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11-010-XIB
L'Observateur économique canadien
Novembre 2007

Conditions économiques actuelles

Tableau sommaire - Indicateurs principaux

Vue générale*

La production et l’emploi sont toujours en croissance soutenue malgré l’agitation des marchés du crédit vers la fin de l’été et l’ascension rapide du dollar canadien.

La production s’est élevée de 0,2 % en août pour un quatrième mois consécutif de solide progression. L’emploi s’est accru de 0,4 % en octobre, ajoutant à un gain déjà imposant en septembre. L’un et l’autre de ces indicateurs ont marqué une avance d’environ 2,5 % dans les 12 derniers mois.

Ce tonus de l’économie tient à un certain nombre de facteurs. Si l’agitation des marchés financiers a provoqué une baisse du crédit sur effets de commerce en août, le crédit à court terme aux entreprises a constamment augmenté dans l’ensemble en août et en septembre, car les emprunteurs ont opté pour d’autres instruments, notamment pour les prêts bancaires. En septembre et octobre, le marché boursier s’est remis des légères pertes essuyées pendant l’été.

Le secteur de la fabrication a plus que tout autre fait la preuve de la résistance de l’économie aux chocs qui se produisent. Même une fois atteinte la parité canado-américaine, deux indicateurs de l’activité en fabrication sont restés positifs en octobre. Dans l’Enquête sur les perspectives du monde des affaires, on signale que plus de fabricants prévoient relever les niveaux tant de la production que de l’emploi que les abaisser au quatrième trimestre. C’est ce que confirme en octobre l’évolution de l’emploi manufacturier, lequel s’est accroché à son gain estival malgré les indices de plus en plus nombreux d’une pénurie générale de main-d’œuvre, qualifiée ou non. La montée régulière de notre dollar continuera de mettre au défi les manufacturiers

L’économie mondiale s’est révélée d’un remarquable dynamisme au troisième trimestre, ce qui a aidé à garder haut les cours des produits de base. L’économie chinoise a continué à croître à un taux annuel de plus de 11 %. Aux États-Unis, la croissance a également été stable. Le marasme du marché de l’habitation s’est fait encore plus noir, mais pour compenser, il y a eu des hausses des exportations, des investissements des entreprises et des dépenses de consommation.

Marché du travail

En octobre, l’emploi s’est accru de 0,4 % après un gain de 0,3 % en septembre. Ce sont là les augmentations consécutives les plus importantes depuis le début de l’année. Une explication partielle en est l’emploi à temps partiel créé par la tenue d’élections en Ontario, mais le moteur de cette évolution a été l’emploi à plein temps dans la plupart des régions. La population active était toujours en croissance rapide, mais sans pouvoir suivre la montée de l’emploi, ce qui a fait tomber le taux de chômage à son plus bas niveau en 30 ans (5,8 %). Pour la dernière année, on peut noter un taux de croissance de 2,5 % de la population active – c’est un sommet en plus de quatre ans –, ce qui s’explique avant tout par l’arrivée sur le marché du travail de près de 200 000 femmes d’âge adulte (dont plus de la moitié avaient plus de 55 ans).

La progression de l’emploi est restée concentrée dans les services, plus particulièrement dans le commerce et les finances ainsi que dans le secteur public. L’industrie de la construction et le secteur de la fabrication ont vu l’emploi croître pendant l’été avant de décroître un peu en octobre. Dans le secteur des ressources naturelles, l’emploi a cependant baissé à cause de l’industrie forestière. Les fabricants continuent à parler de pénuries partout.

L’Ontario figure pour près de moitié dans la montée globale de l’emploi, mais on relève des hausses dans toutes les provinces. Au Québec, l’industrie de la construction a mené le mouvement et les mises en chantier d’habitations ont fait un bond pour se situer à un maximum en 29 ans. En Alberta, les services aux entreprises ont continué à nourrir la croissance et, en Colombie-Britannique, le commerce a joué un rôle de premier plan. Terre-Neuve‑et-Labrador mise à part, on constate que c’est en Saskatchewan que l’emploi a crû le plus faiblement. Dans la dernière année, son taux de progression a été de 0,5 % seulement, en grande partie parce qu’une maigre récolte céréalière a retranché 10 % à l’emploi en agriculture et dans les transports. Les revenus tirés des exportations sont cependant en hausse de 7 % depuis le début de l’année : le mouvement de renchérissement a fait monter en valeur les exportations de denrées agricoles et de biens industriels de 40 % (ce qui devait contrebalancer un recul dans le cas de l’énergie).

Indicateurs avancés

L’indicateur avancé composite a progressé de 0,4 % en septembre, une légère amélioration comparativement au gain de 0,3 % affiché en août. Surtout, l’indice ne manifeste pas ou guère d’effets de l’agitation qui a caractérisé certains secteurs des marchés financiers à partir de la mi-août. En particulier, la forte hausse des mises en chantier et l’augmentation des emplois en septembre démontrent que les craintes d’une contamination de l’économie réelle de la production et des emplois par l’instabilité des marchés financiers semblent être sans fondement. L’indice non lissé a enregistré un bond de 1,3 % en septembre, sa progression la plus marquée de l’année.

La demande des ménages demeure la force motrice de la croissance. L’indice du logement a fait un bond de 5,3 %, sa hausse la plus importante en presque six années; elle résulte d’un plus grand nombre de mises en chantier. Les dépenses au chapitre des biens durables ont aussi accéléré. La vigueur de la demande de services de consommation a contribué le plus à la croissance de l’emploi dans les services.

Les conditions sur les marchés financiers se sont améliorées en septembre après avoir ralenti pendant l’été. La bourse a repris en raison de gains généralisés; les investisseurs ne s’attendaient pas à ce que la montée du dollar canadien, qui a atteint la parité avec la devise américaine, nuise aux perspectives de bénéfices globaux des sociétés, en particulier compte tenu du fait que les prix des produits de base continuent de grimper.

Dans le secteur de la fabrication, il y a eu des hauts et des bas; une composante a augmenté, une autre a baissé et la troisième a fait du surplace pendant le mois. Le seul changement a été que les nouvelles commandes ont augmenté tandis que la semaine moyenne de travail a diminué. Le ratio des livraisons aux stocks est demeuré inchangé pour un deuxième mois consécutif.

L’indicateur avancé des États-Unis n’a pas non plus bougé. La situation sur le marché de l’habitation s’est détériorée à la fin de l’été. Par contre, les exportations et l’investissement des entreprises ont pris la tête dans la croissance. L’emploi a encore augmenté en septembre après que de fortes révisions à la hausse ont été apportées pour juillet et août.

Production

En août, le PIB réel s’est élevé de 0,2 % un troisième mois de suite. La construction et l’extraction minière ont relevé l’une et l’autre leur production de 0,5 %. Dans les industries de services, le tourisme et les services aux entreprises ont dominé au tableau des gains de production.

Dans le secteur des ressources naturelles, les mines métalliques et les forêts ont été les chefs de file. Notons une troisième hausse en quatre mois pour les métaux grâce au cuivre et au nickel et du fait d’une reprise de la production de minerai de fer après des grèves. Les mines de diamants ont aussi augmenté leur production. Dans l’industrie de la construction, les projets de génie civil ont prédominé, ce qui comprend les aménagements pour l’exploitation des sables bitumineux en Alberta. Dans l’ensemble, la production pétrolière et gazière n’a pas varié dans une alternance de hausses pour le pétrole brut et de nouvelles baisses pour le gaz naturel. Dans la dernière année, la production de pétrole brut a augmenté de 10 % et la production gazière a diminué de 6 %.

La production en fabrication a été stable en août. Elle est toujours de 2,3 % supérieure à son minimum de septembre 2006. Dans l’industrie du matériel de télécommunication sans fil, la production a crû rapidement une fois de plus; elle a en fait doublé au cours des deux dernières années. Dans l’industrie de l’automobile, il y a aussi eu progression pendant l’été, et le mouvement a un peu perdu de son rythme en septembre. Pour faire contrepoids à ces gains, il y a eu de nouvelles pertes pour le bois d’œuvre et les vêtements.

Une forte poussée de l’activité touristique s’est traduite par un accroissement de la demande de services d’hébergement et de transport aérien. Les industries de distribution et de manutention de biens ont également été en progression, mais moins qu’en juillet à cause d’un ralentissement du commerce international. La demande de biens de consommation s’est redressée, mais sur le marché immobilier, on observe une contraction des ventes d’habitations.

Demande des ménages

En volume, les ventes au détail ont regagné 1,4 % en août, reprenant ainsi tout le terrain perdu les deux mois précédents. L’événement marquant a été la remontée de la demande d’automobiles. Il reste que, dans l’industrie de l’automobile, les ventes devaient ralentir à nouveau en septembre, laissant une baisse pour le troisième trimestre après une forte hausse au deuxième.

Les prix ont généralement décru pour les marchandises vendues au détail, ce qui a stimulé une demande en rétablissement. C’est le prix de l’essence qui a le plus baissé, dégageant de l’argent pour des articles plus discrétionnaires au budget. Les prix de toutes sortes de biens (ordinateurs, téléviseurs, automobiles, vêtements, etc.) ont diminué de près de 1 %. La conséquence en est que les ventes de toutes ces marchandises ont augmenté de plus de 1 %.

En août et septembre, les ventes ont ralenti sur le double marché de l’habitation neuve et de la revente. Sur le premier, la demande a fortement baissé en août au paroxysme de l’agitation des marchés financiers. Les ventes sont restées lentes en septembre. Sur le second, elles ont baissé de 3 % en septembre après une contraction de 4 % en août. Le mouvement a été des plus prononcés dans les villes de l’Alberta et de la Colombie-Britannique où les prix sont les plus élevés. À l’échelle du pays toutefois, les prix sont toujours de 11 % supérieurs à ceux de septembre 2006.

En septembre, les mises en chantier d’habitations ont fait un bond de 20 % qui les a portées au niveau annuel de 281 300 logements, le plus haut depuis 1978. Cette flambée est attribuable en général aux logements multifamiliaux et en particulier aux maisons de soins infirmiers pour le troisième âge au Québec. Le nombre de mises en chantier de logements unifamiliaux a continué à graviter autour des 90 000 un sixième mois de suite. Dans une situation de stabilité de la construction et de décroissance de la vente d’habitations, le parc de logements inoccupés et invendus a augmenté un deuxième mois de suite. L’effet a été une atténuation des pressions qui s’exercent à la hausse sur les prix de l’habitation neuve. On est passé d’une valeur de culmination de 12 % vers la fin de la dernière année à un niveau de 6,5 % en août. Le mouvement s’est surtout modéré dans les provinces centrales et à Calgary. Il a fait contrepoids à des augmentations de 30 % et plus en Saskatchewan et à Edmonton.

Commerce de marchandises

Les exportations tout comme les importations ont régressé en août, renonçant à leurs gains du mois précédent. Le gros de ce mouvement en dents de scie a eu lieu dans l’industrie de l’automobile où la fermeture saisonnière d’usines s’est produite plus tard qu’à l’ordinaire cet été. Comme les importations ont reculé plus que les exportations, l’excédent commercial a remonté à 4,1 milliards de dollars en août.

Ce sont les biens industriels qui, avec les automobiles, ont entraîné le plus les échanges vers le bas tant à l’exportation qu’à l’importation. Dans le cas des exportations, un facteur négatif a été les minerais métalliques dont la valeur avait presque doublé à 2 milliards de dollars le mois précédent. À 1,4 milliard cependant, les exportations de ces minerais restent à leur deuxième valeur en importance dans l’histoire. Dans le cas des importations, les baisses ont été concentrées dans les produits de chimie organique utilisés par l’industrie pharmaceutique.

La plupart des autres exportations se sont bien comportées en août. Les machines et le matériel ont fait un bond de 7 % et la composante instable des aéronefs a encore battu des records. Quant à l’agriculture, elle a été stimulée à l’exportation par un essor du canola. Les exportations énergétiques n’ont guère bougé et les expéditions de produits de la forêt ont été gênées par un conflit de travail en Colombie-Britannique.

À l’importation, les machines et le matériel accusent une baisse de près de 3 % à cause de cette même composante instable des aéronefs. En volume, ils sont en hausse de 5 % seulement depuis un an, et ce, malgré une baisse des prix de 4 %. Les importations de biens de consommation ont décru en août, mais le gain reste de 8 % en volume depuis l’an dernier.

Prix

D’août à septembre, les prix à la consommation ont augmenté de 0,4 % après avoir un peu diminué les trois mois précédents. Le taux annuel d’inflation a fait un bond, passant de 1,7 % en août à 2,5 %, en grande partie parce que la forte baisse du prix de l’essence qui avait eu lieu en septembre 2006 ne s’est pas reproduite cette année. Si on exclut l’énergie, on peut voir que le taux annuel d’inflation est tombé de 2,3 % à 2,1 %.

Les services ont continué à entraîner le plus les prix vers le haut. L’habitation a dominé sur ce plan, bien que les taux hypothécaires aient récemment eu plus d’incidence que la composante du coût de remplacement. Par ailleurs, le prix des automobiles est revenu à des valeurs plus normales avec des remises consenties en vue de stimuler les ventes à l’été. Le prix de l’essence a un peu monté, mais il le cède largement à son maximum du printemps malgré des cours du pétrole brut qui ont atteint des sommets (cette flambée printanière s’explique par un déficit des capacités de raffinage en Amérique du Nord).

Les prix ont continué à baisser pour un certain nombre de produits, notamment pour ceux qui ont un important contenu importé. Les prix des vêtements ont encore diminué; le recul est de près de 3 % depuis avril. Quant aux produits électroniques, leur prix est encore descendu. Enfin, le prix de l’alcool fait toujours exception avec une augmentation de 2 % dans la dernière année.

En octobre, les cours des produits de base ont connu de nouveaux sommets pour l’année, battant leur record de mai. Les cours du pétrole brut ont mené le mouvement avec un bond de 12 $ le baril à 94 dollars américains. Les prix de la plupart des autres produits de base n’ont guère évolué. Enfin, les prix du blé et des métaux s’en sont tenus à leurs hausses du mois précédent.

En fabrication, les prix étaient toujours battus en brèche par un dollar canadien en pleine valorisation. Décroissants un cinquième mois de suite, ils sont revenus à leur niveau de septembre 2006. Il n’y a que les aliments et l’énergie qui aient réussi à se soustraire aux pressions s’exerçant à la baisse sur les prix. Les prix des automobiles et des produits forestiers accusent les baisses les plus importantes.

Marchés financiers

Le dollar canadien qui monte toujours a atteint un sommet en 50 ans, étant porté à plus de 1,05 dollar américain après être parvenu à la parité en septembre. Il a moins progressé par rapport aux monnaies d’outre-mer. Les taux hypothécaires ont légèrement augmenté. Les rendements étaient en baisse pour les obligations des administrations publiques et les taux en hausse pour les obligations des sociétés dans un climat où les investisseurs continuaient à fuir les risques.

Le crédit à court terme aux entreprises est resté en croissance malgré la paralysie qui s’est emparée d’une partie du marché des titres adossés à des créances mobilières (TACM). Les effets de commerce se sont contractés un deuxième mois de suite en septembre, mais l’ensemble du crédit à l’entreprise a crû de 1,1 % après un large gain de 3 % en août. L’augmentation du crédit bancaire a plus que compensé la diminution du crédit sur effets de commerce.

Le marché boursier a continué à se remettre lentement de son modeste dérapage au début de l’été. La bourse de Toronto a monté de 4 % à la suite d’un gain de 3 % en août. Les actions liées à la technologie ont dominé, ce qu’illustre la montée boursière de Research in Motion, dont la valeur des actions a doublé dans la dernière année pour rendre compte à elle seule du cinquième de la progression des cours sur cette place boursière, selon les reportages des journaux. Les aurifères se sont également bien comportées ces derniers mois, tout comme les actions de l’industrie de la potasse.

Économies régionales

La demande des ménages s’est raffermie vivement au centre du pays en août et septembre.  Le Québec a pris la tête avec un bond de presque 50 % de ses mises en chantier en septembre. La vigueur inhabituelle de la hausse s’explique en bonne partie par la construction de résidences pour personnes âgées à Montréal. La progression de presque 1 000 logements neufs inoccupés dans le segment multiple de cette ville depuis le creux de l’année enregistré en avril et le refroidissement estival des ventes de maisons existantes indiquent que la tendance sous-jacente est plus modeste. Tout de même, la hausse des prix, à seulement 4,3 % d’une année à l’autre, est une des moins fortes au pays, ce qui encourage l’accès à la propriété.  Les ventes au détail ont mis un terme à deux baisses mensuelles d’affilée. 

La hausse des mises en chantier en Ontario ramène leur niveau sous celui déjà élevé de janvier, alors que les ventes au détail dégagent une forte hausse de 2 %, entraînées par une vaste gamme de biens. Ces hausses surviennent alors qu’il y avait 30 000 touristes américains de plus qu’en juillet ayant visité la province, malgré la force du dollar. La hausse du dollar ne semble pas non plus décourager la tendance de l’emploi qui s’est accélérée tout au long de l’été, stimulant les revenus. En octobre, l’Ontario affichait, à 2,5 %, la plus forte progression de l’emploi d’une année à l’autre depuis juillet 2003.  Quelque 164 000 emplois ont été créés au cours de l’année écoulée. Les ventes en fabrication ont enregistré un quatrième recul en cinq mois au mois d’août, en grande partie à cause de l’automobile.

Les ventes au détail ont baissé en Colombie-Britannique pour la première fois cette année après avoir ralenti pendant l’été. Les livraisons ont mis fin cependant à trois mois de baisse. Les livraisons de métaux ont fortement repris annulant l’effet négatif de la grève sur la production des produits forestiers. La baisse des produits forestiers accentue le recul des exportations au Japon en particulier, où le PIB a reculé au deuxième trimestre.

Dans les Prairies, les livraisons ont également pris de la vigueur, la hausse de 2,6 % renversant les baisses de juin et de juillet. La Saskatchewan se distingue depuis quelques mois dans cette région avec sa sixième hausse des ventes au détail depuis le début de l’année. Sa forte croissance par rapport à il y a un an (13,5 %) survient alors que la valeur foncière bondit. Ainsi, par exemple, à Saskatoon, le prix des maisons neuves a augmenté d’environ 50 %, la demande ayant été stimulée par la croissance de l’emploi qui est en hausse de près de 10 % en deux ans seulement.

Économies internationales

Au troisième trimestre, la croissance du PIB réel a été stable à 1,0 % aux États-Unis. Les exportations ont grimpé de 4 % et l’investissement des entreprises s’est établi à 2 % pour mener la croissance. Tandis que le marasme de l’habitation empirait et que les ventes d’automobiles périclitaient, les dépenses des consommateurs ont repris en raison d’une hausse du revenu disponible réel de 1,1 %. Si la situation du secteur de l’habitation s’est aggravée à l’automne, la plupart des autres secteurs ont affiché des gains en septembre.

En dehors d’une hausse de 5 % des ventes par diminution des prix sur le marché de la construction résidentielle neuve dans l’ouest du pays, on ne voit que des indicateurs pessimistes en septembre. Les mises en chantier d’habitations ont fléchi en accéléré, cédant 10 % pour une cinquième perte en six mois. Pour accompagner ce mouvement, il y a des ventes qui ont baissé de 8 % sur le marché de la revente et un carnet de logements invendus qui a atteint son plus haut niveau depuis 1999. Le nombre de permis de construire délivrés a également régressé en septembre; il est à court de 7 % de sa valeur d’août.

Des gains dans tous les autres secteurs accréditent la thèse d’une économie réelle qui demeure en santé. En septembre, les ventes au détail se sont élevées de 0,6 % grâce aux automobiles et aux produits électroniques, indice que les gens n’ont pas cessé de dépenser après le plus noir de l’agitation sur le marché de l’habitation.

Ce même mois, la production industrielle a un peu monté de 0,1 % et l’outillage des entreprises s’est rétabli d’une rare baisse subie en août. Ce mouvement a contrebalancé un mouvement contraire pour les biens de consommation, notamment pour les automobiles. Les nouvelles commandes de matériel de transport ont évolué en baisse en août et septembre après une pointe en juillet et, pour les biens d’équipement essentiels, la croissance s’est modérée au cours de la période.

Avec des exportations en hausse et des importations en baisse, le déficit commercial américain a rétréci à nouveau, tombant à 57,6 milliards de dollars en août. Il s’est allégé de 2 milliards depuis mai et de 10 milliards depuis son sommet d’août 2006. Les métaux et le blé ont fait augmenter les valeurs à l’exportation (0,4 %). C’est là une sixième augmentation consécutive des exportations; c’est aussi la cinquième qui ait été plus imposante à l’exportation qu’à l’importation. Les importations ont décru, car si la demande et les prix se sont accrus pour le pétrole brut, il y a eu en revanche une contraction des importations de gaz naturel et d’essence.

Dans la zone de l’euro, on a observé en août une ascension de la production industrielle (1,2 %) dans un mouvement de renforcement de tous les secteurs. Les nouvelles commandes se sont un peu élevées grâce à la demande de produits chimiques. Les exportations vers les États-Unis ont continué à fléchir, d’où un moindre excédent du commerce extérieur en août. Les échanges avec la Russie et la Chine sont cependant demeurés vigoureux. Les dépenses de consommation se sont émoussées avec une demande en décroissance de vêtements et d’articles ménagers. Le renchérissement de l’éducation, de l’alcool et du tabac a porté en septembre le taux annuel d’inflation de 1,7 % à 2,1 % et, en août, le taux de chômage a été stable à 6,9 %.

En Allemagne, la production industrielle a secoué en août une léthargie qui avait duré le plus clair de l’été. Les nouvelles commandes se sont également redressées, les exportations continuant à croître malgré la vigueur de l’euro. La demande de consommation a été faible et, dans des conditions de montée des prix, l’indice de la confiance des consommateurs a évolué en baisse un troisième mois de suite. D’août à septembre, le taux annuel d’inflation a monté de 2 % à 2,7 %.

En France, le rythme de la production s’est fait plus lent en août et les nouvelles commandes ont marqué un deuxième recul consécutif. Les dépenses de consommation ont continué à battre leur plein : le taux d’inflation a été un des plus bas de la zone de l’euro et le chômage est descendu à 8,6 % en août.

En Grande-Bretagne, la production industrielle a encore stagné. La demande à l’exportation est en effet restée languissante, amortie par la vigueur de la livre. Les consommateurs ont cependant compensé cette faiblesse, faisant monter les ventes au détail et les importations à la fois, alors que l’inflation gardait des proportions modérées.

Au Japon, la production industrielle s’est élevée de 2,3 % au troisième trimestre (malgré une contraction en septembre) grâce à la demande asiatique à l’exportation. L’excédent commercial a fait un bond en septembre malgré une diminution de 9,2 % des livraisons vers les États-Unis. Les exportations se sont accrues de 8,3 % à destination de l’Asie. Elles ont aussi été solides vers l’Europe, tirant parti de la faiblesse du yen vis‑à‑vis de l’euro, et les importations ont diminué pour la première fois depuis 2004.

En Chine, l’économie a crû de 11,5 % au troisième trimestre, renonçant à une faible partie de son gain de 11,9 % d’une année à l’autre au deuxième trimestre. Cette croissance a été nourrie par la fermeté des exportations et des investissements des entreprises, et ce, malgré les restrictions imposées par le gouvernement sur l’investissement dans les industries de l’automobile, de l’immobilier et du textile. L’excédent commercial a augmenté avec des exportations en hausse de 22,8 % entre septembre 2006 et septembre 2007 et avec des importations en croissance de 16,1 %. Enfin, les prix à la consommation se sont envolés de 6,2 % à cause du renchérissement des aliments en général et de la viande de porc en particulier.


Note

* Basée sur les données disponibles le 2 novembre; toutes les données sont en dollars courants, sauf indication contraire.



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Date de modification : 2008-11-21 Avis importants
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