Consulter la version la plus récente.
L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.
Le taux de chômage mensuel est l’un des indicateurs du bien-être économique les plus suivis du Canada. Ce taux était toujours encourageant en 2006, car il tournait autour de son niveau le plus bas en 30 ans, en grande partie grâce à la force d’un certain nombre d’industries telles que l’extraction minière et l’extraction de pétrole et de gaz, ainsi que la construction.
Le taux de chômage se situait à 6,3 % en 2006, une baisse par rapport à la fin de 2005, où il s’établissait à 6,8 %. L’emploi a augmenté de 1,9 % en 2006, soit une 14e hausse annuelle d’affilée au Canada. Comme la plupart des Canadiens tirent la plus grande partie de leur revenu d’un emploi, le travail rémunéré constitue une pierre angulaire de notre société et de notre économie, et avoir un emploi est une priorité pour nombre d’entre nous.
En 2006, les taux de chômage étaient les plus bas en 30 ans dans six provinces. Ils se situaient à moins de 5,0 % dans toutes les provinces de l’Ouest, tandis qu’il allait généralement en augmentant de l’Ontario (6,3 %) vers l’est, plafonnant à 14,8 % à Terre-Neuve-et-Labrador.
Le taux d’activité du Canada, c’est-à-dire le pourcentage de Canadiens en âge de travailler qui avaient un emploi ou qui en cherchaient un, était resté stable à 67,2 % en 2006.
Le tableau de l’emploi varie selon les caractéristiques comme le sexe et l’âge. Par exemple, les femmes de 25 ans et plus ont enregistré des gains notables en 2006, alors qu’elles représentaient près de la moitié de la croissance globale de l’emploi. Au cours de l’année, la proportion de femmes qui travaillaient a atteint un record de 58,3 %, faisant reculer leur taux de chômage à 6,1 %, soit un taux inférieur à celui des hommes adultes (6,5 %).
La situation des jeunes de 15 à 24 ans sur le marché du travail s’est également améliorée ces dernières années. En effet, le taux de chômage de ce groupe a chuté à 11,6 % en 2006, le taux le plus bas depuis 1989.
Les effets du baby-boom se font ressentir dans les taux de participation des travailleurs de 55 ans et plus, au fur et à mesure qu’un plus grand nombre d’entre eux atteignent cet âge. En 2006, 30,5 % des Canadiens de ce groupe d’âge avaient du travail. Leur nombre a augmenté de 5,1 % cette année-là, par comparaison à une hausse de 0,9 % chez les travailleurs de moins de 55 ans en 2005.
Les Autochtones sont habituellement moins bien lotis sur le marché du travail que les non-Autochtones. En 2006, le taux de chômage des Autochtones vivant hors réserve dans les quatre provinces de l’Ouest se situait à 9,8 %, par rapport à 4,0 % pour les non-Autochtones.
L’emploi a progressé dans presque toutes les industries en 2006. Les principaux secteurs ayant affiché des gains comprennent l’extraction minière et l’extraction de pétrole et de gaz; les services professionnels, scientifiques et techniques; les services aux entreprises, les services relatifs aux bâtiments et les autres services de soutien; la finance, les assurances, l’immobilier et la location; la construction; les services d’enseignement; les soins de santé et l’assistance sociale; et le commerce de gros et de détail. Seuls la fabrication et les services publics ont connu des baisses.
L’Ontario a continué à ressentir les effets des baisses dans la fabrication : ces diminutions ont totalisé en effet 130 000 emplois dans la province depuis le sommet atteint dans ce secteur en 2004. D’autre part, l’Alberta, la Saskatchewan et la Colombie-Britannique ont réalisé d’importants gains dans les secteurs de l’extraction minière et de l’extraction de pétrole et de gaz et de la construction.
En dépit des récentes pertes d’emploi, la fabrication reste le deuxième secteur d’embauche en importance au Canada, après le commerce de gros et de détail. Néanmoins, la transition des emplois des industries productrices de biens vers le secteur des services se poursuit.
Pour ce qui est des professions, le plus important groupe de Canadiens de sexe masculin travaille dans le secteur des métiers ou encore comme conducteurs de matériel ou d’équipement. Quant aux femmes, elles travaillent surtout dans les secteurs de la vente et des services. La tendance au travail autonome semble s’être stabilisée : elle a atteint un sommet de 17,1 % des travailleurs en 1997 pour se replier à 15,2 % en 2006.
Nous n’en sommes pas encore à l’avènement de la société des loisirs que certains futuristes prédisaient au siècle dernier. En fait, après avoir constamment diminué depuis 1994, le nombre d’heures moyen de la semaine de travail des employés à temps plein a augmenté en 2005 pour une seconde année consécutive. Toutefois, il ne s’agit pas nécessairement d’une mauvaise chose; cela indique plutôt que l’excellent marché du travail roule presque à pleine capacité. Incapables de recruter d’autres employés, les employeurs donnent davantage de travail à leurs employés actuels.
Les pénuries de main-d’œuvre sont peut-être l’une des raisons pour lesquelles la proportion de personnes travaillant à temps partiel a diminué ces dernières années, pour se situer à 18,0 % en 2006, une baisse par rapport à 18,8 % en 2002. La croissance de l’emploi est surtout survenue dans le travail à temps plein. En 2006, plus de 9 emplois créés sur 10 étaient des emplois à temps plein. Pour répondre à leurs besoins croissants en main-d’œuvre, certains secteurs ont transformé des postes à temps partiel en postes à temps plein. La plupart de ceux qui travaillent à temps partiel le font par préférence ou parce qu’ils sont aux études.
Le resserrement du marché du travail a favorisé la hausse de la rémunération. En 2006, le revenu total du travail a crû de 6,1 %, soit bien au-dessus du taux d’inflation de 2,2 %. Pour ce qui est des employés rémunérés à l’heure, le salaire horaire moyen s’établissait à 19,72 $ en 2006, par rapport à 15,59 $ en 1997. Lorsque l’inflation est prise en considération, cela signifie une augmentation moyenne de 4,8 %.