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Fabrication

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Près de deux millions de Canadiens travaillent dans le secteur de la fabrication. Ils transforment les matières premières en produits finis qui garnissent les rayons de nos magasins et qui sont exportés partout dans le monde. Une des industries les plus vigoureuses du Canada, la fabrication, est encore aujourd’hui la pierre angulaire de centaines de collectivités, petites et grandes.

Notre économie a évolué rapidement et, dans le contexte des prix moins élevés suscités par la concurrence mondiale, du raffermissement du dollar canadien et de la croissance énergique du secteur des services, le secteur de la fabrication connaît actuellement une période de contraction.

L’emploi diminue dans les usines

L’embauche dans le secteur de la fabrication a diminué. Selon l’enquête annuelle des fabricants, en 2005 il y avait 1,3 million de travailleurs dans la production manufacturière, ce qui représente une baisse par rapport à 1,4 million en 2003. Beaucoup de ces emplois ont disparu en Ontario et au Québec.

Du milieu à la fin des années 1990, le secteur manufacturier a été une source importante de nouveaux emplois. Cependant, en 2001, le secteur de la haute technologie a commencé à s’effondrer et de nombreux travailleurs de la production ont été mis à pied. À la fin de 2002, des licenciements massifs étaient effectués dans les usines. Les fabricants ont subi de nouveaux contrecoups, lorsque le dollar canadien s’est apprécié et a atteint, au dernier trimestre de 2005, un niveau inégalé en 14 ans. Le taux de change plus élevé a rendu les produits canadiens plus chers sur le marché mondial et a ralenti les ventes.

Les pertes d’emplois survenues dans le secteur manufacturier qui ont suivi ont été les plus importantes depuis la récession du début des années 1990, alors que les emplois disparaissaient deux fois plus rapidement que maintenant. Les régions les plus touchées ont été le Québec et l’Ontario, où les pertes représentaient 90 % des pertes à l’échelle nationale dans ce secteur depuis 2002.

Les livraisons continuent

Quoi qu’il en soit, la fabrication demeure un moteur économique important au pays. Le secteur compte en effet pour environ 16 % du PIB du Canada et constitue le moteur économique de nombreuses collectivités et provinces.

Le matériel de transport constitue la plus importante industrie manufacturière du Canada. La fabrication d’automobiles et de pièces d’automobiles joue un rôle majeur dans ce secteur et représente le tiers de la production manufacturière de l’Ontario. L’industrie du matériel de transport comptait pour 21 % des 591 milliards de dollars de biens fabriqués en 2005. La fabrication de produits alimentaires arrivait en deuxième place à cet égard, représentant 11 % de la valeur de tous les biens livrés.

Plaques tournantes de l’activité manufacturière du Canada, l’Ontario et le Québec sont responsables des trois quarts des livraisons manufacturières du pays. Toutefois, de ces deux moteurs du secteur manufacturier, l’Ontario a perdu de la vigueur par rapport à l’ensemble du pays. En Ontario, des industries comme la fabrication de produits pétroliers et du charbon ont fait bonne figure, mais un repli de l’industrie de la fabrication d’automobiles a fait baisser le niveau et la valeur de toutes les livraisons de la province. Le Québec, toutefois, a connu une consolidation du secteur, grâce aux raffineries de pétrole, à l’industrie aérospatiale et à la fabrication de produits chimiques qui ont maintenu le secteur à flot. En fait, l’industrie du matériel de transport est devenue la deuxième source de livraisons manufacturières au Québec, après les métaux de première transformation.

La croissance dans le secteur manufacturier s’est sensiblement déplacée vers l’ouest en 2005. Les livraisons en Colombie-Britannique, en Alberta et en Saskatchewan ont augmenté plus rapidement que dans le centre du Canada. Les fabricants de l’Alberta et de la Saskatchewan ont notamment fait des gains spectaculaires, surtout en raison de la production de produits pétroliers et des métaux de première transformation. Les quatre provinces de l’Ouest comptaient pour 21 % de toutes les livraisons manufacturières en 2005, comparativement à 18 % en 2000.

Les provinces du Canada atlantique sont les hôtes d’une solide industrie de la fabrication de produits alimentaires, celle-ci représentant presque 5 % des livraisons manufacturières du pays.

Dans l’ensemble, les fabricants du Canada ont maintenu un nombre de livraisons constant dans les dernières années. Ils se préoccupent toutefois davantage de leur capacité d’accroître leur production dans le contexte suivant : la vigueur du dollar, particulièrement par rapport au dollar américain (les États-Unis étant leur principal partenaire commercial), les coûts plus élevés des matières premières, la concurrence des produits importés à meilleur marché, notamment ceux de l’Asie, ainsi que les pénuries de main-d’oeuvre qualifiée, particulièrement dans l’Ouest du Canada. La pénurie de main-d’œuvre a en effet touché un fabricant sur cinq en Alberta en 2005.

Chute des profits

Ces pressions sur le secteur se sont traduites par des baisses considérables des bénéfices d’exploitation pour les entreprises manufacturières. Leurs bénéfices d’exploitation ont atteint 49 milliards de dollars en 2004, un gain exceptionnel de 34 % par rapport à 2003. Toutefois, leurs bénéfices d’exploitation totaux avaient chuté à 42 milliards de dollars à la fin de 2005.

Dix des 13 industries manufacturières ont perdu du terrain en 2005, et les bénéfices sont demeurés essentiellement les mêmes en 2006. La chute de la demande nord-américaine, la hausse des prix du carburant, la concurrence étrangère, ainsi que les coûts élevés de la commercialisation et de la restructuration ont touché durement les fabricants d’automobiles et de pièces d’automobiles, les profits de ces derniers dégringolant de 83 %, passant de 9,0  milliards de dollars en 2000 à 1,5 milliard de dollars en 2006.

Le changement amène également de nouveaux défis pour d’autres fabricants. Par exemple, l’importance croissante que prennent les médias électroniques et l’amenuisement des marchés des journaux ont contribué à une chute de 58 % des bénéfices d’exploitation des fabricants de produits du bois et du papier dans les six dernières années, reculant de 7,8 milliards de dollars en 2000 à 3,3  milliards de dollars en 2006.

D’autre part, l’augmentation de la demande de pétrole et de charbon contribue au bond des bénéfices d’exploitation de ces industries, lesquels ont en effet grimpés à 11,7  milliards de dollars en 2005, le double de ce qu’ils étaient en 2000. Toujours au cours des dernières années, les fabricants de produits informatiques et électroniques – ce qui englobe le matériel de communication ainsi que le matériel audio et vidéo – ont tiré parti de la forte demande des consommateurs dans ce domaine. Même s’ils n’ont pas encore atteint les niveaux de la période de prospérité de la technologie de pointe de 2000, les bénéfices d’exploitation de ces fabricants augmentent depuis 2003.