans (5) ont été utilisés pour estimer deux types de taux de risque. Le premier type s’appelle le taux de risque non ajusté. Lorsqu’on compare des taux de risque entre deux groupes, par exemple les propriétaires réfugiés et les propriétaires immigrants de la composante des gens d’affaires, une partie de la différence observée dans les taux peut être liée aux différences de composition de ces groupes en ce qui a trait aux caractéristiques (niveau de scolarité, âge, région d’origine, etc.). Les taux de risque non ajustés ne tiennent pas compte de telles différences de composition. Ils sont similaires aux taux de risque qui seraient produits par les données brutes. Pour une année donnée, depuis le début des périodes de propriété, les taux de risque non ajustés sont calculés en faisant la moyenne des risques prédits pour chaque personne à l’intérieur de chaque catégorie de la variable d’intérêt (dans notre exemple, les propriétaires réfugiés et les propriétaires immigrants de la composante des gens d’affaires). En d’autres termes, si l’on veut comparer des taux de risque dans différentes catégories d’immigrants, les taux de risque prédits (probabilités prédites de sortie années après l’accession à la propriété à la condition de demeurer un propriétaire d’entreprise pendant années) sont d’abord calculés pour chaque personne et une moyenne est ensuite établie à l’intérieur de chaque cellule « catégorie d’immigrant années depuis l’accession à la propriété ».
Les taux de risque ajustés tiennent compte des différences dans la composition des groupes d’intérêt (dans cet exemple, les propriétaires réfugiés et les propriétaires immigrants de la composante des gens d’affaires). Les taux de risque ajustés représentent donc la différence dans les taux de risque associée au fait d’être réfugié ou immigrant de la composante des gens d’affaires, toutes les autres variables étant égales. Dans notre exemple, ils sont calculés en présumant que chaque personne de l’échantillon est, dans un premier calcul, un réfugié et ensuite, dans un second calcul, un immigrant de la composante des gens d’affaires. De cette façon, les deux catégories d’immigrants (réfugiés et immigrants de la composante des gens d’affaires) ont exactement les mêmes caractéristiques (niveau de scolarité, âge, etc.), la seule différence étant leur statut d’immigrant.
3 Résultats : Taux de sortie et durées de survie
3.1 Taux de sortie et durées de survie pour les immigrants et les personnes nées au Canada
La probabilité de mettre fin à une période de propriété diminue habituellement avec les années depuis l’accession à la propriété. Au total, 11,5 % des immigrants de l’échantillon ont cessé d’être propriétaires après un an d’exploitation; ce taux descendait à 3,9 % après sept ans (graphique 1). Environ 22 % des propriétaires d’entreprises immigrants ont cessé d’être propriétaires au cours des deux premières années et près de la moitié (44 %) ont fait de même avant la fin de la septième année (graphique 2). Les taux étaient similaires pour les personnes nées au Canada.
Il y a trois raisons pouvant expliquer pourquoi le taux de risque baisse avec les années de propriété. Premièrement, les personnes qui n’ont pas un sens aigu des affaires et manquent de compétences en gestion peuvent faire faillite au cours des premières années suivant le démarrage de l’entreprise. Il en résulte qu’un bassin de propriétaires d’entreprises plus compétents résiste à l’épreuve du temps. Deuxièmement, la baisse peut être liée aux changements dans les capacités des personnes ou à l’évaluation qu’elles font de leurs aptitudes entrepreneuriales. Les personnes qui survivent comme propriétaires pendant cinq ans pourraient devenir de meilleurs propriétaires d’entreprises et avoir plus confiance en leurs aptitudes et, de ce fait, être plus susceptibles de choisir de demeurer propriétaires d’entreprises. Finalement, les personnes qui consacrent moins d’efforts à la propriété d’entreprises pourraient y renoncer dans les premières années, de sorte que celles qui demeurent propriétaires au fil du temps pourraient être plus engagées que celles qui en sont à leurs débuts.
En fonction des résultats de régression obtenus du modèle défini par l’équation (4), les taux de risque ont été calculés pour trois groupes : les immigrants au Canada depuis moins de 10 ans, les immigrants au Canada depuis 10 à 19 ans et les immigrants au Canada depuis 20 ans ou plusNote . Les estimations du modèle sont montrées au tableau 1. La probabilité estimée de sortie était en général plus élevée parmi les nouveaux immigrants que parmi les personnes nées au Canada, même si l’écart se rétrécissait pour presque disparaître après sept années de propriété. En ce qui a trait à la survie, 51 % des nouveaux immigrants sont demeurés propriétaires d’entreprises jusqu’à la septième année, tandis que c’était le cas pour 58 % des personnes nées au Canada (graphique 3)Note .
Pendant les trois premières années de propriété d’entreprises, les immigrants au Canada depuis 10 à 19 ans présentaient aussi des taux de sortie quelque peu supérieurs à ceux des personnes nées au Canada; toutefois, la différence dans les profils de survie estimés entre ces groupes était faible (graphique 4). Finalement, les immigrants au Canada depuis 20 ans ou plus présentaient des taux de sortie d’entreprise très similaires à ceux des personnes nées au Canada, et leur profil de survie était pratiquement identique à celui des personnes nées au Canada (graphique 5).
3.2 Taux de sortie et durées de survie selon la catégorie et les caractéristiques des immigrants
En utilisant l’information accessible dans les fichiers relatifs au droit d’établissement des immigrants, il est possible d’estimer les différences des taux de sortie et des durées de survie des entreprises selon la catégorie d’immigrant (travailleur qualifié, immigrant de la composante des gens d’affaires, immigrant de la catégorie du regroupement familial et réfugié) et diverses caractéristiques contextuelles au moyen d’un modèle défini par l’équation (5). Les effets estimés associés à chaque caractéristique des immigrants sont analysés dans la présente sectionNote . Le niveau de scolarité et la langue des immigrants sont enregistrés au moment de leur établissement. Ces caractéristiques peuvent changer au fil du temps passé au Canada, particulièrement pour ce qui est des compétences linguistiques. Cependant, si les résultats doivent être utilisés pour documenter les critères de sélection, ce sont les caractéristiques au moment de l’arrivée au Canada qui présentent un intérêt. D’autres caractéristiques telles que l’âge, la région et l’industrie sont déterminées au début de la période de propriété.
Des analyses distinctes sont menées pour les nouveaux immigrants et les immigrants de longue dateNote .
4 Résultats : niveau de scolarité, catégorie d’immigrant, régions d’origine et industrie
4.1 Niveau de scolarité
De récentes recherches ont permis de conclure qu’une plus grande proportion d’immigrants possédant des études poussées étaient propriétaires d’une entreprise privée constituée en société que leurs homologues moins scolarisés. En 2010, 5,8 % des déclarants immigrants titulaires d’un grade universitaire étaient propriétaires d’une entreprise, tandis que c’était le cas pour 3,7 % de ceux qui avaient tout au plus un diplôme d’études secondaires (Green et coll., 2016).
Il n’y avait pratiquement aucune différence dans les profils estimés de risque et de survie dans l’ensemble des catégories de scolarité chez les nouveaux immigrants, après avoir tenu compte des différences dans les autres caractéristiques observées (graphique 6). Les résultats du tableau 2 indiquent également qu’il n’y avait aucune différence statistiquement significative entre les niveaux de scolarité (tableau 2, trois premières colonnes). Toutefois, chez les immigrants de longue date, les propriétaires d’entreprises possédant un diplôme d’études supérieures présentaient des taux de sortie plus faibles et des durées de survie plus longues que les moins scolarisés. Lorsque les témoins pour les autres caractéristiques observées étaient appliqués, l’effet estimé lié au fait de posséder un diplôme d’études postsecondaires sur la probabilité de sortie était négatif et significatif (-0,035) comparativement au fait d’avoir tout au plus un diplôme d’études secondaires. Le fait de posséder un baccalauréat (-0,145) ou un diplôme d’études supérieures (-0,191) réduisait encore plus la probabilité de sortie (tableau 2, trois dernières colonnes)Note .
Au moyen des résultats des estimations du tableau 2, des taux de risque ajustés et non ajustés ont été calculés pour les immigrants de longue date. Les taux de risque non ajustés pour le groupe de ceux qui possèdent tout au plus un diplôme d’études secondaires ont baissé pour passer de 11,5 % dans la première année à 4,0 % dans la septième année, tandis que les taux pour ceux qui possèdent un diplôme d’études supérieures ou un grade professionnel étaient de 9,2 % et 3,0 %. Deux ans après l’accession à la propriété, les taux de sortie estimés non ajustés étaient environ 1,3 fois plus élevés chez les immigrants possédant tout au plus un diplôme d’études secondaires que chez les immigrants titulaires d’un diplôme d’études supérieures ou d’un grade professionnel. Environ 57 % des immigrants possédant tout au plus un diplôme d’études secondaires étaient toujours propriétaires d’une entreprise constituée en société sept ans après le début de la période de propriété, tandis que c’était le cas pour 67 % des immigrants titulaires d’un diplôme d’études supérieures ou d’un grade professionnel.
Contrairement aux différences importantes dans les schémas de risque et de survie non ajustés, les différences dans les schémas de survie ajustés dans les catégories de scolarité n’étaient pas grandes; environ 57 % des moins scolarisés ont survécu à la septième année, tandis que c’était le cas pour 63 % des titulaires d’un diplôme d’études supérieures ou d’un grade professionnel (graphique 7). Les taux de risque ajustés à la deuxième année chez les propriétaires d’entreprises immigrants du groupe possédant tout au plus un diplôme d’études secondaires représentaient 1,17 fois le taux correspondant au sein du groupe de titulaires d’un diplôme d’études supérieures (comparativement au chiffre de 1,3 pour les taux non ajustés). Cela laisse supposer qu’environ 43 % de la différence dans les taux de risque entre les plus scolarisés et les moins scolarisés était associée aux différences dans les autres caractéristiques.
En résumé, le niveau de scolarité ne semble pas jouer un rôle prépondérant pour ce qui est d’établir les différences de profils de survie de la propriété chez les immigrants relativement nouveaux. Cependant, chez les immigrants de longue date, il existe une forte corrélation positive entre le niveau de scolarité et la probabilité de survie. Les propriétaires d’entreprises immigrants très scolarisés sont plus susceptibles d’avoir des périodes de propriété plus longues que ceux qui sont moins scolarisés. Les différences observées entre les propriétaires d’entreprises immigrants possédant différents niveaux de scolarité correspondent aux ouvrages publiés sur la rémunération des immigrants. Chez les immigrants arrivés au Canada pendant les années 2000, la rémunération au cours des premières années variait peu en fonction du niveau de scolarité. Cependant, l’avantage des plus scolarisés sur le plan de la rémunération augmentait graduellement au fil du temps, à mesure que les immigrants acquéraient une expérience canadienne.
4.2 Catégorie d’immigrants
Green et coll. (2016) ont démontré que les taux de propriété d’entreprises privées constituées en société variaient considérablement en fonction de la catégorie d’immigrants en 2010 : 9,1 % des déclarants immigrants de la composante des gens d’affairesNote étaient propriétaires d’une entreprise privée constituée en société, tandis que c’était le cas pour 5,0 % des travailleurs qualifiés, 4,3 % des immigrants de la catégorie du regroupement familial et 3,5 % des réfugiés. Le taux de propriété plus élevé parmi les immigrants de la composante des gens d’affaires était particulièrement évident parmi les nouveaux immigrants au Canada.
Cette étude donne toutefois à penser que même si les taux de propriété chez les nouveaux immigrants étaient plus élevés parmi les immigrants de la composante des gens d’affaires, ce groupe présentait aussi des taux de sortie beaucoup plus élevés et des durées de propriété beaucoup plus courtes que les autres catégories d’immigrants. Par exemple, 27,2 % des nouveaux immigrants de la composante des gens d’affaires n’étaient plus propriétaires après deux ans, comparativement à 21,0 % des immigrants de la catégorie du regroupement familial et à 22,4 % des immigrants de la catégorie des travailleurs qualifiés. Sept ans après être devenus propriétaires, environ 44 % des nouveaux immigrants de la composante des gens d’affaires étaient toujours propriétaires, tandis que c’était le cas pour 57 % des propriétaires de la catégorie du regroupement familial (graphique 8). Ces résultats ont peu changé après avoir tenu compte des différences par rapport aux autres caractéristiques observées entre les catégories d’immigrants.
Les résultats des estimations pour les nouveaux immigrants (tableau 2) ont été utilisés pour calculer les taux de risque prédits pour chaque catégorie d’immigrants, et les différences ont été testées aux fins de signification statistique chaque année depuis l’accession à la propriété. Les différences entre les catégories d’immigrants de la composante des gens d’affaires et du regroupement familial et entre les catégories d’immigrants de la composante des gens d’affaires et des travailleurs qualifiés étaient statistiquement significatives au niveau de 99 % toutes les années, sauf la première et la septième. Les résultats non ajustés donnent à penser que les taux de risque à la deuxième année étaient environ 1,41 fois plus élevés dans la catégorie des immigrants de la composante des gens d’affaires que dans la catégorie des travailleurs qualifiés, tandis que les résultats ajustés laissaient supposer des taux environ 1,34 fois plus élevés.
Parmi les immigrants de longue date, les différences entre les catégories d’immigrants étaient faibles. Les résultats non ajustés indiquent que les taux de risque étaient seulement environ 1,14 fois plus élevés dans la catégorie des immigrants de la composante des gens d’affaires que les taux observés dans la catégorie des travailleurs qualifiés, tandis que les résultats ajustés diminuaient pour passer à environ 1,05 fois. En ce qui a trait aux durées de survie, 56 % des immigrants de la composante des gens d’affaires et 61 % des travailleurs qualifiés étaient toujours propriétaires après sept ans, tandis que les résultats pour les réfugiés et les immigrants de la catégorie du regroupement familial se situaient dans cette fourchette (graphique 9). Dans l’ensemble, la catégorie d’immigrant en soi avait relativement peu d’effets sur les taux de sortie de la propriété et les durées de survie après que les immigrants avaient vécu au Canada pendant une décennie ou plus.
4.3 Région d’origine
L’étude montre de grandes différences entre les régions d’origine dans les taux de sortie et la durée de propriété autant chez les nouveaux immigrants que chez ceux de longue date. Un an après être devenus propriétaires d’entreprises, les nouveaux immigrants de l’Afrique et de l’Amérique latine présentaient des probabilités plus élevées de sortie que les nouveaux immigrants de l’Asie du Sud-Est, de l’Europe, de l’Inde et des pays anglophones (les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Irlande, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et l’Afrique du Sud) (tableau 2, trois premières colonnes). Un schéma similaire est observé pour les immigrants de longue date (tableau 2, trois dernières colonnes). Entre 53 % et 63 % des immigrants appartenant à cette catégorie d’immigrants étaient toujours propriétaires d’entreprises sept ans après le début de la période (graphique 10). Les propriétaires d’entreprises immigrants provenant des régions qui affichaient les taux de sortie les plus élevés étaient de 1,3 à 1,4 fois plus susceptibles de cesser d’être propriétaires que ceux qui provenaient des régions comportant des taux plus faibles. Après avoir corrigé les résultats pour tenir compte des différences dans les autres caractéristiques contextuelles, on a observé peu de changements dans les résultats. Cela donne à penser que la région d’origine en soi avait une grande incidence sur les schémas de sortie et de survie.
4.4 Industrie
Les immigrants propriétaires d’entreprises privées constituées en société ont tendance à se concentrer dans certaines industries en particulier. Les industries qui représentaient plus de 2 % des propriétaires immigrants en 2010 comprenaient notamment la construction, la fabrication, le commerce de gros, le commerce de détail, les transports, l’immobilier, les services professionnels et techniques, l’administration et le soutien, les soins de santé et les services d’hébergement et de restaurationNote . L’analyse des taux de sortie et de la durée de propriété se concentre sur ces industries.
La durée de propriété des entreprises privées constituées en société appartenant à des immigrants est remarquablement plus longue dans le secteur des soins de santé (p. ex., les laboratoires, les bureaux de médecin et les services de soins infirmiers privés) que dans les autres industries. Environ 84 % des immigrants de longue date du secteur des soins de santé étaient encore propriétaires sept ans après le début de la période, tandis que c’était le cas pour 50 % à 61 % des propriétaires immigrants de longue date des autres industries (graphique 11). L’effet estimé du « secteur de la santé » dans la régression du risque était aussi important, négatif et statistiquement significatif (tableau 2; le groupe de référence était la fabrication).
Les autres caractéristiques observées chez les propriétaires d’entreprises immigrants dans différentes industries représentaient une faible proportion de cette différence. Par exemple, le taux de sortie de la propriété non ajusté chez les propriétaires d’entreprises immigrants de longue date du secteur de l’immobilier (qui présentait le taux de sortie le plus élevé) représentait 3,5 fois celui des propriétaires d’entreprises immigrants dans les soins de santé. Après avoir tenu compte d’autres caractéristiques, les taux de sortie ajustés entre ces groupes étaient de 3,0 fois. Pour d’autres industries, les taux de sortie non ajustés étaient supérieurs et les durées de survie étaient plus courtes chez les propriétaires d’entreprises immigrants de longue date dans l’immobilier, le commerce de gros, les services professionnels et techniques et les services d’hébergement et de restauration. Les résultats ajustés étaient très similairesNote . Parmi les propriétaires d’entreprises qui étaient de nouveaux immigrants, les taux de sortie étaient aussi relativement élevés dans ces industries.
5 Conclusion
Au cours des années 2000, la probabilité de cesser d’être propriétaires d’une entreprise privée constituée en société était environ la même pour les propriétaires d’entreprises immigrants qui étaient au Canada depuis 10 ans et plus et les propriétaires nés au Canada. Les nouveaux immigrants (qui étaient au Canada depuis moins de 10 ans) présentaient des taux de sortie de la propriété beaucoup plus élevés et des durées plus courtes que les personnes nées au Canada ou les immigrants de longue date. Les taux de sortie plus élevés et les durées plus courtes chez les nouveaux immigrants ne sont pas surprenants, car il se peut que les nouveaux immigrants n’aient pas accès au même niveau de richesse, aux mêmes réseaux et à la même connaissance des pratiques commerciales au Canada que les immigrants de longue date ou les personnes nées au Canada. Après un certain nombre d’années au Canada, les résultats des immigrants ressemblent plus à ceux des personnes nées au Canada, conclusion qui correspond aussi aux observations dans d’autres domaines tels que la situation sur le marché du travail et les résultats en matière de santé.
Le taux de risque, qui se définit comme la probabilité de sortir d’une période de propriété à condition d’avoir été propriétaire d’une entreprise jusqu’à cette année-là, baissait avec les années d’exploitation, tant chez les immigrants que chez les personnes nées au Canada. Au total, 11,5 % des immigrants de l’échantillon de l’étude ont cessé d’être propriétaires après un an d’exploitation, tandis que c’était le cas de 3,9 % à la septième année. Le taux de sortie était légèrement plus faible chez les personnes nées au Canada pendant les trois premières années de propriété, mais après ce temps, les différences entre les groupes étaient minimes. Cela signifie qu’en moyenne, deux ans après le début de la période de propriété, environ 80 % des propriétaires immigrants sont demeurés propriétaires; après sept ans, un peu plus de la moitié étaient toujours propriétaires (57 %). Il en allait généralement de même pour les personnes nées au Canada.
Ces résultats reflètent les résultats généraux pour tous les immigrants. Cependant, il y avait une certaine variation dans les résultats selon les caractéristiques d’immigrants. Par exemple, les immigrants de longue date qui possédaient tout au plus un diplôme d’études secondaires au moment de leur établissement présentaient des taux de sortie environ 1,3 fois plus élevés que leurs homologues possédant un diplôme d’études supérieures. Comme mentionné ci-dessus, il se peut qu’une partie de cette différence ne soit pas liée directement à l’éducation, mais plutôt aux différences entre les niveaux de scolarité pour ce qui est de la région d’origine, de l’âge, de la catégorie d’immigrant, de l’industrie à laquelle l’entreprise du propriétaire appartient ou à d’autres facteurs ayant des répercussions sur les taux de sortie. La prise en compte de ces différences représentait environ 43 % de la différence observée dans les taux de risque (sortie) entre les moins scolarisés et les plus scolarisés. La différence dans les taux de risque estimés associée aux différences dans le niveau de scolarité n’était pas évidente chez les nouveaux immigrants. Pour eux, le niveau de scolarité n’avait aucune incidence sur les taux de sortie et la durée de propriété.
Chez les immigrants de longue date (qui étaient au Canada depuis 10 ans ou plus), la catégorie d’immigrant n’avait qu’une légère incidence sur les durées de survie de la propriété. Ce n’était toutefois pas le cas chez les nouveaux immigrants. Notamment, même si les nouveaux immigrants de la composante des gens d’affaires présentaient les taux de propriété les plus élevés, ils avaient aussi les durées de propriété les plus courtes et les taux de sortie de la propriété les plus élevés, soit des taux environ 1,6 fois plus élevés que ceux observés pour les autres catégories d’immigrants.
Les immigrants de régions d’origine telles que l’Asie du Sud-Est, l’Europe, l’Inde et les pays anglophones (les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Irlande, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et l’Afrique du Sud) présentaient généralement les taux de sortie les plus faibles et les durées de propriété les plus longues. Ceux de l’Amérique latine, de l’Afrique et du Moyen-Orient présentaient les taux de sortie les plus élevés, soit environ 1,3 à 1,4 fois le taux observé pour le groupe ayant le taux de sortie le plus faible. Cela était vrai tant pour les résultats non ajustés que pour les résultats ajustés.
Les plus longues périodes de propriété étaient observées parmi ceux qui étaient âgés de 30 à 49 ans lorsque la période de propriété a commencé. Les entrepreneurs plus jeunes et plus âgés avaient des durées de propriété plus courtes et des taux de sortie de la propriété plus élevés. Il y avait peu de différences entre les résultats non ajustés et les résultats ajustés.
Finalement, l’industrie à laquelle appartenaient les propriétaires d’entreprises avait de l’importance. Le secteur des soins de santé s’est distingué. Les immigrants propriétaires d’entreprises privées constituées en société dans ce secteur (p. ex., des laboratoires, des entreprises de soins infirmiers, des bureaux de médecins et des cabinets de chiropractie) présentaient de longues durées de propriété et de faibles taux de sortie qui représentaient seulement le tiers de ceux observés dans les autres industries. Au-delà de ces faits, les propriétaires d’entreprises dans l’immobilier, l’hébergement et les services de restauration, les services professionnels et techniques et le commerce de gros présentaient habituellement les périodes de survie les plus courtes.
6 Tableaux et graphiques
Nés au Canada et nouveaux immigrants | Nés au Canada et immigrants de moyenne date | Nés au Canada et immigrants de longue date | |||||||
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Coefficients | Erreurs- types | Effets marginaux | Coefficients | Erreurs- types | Effets marginaux | Coefficients | Erreurs- types | Effets marginaux | |
Femme | 0,022Note ** | 0,004 | 0,002 | 0,017Note ** | 0,005 | 0,001 | 0,018Note ** | 0,005 | 0,002 |
Groupe d’âge (omis : 65 ans et plus) | |||||||||
Moins de 25 ans | 0,011 | 0,013 | 0,001 | 0,040Note ** | 0,013 | 0,003 | 0,041Note ** | 0,014 | 0,003 |
25 à 29 ans | -0,054Note ** | 0,012 | -0,004 | -0,035Note ** | 0,012 | -0,003 | -0,032Note * | 0,013 | -0,002 |
30 à 34 ans | -0,065Note ** | 0,012 | -0,005 | -0,053Note ** | 0,012 | -0,004 | -0,041Note ** | 0,013 | -0,003 |
35 à 39 ans | -0,065Note ** | 0,012 | -0,005 | -0,053Note ** | 0,012 | -0,004 | -0,040Note ** | 0,013 | -0,003 |
40 à 44 ans | -0,056Note ** | 0,012 | -0,004 | -0,044Note ** | 0,012 | -0,003 | -0,031Note * | 0,013 | -0,002 |
45 à 49 ans | 0,009 | 0,012 | 0,001 | 0,012 | 0,012 | 0,001 | 0,024 | 0,013 | 0,002 |
50 à 54 ans | 0,155Note ** | 0,013 | 0,013 | 0,162Note ** | 0,013 | 0,014 | 0,176Note ** | 0,013 | 0,015 |
55 à 59 ans | 0,328Note ** | 0,014 | 0,030 | 0,338Note ** | 0,014 | 0,030 | 0,347Note ** | 0,014 | 0,031 |
60 à 64 ans | 0,523Note ** | 0,013 | 0,052 | 0,539Note ** | 0,014 | 0,053 | 0,550Note ** | 0,014 | 0,053 |
Région géographique (omis : Ontario) | |||||||||
Atlantique | 0,009 | 0,011 | 0,001 | 0,023Note * | 0,011 | 0,002 | 0,027Note * | 0,011 | 0,002 |
Québec | 0,040Note ** | 0,006 | 0,003 | 0,043Note ** | 0,006 | 0,003 | 0,041Note ** | 0,007 | 0,003 |
Prairies | 0,128Note ** | 0,006 | 0,011 | 0,151Note ** | 0,006 | 0,012 | 0,162Note ** | 0,006 | 0,013 |
Colombie-Britannique | 0,068Note ** | 0,006 | 0,005 | 0,075Note ** | 0,007 | 0,006 | 0,084Note ** | 0,007 | 0,007 |
Autre | 0,905Note ** | 0,022 | 0,100 | 0,860Note ** | 0,023 | 0,093 | 0,852Note ** | 0,024 | 0,091 |
Temps depuis l'accession à la propriété | |||||||||
2 ans | -0,101Note ** | 0,006 | -0,008 | -0,101Note ** | 0,006 | -0,009 | -0,101Note ** | 0,006 | -0,009 |
3 ans | -0,269Note ** | 0,007 | -0,023 | -0,269Note ** | 0,007 | -0,024 | -0,269Note ** | 0,007 | -0,024 |
4 ans | -0,434Note ** | 0,008 | -0,035 | -0,434Note ** | 0,008 | -0,036 | -0,434Note ** | 0,008 | -0,036 |
5 ans | -0,571Note ** | 0,010 | -0,045 | -0,570Note ** | 0,010 | -0,045 | -0,571Note ** | 0,010 | -0,045 |
6 ans | -0,791Note ** | 0,012 | -0,058 | -0,791Note ** | 0,012 | -0,058 | -0,791Note ** | 0,012 | -0,057 |
7 ans | -1,108Note ** | 0,018 | -0,072 | -1,108Note ** | 0,018 | -0,071 | -1,108Note ** | 0,018 | -0,071 |
Immigrant | 0,165Note ** | 0,011 | 0,021 | 0,081Note ** | 0,013 | 0,006 | -0,039 | 0,020 | -0,002 |
Immigrant x 2 ans depuis l'accession à la propriété | 0,168Note ** | 0,017 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 0,058Note ** | 0,020 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 0,059 | 0,032 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
Immigrant x 3 ans depuis l'accession à la propriété | 0,138Note ** | 0,019 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | -0,007 | 0,023 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | -0,012 | 0,038 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
Immigrant x 4 ans depuis l'accession à la propriété | 0,090Note ** | 0,024 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | -0,045 | 0,027 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 0,021 | 0,046 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
Immigrant x 5 ans depuis l'accession à la propriété | -0,015 | 0,030 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | -0,120Note ** | 0,034 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | -0,058 | 0,059 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
Immigrant x 6 ans depuis l'accession à la propriété | -0,051 | 0,041 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | -0,119Note ** | 0,046 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | -0,041 | 0,079 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
Immigrant x 7 ans depuis l'accession à la propriété | -0,061 | 0,062 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | -0,054 | 0,066 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 0,066 | 0,114 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
Constante | -2,189Note ** | 0,011 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | -2,208Note ** | 0,012 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | -2,223Note ** | 0,012 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
... n'ayant pas lieu de figurer
Source : Statistique Canada, Base de données canadienne sur la dynamique employeurs-employés, 2001 à 2011. |
Nouveaux immigrants | Immigrants de longue date | |||||
---|---|---|---|---|---|---|
Coefficients | Erreurs- types | Effets marginaux | Coefficients | Erreurs- types | Effets marginaux | |
Femme | 0,050Note ** | 0,014 | 0,005 | 0,006 | 0,014 | 0,000 |
Groupe d’âge (omis : 65 ans et plus) | ||||||
Moins de 25 ans | -0,144Note ** | 0,036 | -0,015 | 0,015 | 0,043 | 0,001 |
25 à 29 ans | -0,211Note ** | 0,034 | -0,021 | -0,139Note ** | 0,041 | -0,012 |
30 à 34 ans | -0,253Note ** | 0,033 | -0,025 | -0,210Note ** | 0,040 | -0,018 |
35 à 39 ans | -0,256Note ** | 0,034 | -0,025 | -0,214Note ** | 0,040 | -0,018 |
40 à 44 ans | -0,247Note ** | 0,035 | -0,025 | -0,175Note ** | 0,040 | -0,015 |
45 à 49 ans | -0,153Note ** | 0,038 | -0,016 | -0,162Note ** | 0,041 | -0,014 |
50 à 54 ans | -0,074 | 0,046 | -0,008 | -0,017 | 0,044 | -0,002 |
55 à 59 ans | 0,049 | 0,062 | 0,005 | 0,057 | 0,051 | 0,005 |
60 à 64 ans | 0,066 | 0,070 | 0,007 | 0,257Note ** | 0,057 | 0,026 |
Région géographique (omis : Ontario) | ||||||
Atlantique | -0,107 | 0,061 | -0,010 | 0,036 | 0,065 | 0,003 |
Québec | 0,134Note ** | 0,022 | 0,013 | 0,085Note ** | 0,021 | 0,007 |
Prairies | -0,107Note ** | 0,019 | -0,010 | 0,056Note ** | 0,018 | 0,004 |
Colombie-Britannique | -0,021 | 0,017 | -0,002 | 0,028 | 0,017 | 0,002 |
Autre | 1,316Note ** | 0,060 | 0,190 | 1,024Note ** | 0,073 | 0,120 |
IndustrieTableau 2-1 Note 1 (omise : fabrication) | ||||||
Inconnu | 0,108Note * | 0,044 | 0,010 | 0,077Note * | 0,035 | 0,006 |
Agriculture, foresterie, pêche et chasse | -0,241Note ** | 0,092 | -0,019 | -0,387Note ** | 0,071 | -0,026 |
Extraction minière, exploitation en carrière, et extraction de pétrole et de gaz | 0,299 | 0,153 | 0,029 | 0,303Note * | 0,141 | 0,027 |
Services publics | 0,123 | 0,354 | 0,011 | -0,248 | 0,348 | -0,018 |
Construction | 0,068 | 0,049 | 0,006 | 0,092Note * | 0,038 | 0,008 |
Commerce de gros | 0,218Note ** | 0,047 | 0,021 | 0,172Note ** | 0,041 | 0,014 |
Commerce de détail | 0,073 | 0,045 | 0,007 | 0,104Note ** | 0,036 | 0,008 |
Transport et entreposage | -0,170Note ** | 0,049 | -0,014 | -0,014 | 0,040 | -0,001 |
Industrie de l’information et industrie culturelle | 0,313Note ** | 0,073 | 0,031 | 0,468Note ** | 0,069 | 0,044 |
Finance et assurances | 0,134 | 0,074 | 0,012 | 0,112 | 0,058 | 0,009 |
Services immobiliers et services de location et de location à bail | 0,046 | 0,062 | 0,004 | 0,290Note ** | 0,045 | 0,026 |
Services professionnels, scientifiques et techniques | 0,279Note ** | 0,044 | 0,027 | 0,167Note ** | 0,035 | 0,014 |
Gestion de sociétés et d’entreprises | -0,084 | 0,122 | -0,007 | 0,245Note ** | 0,083 | 0,021 |
Services administratifs, services de soutien, services de gestion des déchets et services d’assainissement | 0,145Note ** | 0,054 | 0,013 | 0,132Note ** | 0,044 | 0,011 |
Services d’enseignement | 0,266Note ** | 0,070 | 0,026 | 0,150Note * | 0,068 | 0,012 |
Soins de santé et assistance sociale | -0,951Note ** | 0,063 | -0,058 | -1,083Note ** | 0,051 | -0,055 |
Arts, spectacles et loisirs | 0,387Note ** | 0,095 | 0,039 | 0,375Note ** | 0,083 | 0,034 |
Services d’hébergement et de restauration | 0,093Note * | 0,045 | 0,008 | 0,136Note ** | 0,036 | 0,011 |
Autres services (sauf les administrations publiques) | 0,009 | 0,054 | 0,001 | -0,044 | 0,042 | -0,003 |
Niveau de scolarité au moment de l'établissement (omis : tout au plus un diplôme d’études secondaires) | ||||||
Études postsecondaires partielles | 0,008 | 0,019 | 0,001 | -0,035Note * | 0,017 | -0,003 |
Baccalauréat | -0,028 | 0,019 | -0,003 | -0,145Note ** | 0,021 | -0,011 |
Études supérieures | -0,017 | 0,024 | -0,002 | -0,191Note ** | 0,032 | -0,015 |
Langue au moment de l'établissement (français ou anglais) | 0,047Note ** | 0,016 | 0,004 | 0,112Note ** | 0,016 | 0,009 |
Source : Statistique Canada, Base de données canadienne sur la dynamique employeurs-employés, 2001 à 2011. |
Nouveaux immigrants | Immigrants de longue date | |||||
---|---|---|---|---|---|---|
Coefficients | Erreurs- types | Effets marginaux | Coefficients | Erreurs- types | Effets marginaux | |
Pays d’origine (omis : pays anglophonesTableau 2-2 Note 1) | ||||||
Europe de l’Ouest | 0,002 | 0,042 | 0,000 | 0,041 | 0,036 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
Europe de l’Est | 0,061 | 0,034 | 0,005 | 0,023 | 0,031 | 0,002 |
Afrique du Nord et Moyen-Orient | 0,304Note ** | 0,032 | 0,028 | 0,157Note ** | 0,029 | 0,013 |
Afrique, sauf l’Afrique du Nord | 0,363Note ** | 0,051 | 0,035 | 0,220Note ** | 0,045 | 0,018 |
Inde et pays voisins | 0,061 | 0,032 | 0,005 | 0,061Note * | 0,030 | 0,005 |
Chine et pays voisins | 0,281Note ** | 0,032 | 0,026 | 0,167Note ** | 0,029 | 0,013 |
Amérique latine | 0,323Note ** | 0,042 | 0,030 | 0,275Note ** | 0,035 | 0,023 |
Asie du Sud-Est | -0,069 | 0,036 | -0,006 | 0,053 | 0,031 | 0,004 |
Inconnu | 0,545 | 0,550 | 0,056 | -0,029 | 0,531 | -0,002 |
Catégorie d’immigrant (omis : regroupement familial) | ||||||
Travailleurs qualifiés et CP | -0,018 | 0,028 | 0,002 | -0,106Note ** | 0,027 | -0,006 |
Gens d’affaires immigrants | -0,033 | 0,038 | 0,028 | -0,068 | 0,037 | -0,002 |
Réfugiés | 0,252Note ** | 0,042 | 0,020 | 0,081Note * | 0,033 | 0,006 |
Autre | 0,056 | 0,064 | 0,008 | -0,046 | 0,044 | 0,002 |
Temps depuis l’arrivée | ||||||
2 ans | -0,042 | 0,034 | 0,008 | -0,046 | 0,028 | -0,003 |
3 ans | -0,213Note ** | 0,039 | -0,011 | -0,302Note ** | 0,033 | -0,023 |
4 ans | -0,434Note ** | 0,049 | -0,029 | -0,492Note ** | 0,040 | -0,036 |
5 ans | -0,672Note ** | 0,065 | -0,047 | -0,720Note ** | 0,052 | -0,049 |
6 ans | -0,905Note ** | 0,088 | -0,062 | -0,951Note ** | 0,070 | -0,060 |
7 ans | -1,051Note ** | 0,124 | -0,077 | -1,158Note ** | 0,100 | -0,070 |
Catégorie d’immigrant x temps depuis l’accession à la propriété | ||||||
Travailleurs qualifiés et CP x 2 ans | 0,101Note * | 0,040 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 0,011 | 0,040 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
Travailleurs qualifiés et CP x 3 ans | 0,039 | 0,047 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 0,085 | 0,047 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
Travailleurs qualifiés et CP x 4 ans | 0,088 | 0,058 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 0,131Note * | 0,056 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
Travailleurs qualifiés et CP x 5 ans | 0,046 | 0,076 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | -0,058 | 0,075 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
Travailleurs qualifiés et CP x 6 ans | -0,008 | 0,105 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 0,078 | 0,098 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
Travailleurs qualifiés et CP x 7 ans | -0,181 | 0,151 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 0,050 | 0,142 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
Gens d’affaires immigrants x 2 ans | 0,446Note ** | 0,053 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 0,032 | 0,054 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
Gens d’affaires immigrants x 3 ans | 0,505Note ** | 0,060 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 0,115 | 0,062 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
Gens d’affaires immigrants x 4 ans | 0,506Note ** | 0,072 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 0,028 | 0,076 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
Gens d’affaires immigrants x 5 ans | 0,539Note ** | 0,093 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 0,246Note ** | 0,090 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
Gens d’affaires immigrants x 6 ans | 0,499Note ** | 0,124 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 0,147 | 0,123 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
Gens d’affaires immigrants x 7 ans | 0,205 | 0,181 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | -0,024 | 0,181 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
Réfugiés x 2 ans | -0,050 | 0,065 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | -0,027 | 0,049 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
Réfugiés x 3 ans | -0,044 | 0,076 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | -0,069 | 0,058 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
Réfugiés x 4 ans | -0,155 | 0,098 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | -0,050 | 0,070 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
Réfugiés x 5 ans | -0,087 | 0,128 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 0,087 | 0,087 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
Réfugiés x 6 ans | 0,032 | 0,171 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 0,155 | 0,115 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
Réfugiés x 7 ans | -0,656Note * | 0,310 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 0,103 | 0,165 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
Autre x 2 ans | 0,079 | 0,099 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 0,089 | 0,066 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
Autre x 3 ans | 0,083 | 0,117 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 0,084 | 0,077 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
Autre x 4 ans | -0,065 | 0,154 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 0,103 | 0,091 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
Autre x 5 ans | 0,067 | 0,197 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 0,323Note ** | 0,108 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
Autre x 6 ans | -0,102 | 0,278 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | -0,004 | 0,158 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
Autre x 7 ans | -0,041 | 0,369 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 0,059 | 0,215 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
Constante | -2,087Note ** | 0,062 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | -2,137Note ** | 0,057 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
... n'ayant pas lieu de figurer
Source : Statistique Canada, Base de données canadienne sur la dynamique employeurs-employés, 2001 à 2011. |
Tableau de données du graphique 1
Nombre d’années dans l’entreprise privée constituée en société | Propriétaires d’entreprises nés au Canada | Propriétaires d’entreprises immigrants |
---|---|---|
taux | ||
1 | 0,111 | 0,115 |
2 | 0,101 | 0,116 |
3 | 0,087 | 0,095 |
4 | 0,074 | 0,079 |
5 | 0,065 | 0,064 |
6 | 0,053 | 0,051 |
7 | 0,039 | 0,039 |
Note : L’ analyse comprend toutes les périodes de nouvelle propriété commençant entre 2003 et 2009. Source : Statistique Canada, Base de données canadienne sur la dynamique employeurs-employés. |
Tableau de données du graphique 2
Nombre d’années dans l’entreprise privée constituée en société | Propriétaires d’entreprises nés au Canada | Propriétaires d’entreprises immigrants |
---|---|---|
proportion | ||
1 | 0,89 | 0,89 |
2 | 0,80 | 0,78 |
3 | 0,73 | 0,71 |
4 | 0,68 | 0,65 |
5 | 0,63 | 0,61 |
6 | 0,60 | 0,58 |
7 | 0,57 | 0,56 |
Note : L’ analyse comprend toutes les périodes de nouvelle propriété commençant entre 2003 et 2009. Source : Statistique Canada, Base de données canadienne sur la dynamique employeurs-employés. |
Tableau de données du graphique 3
Nombre d’années dans l’entreprise privée constituée en société | Propriétaires d’entreprises nés au Canada | Propriétaires d’entreprises nouveaux immigrants |
---|---|---|
proportion | ||
1 | 0,89 | 0,89 |
2 | 0,80 | 0,78 |
3 | 0,73 | 0,71 |
4 | 0,68 | 0,65 |
5 | 0,63 | 0,61 |
6 | 0,60 | 0,58 |
7 | 0,57 | 0,56 |
Notes : Les nouveaux immigrants vivent au Canada depuis moins de 10 ans. L’analyse comprend toutes les périodes de nouvelle propriété commençant entre 2003 et 2009. Source : Statistique Canada, Base de données canadienne sur la dynamique employeurs-employés. |
Tableau de données du graphique 4
Nombre d’années dans l’entreprise privée constituée en société | Propriétaires d’entreprises nés au Canada | Propriétaires d’entreprises immigrants de moyenne date |
---|---|---|
proportion | ||
1 | 0,89 | 0,88 |
2 | 0,80 | 0,78 |
3 | 0,73 | 0,71 |
4 | 0,68 | 0,65 |
5 | 0,63 | 0,61 |
6 | 0,60 | 0,58 |
7 | 0,58 | 0,56 |
Note : Les immigrants de moyenne date vivent au Canada depuis 10 à 19 ans. L’ analyse comprend toutes les périodes de nouvelle propriété commençant entre 2003 et 2009. Source : Statistique Canada, Base de données canadienne sur la dynamique employeurs-employés. |
Tableau de données du graphique 5
Nombre d’années dans l’entreprise privée constituée en société | Propriétaires d’entreprises nés au Canada | Propriétaires d’entreprises immigrants de longue date |
---|---|---|
proportion | ||
1 | 0,89 | 0,89 |
2 | 0,80 | 0,80 |
3 | 0,73 | 0,73 |
4 | 0,68 | 0,68 |
5 | 0,63 | 0,64 |
6 | 0,60 | 0,61 |
7 | 0,58 | 0,58 |
Note : Les immigrants de longue date vivent au Canada depuis 20 à 28 ans. L’ analyse comprend toutes les périodes de nouvelle propriété commençant entre 2003 et 2009. Source : Statistique Canada, Base de données canadienne sur la dynamique employeurs-employés. |
Tableau de données du graphique 6
Nombre d’années dans l’entreprise privée constituée en société | Tout au plus un diplôme d’études secondaires | Études postsecondaires partielles | Baccalauréat | Études supérieures |
---|---|---|---|---|
proportion | ||||
1 | 0,88 | 0,88 | 0,88 | 0,88 |
2 | 0,77 | 0,76 | 0,77 | 0,77 |
3 | 0,68 | 0,68 | 0,69 | 0,69 |
4 | 0,62 | 0,62 | 0,63 | 0,63 |
5 | 0,58 | 0,58 | 0,59 | 0,58 |
6 | 0,55 | 0,54 | 0,56 | 0,55 |
7 | 0,52 | 0,52 | 0,53 | 0,53 |
Note : Les nouveaux immigrants vivent au Canada depuis moins de 10 ans. L’ analyse comprend toutes les périodes de nouvelle propriété commençant entre 2003 et 2009. Source : Statistique Canada, Base de données canadienne sur la dynamique employeurs-employés. |
Tableau de données du graphique 7
Nombre d’années dans l’entreprise privée constituée en société | Tout au plus un diplôme d’études secondaires | Études postsecondaires partielles | Baccalauréat | Études supérieures |
---|---|---|---|---|
proportion | ||||
1 | 0,89 | 0,89 | 0,90 | 0,90 |
2 | 0,79 | 0,80 | 0,81 | 0,82 |
3 | 0,72 | 0,73 | 0,75 | 0,76 |
4 | 0,67 | 0,67 | 0,70 | 0,71 |
5 | 0,63 | 0,64 | 0,66 | 0,68 |
6 | 0,59 | 0,60 | 0,64 | 0,65 |
7 | 0,57 | 0,58 | 0,61 | 0,63 |
Note : Les immigrants de longue date vivent au Canada depuis 10 à 28 ans. L’ analyse comprend toutes les périodes de nouvelle propriété commençant entre 2003 et 2009. Source : Statistique Canada, Base de données canadienne sur la dynamique employeurs-employés. |
Tableau de données du graphique 8
Nombre d’années dans l’entreprise privée constituée en société | Regroupement familial | Travailleurs qualifiés et candidats des provinces | Gens d’affaires immigrants | Réfugiés | Autre |
---|---|---|---|---|---|
proportion | |||||
1 | 0,89 | 0,88 | 0,88 | 0,85 | 0,88 |
2 | 0,79 | 0,78 | 0,73 | 0,74 | 0,77 |
3 | 0,72 | 0,70 | 0,62 | 0,65 | 0,68 |
4 | 0,67 | 0,65 | 0,55 | 0,60 | 0,63 |
5 | 0,63 | 0,61 | 0,50 | 0,55 | 0,58 |
6 | 0,60 | 0,58 | 0,47 | 0,52 | 0,55 |
7 | 0,57 | 0,56 | 0,44 | 0,50 | 0,51 |
Note : Les nouveaux immigrants vivent au Canada depuis moins de 10 ans. L’ analyse comprend toutes les périodes de nouvelle propriété commençant entre 2003 et 2009. Source : Statistique Canada, Base de données canadienne sur la dynamique employeurs-employés. |
Tableau de données du graphique 9
Nombre d’années dans l’entreprise privée constituée en société | Regroupement familial | Travailleurs qualifiés et candidats des provinces | Gens d’affaires immigrants | Réfugiés | Autre |
---|---|---|---|---|---|
proportion | |||||
1 | 0,89 | 0,90 | 0,88 | 0,88 | 0,88 |
2 | 0,80 | 0,81 | 0,79 | 0,79 | 0,78 |
3 | 0,73 | 0,75 | 0,71 | 0,73 | 0,71 |
4 | 0,68 | 0,69 | 0,66 | 0,68 | 0,65 |
5 | 0,65 | 0,66 | 0,62 | 0,64 | 0,61 |
6 | 0,62 | 0,63 | 0,58 | 0,61 | 0,58 |
7 | 0,60 | 0,61 | 0,56 | 0,58 | 0,55 |
Note : Les immigrants de longue date vivent au Canada depuis 10 à 28 ans. L’ analyse comprend toutes les périodes de nouvelle propriété commençant entre 2003 et 2009. Source : Statistique Canada, Base de données canadienne sur la dynamique employeurs-employés. |
Tableau de données du graphique 10
Nombre d’années dans l’entreprise privée constituée en société | Anglophone | Europe de l’Ouest | Europe de l’Est et centrale | Afrique du Nord et Moyen-Orient | Afrique, sauf l’Afrique du Nord | Inde et la région | Chine et la région | Amérique latine | Asie du Sud-Est | Inconnu |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
proportion | ||||||||||
1 | 0,90 | 0,90 | 0,90 | 0,88 | 0,88 | 0,90 | 0,88 | 0,87 | 0,89 | 0,88 |
2 | 0,82 | 0,81 | 0,81 | 0,79 | 0,78 | 0,81 | 0,78 | 0,76 | 0,80 | 0,79 |
3 | 0,75 | 0,74 | 0,75 | 0,72 | 0,71 | 0,75 | 0,71 | 0,68 | 0,74 | 0,74 |
4 | 0,71 | 0,70 | 0,70 | 0,66 | 0,66 | 0,70 | 0,66 | 0,63 | 0,69 | 0,70 |
5 | 0,68 | 0,66 | 0,67 | 0,62 | 0,63 | 0,66 | 0,62 | 0,59 | 0,65 | 0,64 |
6 | 0,65 | 0,63 | 0,64 | 0,59 | 0,60 | 0,64 | 0,58 | 0,55 | 0,61 | 0,60 |
7 | 0,63 | 0,61 | 0,62 | 0,56 | 0,57 | 0,61 | 0,56 | 0,53 | 0,59 | 0,58 |
Notes : Les régions d’origine anglophones comprennent les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Irlande, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et l’Afrique du Sud. Les immigrants de longue date vivent au Canada depuis 10 à 28 ans ou plus. L’ analyse comprend toutes les périodes de nouvelle propriété commençant entre 2003 et 2009. Source : Statistique Canada, Base de données canadienne sur la dynamique employeurs-employés. |
Tableau de données du graphique 11
Nombre d’années dans l’entreprise privée constituée en société | Construction | Fabrication | Commerce de gros | Commerce de détail | Transport et entreposage | Services immobiliers et services de location et de location à bail | Services professionnels, scientifiques et techniques | Administration et soutien | Soins de santé et assistance sociale | Services d’hébergement et de restauration |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
proportion | ||||||||||
1 | 0,89 | 0,90 | 0,88 | 0,88 | 0,90 | 0,86 | 0,88 | 0,88 | 0,96 | 0,88 |
2 | 0,79 | 0,81 | 0,77 | 0,79 | 0,81 | 0,75 | 0,78 | 0,78 | 0,93 | 0,78 |
3 | 0,72 | 0,74 | 0,70 | 0,72 | 0,75 | 0,67 | 0,71 | 0,71 | 0,90 | 0,71 |
4 | 0,67 | 0,69 | 0,64 | 0,66 | 0,70 | 0,60 | 0,66 | 0,65 | 0,88 | 0,65 |
5 | 0,63 | 0,65 | 0,60 | 0,62 | 0,67 | 0,56 | 0,61 | 0,61 | 0,87 | 0,61 |
6 | 0,60 | 0,62 | 0,56 | 0,59 | 0,64 | 0,52 | 0,58 | 0,58 | 0,85 | 0,58 |
7 | 0,58 | 0,60 | 0,54 | 0,57 | 0,61 | 0,50 | 0,56 | 0,56 | 0,84 | 0,55 |
Notes : Le nom complet pour « Administration et soutien » est « Services administratifs, services de soutien, services de gestion des déchets et services d’assainissement. » L’industrie est définie par le code à deux chiffres de 2007 du Système de classification des industries de l'Amérique du Nord (SCIAN). Les immigrants de longue date vivent au Canada depuis 10 à 28 ans. L’ analyse comprend toutes les périodes de nouvelle propriété commençant entre 2003 et 2009. Source : Statistique Canada, Base de données canadienne sur la dynamique employeurs-employés. |
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Vinogradov, E. et E.J. Isaksen. 2008. « Survival of New Firms Owned by Natives and Immigrants in Norway ». Journal of Developmental Entrepreneurship 13 (01) : 21 à 38.
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