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Environnement

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Le rapport intitulé Indicateurs canadiens de durabilité de l’environnement de 2006 qui rendent compte de la qualité de l’air, des émissions de gaz à effet de serre (GES) et de la pérennité de la qualité de l’eau douce fait état de pressions accrues sur l’environnement au Canada et sur la santé et le bien-être des Canadiens, ainsi que des conséquences potentielles sur notre performance économique à long terme.

Les tendances en matière de qualité de l’air et d’émissions de GES laissent entrevoir des menaces plus importantes pour la santé humaine et le climat de la planète. L’indicateur de la qualité de l’eau indique que les recommandations sont dépassées, au moins à l’occasion, dans plusieurs sites de surveillance retenus dans tout le pays.

Les indicateurs donnent des renseignements clés sur la durabilité de l’environnement, sur la santé et le bien-être, ainsi que sur les conséquences de notre croissance économique et nos habitudes de vie. Les changements mesurés par les trois indicateurs sont parfois animés par les mêmes forces socioéconomiques; certaines substances ont une incidence sur les trois indicateurs et certaines chacun régions du pays subissent des stress selon les trois indicateurs retenus.

Indicateur de la qualité de l’air

Bon nombre de polluants atmosphériques — par exemple, les oxydes d’azote, l’ozone troposphérique, les composés organiques volatils (COV) et les particules fines — ont des effets néfastes sur l’environnement et sur la santé humaine. Le smog, par exemple, se compose principalement d’ozone troposphérique et de particules fines, deux polluants servant d’indicateurs nationaux de la qualité de l’air.

De 1990 à 2004, l’indicateur d’exposition de l’ozone troposphérique a affiché une hausse annuelle moyenne de 0,9 %. En 2004, on a observé les niveaux les plus élevés dans les stations de surveillance du sud de l’Ontario, suivies de celles du Québec et de l’est de l’Ontario. Dans le sud de l’Ontario, le niveau d’ozone troposphérique suit une tendance à la hausse depuis 1990. Il n’y a pas de tendances perceptibles dans les autres régions.

Produit par l’activité humaine, l’ozone troposphérique est formé de réactions chimiques qui font monter les niveaux d’oxydes d’azote et de COV à la lumière du soleil. Les rejets de COV sont surtout attribuables à la production de pétrole et de gaz, à l’utilisation de véhicules, ainsi qu’à la combustion du bois. La plupart des oxydes d’azote proviennent des activités humaines, par exemple la consommation des combustibles fossiles.

En 2004, les plus fortes concentrations de particules fines ont été enregistrées dans le sud de l’Ontario, bien que certaines régions du sud du Québec et de l’est de l’Ontario présentaient également des niveaux élevés.

L’exposition à l’ozone troposphérique et aux particules fines inquiète, car il n’existe pas de seuils établis au-dessous desquels ces polluants sont sans danger. Les particules fines constituent une menace toute particulière pour la santé humaine parce qu’elles peuvent se loger profondément dans les poumons. Ces deux substances peuvent aggraver l’asthme, l’emphysème et d’autres problèmes respiratoires. Les enfants sont particulièrement sensibles à la pollution atmosphérique.

En 2005, 32 % des ménages canadiens étaient au courant d’avertissements de mauvaise qualité de l’air dans leur région. De ce nombre, 39 % ont modifié leurs activités ou leurs habitudes. Par exemple, au moins un des membres du ménage a utilisé un inhalateur pour asthmatique, a réduit ses activités physiques à l’extérieur ou a utilisé le transport en commun plutôt que sa voiture.

Indicateur des émissions de GES

Bien que les GES se produisent naturellement et servent à réguler le climat de la Terre, les émissions de GES résultant de l’activité humaine contribuent au changement climatique mondial. En 2004, les émissions canadiennes de GES ont atteint 758 mégatonnes, en hausse de 27 % par rapport à 1990. Il s’agit d’une progression supérieure à la croissance démographique de 15 %. Autrement dit, les émissions par habitant ont augmenté de 10 % durant cette période, faisant du Canada l’un des plus grands émetteurs de GES par habitant au monde.

La répartition géographique des émissions correspond à l’emplacement des ressources naturelles, de la population et de l’industrie lourde. En 2004, les émissions de GES du Canada provenaient à 31 % de l’Alberta et 27 % de l’Ontario.

De 1990 à 2004, l’augmentation des émissions de GES a été principalement attribuable aux industries du pétrole, du gaz et du charbon (32 % de la croissance totale), au transport routier (24 %) et à la production de chaleur et d’électricité à partir d’énergie thermique (22 %). Les industries de produits chimiques, de pâtes et papier de même que le secteur de la construction ont réduit leurs émissions de GES.

Les émissions canadiennes de gaz à effet de serre par unité du produit intérieur brut ont diminué de 14 % de 1990 à 2004, ce qui dénote une intensification de l’activité économique pour chaque tonne de GES émise. Cette amélioration découle en partie des gains en efficacité réalisés dans le secteur de l’énergie, sans lesquels les émissions totales auraient été nettement plus importantes. En dépit de ces gains, la croissance rapide de l’économie s’est traduite par une hausse des émissions de GES.

Indicateur de la qualité de l’eau

L’indicateur de la qualité de l’eau évalue la capacité qu’a l’eau douce de surface de protéger la vie aquatique comme les poissons, les invertébrés et les plantes; il n’évalue pas la qualité de l’eau destinée à la consommation humaine. Pour évaluer les effets nocifs potentiels, les experts mesurent certaines substances bien précises présentes dans l’eau et en comparent les concentrations à des normes établies scientifiquement.

En 2004, le secteur de la fabrication primaire, le secteur des services, les institutions et les ménages ont rejeté pas moins de 110 000 tonnes de polluants dans les eaux de surface du Canada. L’ion nitrate et l’ammoniac ont été les polluants rejetés dans l’eau en plus grandes quantités; d’autres substances beaucoup plus toxiques comme le mercure, le sont en quantités moindres, mais néanmoins importantes. Bien d’autres polluants se fraient indirectement un chemin jusqu’aux plans d’eau après avoir été rejetés dans l’air ou sur le sol.

De 2002 à 2004, la qualité de l’eau douce a été jugée «  bonne ou excellente  » dans 44 % des 340 sites de surveillance retenus dans le sud du Canada, «  moyenne  » dans 34 % de ces sites et « médiocre ou mauvaise » dans 22 % des sites.

L’évaluation de la qualité de l’eau pour les 30 sites de surveillance du nord du Canada s’établit ainsi : «  bonne ou excellente  » dans 67 % des sites, «  moyenne  » dans 20 % des sites et « médiocre ou mauvaise » dans 13 % des sites.

La qualité de l’eau dans la région des Grands Lacs est évaluée selon des méthodes différentes de celles employées pour les autres sites de surveillance, en raison de la vaste superficie des lacs (environ 92 200 kilomètres carrés au Canada) et de la nature du programme de surveillance de la qualité des eaux de surface et des sédiments des fonds lacustres.

En 2004 et 2005, la qualité de l’eau douce des Grands Lacs a été jugée « bonne ou excellente » dans le cas du lac Supérieur, du lac Huron, de la baie Georgienne et du lac Érié. Elle a été jugée « moyenne » dans le bassin central du lac Érié; dans le bassin ouest du lac Érié et dans le lac Ontario, elle était « médiocre ».