Aperçus économiques
L’incidence de changements dans les coûts liés à la frontière canado-américaine sur les structures du commerce et les dépenses en Amérique du Nord.

par W. Mark Brown et Jay Dixon,
Division de l’analyse économique, Direction des études analytiques, Statistique Canada
et Afshan Dar-Brodeur ,
Direction de l’économie de l’innovation et de l’analyse des marchés, Innovation, Sciences et Développement économique Canada
11-626-X no 096
Date de diffusion : le 12 juin 2019

Le présent article de la série Aperçus économiques porte sur l’incidence de la frontière entre le Canada et les États-Unis, et sur les effets potentiels d’un changement dans les coûts commerciaux imposés entre les deux pays et à l’intérieur de ceux-ci, à une échelle géographique fine. L’analyse repose sur un modèle gravitationnel structurel des échanges commerciaux, fondé sur les données du Fichier des transports terrestres de Statistique Canada et du Commodity Flow Survey (relevé du flux de produits) du Census Bureau des États-Unis. Le modèle estime l’incidence des coûts à la frontière canado-américaine sur l’équilibre général de la structure du commerce et du bien-être, qui peut être illustrée à une petite échelle régionale. Des cartes sont utilisées pour montrer l’effet qu’auraient une hausse et une baisse des coûts à la frontière sur le commerce transfrontalier et sur le commerce intérieur. Elles démontrent qu’un changement dans les conditions à la frontière donnerait lieu à une variation régionale marquée.

Introduction

Le commerce international a pris de l’ampleur depuis la Deuxième Guerre mondiale, stimulé notamment par la ratification d’accords commerciaux multilatéraux et régionaux. Au début, ces accords visaient l’adoption de mesures disciplinaires pour les tarifs douaniers et les quotas appliqués aux marchandises traversant la frontière. À mesure que les tarifs douaniers ont diminué, l’attention s’est tournée davantage vers la réduction d’autres coûts liés aux frontières administratives. Un des premiers accords commerciaux régionaux conclus aura été l’Accord de libre-échange Canada–États-Unis, en 1988, auquel s’est ensuite joint le Mexique, en 1994, pour créer l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA). Dans le cadre de la renégociation de l’ALENA, en 2018, les pourparlers portaient sur des réductions des tarifs et des quotas, et sur une augmentation de facteurs plus subtils qui influent sur le commerceNote . Les provinces canadiennes ont aussi négocié pour obtenir une plus grande réduction des barrières commerciales en signant, en 2017, l’Accord de libre-échange canadien (ALEC), une nouvelle version de l’Accord sur le commerce intérieur (ACI). Les provinces n’imposent pas de tarifs douaniers : on estime que les principales frictions découlent de différences entre les cadres réglementaires et les pratiques relatives aux marchés publics (Bemrose, Brown et Tweedle, 2017).

Les politiques commerciales traditionnelles, comme les tarifs douaniers et les quotas, sont faciles à repérer et à mesurer directement. Les frictions causées par des règlements divergents, des lourdeurs administratives, des retards de livraison liés à la frontière et l’incertitude politique avec laquelle les entreprises doivent composer sont plus difficiles à évaluer. De plus, le commerce entre le Canada et les États-Unis est d’envergure continentale, mais a un caractère régional : le degré d’intégration commerciale entre les deux pays varie selon la géographie infranationale. En pareil contexte, cet article présente des estimations des coûts liés à la frontière entre le Canada et les États-Unis et à l’intérieur des deux paysNote . Il utilise ces estimations pour savoir comment un changement de ces coûts influerait sur les flux d’échanges transfrontaliers et intérieurs. Une série de cartes mettent en évidence les effets régionaux hétérogènes d’un changement des coûts liés à la frontière.

Coûts du commerce bilatéral

Les estimations des coûts liés à la frontière rapportées dans cet article sont fondées sur le Fichier des transports terrestres (FTT) de Statistique Canada, qui couvre les marchandises non énergétiques transportées à l’intérieur du Canada, ainsi qu’à destination et en provenance des États-Unis. Une fois combiné aux flux d’échanges intérieurs des États-Unis tirés du relevé des flux de produits (Commodity Flow Survey, ou CFS), le nouvel ensemble de données qui en résulte couvre les échanges à l’intérieur de toutes les provinces et de tous les États, entre eux et entre les 201 régions infraprovinciales et infra-étatiques pour l’année 2012Note .

La granularité des données permet d’estimer les frictions relatives aux deux types de frontières, soit la frontière entre le Canada et les États-Unis et les frontières non contrôlées entre les provincesNote . Les frictions à l’échelle des frontières provinciales sont associées aux différences de réglementation et de pratiques infranationales en matière de marchés publics. Ces mêmes frictions existent aussi à la frontière internationale (probablement de façon plus marquée), et s’y ajoutent celles liées aux tarifs, aux quotas, aux inspections douanières et à d’autres irritants du même ordre.

Les coûts liés à la frontière sont estimés au moyen d’un modèle gravitationnel structurel dont les résultats sont réinterprétés dans une forme équivalente aux tarifs douaniers afin de quantifier de manière comparable les barrières tarifaires et les barrières non tarifairesNote . Ces barrières ont été estimées séparément dans le cadre de nombreux travaux de recherche, mais pas ensemble, et sans disposer de données exhaustives et détaillées sur le plan régional pour le Canada et les États-Unis, comme celles utilisées aux fins du présent article. Selon les estimations du modèle, un tarif moyen de 30 % est imposé à la frontière canado-américaineNote . Ce chiffre est beaucoup plus élevé que les 10 % découlant des barrières non tarifaires au commerce interprovincialNote . L’écart entre les coûts totaux liés à la frontière canado-américaine et les coûts liés aux frontières provinciales porte à croire que la frontière internationale fait peser une charge administrative supplémentaire de quelque 20 %.

Changement des coûts liés à la frontière

Les équivalents tarifaires fournissent des renseignements utiles, mais ne brossent pas le tableau complet de l’incidence des frictions à la frontière. Un changement dans les coûts à la frontière entre deux régions pourrait aussi influer sur les possibilités offertes aux producteurs et aux consommateurs de toutes les autres régions, surtout ceux qui sont à proximité. Le coût des échanges entre Toronto et New York, par exemple, aura une incidence sur le niveau des échanges entre Toronto et Montréal. Dans une perspective plus générale, des changements dans les coûts liés à la frontière canado-américaine modifieraient la structure des échanges à l’intérieur des deux pays.

Aux fins de l’étude, deux scénarios de changements dans les coûts liés à la frontière sont examinés.

Dans le premier scénario, on suppose que le coût du commerce entre le Canada et les États-Unis est équivalent au coût du commerce entre les provinces. Ce scénario serait conforme à l’harmonisation substantielle de la réglementation au Canada et aux États-Unis, ainsi qu’à d’autres coûts, de sorte que le commerce avec une région américaine serait équivalent au commerce avec une région canadienne. Cela réduirait l’incidence estimée de la frontière canado-américaine pour faire passer son équivalent tarifaire de 30 % à 10 %. Ce scénario sert de borne inférieure pour une réduction des coûts commerciaux.

Dans le deuxième scénario, le Canada et les États-Unis retirent définitivement tout accord commercial préférentiel. Dans ce cas, les tarifs douaniers reviendraient aux niveaux de la nation la plus favorisée (NPF), et la relation commerciale bilatérale serait régie par les règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Il y a cependant des raisons valides de croire que les coûts commerciaux pourraient augmenter davantage que les tarifs douaniers. Les accords commerciaux sont souvent mis en place non seulement pour réduire les obstacles tarifaires, mais aussi pour favoriser un environnement commercial prévisible pour les entreprises. La perte d’un accord commercial préférentiel accroîtrait le niveau d’incertitude relative aux politiques commerciales visant les exportateurs, qui pourraient être plus exposés à diverses mesures commerciales comme des droits antidumping et compensateurs. Pour tenir compte de ces autres barrières non tarifaires, l’étude s’est fondée sur une approximation de l’incidence qu’avait l’ALENA sur la réduction des coûts commerciaux entre les deux pays, au-delà de la réduction des tarifs douaniers visés par l’accord commercial. Ce scénario donne lieu à une hausse de 6 points de pourcentage des coûts commerciaux pour atteindre un équivalent tarifaire de 36 %Note Note .

Les résultats du scénario hypothétique présentés au tableau 1 montrent l’incidence des changements dans les coûts commerciaux sur le commerce Canada–États-Unis, le commerce intérieur au Canada et le commerce intérieur aux États-Unis, ainsi que sur les dépenses totales pour les marchandises non énergétiques (c.-à-d. nationales et importées). On peut constater dans le tableau l’incidence considérable de changements dans les coûts liés à la frontière sur les flux d’échanges bilatéraux entre les deux pays : une réduction des coûts entraînerait une hausse de 82 % des exportations du Canada vers les États-Unis (colonne 1), et une hausse de 72 % des exportations américaines vers le Canada (colonne 2). De plus, une réduction des coûts donnerait lieu à une diminution du commerce intérieur au Canada : le commerce interprovincial baisserait de 52 % (colonne 3) et le commerce intraprovincial, de 46 % (colonne 4). À l’opposé, le commerce interétatique et intra-étatique augmenterait d’environ 10 % (colonnes 5 et 6) dans le marché américain, beaucoup plus important. Dans l’ensemble, une réduction des coûts commerciaux et la réaffectation des flux d’échanges entraîneraient une augmentation des dépenses pour des produits nationaux et importés, de 11,4 % au Canada et de 0,8 % aux États-UnisNote .

L’effet d’une augmentation des coûts à la frontière est présenté dans la portion inférieure du tableau 1. Une hausse des tarifs douaniers NPF, ajoutée aux barrières non tarifaires connexes, donnerait lieu à une réduction de 23 % les exportations canadiennes vers les États-Unis et d’une réduction de 18 % des exportations américaines vers le Canada. Comme solution de rechange, le commerce intérieur s’accroîtrait au Canada, de sorte que les échanges interprovinciaux augmenteraient de 11,3 % et les échanges intraprovinciaux, de 9,8 %. Le commerce intérieur aux États-Unis augmenterait aussi, à raison de 1,1 % pour les échanges interétatiques et de 0,7 % pour les échanges intra-étatiques. Cependant, les consommateurs dans les deux pays perdraient des possibilités de consommation : la valeur des dépenses totales en biens diminuerait de 1,8 % (environ 10 milliards de dollars canadiens) au Canada, et de 0,2 % (environ 7 milliards de dollars canadiens) aux États-Unis.

Ces résultats démontrent les répercussions substantielles que pourrait avoir un changement dans les coûts commerciaux, surtout pour l’économie canadienne, plus modeste. Toutefois, il est possible que les résultats agrégés masquent une variation régionale, puisque le degré d’intégration entre le Canada et les États-Unis est de nature régionale. Dans la prochaine section, une série de cartes est utilisée pour illustrer la variation régionale de l’incidence d’un changement dans les coûts à la frontière.


Tableau 1
Incidence agrégée des changements dans les coûts commerciaux sur le commerce et les dépenses, 2012
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Incidence agrégée des changements dans les coûts commerciaux sur le commerce et les dépenses Exportations
transfrontalières, Commerce intérieur
Canada,
Commerce intérieur
États-Unis, Dépenses totales, Canada vers les États-Unis, États-Unis vers le Canada, Interprovincial, Intraprovincial, Interétatique, Intra-étatique, Canada et États-Unis, calculées selon Variation en pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Exportations
transfrontalières
Commerce intérieur
Canada

Commerce intérieur
États-Unis
Dépenses totalesTableau 1 Note 1
Canada vers les États-Unis États-Unis vers le Canada Interprovincial Intraprovincial Interétatique Intra-étatique Canada États-Unis
Variation en pourcentage
Réduction des coûts associés à la frontière 82,2 71,6 -52,0 -46,1 8,9 10,3 11,4 0,8
Hausse des couts associés à la frontière -23,4 -18,1 11,3 9,8 1,1 0,7 -1,8 -0,2

Incidence régionale

La figure 1 montre l’incidence régionale d’un changement dans les coûts à la frontière sur les échanges bilatéraux entre le Canada et les États-Unis. Au Canada, les résultats agrégés masquent une scission marquée entre l’est et l’ouest du pays, alors qu’aux États-Unis, ils masquent une scission entre le nord-est et sud-est du pays. Dans le premier scénario, qui supposait une réduction des coûts liés à la frontière (panneau A), les exportations de l’ouest des États-Unis vers le Canada augmentent de 56 % à 72 %, et les exportations du Texas vers le littoral de l’est, de 64 % à 80 %. Au Canada, les résultats sont plus marqués dans les régions productrices d’énergie de l’Alberta que dans des régions comparables dans d’autres provinces, mais cela pourrait s’expliquer par le fait que l’industrie de l’énergie ne fait pas partie des données FTT-CFS.

Description de la figure 1

La figure 1 s’intitule « Variation prévue du commerce Canada–États-Unis à la suite d’un changement dans les coûts liés à la frontière, par région ».

La figure 1 comporte deux panneaux juxtaposés, A et B. Sur chacun des panneaux il y a deux cartes juxtaposées montrant les provinces canadiennes (à l’exception des territoires) et la zone continentale des États-Unis. Les frontières interprovinciales, intraprovinciales, interétatiques et intra-étatiques sont tracées sur les cartes. En dessous de chaque carte se trouve un graphique à barres, et sous celui-ci, il y a une barre de couleur horizontale le long de l’axe des X. Les barres de couleur contiennent sept nuances de couleur. À chaque changement de nuance, une ligne verticale commence dans la partie supérieure de la barre de couleur et traverse le graphique à barres.

Le panneau A s’intitule « A. Réduction des coûts liés à la frontière ».

La carte du panneau A montre l’incidence du commerce Canada–États-Unis, par région, en cas de réduction des coûts liés à la frontière. La légende de la carte montre l’effet minimal sur la croissance des exportations depuis les régions canadiennes vers les États-Unis, qui se situe à 65,8 %, et l’effet maximal, qui se situe à 110,7 %. Le minimum et le maximum correspondants de la croissance des exportations depuis des régions américaines vers le Canada sont de 59,8 % et de 75,5 %, respectivement. Ils figurent dans la légende de la carte, sous les pourcentages d’exportations depuis des régions canadiennes. La signification des couleurs dans la carte est donnée par le graphique à barres et associée à la barre de couleur.

L’échelle de l’axe des Y du graphique à barres associé à la carte commence à 0 et se termine à 25, avec une marque de graduation toutes les 5 unités. L’axe des X affiche la marque 0 comme première valeur. L’échelle utilisée pour l’axe des X est celle de la barre de couleur, qui consiste en nuances de brun. La barre de couleur et sa gradation s’étendent vers la droite et la gauche de l’axe des X. La gradation commence à 56 % (au début de la nuance la plus pâle) et se termine à 112 % (à la fin de la nuance la plus foncée), avec un changement de couleur toutes les 8 unités. L’axe des X commence au milieu de la nuance la plus pâle et se termine avant la fin de la nuance la plus foncée. La barre de couleur comporte sept nuances de brun. Dans le graphique à barres, les barres ayant les valeurs les plus élevées (la valeur d’une barre est supérieure à 20) sont près de l’unité 72 % de la barre de couleur.

Les couleurs de la carte du panneau A vont de brun clair (pour des augmentations du commerce inférieures à 64 %) à brun foncé (pour des augmentations du commerce supérieures à 104 %). La majeure partie du Canada affiche des nuances plus foncées que la majeure partie des États-Unis, les trois provinces les plus à l’ouest étant plus foncées que les provinces à l’est (croissance du commerce allant de 72 % à 104 %), y compris le Manitoba. Les régions de l’Alberta affichent les nuances les plus foncées (croissance du commerce allant de 88 % à 112 %), surtout Edmonton et Calgary (croissance du commerce allant de 104 % à 112 %). L’ouest de l’Ontario est teinté de la nuance la plus pâle (croissance du commerce allant de 64 % à 72 %). Aux États-Unis, la majorité des régions sont de la même teinte que l’ouest de l’Ontario. Le littoral est et le sud-est, de la Floride au Texas, ont des teintes de nuances plus foncées (croissance du commerce allant de 72 % à 80 %) que l’ouest et le centre-ouest (croissance du commerce allant de 56 % et 72 %), et ont la même teinte que le Manitoba et l’est de l’Ontario.

Le panneau B s’intitule « B. Hausse des coûts liés à la frontière ».

La carte du panneau B montre l’incidence du commerce Canada–États-Unis, par région, en cas de hausse des coûts liés à la frontière. La légende de la carte montre l’effet minimal sur la croissance du commerce pour le Canada, qui se situe à -30,5 %, et l’effet minimal, qui se situe à, -19,2 %. Le minimum et le maximum correspondants de la croissance des exportations depuis des régions américaines vers le Canada sont de -19,3 % et de -14,7 %, respectivement. Ils figurent dans la légende de la carte, sous les pourcentages d’exportations depuis des régions canadiennes. La signification des couleurs dans la carte est donnée par le graphique à barres et associée à la barre de couleur.

L’échelle de l’axe des Y du graphique à barres associé à la carte commence à 0 et se termine à 15, avec une marque de graduation toutes les 5 unités. L’axe des X affiche la marque 0 comme première valeur. L’échelle utilisée pour l’axe des X est celle de la barre de couleur, qui consiste en nuances de mauve. La barre de couleur et sa gradation s’étendent vers la droite et la gauche de l’axe des X. La gradation commence à -33 % (au début de la nuance la plus foncée) et se termine à -12 % (à la fin de la nuance la plus pâle), avec un changement de couleur toutes les 3 unités. L’axe des X commence au milieu de la nuance la plus foncée et se termine avant la fin de la nuance la plus pâle. La barre de couleur compte sept nuances de bleu. Dans le graphique à barres, les barres ayant les valeurs les plus élevées (la valeur d’une barre est supérieure à -15) sont près de l’unité -18 % de la barre de couleur.

Les couleurs de la carte du panneau B vont de mauve foncé pour les plus fortes diminutions dans le commerce international à mauve clair pour les plus modestes. Les schémas de nuances reflètent ceux du panneau A : le Canada affiche des nuances plus foncées que les États-Unis. Les trois provinces à l’ouest du pays, notamment l’Alberta, sont plus foncées que le reste du Canada (diminution du commerce allant de 33 % à 21 %). L’ouest de l’Ontario est teinté de la nuance la plus pâle (diminution du commerce allant de 21 % à 18 %). Aux États-Unis, le littoral est et le sud-est, de la Floride au Texas, sont de la même teinte que l’ouest de l’Ontario. L’ouest et le centre-ouest sont plus pâles que le reste de la carte (diminution du commerce allant de 18 % à 12 %).

La note et les sources de la figure 1 sont les suivantes :

Note : Cette figure montre la variation en pourcentage des exportations depuis des régions économiques du Canada vers des régions métropolitaines ou non métropolitaines des États-Unis, et des exportations depuis des régions métropolitaines ou non métropolitaines des États-Unis vers des régions économiques du Canada, selon les deux scénarios de changement des coûts liés à la frontière.

Sources : Statistique Canada, Fichier des transports terrestres; United States Census Bureau, Commodity Flow Survey (relevé du flux de produits).

Pour obtenir plus de renseignements, veuillez communiquer avec Statistique Canada à STATCAN.infostats-infostats.STATCAN@canada.ca.

Ces résultats s’opposent à l’incidence sur le commerce intérieur illustrée à la figure 2. Dans le premier scénario (réduction des coûts liés à la frontière, panneau A), le commerce intérieur recule de près de la moitié, les régions réorientant leurs échanges vers le marché américain, que le commerce intérieur soit interprovincial ou intraprovincial. Dans les provinces situées à l’ouest, ce recul découle davantage des flux intraprovinciaux. Les provinces à l’est du pays sont plus susceptibles de passer du commerce interprovincial au commerce international.

Alors que le panneau B de la figure 1 montre l’incidence régionale d’une augmentation des coûts à la frontière sur les échanges transfrontaliers, le panneau B de la figure 2 montre que les régions les plus touchées sont disproportionnellement plus susceptibles de se tourner vers du commerce intrarégional ou intraprovincial pour de compenser l’accès réduit aux marchés américains. De plus, les régions de l’est du Canada feraient un meilleur usage des échanges interprovinciaux que les régions de l’ouest dans le cas d’un resserrement de la frontière canado-américaine.

Il est intéressant d’observer que la contraction du commerce international semble aller de pair avec des hausses allant jusqu’à 2,5 % du commerce interétatique dans les grandes régions des États du nord et du centre des États-Unis, de la Californie à la côte est (figure 2, panneau B). Les États situés au nord des régions de l’ouest et du nord-est du pays accroîtraient leur commerce intra-étatique et interétatique, qui passerait de 2,5 % à près de 5,5 %, pour compenser un accès réduit aux marchés canadiens.

Description de la figure 2

La figure 2 s’intitule « Variation prévue du commerce intérieur à la suite d’un changement dans les coûts liés à la frontière canado-américaine ».

La figure 2 comporte deux panneaux, A et B, placés l’un au-dessus de l’autre. Sur chacun des panneaux il y a deux cartes juxtaposées montrant les provinces canadiennes (à l’exception des territoires) et la zone continentale des États-Unis. Les frontières interprovinciales, intraprovinciales, interétatiques et intra-étatiques sont tracées sur les cartes. Sous les panneaux, une barre de couleurs horizontale est intitulée « Variation en pourcentage ». Les pourcentages dans la barre de couleurs sont les suivants, de gauche à droite : -80 %, -60 %, -40 %, -20 %, -10 %, -2 %, 0 %, 2 %, 10 % et 20 %. La barre compte neuf couleurs. Elle commence à gauche par cinq nuances (de rouge foncé à orange clair), puis il y a la couleur jaune, vert clair, vert moyen et vert foncé.

Le panneau A s’intitule « A. Réduction des coûts liés à la frontière canado-américaine ». La carte du côté gauche du panneau A s’intitule « Commerce intraprovincial/intra-étatique ». La carte du côté droit s’intitule « Commerce interprovincial/interétatique ».

La carte du côté gauche du panneau A montre l’incidence en pourcentage d’une réduction des coûts liés à la frontière canado-américaine sur le commerce intraprovincial et intra-étatique. Les couleurs vont de rouge foncé à vert foncé, les nuances de rouge représentant des valeurs négatives et le vert, des valeurs positives. Pour le commerce intraprovincial, les régions canadiennes sont teintées de nuances de rouge qui représentent des valeurs de -76,2 % à -24,9 %, comme l’indique la légende de la carte. Les nuances les plus foncées de rouge se situent le long de la côte et dans le sud-est de la Colombie-Britannique, la Saskatchewan (exception faite de la région de Saskatoon), le Manitoba, l’ouest de l’Ontario et le Canada atlantique. Le reste du Canada est plus pâle, les régions les plus pâles se trouvant au centre de l’Alberta. Les régions des États-Unis les plus vertes, exception faite des États de l’ouest et du nord-est qui longent la frontière canado-américaine, sont orange pâle. La majorité des États sont vert pâle, sauf les régions du sud : la Californie et des parties des États voisins, la zone allant du Texas à la Floride, ainsi que les États au nord de cette dernière. Les couleurs correspondent à des valeurs de -9,8 % à 12,9 %, comme l’indique la légende de la carte, sous les valeurs pour le Canada.

La carte du côté droit du panneau A montre l’incidence en pourcentage d’une réduction du commerce interprovincial et interétatique. Les régions canadiennes affichent principalement la deuxième nuance la plus foncée de rouge, à l’exception du Manitoba, de l’ouest de l’Ontario, du nord du Québec et du Canada atlantique, qui sont rouge foncé. Les couleurs correspondent à des valeurs minimales de -73,6 % à -28,5 %, comme l’indique la légende de la carte. Les États américains sont majoritairement vert pâle, à l’exception du sud-est du Texas à la Floride, qui sont vert foncé, et du Vermont, qui est orange pâle. Les couleurs correspondent à des valeurs de -0,7 % à 12,2 %, comme l’indique la légende de la carte, sous les valeurs pour le Canada.

Le panneau B s’intitule « B. Hausse des coûts liés à la frontière canado-américaine ». La carte du côté gauche du panneau B s’intitule « Commerce intraprovincial/intra-étatique ». La carte du côté droit s’intitule « Commerce interprovincial/interétatique ».

La carte du côté gauche du panneau B montre les changements dans le commerce intraprovincial et intra-étatique, et la carte du côté droit, les changements dans le commerce interprovincial et interétatique, après une hausse des coûts liés à la frontière canado-américaine. Les deux cartes sont entièrement teintées de nuances de vert.

Sur la carte du côté gauche du panneau B, la quasi-totalité du Canada est du vert le plus foncé, avec l’exception remarquable de l’Alberta, d’une nuance plus pâle. Les couleurs correspondent à des valeurs d’un minimum de 5,5 % à un maximum de 16,5 %, comme l’indique la légende de la carte. La majorité des États américains sont teintés du vert le plus pâle. Les États voisins de la frontière sont de la même nuance de vert foncé que l’Alberta, sauf le Minnesota, le Wisconsin et une petite partie du centre de l’État de Washington, qui sont aussi d’un vert pâle. Les couleurs des États-Unis correspondent à un minimum de 0,1 % et à un maximum de 5,3 %, comme l’indique la légende de la carte, sous les valeurs pour le Canada.

Sur la carte du côté droit du panneau B, le Canada est vert foncé, sauf pour la Colombie-Britannique, l’Alberta et la zone entourant Saskatoon en Saskatchewan, qui sont d’un vert plus pâle. Les couleurs correspondent à des valeurs d’un minimum de 5,6 % à un maximum de 16,6 %, comme l’indique la légende de la carte. Aux États-Unis, la majeure partie de l’État de Washington, du Montana et des États du nord-est sont vert foncé. Le reste des régions américaines sont vert pâle. Les couleurs correspondent à des valeurs d’un minimum de 0,2 % à un maximum de 3,2 %, comme l’indique la légende de la carte.

La note et les sources sont les suivantes :

Note : Cette figure montre la variation en pourcentage du commerce régional, selon le flux du commerce intérieur interrégional et intrarégional.

Sources : Statistique Canada, Fichier des transports terrestres; United States Census Bureau, Commodity Flow Survey (relevé du flux de produits).

Pour obtenir plus de renseignements, veuillez communiquer avec Statistique Canada à STATCAN.infostats-infostats.STATCAN@canada.ca.

La figure 3 présente les conséquences régionales sur les dépenses. On constate que l’irrégularité de l’incidence est plus évidente aux États-Unis, où les chiffres agrégés plus faibles associés à une réduction des coûts obscurcissent une nette scission entre nord et le sud (panneau A). Les régions dans le nord-est des États-Unis ainsi que le Montana connaissent des hausses jusqu’à 10 fois supérieurs à celles des régions du sud. Certaines régions dans les États longeant la frontière ainsi que les États du Midwest qui les jouxtent connaissent aussi de plus fortes hausse que la moyenne nationale. On constate également une variation intraétatique. L’État de New York, par exemple, verrait ses dépenses générales augmenter de 1,9 % par suite d’un accès accru au marché canadien. Cependant, la région de Buffalo affiche une augmentation de 3,8 %, ce qui correspond au double du pourcentage de l’ensemble de l’État, Rochester et le reste du nord-ouest de l’État de New York affichant aussi des hausses de plus de 3 %.

Dans le deuxième scénario (augmentation des coûts liés à la frontière, panneau B), on voit que les conséquences pour les régions frontalières sont beaucoup plus importantes du côté du Canada que du côté des États-Unis. Au Canada, les dépenses dans les régions frontalières diminueraient d’entre 1,5 % et 3,5 %. Le centre du pays semble être le plus touché : un arc allant du Manitoba, entourant les Grands Lacs et se terminant à la pointe sud-ouest de l’Ontario montre les plus fortes hausses et baisses relatives découlant d’un changement dans les coûts à la frontière.

Description de la figure 3

La figure 3 s’intitule « Variation prévue des dépenses régionales à la suite d’un changement dans les coûts liés à la frontière canado-américaine ».

La figure 3 comporte deux panneaux juxtaposés, A et B. Sur chacun des panneaux il y a deux cartes juxtaposées montrant les provinces canadiennes (à l’exception des territoires) et la zone continentale des États-Unis. Les frontières interprovinciales, intraprovinciales, interétatiques et intra-étatiques sont tracées sur les cartes. Les cartes montrent les variations des dépenses régionales. En dessous de chaque carte se trouve un graphique à barres, et sous celui-ci, il y a une barre de couleur horizontale le long de l’axe des X. Les barres de couleur comptent contiennent des nuances d’une couleur. Pour chaque changement de nuance, une ligne verticale commence dans la partie supérieure de la barre de couleur et traverse le graphique à barres.

Le panneau A s’intitule « A. Réduction des coûts liés à la frontière ».

La carte du panneau A montre l’incidence sur les dépenses d’une réduction des coûts liés à la frontière. Pour le Canada, la variation minimale prévue des dépenses régionales après une réduction des coûts liés à la frontière est de 6,2 % et la maximale, de 17,8 %, comme l’indique la légende de la carte. Le minimum et le maximum correspondants des variations prévues pour les États-Unis sont de 0,2 % et de 4,4 %, respectivement. Ils figurent dans la légende de la carte, sous les pourcentages pour le Canada. La signification des couleurs dans la carte est donnée par le graphique à barres et associée à la barre de couleur.

L’échelle de l’axe des Y du graphique à barres associé à la carte commence à 0 et se termine à 30, avec une marque de graduation toutes les 5 unités. L’axe des X n’est pas gradué. Il affiche la marque 0 comme première valeur. La gradation utilisée pour l’axe des X est celle de la barre de couleur, qui consiste en nuances de vert. La gradation commence à 0 % (au début de la nuance la plus pâle) et se termine à 18 % (à la fin de la nuance la plus foncée), avec un changement de couleur toutes les 3 unités. La barre de couleur compte six nuances de vert. Dans le graphique à barres, les barres ayant les valeurs les plus élevées (la valeur d’une barre est supérieure à 25) forment une grappe près du début de l’axe des X.

Les couleurs de la carte du panneau A vont de bleu-vert pâle au vert foncé, le bleu-vert pâle désignant des gains inférieurs à 3 % et le vert foncé, des hausses de plus de 15 %. Les États-Unis sont du bleu-vert le plus pâle (hausses de moins de 3 %), sauf la majeure partie de l’État de Washington, le Montana et les États frontaliers du nord-est, qui affichent une nuance plus foncée (hausses allant de 3 % à 6 %). Au Canada, le Manitoba, le nord-ouest de l’Ontario et Terre-Neuve-et-Labrador sont teintés du vert le plus foncé (hausses allant de 15 % à 18 %), le Québec et l’est de l’Ontario (sauf les régions frontalières), la Saskatchewan ailleurs qu’à Saskatoon et la Colombie-Britannique (sauf le sud-ouest intérieur) sont d’une teinte plus pâle (hausses allant de 12 % à 15 %). Les autres régions sont en vert, ce qui indique des hausses allant de 9 % à 12 %.

Le panneau B s’intitule « B. Hausse des coûts liés à la frontière ».

La carte du panneau B illustre les réductions des dépenses générales découlant d’une hausse des coûts liés à la frontière canado-américaine. La légende de la carte montre une variation prévue minimale de -3,4 % et maximale de -0,8 % pour le Canada. Le minimum et le maximum correspondants des variations prévues pour les États-Unis sont de -0,9 % et de -0,04 %, respectivement. Ils figurent dans la légende de la carte, sous les valeurs pour le Canada. La signification des couleurs dans la carte est donnée par le graphique à barres et associée à la barre de couleur.

L’échelle de l’axe des Y du graphique à barres associé à la carte commence à 0 et se termine à 30, avec une marque de graduation toutes les 5 unités. L’axe des X affiche la marque 0 comme première valeur. La gradation utilisée pour l’axe des X est celle de la barre de couleur, qui consiste en nuances de brun. La barre de couleur et sa gradation commencent avant l’axe, mais se terminent avec lui. La gradation commence à -3,5 % (au début de la nuance la plus pâle) et se termine à 0 % (à la fin de la nuance la plus foncée). La barre de couleur compte sept nuances de brun. Dans le graphique à barres, les barres ayant les valeurs les plus élevées (la valeur d’une barre est supérieure à 30) se situent entre les unités -0,5 % et 0 % de la barre de couleur.

Les couleurs de la carte du panneau B vont de brun foncé pour les diminutions dans les dépenses de plus de 3 % à beige pour les diminutions se situant entre 0,5 % et 0 %. Les États-Unis sont teintés en beige, sauf pour ce qui est des États frontaliers de l’ouest et du nord-est du pays, qui sont brun roux (diminutions allant de 1 % à 0,5 %). Les régions du Canada affichent diverses nuances de brun. Le brun le plus foncé apparaît dans le nord-ouest de l’Ontario (diminutions allant de 3,5 % à 3 %), suivi des provinces de l’Atlantique et du Manitoba, qui sont d’une nuance plus pâle (diminutions allant de 3 % à 2,5 %). La Colombie-Britannique à l’exception du centre-sud, la Saskatchewan à l’exception de Regina, l’est de l’Ontario et le nord du Québec sont d’une nuance un peu plus pâle (diminutions allant de 2,5 % à 2 %). Les régions ayant les bruns les plus pâles sont le centre de la Colombie-Britannique, Regina et les régions frontalières de l’Ontario et du Québec (diminutions allant de 2 % à 1,5 %). Le centre de l’Alberta est majoritairement brun roux, comme le Montana (diminutions allant de 1,5 % à 1 %).

La note et les sources de la figure 1 sont les suivantes :

Note : Il s’agit de la variation en pourcentage des dépenses régionales attribuable à des changements dans les coûts liés à la frontière canado-américaine pour 2012.

Sources : Statistique Canada, Fichier des transports terrestres; United States Census Bureau, Commodity Flow Survey (relevé du flux de produits).

Pour obtenir plus de renseignements, veuillez communiquer avec Statistique Canada à STATCAN.infostats-infostats.STATCAN@canada.ca.

Conclusion

Le Canada et les États-Unis entretiennent l’une des plus importantes relations commerciales au monde. L’incertitude générée par la renégociation de l’ALENA en 2018 a fait ressortir l’importance de comprendre l’incidence d’un changement à la frontière canado-américaine sur les entreprises et les consommateurs des deux pays. Cet article se fonde sur les données du Fichier des transports terrestres (Canada) et du Commodity Flow Survey de 2012 (États-Unis) pour quantifier indirectement le coût lié à la frontière et dresser la carte de ses conséquences régionales.

L’incidence totale de la frontière sur le commerce estimée pour 2012 concorde avec les résultats de précédents travaux, démontrant que les coûts liés à la frontière canado-américaine dépassent de loin les tarifs douaniers et les quotas moyens, et indiquant de ce fait que les barrières non tarifaires représentent les principales sources de frictions commerciales. Les coûts liés à la frontière servant de repère, l’incidence de la frontière pour une région donnée est illustrée en examinant deux changements hypothétiques des coûts liés à la frontière.

Dans le premier scénario, le coût du commerce entre le Canada et les États-Unis est réduit au niveau du commerce interprovincial au Canada, ce qui a une incidence considérable sur le commerce transfrontalier pour les deux pays. Il en résulte une baisse de la valeur des échanges intraprovinciaux et interprovinciaux au Canada, qui diminuent de moitié environ, alors que les régions réorientent leurs échanges vers le marché américain. Dans les provinces situées à l’ouest du pays, ce recul découle davantage des flux intraprovinciaux. Les provinces situées à l’est sont plus susceptibles de passer du commerce interprovincial au commerce international.

Une augmentation des coûts liés à la frontière est associée à des baisses approximatives de 23 % pour les exportations canadiennes et de 18 % pour les exportations américaines. Ces reculs entraînent une réduction des dépenses totales de 10 milliards de dollars canadiens au Canada et de 7 milliards de dollars canadiens aux États-Unis. Bien que les pertes américaines soient minimes, collectivement, elles sont ressenties plus vivement dans les États du nord. Les régions se trouvant dans des États longeant la frontière sont les plus touchées. Des moyennes nationales font de l’ombre à une importante variation régionale découlant du changement dans les coûts à la frontière. Les données, les estimations et les cartes connexes montrent les régions qui devront faire face aux plus imposants ajustements des flux d’échange en Amérique du Nord (p. ex. l’ouest du Canada et l’est des États-Unis) et celles appelées à accuser des gains ou des pertes après un changement dans les barrières commercialesNote .

Références

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Baldwin, J.R., A. Dar-Brodeur et J. Dixon. Estimation de l’incidence d’un changement des coûts de la frontière Canada–États-Unis sur la structure des échanges et les dépenses en Amérique du Nord. Direction des études analytiques : série Méthodes et références Ottawa : Statistique Canada. À paraître.

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Novy, D. 2013. « Gravity redux: Measuring international trade costs with panel data. » Economic Policy 51 (1) : 101 à 121.

Notes


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