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Prix et indices des prix

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Qui peut résister à une bonne affaire? Quand ils doivent dépenser l’argent gagné à la sueur de leur front, les Canadiens se donnent parfois beaucoup de mal pour trouver les meilleurs prix, qu’il s’agisse de passer d’une station-service à l’autre à la recherche d’un écart d’un demi-sou le litre d’essence sans plomb, d’explorer les sites des cybermarchands ou d’attendre les grands soldes. Les décisions des Canadiens en matière de consommation sont souvent fondées sur les prix, et Statistique Canada dispose d’outils permettant de suivre les prix de presque tous les biens et services qu’achètent les Canadiens.

Parmi ces outils figurent les indices de prix qui suivent des biens et services très précis, comme les machines et le matériel, les maisons neuves, les services de messageries, les exportations et les importations, les produits agricoles et les progiciels commerciaux. Les entreprises et les analystes de l’industrie s’en servent pour prendre des décisions, établir les prix et négocier des contrats. La boîte à outils qui permet de suivre les prix renferme aussi des indices plus généraux qui mesurent les prix des biens et services que les Canadiens achètent régulièrement. L’Indice d’ensemble des prix à la consommation (IPC), le plus courant de ces indices, suit le coût d’un «  panier  » de biens et services achetés par les consommateurs canadiens.

L’indice des prix à la consommation

Lorsque L’IPC a été adopté au début des années 1900, le panier contenait 29 produits alimentaires, cinq articles d’éclairage et de carburants et les coûts du loyer relevés dans une soixantaine de villes. Aujourd’hui, l’IPC vise chacun des biens et services que les Canadiens peuvent acheter, partout au pays.

Les prix sont montés en flèche depuis le début des années 1900. Si l’on utilise les hausses moyennes globales des prix telles qu’elles sont mesurées par l’IPC et 1992 comme année de base, une bouteille de jus d’orange, qui coûtait 3 $ en 1992, coûtait environ 22 cents en 1914, 33 cents en 1945 et 78 cents en 1972. Cette progression graduelle des prix s’est accélérée au cours des années 1970, et 10 ans plus tard, en 1982, cette même bouteille de jus d’orange valait 1,96 $. La montée vigoureuse des prix a persisté jusqu’en 1992 environ pour ralentir ensuite. En 2006, cette bouteille de jus d’orange coûtait 3,90 $. L’augmentation persistante des prix est appelée «  inflation  », et l’IPC est le principal outil qui permet de la mesurer.

Principales composantes de l’IPC

Si les consommateurs achètent des combinaisons diverses de ces biens et services (personne n’achèterait l’ensemble de ces produits), l’IPC mesure la variation moyenne des prix au détail facturés à l’ensemble des consommateurs au Canada. De plus, les biens et services visés par l’IPC sont pondérés pour tenir compte du régime normal de dépense (p. ex., la nourriture représente environ 17 % des dépenses) et de la fréquence d’achat de certains produits (par exemple, les appareils électroménagers sont des achats peu fréquents). Enfin, l’IPC fait l’objet de mises à jour périodiques pour que l’indice soit aussi complet et représentatif que possible.

En janvier 2007, l’IPC d’ensemble s’élevait à 130,3 par rapport à 1992, ce qui signifie que le coût du «  panier  » de biens et services achetés par les Canadiens a augmenté d’un peu plus de 30 % depuis 1992. Les coûts du logement ont progressé à peu près au même rythme : il s’agit de la composante la plus importante de l’IPC, le logement accaparant près de 27 % des dépenses.

Les prix des autres grandes composantes, toutefois, ont augmenté beaucoup plus rapidement depuis 1992. Les coûts du transport ont bondi de plus de la moitié, la nourriture, du tiers, les loisirs, la formation et la lecture, du quart seulement. En général, les prix des services ont progressé nettement plus vite que ceux des biens. Une seule des principales composantes de l’IPC a, en fait, accusé une baisse des prix : les vêtements et les chaussures coûtent 1 % de moins aujourd’hui qu’en 1992.

Les plus fortes hausses des prix depuis 1992 ont été observées dans la composante de l’énergie, les prix de l’énergie ayant grimpé de 62 % en date de janvier 2007. Mais, comme tous les automobilistes le savent, les prix du carburant fluctuent considérablement d’un mois à l’autre. À Vancouver, au cours de la seule année 2006, le prix du litre d’essence ordinaire sans plomb aux stations avec service complet a varié d’un creux de 91 cents en février à un sommet de 1,19 $ en mai.

Les prix du carburant et d’autres produits, comme les fruits, les légumes, les intérêts hypothécaires et le transport interurbain, sont très instables.

Pour tenir compte de ces fluctuations, Statistique Canada mesure les prix pour différents «  paniers » aux fins de l’IPC, parmi lesquels on retrouve l’IPC d’ensemble sans les aliments et l’énergie, et l’IPC de référence qui exclut les huit éléments les plus volatiles.

Variations provinciales

L’IPC est également établi pour les provinces du Canada et quelques grandes villes, ce qui nous permet de voir que les prix peuvent connaître d’importantes variations d’une région à l’autre du pays. La plupart des provinces se situent vers le centre de l’IPC, la valeur de leur indice variant de 128 à 132.

Même l’Ontario et la Colombie-Britannique, longtemps perçues comme les régions les plus chères du pays, se situent dans cette fourchette.

Mais les exceptions méritent d’être soulignées  : les plus fortes hausses des prix depuis 1992 ont été relevées en Alberta (IPC de 142,4) et les plus faibles, au Québec (IPC de 125,7).

Réfléchissez bien avant d’accepter un poste à Calgary, Edmonton ou Regina. Les indices de prix pour les grands centres urbains du Canada montrent que les prix ont augmenté là davantage que dans toutes les autres villes canadiennes. Depuis 1992, à Calgary, les coûts du logement ont bondi de 71 %, comparativement à une moyenne nationale de 31 %. En revanche, le prix des logements loués ou occupés par leur propriétaire a peu varié depuis 1992 à Thunder Bay.