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Direction des études analytiques : documents de recherche Volume 2007 L’évolution du rôle de l’éducation dans le choix du conjoint : homogamie éducationnelle au Canada et aux États-Unis depuis les années 1970 Renseignements supplémentaires |
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L'évolution du rôle de l'éducation dans le choix du conjoint : homogamie éducationnelle au Canada et aux États-Unis depuis les années 1970par Feng Hou et John Myles Sommaire exécutifL'homogamie éducationnelle, c'est-à-dire la tendance au mariage entre hommes et femmes de même niveau d'études, a d'importantes répercussions sur le plan de la stratification sociale, de l'inégalité du revenu des familles et de la mobilité intergénérationnelle. Alors que les niveaux absolus d'homogamie éducationnelle affichent une hausse sans ambiguïté, la question de savoir si les taux relatifs d'homogamie éducationnelle nets de la variation de la composition des maris et des femmes selon le niveau d'études sont également à la hausse fait l'objet de controverse dans les ouvrages spécialisés. La variation des taux relatifs montre si l'importance du niveau d'études dans le choix du conjoint croît ou décroît. Dans ce document, nous tâchons de répondre à trois questions. En premier lieu, quelle est la tendance globale du taux relatif de l'homogamie maritale éducationnelle au Canada et aux États-Unis au cours des trois décennies allant du début des années 1970 à la fin du siècle? En deuxième lieu, les personnes très instruites sont-elles plus susceptibles maintenant que dans le passé d'épouser une personne de même niveau d'études ou de niveau inférieur et les personnes peu instruites sont-elles plus susceptibles que dans le passé d'épouser des personnes de même niveau d'études ou de niveau supérieur? En troisième lieu, les tendances en matière d'homogamie éducationnelle diffèrent-elles dans le cas des femmes et des hommes étant donné que l'augmentation rapide du niveau d'études des femmes par rapport à celui des hommes laisse supposer une diminution des possibilités pour les femmes d'épouser des hommes plus instruits mais une augmentation des possibilités pour les hommes d'épouser des femmes plus instruites? Notre analyse des mariages chez les jeunes adultes montre que le niveau global des taux d'homogamie éducationnelle tant absolus que relatifs a augmenté de façon non ambiguë dans les deux pays au cours des trois décennies à l'étude. Au Canada, 54 % des couples avaient le même niveau d'études en 2001, ce qui représente une hausse par rapport à 42 % en 1971. Aux États-Unis, environ 55 % des couples mariés étaient composés de personnes de même niveau d'études en 2000, en hausse par rapport à 49 % en 1970. Ces tendances globales sont attribuables principalement aux variations de l'association entre les niveaux d'études des maris et ceux des femmes plutôt qu'aux variations de l'offre relative de partenaires plus et moins instruits. Au Canada, la variation de l'association, nette des variations des distributions des niveaux d'études des femmes et des maris, contribue pour près de 10 points de pourcentage à l'augmentation de 12 points de pourcentage de l'homogamie éducationnelle entre 1971 et 2001. Aux États-Unis, la variation de l'association contribue pour 4 points de pourcentage à l'augmentation de 6 points de pourcentage. Dans l'un et l'autre pays, les mariages entre personnes de niveaux d'études différents ont lieu principalement entre personnes aux niveaux d'études similaires, c'est-à-dire l'un se situant juste en dessous ou au-dessus de l'autre, et un écart de plus d'un niveau est relativement rare. Par conséquent, les changements sur le plan des mariages de personnes de niveaux d'études similaires dominent les tendances globales en matière d'homogamie éducationnelle. L'augmentation de l'homogamie éducationnelle est attribuable principalement à des changements aux niveaux supérieur et inférieur de la hiérarchie éducationnelle. La diminution des mariages entre titulaires d'un diplôme universitaire et personnes moins instruites est un facteur important dans l'un et l'autre pays. Le taux relatif de mariages entre personnes titulaires d'un diplôme universitaire et personnes ayant fait des études postsecondaires partielles seulement a chuté de 38 % au Canada et de 45 % aux États-Unis. Alors que les tendances au Canada sont assez semblables pour les hommes et pour les femmes, la baisse aux États-Unis est presque entièrement attribuable à la diminution des mariages d'hommes ayant fait des études universitaires avec des femmes moins instruites. De même, la cote exprimant la possibilité de mariage entre diplômés du secondaire et personnes sans diplôme d'études secondaires a chuté de 30 % aux États-Unis et de 58 % au Canada. Ce profil est le même pour les hommes et pour les femmes au Canada tandis qu'aux États-Unis la baisse est limitée en grande partie aux hommes. Deux exceptions importantes à la tendance générale à l'augmentation de l'homogamie s'observent. La première est une augmentation des mariages entre femmes ayant fait des études postsecondaires partielles et hommes titulaires d'un diplôme d'études secondaires aux États-Unis. La deuxième est une faible augmentation durant les années 1990 des mariages avec des personnes de niveaux d'études différents chez les diplômés universitaires de sexe masculin et de sexe féminin au Canada et chez les diplômées universitaires de sexe féminin aux États-Unis, ce qui donne à penser que les niveaux d'homogamie éducationnelle chez les personnes plus instruites se stabilisent peut-être. Visionnez la publication L'évolution du rôle de l'éducation dans le choix du conjoint : homogamie éducationnelle au Canada et aux États-Unis depuis les années 1970 en format PDF. 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