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Énergie

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L’énergie joue un rôle de premier plan dans la vie des Canadiens. En effet, ils figurent parmi les plus grands consommateurs d’énergie au monde, comptant largement sur celle-ci pour se transporter, se chauffer, assurer leur production industrielle et alimenter leur croissance économique. Le Canada est aussi l’un des grands producteurs d’énergie de la planète, en exportant annuellement d’énormes quantités. De plus, l’impact de notre consommation d’énergie sur l’environnement est devenu l’un des grands dossiers de l’heure, forçant de nombreux Canadiens à réexaminer leurs méthodes d’utilisation d’énergie.

Sur le plan individuel, la réalité de l’offre et de la demande d’énergie a frappé de plein fouet le portefeuille de presque tous les Canadiens en 2006 lorsque les prix de l’essence ont bondi à plus de 1,00 $ le litre. Les prix du pétrole brut sont montés en flèche au cours des quatre dernières années, grimpant de 20 $US en 2002 à 77 $US en 2006, en raison de l’augmentation de la demande de pétrole, des changements politiques observés au Venezuela, de la guerre en Iraq, d’autres conflits au Moyen-Orient, des baisses de production décrétées par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) ainsi que de l’interruption de l’approvisionnement consécutive au passage d’ouragans dans le golfe du Mexique.

Bien que le volume de production ait légèrement diminué en 2005, les recettes d’exportation de pétrole brut ont augmenté de 21 %, en partie en raison d’une hausse de 30 % des prix. De 1990 à 2004, le prix moyen de l’essence sans plomb ordinaire dans les stations-service a grimpé d’environ 44 % avant de bondir de 15 % de plus en 2005 seulement. Quant au prix du mazout servant au chauffage domestique, celui-ci a augmenté de 126 % de 1990 à 2005.

L’augmentation des prix de l’énergie ne décourage pas les Canadiens pour autant, puisqu’ils en consomment plus que jamais. La consommation d’énergie par habitant a progressé de 1 % en moyenne par année au cours des 20 dernières années. En 2004, nous avons utilisé 363 gigajoules d’énergie par habitant, alors que nous en utilisions 302 en 1984. Une gigajoule équivaut à un réservoir d’essence de 30 litres et permet d’éclairer une ampoule à incandescence de 60 watts pendant six mois.

La machine de l’énergie

En 2004, à la faveur d’une augmentation de la production pétrolière et gazière, 16,6 milliards de gigajoules d’énergie primaire ont été produits au Canada, ce qui représente plus du double de l’énergie produite en 1978. La production de pétrole et de gaz représentait 78 % de ce total. La part de l’électricité (y compris la vapeur primaire) dans la production énergétique est passée de 12 % à la fin des années 1970 à moins de 10 % en 2006. La part du charbon est demeurée constante à environ 9 %.

Le Québec et la Colombie-Britannique sont de grands producteurs d’énergie hydroélectrique, tandis que l’Alberta et l’Ontario sont les chefs de file de la production d’énergie thermoélectrique. L’Ontario produit 89 % de l’énergie nucléaire au Canada.

L’énergie éolienne et l’énergie marémotrice — des sources d’énergie non polluante et renouvelable — représentent moins de 0,5 % de l’énergie produite au pays. Bien que l’énergie éolienne ne représente encore qu’une mince partie de l’industrie de l’énergie, aucune autre forme d’énergie renouvelable n’a autant le vent dans les voiles dans le monde. Le chef de file canadien de la production d’énergie éolienne est la ville de Pincher Creek, en Alberta, qui exploite à cette fin le chinook, ce vent chaud qui balaie le versant est des montagnes Rocheuses. Ensemble, Pincher Creek et la Gaspésie, au Québec, génèrent près de 87 % de toute l’énergie éolienne au Canada.

Suivre le rythme de la demande

Le Canada est l’un des plus grands producteurs d’énergie au monde et il exporte tout son excédent énergétique aux États-Unis, surtout par voie de pipelines et de lignes d’énergie électrique. La demande mondiale et les prix élevés du pétrole ont poussé les exportations énergétiques du Canada à la hausse au cours des 25 dernières années. Ces exportations ont plus que quadruplé, étant passées de 2,1 milliards à 8,8 milliards de gigajoules de 1980 à 2004.

L’industrie pétrolière du Canada est en plein essor. En 2005, les prix ont connu une flambée de 30 %, faisant passer la valeur des exportations de 25 milliards de dollars l’année précédente à 30 milliards de dollars. Les deux tiers de tout le pétrole produit ont été exportés en 2005 et 99 % de ces exportations étaient destinées aux États-Unis. En 2005, le pétrole représentait 6,7 % de l’ensemble des biens et services exportés, ce qui représente une proportion supérieure au double à celle observée 10 ans plus tôt.

Les deux tiers du pétrole brut produit au Canada en 2005 provenaient de l’Alberta. On a extrait des seuls gisements massifs de sables bitumineux environ un million de barils par jour, ce qui équivalait à 42 % de la production totale de la province. Les sables bitumineux du Nord de l’Alberta renferment la plus grande partie des réserves de 180 milliards de barils de pétrole brut du Canada — qui n’est devancé à ce chapitre que par l’Arabie saoudite.

Les champs de gaz naturel les plus productifs s’épuisant, l’industrie se tourne vers le développement d’un gaz naturel non classique à partir du charbon, appelé méthane de houille, dans le bassin sédimentaire de l’Ouest canadien.

L’efficacité énergétique

Devant la preuve grandissante des répercussions de nos activités sur l’environnement, de nombreux Canadiens essaient de trouver d’autres moyens d’améliorer l’efficacité énergétique et de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES). Depuis 1990, selon les estimations, l’efficacité énergétique s’est accrue de 14 % au Canada. En 2004, les efforts de conservation de l’énergie ont permis d’en réduire la consommation de plus de 900 millions de gigajoules et de diminuer les émissions de GES de 53,6 mégatonnes, ce qui équivaut au retrait d’environ 13 millions d’automobiles et de camionnettes sur les routes.

L’introduction de nouveaux types d’appareils électroménagers et de véhicules, de machines nouvelles et de méthodes inédites de production a contribué à la solution. De 1990 à 2004, l’efficacité énergétique des maisons s’est accrue de 21 %, tandis que celle de l’industrie du transport s’est améliorée de 18 %. Les utilisateurs industriels ont amélioré leur efficacité énergétique de 12 %.