Consulter la version la plus récente.
L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.
Au cours des 100 dernières années, plus de 13 millions d’immigrants sont arrivés au Canada pour s’y bâtir une nouvelle vie, faisant de notre pays l’un des plus diversifiés sur le plan ethnique au monde. La plupart d’entre eux sont venus d’Europe durant la première moitié du 20e siècle. Plus tard, les non-Européens ont commencé à arriver en grand nombre comme immigrants de la composante économique, réfugiés ou membres de la famille d’immigrants arrivés antérieurement.
En 1970, la moitié de tous les immigrants provenaient des Caraïbes, d’Asie et d’Amérique du Sud. Durant les années 1980, un nombre croissant d’immigrants venaient d’Afrique.
Pendant les années 1990, 58 % des immigrants au Canada étaient nés en Asie (y compris au Moyen-Orient), 20 % venaient d’Europe et 22 %, des Caraïbes, d’Amérique centrale et du Sud, d’Afrique et des États-Unis. La plupart (73 %) se sont établis à Toronto, Montréal et Vancouver, transformant ainsi la composition ethnoculturelle et la dynamique socioéconomique de ces villes.
En 2001, près de la moitié des Canadiens de 15 ans et plus, à l’exclusion des Autochtones, soit 10,3 millions de personnes, ont déclaré être d’origine ethnique britannique, française ou canadienne ou une combinaison des trois. Cela témoigne de la longue histoire des peuples britannique et français au Canada. Entre-temps, 4,3 millions de Canadiens ont déclaré une autre origine européenne, 2,9 millions, une origine non européenne, et 3,3 millions, une origine ethnique mixte.
La population de minorités visibles croît à un rythme beaucoup plus rapide que la population totale, soit au taux de 25 % de 1996 à 2001 par rapport à 4 % pour la population en général. Ce phénomène est surtout attribuable à l’immigration en provenance d’Asie, d’Afrique, des Caraïbes, d’Amérique centrale et du Sud et du Moyen-Orient. En 2001, environ 70 % des minorités visibles étaient nées à l’extérieur du Canada.
De 1981 à 2001, le nombre de minorités visibles a plus que triplé, passant de 1,1 million de personnes, ou près de 5 % de la population, à 4,0 millions de personnes, soit 13 % de la population. En 2001, les Chinois constituaient le groupe de minorités visibles le plus important, suivi des Sud-Asiatiques et des Africains.
En 2017, environ 20 % de la population pourrait faire partie des minorités visibles, soit entre 6,3 millions et 8,5 millions de personnes. Selon les prévisions, près de la moitié seraient des Sud-Asiatiques ou des Chinois. Les taux de croissance les plus élevés sont prévus pour les groupes des Asiatiques occidentaux, des Coréens et des Arabes; leurs populations pourraient plus que doubler d’ici 2017 tout en restant petites par rapport à la population sud-asiatique, chinoise et africaine. En 2017, 95 % des minorités visibles vivraient dans les régions métropolitaines de recensement (RMR); il s’agirait d’une proportion pratiquement inchangée par rapport à 2001.
La population canadienne est très urbaine : en 2001, 64 % des Canadiens vivaient dans une RMR. La proportion de nouveaux immigrants s’établissant dans une RMR est passée de 84 % en 1981 à 94 % en 2001. La proportion des personnes nées au Canada vivant dans une RMR est passée de 53 % à 59 %.
Les nouveaux immigrants préfèrent les RMR pour plusieurs raisons : 41 % citent la présence d’un conjoint, d’un partenaire ou de famille dans la région, tandis que 18 % mentionnent la proximité d’amis. D’autres facteurs comprennent les perspectives d’emploi, les possibilités d’études, le style de vie et le logement.
De 1981 à 2001, les cinq plus grandes villes du Canada, soit Toronto, Montréal, Vancouver, Ottawa–Gatineau et Calgary, ont accueilli des proportions beaucoup plus faibles d’immigrants en provenance d’Amérique du Nord, d’Europe de l’Ouest et de l’Océanie, mais des proportions plus importantes d’immigrants venant d’Asie occidentale, d’Asie du Sud et d’Asie orientale.
En ce qui concerne Montréal, la plupart des immigrants récents sont venus d’Haïti, d’Algérie, de France et du Liban. À Vancouver, en 2001, plus de la moitié des nouveaux immigrants provenaient d’Asie orientale et 62 % d’entre eux de cinq pays seulement : la Chine, Hong Kong, Taïwan, l’Inde et les Philippines.
En 2017, les immigrants pourraient représenter jusqu’à 49 % de la population de Toronto, en hausse par rapport à 44 % en 2001. À Vancouver, on prévoit que la proportion passera de 38 % en 2001 à 44 % en 2017.
La vigueur de l’attachement d’un immigrant à un groupe ethnique est liée à la durée du séjour au Canada. Les nouveaux immigrants s’établissent souvent près de leurs familles et amis, qui sont généralement d’origine ethnique semblable, ce qui peut venir renforcer le sentiment d’appartenance au groupe ethnique.
Parmi les immigrants qui sont arrivés au Canada de 1991 à 2001, 71 % ont déclaré au moins l’une de leurs origines ancestrales comme étant importante pour leur identité. En revanche, c’était le cas de 57 % des Canadiens de la deuxième génération (ceux nés au Canada dont au moins l’un des parents était né à l’étranger) et de 44 % des Canadiens de la troisième génération (ceux nés au Canada de deux parents nés au Canada).
Le sentiment d’appartenance varie également selon le groupe ethnique. Par exemple, 78 % des Canadiens d’origine philippine ont déclaré avoir des liens étroits avec leur groupe ethnique, de même que 65 % des Indiens de l’Inde et 65 % des Portugais. Toutefois, seulement 36 % des Hollandais, 33 % des Allemands et 33 % des Ukrainiens ont déclaré avoir un fort sentiment d’appartenance à leur groupe ethnique. Cela s’explique probablement par la plus longue durée du séjour de ces groupes au Canada.
Quelle que soit la durée du séjour au Canada, les immigrants sont plus susceptibles que les personnes nées au pays de participer à des associations ethniques ou d’immigrants. Les nouveaux immigrants, toutefois, sont moins susceptibles de participer à d’autres types d’organisations au Canada.