Section 1 : Conditions économiques actuelles

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Vue d'ensemble 1 

Le PIB réel a mis fin à une cinquième augmentation trimestrielle consécutive en accusant un fléchissement de 0,1 % en septembre, pendant que l'emploi reprenait sa croissance en affichant un gain de 0,1 % en novembre. Les heures travaillées ont bondi de 0,7 %, soit leur plus forte progression depuis avril.

La hausse de 0,3 % du PIB réel au troisième trimestre a été attribuable aux dépenses des ménages, surtout en ce qui avait trait aux dépenses de consommation, le logement ayant connu sa première diminution depuis le début de 2009. Les dépenses des entreprises ont augmenté à la fois sur le plan des investissements en capital fixe et sur celui des stocks. Les baisses au titre de l'énergie et de l'automobile ont ralenti les exportations.

Les investissements des entreprises dans les ouvrages et le matériel ont poursuivi leur reprise. Après avoir atteint un plancher à la fin de 2009, ils ont commencé à accélérer, affichant une croissance d'environ 3 % au premier trimestre, qui est passée à 4 % au deuxième et à 5 % au troisième. Jusqu'ici cette année, les investissements des entreprises ont progressé de 12 %, après avoir reculé de 20 % pendant la récession. Les machines et le matériel ont pris la tête de ce rebondissement grâce à une augmentation de 18 %, alors que la reprise dans les ouvrages (surtout dans le secteur de l'énergie) n'a atteint au total que 3 %. Ce raffermissement n'a pas été entravé par la stabilisation des bénéfices au cours des deux derniers trimestres. La montée régulière des dépenses des entreprises et la diminution des revenus ont entraîné une autre baisse des prêts nets des sociétés par rapport au niveau record atteint au début de l'année.

Ce n'est pas un hasard si les autres mesures des dépenses des entreprises se sont améliorées de concert avec les investissements au cours des trois premiers trimestres de 2010. Après avoir régressé tout au long de 2009, les stocks ont aussi connu une accélération pendant les trois premiers trimestres de 2010. Cette volonté accrue des entreprises d'augmenter leurs dépenses a aussi transparu dans la rémunération du secteur privé. Après avoir atteint son plus bas niveau à la fin de 2009, la rémunération a progressé de 2,6 % dans les trois premiers trimestres de 2010.

Marchés du travail

La croissance de 0,1 % de l'emploi en novembre s'explique entièrement par l'augmentation du nombre de postes à temps partiel, alors que le nombre de postes à temps plein a diminué, un revirement de la situation des deux mois précédents. Un exode marqué de jeunes a fait fléchir la population active de 0,2 % et, du même coup, le taux de chômage qui est passé à 7,6 %, son plus bas niveau depuis janvier 2009.

Les services et la construction ont représenté la presque totalité de la croissance de l'emploi. Dans le cas des services, il s'agissait en grande partie d'une récupération des pertes subies en octobre, surtout dans le secteur du commerce. Pour ce qui est de la construction, il s'agissait de la sixième augmentation de suite pour un gain cumulé de 4,8 %, de loin le plus élevé de tous les secteurs d'activité. En novembre, l'emploi dans la fabrication a perdu tous les gains qu'il avait faits récemment.

L'Ontario a dominé la croissance de l'emploi en novembre, retournant ainsi à son sommet de juin après avoir accusé une faiblesse pendant l'été. Ce sont les services, surtout le commerce, qui ont dominé cette augmentation. L'Alberta a conservé la presque totalité du gain qu'elle avait fait en octobre, traduisant ainsi la vigueur des secteurs des ressources naturelles et de la construction. Une diminution de la population active a ramené le taux de chômage sous les 6 % pour la première fois depuis 2008. Après deux mois de stabilité, l'emploi en Colombie-Britannique a repris, surtout dans la fabrication où il a crû de 18 % au cours de l'année. À l'inverse, les emplois ont diminué au Québec. L'emploi dans la fabrication a reculé de 5 % et sa diminution de 10 % d'une année à l'autre a de loin été la plus élevée au Canada.

Indicateurs avancés

L'indice composite a rebondi de 0,2 % en octobre, après avoir fléchi de 0,2 % en septembre. Six des dix composantes ont progressé, et trois ont reculé, comparativement à quatre hausses et cinq baisses le mois précédent, une des composantes étant demeurée inchangée les deux mois. Les composantes financières ont connu les hausses les plus fortes, surtout en raison du marché boursier, tandis que le logement est demeuré le secteur le plus faible.

La version lissée de l'indicateur du marché boursier de Toronto a augmenté de 1,5 % en octobre, soit sa hausse mensuelle la plus forte depuis le printemps. Les ressources naturelles sont venues en tête de la récente reprise, et plus particulièrement les métaux, ce qui rend compte de la hausse des prix sur les marchés de produits de base. Par ailleurs, l'offre de monnaie a augmenté à un rythme constant.

Les résultats du secteur de la fabrication ont été inégaux. Le ratio des livraisons aux stocks a augmenté légèrement, après être resté stable le mois précédent, les stocks ayant augmenté pour la première fois depuis 2008. Le taux de diminution des nouvelles commandes a connu un ralentissement marqué. La semaine de travail moyenne est demeurée inchangée, après avoir connu une baisse en septembre.

Le logement a continué d'atténuer les dépenses des ménages. L'indice du logement a diminué pour le sixième mois consécutif, la faiblesse persistante des mises en chantier ayant contrebalancé la stabilisation des ventes. La chute dans le logement s'est traduite par une quatrième baisse consécutive des ventes de meubles et d'appareils électroménagers. La demande d'autres biens durables a augmenté lentement, surtout en raison des véhicules automobiles.

Production

Le PIB réel a baissé de 0,1 % en septembre après avoir affiché une hausse de 0,3 % en août. La diminution s'est produite dans les industries des biens, dont c'est d'ailleurs le premier repli cette année.

La production minière est au premier chef responsable du recul au titre des biens avec une diminution de 2,0 %, surtout dans le secteur pétrolier et gazier. La production manufacturière a fléchi de 0,6 % à cause d'une diminution de 6 % sur les chaînes de montage d'automobiles et aussi parce que les pertes subies dans le secteur des machines et des minéraux non métalliques ont ralenti le récent raffermissement au chapitre des biens d'équipement. La construction a été contenue par une diminution dans la construction de maisons.

Graphique 1.2

La production des services a poursuivi sa reprise après son accalmie au milieu de l'été. La manutention dans le commerce de gros et les transports a diminué sous l'effet d'une production de biens moins élevée. Tout compte fait, la demande des ménages a augmenté, les gains dans le commerce de détail, l'hébergement et l'immobilier l'emportant sur la diminution survenue dans les services de loisirs. Les services aux entreprises et les services gouvernementaux ont connu de modestes gains.

Demande des ménages

Les dépenses de consommation ont affiché leur sixième gain d'affilée au troisième trimestre, en partie à la suite d'une augmentation de 0,9 % du revenu du travail. Le logement est demeuré inégal puisque le marché a continué de s'adapter à une demande de logements plus modérée.

Le volume des ventes au détail a crû de 0,4 % en septembre, après une augmentation corrigée de 0,5 % en août. Les ventes de biens durables et semi-durables ont progressé, alors que celles des biens non durables chutaient pour la deuxième fois en 2010. Les véhicules neufs ont été le moteur de l'augmentation, renforcés en cela par les gains dans les meubles, l'électronique et le vêtement. Les ventes d'aliments et d'essence ont diminué lorsque les prix ont continué d'augmenter. Si l'on exclut ces éléments, les ventes des biens non durables ont enregistré une hausse.

En octobre, les mises en chantier d'habitations ont chuté de 9 % pour se situer à un peu moins de 168 000 unités. Les mises en chantier s'étaient stabilisées à 200 000 unités par mois (aux taux annuels) pendant le premier semestre de 2010, mais elles ont diminué ces derniers mois. La diminution mensuelle s'explique surtout par les unités multiples. Il s'agit d'un virage par rapport au troisième trimestre où les logements multiples atteignaient environ 100 000 unités (aux taux annuels), tandis que les mises en chantier de maisons unifamiliales chutaient. Les ventes de maisons neuves ont peu varié, la diminution de 3 % en octobre ayant effacé les gains de septembre. Le nombre de maisons vacantes a légèrement augmenté, poursuivant ainsi la tendance graduelle à la hausse amorcée en mars.

En revanche, la revente de maisons a progressé de 4,6 % sous l'impulsion d'une augmentation des ventes à Toronto et à Vancouver. Les reventes avaient reculé au printemps, mais elles récupèrent depuis juillet. Les prix se sont stabilisés, affichant seulement une légère augmentation d'une année à l'autre.

Commerce de marchandises

Le déficit du compte courant au troisième trimestre s'est élargi, passant de 13 milliards de dollars à 17,5 milliards de dollars, presque uniquement sous l'impulsion du commerce des biens, dont les exportations reculaient pendant que les importations avançaient régulièrement.

Graphique 1.3

En septembre, les exportations ont diminué de 1,7 % pour se chiffrer à 33,1 milliards de dollars. Les exportations se sont maintenues à environ 33 milliards de dollars pendant huit des dix derniers mois. À deux reprises, soit en mai et août, elles ont augmenté à presque 34 milliards de dollars, mais elles sont revenues à 33 milliards de dollars le mois suivant. La diminution des prix à l'exportation a neutralisé jusqu'ici cette année l'augmentation des volumes d'exportations. Par ailleurs, les importations ont progressé de 1,2 %, poursuivant leur tendance annuelle à la hausse et faisant gonfler à 2,5 milliards de dollars le déficit commercial mensuel, atteignant presque le record établi en juillet. Le gain de 17 % dans les importations au cours de la dernière année a été entièrement attribuable à la hausse des volumes puisque les prix n'ont pas bougé.

Ce sont les biens de consommation et les biens industriels qui ont fait reculer les gains dans les exportations après que ceux-ci eurent atteint un pic de 800 millions de dollars en août. Ailleurs, les exportations ont poursuivi leur récente tendance, les augmentations dans les machines et le matériel ayant neutralisé les diminutions au titre des produits de l'automobile. Les produits énergétiques ont très peu varié, se fixant à environ 7,0 milliards de dollars pour le quatrième mois d'affilée. Les produits agricoles et forestiers se sont maintenus à près de 3,0 milliards de dollars et 1,8 milliard de dollars respectivement toute l'année.

Ce sont les dépenses des entreprises en machines et matériel qui ont été la locomotive de la demande d'importations en 2010, celles-ci affichant leur huitième augmentation consécutive en septembre. Les machines et le matériel ont représenté 2,9 milliards de dollars de la hausse de 3,5 milliards de dollars survenue pour l'ensemble des importations depuis janvier. Les biens de consommation et les biens industriels ont raffermi la croissance des importations, avec des augmentations de 1,1 milliard de dollars et 0,3 milliard de dollars jusqu'ici cette année. Les importations d'énergie ont très peu varié, se situant à près de 3,4 milliards de dollars, tandis que les importations d'automobiles en septembre atteignaient leur plus bas niveau de l'année.

Prix

L'Indice des prix à la consommation a progressé de 0,7 % de septembre à octobre, sa quatrième augmentation consécutive et sa plus forte hausse mensuelle depuis janvier 2006. Le taux général d'inflation d'une année à l'autre est ainsi passé de 1,9 % à 2,4 %, sa progression la plus marquée en deux ans. L'énergie a donné l'impulsion à cette croissance d'une année à l'autre, avec une augmentation de 9,1 %, l'essence ayant représenté près de la moitié de l'accélération des prix observée entre septembre et octobre.

Tout juste un peu plus de la moitié de l'augmentation mensuelle de 0,7 % est attribuable à des biens non essentiels, dont l'essence. Les prix des biens essentiels de l'IPC ont marqué un gain de 0,3 %, sous l'effet des primes d'assurance automobile en Ontario et de la première augmentation notable des prix de l'habillement depuis avril. Les prix des aliments ont peu varié, les hausses pour le pain et la viande ayant été neutralisées par les diminutions de prix des légumes (surtout les pommes de terre, après que les fortes pluies eurent fait pourrir les récoltes en 2009).

En novembre, les prix des produits de base ont poursuivi les gains qu'ils avaient amorcés en octobre. Les prix de l'énergie sont revenus à leurs sommets de l'été, pendant que le prix du gaz naturel récupérait une partie de ses pertes récentes et que le prix du baril de pétrole brut augmentait pour se situer à 84 $ (US). Les prix des aliments ont augmenté en grande partie sous l'effet de la deuxième poussée des prix du blé au cours des trois derniers mois. Les métaux ont peu varié après avoir mené la reprise des prix des produits de base à l'automne. Le cuivre a été le premier métal dont le prix est revenu à son niveau élevé d'avant la récession, et l'or est demeuré à des niveaux presque record. Cependant, tout cela a été neutralisé par les diminutions au titre du zinc et de l'aluminium.

En octobre, les prix des industries manufacturières ont progressé de 0,5 % après avoir connu des gains de 0,4 % en août et de 0,3 % en septembre, leur plus longue série d'augmentations depuis le début de l'année. Cette progression a surtout été attribuable à la hausse des prix des métaux et du pétrole. Cela a neutralisé l'effet de ralentissement d'une appréciation du taux de change sur les autres exportations, surtout les automobiles et les produits forestiers.

Marchés financiers

Les rentrées nettes au Canada dans le compte capital et financier se sont élevées à 20,1 milliards de dollars au troisième trimestre, presque le double du deuxième. Les achats d'obligations par des étrangers sont intervenus pour des rentrées supplémentaires de 24,8 milliards de dollars, une demande accrue survenant au titre des obligations de sociétés privées. En octobre, les entreprises ont continué à émettre plus d'obligations que de créances à court terme. De même, les émissions d'obligations ont également devancé les émissions d'actions, rétrécissant d'autant le ratio d'endettement.

À Toronto, la Bourse a progressé de 2 % en novembre, marquant son cinquième gain d'affilée. Il s'agit d'une situation qui continue d'être généralisée, les augmentations les plus prononcées survenant dans le secteur minier, l'énergie et les matériaux.

Le dollar canadien a très peu bougé par rapport au billet vert américain en novembre. Toutefois, les deux se sont appréciés par rapport à l'euro à la suite d'une demande d'aide financière de l'Irlande. Les taux d'intérêt au Canada ont aussi très peu varié.

Économies régionales

Les provinces des Prairies ont affiché les hausses les plus marquées de la demande au troisième trimestre. Les ventes au détail ont progressé de 2,2 %, ce qui comprend un gain de 0,6 % en septembre. Les ventes du secteur de la fabrication ont augmenté de 3,9 %, la plus forte de quatre hausses trimestrielles consécutives, puisqu'une solide croissance s'était établie pendant les trois mois de l'été. Le pétrole et les biens d'équipement (surtout les machines) ont pris la tête. Les mises en chantier d'habitations sont demeurées l'exception à la croissance, diminuant en octobre pour le troisième mois d'affilée pour atteindre leur plus bas niveau depuis juillet 2009.

La croissance de la demande en Ontario a été similaire à celle des Prairies. Les ventes au détail ont modérément augmenté, après que le fléchissement en juillet eut ralenti la croissance trimestrielle à 0,4 %, sous la moyenne du Canada. Malgré le repli de l'industrie de l'automobile en septembre, les ventes du secteur de la fabrication ont affiché un cinquième gain consécutif, sous l'impulsion principalement des métaux de première transformation. Tout comme dans les Prairies, les mises en chantier d'habitations ont atteint leur plus bas niveau en 16 mois.

Les ventes au détail de logements en Colombie-Britannique ont chuté de 0,3 % au troisième trimestre, la seule diminution au Canada et la deuxième baisse trimestrielle consécutive. La faiblesse a été concentrée en juin et juillet, et les ventes ont repris de 0,6 % en septembre. Les mises en chantier d'habitations ont fléchi en octobre, mais après avoir enregistré de fortes hausses au cours des deux mois précédents, elles se maintiennent près de leur moyenne pour l'année. L'augmentation de 1,5 % des ventes dans la fabrication en septembre est venue couronner un cinquième gain trimestriel d'affilée, puisque les augmentations dans les biens d'équipement l'ont emporté sur le fléchissement dans les produits forestiers.

Au Québec, les ventes du secteur de la fabrication ont reculé de 2 % en septembre, mettant ainsi fin à l'unique diminution trimestrielle au Canada. Le matériel de transport a pris la tête de ce repli, et il se situe actuellement à la moitié du sommet qu'il avait atteint au milieu de 2009. Les mises en chantier d'habitations ont également reculé pour la deuxième fois en trois mois, égalant en cela leur plus faible niveau dans l'année. Les ventes au détail ont quelque peu atténué la situation, les augmentations correspondant à la moyenne canadienne.

Économies internationales

Aux États-Unis, la demande des ménages et la demande de l'industrie ont envoyé des signaux contradictoires. Les dépenses au détail des ménages ont continué de se raffermir en octobre, pendant que le logement se repliait. Les ventes au détail ont augmenté de 1,2 %, la plus forte de quatre hausses consécutives, alors que les ventes d'automobiles atteignaient un taux annuel de 12,3 millions d'unités, le plus élevé de l'année. Les mises en chantier d'habitations ont reculé de 12 % sous l'effet d'une chute de 44 % des unités multiples. Les mises en chantier de maisons unifamiliales n'ont régressé que de 1 %, à l'instar de la faible diminution des ventes de maisons pendant le mois après les gains survenus en août et septembre.

La production industrielle n'a pas bougé en octobre. Les fabricants ont augmenté leur production de 0,5 % sous l'effet principalement des chaînes de montage d'automobiles et de l'équipement des entreprises. Le temps doux a cependant entraîné une autre diminution marquée de la production des services publics, qui a neutralisé la hausse observée dans le secteur de la fabrication. Les nouvelles commandes ont perdu la plus grande partie du gain qu'elles avaient enregistré en septembre, surtout dans le cas des biens d'équipement.

Dans la zone euro, le PIB réel a crû de 0,4 % au troisième trimestre de l'année, après une hausse de 1 % au deuxième. La production industrielle a chuté en septembre, renversant le gain du mois précédent. Les nouvelles commandes ont fléchi de 3,8 % sous l'effet d'une diminution de la demande dans tous les secteurs, surtout dans celui des biens de consommation durables. La construction a continué de se replier après un bref répit en juin. Les échanges commerciaux sont demeurés animés, les exportations vers le Brésil, la Chine et la Turquie prenant de l'ampleur, tandis que les importations de Russie, de Chine et d'Inde affichaient les plus fortes augmentations. L'hésitation des consommateurs à dépenser s'est poursuivie sous l'effet d'une hausse de l'inflation et du chômage.

Le PIB réel en Allemagne a ralenti sa croissance à 0,7 % au troisième trimestre, par rapport à 2,3 % au deuxième. Les exportations ont continué d'alimenter l'économie, aidées par les investissements des entreprises. La production industrielle et les nouvelles commandes ont glissé en septembre. La hausse des exportations et la baisse des importations ont fait gonfler l'excédent commercial. Les consommateurs ont continué de modérer leurs dépenses pour le deuxième mois d'affilée, malgré la stabilité du taux de chômage et de l'inflation.

Graphique 1.5

La France a connu une croissance de 0,4 % au troisième trimestre, dans la foulée d'un gain de 0,7 % au deuxième. Les dépenses de consommation ont grimpé malgré un plafonnement de la production industrielle stable en septembre et une deuxième diminution mensuelle consécutive des nouvelles commandes. Le taux de chômage a diminué pour se fixer à 9,8 % en octobre.

La croissance de 0,8 % du PIB réel au Royaume-Uni au troisième trimestre, contre un gain de 1,2 % au deuxième, a été atténuée par la faiblesse des investissements des entreprises. La production industrielle en septembre a enregistré sa quatrième hausse en cinq mois, pendant que la construction se repliait après avoir connu un regain en août. Les dépenses de consommation se sont animées par anticipation à l'augmentation de la TVA, qui est passée de 17,5 % à 20 %.

En Italie, la croissance est passée de 0,5 % au deuxième trimestre à 0,2 % au troisième. La production industrielle a chuté de 2,1 % en septembre après cinq mois de gains réguliers. Les nouvelles commandes se sont également repliées après une forte remontée en août. Les dépenses de consommation ont été en hausse malgré une augmentation du taux de chômage qui est passé à 8,6 % en octobre.

Au Japon, la croissance du PIB réel s'est fixée à 0,9 % au troisième trimestre, les consommateurs ayant réagi aux subventions versées par le gouvernement pour l'achat d'automobiles économiques en essence. Les dépenses ont aussi été favorisées par le temps extrêmement chaud et les achats en masse de cigarettes avant l'entrée en vigueur d'une forte hausse de la taxe.

En Chine, l'excédent commercial a continué d'augmenter en octobre, atteignant 27,1 milliards de dollars (US). L'inflation a bondi à 4,4 %, son plus haut niveau en 25 mois, sous l'effet de la montée du prix des aliments, ce qui a incité le gouvernement à imposer des contrôles sur les prix des aliments de base.

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