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11-010-XIB
L'Observateur économique canadien
Octobre 2007

Conditions économiques actuelles

Tableau sommaire - Indicateurs principaux

Vue générale*

Le dollar canadien a couronné cinq ans de valorisation par rapport au dollar américain en parvenant à la parité vers la fin de septembre. Pour accompagner ce mouvement, il y a eu un renchérissement des prix des produits de base, notamment des prix records pour le pétrole et le blé, ainsi qu’une réduction des taux d’intérêt américains. Ce dernier facteur a pour origine l’agitation des marchés financiers depuis la mi‑août et la faiblesse persistante du marché de l’habitation aux États-Unis.

Au Canada cependant, on relève peu d’indices d’une incidence sur l’économie réelle des perturbations de certains marchés financiers, notamment de celui des titres adossés à des créances mobilières (TACM). Le plus important, c’est que l’emploi ait fait un bond de 0,3 % en septembre, ce qui devait aider à ramener le taux de chômage à 5,9 %, soit à son plus bas niveau en 31 ans. Ce même mois, des hausses de prix pour les produits de base et les valeurs boursières ont fait voir la vigueur foncière de l’économie.

Ces signes de maintien de la croissance économique en septembre faisaient suite à de solides résultats pour la période estivale. Les ventes d’automobiles tout comme les mises en chantier d’habitations ont repris en août. En juillet, le PIB réel a présenté un troisième gain de suite grâce à la fermeté des exportations et des investissements des entreprises. Précisons que, au premier semestre, les dépenses des ménages avaient été le moteur de la croissance.

Marché du travail

En septembre, l’emploi a fait un bond de 0,3 % après avoir ralenti le pas à 0,1 % tant en juillet qu’en août. La progression s’est opérée aux deux tiers environ dans l’emploi à plein temps malgré une forte régression observée dans le cas des jeunes travailleurs. Le taux de chômage glissait sous les 6 % pour la première fois depuis 1976, année où on a commencé à établir de telles statistiques.

Le gros de la hausse de l’emploi a eu lieu dans le secteur public, en éducation et dans l’administration publique en particulier. De tous les grands secteurs (sauf celui de la construction), celui de l’administration publique présente le plus haut taux de croissance (6,4 %) d’une année à l’autre depuis un an. Le Québec et la Colombie-Britannique ont mené le mouvement avec des augmentations d’environ 10 %. Dans le secteur de l’éducation, l’emploi est revenu à son niveau de juin après avoir largement baissé en juillet, et ce, parce que plus d’emplois temporaires pour l’été auraient pris fin. Dans la plupart des autres services et notamment dans les services professionnels, l’emploi a constamment progressé. En revanche, il a marqué un recul dans la plupart des industries de biens. Dans les ressources naturelles, il a accusé sa première baisse d’une année à l’autre depuis octobre 2004.

Sur le plan régional, l’Ontario et les Prairies ont dominé au tableau de la croissance de l’emploi. Le secteur ontarien des services a soutenu cette croissance malgré de nouvelles pertes en fabrication, ce qui devait aider à faire tomber le taux de chômage à 6,2 %, son minimum de l’année. Dans les Prairies, la croissance s’est répartie plus également entre les industries de biens et les industries de services. Avec un taux de chômage de 3,8 %, la Saskatchewan a pu rivaliser avec l’Alberta (avec un taux de 3,6 %) pour ce qui est du plus bas taux de chômage au pays.

Indicateurs avancés

L’indicateur avancé composite a progressé de 0,3 % en août, ce qui correspond à ses gains mensuels moyens au cours des trois derniers mois. La demande des ménages a continué d’être la principale source de croissance, stimulée par la vigueur du marché de l’habitation. Les marchés financiers se sont repliés pendant l’été, mais l’activité dans le secteur de la fabrication s’est raffermie.

La demande des ménages s’est raffermie de manière générale.  Les mises en chantier ont repris en août, annulant une légère baisse des ventes de maisons existantes.  La vigueur sous-jacente de la demande de logements s’est traduite par une croissance soutenue des ventes de meubles et d’appareils ménagers. Les dépenses pour les autres biens durables ont continué de s’accroître de façon notable, quoiqu’à un rythme moindre qu’au printemps lorsque des changements au chapitre de l’équité en matière d’emploi ont alimenté une poussée des dépenses au Québec.

Après avoir entrepris l’année avec dynamisme, l’activité dans la fabrication a ralenti au deuxième trimestre. Les indicateurs avancés liés à la fabrication suggèrent un raffermissement de la demande en début d’été. Le taux de diminution des nouvelles commandes a ralenti de façon appréciable, ce qui traduisait un relèvement des biens d’équipement. Ce raffermissement de la demande a eu pour effet de provoquer une légère reprise des livraisons, insuffisante cependant pour contrebalancer l’accroissement des stocks. La semaine de travail moyenne s’est maintenue pour un troisième mois consécutif et l’emploi dans la fabrication s’est accru dans l’ensemble en juillet et en août après une période prolongée de déclin.

Production

Le PIB réel s’est élevé de 0,2 % en juillet. C’était là un troisième mois consécutif de ferme croissance. Les industries de services ont pu compter sur une progression soutenue des services aux entreprises et les industries de biens, sur un redressement en volume des échanges internationaux. À 2,6 %, le gain d’une année à l’autre était le plus imposant depuis juillet 2006.

Dans l’industrie de la construction, la production a augmenté de 0,6 % pour un troisième mois consécutif d’accroissement comparable de cet indicateur. C’est la meilleure période de trois mois qu’a traversée cette industrie sur le plan de la production depuis l’automne 2006. La construction non résidentielle et les travaux de génie civil ont encore prédominé avec des gains dans l’Ouest canadien. La construction résidentielle s’est remise d’un lent début d’année.

Dans le secteur de la fabrication, la production s’est accrue de 0,4 %, continuant peu à peu à se rétablir des profondes baisses d’activité de l’automne dernier. L’industrie de l’automobile a été le chef de file après trois mois consécutifs de réduction de production. Les secteurs de l’aérospatiale et des produits TIC ont continué, eux, à offrir de bons résultats cette année.

L’industrie primaire a fait une pause après son expansion récente. L’industrie extractive s’est ressentie d’une production pétrolière et gazière réduite qui a eu plus de poids qu’un troisième relèvement de suite de la production des mines métalliques. Dans les Prairies et en Ontario, des conditions arides ont encore nui à la production agricole. Quant à la production forestière, elle a fortement diminué, car une grève a sévi dans cette industrie sur la côte ouest vers la fin du mois.

Demande des ménages

En juillet, les ventes au détail se sont contractées en volume de près de 1 % un deuxième mois d’affilée après avoir marqué une large avance au printemps. Le recul était concentré dans l’industrie de l’automobile; on a pu effacer en août les pertes subies. Malgré la cherté de l’essence, la demande de camions s’est affermie par rapport à la demande de voitures. En août, les camions ont figuré pour moitié dans l’ensemble des ventes de véhicules au Canada.

En juillet, les ventes au détail de produits autres que les automobiles ont été amorties par une hausse des prix des vêtements dont les achats ont alors diminué de plus de 2 % après avoir fortement augmenté pendant deux mois. Les dépenses en biens durables hors industrie de l’automobile sont demeurées solides. Les dépenses en meubles et en appareils ménagers ont prédominé sur ce plan. Des baisses de prix ont continué à attirer les consommateurs vers les produits électroniques.

En août, les ventes ont fléchi sur le marché de l’habitation lorsque les perturbations du système financier international ont fait la une des journaux. Sur le marché de la revente, elles ont régressé de 5 % après avoir largement progressé au premier semestre. Il faut aussi dire que les candidats à la propriété en Alberta paraissent effarouchés par les hausses de prix : Calgary et Edmonton sont les seules grandes villes où, d’une année à l’autre, les ventes ont évolué en baisse. Sur le marché de l’habitation neuve, les ventes ont diminué un deuxième mois de suite, annulant tous leurs gains du premier semestre. En août, les constructeurs ont relevé de 5 % les mises en chantier en partie à cause d’un net rétrécissement du parc de logements invendus les deux mois précédents.

Commerce de marchandises

En juillet, les exportations ont cessé de perdre de la valeur, bien qu’une nouvelle montée du dollar canadien ait amorti les prix. Comme le taux de croissance des importations a été plus du double du taux correspondant (1,4 %) des exportations, l’excédent commercial est tombé à 3,7 milliards de dollars; c’est son niveau le plus bas depuis octobre 2006.

Les exportations ont augmenté de 1 % vers les États-Unis et de 3 % vers le reste du monde en juillet grâce à la constante vigueur des produits industriels en général et des métaux en particulier. Les biens industriels sont devenus notre première exportation en valeur en 2006 et ils ont mené pour la croissance en 2007 avec des gains de 20 % d’une année à l’autre et une hausse de 7 % en juillet seulement. Cette progression qui avait plafonné à 9,1 milliards de dollars pendant trois mois s’est caractérisée par un bond en volume qui, en juillet, devait porter le secteur à un nouveau record de 9,7 milliards de dollars. On constate d’amples gains pour le cuivre, le nickel et l’or.

Les automobiles ont concouru à cette progression à l’exportation avec une remontée à 7,1 milliards de dollars au rebours même de l’évolution de ce secteur en descente. Les augmentations observées pour les produits industriels et les automobiles ont plus que compensé une diminution des exportations énergétiques, résultat d’une contraction de la demande aux États-Unis malgré la faiblesse de leurs stocks tant de pétrole brut que d’essence.

Les importations se sont élevées en juillet de 3,5 % pour atteindre un sommet de 35,7 milliards de dollars. En volume, le bond a été de 5,0 %, le plus imposant depuis septembre 2003 où les importations s’étaient envolées de 6,1 % à la suite de la panne d’électricité en Ontario. Les voitures de tourisme ont le plus contribué à cette montée à l’importation et, en août, les ventes d’automobiles au Canada ont été les meilleures jamais constatées pour ce mois. Trois baisses consécutives des importations d’automobiles avaient précédé. Les biens de consommation et les machines et le matériel ont aussi progressé en volume en juillet. Les facteurs qui ont joué sont l’importation de produits pharmaceutiques d’Irlande et l’extension du parc volant des sociétés aériennes canadiennes.

Prix

De juillet à août, l’IPC a diminué de 0,1 % en grande partie à cause du prix en baisse de l’essence. C’est ainsi que le taux annuel d’inflation a nettement ralenti à 1,7 %; il se situait à 2,2 % dans chacun des quatre mois précédents.

Le gros de cette baisse s’explique par un certain allégement du prix du pétrole brut pendant l’été (avant même qu’il ne gagne de nouveaux sommets en septembre). Un autre facteur est la valorisation du dollar canadien : le prix de l’essence a diminué de 7,7 % au Canada et de 4,9 % seulement aux États-Unis. C’est là une tendance qui dure depuis que le dollar canadien a entamé sa montée en 2003, puisque, par la suite, ce même prix s’est élevé de 42 % au Canada et de 90 % aux États-Unis. Le Canada n’importe guère d’essence directement des États-Unis, mais le marché nord-américain étant entièrement intégré, toute économie due au taux de change va aux automobilistes canadiens. Dans la plupart des études consacrées à l’incidence du taux de change sur les prix à l’importation, on ne tient pas compte de cet effet qui a fait épargner 10,2 milliards de dollars aux Canadiens soit 823 $ en moyenne par ménage depuis cinq ans.

Les prix ont encore baissé dans la catégorie des biens durables surtout à cause des ventes de liquidation des modèles de l’an dernier dans l’industrie de l’automobile. Par ailleurs, la diminution récente des prix des appareils de divertissement domestique et des vêtements a pris fin, du moins temporairement. Le coût accru de l’accession à la propriété a continué à exercer le plus de pressions sur les prix des services.

Le bond du dollar canadien en septembre s’est accompagné de hausses appréciables des prix des produits de base. Dans cette progression, l’énergie a dominé, car le prix du pétrole brut a battu un record de tous les temps à 82 dollars américains le baril. Les prix de la plupart des métaux se sont également affermis, notamment ceux de l’or, du cuivre et du nickel. Le prix du blé a atteint un nouveau sommet à plus de 9 dollars américains le boisseau. Le bois d’œuvre demeure une exception digne de mention, puisque la faiblesse de la demande sur le marché américain de l’habitation a fait tomber les prix à leur plus bas niveau depuis le début de 2007.

De juillet à août, les prix industriels ont régressé de 1 % pour un quatrième recul consécutif. À la différence des baisses du passé, celle d’août n’a pas été causée par un dollar moins élevé. Ce sont plutôt des prix plus bas pour les métaux et les hydrocarbures qui ont été la cause principale, bien que les variations en question aient été de courte durée. Ce pas en arrière n’a pas été général, puisque les prix des automobiles et des biens d’équipement ont augmenté.

Marchés financiers

Pour la première fois depuis 1976, le dollar canadien s’est brièvement échangé à parité avec le dollar américain vers la fin de septembre. En moins d’un mois, le taux de change aura ainsi fait un bond de plus de 5 cents pour couronner des années d’une valorisation de près de 60 % depuis le minimum de 2002. Que le dollar canadien ait gagné sur le dollar américain tient aussi en partie à la faiblesse de ce dernier après une réduction des taux d’intérêt au milieu du mois par la Réserve fédérale. Il reste que notre dollar aura aussi pris de la valeur par rapport à la plupart des autres monnaies vers la fin de l’été.

L’exode vers des valeurs sûres qui a débuté en août sur le marché monétaire a porté presque à des niveaux records l’écart entre les taux du papier commercial à trois mois et des bons du Trésor. La paralysie qui s’est emparée de certaines parties du marché des titres adossés à des créances mobilières (TACM) n’a pas eu d’effets manifestes sur la demande d’effets de commerce dans les entreprises. Le crédit à court terme a connu une croissance stable, car une hausse des prêts bancaires est venue compenser la baisse des opérations sur effets de commerce. En août, les émissions obligataires sont tombées à moins de 1 milliard de dollars, bien au‑dessous de leur moyenne du premier semestre.

Les ménages n’ont pas paru intimidés non plus. Leur demande de crédit bancaire a continué à croître. Par ailleurs, les investisseurs sont passés en août du marché monétaire au marché non monétaire.

En septembre, le marché boursier s’est redressé de 3,2 % après avoir subi de légères pertes trois mois de suite. La reprise a été étalée et aucune composante ne s’est distinguée.

Économies régionales

Au Québec, la demande des ménages a faibli pendant l’été après des règlements d’équité salariale qui ont nourri une croissance soutenue au printemps. Les mises en chantier d’habitations ont continuellement baissé en période estivale et les ventes au détail ont cédé en juin et juillet tout leur gain de 5 % réalisé en mai. Les facteurs de croissance sont restés fermes. L’emploi a crû de 0,4 % au troisième trimestre et le chômage est resté à son minimum dans l’histoire. Les livraisons manufacturières se sont contractées tôt dans l’été à cause de baisses temporaires des prix des hydrocarbures et des métaux. Depuis que les industries du pétrole et des métaux figurent pour 25 % dans la masse des livraisons, le Québec est invariablement bien placé pour tirer parti de la reprise récente des cours des hydrocarbures et des métaux.

En Colombie-Britannique, le secteur des ressources a continué à gêner la croissance. Plus précisément, l’industrie forestière, qui est à l’origine du tiers des livraisons, a été heurtée par une grève à l’échelle de la province vers la fin de juillet. C’était le plus récent coup que subissait une industrie du bois d’œuvre dont les expéditions auront chuté de 22 % en plus d’un an à peine. Il reste que, avec un taux général de croissance de l’emploi de 2,9 % au cours de la dernière année, la Colombie-Britannique ne le cède qu’à l’Alberta avec son taux de 4,8 % parmi toutes les grandes provinces, ce qu’elle doit avant tout à l’industrie de la construction. Ce mouvement a soutenu les mises en chantier d’habitations et les ventes au détail pendant l’été.

L’Ontario a continué à compter moins sur ses bases habituelles en fabrication. Dans la dernière année, 60 000 emplois de ce secteur ont disparu dans cette province, mais la croissance de l’emploi demeure proche de la moyenne nationale grâce aux industries de services. Les services aux entreprises ont mené le mouvement avec des gains de près de 10 %. L’éducation et les services d’hébergement et de restauration ont aussi connu une croissance de l’emploi à deux chiffres. Si les mises en chantier d’habitations ont été stables en août, les ventes au détail ont été les plus faibles au Canada en juillet.

Économies internationales

Aux États-Unis, les troubles du marché de l’habitation ont amené la Réserve fédérale américaine à abaisser à la mi‑septembre son taux d’intérêt directeur d’un demi-point à 4,75 %, ce qui devait porter le dollar américain à un minimum record vis-à-vis de l’euro et à la parité avec le dollar canadien, les investisseurs jetant leur dévolu sur ces monnaies dans leur recherche de taux supérieurs.

Cette faiblesse envahissait la construction résidentielle où elle déterminait des baisses appréciables des permis, des mises en chantier et des ventes, mais les dépenses de consommation et la production industrielle sont demeurées en croissance modérée et la succession de gains mensuels à l’exportation s’est maintenue. En août, les permis de construction résidentielle ont encore régressé de 6 %. Le taux de décroissance des mises en chantier a diminué de 3 % en août; c’est la moitié de sa perte de juillet, car on constate qu’une hausse pour les logements multifamiliaux a partiellement compensé une baisse pour les logements unifamiliaux. Sur le marché de l’habitation neuve, des ventes en recul de 8,3 % sont tombées à leur plus bas niveau de la décennie et, sur le marché de la revente, elles ont accusé une baisse de 4,3 %, leur sixième en valeur mensuelle et la plus considérable depuis mars. Malgré ce pas en arrière dans la construction résidentielle, les dépenses en construction ont remonté en août grâce à la construction non résidentielle.

Ce même mois, les dépenses de consommation ont progressé de 0,6 %. Les marchandises vendues au détail ont été en hausse de 0,3 % seulement. Il y a eu de fortes ventes d’automobiles et une croissance des ventes de meubles et de produits électroniques. Les revenus tirés de la vente d’essence ont été enfoncés par des baisses de prix qui ont provisoirement soulagé le consommateur à la pompe. La production industrielle a légèrement monté (0,2 %) en août pour un troisième gain consécutif, cette fois grâce aux services publics. Le secteur de l’outillage de l’entreprise, qui avait été le moteur de la croissance, a reculé pour la première fois depuis janvier après avoir fait des pas de géant pendant le plus clair de l’année.

Le déficit commercial a rétréci à 59,2 milliards de dollars en juillet, les exportations ayant devancé les importations un quatrième mois de suite dans leur croissance. En juillet, ces gains sur le marché extérieur ont été concentrés dans l’industrie de l’automobile et le secteur des biens d’équipement. Avec le secteur des fournitures industrielles, ce dernier rend compte de la plupart des hausses relevées depuis le début de l’année.

Dans la zone de l’euro, le PIB réel a crû de 0,3 % au deuxième trimestre, réalisant moins de la moitié de son gain au premier trimestre du fait de l’enlisement des investissements des entreprises. La production industrielle s’est redressée en juillet et presque tous les secteurs ont secoué leur léthargie de juin. Les nouvelles commandes ont cependant diminué de 4 %, entraînées vers le bas par une contraction des commandes de matériel de transport. La constante vigueur de l’euro a encore amorti les exportations qui ont accusé une nouvelle baisse en juillet, alors que les importations pressaient le pas. Dans l’ensemble, les échanges avec la Chine et la Russie ont continué à battre leur plein et les exportations vers les États-Unis ont diminué. Le taux annuel d’inflation a baissé à 1,7 % en août et le taux de chômage a été stable à 6,9 %.

En Allemagne, le taux de croissance est tombé de 0,5 % à 0,3 % entre le premier trimestre et le deuxième. La production industrielle a encore été stationnaire en juillet et les nouvelles commandes ont cédé presque tout le terrain gagné les deux mois précédents. La demande est restée vive à l’exportation, compensant ainsi la faiblesse des dépenses de consommation. Les taux d’inflation et de chômage ont été stables.

En France, la croissance de la production a aussi ralenti à 0,3 % au deuxième trimestre. Celle‑ci a remonté en juillet, continuant le mouvement en dents de scie qui est le sien depuis quelque temps, alors que les nouvelles commandes fléchissaient pour la première fois depuis février. Les dépenses de consommation ont un peu repris pendant l’été et le taux de chômage a continué à descendre.

En Grande-Bretagne, l’économie a hâté le mouvement au deuxième trimestre et le PIB réel s’est élevé de 0,8 % après une hausse de 0,7 % au premier trimestre. La production industrielle a cependant été inerte pendant l’été avec une demande toujours languissante à l’exportation à cause de la constante vigueur de la livre. Les importations ont néanmoins battu leur plein et les dépenses de consommation se sont redressées en période estivale à la faveur de remises de prix encore plus généreuses. En août, le taux d’inflation est tombé à 1,8 %, son plus bas niveau en plus d’un an.

Au Japon, le PIB a perdu 0,3 % au deuxième trimestre après avoir gagné 0,7 % au premier. Les dépenses de consommation ont repris, mais les investissements des entreprises ont été faibles, tout comme la demande à l’exportation. Ces investissements ont diminué d’une année à l’autre pour la première fois en quatre ans : dans l’industrie du crédit-bail, les dépenses ont chuté à cause d’une diminution des nouveaux contrats dans un contexte de hauts prix locatifs.

En Chine, le taux annuel de croissance de l’économie s’est élevé à 11,9 % au deuxième trimestre, cet indicateur prenant son rythme le plus rapide en plus de 12 ans en situation de montée en flèche des exportations. Ce pays a maintenant éclipsé le Canada comme première nation exportatrice vers les États-Unis sur une période de 12 mois.


Note

* Basée sur les données disponibles le 5  octobre; toutes les données sont en dollars courants, sauf indication contraire.



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Date de modification : 2008-11-21 Avis importants
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