Section 1 : Conditions économiques actuelles

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Vue générale 1 

La production a remonté de 0,2 % en juin après avoir baissé de 0,3 % en mai, donnant lieu à une contraction de 0,1 % pour l'ensemble du deuxième trimestre. Pour sa part, l'emploi a plafonné en juillet et août, à la suite de hausses constantes au deuxième trimestre.

Le PIB réel a été ralenti par les perturbations de l'approvisionnement dans les secteurs de l'automobile et de l'énergie au deuxième trimestre, et ce, dans un contexte de lenteur persistante de la croissance aux États-Unis, en Europe et au Japon. La progression soutenue de la demande intérieure au Canada, notamment sur le plan des dépenses des entreprises, a donné lieu à un fort recul des exportations nettes.

Graphique 1.1

En dépit du fléchissement du PIB total, la majorité des industries ont continué d'augmenter leur production. Selon l'indice de diffusion pour 67 industries, 54,2 % des industries ont poursuivi leur croissance au deuxième trimestre, une proportion proche du pourcentage moyen de 56,2 % observé au premier trimestre, période où la production s'est accrue de 0,9 %. Cette comparaison montre que la baisse de la production au deuxième trimestre s'est limitée à un petit nombre d'industries, notamment aux secteurs pétrolier et gazier et de l'automobile. La production pétrolière et gazière a été entravée par des incendies de forêt dans le nord de l'Alberta, et la production d'automobiles a souffert d'une pénurie de pièces en provenance du Japon après le tsunami du mois de mars.

Au deuxième trimestre, les investissements des entreprises sont restés en tête des facteurs de croissance de la demande intérieure. Les entreprises ont augmenté leurs dépenses en immobilisations de près de 4 %, et la croissance a été stimulée encore davantage par l'importation en juin d'une plate-forme pour l'exportation du gaz naturel. La croissance soutenue de l'emploi dans le secteur privé au deuxième trimestre et pendant les mois d'été est un signe que les entrepreneurs croient que le ralentissement de la production est temporaire.

En août, les marchés financiers mondiaux ont connu une certaine turbulence, tout particulièrement en Europe et aux États-Unis, reflétant les préoccupations grandissantes concernant la dette publique et l'augmentation du plafond de la dette américaine (malgré le fait que les taux d'intérêt sur les obligations gouvernementales sont restés bas dans la plupart des grands pays). Il importe cependant de noter que pendant cette crise financière, le déclin des actions canadiennes a ralenti en août, les investisseurs étrangers continuant d'acquérir de grandes quantités de valeurs mobilières canadiennes au deuxième trimestre, notamment des obligations et des fonds du marché monétaire.

Marchés du travail

Au mois d'août, pour un deuxième mois d'affilée, l'emploi a peu varié. Cependant, les postes à temps plein ont continué à prendre le pas sur les postes à temps partiel. Au cours de l'année, 300 000 emplois à temps plein ont été créés, tandis que 77 000 emplois à temps partiel ont disparu. En partie en raison de ce changement, les heures travaillées ont crû de 2,6 % au cours de la dernière année, la moitié de la hauuse étant survenue en juillet et en août. La population active a recouvré en partie ses baisses de juillet et le taux de chômage s'est établi à 7,3 %.

Graphique 1.2

Dans le secteur privé, l'emploi a régressé de 0,2 % après avoir progressé de 0,9 % en juillet. Le secteur de la construction était le principal responsable de ce recul, notamment en Ontario. L'emploi a aussi baissé dans le secteur des ressources naturelles en Alberta et dans les services publics en Colombie-Britannique. Cependant, la croissance a repris dans le secteur des services, notamment dans le secteur public qui s'est redressé après avoir fléchi en juillet. La croissance dans les secteurs de l'enseignement et des soins de santé a été la plus forte dans les provinces du centre du Canada. C'est au Québec que le taux de chômage a le plus augmenté, en raison surtout de l'augmentation de sa population active.

Indicateurs avancés

L'indicateur avancé composite a augmenté de 0,2 % en juillet, ce qui faisait suite à un gain de 0,1 % le mois précédent. Au total, six des dix composantes ont enregistré une hausse, soit une de plus qu'en juin. Notamment, la demande des ménages a été vigoureuse, ce qui reflète la croissante constante des heures travaillées. Ces gains ont toutefois été contrebalancés en partie par le recul des marchés boursiers.

Les ventes de meubles et d'électroménagers ont enregistré une hausse 1,2 %, soit la plus forte hausse mensuelle depuis le début de la reprise. Les dépenses au titre des autres biens durables ont remonté de 0,1 %, les ventes d'automobiles demeurant faibles. Les gains au chapitre de l'emploi dans le secteur des services ont été principalement associés aux services aux particuliers.

Dans le secteur de la fabrication, il y a eu une certaine amélioration en ce qui touche les nouvelles commandes, en hausse de 3,4 % après la baisse du mois précédent. Toutefois, il y a de nouveau eu un recul sur le plan de la semaine moyenne de travail, tandis que le ratio des livraisons aux stocks a baissé en raison d'une diminution des livraisons, la première depuis novembre 2010, et de niveaux de stocks plus élevés.

On a observé une tendance à la baisse de l'ordre de 1,7 % sur le marché boursier de Toronto, soit la plus forte baisse mensuelle depuis 2009.

Production

Le PIB réel s'est redressé de 0,2 % en juin après avoir baissé de 0,3 % en mai. La production des secteurs de l'automobile et de l'énergie a commencé à se remettre des perturbations de l'approvisionnement subies au printemps. Le lock-out à Postes Canada a retranché 0,1 % à la croissance du PIB.

La production dans les industries produisant des biens a augmenté de 0,2 %, après avoir subi une baisse de 1,6 % en mai. La production minière a progressé de 0,7 %, surtout grâce au secteur pétrolier et gazier, après avoir reculé en mai de 4 % en raison des feux de forêt en Alberta. La production manufacturière, qui avait connu de légères baisses les deux mois précédents, n'a guère varié (-0,1 %). Dans le secteur de l'automobile, la production s'est accrue de 4 %, récupérant environ un tiers du terrain perdu au printemps. Dans le secteur de l'aérospatiale, la production a augmenté pour la première fois de l'année, les nouvelles commandes ayant atteint 15 milliards de dollars au premier semestre de 2011, dont les deux trimestres ont été les meilleurs depuis le second semestre de 2008. La tendance des nouvelles commandes avait été négative au premier semestre de 2009, les clients des lignes aériennes annulant des commandes déjà passées. La production s'est accrue dans l'industrie du matériel de transport, mais la hausse a été neutralisée par des baisses dans le secteur de la haute technologie et les industries primaires, notamment dans les métaux et le bois. La production dans le secteur de la construction a crû de 0,6 %, soit sa première hausse en trois mois, la construction résidentielle ayant pris de la vigueur.

Dans le secteur des services, la production a augmenté de 0,2 % pour un deuxième mois consécutif, et ce, malgré une diminution de 34 % dans les services postaux attribuable au lock-out à Postes Canada. L'augmentation observée était généralisée. Le secteur des services aux consommateurs a affiché les plus fortes hausses, notamment dans le commerce de détail et les services récréatifs. Dans les services immobiliers, la demande s'est redressée après des baisses consécutives. Les services aux entreprises et les services financiers ont enregistré leurs plus fortes hausses depuis janvier, et dans le secteur public, les services d'enseignement, de santé et les administrations publiques ont tous progressé de 0,2 %.

Demande des ménages

Les dépenses des ménages ont repris au deuxième trimestre; les dépenses en biens et services personnels, qui n'avaient pas bougé au premier trimestre, ont connu une remontée, en raison notamment des services et, tout particulièrement, des voyages à l'étranger. Les dépenses en biens durables ont encore été entravées par la faiblesse des ventes d'automobiles et le renchérissement des prix des aliments et de l'énergie. La construction résidentielle a maintenu les gains enregistrés au premier trimestre, une relance de la construction neuve dans ce secteur ayant compensé une baisse des ventes de maisons.

L'augmentation progressive des ventes au détail observée au printemps s'est amplifiée en juin et le volume des ventes a crû de 1,6 %. Les ventes d'automobiles ont prédominé à cet égard, les consommateurs réagissant aux fortes baisses de prix après que l'offre de véhicules automobiles s'est rétablie des pénuries du printemps. Les dépenses en biens non durables se sont elles aussi redressées, les prix des aliments et de l'énergie ayant commencé à baisser.

Commerce de marchandises

Le déficit commercial au compte courant s'est élargi au deuxième trimestre pour atteindre 15,3 milliards de dollars, après avoir diminué au cours des deux trimestres précédents et s'être établi à 10,1 milliards de dollars au premier trimestre. Cette hausse du déficit est surtout imputable au commerce de marchandises, qui est passé d'un excédent de 1,8 milliard de dollars au premier trimestre à une situation déficitaire de 3,5 milliards de dollars au deuxième trimestre, en raison principalement d'une baisse des exportations d'hydrocarbures et de véhicules. Le déficit au compte courant a été financé par une hausse des achats étrangers de titres canadiens, le plus souvent sous forme d'obligations et de fonds du marché monétaire.

Graphique 1.5

Le commerce de marchandises a encore ralenti en juin, les exportations régressant de 1,7 % et les importations, de 0,2 %. La baisse des exportations est le fait, principalement, des secteurs de l'énergie et de l'automobile, qui ont tous deux connu un trimestre faible. Néanmoins, ayant fait un bond de 38 % pendant l'hiver, les exportations de pétrole brut se sont établies, malgré une contraction de 4,5 %, à leur deuxième niveau trimestriel en importance jamais observé. Quant aux exportations de produits industriels, elles ont atteint un nouveau sommet pour l'année, sous l'impulsion notamment de la vigueur des expéditions de métaux.

En valeur nominale, les importations ont fléchi de 0,2 % en juin, baisse attribuable à la diminution des prix, les volumes ayant progressé de 1,9 %. La demande pour les machines et le matériel importés est demeurée particulièrement forte et le volume des importations a atteint un sommet. Une certaine part de l'augmentation enregistrée en juin est liée à l'importation d'une grande plate-forme d'exploitation du gaz naturel, mais une forte baisse des importations d'aéronefs a largement neutralisé la hausse. Quant aux importations de biens de consommation, celles-ci ont affiché une troisième augmentation consécutive. En valeur nominale, les importations ont été amorties par une forte baisse du prix et du volume de l'énergie, de longs travaux d'entretien aux raffineries ayant fait monter les importations au deuxième trimestre.

Prix

L'augmentation des prix pour les dépenses au Canada a ralenti au deuxième trimestre, s'établissant à 0,3 %. C'est la moitié de la hausse moyenne des deux trimestres précédents. Les prix à la consommation étaient à l'origine de la plus grande part de ce répit, reflétant des baisses de prix pour les biens durables autres que les automobiles et un léger ralentissement de la hausse récente des prix des aliments et de l'énergie. Les prix des investissements des entreprises ont diminué pour un quatrième trimestre consécutif, notamment pour les machines et le matériel importés. L'indice implicite des prix de la production canadienne a augmenté de 0,5 %, les prix à l'exportation ayant augmenté un peu plus rapidement que les prix à l'importation.

En juillet, les prix à la consommation ont progressé de 0,1 %, après une baisse de 0,4 % en juin. D'une année à l'autre, le taux d'inflation a baissé pour s'établir à 2,7 %, en partie parce que les majorations de prix liées à la mise en oeuvre de la TVH en juillet n'influaient plus sur le calcul de cette valeur. L'indice de référence a progressé de 0,2 %, inversant la baisse subie en juin.

Les aliments étaient en tête de la croissance mensuelle des prix, ayant augmenté de 0,5 %. Au cours des 12 derniers mois, les prix des aliments ont progressé de 4,3 %, comparativement à un creux récent de 1 % au milieu de 2010 et à un sommet de 8 % dans les premiers mois de 2009. Des hausses notables ont aussi été observées dans le secteur de l'automobile, où les augmentations ont compensé environ un tiers des rabais offerts en juin. Ces augmentations ont été neutralisées en partie par un deuxième recul consécutif des prix de l'essence et des vêtements.

Les cours des produits de base ont fléchi en août, cédant ce qu'ils avaient gagné en juillet. La plus grande partie du déclin était concentrée dans l'énergie et les métaux. Les prix du pétrole brut sont tombés d'environ 7 $ le baril, continuant ainsi leur récent mouvement en dents de scie de hausses et de baisses mensuelles. Les prix du gaz naturel sont descendus sous la barre des 4 $ par million de BTU, malgré l'autorisation récente des exportations de gaz liquéfié en provenance des États-Unis (en Europe et en Asie, le prix était de plus de 10 $ par million de BTU). Par ailleurs, les prix du nickel et du cuivre ont subi les plus fortes baisses de l'industrie des métaux et le prix de l'or a atteint un nouveau sommet de plus de 1 800 $ l'once.

En juillet, les prix industriels ont diminué de 0,3 %. Il s'agit de la troisième baisse mensuelle de suite après neuf augmentations consécutives. La baisse des prix est surtout attribuable à l'appréciation de 2,2 % du dollar canadien, qui a exercé un effet modérateur sur les prix à l'exportation, notamment sur les prix des automobiles, du papier et des produits chimiques. Ces baisses ont été partiellement compensées par l'augmentation des prix des métaux affinés et des produits pétroliers raffinés.

Marchés financiers

Les tendances sectorielles des prêts nets ont subi des variations notables au deuxième trimestre. Les prêts nets des entreprises ont fléchi pour se fixer à 55,5 milliards de dollars (aux taux annuels), revenant à peu près à ce qu'ils étaient avant leur montée en flèche à près de 80 milliards de dollars aux deux trimestres précédents. S'ils sont en recul, c'est à cause de bénéfices légèrement inférieurs (ceux-ci avaient monté de 25 milliards de dollars les deux trimestres précédents) et de dépenses supérieures en immobilisations et en stocks. Les prêts nets des ménages et des administrations publiques n'ont guère évolué; s'ils ont diminué pour les sociétés, ils ont augmenté en revanche pour les non-résidents. Ce dernier mouvement a surtout pris la forme d'achats d'obligations et de fonds du marché monétaire.

Malgré des remous considérables en début de mois, la descente des cours à la bourse de Toronto a encore ralenti, le taux de décroissance passant de 3,6 % en juin à 2,7 % en juillet et à 1,4 % en août. Les métallifères ont mené le mouvement à l'exception des aurifères qui ont affiché une valeur record. Les actions financières et celles liées aux dépenses discrétionnaires de consommation ont accusé des baisses qui se sont ajoutées aux pertes à deux chiffres subies en juillet. Les diminutions ont été contrebalancées en partie par l'augmentation des cours des actions liées aux services publics et aux matières.

La stabilité boursière relative au Canada contraste avec la situation aux États-Unis et en Europe. Aux États-Unis, l'indice S & P 500 a baissé de 5,7 % et le FTSE 300 en Europe a perdu 10,6 % en août. Mentionnons aussi que plusieurs mesures de la volatilité boursière ont atteint leur plus haut niveau depuis la récession de 2008-2009.

Économies régionales

Au Québec, les ventes au détail ont augmenté de 1,5 % en juin, marquant leur première augmentation significative de l'année. Cependant, les ventes sont restées inférieures à leur niveau de décembre 2010, sous l'effet d'une contraction de la demande ayant suivi la majoration en janvier de la taxe de vente provinciale. Les mises en chantier d'habitations n'ont pas maintenu la hausse observée au deuxième trimestre, perdant 8 % en juillet. Les ventes manufacturières ont régressé une troisième fois d'affilée en juin, les ventes de produits pétroliers raffinés ayant décliné et celles de l'aérospatiale demeurant faibles.

En Ontario, les ventes manufacturières, qui avaient diminué de 3,4 % au deuxième trimestre, ont régressé d'un autre 2,0 %, marquant la plus importante baisse enregistrée au Canada. La faiblesse des ventes observée au deuxième trimestre était entièrement imputable au matériel de transport et aux produits pétroliers raffinés. La demande des ménages a connu un meilleur sort, les ventes au détail affichant une troisième augmentation consécutive d'environ 0,5 % après un début d'année plutôt lent. En juillet, les mises en chantier d'habitations ont progressé de 2 %, consolidant leur hausse de 11 % au deuxième trimestre.

Après avoir fait de solides progrès au printemps, les grands secteurs de demande ont peu bougé dans les provinces des Prairies. Les ventes au détail ont connu une légère hausse, de 0,3 %, en juin, portant leur taux de croissance du deuxième trimestre à 1,3 %. Les mises en chantier sont restées inchangées en juillet après une augmentation de 12 % au deuxième trimestre, la plus forte au pays. En juin, pour un deuxième mois d'affilée, les ventes manufacturières sont restées stables, laissant les ventes trimestrielles en hausse de 3 % un deuxième trimestre de suite. Alors que les ventes de produits pétroliers raffinés ont été ralenties au deuxième trimestre en raison des perturbations de l'approvisionnement en Alberta, la croissance générale a été soutenue grâce à une augmentation importante des ventes de biens d'équipement, notamment de machines.

En Colombie-Britannique, les ventes au détail ont crû de 0,4 % en juin. Leur progression de 1,8 % au deuxième trimestre a été la plus importante au Canada et a plus que compensé les baisses subies au premier trimestre. Les mises en chantier du mois sont demeurées assez instables, augmentant de 33 % en juillet, après une baisse de 28 % en juin et une hausse de 33 % en mai. Les ventes des industries manufacturières ont progressé de 0,6 % en juin, mais celles du deuxième trimestre ont été faibles en raison des pertes subies en avril et mai. Le revirement des ventes trimestrielles (après que la Colombie-Britannique a été à la tête de la croissance dans le secteur de la fabrication au premier trimestre) était principalement attribuable au papier et au bois.

Économies internationales

Aux États-Unis, pour un troisième mois de suite, l'indice de confiance des consommateurs publié par l'Université du Michigan a diminué, enregistrant une baisse globale de 20 %. Cette chute a été provoquée par un climat d'incertitude quant à l'augmentation possible du plafond de la dette publique américaine par le Congrès, le déclassement de cette dette par un organisme d'évaluation de solvabilité, et de nouvelles pertes sur les marchés financiers. Malgré la baisse de la confiance des consommateurs et les ravages de l'ouragan Irène qui ont paralysé la majeure partie de la côte Est vers la fin d'août, les ventes d'automobiles et l'emploi ont peu varié en août.

Les ventes au détail ont progressé de 0,5 % en juillet, ce qui représente leur plus importante hausse en quatre mois. Ce sont les ventes d'automobiles qui ont le plus contribué à cette augmentation, malgré des pénuries de modèles japonais qui persistent. Pour ce qui est des mises en chantier, la plus grande partie des gains de 11,5 % enregistrés en juin a été maintenue, le nombre d'habitations restant au-dessus de la barre des 600 000 (aux taux annuels) de mois en mois pour la première fois depuis mars 2010, lorsque des crédits d'impôt avaient favorisé l'essor du secteur de l'habitation. Toutefois, les ventes de maisons n'ont été que légèrement supérieures aux récents creux dans ce secteur.

La production industrielle a progressé de 0,9 % en juillet, après un ralentissement au deuxième trimestre. La production manufacturière a crû de 0,6 %, la production d'automobiles s'est redressée après trois baisses consécutives et la production minière a poursuivi sa forte tendance à la hausse. Enfin, une vague de chaleur a fait monter de 2,8 % la demande de services publics.

Dans la zone euro, le PIB réel a progressé de 0,2 % au deuxième trimestre après une augmentation de 0,8 % au premier, se ressentant de la lenteur de la production en Allemagne et en France. La production industrielle s'est contractée de 0,7 % en juillet, car la demande a fléchi dans tous les grands secteurs. La baisse a été reflétée dans les nouvelles commandes et seules les commandes de biens d'équipement ont affiché des hausses. En construction, la production a diminué de 1,8 % en raison d'un ralentissement en Allemagne. Une forte hausse de l'excédent au compte des produits manufacturés a plus que compensé un alourdissement du déficit au compte de l'énergie, ce qui a entraîné vers le haut l'excédent du commerce extérieur. Les échanges avec l'Inde, la Chine et la Russie ont continué à croître. Les consommateurs ont augmenté leurs dépenses en juin et juillet après les avoir diminuées en mai. Le taux de chômage a été stable en juillet, se situant à 10 %, et le taux annuel d'inflation est passé de 2,7 % en juin à 2,5 % en juillet.

En Allemagne, la croissance économique a fléchi au deuxième trimestre, passant de 1,3 % au premier trimestre à 0,1 %. La production dans l'ensemble a été ralentie par une baisse de 8,8 % dans la production énergétique, après que le gouvernement a fermé toutes ses centrales nucléaires en réaction aux fuites radioactives au Japon. Cela a eu pour effet de diminuer les exportations et d'augmenter les importations, puisqu'on avait besoin de nouvelles sources d'approvisionnement. Les dépenses de consommation ont fléchi de 0,7 %, en débit de la stabilité du marché du travail. Selon les données mensuelles de l'Allemagne, les choses se sont améliorées en fin de trimestre. En juin, les exportations ont progressé de 3,1 % par rapport à un an plus tôt – l'augmentation la plus modeste en 16 mois – et la construction a régressé pour un troisième mois de suite. La production industrielle a baissé de 0,8 % malgré une troisième hausse consécutive des nouvelles commandes. En valeur réelle, les ventes au détail ont fait un bond de 4,5 % en juin, stimulées par d'importants règlements salariaux.

En France, après avoir progressé de 0,9 % au cours des trois premiers mois de l'année, l'économie est restée stable au deuxième trimestre, en raison notamment de la faiblesse de la consommation des ménages. En juin, la production industrielle s'est contractée pour la première fois en quatre mois. Les nouvelles commandes se sont accrues de 14 %, grâce au matériel de transport. La construction a peu bougé, la production ayant été en baisse ou stagnante depuis février. Les exportations ont encore faibli, élargissant le déficit du commerce extérieur. En juin et juillet, les dépenses de consommation ont recouvré toute la perte de 1,4 % subie en mai.

En Italie, le PIB réel a progressé entre le premier et le deuxième trimestre, passant de 0,1 % à 0,3 %. Comme au mois de mai, la production industrielle a fléchi de 0,6 % en juin, bien que les nouvelles commandes aient généralement été vigoureuses. L'activité en construction est restée faible, tout comme la demande de consommation. Le taux d'inflation a fléchi en juillet pour se situer à 2,1 %, comparativement à 3 % un mois plus tôt.

Au Royaume-Uni, la production industrielle a été stationnaire en juin, poursuivant le mouvement irrégulier amorcé en début d'année. Les nouvelles commandes ont légèrement régressé après avoir progressé les deux mois précédents. En construction, la production a été en hausse une quatrième fois depuis février, grâce aux demandes soutenues. Les importations ont continué à devancer les exportations, faisant en sorte que le Royaume-Uni ait le plus important déficit du commerce extérieur de l'Europe. Les consommateurs étaient encore disposés à dépenser et, en juillet, les ventes ont augmenté une quatrième fois en cinq mois.

Au Japon, l'économie a fléchi de 0,3 % au deuxième trimestre, reflétant une forte baisse des exportations nettes à la suite du tsunami. Il s'agit du troisième recul trimestriel d'affilée. La vigueur du yen a encore eu pour résultat de freiner les exportations et les bénéfices des fabricants, tandis que les dépenses de consommation demeuraient faibles dans un contexte de prix en baisse constante.

En Chine, le taux d'accroissement de la production industrielle a ralenti, passant de 15,1 % en juin à 14 % en juillet. Les ventes au détail ont également baissé, malgré un regain de vigueur des exportations et des importations. Les exportations ont augmenté de 20,4 % en juillet et les importations, de 22,9 %, portant l'excédent commercial à son plus haut niveau en 30 mois. En juillet, le taux annuel d'inflation a progressé pour atteindre 6,5 %, son niveau le plus élevé en trois ans. Le prix des aliments a augmenté de 14,8 % et le prix de la viande de porc, considérée comme une denrée essentielle par la plupart des ménages, a augmenté de 56,1 %.

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