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Faible revenu chronique chez les immigrants au Canada et dans ses collectivités
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par Garnett Picot et Yuqian Lu
Résumé
Le présent article porte sur le taux de faible revenu chronique chez les immigrants au Canada âgés de 25 ans ou plus pendant les années 2000. Un faible revenu chronique désigne un revenu familial qui se situe en dessous d’un seuil de faible revenu pendant au moins cinq années consécutives. Une mesure de faible revenu ajustée selon la région est utilisée aux fins de l’analyse. Environ la moitié des immigrants qui avaient un faible revenu pendant une année donnée se sont trouvés en situation de faible revenu chronique. Les plus hauts taux de faible revenu chronique ont été observés chez les aînés immigrants ainsi que chez les immigrants qui étaient hors famille ou parents seuls. On a observé des différences importantes dans le taux de faible revenu chronique selon le lieu de naissance des immigrants, même après avoir pris en compte les différences dans les autres caractéristiques liées aux antécédents des immigrants. Le taux de faible revenu chronique était plus faible chez les immigrants de la catégorie de l’immigration économique que chez ceux des catégories du regroupement familial ou des réfugiés, mais l’écart s’est atténué après avoir pris en compte les caractéristiques liées aux antécédents. Le taux de faible revenu chronique chez les immigrants variait sensiblement au sein des 29 villes ou régions visées par l’étude, selon un facteur de 5 entre le taux le plus haut et le taux le plus bas. Cependant, le classement des collectivités n’était pas statique et a changé de façon notable entre le début et la fin des années 2000.
Mots clés : pauvreté, faible revenu, immigration, dynamique de la pauvreté
Sommaire
Le taux de faible revenu chez les immigrants demeure élevé par rapport à celui observé dans la population née au Canada. Les inquiétudes à l’égard du faible revenu sont étroitement liées à la durée de celui-ci. Si les périodes de faible revenu que vit un immigrant sont pour la plupart brèves, l’effet négatif sur les immigrants et la société sera moindre que si la majorité de ces périodes sont plus prolongées ou chroniques. Dans le présent article, un faible revenu chronique désigne un revenu familial en dessous du seuil de faible revenu pendant au moins cinq années consécutives. L’analyse porte essentiellement sur les revenus, au cours des années 2000, des immigrants âgés de 25 ans ou plus et ayant vécu au Canada pendant une période de 5 à 20 ans.
Les recherches antérieures portaient principalement sur les nouvelles périodes de faible revenu et cherchaient à déterminer le nombre de ces périodes qui se sont traduites par des situations de faible revenu chronique. De ce point de vue, la plupart des nouvelles périodes de faible revenu chez les immigrants ne sont pas chroniques, ce qui concorde avec les recherches précédentes. Cependant, le but premier du présent article est quelque peu différent. Il est axé sur la prévalence du faible revenu chronique pendant une année donnée, ses caractéristiques et sa variation entre 29 villes ou régions. Environ la moitié des immigrants qui étaient en situation de faible revenu pour une année donnée au cours des années 2000 étaient en situation de faible revenu chronique.
La proportion d’immigrants dans cette situation a diminué, passant de 16,3 % en 2004 à 12,3 % en 2012. Cependant, le taux de faible revenu chronique a diminué plus rapidement dans le groupe témoin, lequel était principalement constitué des personnes nées au Canada. Ainsi, en 2000, le taux de faible revenu chronique chez les immigrants était 2,6 fois plus élevé que chez les personnes nées au Canada, et en 2012, il était 3,3 fois plus élevé. En outre, ce ne sont pas que les immigrants arrivés au pays plus récemment qui étaient dans une situation de faible revenu chronique. Jusqu’en 2012, il n’y avait pas beaucoup de différence dans le taux de faible revenu chronique entre les immigrants qui étaient au Canada depuis 5 à 10 ans et ceux qui étaient au pays depuis 16 à 20 ans.
Les plus hauts taux de faible revenu chronique en 2012 ont été observés chez les immigrants de 65 ans ou plus. Ces taux relativement élevés, c’est-à-dire 30 % pour l’ensemble des aînés immigrantsNote 1 et plus de 50 % pour les aînés ayant immigré au pays plus récemmentNote 2, contrastaient fortement avec le taux observé chez les aînés nés au Canada (environ 2 %). Les immigrants hors famille ou parents seuls présentaient aussi des taux de faible revenu chronique supérieurs à la moyenne. Le pays d’origine était également important, même après avoir pris en compte les taux relatifs aux différences dans les caractéristiques comme la langue officielle, le niveau de scolarité au moment de l’établissement, le nombre d’années écoulées depuis l’immigration, la catégorie d’immigrant, l’âge et le type de famille.
Jusqu’en 2012, les différences dans le taux de faible revenu chronique chez les immigrants ayant atteint des niveaux de scolarité différents étaient relativement minces, en partie parce que le taux avait augmenté chez les titulaires d’un diplôme d’études supérieures et avait diminué chez ceux ayant un niveau d’études secondaires ou un niveau inférieur entre 2000 et 2012. Le taux de faible revenu chronique était inférieur chez les immigrants de la catégorie de l’immigration économique par rapport à celui observé chez les immigrants des catégories du regroupement familial ou des réfugiés; il était 1,4 fois plus élevé dans ces deux dernières catégories. On constate peu de différences entre les immigrants et les immigrantes, particulièrement après avoir pris en compte le taux relatif aux différences dans les caractéristiques liées aux antécédents.
Le taux de faible revenu chez les immigrants variait sensiblement dans les 29 villes ou régions visées par l’étude, selon un facteur de variation de presque 5 entre la ville ou la région ayant le taux le plus haut et celle ayant le taux le plus bas. Environ 40 % de cette variation était attribuable à des différences dans les caractéristiques liées aux antécédents au sein des collectivités. L’ordre de classement des collectivités a été déterminé en fonction du taux de faible revenu chronique de leurs immigrants. Cet ordre de classement a sensiblement changé entre 2000 et 2012. En 2000, le quart des villes ou des régions présentant les taux de faible revenu chronique les plus bas chez les immigrants étaient principalement situées en Ontario, mais dès 2012, elles étaient presque toutes dans les provinces des Prairies. Cependant, les trois plus grandes villes du Canada figuraient parmi le quart des collectivités ayant les taux de faible revenu chronique les plus élevés en 2000 et en 2012.
Le taux de faible revenu chronique au sein de la population née au Canada dans n’importe quelle ville ou région sert de facteur de contrôle des effets économiques et des effets des politiques publiques stratégiques qui influent sur les taux de faible revenu chronique chez les immigrants. Cependant, le taux de faible revenu chronique chez les personnes nées au Canada dans une ville ou une région donnée ne constitue pas un bon prédicteur du taux de faible revenu chronique chez les immigrants de cette même collectivité. La présente analyse laisse entendre que les facteurs non observés autres que la conjoncture économique, les effets des politiques publiques stratégiques et les caractéristiques liées aux antécédents des immigrants contribuent aux différences entre les taux de faible revenu chronique des immigrants au sein d’une ville ou d’une région.
1. Introduction
Les taux de faible revenu chez les immigrants sont préoccupants au Canada depuis les années 1990, période où ils ont atteint des niveaux historiquement élevés. Parmi les immigrants récents, soit ceux qui sont au Canada depuis cinq ans ou moins, le taux de faible revenu a augmenté, passant de 25 %Note 3 en 1980 à 36 % en 2000 pour ensuite diminuer d’environ 8 points de pourcentage en 2010. Parmi les immigrants vivant au Canada depuis 11 à 15 ans, le taux a connu une hausse, passant de 15 % en 1980 à 23 % en 2000, puis il a diminué de quelques points de pourcentage en 2010 (Picot et Hou, 2014).
Le taux de faible revenu des immigrants est quelque peu différent de celui des personnes nées au Canada. Pendant les années 1990, le taux de faible revenu a augmenté chez les immigrants, mais a diminué chez les personnes nées au Canada. Ainsi, le taux de faible revenu des immigrants récents était 1,4 fois plus élevé que celui des personnes nées au Canada en 1980, puis il a augmenté, de sorte qu’il était 2,5 fois plus élevé en 2000 et 2,7 fois plus élevé en 2010.
Les inquiétudes à l’égard du faible revenu sont étroitement liées à la durée de celui-ci. Si la plupart des périodes de faible revenu sont brèves, il est possible que les familles ne connaissent pas les effets négatifs avec la même intensité que si ces périodes étaient plus longues. Il est donc important de savoir quelle part du taux de faible revenu au cours d’une année donnée est constituée de faibles revenus chroniques ou transitoires.
Peu de recherches ont été réalisées au Canada sur le faible revenu persistant chez les immigrants, surtout depuis 2000, année où le taux de faible revenu a commencé à diminuer. Hatfield (2004) a produit une analyse du faible revenu persistant, laquelle portait principalement sur les groupes vulnérables. Il a conclu que les immigrants « récents » constituaient l’un des cinq groupes de la société canadienne les plus à risque de connaître une situation de faible revenu persistant au cours des années 1990. En effet, ils étaient 7,5 fois plus susceptibles de se trouver en situation de faible revenu persistant que les Canadiens qui ne s’inscrivaient dans aucun de ces cinq groupes à risque élevé. Picot, Hou et Coulombe (2008) ont également examiné la situation des immigrants récents; toutefois, ils ont étudié la dynamique globale du faible revenu (début, fin, durée) chez les immigrants qui s’établissent au Canada. Ils ont constaté que les deux tiers environ des immigrants au Canada connaissent au moins une année de faible revenu pendant leurs 10 premières années de vie au pays. Au sein des cohortes d’immigrants qui sont arrivés au Canada au milieu des années 1990, environ le quart des périodes de faible revenu ont duré au moins cinq ans, ce qui indique que la plupart des « nouvelles » périodes étaient plus brèves. Cependant, l’analyse ne tenait pas compte des périodes multiples de faible revenu, n’étant axée que sur la première période. En outre, elle n’examinait pas la mesure dans laquelle le faible revenu, au cours d’une année donnée, était persistant ou transitoire.
Il existe de nombreuses façons d’aborder l’étude du faible revenu persistant. La section 2 du présent article décrit les grandes lignes de la démarche utilisée pour mesurer le faible revenu annuel et le faible revenu chronique. L’objectif consiste à produire des estimations fiables à l’échelle nationale ainsi qu’à l’échelle des villes et des régions. La section 3 présente les résultats.
2. Mesure du faible revenu chronique et sources de données
Le présent article s’appuie sur des données tirées de la Banque de données longitudinales sur les immigrants (BDIM) pour la période allant de 1993 à 2012. La BDIM est une banque de données longitudinales créée à l’aide des dossiers d’impôt T1 et des dossiers d’établissement de tous les immigrants qui se sont établis au Canada depuis 1980. Environ 95 % de la population active au Canada produit une déclaration de revenus. Étant donné que seuls les immigrants qui sont arrivés au Canada depuis 1980 peuvent être identifiés dans la BDIM et que la période de référence commence en 2000, l’analyse se limite aux immigrants qui sont au Canada depuis 20 ans ou moins. Les données de la banque de Données administratives longitudinales sont utilisées pour produire des résultats pour un groupe témoin qui inclut les personnes nées au Canada et les immigrants qui sont au pays depuis plus de 20 ans. La population d’immigrants ainsi que la population du groupe témoin se limitent aux personnes de 25 ans ou plus, en raison de plus faibles taux de couverture des dossiers d’impôt chez les jeunes.
La mesure de faible revenu est fondée sur la famille de recensement, laquelle comprend tous les membres de la famille immédiateNote 4. Dans la présente analyse, on a utilisé le revenu familial après impôtNote 5 et après transferts des familles de recensement. Le revenu familial est ajusté par équivalence « membres adultesNote 6». Cette technique est également utilisée pour corriger le revenu familial en fonction des différences dans la taille de la famille. Le revenu ajusté par équivalence « membres adultes » est un revenu par personne représentant les ressources dont peut disposer chaque membre de la famille, après avoir pris en compte les différences dans la taille de famille. Donc, l’unité d’analyse de l’étude est l’individu, et chaque individu a un revenu familial ajusté. Tous les membres d’une même famille ont le même revenu familial ajusté. Au cours d’une année donnée, une personne est considérée comme ayant un faible revenu, si son revenu familial ajusté par équivalence « membres adultes » est inférieur au seuil de faible revenu.
2.1 Une mesure du faible revenu ajustée selon la région
Il existe de nombreuses questions à considérer au moment de choisir la façon de mesurer le taux de faible revenu annuel. Ces questions sont résumées à l’annexe A. Pour ce qui est du présent article, l’une des questions les plus importantes est celle de savoir comment refléter, dans le seuil de faible revenu régional, la variation régionale du coût des biens de première nécessité. Par exemple, on peut utiliser comme seuil une mesure nationale de faible revenu (MFR) (la moitié du revenu médian des Canadiens) et l’appliquer aux revenus familiaux de toutes les collectivités. De cette façon, il n’est pas tenu compte des variations régionales dans le coût des biens de première nécessité. Dans ce cas, le taux de faible revenu sera surestimé dans les villes où les biens de première nécessité sont moins chers. Cela s’explique par le fait que la quantité d’aliments ou de logement, par exemple, qui peut être prise en charge lorsqu’on dispose d’un revenu qui se situe au niveau du seuil de faible revenu, sera plus élevée dans les villes où le coût de la vie est plus faible. Pour corriger ce problème, une nouvelle mesure est élaborée dans le présent article, à savoir une MFR ajustée selon la région ou simplement une « MFR ajustée ». Cette mesure s’appuie sur d’importantes propriétés de la mesure du panier de consommation (MPC).
La MPC a été mise au point au début des années 2000 (voir Statistique Canada, 2013). Dans une récente étude de la MPC, on a noté que cette dernière a été conçue pour « ...fournir une mesure du faible revenu plus intuitive et transparente fondée sur le coût d’un panier de biens et de services représentant un niveau de vie de base modeste... La MPC a également permis de mesurer, de façon plus précise que les SFR et la MPC, les différences régionales dans les coûts de la vie, en particulier pour le logement et le transport » [Traduction] (Hatfield, Pyper et Gustajtis, 2010, p. 1). La méthode de MPC permet de mesurer le coût d’un panier type de biens et de services offrant un niveau de vie « de base modeste » dans différentes villes. Selon cette mesure, il est possible de déterminer un seuil de faible revenu pour une famille de quatre. Le seuil varie selon la région, en fonction du coût des biens de première nécessité.
La mesure de faible revenu ajustée selon la région utilisée dans le présent article pour une ville ou une région donnée correspond simplement à la MFR nationale multipliée par un facteur de correction propre à la ville permettant de prendre en compte les différences dans le coût des biens de première nécessité. Dans le cadre de ce travail, la MFR nationale correspond à la moitié du revenu médian ajusté par équivalence « membres adultes » des Canadiens pour la période allant de 1993 à 2012Note 7. Le facteur de correction régional pour une ville ou une région donnée correspond simplement à la valeur de la MPC de 2012 pour cette ville ou cette région, divisée par la valeur moyenne de la MPC pour le Canada entierNote 8. Les villes et les régions où le coût des biens de première nécessité est élevé auront des facteurs de correction supérieurs à 1,0, alors que celles où le coût est moins élevé auront des valeurs inférieures à 1,0. La MFR ajustée est générée pour 29 villes et régions. La MFR ajustée est fixe pour toutes les années. Le revenu ajusté par équivalence « membres adultes » de chaque personne, pour une année donnée, est utilisé pour déterminer si cette personne se situe sous la MFR ajustée. Le revenu est en dollars constants (ajustés selon les changements dans l’Indice des prix à la consommation). Par conséquent, l’article s’appuie sur un seuil de faible revenu fixe qui est constant dans le temps pour n’importe quelle ville ou région.
Le graphique 1-1 à 1-4 montre, pour chaque ville ou région visée par l’analyse, la façon dont la MFR ajustée se compare aux autres seuils de faible revenu couramment utilisés, y compris la MPC, la MFR canadienne et une MFR locale. Selon cette dernière mesure, le seuil est estimé à la moitié (0,5) du revenu médianNote 9 de chaque ville ou région. Cette méthode est fondée sur l’hypothèse soulignant que les niveaux de revenu locaux reflètent les niveaux de vie locaux pour chaque ville ou région. Voici les observations essentielles :
- La MFR locale (0,5 revenu médian dans chaque ville ou région) présente une plus grande variabilité régionale que les autres mesures, et encore plus que la MPC. La MFR locale risque d’exagérer les différences dans les seuils de faible revenu qui sont dictés par les différences régionales dans le coût de la vie.
- La MFR au niveau canadien sous-estime les différences dans le seuil de faible revenu associé au coût de la vie (puisqu’elle ne tente pas de saisir ces différences) et donc elle surestimerait les taux de faible revenu dans les villes où les biens de première nécessité coûtent moins cher.
- La MFR ajustée reflète (par définition) les différences régionales dans les coûts de la vie intégrés à la MPC. Les valeurs relatives de la MFR ajustée, au sein des régions, sont les mêmes que celles de la MPC. Par exemple, la MFR ajustée est plus élevée dans les villes comme St John’s, Toronto, Ottawa–Gatineau et dans la plupart des villes et des régions de l’Alberta et de la Colombie-Britannique que dans l’ensemble du Canada, et elle est inférieure dans la plupart des villes et des régions du Québec (y compris Montréal) et dans de nombreuses plus petites villes et régions de l’Ontario.
2.2 Mesure de faible revenu chronique
2.2.1 L’accent doit-il porter sur les nouvelles périodes ou sur toutes les périodes au cours d’une année donnée?
Les taux de faible revenu annuel dans les collectivités sont obtenus à l’aide de la méthode mentionnée précédemment. Il est toutefois nécessaire de convertir ces taux en une mesure de faible revenu chronique. Il faut d’abord se demander s’il convient de se concentrer sur les « nouvelles » périodes de faible revenu ou sur « l’ensemble des périodes au cours d’une année donnée ». Les deux méthodes fournissent des réponses très différentes.
Deux faits élémentaires qui semblent à première vue contradictoires sont ressortis de la recherche sur la dynamique du faible revenu réalisée dans les années 1980. Un fort pourcentage de ceux qui se trouvent en situation de faible revenu à un moment donné vivent en situation de faible revenu pendant une période prolongée ou chronique. Cependant, les nouvelles périodes de faible revenu sont plutôt brèves, seul un faible pourcentage pouvant être considéré comme persistant ou chronique (Rodgers et Rodgers, 1993). Ces deux faits découlent de perspectives très différentes à l’égard de la mesure du faible revenu chronique. Cette dernière conclusion est fondée sur une analyse des nouvelles périodes de faible revenu, ce qui permet d’évaluer la durée de ces nouvelles périodes. Cette recherche révèle que la plupart des nouvelles périodes dans la population en général ont tendance à être brèves, malgré un très petit nombre de périodes prolongées (Bane et Ellwood, 1986; Ruggles et Williams, 1989). La deuxième méthode est axée sur un moment dans le temps et soulève la question de savoir combien, parmi les cas de faible revenu au cours de cette année, correspondaient à des cas de faible revenu suffisamment prolongés pour être considérés comme un cas de faible revenu chronique. Selon cette recherche, une part importante des personnes qui se trouvent en situation de faible revenu à un moment donné vivent en situation de faible revenu chronique. Par exemple, Finnie et Sweetman (2003) ont conclu que, au Canada, les personnes « toujours pauvres » (pauvres pendant une période d’au moins cinq ans) représentaient environ 40 % de la population à faible revenu pour une année donnée au cours des années 1990.
Le présent article génère des estimations de la mesure dans laquelle les périodes de faible revenu sont chroniques, tant pour les périodes de faible revenu qui sont nouvelles que pour celles qui existent déjà au cours d’une année donnée. Une période de faible revenu est considérée comme chronique si elle dure au moins cinq années consécutives. Pourquoi cinq années consécutives de faible revenu? En partie, parce que c’est le chiffre couramment utilisé au Canada (Finnie et Sweetman, 2003) et qu’il figure dans les articles publiés par le Chronic Poverty Research Centre (CPRC) de la Grande-Bretagne. Après avoir étudié différentes méthodes et divers cadres d’analyse, le CPRC a conclu que cinq années consécutives de pauvreté correspondaient à une définition adéquate de la pauvreté chronique. Cinq années peuvent être perçues comme une longue période dans la vie d’une personne, donc cinq ans de pauvreté peuvent avoir une incidence considérable sur d’autres résultats. En outre, le CPRC a indiqué que les personnes qui vivaient dans la pauvreté pendant au moins cinq années consécutives étaient bien plus susceptibles de demeurer dans une telle situation pendant une période prolongée (Hulme, Moore et Shepherd, 2001).
3. Résultats : Le faible revenu chronique chez les immigrants dans les années 2000
3.1 Les périodes de faible revenu chez les immigrants sont-elles chroniques ou transitoires?
Le présent document porte d’abord sur les « nouvelles périodes » de faible revenu. Ces nouvelles périodes peuvent débuter tout juste après l’arrivée de l’immigrant au Canada ou après plusieurs années de vie au pays.
Entre le tiers et les deux cinquièmes des périodes de faible revenu des immigrantsNote 10 qui se trouvaient en situation de faible revenu au cours de leur première année complète au Canada étaient chroniques. Autrement dit, leurs périodes de faible revenu se sont poursuivies pendant leurs cinq premières années de vie au Canada ou plus longtemps encore. Environ la moitié de ces immigrants ont connu des périodes de faible revenu plus transitoires, c’est-à-dire qu’ils se sont trouvés en situation de faible revenu pendant trois ans ou moins au cours de leurs cinq premières années de vie au Canada.
Les immigrants qui sont au Canada depuis de nombreuses années peuvent également connaître de nouvelles périodes de faible revenu. Une période de faible revenu est considérée comme nouvelle si les immigrants n’étaient pas en situation de faible revenu au cours des quatre dernières années consécutives précédant le début de la période de faible revenu, c’est-à-dire au moment où le revenu familial est descendu sous le seuil de faible revenu. Chez les immigrantsNote 11 établis au Canada depuis 5 à 20 ans, environ 20 % des nouvelles périodes de faible revenu étaient chroniques, leur durée étant d’au moins cinq années consécutivesNote 12. Environ les deux tiers des nouvelles périodes étaient transitoires; ces immigrants ont été en situation de faible revenu pendant trois ans ou moins au cours des cinq années qui ont suivi le début de leur nouvelle période de faible revenu.
Selon la deuxième méthode de mesure du faible revenu chronique, l’accent porte sur le nombre d’immigrants qui se trouvaient en période de faible revenu chronique parmi ceux qui étaient en situation de faible revenu, en 2012 par exemple (c.-à-d. ceux se trouvant dans cette situation pendant au moins cinq années consécutives jusqu’à l’année d’intérêt, inclusivement; en l’occurrence de 2008 à 2012 inclusivement). À partir d’ici, l’article est axé sur cette méthode. Si l’on s’intéresse, par exemple, à la réduction du taux de faible revenu pour une année donnée, les politiques et les programmes examinés varieront, selon que le faible revenu est à prédominance chronique ou transitoire, d’où l’accent sur le faible revenu chronique au cours d’une année donnée.
En 2012, 51 % des immigrants en situation de faible revenu vivaient une période de faible revenu chroniqueNote 13. Autrement dit, la moitié de tous les immigrants qui se trouvaient en dessous du seuil de faible revenu en 2012 l’ont été pendant au moins cinq années consécutives et bon nombre d’entre eux l’étaient depuis plus longtemps (colonne de droite du tableau 2). Ce pourcentage a été relativement stable au cours des années 2000. En outre, la part des immigrants ayant un faible revenu et étant en période de faible revenu chronique variait peu en fonction de la durée de vie au Canada; cette part représentait environ la moitié tant chez les immigrants de longue date (au Canada depuis 16 à 20 ans) que chez les immigrants plus récents (au Canada depuis 5 à 10 ans).
La composante chronique du faible revenu était plus élevée chez les immigrants que chez les personnes nées au Canada. En 2012, environ 43 % des membres du groupe témoin se trouvant en situation de faible revenu vivaient une période de faible revenu chronique par rapport à la moitié de l’ensemble des immigrantsNote 14.
Toutefois, au cours d’une année donnée, il existe deux types de périodes chroniques : celles qui sont déjà chroniques (c.-à-d. lorsque l’immigrant est en situation de faible revenu depuis au moins cinq ans jusqu’à l’année de référence inclusivement) et celles qui deviendront chroniques. Jusqu’ici, l’analyse portait principalement sur les périodes déjà chroniques. Mais les immigrants peuvent se trouver dans une période de faible revenu qui dure moins de cinq ans, mais qui finira par durer au moins cinq ans (c.-à-d. que les périodes ont été tronquées à droite). Essentiellement, ces immigrants sont en situation de faible revenu chronique, mais ne le savent pas encore. Lorsque de telles périodes sont également considérées comme chroniques, la part des immigrants ayant un faible revenu qui sont en situation de faible revenu chronique au cours d’une année donnée augmente de moitié jusqu’à environ deux tiersNote 15. Le faible revenu chronique représente une grande part du taux de faible revenu au cours d’une année donnée, que l’accent porte sur des périodes qui sont déjà chroniques ou des périodes qui le deviendront.
3.2 La prévalence du faible revenu chronique
Comme il a été souligné précédemment, une personne est en situation de faible revenu chronique au cours d’une année donnée si elle a eu un faible revenuNote 16 pendant au moins cinq années consécutives jusqu’à l’année d’intérêt inclusivement. Le « taux » de faible revenu chronique correspond à la proportion de toutes les personnes dans un groupe donné qui sont en situation de faible revenu chroniqueNote 17. Voici les principaux points relatifs au faible revenu chronique chez les immigrantsNote 18:
- Au cours des années 2000, le taux de faible revenu chronique pour l’ensemble des immigrantsNote 19 a atteint un sommet de 16,3 % en 2004, puis a diminué pour s’établir à 12,3 % en 2012 (tableau 1). Cependant, la baisse de 22 % du faible revenu chronique chez les immigrants entre 2000 et 2012 était inférieure à celle observée dans le groupe témoinNote 20 (principalement les personnes nées au Canada), laquelle était de 39 %, le faible revenu chronique de ce groupe passant de 6,1 % à 3,7 % au cours de cette période.
- En 2012, les cas de faible revenu chronique étaient presque aussi répandus chez les immigrants de longue date que chez les immigrants récents. Les améliorations relatives au faible revenu chronique observées pendant les années 2000 étaient concentrées chez les immigrants les plus récents. C’est au sein de ce groupe que les résultats économiques semblent s’être le plus améliorés. Par exemple, le taux de faible revenu chronique a diminué d’environ un tiers chez les immigrants vivant au Canada depuis 5 à 10 ans, alors qu’il a augmenté chez les immigrants vivant au Canada depuis 16 à 20 ans. Dans l’ensemble, l’écart entre les taux de faible revenu chronique observé entre les immigrants récents et ceux de longue date avait presque disparu en 2012.
- Alors que le niveau absolu de faible revenu chronique chez les immigrants a diminué, son niveau relatif par rapport aux Canadiens de naissance a augmenté. En 2000, le taux de faible revenu chronique chez les immigrants était 2,6 fois plus élevé que celui du groupe témoin; en 2012, il était 3,3 fois plus élevé. Même chez les immigrants qui sont au Canada depuis 16 à 20 ans, le taux de faible revenu chronique est demeuré bien au-delà de celui des Canadiens de naissance. En 2000, il était 1,7 fois plus élevé, et en 2012 3,1 fois plus élevé. Le temps passé au Canada n’a pas eu beaucoup d’incidence sur la diminution du taux de faible revenu chronique chez les immigrants par rapport aux Canadiens de naissanceNote 21.
3.3 Au sein de quels groupes le faible revenu chronique est-il le plus élevé?
Les observations ci-dessous sont fondées sur des données brutes, non ajustées, et représentent la variation réelle entre les groupes. Cependant, une part de cette différence peut découler de différences dans les caractéristiques liées aux antécédents. Par conséquent, une régression logistique est utilisée pour estimer la probabilité d’être en situation de faible revenu chronique, une fois les différences dans ces caractéristiques prises en compte. Ces taux sont désignés comme étant des taux de faible revenu chronique ajustés. Les caractéristiques utilisées dans le cadre de l’analyse sont le sexe, le nombre d’années écoulées depuis l’immigration, la catégorie d’immigrant, l’âge, le type de famille, le niveau de scolarité au moment de l’établissement, le lieu de naissance, la langue officielle au moment de l’établissement et l’emplacement géographique au Canada. Les points essentiels sont présentés ci-dessous.
- Différences d’âge : Les immigrants de 65 ans ou plus présentaient les plus hauts taux de faible revenu chronique en 2012 : environ 30 %. Ce taux est à peu près trois fois plus élevé que le taux enregistré chez les immigrants âgés de 25 à 54 ans (tableau 3-1). Plus de la moitié (56 %) des aînés immigrants vivant au Canada depuis 5 à 10 ans étaient en situation de pauvreté chronique en 2012 (tableau 3-2). Cette proportion contraste fortement avec le taux observé dans la population plus âgée du groupe témoin (constitué principalement des personnes nées au Canada), qui présentait le plus bas taux de faible revenu chronique, celui-ci se situant à seulement 1,9 % (tableau 4). Le résultat pour les Canadiens de naissance n’est pas étonnant, puisque les aînés canadiens présentent les taux de faible revenu les plus bas de tous les groupes d’âge depuis de nombreuses années. Les taux élevés chez les immigrants aînés ne s’expliquent pas par les caractéristiques liées à leurs antécédents. Même après avoir corrigé les différences dans les caractéristiques mentionnées ci-dessus, le taux de faible revenu chronique chez les immigrants aînés est demeuré 3,6 fois supérieur à celui d’immigrants comparables âgés de 25 à 34 ans (tableau 5).
- Différences liées au type de famille : Il y avait aussi une importante différence dans les taux de faible revenu chronique selon le type de famille. Les personnes hors famille et les parents seuls présentaient des taux d’environ 20 % à 25 %, ce qui est deux fois plus élevé que le taux chez les immigrants ayant une famille, avec ou sans enfants (tableau 3-1). Cependant, de 2000 à 2012, le taux de faible revenu chronique a diminué, passant de 27 % à 20 % chez les immigrants qui sont des parents seuls.
- Différences liées au lieu de naissance : Des variations importantes ont été observées dans les taux de faible revenu chronique chez les immigrants dont le lieu de naissance est différent. En 2012, les immigrants de l’Europe du Nord-Ouest, des Philippines, de l’Australie, de la Nouvelle-Zélande et des États-Unis présentaient des taux allant de 4 % à 5 %, alors que les immigrants de l’Asie de l’Est et du Sud présentaient des taux variant de 17 % à 19 %, soit des taux environ quatre fois plus élevés (tableau 3-1). Une partie de cette variation peut s’expliquer par les différences entre les lieux de naissance sur le plan du niveau de scolarité, de la langue officielle au moment de l’établissement, du type de famille, du nombre d’années écoulées depuis l’immigration, de la catégorie d’immigrant ou de l’emplacement géographique au Canada. Cependant, même après avoir corrigé les différences dans ces caractéristiques et d’autres, les trois quarts de la différence liée au lieu de naissance dans les taux de faible revenu chronique demeurent (tableau 5).
- Nombre d’années écoulées depuis l’immigration : Il est bien connu que les résultats économiques des immigrants s’améliorent au fil des années passées au Canada. Toutefois, en 2012, on a constaté peu de différences dans les taux de faible revenu chronique entre les immigrants vivant au Canada depuis 5 à 10 ans (13,3 %) et ceux vivant au pays depuis 16 à 20 ans (11,5 %) (tableau 1). Le faible revenu chronique ne touchait pas seulement les immigrants récents. Les taux élevés de faible revenu chronique, inattendus chez les immigrants vivant au Canada depuis 16 à 20 ans, s’expliquent en partie par les caractéristiques de composition. Les taux ajustés chez les immigrants de longue date (9,5 %) étaient environ 0,6 fois plus élevés que ceux des immigrants qui étaient au Canada depuis 16 à 20 ans (tableau 5); le taux non ajusté était 0,8 fois plus élevé. Par ailleurs, les immigrants vivant au Canada depuis 16 à 20 ans constituaient l’un des quelques groupes pour qui les taux de faible revenu chronique ont augmenté de 2000 à 2012 (tableau 1).
- Différences liées au sexe : En 2012, le taux de faible revenu chronique chez les immigrantes (à 13,8 %) était environ 1,3 fois supérieur au taux observé chez les hommes (10,6 %) (tableau 3-1). Cet écart est en grande partie dû aux différences dans les caractéristiques liées aux antécédents. Une fois les taux ajustés en fonction de ces différences, le taux de faible revenu chronique chez les femmes était 1,1 fois supérieur au taux observé chez les hommes (tableau 5).
- Différences liées à la langue officielle : La langue officielle au moment de l’établissement est importante, mais pas autant qu’elle le semble à première vue. Les taux de faible revenu chronique étaient environ deux fois plus élevés chez les immigrants qui ne parlaient ni anglais ni français au moment de l’établissement que chez ceux qui parlaient les deux langues officielles (tableau 3-1). Cette différence était accentuée chez les immigrants récents, dont la langue à leur arrivée au pays avait une plus grande incidence. Parmi les immigrants vivant au Canada depuis 5 à 10 ans, ceux qui ne connaissent ni l’anglais ni le français présentaient un taux de faible revenu chronique d’environ 20 % en 2012, soit près de trois fois plus élevé que le taux chez leurs homologues qui connaissent l’anglais et le français (tableau 3-2). Comme la connaissance des langues officielles est en corrélation avec des variables comme le lieu de naissance et le niveau de scolarité, il est difficile d’en estimer l’effet de façon indépendante. Toutefois, après avoir corrigé les différences dans les facteurs comme le lieu de naissance, le niveau de scolarité, le type de famille et l’emplacement au Canada (tableau 5), le taux chez les immigrants n’ayant aucune connaissance de l’anglais ou du français au moment de l’établissement était 1,4 fois supérieur à celui des immigrants qui connaissaient les deux langues, ce qui est considérablement inférieur aux résultats non ajustés.
- Niveau de scolarité au moment de l’établissement : En 2012, il n’y avait pas de grande différence dans les taux de faible revenu chronique selon le niveau de scolarité au moment de l’établissement. Les taux pour ceux qui avaient fait des études secondaires étaient 1,7 fois plus élevés que les taux pour ceux possédant un grade universitaire. Cet écart est en grande partie dû aux différences dans les autres caractéristiques. Les taux ajustés n’étaient que 1,1 fois plus élevés pour ceux ayant fait des études secondaires que pour ceux ayant fait des études postsecondaires non universitaires (tableau 5).
- Différences liées à la catégorie d’immigrant : Il est bien connu que les immigrants de la catégorie du regroupement familial et de la catégorie des réfugiés gagnent généralement moins que les immigrants de la catégorie de l’immigration économiqueNote 22, et leurs taux de faible revenu chronique reflètent cette différence. La différence entre la catégorie du regroupement familial et la catégorie des réfugiés était mince. Cependant, la différence la plus marquée a été observée dans les taux de faible revenu chronique parmi les candidats des provinces (5,9 %) et les autres immigrants de la catégorie de l’immigration économique (10,2 %). Ce n’est pas étonnant puisque les candidats des provinces ont tendance à gagner plus que les autres immigrants de la catégorie de l’immigration économique, comme les participants au volet fédéral du Programme des travailleurs qualifiés, en grande partie parce qu’ils sont beaucoup plus susceptibles d’avoir acquis une expérience de travail au Canada avant leur établissement (Pandey et Townsend, 2013; Hou et Picot, 2016). Après correction des différences dans les autres variables, la majeure partie de la différence dans les taux de faible revenu chronique entre le Programme des candidats des provinces et les autres immigrants de la catégorie de l’immigration économique disparaît (tableau 5).
3.4 Le faible revenu chronique chez les immigrants, par collectivité
De nombreux facteurs peuvent être à l’origine des différences dans les taux de faible revenu chronique chez les immigrants de différentes villes et régions. La conjoncture économique varie d’une ville et d’une région à l’autre et a une incidence sur les gains et le faible revenu. L’intégration économique peut s’avérer difficile dans les villes qui attirent de très grands nombres d’immigrants, comme Montréal, Toronto et Vancouver, et ce, malgré une forte économie. En outre, les effets de composition peuvent jouer un rôle, étant donné que les immigrants nés dans des endroits précis ont tendance à être attirés vers des collectivités particulières et que les taux de faible revenu varient selon le lieu de naissance. La répartition des immigrants par catégorie (immigration économique, regroupement familial, réfugiés) peut également varier d’une collectivité à l’autre, ce qui influe par conséquent sur les taux de faible revenu chronique.
Pour les besoins de la présente analyse, le Canada est divisé en 29 villes et régions. Les régions sont choisies de manière à ce que l’échantillon d’immigrants de chaque région soit suffisant pour produire des estimations robustes du faible revenu chronique.
Les taux de faible revenu chronique varient beaucoup d’une collectivité à l’autre. En 2012, les taux de faible revenu chez les immigrants variaient d’un peu plus de 3 % dans les régions rurales de l’Alberta (c’est-à-dire la province de l’Alberta à l’exception de Calgary et Edmonton) et du Manitoba (c’est-à-dire la province du Manitoba à l’exception de Winnipeg) à 16 % à Windsor et 15 % à Vancouver, ces derniers taux étant 5,3 fois supérieurs au taux le plus bas (tableau 6-1). Les différences de caractéristiques des immigrants entre les villes ou les régions représentaient 40 % de la différence dans les taux de faible revenu chronique. Les taux de faible revenu chronique supérieur et inférieur ajustés en fonction des villes ou des régions variaient selon un facteur de 2,8, alors que les taux non ajustés donnaient une différence de 4,6 (tableau 8). Le classement des villes et des régions en fonction de leur taux de faible revenu chronique n’était pas statique. En 2000, le taux de faible revenu chronique chez les immigrants était le plus bas dans l’Est et non dans l’Ouest, se situant à 5,3 % à Guelph et à 20,6 % à Vancouver (tableau 6-1).
Une autre méthode consiste à regrouper les villes et les régions en quartiles (tableau 9). En 2000 et en 2012, le quart des collectivités ayant le plus haut taux de faible revenu chronique chez les immigrants incluait les trois plus grandes villes accueillant des immigrants : Montréal, Toronto et Vancouver. Autrement, aucune tendance stable n’a été observée au fil des années dans le classement des collectivités.
La tendance en 2012 était claire : les taux de faible revenu chronique les plus bas chez les immigrants ont été observés dans les Prairies. Le quart des collectivités ayant les plus bas taux de faible revenu chronique chez les immigrants étaient composés des villes ou des régions suivantes : Winnipeg; le reste du Manitoba; Regina; le reste de la Saskatchewan à l’exception de Saskatoon; Calgary; Edmonton; le reste de l’Alberta. Toutes les collectivités des Prairies présentaient des taux inférieurs à 5,7 %, soit la moitié ou moins de la moyenne canadienne qui est de 12,3 %. Les taux inférieurs observés dans les Prairies peuvent être liés à des situations économiques relativement meilleures en 2012, à un recours accru au Programme des candidats des provinces et à l’offre de travailleurs immigrants historiquement plus faible dans ces collectivités. Il convient toutefois de souligner que ces classements n’étaient pas statiques. En 2000, le quart des collectivités ayant les taux les plus faibles se trouvaient majoritairement en Ontario; Winnipeg et Regina étaient les seules collectivités des Prairies dans cette liste.
3.5 Les différences intrinsèques entre les collectivités expliquent-elles les différences dans le faible revenu chez les immigrants?
La conjoncture économique varie d’une ville ou d’une région à l’autre. En outre, les différences sur le plan de l’aide sociale et les autres différences de nature politique entre les provinces peuvent avoir une incidence sur les taux de faible revenu dans les collectivités de différentes provinces. Afin de « contrôler » ces différences, l’étude se tourne vers le groupe témoin (constitué principalement des personnes nées au Canada). Le taux de faible revenu chronique du groupe témoin sert de facteur de contrôle des différences économiques et politiques entre les villes ou les régions qui influencent les taux de faible revenu chronique.
Dans presque toutes les collectivités, les taux de faible revenu chronique du groupe témoin étaient inférieurs aux taux observés chez les immigrants en 2012, et une variation semblable a été observée entre les villes. Les taux du groupe témoin variaient de 1,3 % à Edmonton à 6,0 % au Nouveau-Brunswick, un taux 4,6 fois plus élevé que le taux le plus bas (tableau 7). Cependant, les collectivités ayant les plus hauts taux de faible revenu chronique chez les immigrants n’étaient pas nécessairement celles qui présentaient des taux plus élevés dans l’ensemble (au sein du groupe témoin), ce que l’on peut constater en comparant les tableaux 7 et 9.
Pour 2012, le coefficient de corrélation (valeur R au carré) entre les taux des immigrants et du groupe témoin au niveau de la collectivité n’était que de 0,06. C’est donc dire que seulement 6 % de la variation dans les taux de faible revenu chronique chez les immigrants peuvent s’expliquer par les différences entre les collectivités dans les taux du groupe témoin.
Certaines différences dans les taux de faible revenu chronique chez les immigrants observées entre les collectivités étaient attribuables à des différences dans les caractéristiques liées aux antécédents des immigrants, comme la langue, le nombre d’années écoulées depuis l’immigration et la catégorie d’immigrant, comme il a été souligné précédemment. Afin de prendre en compte cette possibilité, l’étude utilise les taux de faible revenu chronique ajustés (prédits) chez les immigrants, dans le tableau 8, et les compare avec les taux du groupe témoin. La valeur R au carré augmente, comme on peut s’y attendre, mais seulement à 0,14. Les collectivités ayant des taux de faible revenu chronique généraux bas (ou élevés) n’étaient pas, pour la plupart, celles présentant des taux de faible revenu chronique bas (ou élevés) chez les immigrants. D’autres facteurs inconnus ont une incidence sur les taux de faible revenu chronique chez les immigrants des collectivités.
On peut le constater dans l’écart observé entre les taux de faible revenu chronique chez les immigrants et ceux du groupe témoin. Si le taux chez les immigrants reflétait le taux du groupe témoin dans la plupart des collectivités, il n’y aurait que très peu de variation dans l’écart entre les immigrants et les groupes témoins; la plupart des collectivités auraient à peu près la même valeur. Ce n’est cependant pas le cas (tableaux 10-1 et 10-2).
3.6 Tendances dans les collectivités, de 2000 à 2012
Au cours de la période allant de 2000 à 2012, le taux de faible revenu chronique chez les immigrants au Canada a atteint un sommet en 2004, s’élevant à 16,3 %; en 2012, il avait diminué pour s’établir à 12,3 %. La plupart des collectivités ont suivi cette tendance nationale. Seuls les taux de Guelph et de Windsor ont augmenté, mais les hausses observées dans ces villes étaient peu élevées (tableau 6-1). Ce qui distingue les collectivités entre elles, c’est l’ampleur de la baisse. Parmi le quart des collectivités qui affichaient les plus fortes baisses des taux de faible revenu chronique figuraient Québec (où le taux de 2012 ne représentait que 37 % du taux à son sommet), le Manitoba à l’exception de Winnipeg (27 %), les régions rurales de la Saskatchewan (48 %), Calgary (43 %), Edmonton (42 %) et les régions rurales de l’Alberta (38 %). Il n’est pas étonnant que, à l’exception de Québec, les provinces des Prairies aient connu les hausses les plus importantes. Encore une fois, cela est probablement lié à l’augmentation de la demande de main-d’œuvre et au recours au Programme des candidats des provinces, entre autres facteurs.
Les collectivités qui n’ont vu que peu d’améliorations dans les taux de faible revenu chronique chez les immigrants entre 2000 et 2012 étaient essentiellement toutes situées en Ontario, y compris Oshawa, Toronto, Hamilton, St. Catharines–Niagara, Kitchener, Guelph, London et Windsor (tableau 6-1). Au cours de la même période, la part des nouveaux immigrants qui sont déménagés à Toronto et dans les régions avoisinantes a sensiblement diminué, alors que la part des immigrants s’étant établis dans les Prairies a augmenté (Bonikowska, Hou et Picot, 2017).
4. Conclusion
La présente étude révèle qu’entre 2000 et 2012, les « nouvelles » périodes de faible revenu chez les immigrants étaient plus susceptibles d’être transitoires que chroniques. Seulement le cinquième environ de ces périodes ont duré cinq ans ou plus. Cette observation concorde avec les recherches antérieures sur la dynamique du faible revenu. Toutefois, en ce qui concerne les immigrants qui étaient en situation de faible revenu au cours d’une année donnée, environ la moitié d’entre eux étaient en situation de faible revenu chronique, alors qu’environ le tiers d’entre eux étaient en situation de faible revenu transitoire. Si l’on inclut les périodes de faible revenu qui sont devenues chroniques au cours des années subséquentes, la part des immigrants en situation de faible revenu chronique au cours d’une année donnée augmente pour s’élever à environ deux tiers. Donc, à tout moment dans le temps, le faible revenu chronique représente une importante composante du faible revenu global chez les immigrants.
Le taux de faible revenu chronique chez les immigrants a diminué pendant la majeure partie de la période allant de 2000 à 2012. Cette baisse s’est manifestée dans le contexte d’une diminution générale des taux de faible revenu au Canada. Cependant, les taux ont diminué plus rapidement chez les personnes nées au Canada. Par conséquent, les taux de faible revenu chronique chez les immigrants par rapport aux Canadiens de naissance ont augmenté au cours de la période, mais pas dans la même mesure pour l’ensemble des groupes d’immigrants. Plus particulièrement, les taux ont augmenté chez les immigrants qui sont au Canada depuis 16 à 20 ans, et à partir de 2012, on n’observait qu’une mince différence dans les taux de faible revenu chronique entre les immigrants récents et les immigrants de longue date.
En 2012, les plus hauts taux de faible revenu chronique ont été observés chez les immigrants de 65 ans ou plus. Ces taux élevés, soit 30 % parmi l’ensemble des aînés immigrantsNote 23 et plus de 50 % parmi les aînés immigrants s’étant établis au pays plus récemment, contrastaient fortement avec le taux observé chez les aînés du groupe témoin (en grande partie nés au Canada) pour qui le taux était de loin inférieur (environ 2 %). Des taux de faible revenu chronique élevés ont également été observés chez les immigrants hors famille et les parents seuls. En outre, des différences importantes dans les taux de faible revenu chronique selon le lieu de naissance des immigrants ont été décelées, même après avoir tenu compte des différences dans les autres caractéristiques, comme la langue officielle et le niveau de scolarité au moment de l’établissement, le nombre d’années écoulées depuis l’immigration, la catégorie d’immigrant, l’âge et le type de famille. Le lieu de naissance revêt une importance qui va au-delà de l’incidence de ces caractéristiques.
Après avoir pris en compte les différences dans les autres caractéristiques liées aux antécédents, une bonne part de l’effet de la langue au moment de l’établissement avait disparu. Les différences dans les taux de faible revenu chronique au sein des groupes de scolarité étaient relativement minces en 2012, en partie parce que le faible revenu chronique avait augmenté de 2000 à 2012 chez les personnes diplômées, alors qu’il avait diminué chez les personnes dont le niveau de scolarité était inférieur. Comme l’on s’y attendait, le taux de faible revenu chronique chez les immigrants de la catégorie de l’immigration économique était inférieur à celui des immigrants de la catégorie du regroupement familial ou de la catégorie des réfugiés, mais la différence n’était pas grande. Il y avait une mince différence dans les taux de faible revenu chronique entre les immigrants et les immigrantes, surtout après la prise en compte des différences dans les caractéristiques liées aux antécédents.
On a observé une variation importante des taux de faible revenu chronique entre les 29 villes et régions examinées dans le cadre de l’analyse. Les taux les plus élevés et les plus bas variaient selon un facteur de presque 5. Environ 40 % de cette différence découlait de différences dans les caractéristiques liées aux antécédents. Le classement des collectivités n’était pas statique; il a plutôt changé considérablement entre 2000 et 2012. Néanmoins, les trois plus grandes villes au Canada figuraient parmi le quart des collectivités ayant les taux de faible revenu chronique les plus élevés en 2000 et en 2012. En 2000, le quart des collectivités ayant les taux les plus bas de faible revenu chronique, chez les immigrants, étaient en grande partie situées en Ontario, mais en 2012, elles étaient toutes dans les Prairies. Les taux de faible revenu chronique au sein de la population née au Canada (le groupe témoin) dans une collectivité servent de facteur de contrôle des effets économiques et stratégiques qui ont une incidence sur les taux de faible revenu chronique de la collectivité chez les immigrants. Toutefois, les taux du groupe témoin n’étaient pas de bons prédicteurs des taux de faible revenu chronique chez les immigrants au niveau des villes ou des régions. L’analyse laisse entendre qu’il existe d’autres facteurs non observés, en plus de la conjoncture économique, des effets stratégiques et des caractéristiques liées aux antécédents des immigrants qui ont contribué aux différences entre les taux de faible revenu chronique chez les immigrants au sein des différentes collectivités.
5. Graphiques et tableaux
Tableau de données du graphique 1-1
Province, région ou ville | MPC, 2012 | MFR locale, 1993 à 2012 | MFR à l'échelle canadienne | MFR ajustée |
---|---|---|---|---|
seuils de faible revenu (en dollars) | ||||
T.-N.-L., autre | 19 354 | 13 349 | 17 304 | 18 441 |
Î.-P.-É. | 18 727 | 15 367 | 17 304 | 17 843 |
N.-É. | 18 534 | 14 271 | 17 304 | 17 660 |
N.-B. | 19 016 | 14 523 | 17 304 | 18 119 |
Qc, autre | 16 762 | 14 700 | 17 304 | 15 972 |
Ont., autre | 17 156 | 17 403 | 17 304 | 16 347 |
Man., autre | 17 221 | 14 352 | 17 304 | 16 409 |
Sask., autre | 17 806 | 15 162 | 17 304 | 16 966 |
Alb., autre | 18 918 | 18 596 | 17 304 | 18 025 |
C.-B., autre | 18 723 | 17 030 | 17 304 | 17 840 |
St. John's | 18 362 | 17 181 | 17 304 | 17 496 |
Note : MFR signifie mesure de faible revenu et MPC signifie mesure fondée sur un panier de consommation. Sources : Statistique Canada, banque de Données administratives longitudinales et tableaux CANSIM 051-0001 et 051-0056. |
Tableau de données du graphique 1-2
Région ou ville | MPC 2012 | MFR locale, 1993 à 2012 | MFR à l'échelle canadienne | MFR ajustée |
---|---|---|---|---|
seuils de faible revenu (en dollars) | ||||
Halifax | 18 573 | 17 973 | 17 304 | 17 697 |
Moncton | 17 687 | 16 661 | 17 304 | 16 853 |
Saint John | 17 671 | 16 573 | 17 304 | 16 838 |
Saguenay Chicoutimi–Jonquière | 16 414 | 16 166 | 17 304 | 15 639 |
Québec | 16 558 | 17 378 | 17 304 | 15 777 |
Sherbrooke | 16 414 | 15 367 | 17 304 | 15 639 |
Trois-Rivières | 16 414 | 15 090 | 17 304 | 15 639 |
Montréal | 17 124 | 16 201 | 17 304 | 16 316 |
Ottawa–Gatineau | 18 970 | 21 026 | 17 304 | 18 075 |
Kingston | 17 298 | 18 838 | 17 304 | 16 482 |
Peterborough | 17 298 | 17 458 | 17 304 | 16 482 |
Note : MFR signifie mesure de faible revenu et MPC signifie mesure fondée sur un panier de consommation. Sources : Statistique Canada, banque de Données administratives longitudinales et tableaux CANSIM 051-0001 et 051-0056. |
Tableau de données du graphique 1-3
Région ou ville | MPC 2012 | MFR locale, 1993 à 2012 | MFR à l'échelle canadienne | MFR ajustée |
---|---|---|---|---|
seuils de faible revenu (en dollars) | ||||
Oshawa | 17 298 | 20 774 | 17 304 | 16 482 |
Toronto | 19 627 | 18 258 | 17 304 | 18 701 |
Hamilton | 17 347 | 19 511 | 17 304 | 16 529 |
St. Catharines–Niagara | 17 298 | 17 800 | 17 304 | 16 482 |
Kitchener | 17 298 | 19 608 | 17 304 | 16 482 |
Brantford | 17 298 | 17 541 | 17 304 | 16 482 |
Guelph | 17 298 | 20 393 | 17 304 | 16 482 |
London | 17 298 | 18 657 | 17 304 | 16 482 |
Windsor | 17 298 | 19 468 | 17 304 | 16 482 |
Barrie | 17 298 | 18 932 | 17 304 | 16 482 |
Grand Sudbury | 17 298 | 18 818 | 17 304 | 16 482 |
Note : MFR signifie mesure de faible revenu et MPC signifie mesure fondée sur un panier de consommation. Sources : Statistique Canada, banque de Données administratives longitudinales et tableaux CANSIM 051-0001 et 051-0056. |
Tableau de données du graphique 1-4
Ville | MPC 2012 | MFR locale, 1993 à 2012 | MFR à l'échelle canadienne | MFR ajustée |
---|---|---|---|---|
seuils de faible revenu (en dollars) | ||||
Thunder Bay | 17 298 | 19 045 | 17 304 | 16 482 |
Winnipeg | 17 321 | 17 446 | 17 304 | 16 504 |
Regina | 17 459 | 19 432 | 17 304 | 16 635 |
Saskatoon | 18 154 | 18 219 | 17 304 | 17 297 |
Calgary | 19 142 | 21 128 | 17 304 | 18 239 |
Edmonton | 18 118 | 20 286 | 17 304 | 17 263 |
Kelowna | 19 088 | 17 253 | 17 304 | 18 187 |
Abbotsford | 19 088 | 16 351 | 17 304 | 18 187 |
Vancouver | 19 262 | 17 530 | 17 304 | 18 354 |
Victoria | 19 088 | 19 274 | 17 304 | 18 187 |
Note : MFR signifie mesure de faible revenu et MPC signifie mesure fondée sur un panier de consommation. Sources : Statistique Canada, banque de Données administratives longitudinales et tableaux CANSIM 051-0001 et 051-0056. |
Nombre d'années écoulées depuis l’immigration | |||||
---|---|---|---|---|---|
5 à 10 ans | 11 à 15 ans | 16 à 20 ans | Tous, de 5 à 20 ans | Groupe témoin | |
taux | |||||
Ensemble | |||||
2000 | 19,5 | 12,9 | 10,4 | 15,8 | 6,1 |
2001 | 19,8 | 12,8 | 10,8 | 16,0 | 5,7 |
2002 | 19,6 | 13,2 | 11,2 | 16,0 | 5,5 |
2003 | 19,3 | 14,6 | 12,0 | 16,2 | 5,4 |
2004 | 19,0 | 15,6 | 12,2 | 16,3 | 5,4 |
2005 | 17,6 | 15,2 | 11,5 | 15,3 | 5,1 |
2006 | 17,0 | 15,0 | 11,0 | 14,8 | 4,8 |
2007 | 16,0 | 14,2 | 10,7 | 13,9 | 4,5 |
2008 | 14,9 | 13,6 | 10,9 | 13,3 | 4,3 |
2009 | 14,3 | 13,0 | 11,0 | 12,9 | 4,1 |
2010 | 14,0 | 13,0 | 11,6 | 12,9 | 4,0 |
2011 | 13,7 | 12,6 | 11,8 | 12,8 | 4,0 |
2012 | 13,3 | 12,0 | 11,5 | 12,3 | 3,7 |
Hommes | |||||
2000 | 16,9 | 10,5 | 7,4 | 13,1 | 4,9 |
2001 | 17,2 | 10,6 | 7,7 | 13,4 | 4,5 |
2002 | 17,1 | 10,9 | 8,3 | 13,4 | 4,4 |
2003 | 16,7 | 12,0 | 9,0 | 13,5 | 4,3 |
2004 | 16,5 | 13,3 | 9,7 | 13,9 | 4,3 |
2005 | 14,6 | 12,0 | 8,3 | 12,2 | 4,1 |
2006 | 14,3 | 11,8 | 8,1 | 11,8 | 3,8 |
2007 | 13,4 | 11,1 | 7,9 | 11,0 | 3,7 |
2008 | 12,4 | 10,6 | 8,2 | 10,5 | 3,5 |
2009 | 11,9 | 10,2 | 8,3 | 10,2 | 3,4 |
2010 | 12,3 | 11,1 | 9,5 | 11,0 | 3,5 |
2011 | 12,0 | 10,8 | 9,6 | 10,9 | 3,4 |
2012 | 11,6 | 10,4 | 9,5 | 10,6 | 3,3 |
Femmes | |||||
2000 | 21,8 | 15,1 | 13,2 | 18,2 | 7,2 |
2001 | 21,9 | 14,9 | 13,4 | 18,3 | 6,7 |
2002 | 21,7 | 15,2 | 13,7 | 18,2 | 6,5 |
2003 | 21,4 | 16,9 | 14,5 | 18,5 | 6,4 |
2004 | 21,0 | 17,6 | 14,5 | 18,4 | 6,3 |
2005 | 20,1 | 17,9 | 14,2 | 18,0 | 6,0 |
2006 | 19,4 | 17,6 | 13,6 | 17,3 | 5,6 |
2007 | 18,3 | 16,6 | 13,2 | 16,3 | 5,3 |
2008 | 17,1 | 15,9 | 13,3 | 15,6 | 5,0 |
2009 | 16,3 | 15,3 | 13,3 | 15,1 | 4,6 |
2010 | 15,4 | 14,7 | 13,4 | 14,5 | 4,5 |
2011 | 15,2 | 14,1 | 13,6 | 14,3 | 4,4 |
2012 | 14,7 | 13,4 | 13,1 | 13,8 | 4,0 |
|
Colonne 1 | Colonne 2 | Colonne 3 | Colonne 4 | Colonne 5 | Colonne 6 | Colonne 7 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Taux de faible revenu total | Taux de faible revenu chronique | Taux de faible revenu moins chronique | Taux transitoire | Ne sait pas | Colonne 2, en pourcentage de la colonne 1 | Colonne 2 en pourcentage des colonnes 2 à 4 |
|
taux | pourcentage | ||||||
Reçus depuis 1 à 4 ans | |||||||
2000 | 41,7 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
2003 | 42,7 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
2006 | 37,9 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
2009 | 34,3 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
2012 | 31,7 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
Reçus depuis 5 à 10 ans | |||||||
2000 | 37,5 | 17,8 | 5,7 | 8,5 | 5,4 | 47,4 | 55,5 |
2003 | 37,5 | 17,9 | 5,4 | 10,0 | 4,2 | 47,7 | 53,7 |
2006 | 32,6 | 15,7 | 4,7 | 7,9 | 4,3 | 48,2 | 55,5 |
2009 | 29,5 | 13,2 | 4,3 | 8,2 | 3,8 | 44,9 | 51,4 |
2012 | 27,5 | 12,2 | 4,2 | 7,8 | 3,3 | 44,4 | 50,4 |
Reçus depuis 11 à 15 ans | |||||||
2000 | 28,7 | 11,7 | 4,4 | 7,5 | 5,1 | 40,8 | 49,6 |
2003 | 30,2 | 13,4 | 4,5 | 8,2 | 4,2 | 44,2 | 51,4 |
2006 | 29,3 | 13,7 | 4,3 | 7,0 | 4,3 | 46,9 | 54,9 |
2009 | 27,2 | 12,0 | 4,0 | 7,5 | 3,7 | 44,2 | 51,1 |
2012 | 24,5 | 11,0 | 3,7 | 6,8 | 2,9 | 45,1 | 51,2 |
Reçus depuis 16 à 20 ans | |||||||
2000 | 24,3 | 9,5 | 3,6 | 7,2 | 3,9 | 39,3 | 46,7 |
2003 | 25,8 | 11,0 | 3,8 | 7,6 | 3,5 | 42,6 | 49,2 |
2006 | 23,0 | 10,0 | 3,2 | 6,0 | 3,9 | 43,5 | 52,3 |
2009 | 23,8 | 10,1 | 3,2 | 6,9 | 3,5 | 42,5 | 50,0 |
2012 | 23,4 | 10,6 | 3,3 | 6,7 | 2,8 | 45,2 | 51,3 |
Reçus depuis 5 à 20 ans | |||||||
2000 | 32,3 | 14,4 | 4,9 | 8,0 | 5,0 | 44,6 | 52,8 |
2003 | 32,7 | 14,9 | 4,8 | 8,9 | 4,1 | 45,7 | 52,3 |
2006 | 29,0 | 13,6 | 4,2 | 7,1 | 4,2 | 46,8 | 54,6 |
2009 | 26,9 | 11,8 | 3,9 | 7,6 | 3,7 | 44,0 | 50,9 |
2012 | 25,3 | 11,3 | 3,8 | 7,2 | 3,0 | 44,9 | 50,9 |
Groupe témoin | |||||||
2000 | 15,0 | 5,7 | 2,0 | 4,9 | 2,4 | 37,8 | 45,0 |
2003 | 13,4 | 5,0 | 1,7 | 4,3 | 2,3 | 37,4 | 45,2 |
2006 | 11,7 | 4,4 | 1,5 | 3,5 | 2,3 | 37,3 | 46,4 |
2009 | 10,7 | 3,7 | 1,3 | 3,2 | 2,5 | 34,2 | 44,8 |
2012 | 10,6 | 3,3 | 1,2 | 3,0 | 3,1 | 30,7 | 43,7 |
... n'ayant pas lieu de figurer
Taux de faible revenu moins chronique : ceux qui ont eu un faible revenu pendant quatre années consécutives sur cinq, jusqu’à l’année d’intérêt, inclusivement. Transitoire : ceux qui ont eu un faible revenu pendant une à trois années consécutives sur cinq, jusqu’à l’année d’intérêt, inclusivement. Ne sait pas : ceux qui n’ont produit de déclaration de revenus pour aucune des quatre années précédant l’année d’intérêt. Sources : Statistique Canada, Banque de données longitudinales sur les immigrants et banque de Données administratives longitudinales. |
2000 | 2006 | 2012 | |
---|---|---|---|
taux | |||
Ensemble | 15,8 | 14,8 | 12,3 |
Sexe | |||
Hommes | 13,1 | 11,8 | 10,6 |
Femmes | 18,2 | 17,3 | 13,8 |
Groupe d'âge | |||
25 à 34 ans | 12,0 | 9,8 | 8,0 |
35 à 44 ans | 12,9 | 12,6 | 9,8 |
45 à 54 ans | 12,8 | 12,7 | 11,2 |
55 à 64 ans | 21,4 | 17,5 | 14,7 |
65 ans ou plus | 36,2 | 35,6 | 30,5 |
Type de famille | |||
Personne hors famille | 28,4 | 28,3 | 25,1 |
Famille, sans enfant | 15,8 | 14,5 | 12,3 |
Famille, avec un ou plusieurs enfants | 11,2 | 10,8 | 9,0 |
Parent seul | 27,3 | 24,7 | 19,8 |
Langue officielle au moment de l’établissement | |||
Anglais | 12,4 | 12,3 | 10,8 |
Français | 18,4 | 13,6 | 10,0 |
Les deux | 11,7 | 9,3 | 7,3 |
Aucune | 20,0 | 18,6 | 15,7 |
Niveau de scolarité au moment de l’établissement | |||
Études secondaires ou niveau inférieur | 18,7 | 17,4 | 14,6 |
Métier, quelques études postsecondaires | 12,0 | 12,2 | 10,7 |
Université | 11,5 | 11,8 | 10,2 |
Université, deuxième cycle | 8,2 | 10,6 | 10,8 |
Catégorie d’immigrant | |||
Programme des candidats des provinces | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 4,2 | 5,9 |
Autre catégorie de l'immigration économique | 12,3 | 12,3 | 10,2 |
Regroupement familial | 18,5 | 17,3 | 14,6 |
Réfugiés | 16,4 | 16,1 | 14,5 |
Autre catégorie | 17,6 | 14,8 | 12,9 |
Lieu de naissance | |||
Europe du Nord-Ouest | 5,2 | 5,7 | 4,2 |
Europe du Sud-Est | 10,0 | 9,0 | 8,3 |
Afrique | 19,3 | 17,2 | 12,7 |
Asie de l'Est | 22,7 | 21,9 | 17,6 |
Asie du Sud | 22,3 | 21,1 | 18,5 |
Asie du Sud-Est | 14,6 | 14,1 | 11,8 |
Asie, autre | 27,5 | 23,0 | 19,8 |
Chine | 25,1 | 21,5 | 17,1 |
Inde | 15,8 | 12,6 | 10,4 |
Philippines | 7,8 | 6,0 | 4,3 |
OcéanieTableau 3-1 Note 3 | 3,7 | 4,8 | 4,1 |
Caraïbes, Amérique centrale, Amérique du Sud | 15,0 | 11,4 | 9,1 |
Océanie, autre | 13,4 | 10,4 | 7,6 |
États-Unis | 5,9 | 7,0 | 4,8 |
... n'ayant pas lieu de figurer
|
2000 | 2006 | 2012 | |
---|---|---|---|
taux | |||
Ensemble | 19,5 | 17,0 | 13,3 |
Sexe | |||
Hommes | 16,9 | 14,3 | 11,6 |
Femmes | 21,8 | 19,4 | 14,7 |
Groupe d'âge | |||
25 à 34 ans | 13,8 | 11,2 | 8,6 |
35 à 44 ans | 15,3 | 13,1 | 9,3 |
45 à 54 ans | 17,8 | 16,6 | 12,0 |
55 à 64 ans | 29,7 | 25,7 | 19,2 |
65 ans ou plus | 51,3 | 58,4 | 56,3 |
Type de famille | |||
Personne hors famille | 30,6 | 30,1 | 24,9 |
Famille, sans enfant | 22,1 | 19,5 | 17,6 |
Famille, avec un ou plusieurs enfants | 14,7 | 13,3 | 9,4 |
Parent seul | 31,3 | 26,7 | 20,3 |
Langue officielle au moment de l’établissement | |||
Anglais | 15,3 | 14,0 | 10,9 |
Français | 20,3 | 14,4 | 10,2 |
Les deux | 14,3 | 8,6 | 6,8 |
Aucune | 25,6 | 22,9 | 20,3 |
Niveau de scolarité au moment de l’établissement | |||
Études secondaires ou niveau inférieur | 23,9 | 23,1 | 18,3 |
Métier, quelques études postsecondaires | 14,7 | 14,7 | 11,2 |
Université | 14,0 | 12,9 | 10,5 |
Université, deuxième cycle | 10,3 | 11,6 | 10,9 |
Catégorie d’immigrant | |||
Programme des candidats des provinces | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 4,2 | 6,1 |
Autre catégorie de l'immigration économique | 15,9 | 14,3 | 10,3 |
Regroupement familial | 22,0 | 20,3 | 17,3 |
Réfugiés | 22,3 | 20,8 | 16,0 |
Autre catégorie | 19,1 | 20,1 | 19,5 |
Lieu de naissance | |||
Europe du Nord-Ouest | 6,9 | 6,1 | 3,4 |
Europe du Sud-Est | 11,7 | 11,3 | 10,5 |
Afrique | 24,1 | 17,3 | 11,4 |
Asie de l'Est | 27,6 | 30,8 | 20,7 |
Asie du Sud | 24,3 | 24,2 | 20,7 |
Asie du Sud-Est | 19,3 | 15,6 | 11,7 |
Asie, autre | 33,5 | 28,1 | 22,9 |
Chine | 28,6 | 20,8 | 19,0 |
Inde | 17,3 | 11,8 | 12,0 |
Philippines | 8,4 | 5,9 | 4,2 |
OcéanieTableau 3-2 Note 3 | 3,5 | 2,9 | 2,5 |
Caraïbes, Amérique centrale, Amérique du Sud | 15,6 | 11,0 | 8,5 |
Océanie, autre | 15,4 | 11,4 | 7,7 |
États-Unis | 6,1 | 4,8 | 3,7 |
... n'ayant pas lieu de figurer
|
2000 | 2006 | 2012 | |
---|---|---|---|
taux | |||
Ensemble | 12,9 | 15,0 | 12,0 |
Sexe | |||
Hommes | 10,5 | 11,8 | 10,4 |
Femmes | 15,1 | 17,6 | 13,4 |
Groupe d'âge | |||
25 à 34 ans | 10,8 | 10,2 | 8,6 |
35 à 44 ans | 11,2 | 13,1 | 10,4 |
45 à 54 ans | 10,0 | 12,6 | 11,3 |
55 à 64 ans | 16,9 | 17,9 | 14,4 |
65 ans ou plus | 26,8 | 30,4 | 24,2 |
Type de famille | |||
Personne hors famille | 25,2 | 28,6 | 23,7 |
Famille, sans enfant | 10,8 | 13,8 | 10,3 |
Famille, avec un ou plusieurs enfants | 8,7 | 10,7 | 9,6 |
Parent seul | 25,5 | 25,7 | 19,8 |
Langue officielle au moment de l’établissement | |||
Anglais | 9,8 | 12,4 | 11,0 |
Français | 16,5 | 13,7 | 9,9 |
Les deux | 9,8 | 10,4 | 7,6 |
Aucune | 16,3 | 18,9 | 14,0 |
Niveau de scolarité au moment de l’établissement | |||
Études secondaires ou niveau inférieur | 15,3 | 17,3 | 13,9 |
Métier, quelques études postsecondaires | 9,7 | 12,0 | 10,8 |
Université | 8,7 | 11,2 | 10,2 |
Université, deuxième cycle | 6,3 | 9,6 | 10,9 |
Catégorie d’immigrant | |||
Programme des candidats des provinces | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 4,0 |
Autre catégorie de l'immigration économique | 9,7 | 12,4 | 10,6 |
Regroupement familial | 15,3 | 16,6 | 13,5 |
Réfugiés | 14,2 | 16,6 | 14,0 |
Autre catégorie | 13,6 | 15,4 | 15,0 |
Lieu de naissance | |||
Europe du Nord-Ouest | 5,2 | 6,3 | 4,8 |
Europe du Sud-Est | 8,4 | 8,3 | 7,7 |
Afrique | 13,9 | 19,7 | 13,3 |
Asie de l'Est | 14,4 | 21,3 | 18,7 |
Asie du Sud | 17,4 | 18,7 | 19,0 |
Asie du Sud-Est | 14,8 | 15,1 | 11,1 |
Asie, autre | 21,7 | 23,2 | 18,6 |
Chine | 20,2 | 23,9 | 14,0 |
Inde | 14,6 | 13,6 | 9,5 |
Philippines | 6,1 | 6,0 | 3,5 |
OcéanieTableau 3-3 Note 3 | 4,3 | 5,9 | 4,4 |
Caraïbes, Amérique centrale, Amérique du Sud | 14,0 | 11,7 | 8,9 |
Océanie, autre | 11,3 | 10,2 | 6,8 |
États-Unis | 6,3 | 8,0 | 4,8 |
... n'ayant pas lieu de figurer
|
2000 | 2006 | 2012 | |
---|---|---|---|
taux | |||
Ensemble | 10,4 | 11,0 | 11,5 |
Sexe | |||
Hommes | 7,4 | 8,1 | 9,5 |
Femmes | 13,2 | 13,6 | 13,1 |
Groupe d'âge | |||
25 à 34 ans | 6,5 | 5,9 | 6,4 |
35 à 44 ans | 8,9 | 10,7 | 10,2 |
45 à 54 ans | 6,9 | 8,7 | 10,4 |
55 à 64 ans | 10,0 | 10,2 | 12,5 |
65 ans ou plus | 24,0 | 25,5 | 20,6 |
Type de famille | |||
Personne hors famille | 27,0 | 25,7 | 26,3 |
Famille, sans enfant | 6,6 | 7,9 | 8,0 |
Famille, avec un ou plusieurs enfants | 5,4 | 6,7 | 7,8 |
Parent seul | 21,3 | 21,3 | 19,3 |
Langue officielle au moment de l’établissement | |||
Anglais | 7,3 | 9,1 | 10,4 |
Français | 16,6 | 12,1 | 9,8 |
Les deux | 6,8 | 9,1 | 8,5 |
Aucune | 12,8 | 13,0 | 13,2 |
Niveau de scolarité au moment de l’établissement | |||
Études secondaires ou niveau inférieur | 12,2 | 12,5 | 12,5 |
Métier, quelques études postsecondaires | 7,4 | 8,7 | 10,1 |
Université | 5,1 | 8,1 | 9,4 |
Université, deuxième cycle | 3,5 | 6,8 | 9,8 |
Catégorie d’immigrant | |||
Programme des candidats des provinces | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 1,1 |
Autre catégorie de l'immigration économique | 6,6 | 8,2 | 9,7 |
Regroupement familial | 13,9 | 14,1 | 12,7 |
Réfugiés | 10,1 | 11,0 | 12,4 |
Autre catégorie | 8,3 | 11,5 | 12,5 |
Lieu de naissance | |||
Europe du Nord-Ouest | 4,0 | 4,7 | 4,8 |
Europe du Sud-Est | 8,2 | 6,9 | 6,8 |
Afrique | 9,5 | 12,9 | 14,7 |
Asie de l'Est | 11,2 | 12,0 | 15,9 |
Asie du Sud | 13,7 | 15,6 | 15,0 |
Asie du Sud-Est | 10,9 | 12,7 | 12,1 |
Asie, autre | 13,0 | 15,4 | 16,8 |
Chine | 16,8 | 18,8 | 18,0 |
Inde | 13,6 | 12,8 | 9,0 |
Philippines | 7,9 | 6,0 | 4,7 |
OcéanieTableau 3-4 Note 3 | 3,7 | 6,1 | 6,3 |
Caraïbes, Amérique centrale, Amérique du Sud | 15,1 | 11,2 | 9,7 |
Océanie, autre | 10,8 | 9,9 | 7,9 |
États-Unis | 5,4 | 8,2 | 6,6 |
... n'ayant pas lieu de figurer
|
2000 | 2006 | 2012 | |
---|---|---|---|
taux | |||
Ensemble | 6,1 | 4,8 | 3,7 |
Sexe | |||
Hommes | 4,9 | 3,8 | 3,3 |
Femmes | 7,2 | 5,6 | 4,0 |
Groupe d'âge | |||
25 à 34 ans | 6,6 | 4,6 | 3,8 |
35 à 44 ans | 6,3 | 5,1 | 4,0 |
45 à 54 ans | 5,5 | 4,6 | 4,3 |
55 à 64 ans | 7,4 | 5,8 | 5,1 |
65 ans ou plus | 5,1 | 4,0 | 1,9 |
Type de famille | |||
Personne hors famille | 13,7 | 11,4 | 9,0 |
Famille, sans enfant | 2,1 | 1,8 | 1,3 |
Famille, avec un ou plusieurs enfants | 3,2 | 2,0 | 1,5 |
Parent seul | 16,8 | 13,2 | 10,0 |
|
Taille de l’échantillon | Répartition | Taux prédit | |
---|---|---|---|
en milliers | en pourcentage | taux | |
Ensemble | 2 085 | 100,0 | 12,3 |
Sexe | |||
Hommes | 951 | 45,6 | 11,4 |
Femmes | 1 134 | 54,4 | 13,1 |
Groupe d'âge | |||
25 à 34 ans | 393 | 18,8 | 6,9 |
35 à 44 ans | 666 | 31,9 | 10,5 |
45 à 54 ans | 578 | 27,7 | 12,6 |
55 à 64 ans | 262 | 12,6 | 15,4 |
65 ans ou plus | 186 | 8,9 | 24,9 |
Type de famille | |||
Personne hors famille | 258 | 12,4 | 21,9 |
Famille, sans enfant | 404 | 19,4 | 10,0 |
Famille, avec un ou plusieurs enfants | 1 286 | 61,7 | 10,0 |
Parent seul | 138 | 6,6 | 21,5 |
Langue officielle au moment de l’établissement | |||
Anglais | 1 097 | 52,6 | 11,7 |
Français | 98 | 4,7 | 11,4 |
Les deux | 131 | 6,3 | 9,4 |
Aucune | 758 | 36,4 | 13,6 |
Niveau de scolarité au moment de l’établissement | |||
Études secondaires ou niveau inférieur | 940 | 45,1 | 13,2 |
Métier, quelques études postsecondaires | 443 | 21,3 | 11,6 |
Université | 505 | 24,2 | 11,5 |
Université, deuxième cycle | 196 | 9,4 | 11,8 |
Catégorie d’immigrant | |||
Programme des candidats des provinces | 29 | 1,4 | 10,0 |
Autre catégorie de l'immigration économique | 985 | 47,2 | 11,5 |
Regroupement familial | 713 | 34,2 | 13,6 |
Réfugiés | 293 | 14,0 | 12,4 |
Autre catégorie | 65 | 3,1 | 11,4 |
Lieu de naissance | |||
Europe du Nord-Ouest | 89 | 4,3 | 6,1 |
Europe du Sud-Est | 280 | 13,4 | 8,7 |
Afrique | 184 | 8,8 | 14,3 |
Asie de l'Est | 174 | 8,3 | 18,5 |
Asie du Sud | 186 | 8,9 | 18,9 |
Asie du Sud-Est | 63 | 3,0 | 10,3 |
Asie, autre | 161 | 7,7 | 19,6 |
Chine | 278 | 13,3 | 14,5 |
Inde | 253 | 12,1 | 10,0 |
Philippines | 159 | 7,6 | 4,6 |
OcéanieTableau 5 Note 3 | 6 | 0,3 | 6,0 |
Caraïbes, Amérique centrale, Amérique du Sud | 210 | 10,1 | 8,3 |
Océanie, autre | 11 | 0,5 | 8,0 |
États-Unis | 30 | 1,5 | 5,9 |
Années depuis l’immigration | |||
5 à 10 ans | 807 | 38,7 | 15,8 |
11 à 15 ans | 603 | 28,9 | 12,0 |
16 à 20 ans | 675 | 32,4 | 9,5 |
Source : Statistique Canada, Banque de données longitudinales sur les immigrants. |
2000 | 2002 | 2004 | 2006 | 2008 | 2010 | 2012 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
taux | |||||||
Terre-Neuve-et-Labrador | 9,7 | 11,8 | 14,5 | 13,1 | 10,0 | 10,2 | 9,0 |
Île-du-Prince-Édouard | 13,4 | 11,9 | 13,0 | 9,4 | 10,2 | 8,8 | 9,4 |
Nouvelle-Écosse | 16,6 | 17,7 | 18,9 | 17,5 | 16,4 | 15,7 | 14,5 |
Nouveau-Brunswick | 11,5 | 10,2 | 12,3 | 10,9 | 9,7 | 8,9 | 9,1 |
Ville de Québec | 15,4 | 13,3 | 13,3 | 10,6 | 8,7 | 7,3 | 5,8 |
Sherbrooke | 15,9 | 14,7 | 13,4 | 12,0 | 10,0 | 10,8 | 10,3 |
Montréal | 19,9 | 18,3 | 18,0 | 15,2 | 13,4 | 12,6 | 10,4 |
Québec, autre | 10,8 | 10,4 | 11,3 | 9,2 | 7,4 | 7,4 | 6,4 |
Ottawa–Gatineau | 18,0 | 16,7 | 16,8 | 15,8 | 14,3 | 13,4 | 12,3 |
Oshawa | 7,0 | 7,2 | 8,8 | 8,2 | 6,5 | 7,1 | 6,9 |
Toronto | 16,0 | 15,7 | 16,1 | 15,1 | 14,7 | 14,9 | 14,9 |
Hamilton | 9,6 | 10,3 | 11,0 | 10,4 | 9,8 | 9,7 | 9,3 |
St. Catharines–Niagara | 8,2 | 8,6 | 10,0 | 9,4 | 8,9 | 8,9 | 9,6 |
Kitchener | 7,2 | 7,3 | 8,2 | 7,0 | 6,7 | 6,9 | 7,2 |
Guelph | 5,3 | 5,0 | 5,8 | 5,5 | 5,3 | 5,9 | 6,2 |
London | 13,6 | 13,3 | 14,3 | 12,5 | 11,6 | 11,6 | 12,0 |
Windsor | 12,3 | 13,2 | 15,4 | 15,2 | 15,5 | 16,3 | 16,2 |
Ontario, autre | 7,4 | 7,8 | 9,1 | 7,8 | 6,7 | 6,9 | 6,5 |
Winnipeg | 8,4 | 8,1 | 8,5 | 7,7 | 6,5 | 6,1 | 5,1 |
Manitoba, autre | 10,8 | 10,8 | 10,8 | 8,3 | 5,5 | 4,5 | 3,1 |
Regina | 8,9 | 10,2 | 9,7 | 8,3 | 8,0 | 6,6 | 5,5 |
Saskatoon | 12,0 | 12,0 | 13,4 | 10,6 | 9,4 | 7,8 | 6,5 |
Saskatchewan, autre | 13,2 | 13,1 | 15,4 | 12,0 | 8,2 | 6,6 | 4,6 |
Calgary | 11,8 | 11,0 | 10,9 | 7,8 | 6,4 | 5,9 | 5,6 |
Edmonton | 11,4 | 10,2 | 9,5 | 7,0 | 5,4 | 5,1 | 4,9 |
Alberta, autre | 9,6 | 8,9 | 9,2 | 6,7 | 4,8 | 4,1 | 3,7 |
Vancouver | 20,6 | 22,9 | 23,1 | 21,4 | 17,1 | 16,0 | 15,2 |
Victoria | 11,3 | 12,2 | 13,5 | 12,2 | 8,9 | 8,7 | 8,4 |
Colombie-Britannique, autre | 12,2 | 12,7 | 13,3 | 11,8 | 8,5 | 7,9 | 7,1 |
|
2000 | 2002 | 2004 | 2006 | 2008 | 2010 | 2012 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
taux | |||||||
Terre-Neuve-et-Labrador | 10,3 | 15,3 | 16,7 | 11,5 | 11,2 | 10,8 | 9,8 |
Île-du-Prince-Édouard | 16,9 | 15,6 | 12,7 | 6,3 | 10,0 | 8,1 | 9,3 |
Nouvelle-Écosse | 24,5 | 26,5 | 24,3 | 19,6 | 17,4 | 14,9 | 13,5 |
Nouveau-Brunswick | 12,7 | 11,0 | 11,0 | 10,1 | 9,3 | 9,1 | 9,0 |
Ville de Québec | 17,4 | 14,3 | 14,0 | 11,0 | 8,9 | 6,7 | 4,7 |
Sherbrooke | 17,7 | 16,1 | 14,1 | 15,1 | 11,9 | 12,5 | 11,6 |
Montréal | 23,1 | 20,9 | 19,3 | 16,3 | 13,6 | 12,2 | 10,4 |
Québec, autre | 12,1 | 11,9 | 10,7 | 8,7 | 7,5 | 7,1 | 6,0 |
Ottawa–Gatineau | 22,3 | 20,1 | 17,5 | 17,3 | 16,5 | 15,2 | 13,9 |
Oshawa | 11,4 | 11,9 | 11,8 | 11,8 | 8,8 | 9,5 | 8,8 |
Toronto | 19,4 | 18,9 | 18,5 | 17,5 | 17,0 | 16,9 | 17,4 |
Hamilton | 12,2 | 13,7 | 14,2 | 14,5 | 13,0 | 13,0 | 12,3 |
St. Catharines–Niagara | 10,7 | 11,6 | 12,9 | 13,2 | 13,1 | 12,2 | 11,5 |
Kitchener | 9,5 | 9,8 | 9,7 | 9,0 | 9,0 | 9,1 | 10,1 |
Guelph | 7,2 | 5,9 | 7,1 | 8,4 | 7,0 | 7,0 | 8,2 |
London | 19,2 | 21,0 | 20,4 | 17,7 | 16,5 | 15,1 | 14,5 |
Windsor | 16,4 | 17,6 | 18,4 | 18,3 | 19,8 | 21,0 | 20,4 |
Ontario, autre | 10,1 | 11,0 | 11,6 | 10,0 | 8,4 | 7,7 | 7,6 |
Winnipeg | 10,8 | 10,7 | 10,5 | 9,0 | 7,6 | 6,3 | 5,2 |
Manitoba, autre | 15,3 | 14,8 | 14,4 | 9,2 | 5,2 | 3,9 | 3,0 |
Regina | 11,9 | 13,7 | 9,1 | 8,0 | 9,0 | 8,3 | 6,4 |
Saskatoon | 14,0 | 13,9 | 15,5 | 11,2 | 10,5 | 8,7 | 6,8 |
Saskatchewan, autre | 17,6 | 15,8 | 14,6 | 12,5 | 8,6 | 6,3 | 4,0 |
Calgary | 15,5 | 13,8 | 12,7 | 9,3 | 7,2 | 6,4 | 6,1 |
Edmonton | 16,0 | 14,2 | 12,3 | 8,8 | 6,5 | 5,6 | 5,4 |
Alberta, autre | 12,6 | 11,2 | 10,3 | 7,1 | 5,0 | 3,7 | 3,5 |
Vancouver | 23,9 | 26,8 | 26,5 | 24,1 | 18,9 | 17,0 | 16,1 |
Victoria | 13,8 | 15,1 | 15,0 | 14,3 | 9,7 | 9,3 | 7,9 |
Colombie-Britannique, autre | 13,7 | 13,6 | 13,7 | 11,3 | 9,0 | 7,4 | 6,6 |
|
2000 | 2002 | 2004 | 2006 | 2008 | 2010 | 2012 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
taux | |||||||
Terre-Neuve-et-Labrador | 9,6 | 10,3 | 14,6 | 14,6 | 9,8 | 10,9 | 9,2 |
Île-du-Prince-Édouard | 14,2 | 10,9 | 15,9 | 14,3 | 11,1 | 8,6 | 7,7 |
Nouvelle-Écosse | 11,7 | 11,9 | 17,9 | 19,7 | 18,5 | 18,7 | 15,8 |
Nouveau-Brunswick | 11,6 | 9,3 | 15,5 | 12,4 | 10,5 | 9,3 | 10,0 |
Ville de Québec | 14,3 | 12,2 | 12,9 | 10,4 | 8,7 | 8,0 | 7,4 |
Sherbrooke | 12,2 | 12,9 | 12,6 | 8,1 | 8,0 | 9,5 | 10,7 |
Montréal | 17,9 | 17,1 | 18,4 | 15,5 | 13,8 | 12,8 | 10,8 |
Québec, autre | 10,0 | 9,8 | 12,6 | 10,1 | 7,2 | 7,3 | 6,6 |
Ottawa–Gatineau | 15,2 | 15,4 | 18,1 | 16,4 | 13,3 | 11,8 | 11,4 |
Oshawa | 4,5 | 5,0 | 8,4 | 8,0 | 6,6 | 6,5 | 6,6 |
Toronto | 12,6 | 12,9 | 15,4 | 15,0 | 14,4 | 14,3 | 13,9 |
Hamilton | 8,8 | 8,0 | 9,9 | 9,6 | 9,7 | 8,9 | 8,7 |
St. Catharines–Niagara | 7,6 | 6,8 | 9,2 | 7,8 | 7,9 | 9,3 | 9,7 |
Kitchener | 5,8 | 5,8 | 8,0 | 6,7 | 5,9 | 5,8 | 6,2 |
Guelph | 3,7 | 4,2 | 5,6 | 4,7 | 5,5 | 6,2 | 5,9 |
London | 10,2 | 10,0 | 13,0 | 12,3 | 11,5 | 11,9 | 12,5 |
Windsor | 7,8 | 9,7 | 14,8 | 15,5 | 14,2 | 15,6 | 15,8 |
Ontario, autre | 6,8 | 6,5 | 8,9 | 8,2 | 7,3 | 7,6 | 6,5 |
Winnipeg | 7,6 | 6,2 | 7,7 | 7,9 | 6,5 | 6,5 | 5,4 |
Manitoba, autre | 9,3 | 8,0 | 9,6 | 10,0 | 6,7 | 5,1 | 2,7 |
Regina | 6,9 | 7,9 | 11,1 | 8,8 | 7,5 | 5,7 | 3,9 |
Saskatoon | 13,1 | 11,1 | 11,7 | 11,3 | 9,6 | 7,0 | 6,6 |
Saskatchewan, autre | 12,7 | 13,1 | 18,7 | 13,1 | 7,7 | 7,2 | 4,3 |
Calgary | 10,2 | 8,8 | 10,0 | 7,4 | 6,2 | 5,8 | 5,4 |
Edmonton | 9,5 | 8,0 | 9,0 | 7,2 | 5,2 | 5,0 | 4,7 |
Alberta, autre | 8,6 | 8,3 | 9,2 | 7,2 | 4,8 | 4,4 | 4,0 |
Vancouver | 17,1 | 18,3 | 21,1 | 21,6 | 18,0 | 16,6 | 14,8 |
Victoria | 10,5 | 10,5 | 13,0 | 12,2 | 9,9 | 9,7 | 8,3 |
Colombie-Britannique, autre | 12,3 | 12,1 | 13,1 | 13,0 | 9,0 | 8,8 | 7,5 |
|
2000 | 2002 | 2004 | 2006 | 2008 | 2010 | 2012 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
taux | |||||||
Terre-Neuve-et-Labrador | 8,8 | 7,5 | 11,1 | 13,9 | 8,5 | 8,6 | 7,1 |
Île-du-Prince-Édouard | 8,9 | 9,3 | 10,2 | 8,6 | 9,8 | 10,1 | 11,7 |
Nouvelle-Écosse | 8,6 | 8,0 | 10,6 | 11,5 | 12,4 | 14,0 | 14,8 |
Nouveau-Brunswick | 10,3 | 10,1 | 10,2 | 10,6 | 9,6 | 8,2 | 8,1 |
Ville de Québec | 12,1 | 12,5 | 12,1 | 10,1 | 8,3 | 8,2 | 6,4 |
Sherbrooke | 14,5 | 12,0 | 12,2 | 9,1 | 8,7 | 8,2 | 7,0 |
Montréal | 15,1 | 14,6 | 15,1 | 13,3 | 12,7 | 13,0 | 10,1 |
Québec, autre | 9,7 | 8,5 | 10,8 | 9,3 | 7,5 | 8,2 | 7,2 |
Ottawa–Gatineau | 10,2 | 10,4 | 12,7 | 12,5 | 12,8 | 12,8 | 11,5 |
Oshawa | 3,8 | 4,0 | 6,0 | 5,2 | 4,6 | 5,4 | 5,5 |
Toronto | 10,9 | 11,6 | 12,4 | 11,4 | 12,0 | 13,0 | 13,2 |
Hamilton | 5,1 | 6,8 | 7,6 | 6,2 | 6,5 | 7,1 | 6,7 |
St. Catharines–Niagara | 4,8 | 5,8 | 6,9 | 6,4 | 5,7 | 5,2 | 7,0 |
Kitchener | 4,0 | 4,8 | 5,9 | 4,9 | 4,8 | 5,1 | 4,8 |
Guelph | 2,5 | 4,5 | 4,1 | 2,8 | 3,3 | 4,5 | 4,2 |
London | 5,9 | 6,5 | 9,0 | 7,9 | 7,7 | 8,0 | 8,3 |
Windsor | 6,0 | 6,3 | 9,0 | 8,6 | 11,1 | 11,8 | 12,6 |
Ontario, autre | 4,9 | 5,6 | 6,8 | 5,5 | 4,7 | 5,5 | 5,3 |
Winnipeg | 6,2 | 7,2 | 7,6 | 6,3 | 5,5 | 5,7 | 4,7 |
Manitoba, autre | 8,1 | 8,7 | 6,3 | 4,4 | 4,9 | 5,5 | 3,9 |
Regina | 6,3 | 7,8 | 8,4 | 8,2 | 7,1 | 4,5 | 5,4 |
Saskatoon | 8,8 | 9,3 | 11,8 | 8,4 | 7,1 | 6,8 | 5,5 |
Saskatchewan, autre | 8,8 | 8,8 | 12,4 | 9,9 | 8,2 | 6,6 | 6,6 |
Calgary | 7,2 | 8,0 | 8,8 | 5,8 | 5,2 | 5,1 | 5,1 |
Edmonton | 6,4 | 6,4 | 6,4 | 4,8 | 4,4 | 4,4 | 4,3 |
Alberta, autre | 6,8 | 5,7 | 7,4 | 5,6 | 4,5 | 4,4 | 3,6 |
Vancouver | 13,9 | 16,1 | 17,1 | 15,8 | 13,5 | 14,4 | 14,6 |
Victoria | 8,4 | 9,3 | 11,8 | 9,7 | 7,1 | 7,4 | 9,0 |
Colombie-Britannique, autre | 9,8 | 11,6 | 12,8 | 10,9 | 7,4 | 7,7 | 7,5 |
|
2000 | 2002 | 2004 | 2006 | 2008 | 2010 | 2012 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
taux | |||||||
Terre-Neuve-et-Labrador | 15,2 | 13,3 | 12,1 | 10,4 | 8,4 | 6,5 | 5,7 |
Île-du-Prince-Édouard | 8,2 | 7,0 | 6,4 | 5,6 | 5,1 | 4,4 | 4,1 |
Nouvelle-Écosse | 10,0 | 8,9 | 8,2 | 7,3 | 6,8 | 6,2 | 5,8 |
Nouveau-Brunswick | 10,8 | 10,1 | 9,3 | 8,2 | 7,1 | 6,4 | 6,0 |
Ville de Québec | 5,4 | 4,8 | 4,3 | 3,8 | 3,4 | 3,0 | 2,3 |
Sherbrooke | 6,8 | 6,1 | 5,5 | 4,7 | 4,5 | 4,3 | 3,8 |
Montréal | 6,2 | 5,3 | 5,1 | 4,6 | 4,4 | 4,5 | 3,6 |
Québec, autre | 7,0 | 6,2 | 5,7 | 5,1 | 4,8 | 4,4 | 3,6 |
Ottawa–Gatineau | 5,0 | 4,4 | 4,4 | 4,0 | 3,7 | 3,5 | 3,0 |
Oshawa | 2,8 | 2,8 | 2,8 | 2,4 | 2,3 | 2,3 | 2,1 |
Toronto | 4,9 | 4,6 | 4,9 | 4,8 | 4,6 | 4,7 | 4,8 |
Hamilton | 3,1 | 3,1 | 3,2 | 3,0 | 2,8 | 2,8 | 2,6 |
St. Catharines–Niagara | 3,3 | 3,2 | 3,3 | 3,3 | 3,0 | 3,0 | 3,0 |
Kitchener | 2,3 | 2,2 | 2,5 | 2,3 | 2,1 | 2,1 | 2,1 |
Guelph | 2,2 | 2,3 | 2,5 | 2,2 | 2,1 | 2,2 | 2,2 |
London | 3,8 | 3,7 | 3,9 | 3,7 | 3,4 | 3,1 | 3,0 |
Windsor | 2,9 | 3,0 | 3,3 | 3,3 | 3,3 | 3,5 | 3,6 |
Ontario, autre | 4,2 | 4,0 | 4,0 | 3,7 | 3,3 | 3,1 | 3,0 |
Winnipeg | 5,5 | 5,0 | 5,1 | 4,5 | 4,0 | 3,7 | 3,5 |
Manitoba, autre | 11,4 | 10,0 | 9,5 | 9,3 | 8,4 | 8,0 | 7,8 |
Regina | 5,5 | 5,2 | 5,0 | 4,3 | 3,6 | 2,6 | 2,3 |
Saskatoon | 6,6 | 6,2 | 6,0 | 5,1 | 3,8 | 2,6 | 2,3 |
Saskatchewan, autre | 10,4 | 9,4 | 9,1 | 8,2 | 6,7 | 5,1 | 4,7 |
Calgary | 3,4 | 2,9 | 2,9 | 2,1 | 1,7 | 1,8 | 1,5 |
Edmonton | 4,2 | 3,6 | 3,2 | 2,5 | 2,0 | 1,8 | 1,3 |
Alberta, autre | 6,5 | 5,4 | 4,9 | 3,6 | 3,1 | 2,8 | 2,3 |
Vancouver | 6,1 | 6,2 | 6,1 | 5,6 | 4,7 | 4,6 | 4,7 |
Victoria | 5,7 | 5,6 | 5,4 | 4,8 | 3,9 | 3,6 | 3,5 |
Colombie-Britannique, autre | 7,4 | 7,3 | 7,0 | 6,0 | 4,8 | 4,5 | 4,5 |
|
Taille de l’échantillon | Répartition | Taux prédit | |
---|---|---|---|
en milliers | en pourcentage | taux | |
Ensemble | 2 085 | 100,0 | 12,3 |
Terre-Neuve-et-Labrador | 2 | 0,1 | 10,7 |
Île-du-Prince-Édouard | 1 | 0,0 | 11,6 |
Nouvelle-Écosse | 10 | 0,5 | 16,2 |
Nouveau-Brunswick | 5 | 0,2 | 11,7 |
Ville de Québec | 11 | 0,5 | 8,4 |
Sherbrooke | 4 | 0,2 | 13,1 |
Montréal | 252 | 12,1 | 11,7 |
Québec, autre | 13 | 0,6 | 9,7 |
Ottawa–Gatineau | 69 | 3,3 | 12,1 |
Oshawa | 12 | 0,6 | 8,2 |
Toronto | 890 | 42,7 | 14,1 |
Hamilton | 38 | 1,8 | 10,1 |
St. Catharines–Niagara | 11 | 0,5 | 11,0 |
Kitchener | 31 | 1,5 | 8,2 |
Guelph | 8 | 0,4 | 6,9 |
London | 19 | 0,9 | 12,3 |
Windsor | 21 | 1,0 | 15,0 |
Ontario, autre | 37 | 1,8 | 8,6 |
Winnipeg | 32 | 1,6 | 7,0 |
Manitoba, autre | 7 | 0,3 | 5,3 |
Regina | 5 | 0,3 | 5,8 |
Saskatoon | 8 | 0,4 | 6,6 |
Saskatchewan, autre | 4 | 0,2 | 5,9 |
Calgary | 110 | 5,3 | 6,0 |
Edmonton | 67 | 3,2 | 5,4 |
Alberta, autre | 23 | 1,1 | 5,0 |
Vancouver | 344 | 16,5 | 13,9 |
Victoria | 11 | 0,5 | 9,2 |
Colombie-Britannique, autre | 41 | 2,0 | 8,7 |
Source : Statistique Canada, Banque de données longitudinales sur les immigrants. |
2000 | |
---|---|
taux | |
Premier quartile | |
Vancouver | 20,6 |
Montréal | 19,9 |
Ottawa–Gatineau | 18,0 |
Nouvelle-Écosse | 16,6 |
Toronto | 16,0 |
Sherbrooke | 15,9 |
Ville de Québec | 15,4 |
Deuxième quartile | |
London | 13,6 |
Île-du-Prince-Édouard | 13,4 |
Saskatchewan, autre | 13,2 |
Windsor | 12,3 |
Colombie-Britannique, autre | 12,2 |
Saskatoon | 12,0 |
Calgary | 11,8 |
Troisième quartile | |
Nouveau-Brunswick | 11,5 |
Edmonton | 11,4 |
Victoria | 11,3 |
Manitoba, autre | 10,8 |
Québec, autre | 10,8 |
Terre-Neuve-et-Labrador | 9,7 |
Hamilton | 9,6 |
Alberta, autre | 9,6 |
Quatrième quartile | |
Regina | 8,9 |
Winnipeg | 8,4 |
St. Catharines–Niagara | 8,2 |
Ontario, autre | 7,4 |
Kitchener | 7,2 |
Oshawa | 7,0 |
Guelph | 5,3 |
|
2012 | |
---|---|
taux | |
Premier quartile | |
Windsor | 16,2 |
Vancouver | 15,2 |
Toronto | 14,9 |
Nouvelle-Écosse | 14,5 |
Ottawa–Gatineau | 12,3 |
London | 12,0 |
Montréal | 10,4 |
Deuxième quartile | |
Sherbrooke | 10,3 |
St. Catharines–Niagara | 9,6 |
Île-du-Prince-Édouard | 9,4 |
Hamilton | 9,3 |
Nouveau-Brunswick | 9,1 |
Terre-Neuve-et-Labrador | 9,0 |
Victoria | 8,4 |
Troisième quartile | |
Kitchener | 7,2 |
Colombie-Britannique, autre | 7,1 |
Oshawa | 6,9 |
Ontario, autre | 6,5 |
Saskatoon | 6,5 |
Québec, autre | 6,4 |
Guelph | 6,2 |
Ville de Québec | 5,8 |
Quatrième quartile | |
Calgary | 5,6 |
Regina | 5,5 |
Winnipeg | 5,1 |
Edmonton | 4,9 |
Saskatchewan, autre | 4,6 |
Alberta, autre | 3,7 |
Manitoba, autre | 3,1 |
|
2000 | |
---|---|
taux | |
Premier quartile | |
Windsor | 4,2 |
Ottawa–Gatineau | 3,6 |
London | 3,6 |
Calgary | 3,5 |
Vancouver | 3,4 |
Toronto | 3,2 |
Montréal | 3,2 |
Deuxième quartile | |
Hamilton | 3,1 |
Kitchener | 3,0 |
Ville de Québec | 2,9 |
Edmonton | 2,7 |
Oshawa | 2,5 |
St. Catharines–Niagara | 2,5 |
Guelph | 2,4 |
Troisième quartile | |
Sherbrooke | 2,3 |
Victoria | 2,0 |
Saskatoon | 1,8 |
Ontario, autre | 1,7 |
Nouvelle-Écosse | 1,7 |
Colombie-Britannique, autre | 1,6 |
Île-du-Prince-Édouard | 1,6 |
Regina | 1,6 |
Quatrième quartile | |
Winnipeg | 1,5 |
Québec, autre | 1,5 |
Alberta, autre | 1,5 |
Saskatchewan, autre | 1,3 |
Nouveau-Brunswick | 1,1 |
Manitoba, autre | 0,9 |
Terre-Neuve-et-Labrador | 0,6 |
|
2012 | |
---|---|
taux | |
Premier quartile | |
Windsor | 4,5 |
Ottawa–Gatineau | 4,1 |
London | 3,9 |
Calgary | 3,8 |
Edmonton | 3,7 |
Hamilton | 3,5 |
Kitchener | 3,4 |
Deuxième quartile | |
Oshawa | 3,3 |
Vancouver | 3,3 |
St. Catharines–Niagara | 3,2 |
Toronto | 3,1 |
Montréal | 2,9 |
Guelph | 2,9 |
Saskatoon | 2,8 |
Troisième quartile | |
Sherbrooke | 2,7 |
Ville de Québec | 2,5 |
Nouvelle-Écosse | 2,5 |
Regina | 2,5 |
Victoria | 2,4 |
Île-du-Prince-Édouard | 2,3 |
Ontario, autre | 2,2 |
Québec, autre | 1,8 |
Quatrième quartile | |
Colombie-Britannique, autre | 1,6 |
Alberta, autre | 1,6 |
Terre-Neuve-et-Labrador | 1,6 |
Nouveau-Brunswick | 1,5 |
Winnipeg | 1,4 |
Saskatchewan, autre | 1,0 |
Manitoba, autre | 0,4 |
|
Résultats de la régression | Observations | ||
---|---|---|---|
coefficient | erreur-type | nombreTableau 11-1 Note 3 | |
Nombre d'années écoulées depuis l’immigration | |||
5 à 10 ans (groupe témoin) | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 806 500 |
11 à 15 ans | -0,362 | 0 006 | 603 400 |
16 à 20 ans | -0,643 | 0 006 | 674 800 |
Groupe d'âge | |||
25 à 34 ans | -0,488 | 0,008 | 392 700 |
35 à 44 ans (groupe témoin) | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 665 900 |
45 à 54 ans | 0,223 | 0,006 | 578 300 |
55 à 64 ans | 0,479 | 0,008 | 262 000 |
65 ans ou plus | 1,144 | 0,008 | 185 700 |
Sexe | |||
Hommes (groupe témoin) | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 950 900 |
Femmes | 0,180 | 0,005 | 1 133 900 |
Type de famille | |||
Personne hors famille | 1,012 | 0,006 | 257 700 |
Famille, sans enfant | -0,002 | 0,007 | 403 600 |
Famille, avec un ou plusieurs enfants (groupe témoin) | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 1 285 700 |
Parent seul | 0,981 | 0,008 | 137 700 |
Langue officielle au moment de l’établissement | |||
Anglais (groupe témoin) | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 1 097 200 |
Français | -0,030 | 0,014 | 98 500 |
Les deux | -0,270 | 0,013 | 131 200 |
Aucune | 0,185 | 0,005 | 757 900 |
Niveau de scolarité au moment de l’établissement | |||
Études secondaires ou niveau inférieur (groupe témoin) | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 940 100 |
Métier, quelques études postsecondaires | -0,161 | 0,006 | 443 100 |
Université | -0,170 | 0,007 | 505 500 |
Université, deuxième cycle | -0,143 | 0,009 | 196 000 |
Catégorie d’immigrant | |||
Programme des candidats des provinces | -0,174 | 0,027 | 28 800 |
Autre catégorie de l'immigration économique (groupe témoin) | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 985 000 |
Regroupement familial | 0,213 | 0,006 | 712 900 |
Réfugiés | 0,104 | 0,007 | 292 800 |
Autre catégorie | -0,011 | 0,013 | 65 200 |
Lieu de naissance | |||
Europe du Nord-Ouest | -0,406 | 0,019 | 89 100 |
Europe du Sud-Est (groupe témoin) | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 280 100 |
Afrique | 0,610 | 0,011 | 184 100 |
Asie de l'Est | 0,949 | 0,010 | 173 700 |
Asie du Sud | 0,977 | 0,010 | 186 100 |
Asie du Sud-Est | 0,196 | 0,015 | 62 700 |
Asie, autre | 1,032 | 0,010 | 161 100 |
Chine | 0,623 | 0,009 | 278 000 |
Inde | 0,171 | 0,010 | 253 000 |
Philippines | -0,726 | 0,015 | 159 500 |
OcéanieTableau 11-1 Note 4 | -0,422 | 0,069 | 5 600 |
Caraïbes, Amérique centrale, Amérique du Sud | -0,057 | 0,011 | 210 100 |
Océanie, autre | -0,091 | 0,038 | 11 300 |
États-Unis | -0,439 | 0,029 | 30 300 |
... n'ayant pas lieu de figurer
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Résultats de la régression | Observations | ||
---|---|---|---|
coefficient | erreur-type | nombreTableau 11-2 Note 3 | |
Province, région ou ville de résidence | |||
Terre-Neuve-et-Labrador | -0,348 | 0,083 | 1 900 |
Île-du-Prince-Édouard | -0,242 | 0,111 | 1 000 |
Nouvelle-Écosse | 0,187 | 0,030 | 10 000 |
Nouveau-Brunswick | -0,233 | 0,053 | 4 700 |
Ville de Québec | -0,639 | 0,043 | 10 600 |
Sherbrooke | -0,090 | 0,056 | 3 700 |
Montréal | -0,239 | 0,009 | 251 500 |
Québec, autre | -0,459 | 0,037 | 13 000 |
Ottawa–Gatineau | -0,188 | 0,013 | 69 500 |
Oshawa | -0,667 | 0,037 | 12 300 |
Toronto (groupe témoin) | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer | 889 500 |
Hamilton | -0,420 | 0,019 | 38 400 |
St. Catharines–Niagara | -0,308 | 0,034 | 10 800 |
Kitchener | -0,666 | 0,023 | 30 800 |
Guelph | -0,868 | 0,049 | 7 800 |
London | -0,170 | 0,024 | 19 100 |
Windsor | 0,083 | 0,020 | 20 800 |
Ontario, autre | -0,613 | 0,022 | 36 500 |
Winnipeg | -0,843 | 0,027 | 32 500 |
Manitoba, autre | -1,166 | 0,073 | 6 700 |
Regina | -1,063 | 0,061 | 5 300 |
Saskatoon | -0,913 | 0,048 | 7 600 |
Saskatchewan, autre | -1,035 | 0,082 | 3 600 |
Calgary | -1,031 | 0,014 | 109 900 |
Edmonton | -1,154 | 0,019 | 67 400 |
Alberta, autre | -1,230 | 0,036 | 23 000 |
Vancouver | -0,017 | 0,006 | 343 900 |
Victoria | -0,527 | 0,035 | 11 400 |
Colombie-Britannique, autre | -0,597 | 0,020 | 41 300 |
Constante | -2,526 | 0,012 | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
... n'ayant pas lieu de figurer
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Annexe A : Problèmes liés au choix de la façon de mesurer le faible revenu
Il existe de nombreuses questions à considérer au moment de choisir la façon de mesurer le taux de faible revenu annuel. En voici quelques-unes :
- Est-il préférable de choisir une mesure relative ou une mesure absolue?
- Quelle est la façon d’intégrer les questions d’exclusion sociale dans la mesure? Devrait-on les intégrer?
- Les mesures de privation relatives contribuent-elles à la mesure de la pauvreté?
- Les mesures devraient-elles être fondées sur la consommation ou sur le revenu?
- Quel est le rôle de la richesse (par rapport au revenu) dans la gestion de la pauvreté?
- De nombreuses questions techniques concernant la façon exacte de déterminer le seuil de faible revenu (Wagle, 2002).
- Si l’on élabore des mesures régionales, comment doit-on prendre en compte les différences dans le coût des biens de première nécessité d’une région à l’autre?
Au Canada, la plupart des définitions opérationnelles du faible revenu sont fondées sur une certaine forme de revenu familial annuel disponible. La seule exception majeure concerne l’examen des ressources réalisé par les programmes d’aide sociale, qui consiste généralement en une combinaison de biens et de revenus. Toutefois, les mesures de faible revenu sont généralement fondées sur le revenu familial; les seuils de faible revenu sont établis et les personnes qui se trouvent sous le seuil qui les concerne sont considérées comme étant en situation de faible revenu. Les seuils les plus connus comprennent le seuil de faible revenu (SFR) de Statistique Canada et une version de la mesure de faible revenu (MFR), laquelle est essentiellement établie à la moitié du revenu médian des Canadiens (voir Murphy, Zhang et Dionne, 2012 pour un examen des seuils de faible revenu canadiens). Toutefois, dans l’analyse des variations régionales des taux de faible revenu, ces mesures ne permettent pas de prendre adéquatement en compte les différences régionales dans le coût de la vie. Par exemple, si une MFR nationale (la moitié du revenu médian des Canadiens) est utilisée comme seuil et appliquée aux revenus familiaux dans toutes les villes, le taux de faible revenu sera surestimé dans les villes où les biens de première nécessité sont moins coûteux. Cela s’explique par le fait que le coût des aliments ou du logement, par exemple, qui peut être pris en charge lorsqu’on dispose d’un revenu qui se situe au niveau du SFR sera plus élevé dans les villes où le coût de la vie est plus élevé.
Différentes études ont démontré que les inégalités et les mesures de faible revenu sont influencées par les variations régionales des prix et que le classement de certaines régions change lorsque les différences dans le coût de la vie sont prises en compte (Pendakur, 2002; Muller, 2005; Jolliffe, 2006; Zhang, Mihorean et Michaud, 2010).
Dans la présente étude, une MFR ajustée selon la région est utilisée comme mesure de faible revenu (voir le corps du rapport). La MFR nationale (0,5 fois le revenu médian) est ajustée au moyen de la mesure fondée sur un panier de consommation (MPC). Les indices de prix régionaux autres que le MPC pourraient éventuellement être utilisés dans la recherche sur le faible revenu, mais ceux-ci comportent des lacunes (Zhang, Milhorean et Michaud, 2010). Statistique Canada génère des indices comparatifs des prix entre les villes, mais ceux-ci ne portent que sur 11 villes et, donc, ne peuvent pas être utilisés à l’échelle nationale. Pendakur (2002) a généré un indice de prix régional qui a été utilisé dans la recherche sur la pauvreté et l’inégalité des revenus, mais il était fondé sur des données relativement anciennes et excluait les collectivités de moins de 30 000 habitants. En outre, ces indices et d’autres semblables sont fondés sur le niveau général des prix. La MPC est conçue pour mesurer la pauvreté, et le panier de biens et de services comprend les biens de première nécessité convenant à la recherche sur les taux de faible revenu. Pour ces raisons, la présente étude utilise la MPC pour mesurer les différences dans le coût des biens de première nécessité dans les villes et les régions.
Annexe B : L’effet de l’étalement du revenu sur cinq ans
Une autre question de mesure concerne le fait de considérer le faible revenu comme un état distinct : soit une personne est en situation de faible revenu au cours d’une année, soit elle ne l’est pas. Une telle démarche ne permet pas de tenir compte de la « profondeur » du faible revenu (Rodgers et Rodgers, 1993; Hulme, Moore et Shepherd, 2001). Donc, une personne dont la famille se situe bien en dessous du seuil de faible revenu (SFR) pendant quatre années consécutives ne sera pas considérée comme étant en situation de faible revenu chronique si sa famille passe légèrement au-dessus du SFR au cours de la cinquième année. Inversement, un membre d’une famille qui se situe juste en dessous du SFR pour chacune des cinq années sera considéré comme étant en situation de faible revenu chronique. La méthode qui est axée sur cinq années consécutives suppose implicitement que le revenu ne peut pas être transféré d’une année à l’autre et que la consommation n’est pas égalisée au fil du temps par des économies réalisées au cours de certaines années et par des dépenses effectuées au cours d’autres années. Pour résoudre ce problème, une autre définition s’appuie sur la méthode du « revenu permanent ». Le revenu familial moyenNote 24 au cours des cinq années consécutives précédant et incluant l’année d’intérêt, par exemple 2010, est calculé. Dans cet exemple, si le revenu annuel moyen pour l’ensemble de la période allant de 2006 à 2010 est inférieur au SFR, tous les membres de cette famille sont considérés comme étant en situation de faible revenu chronique en 2010. Cette méthode tient compte de la profondeur du faible revenu pour l’ensemble des années.
Le faible revenu chronique est plus fréquent lorsque cette méthode est utilisée. Par exemple, en 2012, le taux de faible revenu chronique, c’est-à-dire la proportion d’immigrantsNote 25 qui étaient en situation de faible revenu chronique, était de 12,3 % selon la méthode du « faible revenu pour l’ensemble des cinq annéesNote 26», mais il était de 23,9 % selon la mesure du « revenu familial moyen au cours des cinq années ». Cette dernière définition génère un taux beaucoup plus élevé parce qu’une ou deux années de très faible revenu (bien en dessous du SFR) peuvent entraîner un faible revenu chronique pour l’ensemble de la période de cinq ans, même si la famille se situe lègèrement au-dessus du SFR pendant un ou deux ans.
Bien sûr, toutes les mesures de faible revenu sont arbitraires jusqu’à un certain point. Par contre, cela ne signifie pas qu’elles ne sont pas utiles. Les comparaisons avec des valeurs de référence sont souvent plus significatives que la valeur absolue du taux lui-même. Le taux a-t-il augmenté ou diminué depuis l’année de référence? Comment le taux de faible revenu chronique chez les immigrants se compare-t-il à celui des Canadiens de naissance? De ce point de vue, les deux méthodes génèrent des résultats semblables. Selon la méthode du « faible revenu pour l’ensemble des cinq années », le taux de faible revenu chronique chez les immigrants en 2012 était 3,3 fois supérieur à celui du groupe témoin (principalement des Canadiens de naissance), alors que la méthode du « revenu familial moyen au cours des cinq années » générait un taux 3,1 fois plus élevé. Les deux méthodes ont montré une diminution de 22 % du taux de faible revenu chronique de 2000 à 2012. Dans le présent document, la définition du faible revenu chronique en fonction du « faible revenu pour l’ensemble des cinq années » est utilisée pour les raisons indiquées dans le corps du rapport.
Bibliographie
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Finnie, R. et A. Sweetman. 2003. « La dynamique de la pauvreté : résultats empiriques pour le Canada ». Revue canadienne d’économique 36 (2) : 291 à 325.
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Zhang, X., K. Mihorean et S. Michaud. Measuring Canadian Low Income Across Regions: Local Thresholds or Spatial Price Index Adjustments. Communication présentée à la 31e conférence générale de l’Association internationale de recherches sur le revenu et la fortune qui s’est tenue à Saint-Gall, en Suisse, en 2010.
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