Aperçus économiques
Attentes financières et endettement des ménages

par René Morissette, Division de l’analyse sociale et de la modélisation, Statistique Canada

11-626-X no 091
Date de diffusion : le 4 avril 2019

Le présent article d’Aperçus économiques quantifie la mesure dans laquelle les familles qui s’attendent à ce que leur situation financière s’améliore au cours des deux années suivantes sont, toutes choses étant égales par ailleurs, plus endettées que d’autres familles comparables. Les données proviennent de l’Enquête sur la sécurité financière de 1999, de 2005 et de 2016. Le terme « famille » fait référence à des unités familiales et comprend les familles économiques et les personnes hors famille. Les estimations de l’endettement et du revenu sont exprimées en dollars de 2016. L’étude révèle que même après la prise en compte d’un vaste ensemble de caractéristiques socioéconomiques, les familles qui s’attendent à ce que leur situation financière s’améliore dans un avenir proche sont nettement plus endettées et enregistrent un ratio de la dette au revenu généralement plus élevé que d’autres familles.

Introduction

Les économistes admettent généralement que les travailleurs, les familles et les entreprises intègrent les attentes à leur processus de prise de décisionsNote . Les travailleurs qui s’attendent à ce que leur employeur procède à un licenciement massif dans un avenir proche peuvent, à titre de précaution, commencer à chercher un nouvel emploi, quitter l’entreprise ou devenir travailleurs autonomes. Des consommateurs qui anticipent une augmentation des prix de biens durables peuvent acheter ces produits plus tôt. Des entreprises qui s’attendent à une hausse de la demande de leurs produits peuvent choisir d’investir dans des machines et de l’équipement afin d’accroître leur capacité de production. De la même façon, des familles qui s’attendent à ce que leur situation financière s’améliore dans un avenir proche (p. ex. parce que le soutien économique principal s’attend à une promotion) peuvent accroître leurs dépenses de consommation, assumant ainsi des montants de dette non hypothécaire supérieurs à ce qu’elles assumeraient sans cela, ou peuvent choisir d’emménager dans un logement plus grand et de contracter un prêt hypothécaire plus important.

Il est généralement difficile d’évaluer empiriquement le degré d’importance des attentes, puisque les organismes statistiques ne recueillent pas souvent ces renseignements. Heureusement, il existe des exceptions. En 1999, 2005 et 2016, dans l’Enquête sur la sécurité financière (ESF) de Statistique Canada, qui porte sur les actifs et l’endettement des familles, la question suivante a été posée aux familles canadiennes (Enquête sur la sécurité financière s.d., question K17) :

« D’ici deux ans, pensez-vous que votre situation financière (et celle de votre famille) sera meilleure, pire ou restera pareille? »

Cette question permet aux chercheurs, entre autres, d’analyser si les familles qui s’attendent à ce que leur situation financière s’améliore contractent beaucoup plus de dettes que des familles autrement comparables. Ces analyses peuvent fournir des renseignements sur des facteurs qui sont à l’origine de l’évolution de l’endettement des ménages. Ce sujet est particulièrement intéressant pour les décideurs politiques et la population canadienne, du fait de la hausse à long terme de diverses mesures de l’endettement des ménages, comme le ratio de la dette au revenu disponible des ménages canadiens (graphique 1).

Graphique 1

Tableau de données du graphique 1 
Tableau de données du graphique 1
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 1. Les données sont présentées selon Trimestre et année (titres de rangée) et Ratio, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Trimestre et année Ratio
pourcentage
1990
T1 85,42
T2 87,47
T3 87,41
T4 87,25
1991
T1 86,57
T2 87,61
T3 88,26
T4 88,01
1992
T1 88,19
T2 88,81
T3 88,78
T4 90,08
1993
T1 89,03
T2 89,76
T3 90,58
T4 90,80
1994
T1 90,89
T2 92,38
T3 93,26
T4 94,08
1995
T1 93,47
T2 93,76
T3 94,93
T4 95,06
1996
T1 95,35
T2 96,70
T3 97,31
T4 97,90
1997
T1 98,70
T2 99,32
T3 101,20
T4 101,67
1998
T1 102,87
T2 103,20
T3 104,76
T4 104,55
1999
T1 104,97
T2 105,65
T3 106,25
T4 106,44
2000
T1 106,52
T2 106,88
T3 107,22
T4 106,54
2001
T1 105,30
T2 106,35
T3 107,47
T4 108,38
2002
T1 109,12
T2 110,44
T3 111,81
T4 112,60
2003
T1 112,80
T2 113,71
T3 115,94
T4 117,71
2004
T1 118,20
T2 120,84
T3 122,36
T4 123,65
2005
T1 125,25
T2 127,74
T3 129,99
T4 131,53
2006
T1 131,36
T2 133,23
T3 135,21
T4 136,45
2007
T1 137,56
T2 140,79
T3 142,98
T4 144,49
2008
T1 146,31
T2 148,65
T3 149,47
T4 149,60
2009
T1 149,78
T2 153,03
T3 155,76
T4 157,91
2010
T1 156,59
T2 158,58
T3 159,51
T4 159,91
2011
T1 158,80
T2 160,07
T3 160,64
T4 161,15
2012
T1 160,15
T2 161,43
T3 161,95
T4 161,61
2013
T1 161,16
T2 161,89
T3 162,47
T4 162,20
2014
T1 161,80
T2 162,78
T3 164,05
T4 163,98
2015
T1 163,05
T2 164,44
T3 165,56
T4 166,29
2016
T1 168,09
T2 171,68
T3 173,75
T4 174,90
2017
T1 174,26
T2 175,75
T3 176,02
T4 175,50
2018
T1 173,94
T2 174,86
T3 175,82
T4 176,28

Au moyen des données des cycles de 1999, de 2005 et de 2016 de l’ESF, le présent article quantifie la mesure dans laquelle les familles qui s’attendent à ce que leur situation financière s’améliore au cours des deux années suivantes sont, toutes choses étant égales par ailleurs, plus endettées et enregistrent des ratios de la dette au revenu plus élevés que les familles dont les caractéristiques observées étaient équivalentesNote .

Attentes selon l’âge

Puisque les revenus des personnes tendent à augmenter plus rapidement en début de carrière qu’au cours des étapes subséquentes, on s’attendrait à ce que les jeunes familles anticipent une croissance plus marquée du revenu d’emploi et soient ainsi plus optimistes au sujet de leur situation financière dans un avenir proche que des familles plus âgées. Le graphique 2 vient renforcer ce point de vue. Que les familles assument un endettement hypothécaire ou non, le pourcentage des familles ayant des attentes positives quant à leur situation financière dans un avenir proche baisse de façon monotone avec l’âge du soutien économique principal. En particulier, les familles au sein desquelles le soutien économique principal est âgé de moins de 35 ans sont au moins 3,5 fois plus susceptibles que les familles dont le soutien économique principal est âgé de 65 ans ou plus de s’attendre à une amélioration de leur situation financière au cours des deux années suivantes.

Le graphique 2 montre également que, à l’intérieur d’une tranche d’âge donnée, les familles relativement endettées affichent des attentes légèrement plus optimistes que d’autres familles. Une explication possible de ce résultat est que les familles assumant des sommes relativement élevées d’endettement peuvent être plus enclines que d’autres à rembourser rapidement une partie de leur dette et seraient donc plus susceptibles de s’attendre à une amélioration de leur situation financière en fonction de la réorganisation du bilan qui s’en suit. Il n’est pas possible de vérifier cette hypothèse à l’aide des données de l’ESF. Toutefois, le fait que les familles plus jeunes indiquent des attentes plus optimistes que les familles plus âgées, quel que soit leur état d’endettement, est compatible avec la notion que leurs attentes relatives à leur situation financière incluent des renseignements sur la croissance prévue de leur revenu d’emploiNote .

Graphique 2

Tableau de données du graphique 2 
Tableau de données du graphique 2
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 2. Les données sont présentées selon Tranche d’âge du soutien économique principal (titres de rangée) et Sans dette, Avec dette, Sans dette non hypothécaire et Avec dette non hypothécaire, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Tranche d’âge du soutien économique principal Sans dette Avec dette Sans dette non hypothécaire Avec dette non hypothécaire
pourcentage
Moins de 35 ans 62,2 68,9 60,3 70,1
35 à 44 ans 49,9 57,1 49,0 58,6
45 à 54 ans 39,6 48,5 41,7 48,8
55 à 64 ans 20,8 38,0 23,2 38,6
65 ans et plus 8,5 19,8 9,0 20,1

Attentes et dette non hypothécaire

Le tableau 1 permet d’évaluer si les familles ayant des attentes positives assument des montants de dettes non hypothécaires plus élevés que d’autres familles comparables. Des données de 1999, 2005 et 2016 sont regroupées pour effectuer des analyses multivariées. Ces analyses indiquent que même après la prise en compte d’un grand ensemble de covariablesNote , le montant de la dette non hypothécaire des familles propriétaires ayant des attentes positives représentait environ 6 800 $ (en dollars de 2016) de plus que celle d’autres familles propriétaires de 1999 à 2016. Puisque la dette non hypothécaire moyenne chez les propriétaires (y compris les familles sans dette non hypothécaire) s’élevait à environ 22 300 $ au cours de cette période, la différence est significative sur le plan empirique : elle représente 30 % de la dette non hypothécaire moyenne pour ce groupe.

Les attentes positives des propriétaires relativement à leur situation financière dans un avenir proche sont en revanche associées à des montants nettement plus élevés de la dette non hypothécaire, même lorsque les données sont décomposées selon l’âge, le niveau de scolarité ou le statut d’immigrant du soutien économique principal de la famille. Il en est de même pour les locataires, même si les différences dans ce groupe sont souvent estimées moins précisément.

En résumé, le tableau 1 indique que les familles ayant des attentes positives quant à leur situation financière dans un avenir proche contractent une dette non hypothécaire plus importante au cours d’une année donnée que d’autres familles comparables.


Tableau 1
Attentes financières et dette non hypothécaire moyenne, toutes les familles
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Attentes financières et dette non hypothécaire moyenne Différence moyenne entre la dette non hypothécaire moyenne des familles ayant des attentes positives et celle des autres familles et Dette non hypothécaire moyenne , calculées selon dollars de 2016 unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Différence moyenne entre la dette non hypothécaire moyenne des familles ayant des attentes positivesTableau 1 Note 1 et celle des autres familles Dette non hypothécaire moyenne
Propriétaires Locataires Propriétaires Locataires
dollars de 2016
Toutes les unités familiales 6 836Note *** 2 020Note ** 22 338 9 135
Âge du soutien économique principal
25 à 34 ans 9 319Note *** 1 951Tableau 1 Note  23 481 13 431
35 à 54 ans 5 533Note *** 1 322Note * 27 162 9 992
55 ans ou plus 8 707Note *** 2 598Note *** 16 521 4 464
Niveau de scolarité du soutien économique principal
Diplôme d’études secondaires ou niveau inférieur 3 956Note ** 2 239Note ** 18 746 6 381
Études postsecondaires 5 781Note *** 1 221 23 129 10 674
Grade universitaire 9 748Note *** 1 798 26 522 13 888
Statut d’immigrant du soutien économique principal
Immigrants reçus 6 771Note *** 792 22 912 8 900
Personnes nées au Canada 6 610Note *** 2 219Note *** 22 174 9 197
1999 5 505Note *** 2 389Note *** 13 896 7 836
2005 3 379 1 966 22 041 8 554
2016 10 376Note *** 1 859Tableau 1 Note  29 088 10 728

Attentes et ratio de la dette au revenu

Les familles ayant des attentes positives quant à leur situation financière peuvent non seulement effectuer des dépenses et contracter une dette non hypothécaire plus élevées que d’autres familles, mais peuvent également choisir d’acheter un logement plus grand et de contracter un prêt hypothécaire plus important. Cela pourrait survenir si, par exemple, la famille s’attendait à une augmentation permanente du revenu d’emploi au cours des années suivantes.

Des analyses multivariées confirment cette hypothèse. Toutes choses étant égales par ailleurs, les familles propriétaires ayant des attentes positives quant à leur situation financière contractaient une dette hypothécaire environ 27 900 $ supérieure à celle d’autres familles au cours de la période de 1999 à 2016Note . Puisque la dette hypothécaire moyenne des propriétaires (y compris ceux sans dette hypothécaire) s’élevait à environ 101 000 $ au cours de cette période, la différence représente 28 % de la dette hypothécaire moyenne pour les familles propriétaires.

Par conséquent, les familles propriétaires qui s’attendent à une amélioration de leur situation financière dans un avenir proche enregistrent des dettes non hypothécaires et hypothécaires supérieures à celles d’autres familles. Cela donne à penser que les familles propriétaires ayant des attentes positives présenteront des ratios de la dette au revenu supérieurs à ceux des autres familles.

Le tableau 2 illustre ce point pour les familles dont le revenu après impôts s’élève à 10 000 $ ou plus (en dollars de 2016) et qui se trouvent dans la tranche inférieure de 95 % de la répartition du ratio de la dette au revenu pour les années 1999, 2005 et 2016Note , collectivement. Pour cet échantillon, au cours de la période de 1999 à 2016, les ratios de la dette au revenu des familles propriétaires ayant des attentes positives ont été, en moyenne, 32 points de pourcentage supérieurs aux ratios de la dette au revenu d’autres familles comparablesNote . Cette différence est importante puisque le ratio moyen de la dette au revenu observé pour l’échantillon des propriétaires sur lequel repose le tableau 2 s’élevait à 117 % au cours de la période allant de 1999 à 2016.

Quels que soient la tranche d’âge, le niveau de scolarité ou le statut d’immigrant du soutien économique principal, les familles propriétaires qui s’attendent à une amélioration de leur situation financière enregistrent des ratios de la dette au revenu dépassant d’au moins 27 points de pourcentage ceux d’autres familles propriétaires.

Parmi les familles locataires, celles ayant des attentes positives présentent également, dans les données regroupées, des ratios de la dette au revenu supérieurs à ceux des familles locataires ayant d’autres attentes. Cependant, les différences sont alors moins prononcées, au moins en valeurs absolues. Les différences sont estimées précisément pour les familles locataires dont le soutien économique principal est né au Canada, est âgé de 35 ans ou plus et ne possède pas de grade universitaire.

Dans l’ensemble, les tableaux 1 et 2 montrent que, au cours d’une année donnée, les attentes des familles quant à leur situation financière dans un avenir proche sont fortement corrélées à leurs niveaux d’endettement.

Cela ne signifie cependant pas que les variations des attentes des familles au fil du temps peuvent expliquer l’augmentation de l’endettement des ménages observée au cours de la période de 1999 à 2016. Puisque le pourcentage de familles ayant des attentes positives a peu varié au cours de cette période (passant de 46 % en 1999 à 44 % en 2016), la variation des attentes ne peut expliquer la hausse de l’endettement des ménages observée. Cela porte à croire, par conséquent, que d’autres facteurs non observés (p. ex. une préférence pour de grands logements, un souhait de conserver un statut de ménages riches dans un contexte de hausse des inégalités des revenus (Bertrand et Morse, 2016) ou une aversion décroissante envers des niveaux élevés d’endettement) peuvent être à l’origine de la hausse de l’endettement des ménages depuis la fin des années 1990.


Tableau 2
Attentes financières et ratios de la dette au revenu, familles gagnant un revenu après impôts d’au moins 10 000 $ (en dollars de 2016) et présentant un ratio de la dette au revenu d’au plus 4,5
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Attentes financières et ratios de la dette au revenu Différence moyenne entre le ratio de la dette au revenu des familles ayant des attentes positives et celui d’autres familles, Ratio moyen de la dette au revenu, Propriétaires et Locataires, calculées selon points de pourcentage et pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Différence moyenne entre le ratio de la dette au revenu des familles ayant des attentes positivesTableau 2 Note 1 et celui d’autres familles Ratio moyen de la dette au revenu
Propriétaires Locataires Propriétaires Locataires
points de pourcentage pourcentage
Toutes les unités familiales 32,2Note *** 6,2Note *** 116,5 27,8
Âge du soutien économique principal
25 à 34 ans 46,4Note *** -0,3 208,1 39,3
35 à 54 ans 28,1Note *** 5,8Note * 145,5 28,2
55 ans ou plus 26,6Note *** 9,3Note *** 59,1 13,0
Niveau de scolarité du soutien économique principal
Diplôme d’études secondaires ou niveau inférieur 31,3Note *** 8,0Note *** 94,9 20,5
Études postsecondaires 30,0Note *** 8,3Note * 130,8 33,4
Grade universitaire 34,4Note *** -1,4 132,2 38,1
Statut d’immigrant du soutien économique principal
Immigrants reçus 43,9Note *** 4,1 129,4 24,2
Personnes nées au Canada 29,2Note *** 6,5Note *** 113,2 28,8
1999 28,7Note *** 5,8Note *** 100,0 25,2
2005 29,8Note *** 5,8 113,7 27,1
2016 37,8Note *** 7,4Note ** 133,1 30,7

Conclusion

Le présent article montre une forte corrélation entre les attentes des familles quant à leur situation financière au cours d’une année donnée et le montant de leur dette et leur ratio de la dette au revenu. Toutes choses étant égales par ailleurs, les familles qui s’attendent à une amélioration de leur situation financière dans un avenir proche enregistrent des niveaux d’endettement et des ratios de la dette au revenu nettement supérieurs à ceux de familles comparables.

Un point important est la mesure dans laquelle ces corrélations représentent un effet causal des attentes relatives à la hausse du revenu sur l’endettement des ménages ou un trait non observé (comme de l’optimisme) incitant les familles à simultanément s’attendre à des améliorations de leur situation financière et à s’endetter considérablement. Sans données de panel sur la richesse et les attentes, il est impossible de distinguer ces deux mécanismes. Une autre possibilité est que la corrélation positive entre les attentes et l’endettement découle en partie du fait que les familles qui assument des montants relativement élevés de dettes puissent être plus enclines que d’autres à rembourser rapidement une partie de ces dettes et, par conséquent, à s’attendre à une amélioration de leur situation financière. Une troisième possibilité est que des variations passées de la situation financière d’une famille puissent à la fois avoir une incidence sur ses attentes et sur son niveau actuel d’endettement. Quels que soient les mécanismes sous-jacents de cette corrélation, les résultats figurant dans le présent article font ressortir le fait que les attentes des familles quant à leur situation financière sont des prédicteurs importants de l’endettement des ménages pour une année donnée. Ces résultats sont intéressants pour les organismes statistiques et les chercheurs. Ils donnent à penser que la collecte de données sur les attentes des familles enrichit les analyses portant sur l’endettement des ménages et que de telles analyses pourraient inclure systématiquement ces attentes comme variable de contrôle.

Bibliographie

Bertrand, M., et A. Morse. 2016. « Trickle-down consumption. » Review of Economics and Statistics 98 (5) : 863 à 879.

Lucas, R.E. 1976. Econometric policy evaluation: A critique. Carnegie-Rochester Conference Series on Public Policy, vol. 1. Amsterdam : Hollande-Septentrionale.

Statistique Canada, s.d. Enquête sur la sécurité financière – 2005 (ESF). Dernière mise à jour le 22 novembre 2012. Disponible au lien suivant : http://www23.statcan.gc.ca/imdb/p3Instr_f.pl?Function=getInstrumentList&Item_Id=32170&UL=1V (consulté le 6 février 2019).


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