Consulter la version la plus récente.
L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.
La plupart des gens ont éprouvé un sentiment de gêne ou d'embarras à l’idée de se retrouver en société ou d'agir en public à un moment ou à un autre de leur vie. Toutefois, certaines personnes sont atteintes de trouble d'anxiété sociale (appelé aussi phobie sociale) et souffrent tout au long de leur vie d'une « timidité maladive ».
Selon l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) de 2002, un peu plus de 2 millions de Canadiens de 15 ans et plus ont éprouvé des symptômes trouble d'anxiété sociale à un moment donné dans leur vie. Par ailleurs, quelque 750 000 personnes ont ressenti des manifestations de ce trouble au cours des 12 mois précédant l'enquête.
Les
symptômes associés au trouble d'anxiété sociale apparaissent habituellement
durant l'enfance ou au début de l'adolescence et persistent parfois
pendant des années. Les femmes sont plus susceptibles que les hommes
d'éprouver des symptômes, et les personnes de 15 à 24 ans
sont proportionnellement plus nombreuses à souffrir de ce trouble
que les gens d'âge moyen ou les personnes âgées.
Les données de l'ESCC révèlent un lien entre le trouble d'anxiété sociale et un faible niveau de scolarité, des possibilités d'emploi réduites, un revenu moindre, une dépendance à l'égard de l'assistance sociale, une faible probabilité de mariage ou de mariage réussi et l'isolement social. Ce trouble est également associé à des taux plus élevés d'incapacité, à des perceptions plutôt négatives de la santé physique et mentale et à des sentiments d'insatisfaction par rapport à la vie.
Des indices convaincants montrent que cette « maladie des possibilités perdues » est liée à un risque plus élevé d'éprouver d'autres troubles d'anxiété, de l'humeur et de toxicomanie. Elle serait en outre associée à la gravité et à la persistance de ces autres troubles mentaux. Enfin, le trouble d'anxiété sociale précède souvent d'autres troubles mentaux, comme l'indiquent de nombreuses autres études.
Même s'il existe un traitement, la plupart des personnes qui souffrent de trouble d'anxiété sociale ne cherchent pas à obtenir une aide professionnelle pour vaincre leurs peurs. Souvent, elles craignent de demander de l'aide ou elles n'ont pas conscience d'être atteintes de ce trouble.