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Conditions
économiques actuelles
Tableau sommaire - Indicateurs principaux Vue générale* Après une ample progression en juillet, la production a fléchi en août, mais l’emploi a conservé en octobre sa croissance du mois précédent grâce à des hausses qui continuent en Alberta. Peu de signes révèlent que la contraction du PIB en août a été autre qu’un petit pas en arrière après le grand pas en avant de juillet. En septembre, les ventes d’automobiles et d’habitations se sont redressées, tandis que l’emploi évoluait considérablement en hausse. Jusqu’à présent, la faiblesse du marché boursier à l’automne et le ralentissement de l’économie aux États-Unis n’ont manifestement pas gagné les autres secteurs de l’économie canadienne, les prix mis à part. Octobre a été marqué par une nette aggravation de la crise des marchés financiers dans le monde. C’est ainsi que les cours des produits de base ont chuté, effaçant ce qu’ils avaient gagné depuis août 2007. On a aussi pu assister à la plus forte descente mensuelle jamais observée du dollar canadien. Le Canada a échappé à l’instabilité du système financier intérieur qu’ont connue les États-Unis et l’Europe, mais il y a eu une certaine montée des taux d’intérêt à plus long terme pour les emprunteurs privés. Le feu des projecteurs étant à ce point braqué sur les marchés financiers et l’endettement, il est bon d’examiner les bilans au Canada à la fin du deuxième trimestre. À l’actif, les ménages canadiens avaient pour 7,3 billions d’avoirs, 3,1 en biens non financiers (habitations et terrains en majeure partie) et 4,2 en biens financiers. Les avoirs financiers se composent de 0,8 billion en espèces et dépôts, de 1,5 en fonds d’assurance-vie et de retraite et de 1,6 en actions. Au passif, les obligations s’établissaient à 1,3 billion, presque entièrement en dette de consommation (0,4 billion) et en créances hypothécaires (0,8). À noter que, à eux seuls, les espèces et les dépôts à la disposition des ménages correspondaient presque aux deux tiers de tout leur endettement. Les entreprises ont également joui de solides atouts financiers pour affronter à l’automne les bouleversements des marchés dans le monde. Des années de bénéfices records et d’épargne nette leur ont permis de ralentir la croissance de leur endettement, tout comme d’étoffer les bilans en ramenant à un minimum dans l’histoire le rapport entre capitaux d’emprunt et capitaux propres. Elles peuvent compter sur des liquidités inégalées : le rapport entre actif et passif à court terme est double de celui de 1990. Le Canada peut aussi s’appuyer depuis des années sur de constants excédents au bilan des administrations publiques et au compte courant dans ses échanges commerciaux. Marché du travailL’emploi a progressé de 0,1 % en octobre, ajoutant à son gain de 0,6 % le mois précédent. Ajoutons que le mouvement observé le mois dernier en faveur de l’emploi à temps partiel s’est largement renversé. L’emploi à temps partiel a diminué de 38 000 postes, tout particulièrement chez les jeunes, alors que l’emploi à plein temps croissait de 48 000 postes. Un apport d’adultes à la population active a légèrement fait monter le taux de chômage de 6,1 % à 6,2 %. Le secteur public a remplacé le secteur privé comme moteur de la croissance de l’emploi de septembre à octobre. La plus grande partie du gain relevé dans le cas des administrations publiques tient à la création d’emplois temporaires à l’occasion des élections fédérales. On a également constaté des hausses pour les secteurs de l’éducation et du commerce. Toutes les industries de biens ont cédé une partie du terrain conquis en septembre. En Alberta, l’emploi à plein temps est entièrement à l’origine d’une nouvelle augmentation de 0,7 %, soulevant le taux d’emploi dans cette province à un record nord-américain de 72,5 %. La construction et le commerce ont dominé à cet égard et le taux de chômage albertain (3,7 %) est demeuré le plus bas au Canada. L’emploi a aussi été en hausse dans la région de l’Atlantique. En revanche, il a encore fléchi en Colombie-Britannique après avoir accusé la seule baisse digne de mention en septembre, et ce, surtout à cause de la construction et de la fabrication. Dans cette province, le taux de chômage a monté de 4,6 % à 5,1 %, atteignant son plus haut niveau depuis décembre 2006. Dans les autres provinces, l’emploi n’a guère varié. Indicateurs avancésAprès avoir progressé de 0,3 % en août et couronné cinq mois consécutifs de gains, l’indicateur avancé composite recule de 0,2 % en septembre. La plus grande partie de ce recul tient au fléchissement marqué du marché boursier; si l’on excluait ce facteur, l’indice composite demeurerait inchangé. Cinq des neuf autres composantes ont diminué, alors qu’une est restée inchangée. L’indicateur avancé pour les États‑Unis a diminué pour un treizième mois consécutif, cette tendance remontant au début de la crise mondiale du crédit, en août 2007. La faiblesse de la dernière année des secteurs de l’automobile et du logement a été suivie par davantage de détérioration de la situation sur le marché du travail. Néanmoins, le niveau de confiance chez les consommateurs s’est redressé, alors que le prix de l’essence reculait. Les perspectives de reprise soutenue dans le secteur canadien de la fabrication se sont détériorées en raison de la baisse de la demande aux États‑Unis. Après deux mois d’augmentation, il y a eu une contraction de 2,1 % des nouvelles commandes, la diminution de la demande pour les biens d’investissement, autres que pour les biens aérospatiaux, étant le principal facteur à cet égard. Il n’y a pas eu de changement en ce qui touche le ratio des livraisons aux stocks, tous deux ayant connu un taux de croissance similaire pour un troisième mois d’affilée. La vigueur de la demande des ménages observée plus tôt durant l’année s’est estompée au cours de l’été. La demande de meubles et d’électroménagers a continué d’augmenter, mais les dépenses au titre d’autres biens durables a diminué de 0,3 % pour un deuxième mois consécutif, comparativement à la hausse de plus de 1 % par mois constatée au début de l’année, immédiatement après la baisse du taux de la TPS. L’indice du logement a légèrement reculé pour un quatrième mois d’affilée. Le secteur des particuliers a continué de stimuler l’emploi dans les services. ProductionLa production réelle a régressé de 0,3 % en août après avoir progressé de 0,7 % en juillet. Le gros du ralentissement observé est imputable au secteur de la fabrication et aux industries de manutention et de distribution de biens. Quant à l’énergie, elle a conservé le plus clair de sa reprise de juillet. La production manufacturière s’est contractée de 1,1 % au rebours même de son mouvement du mois précédent. La production automobile a ralenti pendant l’été. Dans les industries de la forêt et du vêtement, la production a à nouveau faibli après s’être brièvement redressée en juillet. Elle a évolué en baisse dans la plupart des industries de biens d’équipement avec pour exceptions notables la sidérurgie et l’aérospatiale. Enfin, les transports et le commerce de gros ont reculé avec la baisse des livraisons manufacturières. Dans l’industrie primaire, la production a rétrogradé après avoir marqué une grande avance en juillet. La production pétrolière et gazière a dû renoncer à moins du tiers de son gain du mois précédent. Les forages pétroliers et gaziers ont progressé un troisième mois de suite et les mines métalliques ont présenté une cinquième hausse d’affilée. Enfin, l’agriculture a su profiter d’une bonne récolte de céréales. Dans les industries de services, la production a été en croissance lente sauf dans les industries de manutention et de distribution de biens où elle s’est trouvée en décroissance. Les services aux entreprises et les services gouvernementaux ont crû modestement, alors que les dépenses de consommation se ressentaient d’une baisse de production dans les services récréatifs. Les services financiers ont été stables avant d’entrer en septembre dans la tourmente des marchés. Demande des ménagesEn volume, les ventes au détail ont glissé de 0,3 % en août. Après avoir fortement progressé les quatre premiers mois de l’année, elles ont légèrement régressé dans les quatre derniers mois. Le recul en août a été concentré chez les concessionnaires automobiles et les exploitants de stations-service, les uns et les autres subissant les effets de la cherté de l’essence pendant l’été. Le nombre de véhicules vendus a décru de 4,3 % entre mai et août. Le renchérissement de l’essence a certes joué un rôle, mais on notera que la demande de camions a été stable et que les ventes de voitures ont fléchi. Contrairement à ce qui s’est passé aux États-Unis, il n’y a pas eu d’évolution marquée de l’importance relative des véhicules des constructeurs de propriété nord-américaine par rapport à ceux d’outre-mer. Les ventes d’automobiles ont remonté en septembre quand le prix de l’essence s’est mis à descendre rapidement. Les dépenses consacrées à la plupart des autres biens durables sont restées solides. Les dépenses en appareils de divertissement domestique ont encore dominé. La demande de meubles et d’appareils ménagers a ajouté à son gain de 3 % en juillet. Les achats de biens semi-durables se sont eux aussi affermis, aidés en cela par les généreuses remises de prix consenties sur les vêtements. En septembre, les mises en chantier d’habitations se sont accrochées à leur gain d’août. Les mises en chantier de logements unifamiliaux sont tombées à un niveau annuel de 70 000 logements, le plus bas depuis 2001, à cause de la baisse dans les ventes et de l’effet grandissant d’amortissement sur les prix du parc de maisons invendues. Comme les mises en chantier de logements multifamiliaux (et notamment de logements en copropriété) ont battu leur plein un autre mois, cette perte a cependant été compensée. Mentionnons enfin que, sur le marché de la revente, la demande s’est redressée de 3 % en septembre. Commerce de marchandisesEn août, les revenus tirés des exportations ont décru pour la première fois cette année à cause de la lenteur de la demande américaine. Les importations ont encore régressé après quatre baisses consécutives. C’est ce qui devait faire monter le solde mensuel du commerce de marchandises à 5,8 milliards, sa deuxième valeur en importance pour l’année. Les exportations ont diminué de 1,6 %, parce que les expéditions vers les États-Unis ont perdu 4 %. Ce mouvement s’explique surtout par des prix moindres de l’énergie et la faiblesse persistante des produits automobiles et forestiers, dont les exportations le cèdent de plus de 10 % à leur valeur d’il y a un an. La plupart des autres exportations se sont affermies. Les exportations de produits agricoles ont été le chef de file grâce au rétablissement des approvisionnements céréaliers. Les exportations de produits industriels se sont élevées un quatrième mois de suite, entraînées avant tout vers le haut par des métaux comme le minerai de fer et l’or. Les exportations de machines et de matériel ont atteint un nouveau sommet en 2008 en offrant des gains étalés. La baisse des importations tient aux deux tiers à une diminution en volume des livraisons énergétiques après une forte progression des importations pétrolières les deux mois précédents. Les importations d’automobiles ont aussi connu une décroissance à deux chiffres après une large croissance en juillet. À l’importation, les machines et le matériel ont à peine dépassé la barre des 10 milliards de dollars pour la troisième fois en quatre mois. La fermeté des importations de machines industrielles a compensé une baisse des livraisons d’aéronefs. Les biens de consommation ont gardé leur tendance haussière grâce surtout aux vêtements et aux articles d’ameublement. PrixD’août à septembre, les prix à la consommation se sont élevés de 0,2 %, leur tendance modérée des trois derniers mois se prolongeant après des augmentations de 0,7 % en moyenne au cours du deuxième trimestre. C’est ainsi que, d’une année à l’autre, le taux d’inflation a un peu fléchi à 3,4 %, marquant son premier recul depuis mars 2008. Les cours énergétiques se sont encore tempérés avec des baisses de prix pour le gaz naturel et l’électricité, et, en contrepartie, une légère hausse dans le cas de l’essence. Les automobilistes ont vu les prix des véhicules encore décroître rapidement. Pour les vêtements, les diminutions ont été moins marquées. L’alimentation est demeurée la grande source de pressions à la hausse sur les prix. La récolte céréalière a entraîné le prix du pain vers le bas. Pour plus que compenser de telles diminutions, il y a eu des augmentations pour la viande, le poisson et les produits laitiers. Dans les magasins d’alimentation, les prix étaient supérieurs de 6,7 % à leur valeur d’il y a un an. Les cours des produits de base ont chuté de plus de 20 % en octobre, laissant l’indice de la Banque du Canada en baisse d’un tiers sur son maximum de juin. L’indice est revenu à peu près à son niveau d’août 2007 lorsque la crise financière internationale a éclaté. Dans ce repli général, le pétrole brut a mené le mouvement une fois de plus, perdant plus de 30 dollars américains pour tomber sous les 70 $ le baril. Le prix du gaz naturel a été relativement stable. Un certain nombre de métaux ont vu leurs prix évoluer largement en baisse, notamment le cuivre, le nickel et le zinc. Enfin, le rythme de décroissance des cours céréaliers a ralenti depuis septembre. Les prix dans l’industrie ont régressé de 1,2 % en septembre, marquant un deuxième recul de suite après une ferme progression plus tôt en 2008. Les principaux responsables sont le pétrole, les métaux et les produits alimentaires. Le taux de change n’a guère eu d’incidence en septembre, mais sera là pour grandement stimuler les prix en octobre. Marchés financiersLa bourse de Toronto a chuté de 17 % en octobre, égalant presque les variations d’octobre 1987 (‑22,6 %) et d’août 1998 (‑20,2 %) en décroissance mensuelle observée (à noter que ses mouvements en 1987 et 1998 n’ont pas été suivis d’une récession). Il reste que cette évolution s’inscrivait immédiatement à la suite d’une contraction de 15 % en septembre. Les opérations de délestage ont affecté toutes les sous-composantes. Les actions minières ont été les plus rudement touchées, périclitant de près de 30 % après avoir perdu un peu plus du quart de leur valeur le mois précédent. Les actions des secteurs de l’énergie et des services immobiliers ont également présenté des baisses supérieures à la moyenne. Le marasme des marchés des produits de base s’est répercuté sur un dollar canadien en forte baisse. Après avoir oscillé autour des 94 cents américains en septembre, notre dollar devait chuter à son plus bas niveau en quatre ans (83 cents) à la fin d’octobre. C’était aussi là sa plus forte descente mensuelle dans l’histoire, le dollar perdant 5 cents chaque semaine du mois avant de se redresser en fin de mois. Les taux d’intérêt à court terme ont diminué de trois quarts de point. Les rendements des obligations gouvernementales à plus long terme ont généralement été stables, mais les taux hypothécaires à 5 ans se sont élevés. Les entreprises et les ménages ont continué à profiter du crédit vers la fin de l’été, même lorsque la crise du crédit dans le monde a pris de l’ampleur. Le crédit à court terme aux entreprises a crû de 1,6 % en septembre, augmentant le plus dans ce qui avait été une année de croissance lente. Le crédit aux ménages a été en progression soutenue de 0,8 % en août malgré le ralentissement des ventes d’automobiles et d’habitations. Les prêts bancaires aux particuliers se sont enfin accrus de 1,1 % en septembre. Économies régionalesEn août, les ventes manufacturières ont chuté dans toutes les régions et les ventes au détail ont fléchi partout sauf en Ontario. Les mises en chantier d’habitations se sont redressées en septembre dans l’Ouest canadien, mais la tendance était à la baisse dans tout le pays pour le troisième trimestre. C’est en Ontario que les ventes manufacturières ont le plus régressé (3 %) après avoir constitué le moteur de la reprise les trois mois précédents. Les baisses les plus importantes ont été relevées dans les industries de l’automobile et des métaux de première transformation. La demande des ménages a cependant gardé sa fermeté. Les ventes au détail ont été inchangées en août après des gains les deux mois précédents. Sur le marché de l’habitation, les mises en chantier ont retenu en septembre presque toute leur hausse record de 76 % en août et, dans le sous-secteur de la copropriété, la construction a continué à battre son plein à Toronto. Au Québec, les secteurs manufacturiers qui, dans le matériel de transport et les métaux de première transformation, ont été à l’origine du recul en fabrication ne sont pas les mêmes qu’en Ontario. Si l’automobile et la sidérurgie ont prédominé en Ontario, l’aérospatiale et l’affinage des métaux ont joué le même rôle au Québec. Les ventes au détail ont fléchi de 0,7 % après quatre augmentations consécutives, mais les mises en chantier d’habitations se sont stabilisées après des baisses subies coup sur coup. Dans l’Ouest canadien, les pertes ont été étalées en fabrication. Les ventes de biens d’équipement ont été perceptiblement plus faibles en Alberta et en Colombie-Britannique. La décroissance qui perdure des ventes d’automobiles a mené à un recul des ventes au détail en Colombie-Britannique et dans les Prairies. Sur le marché de l’habitation, les mises en chantier ont réévolué en hausse dans les provinces de l’Ouest après un été de faiblesse, bien que le marché de la revente soit resté bien plus lent en Colombie-Britannique. Économies internationalesAux États-Unis, le PIB a décru de 0,1 % au troisième trimestre. Les dépenses de consommation ont accusé leur première baisse trimestrielle depuis 1991 (notamment à cause des automobiles) et le marché de l’habitation s’est contracté un onzième trimestre de suite. Un mouvement de ralentissement des investissements des entreprises qui ne se dément pas s’est encore caractérisé par une légère contraction, tandis que les stocks diminuaient un deuxième trimestre de suite. Ces pertes ont largement été contrebalancées par des gains pour les exportations et les dépenses des administrations publiques. Si la production a baissé au troisième trimestre, c’est en partie à cause des répercussions des ouragans et des grèves. En septembre, la production industrielle a chuté de 2,8 %; plus de 2 points sont imputables aux ouragans Gustav et Ike et à une grève de 27 000 machinistes de Boeing à partir du 6 septembre. Que les nouvelles commandes se soient redressées en septembre semble indiquer que les perturbations de l’offre ont eu plus de poids dans ce recul que la diminution de la demande, mais une importante descente de l’indice des directeurs des achats en octobre fait voir les difficultés grandissantes que crée la crise du crédit. Malgré ces événements irréguliers, la demande a remonté en septembre sur le double marché de l’habitation neuve et de la revente. On peut y voir en partie l’effet de baisses des prix, tout comme de la prise en charge par l’État d’institutions hypothécaires, laquelle est venue faciliter le crédit hypothécaire au moment même où le crédit se figeait ailleurs en septembre. Le parc de maisons invendues a rétréci d’une valeur record de 7,3 %, mais le niveau demeure élevé par rapport aux ventes. Ainsi, les mises en chantier d’habitations sont descendues à un minimum en 17 ans de 872 000 logements (aux taux annuels). En septembre, la faiblesse de la demande sur le marché de l’habitation et l’affaissement des ventes de véhicules ont enfoncé les ventes au détail un troisième mois de suite. Par conséquent, les ventes dans le secteur de l’automobile en octobre sont tombées à leur plus bas niveau en vingt-cinq ans, 85 % de la retombée s’étant concentrée dans les firmes de Détroit Les prix à la consommation ont fléchi vers la fin de l’été, ce que l’on doit dans une large mesure à la baisse du prix de l’essence. Un allégement de 17 % de la facture des importations pétrolières a aidé à réduire le déficit commercial en août. Dans la zone de l’euro, la production a repris en août. La production industrielle s’est élevée de 1,1 % dans un premier gain en quatre mois et tous les secteurs ont évolué en hausse. Les nouvelles commandes ont fléchi surtout à cause de l’industrie instable du matériel de transport et de l’industrie du textile. Dans le secteur des machines et du matériel, la production a remonté après trois revers consécutifs. Le déficit du commerce extérieur s’est alourdi, le déficit croissant au compte de l’énergie ayant plus que contrebalancé l’excédent relevé pour la machinerie et les automobiles. Les échanges se sont multipliés avec la plupart des grands partenaires commerciaux sauf dans le cas des exportations vers les États-Unis. En août, les dépenses de consommation se sont un peu élevées avec pour moteur les aliments et les boissons. En septembre, le taux annuel d’inflation a faibli à 3,6 % en situation de baisse des prix de l’énergie. Le taux de chômage a été stable à 7,5 %. En Allemagne, la production industrielle a regagné 3,3 % en août. On a là plus du double de son recul de juillet. Les nouvelles commandes ont progressé une première fois en six mois grâce au raffermissement de la demande intérieure. Les consommateurs se sont remis à dépenser après deux mois de retenue et, en septembre, le taux d’inflation est encore tombé à un niveau annuel de 3 %. En août, les exportations étaient en baisse de 2,5 % d’une année à l’autre à cause d’une diminution des expéditions vers les États-Unis et l’Union européenne. Le taux de chômage est descendu à 7,1 %. En France, la production a continué à évoluer en dents de scie, perdant un peu de terrain en août, et les nouvelles commandes ont diminué après deux augmentations mensuelles de suite. Les dépenses de consommation se sont redressées en juillet. La demande a encore été meilleure à l’importation qu’à l’exportation et le déficit du commerce extérieur a été le troisième en importance à l’échelle des pays de la zone de l’euro. En septembre, le taux d’inflation est tombé à un niveau annuel de 3,3 % et le taux de chômage, à 7,9 %. Au Royaume-Uni, l’économie a encore ralenti, la production industrielle marquant en août un recul pour un sixième mois d’affilée. Les consommateurs ont cependant délié les cordons de la bourse en réaction à plus de remises consenties par les détaillants. Contrairement à la tendance dans la plupart des pays membres de l’UE, le taux d’inflation s’est élevé à 5,2 % en septembre – soit à son plus haut niveau en 16 ans – en raison du renchérissement des aliments. Comme la Grande-Bretagne importe le gros de ses produits alimentaires, les prix de l’alimentation ont été heurtés tant par la montée des prix de l’énergie que par la dévalorisation de la livre. Sur le marché de l’habitation, la demande a décru, car les banques ont réduit leurs prêts. En août, le taux de chômage a monté à 5,7 % dans ce qui devait être le plus grand bond en un mois du chômage en plus de 17 ans. Au Japon, l’économie a continué à se contracter. La production industrielle a diminué de 1,2 % au troisième trimestre. C’est là une troisième perte trimestrielle consécutive malgré une embellie en septembre. Les exportations ont été amorties par la flambée du yen. En valeur réelle, les ventes au détail ont décru en septembre une première fois en 14 mois, les consommateurs freinant leurs dépenses dans un contexte de stagnation des salaires et de resserrement du crédit. Le taux de chômage s’est établi à 4,2 % en août. En Chine, la croissance a ralenti à 9 % d’une année à l’autre au troisième trimestre après cinq ans de croissance à deux chiffres. Les exportations ont progressé de 23 %, soutenues par les nouveaux débouchés dans les économies en émergence. Les exportations vers les marchés habituels se sont cependant faites plus lentes. Les dépenses de consommation ont battu leur plein et, en valeur réelle, les ventes au détail ont été en hausse de 18 % en septembre, bien que les ventes d’automobiles aient décru un deuxième mois de suite. Le marché de l’habitation a eu des ratés : tant les prix que les mises en chantier ont diminué en août. En septembre, la cadence rapide des importations s’est tempérée un deuxième mois de suite, ce qui s’explique aussi bien par la baisse des prix des produits de base que par un ralentissement de la demande, plus particulièrement pour la production d’acier. Note* Basée sur les données disponibles le 7 novembre; toutes les données sont en dollars courants, sauf indication contraire. |
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