Étude spéciale
Changement du rôle des stocks dans le cycle d'affaires
par P. Cross et G. Salvatore*
Les variations des niveaux des stocks ont été un
des moteurs du cycle économique, puisqu’elles expliquent
en majeure partie la diminution de la production en période
de récession depuis la Seconde Guerre mondiale. Les entreprises
ont cependant réussi à abaisser leur ratio1
stocks-ventes (figure 1) graduellement. Notre propos sera d’examiner
si une meilleure gestion des stocks serait une des raisons pour
lesquelles la croissance de l’économie a été
plus soutenue depuis dix ans. Nous regarderons aussi les baisses
de ce ratio à l’échelle de l’économie,
ainsi que les secteurs qui ont ou n’ont pas – phénomène
tout aussi intéressant – participé à
cette évolution.
Figure 1
Toutes les données sectorielles que nous avons employées
sont tirées des Comptes des revenus et dépenses et
se présentent en valeur nominale (comme l’accent est
mis sur le rapport stocks-ventes, la déflation des deux termes
du ratio par les prix en vue de dégager des valeurs en dollars
constants ne fait aucune différence). Nous disposons de données
sur les stocks pour la fabrication et le commerce de gros et de
détail, ainsi que pour les « autres »
industries non agricoles (ce qui comprend notamment les mines et
les services publics).2 Les données
individuelles sur les industries sont tirées des enquêtes
mensuelles sur la fabrication et le commerce de gros3,
mais ne sont seulement disponibles que depuis 1992.
Instabilité du PIB
Le tableau 1 décrit la variabilité de la croissance
trimestrielle du PIB réel de ces quatre dernières
décennies (nous avons choisi comme fins de période
1970, 1982 et 1991, chaque décennie étudiée
comprenant un cycle complet d’expansion et de contraction).
D’après les résultats, l’écart-type
(mesure de variabilité) de la croissance du PIB n’a
guère évolué, s’établissant à
1,0 jusqu’en 1991, sauf pour une brève hausse dans
le bouleversement économique qu’ont connu les années 1970
et qui devait culminer par la récession de 1981-1982. Dans
les décennies 1960 et 1970, le PIB sans les stocks a
été un peu moins variable que le PIB avec les stocks,
d’où l’implication que les variations des stocks
ont eu pour effet d’accentuer l’instabilité de
l’économie. Cette constatation concorde avec celles
de chercheurs américains qui, chose inattendue, se sont rendu
compte que la production était plus variable que les ventes
et que les stocks n’opposaient pas un tampon aux variations
imprévues de la demande (Blinder et Maccini, p. 74).
Tableau 1: La variabilité* du PIB réel et
des ventes finales en taux de croissance
|
PIB |
PIB moins les stocks non agricoles |
|
|
|
1961-1970 |
0,897 |
0,838 |
1971-1982 |
1,065 |
1,012 |
1983-1991 |
0,888 |
0,956 |
1992-2003 |
0,519 |
0,615 |
* Mesurée en écart-type |
|
La situation a commencé à changer dans le cycle 1983-1991,
période où le PIB avec les stocks a été
de 7 % moins variable que le PIB sans les stocks. Ce phénomène
a coïncidé avec l’avènement d’une
gestion des stocks juste-à-temps d’abord expérimentée
au Japon (notamment dans l’industrie de l’automobile)
et avec la première diffusion de la technologie informatique
mise au service du contrôle des stocks. Ajoutons que, en 1986,
le gouvernement fédéral a supprimé l’allégement
fiscal de 3 % à l’égard des stocks (Phillips,
p. 43).
On peut voir à la figure 2 l’évolution
en baisse de la variabilité de la croissance. On y trace
la courbe de l’écart-type du PIB réel sur des
intervalles successifs de 20 trimestres dans les quatre dernières
décennies4. On a pu observer dans la
dernière de ces décennies un recul marqué de
l’instabilité de la production. L’écart-type
de la croissance du PIB a diminué de 46 % depuis les
années 1980 pour tomber à 0,52 seulement, ce
qui est la moitié de la moyenne des trois décennies
précédentes. Les raisons sont nombreuses : variation
moindre des taux d’inflation, d’intérêt
et le nombre moins élevé de chocs de l’offre.
Le facteur le plus digne de mention a toutefois été
l’absence de récession dans la période considérée.
Précisons néanmoins que l’amélioration
de la gestion des stocks a aussi joué un grand rôle.
On a en effet constaté que l’écart-type décroissait
de 19 % si on examinait le PIB avec les stocks plutôt
que sans les stocks, ce qui s’ajoutait à l’écart
initial de 7 % qui était apparu dans les années 1980
(nous ne tentons pas d’établir si un meilleur contrôle
des stocks a entraîné une plus grande stabilité
du PIB ou était le résultat de ventes moins inégales).
Figure 2
La figure 3 confirme que le rapport entre les ventes et
les stocks a changé et que cette évolution a un effet
d’amortissement sur le cycle économique. De 1982 à
1991, les variations de la demande et des stocks se renforcent les
unes les autres et le taux global de corrélation est de 0,77.
De légères diminutions de la demande en 1982 et 1991
ont entraîné d’importantes baisses des stocks.
Sans accumulation initiale lorsque les ventes ont baissé,
la baisse des stocks suggère que les entreprises avaient
prévu une période prolongée de faible demande.
De 1992 à 2003 cependant, la valeur de corrélation
n’est plus que de 0,37 et les stocks vont en sens opposé
lorsque les ventes s’inversent brusquement en 1995, 1996,
1999 et 2002. Les stocks servent donc plus de tampon à la
production contre les variations de la demande, réduisant
l’ampleur du cycle d’affaires. Cela peut s’expliquer
par une conviction croissante chez les entrepreneurs que, en cas
de soudaine montée des ventes, ils seront en mesure de regarnir
rapidement leurs stocks (Filardo, p. 30). On a aussi relevé
moins de cas d’accumulation de matières premières
comme protection contre les pénuries de produits de base
comme en 1974 et 19805.
Figure 3
À la prochaine section, nous verrons dans quelle mesure la
tendance à la diminution des stocks s’est généralisée
en dégageant le rapport stocks-ventes dans les grands secteurs
non agricoles et leurs principales industries constitutives.
Qui détient les stocks?
La plus grande partie (38 %) des stocks canadiens d’une
valeur de 180 milliards de dollars au milieu de 2003 se trouvaient
entre les mains des fabricants (tableau 2). Il s’agissait
à 40 % de matières premières et à
33 % de produits finis. Le reste consistait en produits en
cours (aux divers stades de la fabrication) ou en produits achetés
en vue de leur revente. Parmi les industries, celle du matériel
de transport détenait à elle seule le cinquième
de tous les stocks manufacturiers (le gros de ces stocks appartenait
à l’industrie de l’aérospatiale et aux
fabricants de matériel roulant de chemin de fer; ils en avaient
trois fois plus que l’industrie de l’automobile). L’industrie
chimique et l’industrie des produits informatiques et électroniques
avaient chacune 10 % de tous les stocks en fabrication. On
relevait enfin des stocks appréciables dans les industries
de l’alimentation, du bois, de la première transformation
des métaux et de la machinerie.
Tableau 2: Stocks par secteur*
|
Niveau |
Pourcentage du total |
|
Milliards de dollars |
|
|
|
|
Total non agricole |
180,2 |
100,0 |
|
|
|
Fabrication |
69,2 |
38,4 |
Matières premières
|
27,7 |
15,4 |
Produits en cours
|
14,1 |
7,8 |
Produits finis
|
22,5 |
12,5 |
Biens pour la vente
|
4,8 |
2,7 |
Commerce de gros |
49,4 |
27,4 |
Commerce de détail |
47,0 |
26,1 |
Automobile
|
15,9 |
8,8 |
Autres |
14,6 |
8,1 |
* Données du deuxième
trimestre, 2003 |
|
Hors secteur de la fabrication, les grossistes et les détaillants
détenaient individuellement une proportion approximative
de juste un peu plus de 26 % de tous les stocks non agricoles6.
À elle seule, l’industrie des véhicules automobiles
rendait compte de près du quart de ces stocks.
Les trois secteurs présentaient un rapport stocks-ventes
d’environ 0,6 au début de la décennie 1990
(figure 4). Il y avait sans doute des stocks qu’avaient
été forcées d’accumuler les entreprises
en période de récession, puisque chacun des secteurs
en question a rapidement abaissé ce ratio lorsque la demande
a repris dans les premières années de cette décennie.
Par la suite, chacun a évolué à sa manière.
Les grossistes ont sabré leurs stocks sans relâche.
Quant aux détaillants, ils ont invariablement présenté
les ratios les plus élevés toute la dernière
décennie. Enfin, les fabricants ont eu du mal à comprimer
leurs stocks dans la récente période de marasme de
la demande. C’est dans le secteur de la fabrication que le
ratio a le plus augmenté depuis le milieu de la décennie 1990.
Les taux d’intérêt historiquement bas ont aussi
peut-être réduit les incitations à diminuer
les stocks davantage.
Figure 4
Fabrication
Chez les fabricants, la gestion des stocks a obéi à
plusieurs tendances. De 1991 (fin de la récession) à
1995, ils ont constamment réduit leurs stocks, un plus grand
nombre d’industries se mettant à l’heure des
nouvelles technologies et des méthodes de gestion des stocks
en période de reprise. Après 1995 cependant, les stocks
ont évolué en hausse, phénomène que
devait accentuer le ralentissement des ventes après 2000.
Depuis 1998, il n’y a que 5 industries sur 21 qui aient
pu comprimer leurs stocks davantage. En fait, plusieurs industries
manufacturières ont connu une nette accumulation de stocks
des années durant, plus particulièrement les industries
de l’aérospatiale et des produits informatiques et
électroniques, à cause du long marasme de la demande.
Cela montre bien avec quelle facilité les forces du cycle
économique peuvent supprimer les avantages des progrès
en technologie et en gestion. En fait, à cause des pressions
à la hausse qui se sont exercées sur les stocks dans
les récents trimestres, il n’y a qu’une minorité
d’industries (10 sur 21) dont le rapport stocks-ventes ait
diminué depuis 10 ans.
Plusieurs facteurs ont concouru à cette étonnante
montée des stocks des dernières années. Si
le ratio monte, ce n’est pas nécessairement que les
ventes fléchissent ou qu’on contrôle mal ses
coûts. Ce qui a le plus augmenté dans les stocks, ce
sont les produits en cours, indice du succès avec lequel
les industries de l’aérospatiale et du matériel
ferroviaire roulant ont pu solliciter de nouvelles commandes dont
l’exécution exige de longs travaux d’aménagement
de leurs ateliers.
Figure 5
Jusqu’en 1995, les stocks de matières premières
ont lentement décru par rapport aux livraisons, mais pour
ensuite s’élever peu à peu. Dans ce cas bien
précis, il se pourrait qu’on ait épuisé
les avantages à tirer des nouveaux modes de gestion comme
la gestion juste-à-temps. Dans la dernière décennie,
l’industrie de l’automobile n’a guère vu
évoluer le rapport global stocks-ventes. Elle avait innové
dans les années 1980 en adoptant un système d’approvisionnement
juste-à-temps. C’est ainsi que son ratio matières
premières-livraisons est resté au-dessous de 0,1,
ce qui est de loin la valeur la plus basse de toutes les industries.
Il reste quelques industries où les stocks de matières
premières ont augmenté au fil des ans. Mentionnons
notamment l’industrie des produits informatiques et électroniques
où le rapport stocks-ventes a presque doublé ces dernières
années. De même, le rapport matières premières-livraisons
de l’industrie chimique est presque passé du simple
au double dans la dernière décennie.
Figure 6
Les produits finis ont aussi été devancés par
les livraisons jusqu’en 1995 en période de relance
après la récession, mais ils ont fortement augmenté
en période de ralentissement de la demande en 1997 et 2001.
Les ventes ont chuté après le 11 septembre dans
l’aérospatiale, ce qui a fait doubler le rapport stocks-ventes
dans ce secteur de l’industrie manufacturière, tandis
qu’ils ont augmenté légèrement dans le
cas des produits informatiques et électroniques.
Il est paradoxal que l’industrie des produits informatiques
et électroniques soit celle où le ratio se soit le
plus élevé dans l’ensemble, puisque c’est
à la technologie à l’origine de ces produits
que l’on doit l’amélioration de la gestion des
stocks dans les autres industries. Il reste que certains domaines
de ce secteur ont semblé avoir du mal à appliquer
à eux de si beaux principes. Leur ratio stocks-livraisons
a été stable pendant le plus clair de la décennie 1990,
mais la flambée de la demande causée par la propagation
d’Internet et le passage à l’an 2000 a coïncidé
avec une montée du ratio à près de 0,7 vers
la fin de 1999. Il se peut que les richesses engrangées par
cette industrie aient fait prendre moins au sérieux la nécessité
d’une stricte gestion des prix de revient. Le marasme des
ventes qui a suivi a contribué à porter les stocks
à une valeur supérieure à celle des ventes
et, depuis lors, l’industrie a constamment peiné pour
réduire son ratio. On ne sait au juste pourquoi la diminution
des ventes a fait plus augmenter les matières premières
que les produits finis dans les stocks : alors que la hausse
initiale des stocks en 1999 a accompagné la demande et pourrait
avoir traduit une accumulation en vue d’une augmentation prévue
de la production, elle avait longtemps cessé d’être
un facteur.
Figure 7
Les biens achetés pour la vente traduisent les activités
de grossistes des fabricants. Par exemple, si une entreprise manufacturière
décide de se spécialiser dans la fabrication d’une
ligne de produits au Canada et d’en importer d’autres,
ces importations sont classées comme biens pour la vente7.
La part de ces biens dans les stocks a peu varié au cours
des dernières années.
Commerce de gros
De tous les secteurs de l’économie, c’est le
commerce de gros qui a le plus réduit ses stocks par rapport
à ses ventes; la baisse est de près du tiers depuis
dix ans. De plus, c’est le seul secteur à avoir invariablement
connu une décroissance soutenue des stocks, ce qui devait
laisser le ratio à 0,4, le moins élevé de tous
les secteurs de l’industrie.
Même là, on constate que les stocks se sont contractés
dans une poignée d’industries seulement. La figure 8
montre que, en majeure partie, l’évolution en baisse
du rapport stocks-ventes est à mettre au compte des véhicules
automobiles et des ordinateurs (avec les logiciels). La croissance
rapide de ces deux industries, plus particulièrement de la
seconde vers la fin des années 1990, a amplifié
le mouvement général de décroissance dans le
commerce de gros, puisque leurs ratios respectifs se situaient sous
la moyenne de l’ensemble des grossistes. Dans une majorité
(4 sur 7) des industries de gros, il n’y a pas eu de diminution
appréciable du ratio, bien que ce soit celui du commerce
de gros où les valeurs en question sont les moins instables
à l’extérieur du commerce de détail non-automobile.
Figure 8
Commerce de détail
La stabilisation récente des ratios de détaillants
nous masque des tendances divergentes. Les concessionnaires automobiles
ont réduit leur rapport stocks-ventes, celui-ci passant de
plus de 0,9 au début des années 1990 à
une valeur aussi basse que 0,55 (dans une période d’essor
des ventes face aux taux nuls de financement ayant fait suite aux
attentats du 11 septembre) avant de remonter à 0,7 lorsque
les ventes ont ralenti en 2003. Malgré la tendance générale
à la baisse, les détaillants de l’industrie
de l’automobile ont des ratios qui comptent parmi les plus
instables à l’échelle de l’économie,
reflet d’une demande capricieuse.
Figure 9
Les concessionnaires automobiles mis à part, on constate
que les stocks n’ont guère évolué dans
le commerce de détail avec un ratio qui, le plus souvent
dans les 15 dernières années, a oscillé
autour d’une valeur de 0,55. La stabilité des stocks
hors industrie de l’automobile a de quoi étonner compte
tenu de la généralisation de la technologie de lecture
optique et de codage à barres. Les détaillants éprouvent
peut-être le besoin de toujours disposer de stocks suffisants
(pour ne pas se retrouver en « rupture de stock »)
en réaction au caractère impulsif de certains achats
des consommateurs. D’autres observateurs pensent que les stocks
ont augmenté à cause de l’accroissement rapide
des capacités de vente au détail et de l’arrivée
de nouvelles entreprises sur ce marché. Il y a notamment
la vogue des grandes surfaces avec leur vaste choix de produits
(Lau, p. 42). Il se peut également que le peu de stocks
entre les mains des fournisseurs manufacturiers et des grossistes
ait contraint les détaillants à constituer des approvisionnements
de réserve8. Il reste que la stabilité
des stocks des détaillants (de tous les secteurs de l’industrie,
c’est le commerce de détail qui, depuis 1988, présente
l’écart-type le plus bas pour le ratio stocks-ventes)
est l’indice que les industries de détail autres que
l’industrie de l’automobile se sont donné de
meilleurs moyens techniques de gestion de leurs stocks.
Conclusion
Les entreprises ont tiré parti d’une réduction
bien dynamique de leurs stocks par rapport à leurs ventes
ces deux dernières décennies en général
et après la récession du début de la décennie 1990
en particulier. Si le rapport stocks-ventes non agricoles était
aujourd’hui ce qu’il était en 1974, elles auraient
à dépenser 229 milliards de dollars de plus en
stocks et devraient en plus accroître leurs capacités
d’entreposage en conséquence. Au taux d’intérêt
privilégié actuel de 4,5 %, ceci représente
une économie de 10,3 milliards de dollars, libérant
ces ressources à d’autres fins.
Toute l’économie a aussi profité de cette meilleure
gestion des stocks. Il est probablement trop tôt pour conclure
qu’il n’y aura sans doute plus de récessions
causées par les stocks9,
mais il faut dire que le PIB varie moins amplement que dans les
décennies précédentes et que l’absence
de surstockage nous a aidés à éviter une franche
récession depuis dix ans10.
Précisons néanmoins que le ratio stocks-ventes n’a
pas décru dans tous les secteurs de l’économie.
Le commerce de gros a mené le mouvement avec pour moteur
les automobiles et les ordinateurs. Le secteur de la fabrication
a innové dans certaines des techniques de rationalisation
des stocks, mais s’est révélé incapable
ces derniers temps de mettre fin à l’accumulation,
entre autres de produits informatiques et électroniques.
Disons enfin que le commerce de détail n’a pas abaissé
du tout son ratio stocks-ventes, surtout à l’extérieur
de l’industrie de l’automobile. C’est l’indice
que, dans bien des secteurs, la technologie et les techniques de
gestion nouvelles accusent des limites. On peut donc penser que
de nouvelles réductions des stocks sont possibles.
Bibliographie
Blanchard, O. et J. Simon; “The Long and Large Decline in
U.S. Output Volatility.” Brookings Papers on Economic Activity,
1: 2001.
Blinder, A. et L. Maccini; “Taking Stock: A Critical Assessment
of Recent Research on Inventories.” Journal of Economic Perspectives,
Vol. 5, No.1, Winter 1991.
Filardo, A.; “Recent Evidence on the Muted Inventory Cycle.”
Federal Reserve Bank of Kansas City Economic Review, Second Quarter
1995.
Lau, H.-H.; «Le rôle de la gestion des stocks dans
les fluctuations de l’économie canadienne.»Revue
de la Banque du Canada, printemps 1996.
McDonough, W.; “Remarks Before the NY State Bankers Association
Annual Financial Services Forum.” Federal Reserve Bank of
New York, March 20, 2003.
Phillips, P.; “Inventories and the Business Cycle: Policy
Implications.” Options Politiques, avril 1994.
Ramey, V. et K. West; “Inventories.” NBER Working Paper
No. 6315, Dec. 1997.
Notes
* Pour plus d’information sur les stocks, contactez G.
Salvatore, Comptes des revenus et dépenses (613) 951-3795.
1 Les ventes finales de biens sont
définies comme les dépenses personnelles en biens,
les dépenses courantes des administrations en biens, l’investissement
à l’exclusion des coûts de transfert. Les importations
sont incluses puisqu’on ne connaît pas quelle partie
alimente les stocks et quelle partie alimente les ventes finales.
2 Comme les « autres » industries
représentent moins de 10 % des stocks visés, nous
avons largement exclu les branches d’activité en cause
de notre analyse sectorielle.
3 On relève de légères différences
d’ordre conceptuel entre les deux sources de données
sur les stocks. Ces écarts tiennent surtout à l’inclusion
dans les comptes des produits achetés en vue de leur revente.
Pour rendre comparables les ratios trimestriels et mensuels des stocks
aux ventes, les stocks mensuels sont divisés par trois.
4 La méthodologie est tirée d’une étude
de Blanchard et Simon (2001) de l’instabilité des prix
et de la production. McDonough (2003) recourt à des techniques
semblables.
5 La mesure de la variabilité du ratio stocks-ventes à
l’échelle de l’économie confirme cette tendance.
De 1974 (début de cette série statistique) à
1991, l’écart-type du ratio s’est établi
à 0,21 et, depuis lors, il est tombé à 0,05 seulement.
6 Cela rappelle directement la répartition des stocks non agricoles
aux États-Unis : fabrication, 37 %; commerce de gros,
26 %; commerce de détail, 26 %; autres, 11 %
(Ramey et West, p. 74, tableau 4).
7 En fait, la baisse du ratio des biens pour la vente en 1993 traduit
un changement de classement pour les activités de grossiste
des fabricants automobiles.
8 Aspect intéressant, les données relatives aux grands
magasins indiquent une évolution à la baisse de 1999
à octobre 2002 (fin de cette série statistique),
mais le ratio est demeuré très élevé (près
de 3,0).
9 G. Epstein, « Looking for Proof in All the Wrong
Places: Economists Miss the Point on PCs and Output »,
Barron’s, 25 mai 1998; voir aussi J. Kettle,
« The ratio that lost its relevance », Globe
and Mail, 19 février 1998.
10 Au moins un chercheur suppose qu’un corollaire d’un
meilleur contrôle des stocks durant les récessions est
une croissance plus lente de la production durant les reprises comme
on l’a vu en 1992 au Canada et aux États-Unis en 1992
et 2002. Voir M. McConnell and G. Perey-Quiros, “Output Fluctuations
in the United States: What Has Changed Since the Early 1980’s?”
The American Economic Review, Vol.90, No.5 (Dec.2000), p. 1475.
|