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11-010-XIB
L'Observateur économique canadien
Novembre 2003

Étude spéciale

Changement du rôle des stocks dans le cycle d'affaires

par P. Cross et G. Salvatore*

Les variations des niveaux des stocks ont été un des moteurs du cycle économique, puisqu’elles expliquent en majeure partie la diminution de la production en période de récession depuis la Seconde Guerre mondiale. Les entreprises ont cependant réussi à abaisser leur ratio1 stocks-ventes (figure 1) graduellement. Notre propos sera d’examiner si une meilleure gestion des stocks serait une des raisons pour lesquelles la croissance de l’économie a été plus soutenue depuis dix ans. Nous regarderons aussi les baisses de ce ratio à l’échelle de l’économie, ainsi que les secteurs qui ont ou n’ont pas – phénomène tout aussi intéressant – participé à cette évolution.

Figure 1

Toutes les données sectorielles que nous avons employées sont tirées des Comptes des revenus et dépenses et se présentent en valeur nominale (comme l’accent est mis sur le rapport stocks-ventes, la déflation des deux termes du ratio par les prix en vue de dégager des valeurs en dollars constants ne fait aucune différence). Nous disposons de données sur les stocks pour la fabrication et le commerce de gros et de détail, ainsi que pour les « autres » industries non agricoles (ce qui comprend notamment les mines et les services publics).2 Les données individuelles sur les industries sont tirées des enquêtes mensuelles sur la fabrication et le commerce de gros3, mais ne sont seulement disponibles que depuis 1992.

Instabilité du PIB

Le tableau 1 décrit la variabilité de la croissance trimestrielle du PIB réel de ces quatre dernières décennies (nous avons choisi comme fins de période 1970, 1982 et 1991, chaque décennie étudiée comprenant un cycle complet d’expansion et de contraction). D’après les résultats, l’écart-type (mesure de variabilité) de la croissance du PIB n’a guère évolué, s’établissant à 1,0 jusqu’en 1991, sauf pour une brève hausse dans le bouleversement économique qu’ont connu les années 1970 et qui devait culminer par la récession de 1981-1982. Dans les décennies 1960 et 1970, le PIB sans les stocks a été un peu moins variable que le PIB avec les stocks, d’où l’implication que les variations des stocks ont eu pour effet d’accentuer l’instabilité de l’économie. Cette constatation concorde avec celles de chercheurs américains qui, chose inattendue, se sont rendu compte que la production était plus variable que les ventes et que les stocks n’opposaient pas un tampon aux variations imprévues de la demande (Blinder et Maccini, p. 74).

Tableau 1: La variabilité* du PIB réel et des ventes finales en taux de croissance

  PIB PIB moins les stocks non agricoles
     
1961-1970 0,897 0,838
1971-1982 1,065 1,012
1983-1991 0,888 0,956
1992-2003 0,519 0,615
* Mesurée en écart-type

La situation a commencé à changer dans le cycle 1983-1991, période où le PIB avec les stocks a été de 7 % moins variable que le PIB sans les stocks. Ce phénomène a coïncidé avec l’avènement d’une gestion des stocks juste-à-temps d’abord expérimentée au Japon (notamment dans l’industrie de l’automobile) et avec la première diffusion de la technologie informatique mise au service du contrôle des stocks. Ajoutons que, en 1986, le gouvernement fédéral a supprimé l’allégement fiscal de 3 % à l’égard des stocks (Phillips, p. 43).

On peut voir à la figure 2 l’évolution en baisse de la variabilité de la croissance. On y trace la courbe de l’écart-type du PIB réel sur des intervalles successifs de 20 trimestres dans les quatre dernières décennies4. On a pu observer dans la dernière de ces décennies un recul marqué de l’instabilité de la production. L’écart-type de la croissance du PIB a diminué de 46 % depuis les années 1980 pour tomber à 0,52 seulement, ce qui est la moitié de la moyenne des trois décennies précédentes. Les raisons sont nombreuses : variation moindre des taux d’inflation, d’intérêt et le nombre moins élevé de chocs de l’offre. Le facteur le plus digne de mention a toutefois été l’absence de récession dans la période considérée. Précisons néanmoins que l’amélioration de la gestion des stocks a aussi joué un grand rôle. On a en effet constaté que l’écart-type décroissait de 19 % si on examinait le PIB avec les stocks plutôt que sans les stocks, ce qui s’ajoutait à l’écart initial de 7 % qui était apparu dans les années 1980 (nous ne tentons pas d’établir si un meilleur contrôle des stocks a entraîné une plus grande stabilité du PIB ou était le résultat de ventes moins inégales).

Figure 2

La figure 3 confirme que le rapport entre les ventes et les stocks a changé et que cette évolution a un effet d’amortissement sur le cycle économique. De 1982 à 1991, les variations de la demande et des stocks se renforcent les unes les autres et le taux global de corrélation est de 0,77. De légères diminutions de la demande en 1982 et 1991 ont entraîné d’importantes baisses des stocks. Sans accumulation initiale lorsque les ventes ont baissé, la baisse des stocks suggère que les entreprises avaient prévu une période prolongée de faible demande. De 1992 à 2003 cependant, la valeur de corrélation n’est plus que de 0,37 et les stocks vont en sens opposé lorsque les ventes s’inversent brusquement en 1995, 1996, 1999 et 2002. Les stocks servent donc plus de tampon à la production contre les variations de la demande, réduisant l’ampleur du cycle d’affaires. Cela peut s’expliquer par une conviction croissante chez les entrepreneurs que, en cas de soudaine montée des ventes, ils seront en mesure de regarnir rapidement leurs stocks (Filardo, p. 30). On a aussi relevé moins de cas d’accumulation de matières premières comme protection contre les pénuries de produits de base comme en 1974 et 19805.

Figure 3

À la prochaine section, nous verrons dans quelle mesure la tendance à la diminution des stocks s’est généralisée en dégageant le rapport stocks-ventes dans les grands secteurs non agricoles et leurs principales industries constitutives.

Qui détient les stocks?

La plus grande partie (38 %) des stocks canadiens d’une valeur de 180 milliards de dollars au milieu de 2003 se trouvaient entre les mains des fabricants (tableau 2). Il s’agissait à 40 % de matières premières et à 33 % de produits finis. Le reste consistait en produits en cours (aux divers stades de la fabrication) ou en produits achetés en vue de leur revente. Parmi les industries, celle du matériel de transport détenait à elle seule le cinquième de tous les stocks manufacturiers (le gros de ces stocks appartenait à l’industrie de l’aérospatiale et aux fabricants de matériel roulant de chemin de fer; ils en avaient trois fois plus que l’industrie de l’automobile). L’industrie chimique et l’industrie des produits informatiques et électroniques avaient chacune 10 % de tous les stocks en fabrication. On relevait enfin des stocks appréciables dans les industries de l’alimentation, du bois, de la première transformation des métaux et de la machinerie.

Tableau 2: Stocks par secteur*

  Niveau Pourcentage du total
  Milliards de dollars  
     
Total non agricole 180,2 100,0
     
Fabrication 69,2 38,4

Matières premières

27,7 15,4

Produits en cours

14,1 7,8

Produits finis

22,5 12,5

Biens pour la vente

4,8 2,7
Commerce de gros 49,4 27,4
Commerce de détail 47,0 26,1

Automobile

15,9 8,8
Autres 14,6 8,1
* Données du deuxième trimestre, 2003

Hors secteur de la fabrication, les grossistes et les détaillants détenaient individuellement une proportion approximative de juste un peu plus de 26 % de tous les stocks non agricoles6. À elle seule, l’industrie des véhicules automobiles rendait compte de près du quart de ces stocks.

Les trois secteurs présentaient un rapport stocks-ventes d’environ 0,6 au début de la décennie 1990 (figure 4). Il y avait sans doute des stocks qu’avaient été forcées d’accumuler les entreprises en période de récession, puisque chacun des secteurs en question a rapidement abaissé ce ratio lorsque la demande a repris dans les premières années de cette décennie. Par la suite, chacun a évolué à sa manière. Les grossistes ont sabré leurs stocks sans relâche. Quant aux détaillants, ils ont invariablement présenté les ratios les plus élevés toute la dernière décennie. Enfin, les fabricants ont eu du mal à comprimer leurs stocks dans la récente période de marasme de la demande. C’est dans le secteur de la fabrication que le ratio a le plus augmenté depuis le milieu de la décennie 1990. Les taux d’intérêt historiquement bas ont aussi peut-être réduit les incitations à diminuer les stocks davantage.

Figure 4

Fabrication

Chez les fabricants, la gestion des stocks a obéi à plusieurs tendances. De 1991 (fin de la récession) à 1995, ils ont constamment réduit leurs stocks, un plus grand nombre d’industries se mettant à l’heure des nouvelles technologies et des méthodes de gestion des stocks en période de reprise. Après 1995 cependant, les stocks ont évolué en hausse, phénomène que devait accentuer le ralentissement des ventes après 2000. Depuis 1998, il n’y a que 5 industries sur 21 qui aient pu comprimer leurs stocks davantage. En fait, plusieurs industries manufacturières ont connu une nette accumulation de stocks des années durant, plus particulièrement les industries de l’aérospatiale et des produits informatiques et électroniques, à cause du long marasme de la demande. Cela montre bien avec quelle facilité les forces du cycle économique peuvent supprimer les avantages des progrès en technologie et en gestion. En fait, à cause des pressions à la hausse qui se sont exercées sur les stocks dans les récents trimestres, il n’y a qu’une minorité d’industries (10 sur 21) dont le rapport stocks-ventes ait diminué depuis 10 ans.

Plusieurs facteurs ont concouru à cette étonnante montée des stocks des dernières années. Si le ratio monte, ce n’est pas nécessairement que les ventes fléchissent ou qu’on contrôle mal ses coûts. Ce qui a le plus augmenté dans les stocks, ce sont les produits en cours, indice du succès avec lequel les industries de l’aérospatiale et du matériel ferroviaire roulant ont pu solliciter de nouvelles commandes dont l’exécution exige de longs travaux d’aménagement de leurs ateliers.

Figure 5

Jusqu’en 1995, les stocks de matières premières ont lentement décru par rapport aux livraisons, mais pour ensuite s’élever peu à peu. Dans ce cas bien précis, il se pourrait qu’on ait épuisé les avantages à tirer des nouveaux modes de gestion comme la gestion juste-à-temps. Dans la dernière décennie, l’industrie de l’automobile n’a guère vu évoluer le rapport global stocks-ventes. Elle avait innové dans les années 1980 en adoptant un système d’approvisionnement juste-à-temps. C’est ainsi que son ratio matières premières-livraisons est resté au-dessous de 0,1, ce qui est de loin la valeur la plus basse de toutes les industries. Il reste quelques industries où les stocks de matières premières ont augmenté au fil des ans. Mentionnons notamment l’industrie des produits informatiques et électroniques où le rapport stocks-ventes a presque doublé ces dernières années. De même, le rapport matières premières-livraisons de l’industrie chimique est presque passé du simple au double dans la dernière décennie.

Figure 6

Les produits finis ont aussi été devancés par les livraisons jusqu’en 1995 en période de relance après la récession, mais ils ont fortement augmenté en période de ralentissement de la demande en 1997 et 2001. Les ventes ont chuté après le 11 septembre dans l’aérospatiale, ce qui a fait doubler le rapport stocks-ventes dans ce secteur de l’industrie manufacturière, tandis qu’ils ont augmenté légèrement dans le cas des produits informatiques et électroniques.

Il est paradoxal que l’industrie des produits informatiques et électroniques soit celle où le ratio se soit le plus élevé dans l’ensemble, puisque c’est à la technologie à l’origine de ces produits que l’on doit l’amélioration de la gestion des stocks dans les autres industries. Il reste que certains domaines de ce secteur ont semblé avoir du mal à appliquer à eux de si beaux principes. Leur ratio stocks-livraisons a été stable pendant le plus clair de la décennie 1990, mais la flambée de la demande causée par la propagation d’Internet et le passage à l’an 2000 a coïncidé avec une montée du ratio à près de 0,7 vers la fin de 1999. Il se peut que les richesses engrangées par cette industrie aient fait prendre moins au sérieux la nécessité d’une stricte gestion des prix de revient. Le marasme des ventes qui a suivi a contribué à porter les stocks à une valeur supérieure à celle des ventes et, depuis lors, l’industrie a constamment peiné pour réduire son ratio. On ne sait au juste pourquoi la diminution des ventes a fait plus augmenter les matières premières que les produits finis dans les stocks : alors que la hausse initiale des stocks en 1999 a accompagné la demande et pourrait avoir traduit une accumulation en vue d’une augmentation prévue de la production, elle avait longtemps cessé d’être un facteur.

Figure 7

Les biens achetés pour la vente traduisent les activités de grossistes des fabricants. Par exemple, si une entreprise manufacturière décide de se spécialiser dans la fabrication d’une ligne de produits au Canada et d’en importer d’autres, ces importations sont classées comme biens pour la vente7. La part de ces biens dans les stocks a peu varié au cours des dernières années.

Commerce de gros

De tous les secteurs de l’économie, c’est le commerce de gros qui a le plus réduit ses stocks par rapport à ses ventes; la baisse est de près du tiers depuis dix ans. De plus, c’est le seul secteur à avoir invariablement connu une décroissance soutenue des stocks, ce qui devait laisser le ratio à 0,4, le moins élevé de tous les secteurs de l’industrie.

Même là, on constate que les stocks se sont contractés dans une poignée d’industries seulement. La figure 8 montre que, en majeure partie, l’évolution en baisse du rapport stocks-ventes est à mettre au compte des véhicules automobiles et des ordinateurs (avec les logiciels). La croissance rapide de ces deux industries, plus particulièrement de la seconde vers la fin des années 1990, a amplifié le mouvement général de décroissance dans le commerce de gros, puisque leurs ratios respectifs se situaient sous la moyenne de l’ensemble des grossistes. Dans une majorité (4 sur 7) des industries de gros, il n’y a pas eu de diminution appréciable du ratio, bien que ce soit celui du commerce de gros où les valeurs en question sont les moins instables à l’extérieur du commerce de détail non-automobile.

Figure 8

Commerce de détail

La stabilisation récente des ratios de détaillants nous masque des tendances divergentes. Les concessionnaires automobiles ont réduit leur rapport stocks-ventes, celui-ci passant de plus de 0,9 au début des années 1990 à une valeur aussi basse que 0,55 (dans une période d’essor des ventes face aux taux nuls de financement ayant fait suite aux attentats du 11 septembre) avant de remonter à 0,7 lorsque les ventes ont ralenti en 2003. Malgré la tendance générale à la baisse, les détaillants de l’industrie de l’automobile ont des ratios qui comptent parmi les plus instables à l’échelle de l’économie, reflet d’une demande capricieuse.

Figure 9

Les concessionnaires automobiles mis à part, on constate que les stocks n’ont guère évolué dans le commerce de détail avec un ratio qui, le plus souvent dans les 15 dernières années, a oscillé autour d’une valeur de 0,55. La stabilité des stocks hors industrie de l’automobile a de quoi étonner compte tenu de la généralisation de la technologie de lecture optique et de codage à barres. Les détaillants éprouvent peut-être le besoin de toujours disposer de stocks suffisants (pour ne pas se retrouver en « rupture de stock ») en réaction au caractère impulsif de certains achats des consommateurs. D’autres observateurs pensent que les stocks ont augmenté à cause de l’accroissement rapide des capacités de vente au détail et de l’arrivée de nouvelles entreprises sur ce marché. Il y a notamment la vogue des grandes surfaces avec leur vaste choix de produits (Lau, p. 42). Il se peut également que le peu de stocks entre les mains des fournisseurs manufacturiers et des grossistes ait contraint les détaillants à constituer des approvisionnements de réserve8. Il reste que la stabilité des stocks des détaillants (de tous les secteurs de l’industrie, c’est le commerce de détail qui, depuis 1988, présente l’écart-type le plus bas pour le ratio stocks-ventes) est l’indice que les industries de détail autres que l’industrie de l’automobile se sont donné de meilleurs moyens techniques de gestion de leurs stocks.

Conclusion

Les entreprises ont tiré parti d’une réduction bien dynamique de leurs stocks par rapport à leurs ventes ces deux dernières décennies en général et après la récession du début de la décennie 1990 en particulier. Si le rapport stocks-ventes non agricoles était aujourd’hui ce qu’il était en 1974, elles auraient à dépenser 229 milliards de dollars de plus en stocks et devraient en plus accroître leurs capacités d’entreposage en conséquence. Au taux d’intérêt privilégié actuel de 4,5 %, ceci représente une économie de 10,3 milliards de dollars, libérant ces ressources à d’autres fins.

Toute l’économie a aussi profité de cette meilleure gestion des stocks. Il est probablement trop tôt pour conclure qu’il n’y aura sans doute plus de récessions causées par les stocks9, mais il faut dire que le PIB varie moins amplement que dans les décennies précédentes et que l’absence de surstockage nous a aidés à éviter une franche récession depuis dix ans10.

Précisons néanmoins que le ratio stocks-ventes n’a pas décru dans tous les secteurs de l’économie. Le commerce de gros a mené le mouvement avec pour moteur les automobiles et les ordinateurs. Le secteur de la fabrication a innové dans certaines des techniques de rationalisation des stocks, mais s’est révélé incapable ces derniers temps de mettre fin à l’accumulation, entre autres de produits informatiques et électroniques. Disons enfin que le commerce de détail n’a pas abaissé du tout son ratio stocks-ventes, surtout à l’extérieur de l’industrie de l’automobile. C’est l’indice que, dans bien des secteurs, la technologie et les techniques de gestion nouvelles accusent des limites. On peut donc penser que de nouvelles réductions des stocks sont possibles.

Bibliographie

Blanchard, O. et J. Simon; “The Long and Large Decline in U.S. Output Volatility.” Brookings Papers on Economic Activity, 1: 2001.

Blinder, A. et L. Maccini; “Taking Stock: A Critical Assessment of Recent Research on Inventories.” Journal of Economic Perspectives, Vol. 5, No.1, Winter 1991.

Filardo, A.; “Recent Evidence on the Muted Inventory Cycle.” Federal Reserve Bank of Kansas City Economic Review, Second Quarter 1995.

Lau, H.-H.; «Le rôle de la gestion des stocks dans les fluctuations de l’économie canadienne.»Revue de la Banque du Canada, printemps 1996.

McDonough, W.; “Remarks Before the NY State Bankers Association Annual Financial Services Forum.” Federal Reserve Bank of New York, March 20, 2003.

Phillips, P.; “Inventories and the Business Cycle: Policy Implications.” Options Politiques, avril 1994.

Ramey, V. et K. West; “Inventories.” NBER Working Paper No. 6315, Dec. 1997.



Notes

* Pour plus d’information sur les stocks, contactez G. Salvatore, Comptes des revenus et dépenses (613) 951-3795.

1 Les ventes finales de biens sont définies comme les dépenses personnelles en biens, les dépenses courantes des administrations en biens, l’investissement à l’exclusion des coûts de transfert. Les importations sont incluses puisqu’on ne connaît pas quelle partie alimente les stocks et quelle partie alimente les ventes finales.
2 Comme les « autres » industries représentent moins de 10 % des stocks visés, nous avons largement exclu les branches d’activité en cause de notre analyse sectorielle.
3 On relève de légères différences d’ordre conceptuel entre les deux sources de données sur les stocks. Ces écarts tiennent surtout à l’inclusion dans les comptes des produits achetés en vue de leur revente. Pour rendre comparables les ratios trimestriels et mensuels des stocks aux ventes, les stocks mensuels sont divisés par trois.
4 La méthodologie est tirée d’une étude de Blanchard et Simon (2001) de l’instabilité des prix et de la production. McDonough (2003) recourt à des techniques semblables.
5 La mesure de la variabilité du ratio stocks-ventes à l’échelle de l’économie confirme cette tendance. De 1974 (début de cette série statistique) à 1991, l’écart-type du ratio s’est établi à 0,21 et, depuis lors, il est tombé à 0,05 seulement.
6 Cela rappelle directement la répartition des stocks non agricoles aux États-Unis : fabrication, 37 %; commerce de gros, 26 %; commerce de détail, 26 %; autres, 11 % (Ramey et West, p. 74, tableau 4).
7 En fait, la baisse du ratio des biens pour la vente en 1993 traduit un changement de classement pour les activités de grossiste des fabricants automobiles.
8 Aspect intéressant, les données relatives aux grands magasins indiquent une évolution à la baisse de 1999 à octobre 2002 (fin de cette série statistique), mais le ratio est demeuré très élevé (près de 3,0).
9 G. Epstein, « Looking for Proof in All the Wrong Places: Economists Miss the Point on PCs and Output », Barron’s, 25 mai 1998; voir aussi J. Kettle, « The ratio that lost its relevance », Globe and Mail, 19 février 1998.
10 Au moins un chercheur suppose qu’un corollaire d’un meilleur contrôle des stocks durant les récessions est une croissance plus lente de la production durant les reprises comme on l’a vu en 1992 au Canada et aux États-Unis en 1992 et 2002. Voir M. McConnell and G. Perey-Quiros, “Output Fluctuations in the United States: What Has Changed Since the Early 1980’s?” The American Economic Review, Vol.90, No.5 (Dec.2000), p. 1475.



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Date de modification : 2008-11-21 Avis importants
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