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Au Canada, les crimes motivés par la haine perpétrés contre certaines personnes ou certains groupes qui se distinguent par des caractéristiques précises comme la race, l'origine ethnique, la langue, la couleur de la peau, la religion ou l'orientation sexuelle ne sont pas tolérés par la loi. Pourtant, 928 affaires de crimes motivés par la haine ont été enregistrées au cours d'une enquête pilote réalisée en 2001 et 2002 auprès de 12 grands services de police.
La plupart des motifs invoqués pour ces crimes étaient la race ou l'origine ethnique, alors que la religion et l'orientation sexuelle se classaient aux deuxième et troisième rangs. Les Noirs et les personnes originaires d'Asie du Sud étaient les principaux groupes visés dans les crimes commis en raison de la race ou de l'origine ethnique. La majorité des crimes associés à la religion avaient un caractère antisémite; ceux ciblant les musulmans suivaient.
Parmi les principaux crimes motivés par la haine figuraient les méfaits ou le vandalisme, les voies de fait, les menaces et la propagande haineuse. Les types d'infractions variaient selon le motif de la haine. Par exemple, les crimes motivés par la race, l'origine ethnique ou l'orientation sexuelle étaient surtout des infractions contre la personne, alors que la plus grande partie des crimes associés à la religion étaient des actes de vandalisme, des incendies criminels, d'autres infractions contre les biens ou de la propagande haineuse.
Les victimes ont été identifiées dans plus de 80 % des cas
signalés par la police. Dans les situations où l'on a pu déterminer la relation
entre la victime et l'accusé, 83 % des victimes ne connaissaient
pas l'auteur de l'infraction. En outre, 15 % des victimes ont déclaré que
l'auteur présumé était une simple connaissance ou une relation d'affaires.
Les données de l'enquête pilote révèlent que les attentats terroristes du 11 septembre 2001 aux États‑Unis ont eu une incidence importante, quoique de courte durée, sur le nombre de crimes motivés par la haine signalés aux policiers. En effet, 15 % des affaires enregistrées par les services de police à la suite des attentats terroristes y étaient associées, les trois quarts s'étant produites dans les deux mois qui ont suivi les attentats.