Direction des études analytiques : documents de recherche Comptabilisation du capital naturel dans la productivité du secteur de l’extraction minière et de l’extraction de pétrole et de gazDirection des études analytiques : documents de recherche Comptabilisation du capital naturel dans la productivité du secteur de l’extraction minière et de l’extraction de pétrole et de gaz
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Le présent
document propose un cadre comptable de la croissance où les ressources
minérales et énergétiques souterraines sont reconnues comme étant un facteur
capital naturel dans le processus de production. Il s’agit de la première étude
en ce genre au Canada. Le revenu attribuable aux ressources souterraines, ou
rente des ressources, est estimé comme plus-value après comptabilisation de
tous les coûts d’extraction et du rendement normal du capital produit. La
valeur d’une réserve de ressources est ensuite estimée comme valeur actuelle
des futures rentes de ressources générées par une extraction efficace de la
réserve. Enfin, avec l’extraction comme flux de services observés du capital
naturel, on peut réévaluer la croissance de la productivité multifactorielle
(PMF) et les autres sources de croissance économique en mettant à jour la
répartition du revenu entre tous les facteurs, puis en estimant la contribution
à la croissance découlant des fluctuations de la valeur du facteur capital
naturel.
Le présent cadre
est ensuite appliqué au secteur canadien de l’extraction de pétrole et de gaz.
Les résultats empiriques indiquent qu’au Canada, l’ajout des ressources
souterraines à la production en tant que capital naturel réduit la croissance
négative de la PMF sur la période à l’étude. Dans l’ensemble, l’inclusion des
ressources souterraines fait baisser la PMF de 1,5 % par an sur la période
allant de 1981 à 2009, comparativement à un recul de 2,2 % lorsque ces
ressources sont exclues. Durant la même période, la croissance de la valeur
ajoutée réelle de cette industrie a été de 2,3 % par an, dont environ
0,3 point de pourcentage ou 15 % provient du capital naturel.
Mots-clés : Ressource naturelle, capital naturel, rente
des ressources, productivité
Sommaire
Le présent document
propose un cadre comptable de la croissance où les ressources minérales et
énergétiques souterraines sont reconnues comme étant un facteur capital naturel
dans la production. Ainsi, le revenu attribuable au capital naturel et la
valeur des réserves de ressources souterraines sont estimés, tandis que la
croissance de la productivité multifactorielle (PMF) et les sources de croissance
économique sont réévaluées. Il s’agit de la première étude en ce genre au
Canada.
Tout
d’abord, les auteurs estiment le revenu attribuable au capital naturel ou rente
des ressources. La rente des ressources est définie comme étant la plus-value après
comptabilisation de tous les coûts d’extraction et du rendement normal du
capital produit. Pour calculer la rente des ressources, il faut utiliser un
taux de rendement du capital produit afin d’estimer la valeur des services
tirée du capital naturel dans le processus de production. Les auteurs utilisent
la moyenne à long terme du taux de rendement interne du capital produit par
toutes les industries commerciales non minières pour calculer le rendement
normal du capital produit par une industrie minière. Ce chiffre est tiré du
taux de rendement interne figurant dans les Comptes canadiens de productivité.
Ainsi, le cadre comptable de la croissance utilisé ici demeure conforme au
reste des estimations de la PMF d’autres industries, car il utilise toujours
les taux de rendement internes pour évaluer le coût du capital et suit ce qu’on
pourrait appeler une approche « endogène » fondée sur les données
disponibles sur les taux de rendement. Dans ce système, la marge bénéficiaire
excédentaire de toutes les industries commerciales est nulle.
On peut
alors utiliser les rentes des ressources mesurées pour estimer la valeur des
réserves de ressources selon l’approche du revenu. Plus précisément, la valeur
d’une réserve de ressources correspond à la valeur actuelle des rentes des
ressources qu’on prévoit tirer de l’extraction de la réserve. Il faut choisir
un taux d’actualisation à cette fin. Les auteurs ont adopté la règle de
Hotelling à cet égard. Cette règle prédit que, dans le modèle d’extraction
optimal, le prix fictif d’une réserve de ressources s’accroît au taux d’intérêt
nominal sur un actif numéraire. Selon la règle de Hotelling, la valeur d’une
réserve de ressources est simplement le produit de la rente des ressources
actuelle et de la durée de vie de la réserve calculée au moyen du volume
d’extraction actuel.
L’extraction
physique d’une réserve de ressources est utilisée comme facteur capital naturel
dans l’extraction de cette ressource. Les facteurs capitaux naturels au niveau
des actifs sont ensuite regroupés dans une mesure au niveau de l’industrie.
Étant donné la rente des ressources et le facteur capital naturel, on peut
alors estimer la croissance de la PMF au niveau de l’industrie et les sources
de la croissance de la valeur ajoutée réelle. L’ajout du capital naturel au
processus de production aurait une incidence positive sur la croissance de la
PMF si le facteur capital naturel croît à un rythme plus lent que le capital
produit, et vice versa. De même, l’incidence de ces changements augmente
lorsque la part du revenu de la rente des ressources est plus élevée, et
inversement.
Ce cadre
comptable de la croissance est appliqué à l’industrie canadienne de l’extraction
de pétrole et de gaz. Les résultats empiriques indiquent qu’au Canada, l’ajout
des ressources souterraines à la production en tant que capital naturel réduit
la croissance négative de la PMF sur la période à l’étude. Dans l’ensemble, l’inclusion
des ressources souterraines fait baisser la PMF de 1,5 % par an sur la
période allant de 1981 à 2009, comparativement à un recul de 2,2 % lorsque
ces ressources sont exclues. Durant la même période, la croissance de la valeur
ajoutée réelle de cette industrie a été de 2,3 % par an, dont environ
0,3 point de pourcentage ou 15 % provient du capital naturel.
1 Introduction
Le présent document
comporte deux objectifs. Le premier est d’estimer la rente des ressources
générée par l’extraction des ressources minérales et énergétiques souterraines,
ainsi que la valeur monétaire associée des réserves de ressourcesNote 1 dans les industries minières
canadiennes — appelée « valeur du capital
naturel » ci-après. Le second est de traiter les ressources souterraines
mêmes comme un facteur dans l’extraction des ressources. Pour ce faire, il faut
estimer le flux de services provenant du facteur capital naturel et l’ajouter à
la valeur des facteurs travail et capital produit dans l’équation standard d’estimation
de la productivité multifactorielle (PMF). On obtient ainsi une mesure plus
complète de la croissance de la PMF ainsi qu’une estimation de l’importance des
ressources souterraines comme source de croissance économique et de la
productivité dans le secteur canadien des ressources minérales et énergétiques.
Les
ressources minérales et énergétiques souterraines sont traitées en tant qu’actifs
non produits et non financiers dans le Système de comptabilité nationale (SCN).
Par souci d’uniformité, les dépenses d’exploration et d’aménagement sont
capitalisées en tant qu’actifs du capital produit dans le SCN. Ainsi, la valeur
des ressources souterraines comme actifs non produits reflète uniquement la
valeur de la rareté des ressources.
Dans les
Comptes canadiens de productivité (CCP) actuels, la croissance de la PMF est la
différence entre la croissance de la production et la croissance moyenne
pondérée de tous les facteurs, dont le capital provenant des investissements
dans les actifs fixes. Les actifs fixes inclus dans les comptes pour les
industries de l’extraction minière et de l’extraction de pétrole et de gaz
comprennent les investissements dans les machines et le matériel, les
structures et les ouvrages techniques tels que les puits de mine, ainsi que les
dépenses d’exploration et d’aménagement. Le capital naturel, c’est-à-dire la
valeur des ressources, n’est pas inclus.
Ce document
propose un moyen d’estimer la croissance de la PMF lorsque le coût de l’utilisation
du capital naturel est inclus. Expressément, la rente des ressources
souterraines est calculée comme une plus-value après comptabilisation de tous
les coûts d’extraction et du rendement normal du capital produit. La valeur d’une
réserve de ressources correspond alors à la somme de la valeur actuelle des
futures rentes des ressources qu’on prévoit extraire sur la durée de vie de la
réserve.
Ce
traitement revient à reconnaître que la valeur de tout le capital produit utilisé
dans les industries des minéraux n’est pas égale au coût des investissements.
On suppose normalement que les marchés qui fonctionnent bien équilibrent le
coût du capital et sa valeur, c’est-à-dire la valeur actuelle du flux de gains
produits par le capital. Il arrive parfois que cela ne se produise pas en
raison de la rareté des actifs ou des imperfections des marchés. Le cas
échéant, le capital excédant celui tiré des investissements est utilisé dans l’industrie.
Il s’agit de ce qui se passe ici, particulièrement dans le secteur des
ressources où les fonds de dotation ne sont pas affectés par l’activité humaine — du moins, pas à court terme.
Deux
paramètres importants sont requis pour l’évaluation des ressources
souterraines. L’un est le taux de rendement du capital produit qui sera utilisé
pour calculer la rente des ressources; l’autre est le taux d’actualisation
nominal qui sera utilisé pour calculer la valeur actualisée nette (VAN) d’une
réserve de ressources. Le Système de comptabilité économique et
environnementale (SCEE) (Nations Unies et coll., 2014, p. 145) recommande
que le taux de rendement du capital produit soit égal au taux d’actualisation
et suggère d’utiliser un taux d’intérêt multisectoriel tiré du rendement des
obligations d’État comme taux de rendement à utiliser pour le capital produit
et comme taux d’actualisation nominal. Cela revient à choisir un taux de
rendement exogène arbitraire pour estimer la valeur des services du capital
produit dans le processus d’estimation de la PMF, pratique que
Statistique Canada n’a pas adoptée dans ses comptes de productivité pour
deux raisons. Premièrement, le taux de rendement requis est le taux dont
les marchés de capitaux auraient besoin pour couvrir le coût du capital. Pour
utiliser un taux d’intérêt sur des obligations d’État, il faut sous-estimer le
coût du capital du secteur des entreprises, puisqu’il implique un plus grand
risque. Deuxièmement, l’utilisation de ce taux génère des estimations de l’excédent
d’exploitation en sus des besoins des marchés de capitaux qui sont difficiles à
interpréter. Cette méthode produit des valeurs de l’excédent dans toutes les
industries autres que de ressources qui devraient aussi être intégrées au
Programme de la productivité multifactorielle afin de cadrer avec l’approche
adoptée ici.
Les auteurs
ont retenu une hypothèse conforme à la pratique en vigueur dans les CCP. Ces
derniers calculent le taux de rendement interne du capital produit à partir des
estimations de l’excédent et du stock du capital produit au niveau de l’industrie.
On suppose qu’à long terme, le capital produit rapporte en moyenne le même taux
de rendement dans l’industrie minière et dans l’ensemble des industries
commerciales non minièresNote 2. Le taux de rendement interne du
capital produit pour l’ensemble des industries commerciales non minières peut
alors être utilisé pour calculer le coût des services de capital pour le
capital produit dans l’industrie minière. De son côté, la rente des ressources
d’une industrie minière peut correspondre au reste de l’excédent, estimé à
partir du SCN, moins les services du capital produit utilisés dans l’industrie.
Cette approche est conforme à celle suivie dans les CCP, et la marge
bénéficiaire reste nulle pour toutes les industries sauf celles qui utilisent
le capital naturel.
Après avoir
calculé la rente des ressources comme excédent, on estime la valeur du capital
naturel qui est la source de cet excédent en déterminant la VAN de l’excédent.
Pour ce faire, on utilise les réserves de ressources estimatives pour évaluer
les années de vie restantes aux taux d’extraction actuels, puis on calcule la
VAN de l’excédent. Le paramètre essentiel à cette analyse est le taux d’actualisation.
Dans ce
document, on se fonde sur la règle de Hotelling pour calculer la VAN des
réserves de ressources souterraines. Cette règle définit le modèle d’extraction
optimal des ressources naturelles non renouvelables et prédit que le prix net
(rente unitaire) d’une ressource naturelle non renouvelable augmentera au taux
d’intérêt nominal que rapporterait un actif appropriéNote 3. Selon la règle de Hotelling, le
taux d’actualisation réel devient nul et la VAN correspondante d’une réserve de
ressources souterraines refléterait sa valeur pour une société, si la réserve
est extraite de manière efficiente.
D’autres
possibilités ont été suggérées pour le taux d’actualisation. Par exemple, le
SCEE (Nations Unies et coll., 2014) suppose que la rente unitaire des
ressources augmentera au rythme de l’inflation générale. Selon cette hypothèse,
le taux d’actualisation utilisé réel serait égal au taux d’intérêt réel. Dans
ce cas-ci, la valeur d’une réserve de ressources serait beaucoup plus faible
que celle calculée selon la règle de Hotelling. Le document contient aussi une
estimation de la valeur du capital naturel qui utilise cette hypothèse à des
fins de comparaison.
Le reste du
document est organisé comme suit : dans la section 2, un cadre de
comptabilisation des ressources souterraines en production et de l’accumulation
du patrimoine est proposé; dans la section 3, les résultats empiriques
pour les industries minières canadiennes sont décrits; puis dans la section 4,
la conclusion est présentée.
2 Cadre de comptabilisation des ressources souterraines
Pour isoler
leur contribution à la production, les ressources souterraines sont traitées
comme un facteur de production distinct de la même manière que le travail et le
capital produit. Kendrick (1976) recommandait que les mesures du capital
comprennent les machines et le matériel, les structures, les terrains, les
stocks et le capital en ressources naturelles. Selon cette recommandation, une
fonction de production neutre de Hicks de l’extraction des ressources
souterraines peut s’écrire comme suit :
où l’extrant
(
) est fondé sur
la valeur ajoutée et une fonction des facteurs travail (
), capital
produit (
) et capital
naturel (
), majorés de la
productivité (
). Pour que la
fonction de production soit bien définie, on suppose que les produits marginaux
de chaque facteur augmentent (
,
,
) à un taux
décroissant (
,
,
) et que tous les produits intermarginaux augmentent
(
,
,
,
).
L’équation
(1) peut être appliquée pour l’extraction d’une seule ou de plusieurs
ressources souterraines. La différenciation logarithmique de (1) donne
où
,
et
désignent les élasticités de la
production relatives au travail, au capital produit et au capital naturel,
respectivement. Ces élasticités ne sont pas observables, mais peuvent être
calculées par imposition des conditions d’optimisation de sorte que la valeur
des produits marginaux de chaque facteur de production est égale à ses coûts d’usage.
Dans l’hypothèse d’une concurrence parfaite et étant donné un prix de
production (
) et des prix
des facteurs de production (
), les
élasticités de la production peuvent se mesurer comme suit :
Le revenu
et les dépenses d’extraction peuvent être mis en correspondance dans l’hypothèse
de rendements d’échelle constants, c.-à-d.
où le coût
de la main-d’œuvre est égal au nombre d’heures travaillées (
) multiplié par
le taux salarial nominal (
); le coût du
capital produit est égal à la valeur nominale de son stock (
) multipliée par
son coût d’usage unitaire (
); et le coût d’usage
du capital naturel est égal à la valeur nominale de son stock (
) multipliée par
le paramètre rente des ressources (
). Les équations
(3) et (4) montrent que les élasticités de la production en (2) peuvent être
remplacées par les parts correspondantes des facteurs (
,
, et
) dans la valeur
ajoutée totale, c.-à-d.
Pour
utiliser l’équation (5) dans la comptabilisation de la croissance, il faut
estimer la croissance du facteur capital naturel ainsi que la rente des
ressources associée à l’utilisation du capital naturel.
2.1 Évaluation de la rente des ressources
Dans ce document,
nous utilisons la méthode de la valeur résiduelleNote 4 pour obtenir la rente des
ressources du capital naturel. À partir de l’équation (4), la rente des
ressources (
) générée par l’extraction
d’une ressource souterraine est calculée de façon résiduelle comme suit :
Les données
requises pour calculer la rente des ressources générée par l’extraction d’une
seule ressource souterraine comprennent l’excédent brut d’exploitation
correspondant (
) calculé en
soustrayant le coût de la main-d’œuvre, la valeur nominale du stock du capital
produit et le coût d’usage unitaire du capital produit de la valeur ajoutée
nominale.
Le coût d’usage
unitaire du capital produit, qui est égal à la somme du taux de rendement et du
taux d’amortissement du capital produit, doit être exogène aux industries
minières pour que la rente des ressources puisse être calculée de façon
résiduelle. Il n’existe pas de consensus dans la documentation sur le choix du
taux de rendement exogène du capital produitNote 5. Un des choix proposés est le coût
d’emprunt sur les marchés financiers, qui reflète généralement la compensation
aux prêteurs et le risque que les prêts ne soient pas remboursés. Par exemple,
un taux sans risque (taux de référence interbancaire), ajouté à une prime de
risque de 1,5 %, est utilisé comme taux de rendement exogène du capital
produit dans les comptes nationaux néerlandais pour le calcul de la rente des
ressources minières (Veldhuizen et coll., 2012). Un autre exemple est l’approche
proposée dans une étude transnationale de Brandt, Schreyer et Zipperer (2013)
pour le compte de l’Organisation de coopération et de développement
économiques, où les auteurs utilisent la moyenne des coûts d’extraction des
différents pays pour calculer la rente des ressources du capital naturel de
façon exogène. Baldwin et Gu (2007) utilisent une moyenne pondérée des coûts
réels de la dette à long terme et le taux de rendement des actions canadiennes
pour comparer cette approche à l’estimation endogène, dans le calcul de la
croissance des services de capital et de la PMF au Canada. Ils concluent que
les deux approches sont relativement semblables pour le Canada.
Il y a
plusieurs questions liées à l’utilisation d’un taux de rendement exogène du
capital produit fondé sur les données des marchés financiers. Premièrement, l’utilisation
d’un taux de rendement exogène fixe entraîne une grande volatilité dans la rente
des ressources mesurée et, parfois, une rente des ressources négative qui
pourrait ne pas répondre aux attentes à long terme, qui sont pertinentes pour
le calcul du coût d’usage du capital. Deuxièmement, il est difficile de
calculer un taux variable à partir des données sur les marchés financiers qui
correspondent aux attentes à long terme, car les fluctuations des marchés
financiers à court terme ne reflètent pas nécessairement les attentes à long
terme. Troisièmement, un taux de rendement obtenu à partir des données sur les
marchés financiers est habituellement une mesure après impôt et doit être
converti en mesure avant impôt pour éviter de surestimer la rente des
ressources. Enfin, il est à noter qu’aux fins du présent document, les
estimations du secteur minier doivent concorder avec celles des autres
industries. Les revenus et les coûts de l’industrie pourraient ne pas être
égaux ailleurs lorsqu’un taux de rendement exogène est utilisé, et un
« bénéfice résiduel » pourrait être généré dans les industries non
minières. Bien que le « bénéfice résiduel » soit considéré comme la
rente des ressources dans une industrie minière, il est plus difficile de l’expliquer
dans les autres industries, sauf par des écarts à court terme par rapport à l’équilibre
des marchés, ce qui crée du bruit blanc inutile dans l’interprétation des
estimations pour les utilisateurs.
Pour
surmonter ces problèmes, nous décrivons ici un moyen de diviser les excédents d’exploitation
entre le rendement du capital produit et le rendement du capital naturel (rente
des ressources) autre que ceux suggérés par le SCEE. Plus précisément, les taux
de rendement internes du capital produit sont ajustés de manière à ce que le
capital produit d’une industrie minière rapporte en moyenne le même taux de
rendement que celui du secteur commercial non minier sur une longue période.
2.1.1 Rente des ressources au niveau
des produits
Les données
au niveau de l’industrie à partir desquelles la croissance de la PMF est
estimée sont plus agrégées que les données au niveau des produits consignées
dans les Comptes de l’environnement de Statistique Canada, et chaque
industrie minière à ce niveau exploite de multiples ressources estimées
séparément dans le Système des comptes de l’environnement et des ressources du
Canada. Ce système contient des données plus détaillées au niveau des produits,
mais celles-ci ne sont pas entièrement conciliables avec les comptes de l’industrie
sur lesquels se fondent les estimations de la PMF. Aux fins du calcul de la
rente des ressources au niveau de l’industrie qui est utilisée dans les CCP, l’excédent
brut d’exploitation et la valeur nominale du stock du capital produit au niveau
des produits sont étalonnés en fonction des données au niveau de l’industrie.
Une fois l’étalonnage
terminé, nous calculons les taux de rendement internes du capital produit pour
les industries minières au niveau des produits et les taux ajustés
correspondants. Au niveau des produits, il est difficile d’obtenir des données
sur le capital produit par type d’actif et les paramètres fiscaux connexes.
Ainsi, les taux de rendement internes du capital produit sont calculés avant
déduction de l’impôt et de l’amortissement et il n’y a pas de données
détaillées sur les actifs. Expressément, le taux de rendement interne brut du
capital produit pour le produit
et l’industrie
est défini comme suit :
La rente
des ressources au niveau des produits d’une industrie minière est calculée
comme suitNote 6:
où
est la moyenne d’échantillon du
taux de rendement interne brut du capital produit pour le secteur commercial
non minier, et
est la moyenne pour l’extraction
du produit
dans l’industrie
.
2.1.2 Rente des ressources au niveau
de l’industrie
Plus de
données sont disponibles au niveau de l’industrie, ce qui permet d’estimer le
taux de rendement interne du capital produit après impôt. Selon la formule de
calcul du coût d’usage pour le capital produit mise au point par Christensen et
Jorgenson (1969), le taux de rendement interne du capital produit dans une
industrie (
) peut être
estimé comme suit :
Les
variables propres à un actif utilisées en (9) comprennent le coût d’usage du
capital produit
(
), le stock du
capital produit (
), le prix de l’actif
(
), le taux d’amortissement
(
), les gains en
capital (
), la valeur
actuelle des déductions pour amortissement aux fins de l’impôt sur un
investissement d’un dollar (
) et le taux du
crédit d’impôt à l’investissement (
). D’autres
variables sont le taux effectif des impôts fonciers (
) et le taux d’imposition
du revenu des sociétés (
). Nous
utilisons alors l’équation (9) pour calculer les moyennes d’échantillon du
taux de rendement interne du capital produit pour le secteur commercial non
minier (
) et une
industrie minière (
):
Ces
moyennes d’échantillon peuvent raisonnablement être liées aux attentes sur la
même période. On s’attend habituellement à ce que
, car
comprend le rendement du capital
produit et du capital naturel. Le cas échéant, on peut supposer que le capital produit
rapporte le même taux de rendement en moyenne sur la période étudiée dans les
industries minières que dans le secteur commercial non minierNote 7. Les taux de rendement internes du
capital produit dans les industries minières avec
sont ensuite corrigés du ratio
des deux moyennes d’échantillon. Cependant, il peut arriver que les données
réelles donnent
dans l’extraction de certaines
ressources souterraines. Lorsque cela se produit, la rente des ressources dans
ces industries est nulle. Pour les industries où
, la correction se fait comme suitNote 8:
Pour une industrie
minière où
, la correction apportée par l’équation (10) ne modifie pas les
fluctuations chronologiques du taux de rendement interne du capital produit (
), mais elle
permet de s’assurer que la moyenne d’échantillon du taux de rendement corrigé du
capital produit dans l’industrie minière est la même que dans le secteur
commercial non minier, c.-à-d.
De plus,
les taux de rendement interne du capital produit obtenus à partir de l’équation (10)
sont externes à l’industrie minière d’intérêt, car l’équation utilise les
données provenant d’autres industries. Cependant, seules les données tirées des
comptes nationaux sont utilisées.
Les rentes
des ressources dans une industrie minière où
sont ensuite calculées de façon
résiduelle par soustraction du rendement du capital produit calculé à l’aide
des taux de rendement corrigés, c.-à-d.
2.1.3 Étalonnage de la rente des
ressources
Étant donné les limites des données au niveau
des produits, l’estimation de la rente des ressources au niveau de l’industrie
est généralement plus fiable lorsque les rentes des ressources au niveau des
produits sont toutes positives. On étalonne alors la rente des ressources au
niveau des produits en utilisant la rente des ressources au niveau de l’industrie
comme total de contrôle, c.-à-d.
Cependant, lorsque la rente des ressources au
niveau de l’industrie est nulle ou très faible, elle est recalculée comme somme
des rentes des ressources au niveau des produitsNote 9, c.-à-d.
Dans ce document,
la rente des ressources générée par l’extraction d’une ressource souterraine
désigne le coût d’usage ou le service du capital de cet actif du capital
naturel. Il s’agit de ce qu’il faudrait payer pour louer l’actif pendant un anNote 10.
2.1.4 Décomposition de la rente des ressources
Soit
l’extraction physique d’un actif
souterrain et
le coût d’usage unitaire du
capital naturel ou le prix net de la ressource extraite à un moment donné. Nous
avons alors
Les
dépenses d’exploration et d’aménagement ont été capitalisées sous forme de
capital produit dans le SCN, ce qui implique que leur rendement a été déduit
dans le calcul de la rente des ressources. En conséquence, la rente unitaire
des ressources (
) reflète
uniquement la valeur d’une ressource souterraine découlant de sa rareté et de
la qualité du gisementNote 11.
Comme le
coût d’usage du capital produit, la rente des ressources peut aussi être
divisée entre le coût d’épuisement et le rendement du capital naturel.
Supposons que
,
et
désignent
respectivement le prix fictif, le taux d’épuisement et le taux de rendement du
capital naturel. La rente des ressources ou le coût d’usage du capital naturel
peut alors s’écrire coût
2.2 Évaluation de la réserve de ressources souterraines
Comme il
est souvent difficile d’obtenir des prix du marché pour les réserves de
ressources souterrainesNote 12,
nous utilisons ici la VAN du flux des rentes de ressources naturellesNote 13.
La méthode de la VAN évalue une réserve de ressources d’un point de vue ex-ante. Elle convertit les flux prévus
de rentes des ressources en valeur actuelle d’une réserve de ressources. Soit
le taux de rendement nominal
prévu d’un actif numéraire utilisé pour actualiser les futurs flux de revenu,
le taux de croissance prévu de la
rente unitaire des ressources, et
la durée de vie de la réserve d’une
ressource souterraine à un moment donné. La
de la réserve d’une ressource
souterraine devient
Pour
simplifier la notation, nous remplaçons les taux d’actualisation propres à une
période et les taux de croissance de la rente unitaire des ressources en (16)
par leurs moyennes annuelles sur la durée de vie de la réserve, ce qui donne
où
La règle de
HotellingNote 14 suggère que la trajectoire temporelle optimale sur les plans social et
économique de l’extraction d’une ressource non renouvelable est celui où le
prix de la ressource, moins les coûts d’extraction (rente unitaire des
ressources), est censé croître au taux de rendement de l’investissement (taux d’actualisation).
C’est-à-dire que
Pour
comprendre la proposition, nous supposons que l’agent représentatif choisit une
trajectoire d’extraction qui maximise la VAN d’une réserve de ressources. L’optimisation
peut s’écrire
La fonction
lagrangienne pour ce problème peut s’écrire
Nous
pouvons calculer les conditions de premier ordre en prenant la dérivée de l’équation (21),
en ce qui concerne l’extraction physique dans chaque période, c.-à-d.
Il est
nécessaire que
pour que l’équation (22)
tienne. Sinon, l’extraction actuelle n’est pas optimale, car le bénéfice
marginal de l’extraction (
) et la valeur
marginale de l’avoir (
) ne sont pas égaux.
C’est ce qu’on appelle la règle de Hotelling. En remplaçant
dans les équations (22), (21) et
(17), nous obtenons
Ainsi, dans
le modèle d’extraction optimal, le prix fictif d’une réserve de ressources est
égal à la rente unitaire des ressources, et les deux termes de l’équation sont
censés croître au taux d’intérêt nominal d’un actif numéraire. La VAN d’une
réserve de ressources correspond alors à la rente des ressources actuelle,
multipliée par le nombre de périodes d’extraction au rythme actuel.
La règle de
Hotelling suppose également que le taux de rendement du capital naturel est
nul. On peut le voir en utilisant l’équation (15), lorsque le prix fictif d’une
réserve de ressources (
) est égal à la
rente unitaire des ressources (
). Les avantages
d’aujourd’hui (rentes des ressources) reflètent donc pleinement le coût des
futures pertes (coûts d’épuisement).
Dans la
formule ci-dessus, la règle de Hotelling a été utilisée pour définir le modèle
d’extraction optimal des ressources naturelles non renouvelables afin de
fournir un cadre conceptuel et théorique permettant de comprendre et d’analyser
l’amortissement des ressources naturelles non renouvelables.
À l’appui
de l’utilisation qui est faite ici de la règle, Miller et Upton (1985) ont
constaté que, pour un échantillon de sociétés américaines d’extraction de
pétrole et de gaz, les estimations de la valeur des réserves, calculée selon la
règle de Hotelling, représentent une partie importante de leur valeur sur le
marché. Miller et Upton (1985) ont aussi comparé les résultats obtenus avec la
règle de Hotelling à ceux de deux solutions de rechange largement citées et
publiquement disponibles : dans leurs évaluations, la Securities and
Exchange Commission et Herold indiquaient que la règle de Hotelling donnait de
meilleurs résultats dans l’évaluation des réserves de ressources. Cette
conclusion appuie l’utilisation qui est faite ici de la règle de Hotelling.
Elle suggère que des attentes sont formées afin de déterminer les valeurs
estimées ici, selon une approche qui ressemble à la règle de Hotelling.
Il reste
que, selon Livernois (2009), les études empiriques de la trajectoire réelle des
prix trouvent des preuves imparfaites que la trajectoire réelle des prix des
ressources suit la règle de Hotelling. Mais la question n’est pas de savoir si
la trajectoire suit exactement la règle de Hotelling. Il s’agit plutôt de
déterminer si les valeurs prévues selon une approche ressemblant à cette règle
concordent avec les valeurs créées sur les marchés, ce qui est le critère
conforme au sens de la mesure dans le SCN et le Programme de la productivité
multifactorielle.
Kronenberg
(2008) a examiné les facteurs susceptibles d’entraîner des écarts des
résultats, dans le monde réel, par rapport à ceux obtenus par application de la
règle de Hotelling. Une catégorie de ces facteurs se rapporte aux hypothèses associées
à la règle de Hotelling, comme la concurrence parfaite, le coût d’extraction
nul, l’absence de progrès technique, le stock fixe de réserves et une
conjoncture constante du marché. Ces hypothèses peuvent être relâchées. C’est
ce que nous faisons dans ce document en calculant la valeur d’une ressource par
mise à jour constante des informations sur le coût d’extraction, les stocks en
réserve et la conjoncture du marché, ce qui implique que le modèle d’extraction
optimal correspondant d’une réserve de ressources change avec le temps. L’autre
catégorie de ces facteurs est de nature institutionnelle, comme des droits de
propriété incertains et l’interaction stratégique entre les fournisseurs et les
consommateurs. Bien que ces facteurs institutionnels puissent entraîner une
défaillance du marché, de sorte que la trajectoire d’extraction réelle n’est
pas optimale sur le plan social, l’évaluation d’une réserve de ressources le
long de sa trajectoire optimale d’extraction donne la valeur pouvant être tirée
de l’extraction efficiente d’une réserve de ressourcesNote 15.
2.3 Mesures au niveau de l’industrie
Jusqu’ici,
la quantité et le prix de chaque actif de capital naturel ont été calculés. Nous
utilisons ensuite la formule de Fisher pour agréger les mesures de quantité et
de prix au niveau de l’industrie à partir de celles de chaque actif. Pour le
stock de capital naturel d’une industrie minière, les indices de quantité et de
prix sont calculés comme suit :
Dans le cas
de l’industrie de l’extraction minière, les extractions physiques sont les flux
de services provenant du capital naturel. Les indices de quantité et de prix au
niveau de l’industrie du facteur capital naturel peuvent alors être estimés
comme suit :
L’approximation
discrète de la formule de comptabilisation de la croissance peut être tirée de l’équation
(2) comme suit :
Nous
pouvons alors estimer la croissance de la PMF de façon résiduelle. Il est à
noter que l’analyse explicative de la croissance de (26) ne tient pas compte de
l’incidence des changements dans la qualité du capital naturel, de sorte que la
croissance dérivée de la PMF jusqu’ici renvoie uniquement à la mesure non
corrigée pour la qualité (du capital naturel)Note 16.
De plus, l’incidence de l’ajout du capital naturel, comme facteur de
production, sur la croissance de la PMF dépend de la croissance relative du
capital produit et du capital naturel. Il fait augmenter la croissance de la
PMF lorsque la croissance du capital naturel est plus faible que celle du
capital produit et vice versa.
3 Résultats empiriques pour l’industrie canadienne de l’extraction de pétrole et de gaz
Dans cette
section, le cadre comptable de la croissance élaboré dans la section précédente
est appliqué à l’industrie canadienne de l’extraction de pétrole et de gaz en
tant qu’analyse expérimentale. Les données au niveau des produits (au niveau
des actifs) sur l’excédent brut d’exploitation et le stock nominal du capital
produit pour le secteur des minéraux sont compilées par la Division des comptes
et de la statistique de l’environnement de Statistique Canada à partir de
différentes sourcesNote 17. Ces données sont d’abord
étalonnées au niveau de l’industrie, puis les données étalonnées sont utilisées
pour calculer les rentes des ressources au niveau des produits. Les mesures
quantitatives du stock, de l’épuisement et de l’ajout de chaque réserve de
ressources souterraines sont tirées des tableaux CANSIM 153-0012 à 153-0015.
Ces données sont combinées aux estimations des rentes des ressources pour
calculer la valeur de la réserve au niveau des produits et les indices de
quantité et de prix du stock de capital naturel et du facteur capital naturel
au niveau de l’industrie. Les données au niveau de l’industrie sur la valeur
ajoutée, la rémunération de la main-d’œuvre, la main-d’œuvre et le capital
produit sont tirées de la base de données KLEMS (capital, main-d’oeuvre,
énergie, matériel et services) utilisée dans les CCP, tandis que les données
sur le stock de capital produit nominal à base géométrique au niveau de l’industrie
proviennent du tableau CANSIM 031-0002Note 18. Les données sur l’excédent brut d’exploitation
et le stock de capital nominal aux niveaux de l’industrie et du produit sont
utilisées pour estimer les rentes des ressources aux niveaux du produit et de l’industrie.
Nous utilisons un taux d’actualisation réel nul tout au long de notre
évaluation expérimentale. Comme le facteur capital naturel est mesuré par le
volume d’extraction physique, le choix du taux d’actualisation n’a aucune incidence
sur la mesure de la croissance de la PMF. Cependant, la valeur mesurée du stock
de capital naturel est beaucoup plus grande sous la règle de Hotelling (taux d’actualisation
réel de zéro) qu’avec un taux d’actualisation de 4 %Note 19. Ce taux d’actualisation est
actuellement utilisé dans le Système des comptes de l’environnement et des
ressources du Canada (SCERC) ainsi que dans de nombreux autres organismes
statistiques nationaux.
L’extraction
de pétrole et de gaz suppose l’extraction de gaz naturel, de pétrole brut et de
bitume brut. Les liquides de gaz naturel sont inclus dans la catégorie d’actif
du gaz naturelNote 20. Nous présentons d’abord les
estimations du volume de la réserve et de la quantité extraite pour chaque type
de ressources, puis les estimations de la valeur nominale de la réserve et de
la rente des ressources extraites. Les estimations du volume des réserves de
différents types de ressources sont ensuite agrégées pour obtenir le stock
total de capital naturel, tandis que les quantités extraites sont regroupées
afin d’obtenir le flux de services pour le capital naturel (ou le facteur
capital naturel) à partir des poids fondés sur les rentes des ressources.
Enfin, nous présentons la contribution du capital naturel à la production et
son effet sur les estimations de la PMF.
3.1 Réserve de ressources et extraction des ressources
La quantité
de bitume brut dans la réserve établie de pétrole et de gaz au Canada a
beaucoup augmenté. Comme le montre le graphique 1, la réserve établie de
gaz naturel et de pétrole brut a affiché une légère tendance à la baisse entre
1981 et 2009 et a diminué d’environ 25 % sur l’ensemble de la période
étudiée. Parallèlement, la réserve établie de bitume brut a augmenté de façon
marquée, particulièrement entre 1997 et 1999 et après 2005. Elle était plus de
12 fois plus élevée, ce qui représente une hausse d’environ 9,6 % par
an en moyenne.
Description du graphique 1
Le titre du graphique est « Graphique 1 Tendance des réserves établies de pétrole et de gaz, 1981 à 2009 ».
Ceci est un graphique linéaire simple.
Il y a au total 29 catégories sur l'axe horizontal. L'axe vertical principal débute à 0 et se termine à 120 avec des mesures à tous les 20 points. L'axe vertical secondaire débute à 0 et se termine à 1 400 avec des mesures à tous les 200 points.
Il y a 3 séries dans ce graphique.
Les unités de l'axe horizontal sont des années de 1981 à 2009.
Le titre de la série 1 est « Gaz naturel (échelle de gauche) ».
L'axe vertical s'intitule « indice (1981 = 100) ».
La valeur minimale est 67,26 survenue en 2003.
La valeur maximale est 102,83 survenue en 1982.
Le titre de la série 2 est « Pétrole brut (échelle de gauche) ».
L'axe vertical s'intitule « indice (1981 = 100) ».
La valeur minimale est 63,63 survenue en 1996.
La valeur maximale est 100 survenue en 1981.
Le titre de la série 3 est « Bitume brut (échelle de droite) ».
L'axe vertical s'intitule « indice (1981 = 100) ».
La valeur minimale est 95,51 survenue en 1983.
La valeur maximale est 1 323,08 survenue en 2008.
Tableau de données pour le graphique 1 Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Graphique 1 Tendance des réserves établies de pétrole et de gaz Gaz naturel (échelle de gauche), Pétrole brut (échelle de gauche) et Bitume brut (échelle de droite), calculées selon indice (1981 = 100) unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Gaz naturel (échelle de gauche)
Pétrole brut (échelle de gauche)
Bitume brut (échelle de droite)
indice (1981 = 100)
indice (1981 = 100)
indice (1981 = 100)
1981
100,00
100,00
100,00
1982
102,83
94,30
97,11
1983
101,65
95,72
95,51
1984
101,21
93,78
101,17
1985
100,01
95,49
105,66
1986
97,91
93,57
176,74
1987
95,08
91,04
176,15
1988
94,45
89,30
174,31
1989
95,59
85,50
166,83
1990
95,99
79,40
161,23
1991
95,21
74,28
154,37
1992
93,66
71,32
148,37
1993
90,49
70,33
140,80
1994
88,70
65,78
173,85
1995
89,19
66,80
176,62
1996
83,24
63,63
203,32
1997
77,90
64,29
188,92
1998
75,17
81,36
411,08
1999
73,73
77,62
581,88
2000
75,59
80,61
572,31
2001
72,55
77,88
563,08
2002
71,16
73,22
566,15
2003
67,26
71,27
529,23
2004
68,33
72,94
510,77
2005
70,52
90,88
498,46
2006
71,79
86,08
1 027.69
2007
69,46
87,19
1 076.92
2008
75,47
83,21
1 323.08
2009
76,44
75,20
1 297.23
Source : Statistique Canada, calculs des auteurs fondés sur les données des tableaux CANSIM 153-0013 à 153-0015.
Contrairement
à la réserve établie au fil du temps, la quantité extraite des
trois ressources pétrolières et gazières a augmenté, mais à des rythmes
assez différents (graphique 2). Entre 1981 et 2009, la quantité extraite a
crû d’environ 2,4 % par an pour le gaz naturel, 0,1 % par an pour le
pétrole brut et 8,4 % par an pour le bitume brut.
Description du graphique 2
Le titre du graphique est « Graphique 2 Tendance de l'extraction des réserves de pétrole et de gaz, 1981 à 2009 ».
Ceci est un graphique linéaire simple.
Il y a au total 29 catégories sur l'axe horizontal. L'axe vertical principal débute à 0 et se termine à 250 avec des mesures à tous les 50 points. L'axe vertical secondaire débute à 0 et se termine à 1 200 avec des mesures à tous les 200 points.
Il y a 3 séries dans ce graphique.
Les unités de l'axe horizontal sont des années de 1981 à 2009.
Le titre de la série 1 est « Gaz naturel (échelle de gauche) ».
L'axe vertical s'intitule « indice (1981 = 100) ».
La valeur minimale est 90,45 survenue en 1982.
La valeur maximale est 228,54 survenue en 2004.
Le titre de la série 2 est « Pétrole brut (échelle de gauche) ».
L'axe vertical s'intitule « indice (1981 = 100) ».
La valeur minimale est 97,31 survenue en 1982.
La valeur maximale est 124,48 survenue en 2003.
Le titre de la série 3 est « Bitume brut (échelle de droite) ».
L'axe vertical s'intitule « indice (1981 = 100) ».
La valeur minimale est 100 survenue en 1981.
La valeur maximale est 966,29 survenue en 2009.
Tableau de données pour le graphique 2 Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Graphique 2 Tendance de l'extraction des réserves de pétrole et de gaz Gaz naturel (échelle de gauche), Pétrole brut (échelle de gauche) et Bitume brut (échelle de droite), calculées selon indice (1981 = 100) unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Gaz naturel (échelle de gauche)
Pétrole brut (échelle de gauche)
Bitume brut (échelle de droite)
indice (1981 = 100)
indice (1981 = 100)
indice (1981 = 100)
1981
100,00
100,00
100,00
1982
90,45
97,31
105,62
1983
95,86
101,19
194,38
1984
99,93
110,00
130,34
1985
108,10
106,57
173,03
1986
102,63
101,04
212,36
1987
104,43
104,78
225,84
1988
130,85
108,51
240,45
1989
132,34
103,28
260,67
1990
140,19
101,64
255,06
1991
128,50
100,75
253,93
1992
158,97
103,73
267,42
1993
180,65
108,06
276,40
1994
180,23
112,39
269,66
1995
190,19
115,07
316,85
1996
198,45
117,61
315,73
1997
201,70
118,96
369,66
1998
207,54
119,85
426,97
1999
216,97
113,73
404,49
2000
221,82
118,66
438,20
2001
228,26
118,21
471,91
2002
224,06
123,13
539,33
2003
221,39
124,48
629,21
2004
228,54
120,15
707,87
2005
220,12
116,12
643,35
2006
220,59
114,93
738,28
2007
218,68
118,81
865,17
2008
210,27
114,18
853,93
2009
194,50
104,03
966,29
Source : Statistique Canada, calculs des auteurs fondés sur les données des tableaux CANSIM 153-0012, 153-0014 et 153-0015.
3.2 Rente des ressources et valeur de la
réserve
Le graphique 3 présente la valeur
estimative des réserves de pétrole et de gaz et la rente des ressources en
pétrole et en gaz entre 1981 et 2009. Comme le montre le graphique, la valeur
des réserves et la rente des ressources ont suivi des tendances chronologiques très
semblables. Les deux sont restées faibles et stagnantes avant 1999, puis ont
augmenté rapidement par la suite. La rente annuelle des ressources a reculé de
2,5 % par an entre 1981 et 1999, puis elle a augmenté de 17,7 % par
an de 1999 à 2009. Les taux de croissance correspondants de la valeur de la
réserve sur les deux périodes étaient de -4,2 % et 22,9 % par an
respectivement.
Description du graphique 3
Le titre du graphique est « Graphique 3 Loyer des ressources en pétrole et en gaz et valeur de la réserve, 1981 à 2009 ».
Ceci est un graphique linéaire simple.
Il y a au total 29 catégories sur l'axe horizontal. L'axe vertical principal débute à 0 et se termine à 35 avec des mesures à tous les 5 points. L'axe vertical secondaire débute à 0 et se termine à 700 avec des mesures à tous les 100 points.
Il y a 2 séries dans ce graphique.
Les unités de l'axe horizontal sont des années de 1981 à 2009.
Le titre de la série 1 est « Loyer des ressources (échelle de gauche) ».
L'axe vertical s'intitule « en milliards de dollars ».
La valeur minimale est 1,02 survenue en 1992.
La valeur maximale est 31,27 survenue en 2007.
Le titre de la série 2 est « Valeur de la réserve (échelle de droite) ».
L'axe vertical s'intitule « en milliards de dollars ».
La valeur minimale est 13,85 survenue en 1992.
La valeur maximale est 614,45 survenue en 2008.
Tableau de données pour le graphique 3 Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Graphique 3 Loyer des ressources en pétrole et en gaz et valeur de la réserve Loyer des ressources (échelle de gauche) et Valeur de la réserve (échelle de droite), calculées selon en milliards de dollars unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Loyer des ressources (échelle de gauche)
Valeur de la réserve (échelle de droite)
en milliards de dollars
en milliards de dollars
1981
6,34
139,53
1982
6,87
157,05
1983
7,06
138,72
1984
6,80
130,18
1985
5,15
93,35
1986
3,38
70,79
1987
1,69
31,89
1988
1,73
28,03
1989
1,96
31,83
1990
1,79
27,71
1991
1,46
23,54
1992
1,02
13,85
1993
1,37
16,91
1994
1,81
22,54
1995
2,51
29,78
1996
3,00
34,12
1997
2,81
29,90
1998
2,48
30,90
1999
4,06
63,91
2000
6,80
99,16
2001
8,04
99,39
2002
9,02
126,70
2003
12,33
143,16
2004
18,80
216,37
2005
24,78
300,74
2006
29,00
547,31
2007
31,27
545,45
2008
26,10
614,45
2009
20,61
504,26
Source : Statistique Canada, calculs des auteurs fondés sur les données de la base de données KLEMS et des comptes de l'environnement.
3.3 Stock du
capital naturel et facteur capital naturel
Le facteur capital naturel dans cette industrie
a connu une tendance constante à la hausse sans interruption majeure
(graphique 4). Il a augmenté de 2,4 % par an en moyenne entre 1981 et
2009. Parallèlement, le stock de capital naturel et le facteur capital naturel
ont suivi des tendances très différentes au fil du temps. Le stock de capital
naturel a diminué graduellement d’environ 17 % avant 1997, reflétant la
tendance à la baisse des réserves de gaz naturel et de pétrole brut. Après
1997, le stock de capital naturel a affiché une tendance chronologique
semblable à celle du bitume brut. Il a beaucoup augmenté de 1997 à 1999 et
après 2005 et a affiché une baisse modérée de 2000 à 2005.
Description du graphique 4
Le titre du graphique est « Graphique 4 Tendance du stock de capital naturel en pétrole et en gaz et facteur capital naturel, 1981 à 2009 ».
Ceci est un graphique linéaire simple.
Il y a au total 29 catégories sur l'axe horizontal. L'axe vertical débute à 60 et se termine à 220 avec des mesures à tous les 20 points.
Il y a 2 séries dans ce graphique.
L'axe vertical s'intitule « indice (1981 = 100) ».
Les unités de l'axe horizontal sont des années de 1981 à 2009.
Le titre de la série 1 est « Stock de capital naturel ».
La valeur minimale est 82,83 survenue en 1997.
La valeur maximale est 190,29 survenue en 2008.
Le titre de la série 2 est « Facteur capital naturel ».
La valeur minimale est 94,18 survenue en 1982.
La valeur maximale est 205,22 survenue en 2007.
Tableau de données pour le graphique 4 Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Graphique 4 Tendance du stock de capital naturel en pétrole et en gaz et facteur capital naturel Stock de capital naturel et Facteur capital naturel(figurant comme en-tête de colonne).
Stock de capital naturel
Facteur capital naturel
1981
100,00
100,00
1982
100,26
94,18
1983
99,76
103,27
1984
99,38
106,50
1985
99,54
110,35
1986
102,15
106,46
1987
99,55
109,59
1988
98,53
124,74
1989
97,71
123,54
1990
95,47
125,67
1991
92,77
120,19
1992
90,42
135,82
1993
87,57
148,20
1994
87,75
149,58
1995
88,58
157,96
1996
87,33
162,64
1997
82,83
168,17
1998
104,94
174,60
1999
119,05
176,02
2000
119,84
182,37
2001
116,30
187,50
2002
114,74
190,52
2003
108,29
194,71
2004
107,79
201,25
2005
111,78
192,05
2006
160,31
197,08
2007
163,87
205,22
2008
190,29
198,67
2009
186,14
195,71
Source : Statistique Canada, calculs des auteurs fondés sur les données de la base de données KLEMS et les comptes de l'environnement.
3.4 Croissance de
la productivité multifactorielle
Dans le cadre comptable de la croissance, l’ajout
de capital naturel n’a aucune incidence sur la croissance (valeur ajoutée) de
la production ou la contribution du facteur travail. Cependant, comme la part
du revenu et, par conséquent, la contribution du facteur capital produit seront
réduites, la croissance de la PMF serait touchée si les facteurs capital
produit et capital naturel n’augmentaient pas au même rythme.
Comme le montre le graphique 5, la
croissance de la PMF dans l’extraction de pétrole et de gaz était positive
avant 1993 et est devenue largement négative après 1993. Il est à noter que l’ajout
du capital naturel au cadre comptable de la croissance a peu d’incidence sur la
tendance de la croissance de la PMF au fil du temps. Après ajustement pour le
capital naturel, la croissance annuelle de la PMF passe de 1,8 % à
2,0 % avant 1993 et de -5,1 % à -4,0 % après 1993.
Dans l’ensemble, lorsque les ressources
souterraines sont incluses, la PMF recule de 1,5 % par an de 1981 à 2009,
alors qu’elle diminuerait de 2,2 % sans ces ressources.
Description du graphique 5
Le titre du graphique est « Graphique 5 Autres mesures de la productivité multifactorielle, industrie de l'extraction de pétrole et de gaz, 1981 à 2009 ».
Ceci est un graphique linéaire simple.
Il y a au total 29 catégories sur l'axe horizontal. L'axe vertical débute à 40 et se termine à 140 avec des mesures à tous les 10 points.
Il y a 2 séries dans ce graphique.
L'axe vertical s'intitule « indice (1981 = 100) ».
Les unités de l'axe horizontal sont des années de 1981 à 2009.
Le titre de la série 1 est « Standard ».
La valeur minimale est 53,02 survenue en 2009.
La valeur maximale est 123,46 survenue en 1993.
Le titre de la série 2 est « Ajusté pour le capital naturel ».
La valeur minimale est 65,49 survenue en 2009.
La valeur maximale est 126,54 survenue en 1993.
Tableau de données pour le graphique 5 Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Graphique 5 Autres mesures de la productivité multifactorielle Standard et Ajusté pour le capital naturel(figurant comme en-tête de colonne).
Standard
Ajusté pour le capital naturel
1981
100,00
100,00
1982
93,98
99,26
1983
96,80
100,79
1984
96,35
100,92
1985
97,02
102,25
1986
90,27
95,91
1987
94,48
99,79
1988
100,84
105,00
1989
97,17
101,12
1990
98,94
102,62
1991
103,14
107,53
1992
115,95
119,49
1993
123,46
126,54
1994
120,86
124,63
1995
117,75
121,56
1996
112,24
116,17
1997
108,10
112,70
1998
108,48
113,37
1999
105,66
110,94
2000
99,23
105,02
2001
89,15
95,42
2002
89,84
96,98
2003
85,40
93,17
2004
78,66
86,93
2005
69,44
80,38
2006
65,06
77,09
2007
61,49
73,49
2008
55,48
68,22
2009
53,02
65,49
Source : Statistique Canada, calculs des auteurs fondés sur les données de la base de données KLEMS et les comptes de l'environnement.
3.5 Contribution
du capital naturel à la croissance de la valeur ajoutée
La contribution du facteur capital naturel à la
croissance de la valeur ajoutée de l’industrie est modérée dans le secteur de l’extraction
de pétrole et de gaz. De 1981 à 2009, la croissance logarithmique de la valeur
ajoutée dans le secteur de l’extraction de pétrole et de gaz était d’environ
2,3 % par an, dont environ 0,3 point de pourcentage ou 15 % par
an était attribuable à la croissance du facteur capital naturel
(tableau 1).
Tableau 1
Source de la croissance de la valeur ajoutée, et croissance de la productivité multifactorielle, industrie de l'extraction de pétrole et de gaz, périodes choisies, 1981 à 2009 Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Source de la croissance de la valeur ajoutée Période, 1981 à 2000, 2000 à 2008 et 1981 à 2009, calculées selon pourcentage et points de pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Période
1981 à 2000
2000 à 2008
1981 à 2009
pourcentage
Croissance de la valeur ajoutée (log), moyenne annuelle
3,22
0,39
2,31
points de pourcentage
Contribution
Facteur travail
0,08
0,84
0,32
Facteur capital produit
2,45
4,64
3,16
Facteur capital naturel
0,43
0,16
0,34
Productivité multifactorielle
0,26
-5,25
-1,51
pourcentage
Croissance (log) de la productivité multifactorielle, moyenne annuelle avant l'ajout du capital naturel
-0,04
-6,96
-2,27
Source : Statistique Canada, calculs des auteurs fondés sur les données de la base de données KLEMS et les comptes de l'environnement.
4 Conclusion
Pour comptabiliser les ressources énergétiques
et minérales souterraines comme facteur capital dans le processus de
production, nous présentons dans ce document un cadre comptable de la
croissance qui permet de mesurer le stock de capital naturel et le facteur
capital naturel dans les industries minières et de mieux comprendre la
contribution du capital naturel à la croissance économique ainsi que l’incidence
de l’ajout du capital naturel sur la mesure de la productivité.
Les résultats empiriques indiquent que le
capital naturel apporte une contribution importante à la croissance économique de
la valeur ajoutée réelle dans l’industrie canadienne de l’extraction de pétrole
et de gaz. L’incidence de l’inclusion du capital naturel dans la
comptabilisation de la croissance sur la croissance mesurée de la PMF change
toutefois avec le temps. Elle est faible avant 1993 et augmente par la suite.
5 Annexe
Tableau 1 de l'annexe
Sensibilité de la valeur du capital naturel au taux d’actualisation réel, industrie de l'extraction de pétrole et de gaz, moyenne, 1981 à 2009 Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Sensibilité de la valeur du capital naturel au taux d’actualisation réel Valeur à un taux d'actualisation de 0 % divisée par
la valeur à un taux d'actualisation de 4 %, calculées selon ratio unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Valeur à un taux d'actualisation de 0 % divisée par
la valeur à un taux d'actualisation de 4 %
ratio
Total
1,49
Gas naturel
1,38
Pétrole brut
1,21
Bitume brut
1,80
Source : Statistique Canada, calculs des auteurs fondés sur les données de la base de données KLEMS et les comptes de l'environnement.
Tableau 2 de l'annexe
Répartition du coût des facteurs et croissance des facteurs, industrie de l'extraction de pétrole et de gaz, périodes sélectionnées, 1981 à 2009 Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Répartition du coût des facteurs et croissance des facteurs Période, 1981 à 2000, 2000 à 2008 et 1981 à 2009, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Période
1981 à 2000
2000 à 2008
1981 à 2009
pourcentage
Répartition des coûts moyens annuels
Travail
12,80
9,60
11,80
Capital produit
70,80
64,90
68,50
Capital naturel
16,50
25,50
19,70
Croissance (log) annuelle moyenne des facteurs
Travail
1,87
9,17
4,22
Capital produit
3,57
7,17
4,73
Capital naturel
3,16
0,78
2,40
Source : Statistique Canada, calculs des auteurs fondés sur les données de la base de données KLEMS et les comptes de l'environnement.
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Veldhuizen, E., M. de Haan, M. Tanriseven, et
M. van Rooijen-Hoesten. 2012. The Dutch
Growth Accounts: Measuring Productivity With Non-Zero Profits. Document présenté à la 32e conférence générale de l’Association internationale de recherches sur le revenu
et la fortune, Boston, 5 au 11 août 2012.
À propos des études analytiques
La série de documents de recherche de la Direction des études
analytiques permet de faire connaître, avant leur publication, les travaux de
recherche effectués par le personnel de la Direction des études analytiques,
les boursiers invités et les universitaires associés. Cette série a pour but de
favoriser la discussion sur divers sujets, notamment le travail, la dynamique
des entreprises, les pensions, l’agriculture, la mortalité, la langue,
l’immigration, l’informatique statistique et la simulation. Le lecteur est
invité à faire part aux auteurs de ses commentaires et suggestions.
Les documents de la série sont distribués aux établissements de
recherche et aux bibliothèques spécialisées. On peut accéder gratuitement à ces
documents à partir d’Internet, à l’adresse www.statcan.gc.ca.
Tout en respectant la politique, les lignes
directrices et les principes généraux du Manuel de la politique administrative du
Conseil du Trésor relatifs à
l’emploi du féminin dans les écrits gouvernementaux, dans les textes qui
traitent de collectivités, l’emploi du masculin générique est utilisé pour des
raisons stylistiques et d’économie d’espace.
Remerciements
Les auteurs
souhaitent remercier John Baldwin, Wulong Gu et Michael Wright
de Statistique Canada; Pierre-Alain Pionnier de l’OCDE;
Michael Smedes du bureau de la statistique de l’Australie;
Vernon Topp de la commission de la productivité de l’Australie;
Erik Veldhuizen de Statistique Pays-Bas; et Carl Obst du Groupe
de Londres pour leurs commentaires et suggestions utiles. Ils tiennent
également à remercier les participants à la conférence de la Société canadienne
de l’économie écologique de 2013, qui s’est tenue à l’Université York à
Toronto; ainsi que les participants au North American Productivity Workshop
VIII de 2014, qui a eu lieu à Ottawa-Gatineau, pour leurs discussions enrichissantes.
Toute erreur est attribuable aux auteurs.
Renseignements supplémentaires
ISSN : 1205-9161
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