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Peuples autochtones

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Le nombre d’Autochtones a dépassé le million au Recensement de 2006 alors que 1 172 790 personnes ont déclaré appartenir au groupe autochtone des Indiens de l’Amérique du Nord (Premières nations), des Métis ou des Inuits.

Les Autochtones représentaient un pourcentage croissant de l’ensemble de la population canadienne, soit 3,8 % des personnes dénombrées au dernier recensement, contre 3,3 % en 2001 et 2,8 % en 1996.

En 2006, les membres des Premières nations constituaient 60 % des Autochtones, les Métis, 33 %, et les Inuits, 4 %. La plupart des membres des Premières nations (564 870 membres représentant 81 %) sont des Indiens inscrits conformément à la Loi sur les Indiens.

La population autochtone a augmenté de 45 % de 1996 à 2006, soit un taux de croissance près de six fois supérieur au taux de 8 % observé pour la population non autochtone au cours de la même période. (Cette comparaison ne prend en compte que les réserves et les établissements indiens qui ont participé à ces deux recensements.)

Parmi les trois groupes autochtones, les Métis affichent la croissance la plus rapide. De 1996 à 2006, leur nombre a presque doublé (hausse de 91 %) pour atteindre un total de 389 785.

Ce taux est trois fois plus élevé que celui observé pour les Premières nations (29 %) dont le nombre a atteint 698 025. Le nombre d’Inuits a quant à lui grimpé de 26 % pour s’établir à 50 485 membres.

Des facteurs démographiques, dont les taux de natalité élevés, participent à cette croissance. En outre, un plus grand nombre de personnes déclarent appartenir à la population autochtone, et les réserves indiennes ayant participé au Recensement de 2006 ont été plus nombreuses qu’aux recensements antérieurs.

La population autochtone est également plus jeune en 2006, son âge médian était de 27 ans, contre 40 ans pour les autres Canadiens. (L’âge médian est le point où une moitié de la population est plus âgée et l’autre, plus jeune.)

L’amélioration modeste des conditions de logement

Bien que les conditions de logement se soient améliorées au cours des dix dernières années, certains Autochtones, surtout parmi les membres des Premières nations établis dans les réserves et les Inuits du Nord du pays, vivent dans des conditions de pauvreté plus avancées (logements surpeuplés ou nécessitant des réparations majeures) par rapport à celles dont jouissent les non-Autochtones.

Les Inuits connaissent des conditions de surpeuplement qui figurent parmi les plus importantes au Canada. (Un logement est surpeuplé s’il compte plus d’une personne par pièce.) La plupart des Inuits vivent dans l’Inuit Nunaat, région nordique couvrant les Territoires du Nord-Ouest, le Nunavut, le Québec et le Labrador. Plus de 15 000 Inuits, soit 38 % de la population totale de l’Inuit Nunaat, habitaient un logement surpeuplé en 2006, en baisse par rapport au taux de 43 % observé en 1996.

Le surpeuplement, conjugué à un climat très rigoureux, peut entraîner une détérioration importante des logements dans l’Inuit Nunaat. En 2006, 31 % des Inuits vivaient dans des logements qui, de l’avis du répondant, nécessitaient des réparations majeures, en hausse par rapport au taux de 19 % enregistré en 1996.

Les logements surpeuplés ou nécessitant des réparations majeures sont également plus nombreux dans les réserves. En 2006, 26 % des membres des Premières nations établis dans des réserves habitaient un logement surpeuplé, en baisse comparativement à 33 % en 1996. Cependant, 44 % habitaient un logement nécessitant des réparations majeures, en hausse depuis 1996 (36 %). Les taux de surpeuplement et de logements nécessitant des réparations majeures sont particulièrement élevés dans les Prairies.

Les Métis des régions rurales habitant des logements surpeuplés sont proportionnellement plus nombreux que ceux des régions urbaines, soit 5 % contre 3 % en 2006. Les proportions sont inférieures par rapport à 1996 où elles atteignaient 11 % et 5 % respectivement. La tendance de 2006 est la même pour les Métis habitant un logement nécessitant des réparations majeures : 18 % dans les régions rurales, comparativement à 12 % dans les régions urbaines.

Des conditions de logement inadéquates peuvent être associées à de nombreux problèmes de santé. Le surpeuplement peut contribuer à la transmission de maladies infectieuses et accroître les risques de blessures, de maladies mentales, de tensions au sein de la famille et de violence.

Le sport tout aussi populaire chez les jeunes Autochtones

Selon l’Enquête auprès des peuples autochtones (EAPA) de 2001, les enfants autochtones sont tout aussi enclins à pratiquer des activités sportives que leurs homologues non autochtones.

Environ 65 % des enfants autochtones de 14 ans et moins pratiquaient des activités sportives au moins une fois par semaine en dehors des heures de classe, un taux comparable aux enfants non autochtones; 23 % d’entre eux n’en pratiquaient pas, 12 % pratiquaient des sports moins d’une fois par semaine, 39 %, d’une à trois fois par semaine, et 26 %, quatre fois ou plus par semaine. Les garçons autochtones étaient plus susceptibles de pratiquer des activités sportives que les filles. Les enfants âgés de 5 à 11 ans étaient plus actifs que les enfants plus jeunes ou plus vieux.

Les enfants métis et inuits sont plus enclins à pratiquer des sports que ceux des Premières nations. En outre, les enfants des Premières nations vivant hors réserve sont plus actifs que ceux vivant dans des réserves. Sinon, la région de résidence n’avait pas d’influence : les résultats n’ont montré aucune différence entre les enfants autochtones des régions urbaines, rurales ou arctiques. (Ces données ont été recueillies dans un certain nombre de réserves ayant participé à l’EAPA de 2001 : elles ne sont pas représentatives de l’ensemble des habitants des réserves.)

Selon l’EAPA, les enfants autochtones qui pratiquent des activités sportives sont plus susceptibles d’être issus d’une famille ayant un revenu élevé, d’avoir des parents ayant un haut niveau de scolarité, d’avoir peu de frères et soeurs, et de vivre avec leurs deux parents.

L’obésité, un problème de santé

Les résultats d’une étude effectuée en 2001 auprès d’Autochtones de 19 à 50 ans en Ontario et dans les provinces de l’Ouest en 2004 (excluant les réserves), parue en 2008, ont révélé que ceux‑ci étaient deux fois et demie plus susceptibles d’être obèses ou d’avoir de l’embonpoint que leurs homologues non autochtones. Les écarts les plus prononcés ont été observés entre les femmes des deux groupes, particulièrement pour les 19 à 30 ans.

Les Autochtones de l’étude sont plus susceptibles que les autres Canadiens de déclarer des problèmes de santé chroniques, notamment le diabète, l’hypertension et l’arthrite, dont le lien avec l’obésité a été établi. Les écarts observables dans les taux d’obésité et d’embonpoint peuvent être attribués non seulement aux habitudes alimentaires, mais aussi à des différences quant au revenu, à la scolarité et à l’activité physique durant les loisirs.

Par exemple, l’inactivité durant les loisirs est liée à un surpoids tant pour la population autochtone que pour le reste des Canadiens. Les deux groupes visés par l’étude étaient tout aussi susceptibles d’être inactifs; cependant, parmi les personnes inactives, 50 % des Autochtones étaient obèses, comparativement à 23 % des non-Autochtones.

Les taux d’embonpoint et d’obésité chez les hommes des deux groupes sont similaires. Toutefois, les femmes autochtones sont plus susceptibles que les autres d’avoir de l’embonpoint ou d’être obèses. Les taux supérieurs observés parmi les femmes autochtones sont liés en partie à l’apport calorique plus élevé pour celles de 19 à 30 ans : l'apport quotidien moyen dépasse de 359 calories celui des femmes non autochtones.