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Les trois ordres de gouvernement fournissent aux Canadiens de nombreux services qui ne peuvent pas être facilement offerts par des entreprises privées. Par exemple, l’administration fédérale est responsable de la défense nationale et de la diplomatie internationale, tandis que les administrations provinciales et territoriales s’assurent que les Canadiens ont accès à des services essentiels, notamment en matière de santé et d’éducation. Quant aux administrations municipales, elles veillent à l’entretien des rues et à la sécurité des collectivités.

La constitution énonce les responsabilités de chaque ordre de gouvernement. Toutefois, leurs comptes indiquent quelles sont les priorités de ces administrations et comment l’argent des contribuables est dépensé. Tous comptes faits, en 2005-2006, les administrations publiques ont dépensé 516,9 milliards de dollars pour fournir des biens et des services aux Canadiens.

En 2005-2006, l’administration fédérale a dépensé 6 794 $ pour chaque homme, femme et enfant, et les administrations provinciales, territoriales et municipales ont dépensé une autre tranche de 10 839 $ par habitant.

Ces moyennes varient toutefois beaucoup, particulièrement d’une province et d’un territoire à l’autre. En raison du coût élevé de la prestation de services dans le nord du Canada, le Nunavut a dépensé 38 859 $ par habitant, tandis que les dépenses des provinces par habitant allaient de 10 000 $ à 15 000 $.

Administration fédérale

L’assistance sociale constitue la plus importante dépense de l’administration fédérale. En 2005-2006, les paiements de sécurité sociale ainsi que les programmes d’allocations familiales et de maintien du revenu ont coûté un peu plus de 57,4 milliards de dollars, soit une hausse de 9,6 % depuis 2001-2002.

Les dépenses fédérales au titre des soins de santé ont bondi de 6,8 milliards de dollars en 2003-2004 à 23,8 milliards de dollars en 2004-2005. En 2005-2006, elles se situaient à 21,8 milliards de dollars. L’augmentation observée en 2004-2005 était surtout attribuable au nouveau Transfert canadien en matière de santé, c’est-à-dire un transfert précis aux provinces et aux territoires au titre de la santé, qui s’est élevé à 14 milliards de dollars en 2004-2005. Avant 2004, les transferts fédéraux en santé faisaient partie d’un transfert à des fins générales, le Transfert canadien en matière de santé et de programmes sociaux. En conséquence, le transfert de nature générale a fléchi de 29,6  milliards de dollars en 2003-2004 à 21,0 milliards de dollars en 2004-2005.

La protection de la personne et de la propriété constitue un autre poste de dépense élevé pour l’administration fédérale. L’armée, la police fédérale, les pénitenciers et les tribunaux ont coûté 25,5 milliards de dollars en 2005-2006.

Administrations provinciales et territoriales

La principale responsabilité des provinces et des territoires est de fournir des soins hospitaliers et des soins de santé. Ensemble, ces paliers de gouvernement ont dépensé 93,8 milliards de dollars au chapitre de la santé en 2005-2006. Les transferts fédéraux accrus en santé, le vieillissement de la population et la hausse des coûts des services médicaux ont fait monter ces coûts de plus d’un quart depuis 2001-2002.

L’éducation des Canadiens est la deuxième dépense en importance des administrations provinciales et territoriales : cette dépense atteignait la coquette somme de 70,6 milliards de dollars en 2005-2006. L’éducation primaire, secondaire et postsecondaire comptait pour 96 % de ce montant.

Administrations municipales

L’éducation primaire et secondaire, l’entretien des rues, la protection des quartiers et les infrastructures locales sont les plus grosses dépenses des administrations municipales. En 2005, les dépenses effectuées au chapitre de l’éducation primaire et secondaire se sont élevées à 40,1 milliards de dollars. Les administrations municipales ont consacré 10,5 milliards de dollars à des programmes de protection de l’environnement (épuration des eaux, cueillette des ordures ménagères, etc.) et 9,8 milliards de dollars, à la protection de la personne et de la propriété.

La construction et l’entretien de routes et de rues ainsi que la prestation de services de transport coûtent 11,8 milliards de dollars aux administrations municipales.

Taxes, impôts et autres sources de recettes

Diriger le pays coûte cher. Si elles ne percevaient pas d’impôts et de taxes auprès de la population, les administrations publiques ne pourraient pas offrir aux Canadiens les services qu’ils sont en droit d’obtenir. En 2005-2006, tous les ordres de gouvernement ont perçu 403,7 milliards de dollars en impôts et en taxes, soit environ 70,0 milliards de plus qu’en 2001-2002.

Plus de la moitié de cette somme (56,3 %) provenait des impôts sur le revenu : les impôts sur le revenu des particuliers et sur le revenu des entreprises totalisaient respectivement 169,2 milliards de dollars et 51,1 milliards de dollars. Les taxes à la consommation — comme les taxes sur les carburants, les droits de douane et les taxes sur l’alcool, le tabac et les jeux de hasard — comptaient pour une autre tranche de 108,0 milliards de dollars, et ce sont les provinces et les territoires qui ont perçu plus de la moitié de ces taxes. Les impôts fonciers totalisaient d’autre part 49,6 milliards de dollars, la plus grande partie de cette somme allant directement aux administrations municipales.

Les administrations publiques tirent également leurs recettes d’autres sources. En 2005-2006, elles ont touché collectivement 45,3 milliards de dollars provenant de placements, et elles ont vendu pour 43,1 milliards de dollars de biens et services tels des droits de scolarité et l’eau des municipalités.

Ensemble, les trois ordres de gouvernement du Canada ainsi que le Régime de pensions du Canada et le Régime de rentes du Québec ont touché davantage d’argent qu’ils n’en ont dépensé chaque année depuis 1999-2000. Cet excédent faisait suite à une série de déficits. Toutefois, une grande partie de cet excédent a été enregistré à l’échelon fédéral et en Alberta de même que dans les comptes du Régime de pensions du Canada et du Régime de rentes du Québec. En outre, bien que l’administration fédérale ait connu des excédents successifs depuis 1997-1998, les 13 administrations provinciales et territoriales n’ont enregistré que quatre excédents annuels dans la dernière décennie.

Employés du secteur public

Sur les 16,5 millions de travailleurs que comptait le Canada en 2006, un peu plus de 3,1 millions occupaient un poste dans le secteur public. Environ 1,1 million de ces derniers employés travaillaient pour les administrations publiques à proprement parler, tandis que 976 000 travaillaient pour des établissements d’enseignement et 780 000 étaient chargés de fournir des services de santé et des services sociaux.

Ensemble, ces employés du secteur public — policiers, employés des postes, diplomates, éboueurs, praticiens de la santé, bureaucrates et autres fournisseurs de services publics — ont touché une rémunération totalisant 151,2 milliards de dollars en 2006. Après être demeurés stables ou avoir pris du recul de 1994 à 1997, les salaires du secteur public s’étaient accrus de presque 50 % à la fin de 2006.