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Les conditions climatiques, topographiques et pédologiques restreignent les activités agricoles à quelques régions du sud du Canada et aux Prairies - précisément là où la plupart des Canadiens veulent vivre. Ces contraintes peuvent susciter des conflits entre agriculture et développement urbain.
De 1961 à 2001, la population du Canada est passée de 18,2 millions à 30,0 millions d'habitants, et la proportion des personnes vivant en milieu urbain est passée de 70 % à 80 %. Dans de nombreuses régions, cette croissance s'est produite, en partie ou dans une large mesure, à même les terres agricoles.
L'expansion urbaine fait monter le prix des terres agricoles au-delà de ce que les agriculteurs sont en mesure de payer, de sorte que ces terres sont plus susceptibles d'être achetées par des promoteurs immobiliers. Une fois qu'on a procédé au lotissement et à l'aménagement d'un terrain, l'asphalte, les bâtiments et les restes disparates de parcelles non aménagées rendent improbable le retour à des activités agricoles à grande échelle. L'aménagement immobilier entraîne également une perte d'espaces verts et réduit le recyclage naturel du dioxyde de carbone.
Au Québec, comme en Colombie-Britannique, la plupart des terres arables
sont situées près des principaux centres urbains. Seulement 1 % du territoire
de la Colombie-Britannique est considéré comme à fort rendement agricole.
Il s'agit principalement de terres de la vallée de l'Okanagan et du Lower
Mainland, régions qui comptent plus de 2 millions d'habitants. Au Québec,
les meilleures terres agricoles ne représentent que 1,4 % du territoire.
Le sud de l'Ontario regroupe une forte proportion de la population canadienne et plus de la moitié des terres agricoles de catégorie 1 du pays (les catégories 1 à 3 sont considérées comme à fort rendement agricole). La mise en valeur immobilière des terres agricoles de cette région s'est surtout faite au cours des dernières décennies. La perte des terres vouées à la production de fruits en Ontario suscite des inquiétudes toutes particulières. Puisque les arbres fruitiers et les vignes requièrent des conditions microclimatiques bien précises pour pousser, la disparition de ces terres agricoles pourrait se traduire par la perte permanente de notre capacité de maintenir ces cultures.