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Conditions
économiques actuelles
Tableau sommaire - Indicateurs principaux Vue générale* Le PIB réel a légèrement monté de 0,1 % en septembre, ce qui a permis de dégager une progression de 0,3 % au troisième trimestre. Cependant, l’indice composé des indicateurs avancés a reculé en septembre et octobre tout comme l’emploi en novembre. De grands pans du monde industrialisé étaient déjà en proie à la récession au troisième trimestre. Les pays de l’euro et le Japon ont l’un et l’autre vu leur PIB réel régresser une deuxième fois de suite. Aux États-Unis, la contraction observée au troisième trimestre s’est accentuée en septembre et octobre : la crise du crédit s’est nettement avivée et les indicateurs des dépenses des ménages, des investissements des entreprises et des exportations étaient tous en baisse. Les économies en émergence sont restées le grand soutien de la croissance dans le monde, notamment la Chine, mais elle aussi subissait un ralentissement marqué. Dans la région de l’OCDE, le marasme s’est traduit par une forte baisse des cours des produits de base pendant l’été, ce qui devait précipiter le repli boursier et provoquer en octobre la pire diminution mensuelle du dollar canadien jamais constatée. Déjà, des prix réduits pour les produits de base avaient entraîné vers le bas les revenus tirés des exportations en août et septembre. Les dépenses intérieures se sont également mises à ralentir au troisième trimestre, marquant une maigre hausse de 0,1 %, la plus modeste depuis que les produits de base ont entrepris leur ascension en 2003. Le gros de la faiblesse observée venait des dépenses de consommation, car l’élévation des revenus réels s’est butée au renchérissement des aliments et de l’énergie. En valeur nominale, la croissance des revenus n’était pas encore sérieusement touchée par la baisse des prix des produits de base, plus particulièrement la progression des bénéfices des sociétés. Comme elles ont restreint leurs dépenses d’investissement, les entreprises ont continué à afficher des excédents records, ce qui est peut-être un avantage pour elles dans un contexte de resserrement du crédit. La demande intérieure a été stable au troisième trimestre, mais elle a montré des signes de fléchissement en octobre. Les ventes d’automobiles et les mises en chantier d’habitations ont régressé peu à peu, mais leur mouvement était perceptible. Sur le marché de la revente, la demande a largement décru en octobre, mais on pourrait y voir l’effet plus d’une perte de confiance temporaire devant l’agitation des marchés financiers dans le monde que d’un dérèglement du crédit. Les prix à la consommation ont diminué en octobre à cause des cours énergétiques et les taux d’intérêt ont été abaissés à plusieurs reprises. La baisse de la demande mondiale a déjà des effets manifestes sur les exportations et les prix. La deuxième vague de ce choc semble s’être produite en novembre, mois où l’emploi a fortement diminué en fabrication et dans les transports, industries qui sont les plus exposées à la demande internationale. On notera que, dans les autres industries, l’emploi a été stable et a même fait des gains en construction et dans les ressources naturelles. Marché du travailEn novembre, l’emploi a baissé de 0,4 %. Ce mouvement s’est réparti à peu près également entre l’emploi à plein temps et l’emploi à temps partiel; il s’est trouvé à effacer environ la moitié des gains des trois mois précédents. Pour près de moitié, cette diminution s’explique par le départ après le scrutin d’octobre d’un certain nombre de travailleurs électoraux dans l’administration publique. L’emploi a largement régressé en fabrication et dans les transports dans ce qui paraît être le premier signe relevé des effets de la crise financière internationale sur notre marché du travail. La plupart des pertes ont été essuyées par la main-d’œuvre masculine d’âge adulte : les hommes de 25 à 54 ans sont demeurés dans la population active et devenus chômeurs, mais un grand nombre d’hommes de plus de 55 ans ont quitté le marché du travail. Ce phénomène a limité à 0,1 point la montée du taux global de chômage, qui s’est établi à 6,3 %. Le secteur de la fabrication a perdu 52 000 emplois, presque entièrement à cause de l’Ontario où il y a eu une baisse record de 5 %. L’industrie des transports a aussi éliminé plus de 30 000 emplois, notamment au Québec et en Colombie-Britannique. En revanche, des postes ont été créés dans les finances, les services aux entreprises et les services de santé. Sur le plan régional, l’Ontario a le plus perdu d’emplois et son taux de chômage a fait un bond, passant de 6,5 % à 7,0 %. L’emploi a été stable au Québec, ses bases manufacturières n’étant guère ébranlées. Les gains dans l’industrie de la construction ont aidé à compenser les pertes dans les transports. Dans les Prairies, seule l’Alberta a vu l’emploi décroître; son secteur des ressources naturelles a rapidement ajouté des travailleurs lorsque les autres industries de biens ont subi des baisses. Dans cette province, le taux de chômage est resté le plus bas au Canada, à 3,4 %. En Colombie-Britannique, l’emploi a fléchi sensiblement un deuxième mois de suite dans l’industrie de la construction, mais les finances et les services aux entreprises étaient là pour faire contrepoids. Indicateurs avancésL'indicateur avancé composite a diminué de 0,4 % en octobre, après avoir reculé de 0,3 % en septembre. Toutefois, cette baisse a été surtout attribuable au marché boursier. Une fois cette composante exclue du calcul, l'indice a légèrement reculé de 0,1 % après avoir affiché un repli de 0,2 % en septembre. La contraction du marché boursier observée en septembre s'est accélérée en octobre, alors que la version non lissée de l'indicateur a décliné de 17,2 %. Il s'agit de la quatrième baisse mensuelle en importance, dépassée uniquement par celles enregistrées en mars 1980, en octobre 1987 et en août 1998. Il convient de noter que deux de ces trois baisses n'avaient pas été jumelées à un recul dans la plupart des autres composantes de l'indice avancé et n'avaient pas été suivies d'une récession. Si l'on exclut le marché boursier, quatre composantes ont diminué, trois ont augmenté et deux ont été inchangées. Les dépenses de consommation ont encore constitué le secteur le plus vigoureux. La demande s'est accrue de façon constante pour les meubles et les articles ménagers. Les ventes d'automobiles se sont redressées en septembre et sont demeurées plus élevées comparativement au niveau atteint il y a un an. Ces résultats sont tout à l'opposé du recul marqué des ventes aux États-Unis et reflètent une plus grande vigueur du marché du travail au Canada ainsi qu'une moins forte perturbation du flux de crédit. L'indice du logement a diminué pour un cinquième mois d'affilée, en raison de la forte baisse des ventes résidentielles, tandis que les mises en chantier sont demeurées à un niveau élevé. Les nouvelles commandes de produits fabriqués ont fléchi de 1,5 %, en raison d'un fléchissement de la demande d'exportation. Le ratio des livraisons aux stocks a été stable, alors que les entreprises ont réduit leurs stocks de concert avec la baisse de leurs ventes. L'indicateur avancé des États-Unis a ralenti sa chute en raison de la courbe de rendement et de l'offre de monnaie, ce qui reflète la stimulation importante suscitée par la politique monétaire en réponse à la détérioration rapide de l'économie américaine. ProductionLe PIB réel a regagné 0,1 % en septembre après un mouvement en dents de scie marqué par une hausse de 0,7 % en juillet et une baisse de 0,5 % en août. Le gros de ces variations mensuelles a pour origine un secteur de l’énergie secoué partout tout l’été par des relâches imprévues pour travaux d’entretien, qu’il s’agisse des exploitations bitumineuses, des plateformes extracôtières ou des raffineries. Il n’y a pas que ce secteur qui ait souffert, puisque la production a diminué dans la plupart des industries primaires et en construction. Dans le secteur minier, il y a eu une grève dans l’industrie de la potasse et l’amorce d’un repli pour les mines métalliques après une chute des prix. La production forestière a été amputée un sixième mois de suite à cause de la détérioration du marché de l’habitation aux États-Unis. L’activité en construction a été ralentie dans ses sous-secteurs résidentiel et non résidentiel à la fois. Les services et la fabrication ont fait monter la production en septembre. Des hausses de la production manufacturière de biens d’équipement ont fait pendant à une nouvelle baisse de la production automobile. Le secteur tertiaire a été soutenu par un ample gain pour les grossistes et une croissance soutenue dans le secteur public. Les services à la consommation s’en sont mal tirés, plus particulièrement les jeux de hasard et l’hôtellerie. Demande des ménagesLa demande des ménages n’a guère évolué au troisième trimestre. Le taux de progression des dépenses de consommation est tombé à 0,2 %, mais les diminutions récentes ont plafonné sur le marché de l’habitation. Le revenu réel disponible a été grevé par le renchérissement des aliments et de l’énergie. En volume, les ventes au détail se sont élevées de 0,7 % en septembre; c’est leur premier gain d’importance depuis avril, surtout grâce à l’industrie de l’automobile qui, avec une hausse de 5 %, a fait oublier les baisses des quatre mois précédents. Les remises de prix et les réductions de taux d’intérêt ont favorisé les ventes d’automobiles, mais la demande devait réévoluer vers le bas en octobre lorsque la crise financière s’est avivée dans le monde. Si on exclut cette industrie, on constate que les ventes au détail n’ont guère bougé un deuxième mois de suite. En dehors de l’industrie de l’automobile, les biens durables ont clos un autre trimestre de forte croissance. Des prix en hausse ont amorti les dépenses consacrées aux autres biens, notamment aux aliments, alors que la demande pour l’essence s’est raffermie. En octobre, le marché de l’habitation neuve s’est amélioré et les ventes y ont progressé pour la première fois après quatre reculs consécutifs. Comme la construction de logements unifamiliaux a ralenti pendant l’été, cette amélioration a arrêté la croissance incessante du parc de logements inoccupés et invendus qui s’était amorcée en novembre 2007. Dans l’ensemble, les mises en chantier ont été soutenues ces derniers mois par le logement multifamilial, mais un accroissement du parc multirésidentiel inoccupé à l’automne a fait régresser de 6 % en octobre les mises en chantier dans ce sous-secteur. Sur le marché de la revente, la demande a périclité de 14 % en octobre, égalant en un mois toute sa décroissance de l’année précédente. Le fléchissement de la demande a intensifié les pressions à la baisse sur les prix des maisons. Avant octobre, les baisses de prix tenaient davantage à l’affaiblissement des ventes dans les provinces où les prix étaient supérieurs à la moyenne, en Colombie-Britannique en particulier. Commerce de marchandisesAu troisième trimestre, l’excédent du compte courant est tombé de 8,2 à 5,6 milliards de dollars en majeure partie à cause de la baisse des prix des produits de base. Les flux d’investissement direct se sont accrus dans les deux sens à la frontière canado-américaine, mais les achats de valeurs mobilières de part et d’autre de la frontière ont ralenti avant la détérioration rapide du marché du crédit et du marché boursier à la mi‑septembre. Les exportations ont commencé à ressentir les effets de la contraction de la demande américaine à l’été. Elles ont régressé de 1 % en septembre après un recul de 3 % en août. Dans l’un et dans l’autre cas, c’est la conséquence d’une diminution des exportations vers les États-Unis. À la faiblesse persistante de la demande de produits automobiles se sont ajoutées des baisses de prix pour les métaux et l’énergie. Les exportations d’automobiles ont diminué de plus de 3 % et leur décroissance est de près de 20 % dans la dernière année. Les produits industriels ont accusé une deuxième baisse consécutive, notamment le cuivre. Les exportations d’énergie ont fléchi un troisième mois de suite. Les deux dernières pertes sont imputables à des diminutions de prix. Les exportations de produits forestiers ont fait un bond de 7 % pour atteindre leur plus haut niveau en un an. Les exportations de papier journal ont compensé par leur fermeté la faiblesse renouvelée des expéditions de bois d’œuvre. Les exportations agricoles n’ont guère bougé, car la récolte céréalière n’avait pas encore regarni les stocks. À l’importation, la demande a gardé sa vigueur. Elle s’est élevée de 2 % et a marqué une cinquième avance en six mois. Le gain est à mettre en majeure partie au compte de l’énergie. Les importations d’automobiles se sont également redressées et la solidité des ventes au Canada a stimulé les importations de voitures aux trois premiers trimestres de cette année. Enfin, les importations de machines, de matériel et de biens de consommation sont restées près de leurs sommets de l’année. PrixL’indice implicite des prix du PIB a fortement baissé, se contentant d’une hausse de 0,9 % au troisième trimestre, ce qui est surtout dû à un ralentissement marqué du mouvement des prix à l’exportation. Dans l’industrie de la construction, les prix sont demeurés en hausse, plus particulièrement dans le secteur non résidentiel. En valeur mensuelle, les prix à la consommation ont diminué de 0,5 % en octobre et le taux annuel d’inflation a faibli à 2,6 %. Ce mouvement s’explique en majeure partie par une baisse des cours énergétiques. Les aliments et l’énergie mis à part, on peut voir que les prix sont inchangés entre septembre et octobre. La diminution des prix des automobiles et des vêtements a contrebalancé l’augmentation des prix de l’habitation. Les cours des produits de base ont commencé à se redresser après avoir piqué du nez en septembre et en octobre. Il reste que, d’une année à l’autre, ils sont passés d’une croissance en culmination de 48 % en juin à une décroissance seulement quatre mois après. Le marché de l’énergie a encore été le plus faible et le prix du pétrole brut a approché des 50 dollars américains le baril au tiers du maximum atteint à peine quatre mois auparavant. En revanche, les prix du gaz naturel ont remonté dans le mois. Dans le cas des métaux, les résultats ont été partagés avec une forte hausse pour l’or et, en contrepartie, des baisses modestes pour le cuivre et le nickel. Signalons que les prix des denrées agricoles et du blé en particulier n’ont guère varié. Dans l’industrie de la fabrication, les cours sont demeurés inchangés en octobre, alors qu’une remarquable baisse dans les prix du pétrole a contribué à contrebalancer une augmentation de plus de trois points de pourcentage du dollar en dévalorisation.
Marchés financiersLes cours boursiers ont encore perdu 5 % en novembre; pour les trois derniers mois, la diminution globale est de 33 %. Les métallifères et les industrielles ont dominé dans ce repli. Les actions du secteur de l’énergie se sont stabilisées après avoir largement fléchi. En novembre, le dollar canadien a oscillé autour des 80 cents américains à la suite d’une baisse record en octobre. En pondération des échanges, notre dollar s’est valorisé de près de 5 %, car les monnaies nord-américaines ont pris de la valeur par rapport aux monnaies d’outre-mer. On ne dispose pas encore de données complètes sur le marché hypothécaire, mais les prêts hypothécaires des banques canadiennes ont fortement décru en octobre, ce qui va de pair avec l’affaissement soudain du marché de la revente. Le recul ne semble pas imputable au resserrement du crédit, puisque les prêts tant aux particuliers qu’aux entrepreneurs ont nettement progressé. Économies régionalesDans leur croissance, les dépenses des ménages ont continué à se déplacer de l’ouest vers le centre du Canada à mesure qu’on avançait dans l’année. Ce déplacement a été des plus prononcés dans le cas des mises en chantier d’habitations en octobre, lesquelles sont tombées à de nouveaux minima pour l’année aussi bien en Colombie-Britannique que dans les Prairies. Dans ces deux régions, elles ont constamment rétréci pour n’être plus que de la moitié environ de leur sommet atteint les premiers mois de 2008. Par ailleurs, les mises en chantier sont restées de près de 80 000 logements en Ontario. Ce niveau est historiquement élevé et dépasse de près du quart la moyenne de 2007. Au Québec, les mises en chantier ont été stables à 41 000 logements, ce qui est le niveau de l’an dernier. En septembre, le Québec a mené pour la croissance des ventes au détail et il prédomine aussi au pays au troisième trimestre avec un gain de 1,4 %. L’Ontario a suivi avec une hausse trimestrielle de 0,7 %, alors que les ventes stagnaient un deuxième trimestre d’affilée en Colombie-Britannique et dans les Prairies. Dans l’Ouest canadien, les ventes manufacturières se sont rapprochées de la moyenne nationale au troisième trimestre, en grande partie à cause des rentrées supérieures des raffineries. En Colombie-Britannique, les ventes ont diminué au troisième trimestre en raison de la faiblesse persistante du secteur forestier. Au Québec, les ventes manufacturières ont été en croissance soutenue et la demande est restée ferme en septembre dans les industries de biens d’équipement (plus particulièrement dans l’aérospatiale). Toutefois, la croissance rapide observée tôt dans le trimestre en Ontario s’est faite plus lente en août et septembre. Les facteurs qui ont joué sont une faiblesse renouvelée dans l’industrie de l’automobile et une chute pour les métaux et les produits informatiques et électroniques. Économies internationalesAux États-Unis, tous les secteurs ont vu la demande régresser davantage. Les dépenses des ménages ont été les plus touchées par le resserrement du crédit et les pertes d’emplois. Les investissements des entreprises et les exportations ont également fléchi à l’automne après avoir soutenu l’économie contre les pertes cuisantes subies l’année précédente par le marché de l’habitation et l’industrie de l’automobile. Déjà, la forte baisse des prix de l’énergie avait pour effet de restreindre l’inflation et le déficit commercial, mais non d’amener les ménages à conduire davantage leur automobile, ni à acheter plus de véhicules. Le secteur de l’habitation est demeuré le plus faible aux États-Unis. En octobre, des mises en chantier en baisse de 5 % ont glissé sous la barre des 800 000 logements (et l’indicateur des permis de construire fait entrevoir de nouvelles diminutions). Elles marquaient ainsi un quatrième recul consécutif après s’être fixées à 1 million de logements au deuxième trimestre. Leur baisse de 38 % depuis un an correspond presque à la décroissance de 40 % des ventes d’habitations neuves. En volume, la demande a été plus stable sur le marché de la revente, mais les prix y ont fléchi de 11 %. Le taux de diminution des ventes au détail a augmenté à 2,6 % en octobre, doublant le taux de septembre. Les ventes d’automobiles ont mené le mouvement et, en novembre, les ventes unitaires sont les plus faibles depuis les premières années de la décennie 1980. Des activités essentielles comme celles de l’alimentation, de la santé et des soins personnels ont été les seules à jouir d’une demande stable. La production industrielle s’est remise en octobre des dégâts causés par les ouragans en septembre. Si on exclut cet effet, on constate que la production a diminué d’environ 0,7 % de mois en mois. Il n’y a pas que la production automobile, puisque la production de biens d’équipement a largement évolué en baisse. Ce qui est plus inquiétant encore, c’est que les nouvelles commandes de biens d’équipement se sont contractées plus vivement un troisième mois de suite. Pour accompagner des dépenses d’investissement qui fléchissent, il y a eu des bénéfices qui, en valeur trimestrielle, se sont contractés une cinquième fois de suite avec surtout des pertes pour le secteur financier. En octobre, les prix à la consommation ont diminué de 1 %, ce qui est presque entièrement dû au recul du prix de l’essence. La baisse des cours pétroliers a aidé à alléger le déficit commercial un deuxième mois d’affilée en septembre, mais les importations non pétrolières sont aussi fortement descendues. Les exportations ont régressé un deuxième mois de suite, plus particulièrement à destination de l’Europe. Dans les pays de l’euro, la production a décru et le PIB réel a diminué de 0,2 % un deuxième trimestre de suite. Les dépenses d’investissement ont baissé durant les deux derniers trimestres, tandis que les dépenses de consommation ont freiné. La production industrielle a perdu 1,6 % en septembre et tous les secteurs ont cédé du terrain dans ce quatrième pas en arrière en cinq mois. Les nouvelles commandes ont également baissé avec la grande perte de confiance des entrepreneurs et des consommateurs devant l’aggravation de la crise financière. En octobre, la demande d’automobiles a décru de 15 %, marquant un sixième recul mensuel d’affilée. Dans l’industrie du bâtiment, l’activité a rétréci de 1,3 % en septembre surtout à cause d’une diminution de 8,5 % en Grande-Bretagne. Les consommateurs ont freiné leurs dépenses en réaction à une nouvelle montée du taux de chômage. En octobre, celui‑ci s’est en effet établi à 7,7 %, atteignant son plus haut niveau en deux ans. En Allemagne, le PIB a régressé de 0,5 % au troisième trimestre après avoir perdu 0,4 % au deuxième. En septembre, la production industrielle a fléchi de 3,7 %, effaçant son gain du mois précédent. Les nouvelles commandes ont chuté de 9,4 % après avoir connu un bref répit en août. Le ralentissement de la demande mondiale a amorti les exportations et les consommateurs hésitaient toujours à dépenser à cause du resserrement du crédit et de la multiplication des pertes d’emplois. En octobre, le taux annuel d’inflation est tombé à 2,5 %. C’est un des taux les plus bas de la zone de l’euro. En France, le PIB a regagné 0,1 % au troisième trimestre après avoir cédé 0,3 % au deuxième. En septembre, la production industrielle s’est légèrement contractée un deuxième mois de suite, bien que les nouvelles commandes se soient redressées. Les dépenses de consommation ont continué à battre leur plein, car la baisse des prix du pétrole a libéré une partie du revenu disponible. Les prix ont faibli en septembre et le taux de chômage a fait un bond à 8,2 % en octobre. En Italie, l’économie a décru de 0,5 % au troisième trimestre après avoir cédé 0,4 % au deuxième. La production industrielle a fléchi en septembre et les nouvelles commandes se sont remises un peu de leur forte contraction du mois précédent. Les dépenses de consommation ont encore évolué en dents de scie même si le taux d’inflation devait encore s’éloigner de ses sommets de l’été. En Grande-Bretagne, la production a reculé de 0,5 % au troisième trimestre après avoir fait du surplace au deuxième. En septembre, la production industrielle a diminué un septième mois de suite, parce que la demande tant intérieure qu’extérieure est restée faible. Les dépenses de consommation ont rétréci malgré de généreuses remises de prix des détaillants. Le marché de l’habitation a continué à souffrir du resserrement du crédit et le taux de chômage a un peu monté. Au Japon, le PIB a diminué de 0,1 % au troisième trimestre après une baisse de 0,9 % au deuxième. Les entreprises ont comprimé leurs dépenses dans un contexte de décroissance de la demande et intérieure et extérieure. La production industrielle a fléchi de 3,1 % en octobre et les exportations ont accusé leur pire baisse en sept ans. Les ventes au détail ont régressé un deuxième mois de suite, quoique le taux de chômage ait faibli à 3,7 % par suite du rétrécissement de la population active. En Chine, la croissance a ralenti avec une cadence atténuée pour la production industrielle; d’une année à l’autre, le taux de progression est tombé de 11,4 % à 8,2 % de septembre à octobre. Le niveau est maintenant le plus bas en sept ans. L’affaiblissement de la demande intérieure a provoqué une baisse des prix sur le marché de l’habitation. Enfin, les ventes au détail ont manqué de fermeté, tout comme les importations. Note* Basée sur les données disponibles le 5 décembre; toutes les données sont en dollars courants, sauf indication contraire. |
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