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Familles, ménages et logement

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En 2006, 84 % de la population vivait au sein d’une famille de recensement, c’est-à-dire un foyer formé d’un couple marié ou en union libre avec ou sans enfants ou d’un parent seul qui vivait avec au moins un enfant dans la même demeure. Cette proportion est demeurée relativement stable au cours des deux dernières décennies. Toutefois, le portrait de la famille a évolué durant cette période et la structure familiale est maintenant plus diversifiée qu’elle ne l’était.

Depuis 20 ans, la proportion de familles réunissant deux parents et des enfants de moins de 25 ans sous un même toit diminue à tel point qu’en 2006, la proportion de familles formées de couples sans enfants à la maison a dépassé légèrement celle des couples avec enfants. En outre, de plus en plus de couples choisissent de vivre en union libre plutôt que de se marier et un nombre croissant de parents élèvent leurs enfants seuls par choix ou en raison d’une rupture. Bien qu’ils soient minoritaires dans la population, les ménages formés de personnes seules représentent toujours une part croissante de la population.

Le mariage entre personnes de même sexe a été légalisé partout au Canada en juillet 2005. Lors du recensement de 2006, on a dénombré pour la première fois 7 500 mariages entre personnes de même sexe. Ce nombre reste peu élevé par rapport à l’ensemble des 45 300 couples homosexuels signalés en 2006.

Moins de familles avec des enfants

En 2006, la proportion des familles de recensement formées de couples sans enfants a été pour la première fois légèrement supérieure à celle des familles de couples avec enfants. Les couples sans enfants de moins de 25 ans à la maison représentaient 43 % des familles de recensement alors que les couples avec enfants en représentaient 41 %.

Les familles de couples avec enfants sont en baisse depuis deux décennies. En 1986, 52 % des familles de recensement étaient composées de couples avec enfants, alors que 35 % étaient des couples sans enfants.

De 1986 à 2006, la proportion des couples mariés avec enfants a diminué, passant de 49 % en 1986 à 35 % en 2006. À l’inverse, la proportion des couples mariés sans enfants a augmenté, passant de 31 % à 34 %.

Durant la même période, la proportion des couples en union libre avec enfants a plus que doublé, passant de 3 % à 7 %, tandis que la proportion des couples en union libre sans enfants à la maison est passée de 5 % à 9 %.

La diminution du nombre de couples ayant des enfants est en grande partie attribuable au vieillissement de la génération du baby-boom dont les enfants sont pour la plupart devenus adultes et ont quitté le foyer familial. Cette baisse est également associée au fait que la génération des baby-busters, celle de l’après baby-boom, est moins nombreuse et moins féconde que ne l’étaient les générations précédentes.

Le nombre d’enfants par famille a aussi diminué ces cinq dernières années. La proportion de familles de recensement qui comptaient un seul enfant de moins de 25 ans à la maison a légèrement augmenté de 2001 (37 %) à 2006 (38 %). En revanche, la proportion de familles qui comptaient trois enfants ou plus a diminué au cours de cette période, passant de 20 % en 2001 à 19 % en 2006. La baisse de la fécondité peut expliquer cette tendance.

Moins de couples mariés

Bien que la majorité des couples canadiens choisissent de se marier, la proportion de familles formées de couples mariés a diminué de 2001 à 2006, passant de 71 % de l’ensemble des familles de recensement en 2001 à 69 % en 2006. Durant la même période, la proportion de familles formées de couples en union libre a augmenté, passant de 14 % à 16 %. Pour ce qui est des familles monoparentales, leur proportion a peu augmenté : elle est passée de 15,7 % à 15,9 %.

Il y a deux décennies à peine, les familles formées de couples en union libre représentaient 7 % des toutes les familles de recensement comparativement à 80 % pour les familles formées de couples mariés et à 13 % pour les familles monoparentales.

Familles monoparentales : plus de femmes, plus de personnes jamais mariées et moins de veufs

La majorité (80 %) des 1,4 million de familles monoparentales dénombrées en 2006 avaient à leur tête une femme. Au cours des 20 dernières années, on comptait généralement quatre fois plus de femmes que d’hommes parmi les chefs de familles monoparentales.

Cependant, le nombre de familles monoparentales ayant un homme à leur tête s’est accru beaucoup plus rapidement. De 2001 à 2006, cette hausse a été plus de deux fois supérieure à celle des familles monoparentales dont le chef était une femme. Le fait que la garde des enfants est aujourd’hui moins fréquemment accordée exclusivement à la mère à la suite d’un divorce explique entre autres la croissance plus marquée des familles monoparentales dont le chef est un homme.

En 2006, on dénombrait, parmi les chefs de familles monoparentales, plus de personnes jamais mariées et moins de veufs que 55 ans plus tôt. En 2006, 30 % des chefs de familles monoparentales n’avaient jamais été mariés et 19 % étaient veufs. En 1951, les veufs formaient 67 % des chefs de familles monoparentales, tandis que les personnes jamais légalement mariées représentaient 2 % de ce groupe.

Près de 30 % des chefs de familles monoparentales étaient divorcés en 2006. Cette proportion a diminué depuis 1996, année où elle avait atteint un sommet de 34 %. En 1951, les divorcés représentaient seulement 3 % des chefs de familles monoparentales. Les modifications apportées à la loi sur le divorce en 1968 et en 1986, qui ont élargi les motifs de divorce et réduit la période nécessaire de séparation avant de l’obtenir, ont contribué à accroître le nombre de chefs de familles monoparentales divorcés.

Des ménages de plus petite taille

Au cours des XXe et XXIe siècles, la proportion des ménages de grande taille n’a cessé de diminuer, tandis que les ménages de petite taille ont augmenté continuellement.

En 2006, on comptait trois fois plus de ménages d’une seule personne que de ménages de grande taille comptant cinq personnes ou plus. Parmi les 12,4 millions de ménages privés, 27 % comptaient une seule personne et 9 % en comptaient cinq ou plus.

En 1941, 6 % des ménages étaient composés d’une personne, tandis que 38 % des ménages comptaient cinq personnes ou plus. C’est en 1981 que la proportion des ménages comptant une seule personne a surpassé celle des ménages de grande taille.

La taille des ménages diminue sans cesse parce que les gens ont moins d’enfants ou qu’ils n’en ont pas qui demeurent à la maison. L’augmentation du nombre de divorces et de séparations peut aussi expliquer la diminution de la taille des ménages.