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    Aperçus économiques

    Les gains cumulatifs des diplômés postsecondaires sur 20 ans : résultats selon le domaine d’études

    Les gains cumulatifs des diplômés postsecondaires sur 20 ans : résultats selon le domaine d’études

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    par Yuri Ostrovsky et Marc Frenette
    Division de l'analyse sociale et de la modélisation

    Début de l'encadré

    Cet article de la série Aperçus économiques rend compte des gains cumulatifs sur une période de 20 ans des titulaires d’un diplôme collégial ou d’un baccalauréat selon différents domaines d’études. Il fait partie d’un programme de Statistique Canada visant à examiner les divers aspects des résultats sur le marché du travail des diplômés postsecondaires.

    Fin de l'encadré

    Introduction

    Lorsque les étudiants obtiennent leur diplôme d’études secondaires, ils prennent au moins deux décisions relatives aux études qui ont des répercussions sur le reste de leur vie. La première est celle de poursuivre des études. Les ouvrages publiés démontrent clairement que les diplômés postsecondaires ont tendance à avoir de meilleurs résultats du point de vue de la participation au marché du travail, du chômage et des gains que les personnes moins scolarisées.

    Les étudiants qui décident d’entreprendre un programme d’étude postsecondaire doivent prendre une deuxième décision : dans quel domaine étudier? Les données recueillies au Canada concernant les résultats sur le marché du travail selon le domaine d’études sont limitées. Les recherches ont généralement été fondées sur des données transversalesNote 1 ou sur des données longitudinales ayant une portée limitéeNote 2; jusqu’à récemment, on ne disposait pas de données au niveau national pour observer et quantifier les résultats cumulatifs à long terme associés aux études. Toutefois, par suite de l’élaboration de nouvelles données administratives longitudinales au niveau national, ce travail est maintenant possible. En fait, dans le cadre d’une étude récente, on a trouvé des différences considérables entre les gains cumulatifs d’un niveau de scolarité à l’autreNote 3.

    La présente étude prolonge cette recherche en examinant les gains d’emploi cumulatifs des diplômés de différents domaines d’études sur une période de 20 ans. Les gains d’emploi comprennent les salaires et traitements versés, ainsi que le revenu net d’un emploi autonome. L’analyse est fondée sur un échantillon de 15 166 titulaires d’un diplôme collégial et d’un baccalauréat qui étaient âgés de 26 à 35 ans en 1991. Les données concernant leur domaine d’études et leur niveau de scolarité ont été obtenues à partir de leurs réponses au questionnaire complet du Recensement de 1991; les données concernant leurs gains d’emploi au cours des 20 années subséquentes ont été tirées de leurs déclarations T1Note 4. La présente étude documente trois aspects des gains selon le domaine d’études : i) la différence entre les gains cumulatifs médians d’un domaine d’étude à l’autre; ii) la répartition des gains cumulatifs dans les domaines d’études; et iii) les trajectoires des gains annuels médians dans les domaines d’études au cours de la vie des diplômés.

    Les gains cumulatifs ont varié selon le niveau et le domaine d’études

    Les titulaires d’un baccalauréat ou d’un diplôme collégial ont gagné beaucoup plus que les diplômés d’études secondaires. De 1991 à 2010, les gains cumulatifs médians (exprimés en dollars constants de 2010) des diplômés d’études secondaires de sexe masculin se sont chiffrés à 882 300 $ (tableau 1). Les titulaires d’un diplôme collégial de sexe masculin ont gagné environ 1,3 fois plus que les diplômés d’études secondaires (1 137 000 $), et les titulaires d’un baccalauréat de sexe masculin, environ 1,7 fois plus (1 517 200 $).

    Tableau 1
    Gains cumulatifs médians selon le sexe, le niveau de scolarité et le domaine d’études
    Sommaire du tableau
    Le tableau montre les résultats de Gains cumulatifs médians selon le sexe Hommes, Femmes, Baccalauréat, Certificat collégial et Diplôme d’études secondaires, calculées selon dollars constants de 2010 unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
      Hommes Femmes
    Baccalauréat Certificat collégial Diplôme d’études secondaires Baccalauréat Certificat collégial Diplôme d’études secondaires
    dollars constants de 2010
    Enseignement 1 290 400 996 600 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 1 044 600 513 500 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer
    Beaux-arts et arts appliqués 843 900 807 200 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 652 100 437 300 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer
    Sciences humaines 1 144 600 827 500 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 808 200 555 900 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer
    Sciences sociales 1 358 900 1 241 500 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 824 300 563 800 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer
    Administration des affaires 1 619 400 1 099 500 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 1 169 100 625 100 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer
    Sciences biologiques 1 334 700 753 500 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 844 900 502 300 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer
    Génie 1 845 000 1 244 200 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 972 600 718 800 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer
    Santé 1 627 600 1 089 700 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 1 094 000 812 800 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer
    Mathématiques et sciences physiques 1 607 500 1 128 000 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 1 148 700 793 800 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer
    Tous les domaines d'études 1 517 200 1 137 000 882 300 972 500 643 200 458 900

    Même si les femmes ont gagné généralement moins que les hommes, les tendances ont été similaires. Les femmes titulaires d’un baccalauréat ont gagné 972 500 $ (environ 2,1 fois plus que les diplômées d’études secondaires), et celles ayant un certificat collégial ont gagné 643 200 $ (environ 1,4 fois plus que les diplômées d’études secondaires).

    Les gains des diplômés postsecondaires ont varié aussi considérablement selon le domaine d’études. Par exemple, les hommes titulaires d’un baccalauréat en génie ont gagné 1 845 000 $ au cours de la période, soit plus du double des gains des diplômés en beaux-arts et arts appliqués, qui étaient de 843 900 $. Les hommes titulaires d’un baccalauréat en administration des affaires, en santé et en mathématiques et sciences physiques ont figuré aussi parmi les mieux rémunérés; ceux qui ont obtenu un diplôme en sciences humaines se sont classés parmi les moins rémunérés (à l’avant-dernier rang, suivis des diplômés en beaux-arts et arts appliqués).

    Les résultats ont été généralement similaires pour les femmes titulaires d’un baccalauréat. Les femmes qui étaient diplômées en administration des affaires, en mathématiques et sciences physiques, en santé et en génie figuraient également parmi celles qui ont gagné le plus. Il y avait une différence digne de mention entre le classement relatif des hommes et des femmes diplômés en enseignement. Chez les hommes, ces diplômés sont arrivés au septième rang parmi les neuf domaines. Chez les femmes, ces diplômées se sont situées au quatrième rang, juste après les diplômées en santé et un peu avant les diplômées en génie. Comme c’était le cas pour les hommes titulaires d’un baccalauréat, les diplômées qui ont gagné le moins parmi les femmes titulaires d’un baccalauréat étaient celles qui ont étudié en beaux-arts et arts appliqués.

    Les diplômés de niveau collégial de sexe masculin et de sexe féminin dans des programmes de beaux-arts et arts appliqués se sont classés aussi près du niveau de gains cumulatifs médians le plus bas (l’avant-dernier niveau chez les hommes; le niveau le plus bas chez les femmes).

    Dans le cas des hommes et des femmes titulaires d’un certificat collégial, ceux qui ont gagné le plus comprenaient les diplômés en génie, en santé, en mathématiques et en sciences physiques, ainsi qu’en administration des affaires (comme c’était le cas pour les titulaires d’un baccalauréat). Il est intéressant de noter que les diplômés collégiaux de sexe masculin en sciences sociales se sont classés au deuxième rang selon les gains cumulatifs médians (juste après les diplômés en génie). Par contre, les gains cumulatifs médians des hommes titulaires d’un baccalauréat en sciences sociales se sont situés bien en dessous de la médiane de tous les domaines d’études.

    Les gains cumulatifs ont varié aussi substantiellement dans chaque domaine

    Même si les étudiants choisissent le même domaine d’études, leurs gains à long terme peuvent être assez différents. Cette différence peut provenir de facteurs comme les heures de travail, la profession, l’industrie, l’accès à des réseaux d’emploi, les capacités et la chance, données qui ne sont pas disponibles dans les dossiers administratifs utilisés pour l’analyse. Néanmoins, la quantification de la variabilité dans les domaines fournit un aperçu des perspectives de gains à long terme.

    À cette fin, on a classé les hommes et les femmes titulaires d’un certificat collégial ou d’un baccalauréat dans chaque domaine selon leur niveau de gains cumulatifs, allant du niveau le plus faible au niveau le plus élevé. Leurs gains cumulatifs « normalisés » figurent dans les tableaux 2 et 3, au 10e centile (C10), au 25e centile (C25), à la médiane ou au 50e centile (C50), au 75e centile (C75) et au 90e centile (C90). Les valeurs normalisées sont exprimées par rapport à la médiane pour tous les domaines combinés. Les ratios des gains cumulatifs des personnes au 75e et au 25e centiles (ratio C75-C25) et au 90e et au 10e centiles (ratio C90-C10) ont servi de mesures de la variation des gains dans les disciplines.

    Tableau 2
    Gains cumulatifs normalisés à certains centiles (C) selon le sexe et le domaine d’études, titulaires de baccalauréat
    Sommaire du tableau
    Le tableau montre les résultats de Gains cumulatifs normalisés à certains centiles (C) selon le sexe et le domaine d’études C10, C25, C50, C75, C90, C75-C25 et C90-C10, calculées selon valeur normalisée et ratio unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
      C10 C25 C50 C75 C90 C75-C25 C90-C10
    valeur normaliséeNote 1 ratio
    Hommes  
    Enseignement 0,41 0,63 0,85 1,00 1,12 1,58 2,75
    Beaux-arts et arts appliqués 0,15 0,24 0,56 0,89 1,09 3,77 7,54
    Sciences humaines 0,21 0,40 0,75 1,06 1,53 2,62 7,46
    Sciences sociales 0,41 0,65 0,90 1,21 2,15 1,86 5,21
    Administration des affaires 0,53 0,77 1,07 1,63 2,68 2,10 5,07
    Sciences biologiques 0,46 0,62 0,88 1,10 1,43 1,77 3,14
    Génie 0,64 0,93 1,22 1,57 2,20 1,68 3,44
    Santé 0,67 0,86 1,07 1,40 1,96 1,63 2,93
    Mathématiques et sciences physiques 0,52 0,80 1,06 1,46 2,61 1,82 5,02
    Tous les domaines d’études 0,45 0,71 1,00 1,37 2,19 1,94 4,89
    Femmes  
    Enseignement 0,33 0,66 1,07 1,35 1,58 2,06 4,75
    Beaux-arts et arts appliqués 0,08 0,30 0,67 1,05 1,33 3,51 16,17
    Sciences humaines 0,18 0,47 0,83 1,31 1,62 2,76 9,20
    Sciences sociales 0,25 0,49 0,85 1,24 1,59 2,54 6,32
    Administration des affaires 0,36 0,77 1,20 1,69 2,29 2,21 6,28
    Sciences biologiques 0,12 0,47 0,87 1,22 1,49 2,61 12,60
    Génie 0,30 0,56 1,00 1,58 1,81 2,81 6,13
    Santé 0,46 0,80 1,13 1,36 1,67 1,71 3,65
    Mathématiques et sciences physiques 0,29 0,70 1,18 1,53 2,01 2,19 6,85
    Tous les domaines d’études 0,29 0,58 1,00 1,36 1,69 2,34 5,87
    Tableau 3
    Gains cumulatifs normalisés à certains centiles (C) selon le sexe et le domaine d’études, diplômés collégiaux
    Sommaire du tableau
    Le tableau montre les résultats de Gains cumulatifs normalisés à certains centiles (C) selon le sexe et le domaine d’études C10, C25, C50, C75, C90, C75-C25 et C90-C10, calculées selon valeur normalisée et ratio unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
      C10 C25 C50 C75 C90 C75-C25 C90-C10
    valeur normaliséeNote 1 ratio
    Hommes  
    Enseignement 0,41 0,62 0,88 1,09 1,49 1,75 3,67
    Beaux-arts et arts appliqués 0,28 0,47 0,71 1,11 1,44 2,36 5,16
    Sciences humaines 0,24 0,43 0,73 0,99 1,28 2,30 5,44
    Sciences sociales 0,49 0,81 1,09 1,42 1,59 1,76 3,25
    Administration des affaires 0,39 0,67 0,97 1,35 1,81 2,01 4,69
    Sciences biologiques 0,25 0,44 0,66 0,87 1,11 1,99 4,41
    Génie 0,44 0,76 1,09 1,43 1,80 1,89 4,09
    Santé 0,34 0,72 0,96 1,20 1,45 1,68 4,26
    Mathématiques et sciences physiques 0,35 0,64 0,99 1,37 2,13 2,15 6,09
    Tous les domaines d’études 0,38 0,68 1,00 1,36 1,71 2,00 4,46
    Femmes  
    Enseignement 0,14 0,43 0,80 1,26 1,66 2,94 11,68
    Beaux-arts et arts appliqués 0,10 0,31 0,68 1,11 1,51 3,54 14,97
    Sciences humaines 0,15 0,45 0,86 1,30 1,88 2,92 12,56
    Sciences sociales 0,17 0,46 0,88 1,37 1,79 2,97 10,70
    Administration des affaires 0,20 0,52 0,97 1,37 1,80 2,63 9,13
    Sciences biologiques 0,12 0,42 0,78 1,16 1,52 2,80 12,81
    Génie 0,27 0,53 1,12 1,69 2,42 3,17 8,98
    Santé 0,35 0,79 1,26 1,73 2,11 2,19 6,04
    Mathématiques et sciences physiques 0,34 0,74 1,23 1,68 2,46 2,25 7,19
    Tous les domaines d’études 0,21 0,53 1,00 1,46 1,93 2,77 9,43

    Il y a eu une variation considérable des gains cumulatifs dans chaque discipline, comme le montrent les ratios C75-C25 et C90-C10. Le ratio C75-C25 est allé d’environ 1,6 (pour les hommes titulaires d’un baccalauréat en enseignement) à environ 3,8 (pour les hommes titulaires d’un baccalauréat en beaux-arts et arts appliqués). Le ratio C90-C10 est allé d’environ 2,7 (pour les hommes titulaires d’un baccalauréat en enseignement) à environ 16,2 (pour les femmes titulaires d’un baccalauréat en beaux-arts et arts appliqués).

    En général, la variation des gains cumulatifs dans les domaines d’études était plus grande chez les femmes. Elle est attribuable pour une large part aux gains plus faibles au bas de la répartition, tant en termes absolus que relatifs.

    Il existe une autre façon de conceptualiser la variabilité des gains cumulatifs dans les domaines d’études et entre eux, à savoir un graphique tridimensionnel. Par exemple, la figure 1 concerne les hommes titulaires d’un baccalauréat. Les domaines sont triés de gauche à droite, en ordre descendant des gains cumulatifs au 90e centile.

    Description de la figure 1

    Les personnes ayant une rémunération « très élevée » (c’est-à-dire celles dont les gains cumulatifs se sont chiffrés à au moins 2 500 000 $ sur la période de 20 ans, soit une moyenne annuelle d’au moins 125 000 $) se situent au sommet (90e centile) des répartitions dans cinq domaines : administration des affaires, mathématiques et sciences physiques, génie, sciences sociales et santé. Les gains cumulatifs des hommes au 90e centile de la répartition des diplômés en administration des affaires se sont chiffrés à un peu plus de 4 000 000 $ au cours de la période. Cela signifie qu’environ 10 % des diplômés de sexe masculin titulaires d’un baccalauréat en administration des affaires ont eu des gains annuels moyens de 200 000 $ ou plus au cours des deux décennies.

    Certains diplômés d’autres domaines qui se sont situés au-dessus du 90e centile dans leur discipline respective pourraient aussi être des personnes ayant une rémunération « très élevée » (gains cumulatifs de plus de 2 500 000 $). Toutefois, les gains des diplômés de ces disciplines (même ceux au 90e centile) ont été faibles en comparaison. Par exemple, les gains cumulatifs des hommes titulaires d’un baccalauréat en enseignement et en beaux-arts et arts appliqués qui se situaient au 90e centile se sont chiffrés à environ 1 700 000 $ au cours de la période de 20 ans.

    À l’autre extrémité de l’échelle, les hommes au 10e centile de la répartition des gains des diplômés en beaux-arts et arts appliqués ont gagné 222 300 $ (une moyenne annuelle de 11 015 $). Les hommes au 10e centile des diplômés en sciences humaines ont gagné 311 700 $ (15 585 $ par année)Note 5.

    Des constatations similaires ressortent pour les femmes titulaires d’un baccalauréat (figure 2). Même si le classement des disciplines au 90e centile est légèrement différent, celles qui ont eu la rémunération la plus forte provenaient encore une fois des domaines de l’administration des affaires, des mathématiques et sciences physiques, du génie et de la santé. Celles qui ont gagné le moins au 10e centile provenaient des beaux-arts et arts appliqués et des sciences biologiques.

    Description de la figure 2

    La variation absolue des gains annuels médians similaire dans la plupart des domaines

    Les diplômés des diverses disciplines arrivent probablement avec des compétences uniques sur le marché du travail. Ces compétences peuvent être évaluées ou récompensées différemment au fil du temps. Par exemple, les compétences techniques peuvent améliorer le rendement plus tôt dans la vie professionnelle d’une personne, lorsque celle-ci se trouve à l’avant-garde de la technologie la plus récente; les compétences interpersonnelles peuvent améliorer le rendement plus tard dans la vie professionnelle, lorsque les personnes occupent des postes de supervision ou de gestion. Quoique de tels facteurs puissent avoir des répercussions sur les trajectoires des gains des diplômés des différents domaines d’études, ces répercussions ne s’observent pas lorsque les gains annuels médians sont suivis pendant toute la période à l’étude.

    Les gains annuels médians réels au début (1991) et à la fin (2010) de la période à l’étude figurent dans le tableau 4. On y montre aussi la variation entre ces deux années.

    Pour les deux sexes, et dans chaque catégorie d’études, la variation absolue des gains annuels médians a été semblable dans la plupart des domaines au cours de la période. La variation absolue des gains annuels médians des hommes titulaires d’un baccalauréat est allée de 25 000 $ à 31 000 $ dans six des neuf domaines d’études. De même, la variation absolue des gains annuels médians des femmes titulaires d’un baccalauréat est allée de 20 000 $ à 28 000 $ dans six des neuf domaines d’études. Chez les diplômés collégiaux, la variation absolue des gains annuels médians a été plus homogène d’une discipline à l’autre. Il est à noter que la variation relative des gains annuels médians (qui n’est pas présentée dans le tableau) avait tendance à être moins homogène d’un domaine à l’autre en raison de la différence importante entre les gains annuels médians au début de la période.

    Tableau 4
    Gains cumulatifs médians selon le sexe, le domaine d’études et la période
    Sommaire du tableau
    Le tableau montre les résultats de Gains cumulatifs médians selon le sexe Titulaires d’un baccalauréat, Diplômés collégiaux, 1991, 2010 et Variation, calculées selon dollars constants de 2010 unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
      Titulaires d’un baccalauréat Diplômés collégiaux
    1991 2010 Variation 1991 2010 Variation
    dollars constants de 2010
    Hommes  
    Enseignement 51 100 78 100 27 000 39 600 55 200 15 600
    Beaux-arts et arts appliqués 22 900 42 000 19 100 34 800 42 500 7 700
    Sciences humaines 40 800 71 300 30 500 35 700 45 400 9 700
    Sciences sociales 52 300 78 200 25 900 56 600 72 400 15 800
    Administration des affaires 57 800 95 200 37 400 45 100 60 900 15 800
    Sciences biologiques 51 800 77 800 26 000 29 900 44 800 14 900
    Génie 66 400 105 300 38 900 51 100 70 300 19 200
    Santé 67 400 92 400 25 000 50 400 61 500 11 100
    Mathématiques et sciences physiques 61 900 90 000 28 100 50 900 65 000 14 100
    Tous les domaines d’études 57 400 87 800 30 400 47 600 63 900 16 300
    Femmes  
    Enseignement 39 200 69 600 30 400 22 500 31 800 9 300
    Beaux-arts et arts appliqués 21 300 34 200 12 900 13 400 26 600 13 200
    Sciences humaines 31 500 51 800 20 300 23 200 35 600 12 400
    Sciences sociales 32 600 54 300 21 700 20 700 35 500 14 800
    Administration des affaires 45 500 73 200 27 700 25 700 39 100 13 400
    Sciences biologiques 33 700 58 900 25 200 21 200 29 500 8 300
    Génie 53 900 56 400 2 500 29 800 43 900 14 100
    Santé 46 800 70 500 23 700 32 700 50 600 17 900
    Mathématiques et sciences physiques 46 900 67 100 20 200 36 000 46 800 10 800
    Tous les domaines d’études 38 500 64 100 25 600 26 400 39 600 13 200

    Conclusion

    Un certain nombre de constatations clés émergent de cette analyse des gains cumulatifs sur 20 ans des diplômés postsecondaires selon le domaine d’études. La première a trait à la variabilité considérable des gains cumulatifs médians selon le niveau et le domaine d’études. La deuxième, qui se manifeste même dans chaque domaine, est que les gains des diplômés ont varié de façon substantielle. La troisième est que la variation des gains annuels médians a été similaire pour les diplômés de la plupart des domaines au cours de la période de 20 ans.

    Références

    Finnie, R. et M. Frenette. 2003. « Earnings Differences by Major Field of Study: Evidence from Three Cohorts of Recent Canadian Graduates ». Economics of Education Review 22 (2) : 179 à 192.

    Frenette, M. 2014. L’investissement d’une vie? Les avantages à long terme sur le marché du travail associés aux études postsecondaires. Direction des études analytiques : documents de recherche, no 359. Produit no 11F0019M au catalogue de Statistique Canada. Ottawa : Statistique Canada.

    Heisz, A. 2003. Les effets de cohorte sur les gains annuels selon le domaine d’études des diplômés universitaires de la Colombie-Britannique. Direction des études analytiques : documents de recherche, no 200. Produit no 11F0019M au catalogue de Statistique Canada. Ottawa : Statistique Canada.

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