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11-010-XIB
L'Observateur économique canadien
Octobre 2005

Conditions économiques actuelles

Tableau sommaire - Indicateurs principaux

Vue générale*

L’influence grandissante du secteur des ressources, plus particulièrement des sous-secteurs de l’énergie et de l’extraction, s’est manifestée par plusieurs tendances liées entre elles qui se sont accentuées au cours de l’été. Les cours des produits de base ont battu de nouveaux records (citons notamment le pétrole, le gaz et le cuivre), ce qui a fait monter nos exportations et porté le marché boursier à des niveaux presque inégalés. Cela devait aussi aider à faire passer au dollar canadien la barre des 86 cents américains avec un effet de diminution des prix à l’importation et de nouvelle augmentation de l’excédent commercial de notre pays.

Ces événements se sont préparés au niveau des prix et sur les marchés financiers au cours des deux dernières années. Aujourd’hui, ils ont de plus en plus d’incidence sur l’économie réelle de la production, de l’emploi et de l’investissement. En juillet, l’énergie et les mines ont figuré à elles seules pour plus de moitié dans la croissance du PIB. Nous ne tenons pas compte ici de la constante remontée des investissements des entreprises que causent les ressources : les permis de construction non résidentielle ont dépassé en septembre le sommet atteint plus tôt cette année.

Les ressources n’ont montré leur vigueur plus éloquemment que dans les exportations. Tant l’énergie que les produits industriels (où dominent les métaux) ont devancé cet été les automobiles en importance, montant aux deuxième et troisième rangs derrière les machines et le matériel. Aussi récemment qu’en 2004, l’énergie occupait le quatrième rang avec presque 10 points de moins que les automobiles.

L’énergie a surtout été soutenue par la hausse des prix, bien que la production énergétique se soit fortement accrue en juillet et paraisse prête à s’élever encore rapidement jusqu’à la fin de l’année. L’extraction a été soutenue, pour sa part, par une vive croissance de la demande de cuivre, de nickel, de potasse et de minerai de fer en Chine. Par ailleurs, les exportations d’automobiles ont fléchi en valeur absolue depuis le début de l’année, en partie à cause de la valorisation du dollar canadien et du renchérissement de l’essence. Il reste que l’accroissement des revenus tirés des ressources a plus que compensé cette perte.

On a de solides raisons de prévoir que l’énergie et l’extraction prédomineront encore cet automne. En septembre, les travaux d’agrandissement de la première aluminerie en importance en Amérique du Nord se sont achevés au Québec et l’exploitation de nickel de Voisey’s Bay a débuté avant la date annoncée. Quant à l’exploitation des sables pétrolifères qui avait connu des difficultés toute l’année, elle est presque revenue à une pleine production. En novembre, la plateforme pétrolière White Rose au large de Terre-Neuve entrera en service. Ces deux projets ajouteront quelque 100 000 barils par jour à la production canadienne, qui est d’une valeur annuelle de presque 5 milliards de dollars en prix courants.

Marché du travail

La conjoncture du marché du travail n’a guère évolué en septembre après une croissance de l’emploi de 0,2 % en août. Si l’emploi a été inerte, une contraction de la population active a fait baisser le taux de chômage à 6,7 %, un taux qui avait déjà été atteint dans la dernière année.

Un autre indice du resserrement de ce marché a été l’insistance des employeurs pour obtenir plus d’heures de travail de leur personnel, ce qu’ils ont fait en remplaçant des postes à temps partiel par des postes à plein temps et en allongeant la semaine de travail. Ajoutons que la mesure des gains horaires s’est élevée de 3,8 % depuis l’an dernier. C’est la plus forte croissance jamais constatée depuis 1997 pour cet indicateur, et l’Alberta s’est démarquée par un gain de près de 7 %.

Les services ont soutenu l’emploi. Pour contrebalancer une hausse des emplois en construction, il y a eu de nouvelles pertes en fabrication. Ce secteur a en effet éliminé 114 000 emplois (5 %) dans la dernière année.

L’activité de fabrication est concentrée dans les provinces centrales, mais on notera que l’emploi global a reculé dans la dernière année seulement en Nouvelle-Écosse, au Nouveau-Brunswick et en Saskatchewan. La fabrication joue un rôle modeste dans ces deux provinces maritimes, mais l’emploi a rétréci rapidement en raison de l’importance de l’industrie forestière de ces provinces, qui est un des secteurs affichant les pires résultats dans l’économie. Quant à la Saskatchewan, elle a subi les conséquences d’une récolte céréalière médiocre.

À l’inverse, l’agriculture a apporté une contribution supplémentaire de 23 000 emplois (30 %) à la croissance observée de cet indicateur en Ontario : le gros de la progression semble dû aux travailleurs qui demeurent dans une exploitation agricole après avoir perdu leur emploi principal en fabrication et qui déclarent désormais l’agriculture comme secteur principal d’emploi. Si on fait abstraction de ce changement, on constate que, en Ontario, le taux de croissance de l’emploi s’est établi à 1,2 % – et non pas à 1,6 % – dans la dernière année. L’emploi en fabrication ayant diminué, le Québec a mis fin à trois hausses consécutives de l’emploi. Enfin, l’emploi a été inerte en Alberta et en Colombie-Britannique, bien que, dans sa composition, il ait quelque peu délaissé les postes à temps partiel pour les postes à plein temps.

Indicateurs avancés

Entraîné par une demande intérieure forte, l’indicateur avancé a enregistré une progression de 0,3 % en août, la même qu’en juillet. Des dix composantes, six ont progressé et une est restée inchangée. La fabrication continue de s’affaiblir.

Les dépenses de consommation continuent d’être une source principale de croissance. Les ventes de biens durables poursuivent leur vive progression (1,1 %) pour le troisième mois d’affilée, alors que les ventes d’automobiles se sont accélérées en raison des programmes de rabais. Il s’agit des trois plus fortes progressions d’affilée enregistrées depuis plus de deux ans.

L’indice du logement enregistrait une quatrième hausse en autant de mois. Les ventes de maisons fracassaient encore un niveau record en août, dominées par l’ouest du Canada. Les mises en en chantier ont chuté de 20 %, leur baisse la plus importante depuis mars 1995. Le centre du pays domine dans ce recul qui survient après une forte progression des taux d’inoccupation. À Montréal, notamment, les taux d’inoccupation ont bondi de 24 % en juillet et en août. Par contre, les mises en chantier ont continué d’augmenter en Alberta. C’est aussi dans l’Ouest que la progression de l’emploi dans l’industrie de la construction s’est concentrée en août.

Un autre secteur en forte croissance est celui des services aux personnes et aux entreprises. La composante de l’emploi a enregistré une hausse de 0,7 % en août, la plus forte depuis décembre 2002. Les services de soutien aux entreprises ont progressé du quart par rapport à la même période l’an dernier (bureaux de crédit, centres d’appels, service de préparation de documents). L’Ouest du pays domine encore alors que l’expansion se poursuit dans le secteur des ressources. En août, les actions dans le secteur énergétique ont atteint une valeur qui constitue près du double de celle enregistrée l’an dernier.

La fabrication continue de tirer de l’arrière face à l’affaiblissement de la plupart des industries, en particulier les produits forestiers. La baisse des nouvelles commandes s’accentue. Les stocks ont cessé de s’accumuler, mais ils n’ont pu empêcher le ratio des livraisons aux stocks de reprendre son mouvement de baisse. Il y a déjà quatre mois que les livraisons ont commencé à baisser, la plus longue série depuis la fin de 2001. La durée hebdomadaire moyenne de travail est restée inchangée.

L’indicateur avancé des États-Unis a enregistré une étroite progression de 0,2 %, la deuxième d’affilée. Aux États-Unis, comme au Canada, ce sont les indicateurs de la fabrication qui contiennent la croissance. Les commandes de biens de consommation en particulier ont baissé alors que les ventes au détail s’affaiblissent au début de l’été.

Production

En valeur mensuelle, le PIB a continué à croître résolument en volume. Un gain de 0,2 % en juillet succédait à une augmentation de 1 % au cours des trois derniers mois. Le secteur des ressources s’est mis en tête du mouvement avec les ventes au détail, alors que la production plafonnait en fabrication et en construction.

L’énergie et l’extraction ont dominé au tableau des gains dans ce secteur. La production énergétique s’est accrue de 1 % et le secteur pétrolier s’est remis des inondations dont il avait été victime en juin en Alberta. En dehors du secteur pétrolier et gazier, la production minière a fait un bond de presque 4 %, surtout grâce à l’industrie du minerai de fer qui réagissait au règlement d’une grève et à une progression de 40 % des prix à l’exportation depuis les premiers mois de 2004. C’est ainsi que cette production a dépassé du quart le sommet que cette industrie avait atteint avant la grève. On a aussi relevé de solides gains pour les mines de cuivre et de nickel.

L’énergie et l’extraction demeureront sans doute un moteur de la croissance d’ici la fin de l’année. On prévoit que la production de pétrole brut s’élèvera de plus de 10 % pour atteindre les 2,9 millions de barils par jour à la fin de 2005. Le retour à une pleine production en septembre de l’usine incendiée de la Suncor et l’entrée en service prochaine de la plateforme White Rose d’Hibernia cet automne ajouteront dans chaque cas 100 000 barils par jour à la production canadienne. De plus, les installations agrandies de l’aluminerie d’Alcan sont entrées en exploitation en septembre et la mine de nickel de Voisey’s Bay a commencé à produire avant la date prévue.

Cet essor de la production du secteur des ressources s’est traduit par un autre gain pour les transports. Le transport par rail et par pipeline a été particulièrement vigoureux. Le transport par eau a été ralenti par la grève qui a sévi au port de Vancouver; les entreprises ont réagi à cette grève en expédiant leurs marchandises vers d’autres ports (notamment celui de Seattle), puis ont effectué leurs livraisons par la route ou le chemin de fer vers les destinations canadiennes.

En fabrication, la production a fléchi de 0,3 %. En contrepartie partielle d’une rechute du secteur des ordinateurs et des produits électroniques, il y a eu un redressement de la production de l’industrie de l’automobile. Par ailleurs, on dresse un bilan d’égalité entre une baisse de la construction résidentielle et de nouvelles hausses de la construction non résidentielle.

La demande qui s’attache aux services financiers a crû invariablement, favorisée en cela par la fermeté du marché boursier et du marché de l’habitation. Les services aux entreprises ont également progressé. Enfin, les services touristiques ont vu leur production ralentir à cause d’une diminution du nombre de visiteurs étrangers.

Demande des ménages

En volume, les ventes au détail ont présenté un nouveau gain de 1,3 % en juillet, ce qui devait porter leur croissance d’une année à l’autre à un sommet de 7 % en quatre ans. Les biens durables ont été en tête une fois de plus, excédant de 11 % leur rythme de l’an dernier.

À elle seule, l’industrie de l’automobile a apporté les deux tiers environ à la progression observée en juillet. Ce gain tient en majeure partie à la fructueuse promotion des « remises aux employés consenties à tous les clients ». Les ventes de véhicules importés et de véhicules d’occasion se sont aussi accrues dans le mois. L’effet de nouveauté de la promotion s’est atténué en août et les ventes sont redescendues à leur niveau de juin (qui était déjà un taux intéressant). La cherté de l’essence pourrait aussi avoir joué comme facteur, nuisant à la vogue des camions légers pour la première fois cette année.

Les ventes de meubles et d’appareils électroménagers ont continué à monter. Notons plus particulièrement les ventes de téléviseurs grand écran dont le prix ne cesse de chuter. Le temps chaud a aidé à maintenir la demande d’aliments et de vêtements.

Les mises en chantier d’habitations ont périclité de 17 % en août pour tomber à leur plus bas niveau depuis la vague de froid de janvier 2004. Le gros de cette chute vient des logements multifamiliaux en baisse de près du tiers. Les mises en chantier de logements unifamiliaux marquent un recul de 5 % qui en suit un autre de 9 % en juillet. Le fléchissement des mises en chantier est attribuable à une évolution à la baisse des ventes d’habitations neuves depuis un sommet de près de 9 000 logements par mois atteint vers la fin de la dernière année, période où les taux hypothécaires se sont mis à monter. Les mises en chantier n’étaient plus que de 7 000 cet été. Les ventes se sont légèrement redressées en juillet et août.

En revanche, le marché de la revente a continué à s’améliorer. En valeur mensuelle, les ventes ont progressé de 5 % en août; elles sont de 18 % supérieures à celles d’août 2004. Au tableau des gains, les villes de l’Alberta et de la Colombie-Britannique ont dominé.

Commerce de marchandises

L’excédent commercial du Canada a fait un bond de près de 1 milliard de dollars en juillet pour prendre une valeur de 5,8 milliards de dollars, ce que l’on doit dans une large mesure à une hausse des exportations d’énergie. Les importations ont fléchi, leurs prix diminuant du fait de la valorisation du dollar canadien.

Les revenus tirés des exportations ont augmenté de 2 %; c’est dans leur cas un solide deuxième gain de suite. Cette progression tient en majeure partie à une hausse des exportations énergétiques, lesquelles se sont accrues de 1 milliard de dollars ces deux derniers mois dans un partage presque égal entre le pétrole et le gaz. Ces exportations ont eu un lent démarrage en début d’année malgré la fermeté des prix, ce qui s’explique par une diversité de problèmes de production. Ces difficultés s’aplanissent cependant sans cesse et, compte tenu des prix records obtenus, l’énergie a atteint une valeur de 7,2 milliards de dollars et représente 19 % – un record – de l’ensemble des exportations en juillet.

Le secteur des produits industriels est le seul autre où les exportations ont progressé. Les livraisons d’uranium à l’Union européenne se sont élevées et la Chine a fait monter la demande de potasse et de produits chimiques.

Les produits fabriqués se sont enlisés, ce qui fait que les automobiles et les machines et le matériel n’ont guère évolué depuis le printemps. Les exportations alimentaires n’ont pas été stimulées outre mesure par la réouverture de la frontière américaine au bétail sur pied au milieu du mois. À l’exportation, les produits forestiers étaient toujours chancelants. Ils sont en baisse de 15 % depuis juillet dernier, surtout à cause d’une cinquième diminution consécutive pour le bois d’œuvre.

La facture de nos importations s’est allégée de 0,5 % grâce à une réduction des prix de 1,1 %. La demande a été la plus ferme pour les pièces d’automobile dont les entreprises ont fait ample provision à l’approche de la nouvelle année automobile. Les dépenses en machines et en matériel ont été soutenues par le secteur des ressources. Enfin, les biens de consommation ont régressé avec des baisses pour les vêtements et les chaussures.

Prix

De juillet à août, les prix à la consommation ont monté de 0,4 %, suivant le mouvement ascendant de l’été qui devait porter le taux annuel d’inflation à un sommet de 2,6 % en trois ans. Le renchérissement de l’essence a été le principal facteur : si on exclut le prix de l’énergie, les prix offrent une modeste hausse de 0,1 %.

À l’inverse des tendances récentes, les prix des services ont été la grande influence modératrice sur l’Indice des prix à la consommation, puisque les prix des biens durables et semi-durables ont augmenté. Les prix des services ont été contenus par un ralentissement des prix de l’habitation et des tarifs des services de voyage (les tarifs de transport aérien sont exclus). Les prix de l’habitation neuve ont progressé à un taux annuel de moins de 5 %, alors qu’ils se situaient à 6 % l’été dernier. Les prix des automobiles et des vêtements ont remonté, car les vendeurs ont rabattu leurs généreuses remises de prix.

Sur le marché des produits de base, le prix de l’énergie s’est lentement accru en septembre après avoir fait un bond de près du tiers en août. Le prix du pétrole a faibli, mais le prix du gaz naturel a atteint de nouveaux sommets, soit plus du double du prix de l’an dernier. Les ouragans ont causé plus de dégâts dans les installations pétrolières et gazières du golfe du Mexique, mais Rita s’est plus attaqué aux plateformes d’exploration qu’aux plateformes de production et aux raffineries déjà assaillies par Katrina en août. Les cours des métaux ont également augmenté et le prix du cuivre a battu des records. Enfin, le prix du bois d’œuvre a été stimulé par les travaux de reconstruction le long de la côte américaine du golfe du Mexique.

Les prix des produits fabriqués se sont élevés en août après trois baisses consécutives. Même si on fait abstraction de l’énergie, on constate que les prix ont un peu monté malgré une nouvelle augmentation importante du dollar canadien. Pour compenser les nouvelles pertes subies par le bois d’œuvre et l’automobile, il y a eu des gains pour les aliments et les métaux.

Marchés financiers

L’indice de la bourse de Toronto a monté de 2 % en septembre pour un cinquième gain mensuel consécutif. À 11 011 points, les actions de cette bourse ont presque doublé leur faible valeur de 5 700 points d’octobre 2002 et approchent de leur record de tous les temps de 11 389 atteint en septembre 2000. Dans ce mouvement boursier étalé, les métallifères et les aurifères ont été en tête. Les actions liées à l’énergie étaient toujours en hausse. Elles rendent compte du quart de la valeur de la bourse de Toronto. C’est EnCana qui présentait la meilleure capitalisation boursière à la fin du mois.

Le taux d’escompte a augmenté de 25 centièmes. Avec les cours énergétiques à des niveaux records, le dollar canadien a bondi à plus de 86 cents américains, prenant sa plus haute valeur depuis 1992. En pondération des échanges, notre dollar s’est élevé encore plus rapidement (hausse de 2 %) surtout vis-à-vis de l’euro après les élections en Allemagne dont le résultat est toujours inconnu.

Sur un marché boursier florissant, les entreprises ont multiplié les nouvelles émissions d’actions, tout en se défaisant tant d’obligations que de prêts à court terme. Les investisseurs étrangers ont acheté pour 3,3 milliards d’actions canadiennes en juillet, un sommet depuis le début de l’année.

Économie régionale

La demande de consommation a continué de se raffermir partout au pays, dans l’est comme dans l’ouest. Le Québec ajoute ainsi 0,4 % à la forte progression de 2 % des ventes au détail de juin, mois qui avait été marqué par les conflits de travail. Ailleurs, les indicateurs étaient tout aussi encourageants. Les ventes de maisons existantes ont continué de fracasser des records, contrebalançant le recul des mises en chantier après la hausse du nombre de logements neufs inoccupés des derniers mois. La fabrication s’est raffermie, ce qui a fait de la province la seule région du pays à enregistrer une hausse en juillet. L’aéronautique domine la progression, quoique une majorité d’industries ait continué de croître, dont les métaux qui ont progressé de façon marquée. De plus, c’était au tour des vêtements d’enregistrer leur première progression depuis le début de l’année. Les livraisons avaient glissé chaque mois auparavant à la suite de la levée des restrictions à l’importation.

Si elle continue de se raffermir au Québec, la demande des ménages est toutefois demeurée particulièrement performante dans les provinces de l’Atlantique. Contrairement au recul dans le reste du pays, les mises en chantier ont bondi à près de 10 000 unités, le plus haut niveau depuis janvier 2004. Les ventes au détail ont progressé de 1,0 % après avoir connu une hausse de 1,9 % en juin. À Terre-Neuve, grâce au développement du projet pétrolier White Rose, dont la construction a été amorcée au début de l’hiver, la construction non résidentielle s’accroît de 63,4 % cette année, pas très loin du sommet de 75 % de l’Alberta et de la Colombie-Britannique. Entre janvier et juin, l’est et l’ouest étaient d’ailleurs les seules régions du pays à enregistrer des hausses de livraisons.

Sur le plan des ventes au détail, c’était tout de même dans l’Ouest que les progressions ont été les plus marquées en raison de l’impact plus important des rabais des entreprises automobiles nord-américaines de voitures dans un marché dominé par les grosses cylindrées. En raison de la grève des chauffeurs de camions-conteneurs, les livraisons ont cependant chuté de 5,5 % en Colombie-Britannique. Les effets de la grève se sont fait sentir aussi en Alberta. Ses exportations outremer ont reculé de 20 % alors que celles vers les États-Unis ont augmenté d’environ 10 % par rapport à la même période l’an dernier. Les livraisons de produits forestiers en particulier ont baissé. La fin des grèves et la reconstruction après les ouragans aux États-Unis les feront probablement inverser ce mouvement en septembre.

En Ontario, les ventes au détail se sont accrues de plus de 1 % un deuxième mois d’affilée, renversant la baisse amorcée plus tôt dans l’année. Les hausses du prix de l’essence, les plus fortes au pays en août et septembre, mettent la poursuite de ce redressement en question, cependant. Ailleurs, les indicateurs étaient partagés. Les mises en chantier ont chuté à un niveau bas qui date d’avant les années 2000, mais les permis de bâtir non résidentiels sont demeurés supérieurs tout le long de 2005 aux niveaux de l’an dernier. Les livraisons baissent encore en juillet en raison de la faiblesse du secteur de l’automobile et des produits forestiers.

Économies internationales

Aux États-Unis, l’essor récent des dépenses des ménages s’est un peu modéré en août. Les ventes au détail se sont contractées de 2 % avec des programmes d’encouragement à l’achat qui perdaient de leur mordant. Il reste que, en hausse de 1 %, les ventes de produits autres que les automobiles dépassent de 9 % leur valeur d’il y a un an. La demande de produits destinés à l’habitation et de matériaux de construction est restée ferme même avant que ne débutent les travaux de reconstruction à la suite des ouragans. Les mises en chantier d’habitations ont un peu fléchi de 1 %, mais leur niveau était toujours de plus de 2 millions de logements un cinquième mois de suite.

En août, la production industrielle s’est accrue de 0,1 % un deuxième mois d’affilée. La production manufacturière s’est accélérée de 0,3 %, mais la production pétrolière et gazière a été touchée par l’ouragan Katrina à la fin du mois. Selon les estimations de la Réserve fédérale, cet ouragan a retranché 0,3 % à la croissance globale de l’industrie. L’industrie de l’automobile a vu sa production augmenter de 5 %, car ses stocks étaient peu abondants à l’approche de l’entrée sur le marché des nouveaux modèles. La production de matériel destiné aux entreprises s’est contractée une première fois cette année, bien que les commandes de biens d’équipement se soient encore affermies. Le déficit commercial a diminué de 1,6 milliard de dollars, surtout à cause d’une baisse des importations de biens de consommation et d’équipement qui a contrebalancé une hausse des importations d’hydrocarbures. Le prix du pétrole importé fera un nouveau bond de 7 % en août.


Note

* Basée sur les données disponibles le 7 octobre; toutes les données sont en dollars courants, sauf indication contraire.



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Date de modification : 2008-11-21 Avis importants
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