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Industries de services

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Les services jouent un rôle important dans les économies mondiales, et le Canada n’y fait pas exception. La proportion de notre économie provenant des services augmente peu à peu, étant passée de 65 % en 1984 à 69 % en 2004. En 2004, le produit intérieur brut (PIB) des industries de services se chiffrait à 714 milliards de dollars, soit presque le double, en dollars constants, du PIB correspondant de 1984.

L’économie est divisée en deux secteurs : le secteur de la production de biens, qui fait référence à la fabrication de produits concrets, et le secteur de la production de services, qui englobe essentiellement tout le reste. Les services comprennent une gamme d’activités, y compris la haute technologie et les emplois axés sur le savoir ainsi que les emplois peu spécialisés et hautement spécialisés, allant du développeur de logiciels au serveur d’un établissement de restauration rapide.

Le secteur des services est notre principal employeur

En 2004, 3 travailleurs canadiens sur 4, soit 12 millions de personnes, œuvraient dans le secteur des services. La proportion de la main-d’œuvre qui y travaille a augmenté : 70 % en 1984, puis 75 % en 2004.

Graphique : Biens et services, part du produit intérieur brutDe nombreuses industries de services offrent des services personnalisés et spécialisés, ce qui les rend fort exigeantes en main-d’œuvre. En moyenne, le tiers environ des frais d’exploitation des industries des services est consacré aux salaires et traitements. La proportion est encore plus grande dans celles qui emploient des travailleurs hautement qualifiés —par exemple, les salaires représentent 54 % des frais d’exploitation du secteur de la comptabilité et de la tenue de livres et 47 % de ceux des services d’ingénierie.

Les femmes sont plus susceptibles que les hommes d’occuper un emploi dans le secteur des services. En 2004, 55 % des personnes qui y travaillaient étaient des femmes. Le secteur des soins de santé et de l’assistance sociale a un effectif féminin particulièrement élevé : 1,4 million de femmes y occupent 82 % des emplois.

En 2003, les petites entreprises (celles ayant moins de 50 employés) représentaient 95 % des entreprises de production de services au Canada. Le secteur de l’administration publique est l’exception, ne comptant que 79 % de petites entreprises, étant donné qu’il englobe de plus grandes entreprises administrées par le gouvernement.

Le secteur des biens est plus fort là où les ressources naturelles dominent

Graphique : Industries de services, part du produit intérieur brut, par provinceDans presque toutes les provinces, la proportion du PIB représentée par les industries de services a augmenté au cours des 20 dernières années. En 2004, les provinces qui ont affiché les plus fortes concentrations de services sont la Nouvelle‑Écosse (76 %), l’Île‑du-Prince-Édouard (75 %), la Colombie‑Britannique (74 %) et le Manitoba (74 %).

Seule Terre‑Neuve‑et‑Labrador fait exception à la règle : la proportion du PIB provenant des services a fluctué au cours des 20 dernières années, passant de 66 % en 1984 à un sommet de 75 % en 1992, avant d’atteindre son niveau le plus faible de 59 % en 2003. La récente diminution dans la concentration des services est probablement attribuable à la découverte de ressources naturelles, laquelle a stimulé le secteur de la production de biens de l’économie. Néanmoins, la valeur totale du PIB de Terre‑Neuve-et‑Labrador a tout de même augmenté en raison du boom économique global.

La plus forte croissance de la concentration des services au cours des 20 dernières années est survenue en Alberta et en Saskatchewan. C’est la production de biens qui a toujours dominé dans ces deux provinces, compte tenu de la richesse de leurs ressources naturelles. Dernièrement, le secteur des services a commencé à se rattraper. De 1984 à 2004, la proportion du PIB au chapitre des services a augmenté, passant de 43 % à 61 % en Alberta et de 55 % à 64 % en Saskatchewan. Malgré cette croissance, les deux provinces sont demeurées sous la moyenne nationale de 69 %. De 2000 à 2004, le PIB des services de l’Alberta s’est accru de près de 15 milliards de dollars, tandis que le PIB des biens a progressé petit à petit, atteignant moins de 1 milliard de dollars.

Les RMR sont davantage axées sur les services

Graphique : Industries de services, part de l'emploi dans certaines régions métropolitaines de recensement, 2003Les régions métropolitaines de recensement (RMR) ont une forte concentration d’emplois dans le secteur des services : ce secteur comptait 78 % de l’ensemble des emplois en 2003, comparativement à 68 % ailleurs. Pendant les années 1990, presque toutes les RMR étaient davantage axées sur les services.

En 2003, les plus fortes concentrations d’emplois dans le secteur des services ont été observées à St. John’s, à Ottawa−Gatineau, à Halifax, à Victoria, à Regina et à Québec, où plus de 85 % de la main-d’œuvre occupait un emploi lié au secteur des services.

La croissance de l’emploi dans le secteur des services est en grande partie attribuable à la création d’emplois dans les services professionnels, scientifiques et techniques, surtout dans les services aux entreprises. C’était particulièrement le cas dans les cinq RMR les plus peuplées du Canada (Toronto, Montréal, Vancouver, Ottawa−Gatineau et Calgary), où 280 000 emplois ont été créés de 1989 à 2003 dans ce secteur, ce qui représente 11 % de la hausse totale de tous les emplois dans le secteur des services au Canada pendant cette période.

Les services professionnels, scientifiques et techniques représentent une composante de plus en plus importante de l’économie canadienne. De 1994 à 2003, leur contribution au PIB total a augmenté, passant de 3,0 % à 4,5 %. La majeure partie de la croissance a eu lieu de 1996 à 2000, principalement dans quelques industries clés. L’industrie de la conception de systèmes informatiques et des services connexes venait au premier rang, sa contribution au PIB étant passée de 0,6 % en 1997 à 1,1 % en 2003.

Les établissements des « autres services professionnels, scientifiques et techniques » —les services spécialisés de conception, les services de conseils en gestion et autres services de conseils techniques, les services de recherche et de développement et les autres services techniques et scientifiques —ont aussi connu une croissance, leur contribution au PIB étant passée de 0,7 % en 1997 à 1,0 % en 2003. Par contre, les services d’architecture et d’ingénierie sont demeurés relativement constants, représentant 1,1 % du PIB en 1997 et 1,0 % en 2003.

Les autres services professionnels, scientifiques et techniques, à savoir les services juridiques, les services de comptabilité, de préparation des déclarations de revenus, de tenue de livres et de payes, de même que la publicité, ont représenté de 1,3 % à 1,4 % du PIB au cours de cette période.

Tendances ayant des répercussions sur les marges bénéficiaires

Les marges bénéficiaires des industries de services varient, allant de très lucratives à dérisoires. En 2003, des tendances à court et à long terme ont influé sur les marges bénéficiaires de certains services. Ainsi, le boom immobilier a fait grimper à 35 % les marges bénéficiaires des agents immobiliers et des courtiers en immeubles, et à 22 % les loyers de biens immobiliers et les industries de crédit-bail —des proportions bien plus élevées que celles observées dans les autres industries de services.

À l’autre extrême, les établissements de restauration et les débits de boissons ont affiché une marge bénéficiaire de 3,3 % en 2003. Une tendance à long terme de petites marges bénéficiaires a été observée dans cette industrie en raison des dépenses importantes liées aux aliments et à la main-d’œuvre. En 2003, les services de préparatifs de voyage ont affiché une marge bénéficiaire encore plus faible de 0,2 %, en partie à cause du SRAS et de la guerre en Irak. Toutefois, de 1998 à 2002, la marge bénéficiaire annuelle moyenne de cette industrie s’établissait à 4,1 %.