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11-010-XIB |
Conditions
économiques actuelles
Tableau sommaire - Indicateurs principaux Vue générale* Au Canada, la valeur nationale nette s’est accrue de 2,7 % au deuxième trimestre, son plus grand gain en trois ans qui devait porter à 8 % le taux de progression de cet indicateur d’une année à l’autre. C’est le plus haut niveau qu’il ait jamais atteint sauf dans les premiers mois de l’an 2000 au point culminant de la bulle du marché boursier. La dernière hausse a été généralisée, mais elle était surtout attribuable à la cherté des produits de base ainsi qu’à la vigueur du marché de l’habitation et des cours boursiers. Le patrimoine s’est enrichi dans les quatre grands secteurs de l’économie. L’endettement extérieur du Canada a diminué de plus de 10 milliards de dollars pour se situer à son plus bas niveau en 20 ans par suite d’une large augmentation de nos actifs attribuable à la plus importante prise de contrôle d’une société étrangère dans l’histoire du pays. Depuis un sommet de 44 % du PIB en 1994, notre dette extérieure nette a constamment décru et n’est plus que de 13,7 % en proportion du PIB, un minimum sans précédent. Les administrations publiques ont continué à réduire leur endettement qui, rapporté au PIB, a également pris sa plus faible valeur en 20 ans. Par ailleurs, le patrimoine net des ménages et des sociétés s’est encore élevé d’environ 2 %. Là encore, les ménages ont profité de la valeur croissante de l’habitation. Les entreprises ont puisé dans des excédents financiers records pour réaménager leurs bilans. Les avoirs en espèces des entreprises autres que financières ont monté de 21 % depuis un an. Le rapport capitaux empruntés-capitaux propres est tombé à un minimum jamais vu, mais la dette même a augmenté au premier semestre après avoir subi une diminution en 2003. Ce tableau concorde avec le constat d’une montée des dépenses des entreprises au deuxième trimestre. Au cours de la dernière année, la croissance de l’industrie a été répartie de façon à peu près uniforme. Il n’y a que le commerce de gros (surtout les matériaux de construction), les transports et la fabrication qui aient présenté des gains supérieurs à la moyenne. C’est la première fois en presque deux ans que, cet été, le secteur de la fabrication dépasse la moyenne pour ce qui est de sa croissance. Pendant ce temps, un certain nombre d’industries qui avaient récemment dominé pour la croissance se trouvaient à perdre leur avance, notamment les industries de l’extraction minière et de la construction. Encore en mai, ces secteurs croissaient deux fois plus vite que le reste de l’économie. Il n’y a que les services publics et les services récréatifs qui aient été en contraction cette dernière année. Les Canadiens ont moins voyagé à l’étranger au deuxième trimestre, préférant dépenser davantage en déplacements au pays. En volume, l’indicateur des dépenses touristiques au Canada a épongé toutes les pertes subies au premier semestre de 2003 – époque où le SRAS et la guerre en Iraq avaient enfoncé l’activité touristique. Une reprise du tourisme intérieur a compensé la baisse des dépenses des touristes de l’étranger. Les voyages internationaux au Canada ont lentement remonté après leur effondrement causé par l’épidémie de SRAS en 2003. Les dépenses des touristes étrangers au pays ont augmenté de 17 % depuis un an; elles sont à moins de 5 % de leur valeur de culmination vers la fin de 2002. La reprise a continué malgré un nombre réduit de visiteurs étrangers au deuxième trimestre. Les voyages d’un jour d’Américains au Canada ont diminué, mais les visites de plus d’un jour sont en hausse. La valorisation du dollar canadien depuis les derniers mois de 2002 a concouru à un recul de 25 % des voyages d’emplettes des Américains au Canada, ce qui s’ajoutait à la chute de ce tourisme provoquée par les attentats du 11 septembre. Il reste que les détaillants canadiens n’ont guère perdu à cause des voyages d’emplettes des Canadiens aux États-Unis, cette activité touristique le cédant toujours de 23 % à son sommet antérieur aux événements du 11 septembre, du fait peut-être du resserrement des mesures de sécurité à la frontière américaine. Marché du travailL’emploi a progressé de 0,3 % en septembre après une accalmie qui, en août, mettait fin à quatre baisses consécutives. Ce qui est tout aussi important, c’est que tous les gains sont une fois de plus à mettre au compte de l’emploi à plein temps, celui-ci étant en hausse de 1,8 % depuis le début de l’année et faisant plus que contrebalancer une baisse de 2,4 % de l’emploi à temps partiel. C’est ainsi que la masse des heures travaillées s’est accrue plus rapidement (+2 %) que celle des emplois (+1 %) en 2004. En septembre, la croissance de l’emploi était concentrée dans le secteur public, avec l’éducation en tête, après un recul de cet indicateur pendant l’été. L’emploi s’est aussi élevé dans un certain nombre d’industries liées à la consommation, notamment dans le commerce et les services d’hébergement et de restauration. Toutefois, les industries de biens se sont affaiblies sur ce plan. L’industrie de la construction accuse sa première perte depuis l’hiver. Le secteur de la fabrication a éliminé des emplois un deuxième mois de suite; ses effectifs sont les mêmes qu’au début de l’année. Les provinces de l’Ouest ont continué à dicter le rythme de la croissance de l’emploi, plus particulièrement l’Alberta et la Colombie-Britannique. En Alberta, le secteur des ressources en plein essor a eu le commerce en renfort et, en Colombie-Britannique, la construction a servi de pilier avec un gain de 38 % dans la dernière année. En Ontario et au Québec, des pertes d’emplois en construction ont eu un effet d’amortissement. En Ontario, des pertes en fabrication se sont ajoutées. Dans l’ensemble, le taux de chômage a un peu fléchi à 7,1 %, en septembre, en grande partie à cause d’une diminution de la population active en Ontario et de la croissance de l’emploi dans l’Ouest canadien. Économie régionaleDans l’Ouest, comme ailleurs au pays, les exportations ont repris leur souffle après leur performance exceptionnelle du deuxième trimestre. Elles laissent donc les ménages reprendre la première place de la croissance de la demande finale. Après les Prairies ces derniers mois, c’est au tour de la Colombie-Britannique de dominer la croissance des mises en chantier et des ventes au détail. Les mises en chantier ont atteint un sommet de dix ans en août. Les ventes au détail enregistrent un bond de 1,2 % en juillet, ce qui ramène à 7 % la hausse depuis janvier. Ce sont les biens d’investissement qui stimulent cependant la croissance de la fabrication. Ainsi, les livraisons de machines bondissent de plus du quart à leur record historique en raison des moteurs, du matériel de transformation d’énergie et du matériel de manutention. Les permis de bâtir s’étaient raffermis ces derniers mois dans les secteurs commercial et industriel. Dans les Prairies, la croissance des livraisons provient plutôt des métaux et des produits chimiques. Le pétrole a conservé son niveau record enregistré en juin malgré quelques fermetures pour cause d’entretien. À part l’Ouest, le Québec est le seul autre endroit au pays à enregistrer une progression des livraisons et ceci après que la province a présenté en juin une de ses meilleures croissances en plus de deux ans. Les ressources et le matériel de transport hors automobile continuent de dominer. La plupart des industries de biens de consommation ont également participé à la croissance alors que, comme dans l’Ouest, la demande des ménages se raffermit. Sont en hausse même les textiles qui avaient baissé plus tôt cette année face à une progression à peu près équivalente d’importations. Les livraisons de meubles ont également repris avec la fin de grèves dans deux usines importantes. Les consommateurs bénéficiaient d’une troisième baisse consécutive des prix en août. À l’opposé, l’Ontario enregistre une baisse des livraisons manufacturières, la première depuis janvier. Les livraisons de l’Ontario sont dominées par les exportations d’automobiles qui se sont affaiblies après avoir été en tête de la croissance au printemps. Les ventes au détail progressent, mais seulement pour compenser la baisse de juin. Le secteur du tourisme ne montre pas beaucoup plus de vigueur puisque l’emploi dans l’hébergement et la restauration tombe de presque 4 % en août alors que le nombre d’américains voyageant dans la province demeure particulièrement décevant, enregistrant un recul de 2,3 % en juillet, le quatrième en cinq mois. Il talonne donc toujours des creux de 30 ans. Indicateurs avancésLa croissance de l’indicateur avancé composite a continué de s’adoucir en août. Elle est passée à 0,5 % après des progressions légèrement révisées à la baisse de 0,6 % en juillet et de 0,9 % en mai et en juin. Le ralentissement des deux derniers mois traduit le rythme difficile à soutenir des progressions du logement et de l’indicateur avancé des États-Unis. Les sources de croissance sont demeurées étendues cependant, puisque le même nombre de composantes a progressé en août qu’au cours de juin et de juillet, soit huit sur dix. L’indice des actions et la durée hebdomadaire moyenne du travail étaient encore les deux composantes en baisse. L’indice du logement a ralenti pour un deuxième mois d’affilée, étant passé d’un taux de croissance de 2,9 % en juin à 1,2 % en juillet, puis à 0,4 % en août. C’est aussi au tour du bouillant secteur des maisons unifamiliales de s’apaiser. Les mises en chantier de logements multiples, plus volatiles sur une base mensuelle, ont repris de plus belle, mais le stock d’invendus a encore augmenté. Les ventes de meubles et d’articles ménagers ont ralenti de concert avec le logement. La tendance des ventes de biens durables a continué d’être à contre-courant puisqu’elle s’est accélérée. Le raffermissement prend encore de l’élan du côté de la demande des entreprises. L’investissement entraîne une dixième hausse d’affilée des nouvelles commandes. La force de la demande demeure telle que le ratio des livraisons aux stocks progresse encore à un taux supérieur à 1 % pour le quatrième mois d’affilée, même après que les hausses des derniers mois l’aient ramené à son niveau enregistré avant l’éclatement de la bulle technologique de l’an 2000. La fermeté ne s’est pas encore répercutée sur la demande de main-d’œuvre dans la fabrication, cependant, alors que la moyenne hebdomadaire des heures de travail enregistre une troisième baisse d’affilée et que l’emploi n’a pratiquement pas varié depuis janvier. C’est à l’extérieur de la fabrication que se fait sentir la reprise de la progression de l’investissement sur l’emploi. Ainsi, l’emploi dans les services se raffermit pour le deuxième mois d’affilée. La hausse provient des services professionnels, scientifiques et techniques desquels découle maintenant presque le tiers de la croissance de l’emploi depuis le début de l’année même si les services professionnels comptent pour à peine 6 % de l’emploi total. La croissance dans les services aurait été encore plus grande n’eut été d’un autre recul de l’emploi dans les services personnels, une autre manifestation de la baisse récente du nombre de voyageurs américains au Canada. Aux États-Unis, la croissance de l’indicateur avancé s’atténue également et passe de 0,3 % à 0,2 %. Comme au Canada cependant, elle demeure étendue avec, là aussi, huit des dix composantes en progression. L’indice boursier et la durée hebdomadaire dans la fabrication y sont également les composantes les plus faibles. La confiance des ménages et la construction ont repris au début de l’été dans ce pays. ProductionEn valeur mensuelle, le PIB a légèrement monté de 0,1 % en juillet – une troisième hausse de cet ordre en quatre mois – après avoir progressé de 0,4 % en juin. Le redressement estival de la production manufacturière a compensé un ralentissement dans le secteur de l’habitation et les industries primaires, chefs de file de la croissance au premier semestre. Dans le secteur de la fabrication, la production s’est accrue de 0,3 % après un bond de 1,6 % en juin. L’industrie automobile menait toujours le mouvement avec des gains consécutifs d’environ 3 %. Grâce à leurs produits sans fil, les industries de l’informatique et de l’électronique ont augmenté leur production un troisième mois de suite, égalant leur meilleure suite de hausses depuis la culmination de l’activité en haute technologie en l’an 2000. La forte demande de ressources a influé sur la production de bois d’œuvre et de métaux et la production de biens d’équipement est demeurée solide. Le secteur primaire a souffert des grèves et des intempéries. Un conflit de travail dans les mines de fer a entraîné la production des mines métalliques vers le bas et les conditions climatiques ont retardé la récolte céréalière dans les Prairies. Ces déboires ont nui aux transports en général et au transport ferroviaire en particulier. En construction, la production s’est contractée un quatrième mois de suite et, sur le marché de l’habitation, l’activité a plafonné à de hauts niveaux avec des pertes qui s’alourdissent dans le secteur de la construction non résidentielle. Le recul des mines – qui sont un des plus grands consommateurs d’énergie au Canada – a eu un effet réducteur sur la production énergétique. Dans le secteur pétrolier, les raffineries ont aussi baissé leur production après une quatrième diminution mensuelle consécutive de la consommation d’essence. Ce qui étonnera davantage, c’est que le secteur de l’exploration pétrolière et gazière n’ait pas réagi à la hausse des prix. Cette faiblesse est en partie imputable à la déception causée par les résultats des forages au large de la côte est. Dans la plupart des services et les transports mis à part, la production a constamment augmenté. Le secteur des TIC a été en tête, plus particulièrement les services de télécommunication. La baisse des prix a aussi poussé en hausse la demande de consommation qui s’attache à ces services. Le secteur public a continué à se remettre des grèves provinciales du printemps, mais un certain nombre de fonctionnaires fédéraux se sont mis à débrayer en septembre. Demande des ménagesEn volume, les ventes au détail ont offert un modeste gain en juillet (0,6 %) pour un deuxième mois de suite après des pertes subies coup sur coup en avril et en mai. Les ventes d’automobiles ont prédominé, mais pour vite perdre leur avance en août. Il y a d’autres hausses des dépenses de consommation qui paraissent plus solides que les gains de l’industrie de l’automobile. La demande de produits électroniques a encore présenté un taux annuel de progression à deux chiffres en raison de la constante décroissance des prix. Les ventes de meubles et d’appareils électroménagers ont été un peu moins vigoureuses seulement. L’industrie du vêtement s’est extirpée d’une longue léthargie et les détaillants ont consenti de fortes remises sur leurs articles saisonniers après le temps frais et humide qui, tout l’été, avait amorti la demande des vêtements. Les mises en chantier d’habitations ont monté au niveau de 241 500 logements (aux taux annuels) en août, le deuxième en importance depuis mars. Tout ce mouvement vient des logements multifamiliaux qui se sont redressés de 35 % après une forte baisse qui avait enfoncé les mises en chantier dans l’ensemble le mois précédent. Le marché de l’habitation unifamiliale a montré des signes d’affaiblissement. En août, les ventes de maisons neuves sont descendues à leur plus bas niveau depuis le début de l’année. La tendance à la hausse du parc de logements neufs invendus depuis le printemps s’est répercutée sur les mises en chantier qui, dans le cas de l’habitation neuve, ont fléchi en août pour la deuxième fois en trois mois, tombant au plus bas depuis les grands gels de janvier. Le marché de la revente est aussi en décroissance lente de mois en mois depuis avril. Dans l’Enquête sur l’utilisation d’Internet à la maison de 2003, on constate que les Canadiens ont dépensé 3,0 milliards de dollars en commerce électronique; c’est 0,44 % de la masse des dépenses de consommation comparativement à 0,37 % en 2002 et à la valeur de 0,7 % relevée aux États-Unis. Commerce de marchandisesLa suite ininterrompue d’augmentations des exportations s’est arrêtée à cinq en juillet, mais la vive demande de ressources naturelles annonce une reprise prochaine de la croissance. En revanche, la demande se raffermit à l’importation depuis trois mois. Elle est en hausse de 7,5 % depuis la période précédente de trois mois. Les exportations ont baissé de 1,2 % après une hausse de 3,5 % qui les avait portées à un niveau record en juin. Le secteur des ressources en plein essor a fait une pause; les produits de base en question ont tous progressé de près du tiers depuis l’année précédente. Les exportations alimentaires ont souffert d’un retard de la récolte céréalière. Les exportations de métaux ont été gênées par des perturbations de l’offre causées par des troubles d’entretien et des conflits de travail. À l’exportation, l’industrie forestière a moins livré de bois d’œuvre aux États-Unis malgré la fermeté de la demande estivale sur le marché de l’habitation. Seule l’énergie a gardé son élan et le gaz naturel a fait monter les prix une quatrième fois de suite. Les exportations d’automobiles ont finalement été victimes du plafonnement de la demande américaine, accusant une baisse de 5 % et mettant fin à une longue succession de hausses depuis janvier. Les usines de l’industrie de l’automobile ont fermé leurs portes plus longtemps que d’habitude en période de vacances et de conversion à la nouvelle campagne automobile. Les machines et le matériel ont été entraînés à la baisse par des pertes généralisées en dehors du secteur des aéronefs (celui-ci relevant ses exportations de plus de moitié dans les six derniers mois). Les importations ont repris de près de 3 %, recouvrant ainsi en grande partie tout ce qu’elles avaient perdu en juin. L’automobile et l’énergie ont mené le mouvement à l’importation avec des hausses de près de 10 % que ces industries doivent respectivement aux voitures de tourisme et au pétrole brut dans un contexte de reconstitution des stocks des entreprises. Les matières industrielles ont aussi présenté un sixième gain consécutif; les hausses de prix ont porté les importations sidérurgiques à des niveaux records. Quant aux biens de consommation, ils ont été soutenus à l’importation par la fermeté de la demande sur le marché de l’habitation, surtout dans le cas des articles d’ameublement. Les machines et le matériel ont fait bande à part dans cette situation idyllique à l’importation à la suite de revers dans le cas des aéronefs. PrixLes prix à la consommation ont diminué de 0,2 % de juillet à août; ils ont faibli ces trois derniers mois après une flambée due à l’énergie au printemps. C’est ainsi que le taux annuel d’inflation a glissé d’un sommet de 2,5 % à 1,9 %. Avec une moyenne de 1,7 % depuis le début de l’année, on est à peu près sûr que, pour toute l’année 2004, il sera de moins de 2 % pour la première fois depuis l’an 2000, et ce, malgré les prix élevés du pétrole et du logement et la montée des taxes sur le tabac et des frais de scolarité par décision des élus. Précisons que les prix des biens durables et semi-durables ont baissé dans la dernière année et que la valorisation de notre dollar continuera à amortir les prix de ces biens qui tiennent une grande place dans nos importations. L’industrie de l’automobile a joué un rôle de premier plan dans les baisses de prix en août et les concessionnaires ont multiplié les encouragements à l’achat pour écouler davantage de leurs produits dans une période de faiblesse de la demande. Il en a aussi coûté moins cher pour utiliser une voiture, le prix de l’essence ayant diminué malgré le bond du prix du pétrole brut. On a consenti des remises encore plus généreuses sur une grande diversité de produits informatiques et électroniques. Le prix de la viande de bœuf est revenu au niveau antérieur à la crise de la maladie de la vache folle l’an dernier et le prix des voyages est resté sous son niveau déjà bas de la dernière année après l’épidémie de SRAS qui avait paralysé la demande. En septembre, les cours des produits de base sont un peu descendus du sommet historique atteint en août. L’énergie dominait au tableau des baisses au milieu du mois, mais vers la fin du mois, les cours du brut ont pris une valeur record de 50 dollars américains le baril dans un climat d’incertitude persistante au sujet de la stabilité des approvisionnements. Les prix industriels n’ont guère évolué en juillet et en août. Une forte demande a continué à pousser en hausse les prix de la production intermédiaire, et notamment du bois d’œuvre et du pétrole. Toutefois, la montée du taux de change canado-américain a abaissé les prix reçus à l’exportation pour des produits finis comme les automobiles, les machines et les appareils de télécommunication. Les fabricants se sont aussi trouvés coincés par un bond de 21 % des prix des matières premières dans la dernière année. Marchés financiersLe dollar canadien a atteint un sommet en 11 ans de 79 cents américains à la fin de septembre; il laissait derrière le sommet précédemment atteint pour l’année en janvier et regagnait tout le terrain perdu au printemps, période où il était tombé à près de 72 cents. Il a également pris de la valeur par rapport à l’euro et au yen à cause d’un taux d’escompte en hausse et de prix des produits de base toujours élevés. La fermeté des prix des produits de base a largement contribué à la montée des cours à la bourse de Toronto. Ceux-ci ont en effet progressé de 4 % pour prendre leur valeur la plus élevée depuis avril. Presque toute l’augmentation est attribuable aux actions des secteurs de l’énergie et des mines en hausse de 10 % dans les deux cas. Cette bourse a eu un rendement supérieur à celui des places boursières américaines, ce qui s’explique par le plus grand poids des actions liées aux ressources naturelles. Économies internationalesAux États-Unis, le déficit a monté en flèche au compte courant, passant de 147 milliards de dollars au premier trimestre à une valeur record de 166 milliards de dollars au deuxième. Les facteurs qui ont joué sont la hausse des prix à l’importation (surtout dans le cas de l’énergie), une réduction de l’excédent au compte des revenus de placements et un accroissement des dépenses militaires à l’étranger. Les autorités ont financé ce déficit en émettant pour 100 milliards de dollars de créances de l’État (notamment aux banques centrales asiatiques) et en vendant des sociétés, plus particulièrement à des intérêts canadiens. Le déficit commercial a légèrement baissé, passant de 55 milliards de dollars en juin à 50 milliards de dollars en juillet, avec des exportations en hausse et des importations en baisse. La facture du pétrole s’est allégée avant de monter en flèche en août. Jusqu’ici cette année, la progression des importations est due, dans des proportions à peu près égales, à l’énergie, aux biens d’équipement et aux biens de consommation. Les produits pharmaceutiques sont le premier bien de consommation en importance avec une proportion de 15 % de l’ensemble des importations depuis le début de l’année. Les exportations pharmaceutiques canadiennes se caractérisaient en juin par un bond de 60 % d’une année à l’autre, constituant environ 7 % des importations américaines; elles devaient reculer en juillet. Les ventes au détail ont fléchi de 0,3 % en août, entraînées vers le bas par une demande plus paresseuse d’automobiles. Sur le marché de l’automobile, les ventes le cédaient à leur valeur d’août 2003, accusant d’une année à l’autre leur première baisse en presque deux ans. Les ventes de produits autres que les automobiles ont offert un maigre gain de 0,2 %. Les ventes liées à l’habitation se sont encore affaiblies; pour les meubles, les appareils électroménagers et les produits électroniques, la progression n’est que de 6 % depuis un an. Les achats de vêtements ont encore été très languissants cet été. Le renchérissement des aliments et de l’énergie a pris une partie croissante du budget des consommateurs. Les mises en chantier d’habitations ont monté en août au niveau de 2,0 millions de logements (aux taux annuels), égalant leur maximum de mars pour l’année. Depuis le début de l’année, elles dépassent de 10 % leur rythme record de l’an dernier. Le nombre de mises en chantier autorisées où les travaux n’ont pas encore débuté s’est mis à baisser en août après avoir sans cesse augmenté dans l’année. Le nombre de nouveaux permis délivrés a largement diminué en août, surtout dans le sud du pays heurté de plein fouet par les ouragans de la fin de l’été. La reconstruction devrait multiplier les mises en chantier à l’automne comme elle l’a fait en Californie après les incendies de forêt de l’an dernier. Les ventes d’habitations neuves ont secoué leur léthargie de juillet, reprenant leur valeur moyenne depuis le début de l’année. La production industrielle a un peu monté de 0,1 % en août, le temps frais amortissant toujours la production d’électricité, mais le secteur de la fabrication a continué à croître solidement, gagnant 0,5 % après une hausse de 0,9 % en juillet. Les usines de l’industrie de l’automobile ont dominé au tableau des gains pour les biens de consommation et le secteur des matériaux de construction était toujours fermement en marche. Le récent ralentissement des commandes de biens d’équipement s’est manifesté par une contraction de 1,2 % de la production, son premier recul en 2004. Les nouvelles commandes ont encore faibli en août malgré une reprise dans le cas des produits informatiques et électroniques, tandis que les stocks augmentaient. Dans son enquête trimestrielle sur les services – qui est la première nouvelle enquête économique en 40 ans du Census Bureau – on a constaté que les recettes tirées des services d’information et d’administration et des services professionnels ont été en forte accélération dans l’ensemble au deuxième trimestre pour un taux de progression de plus de 4 % (valeur non désaisonnalisée). Dans la zone de l’euro, la production industrielle s’est redressée de 0,4 % en juillet. Les biens durables de consommation ont mené le mouvement, mais les nouvelles commandes ont légèrement fléchi, les hausses relevées pour les biens d’équipement ne pouvant faire contrepoids aux baisses observées ailleurs. Le commerce extérieur avec la Chine, la Turquie et la Russie a encore progressé à des taux à deux chiffres. Les excédents aux comptes de la machinerie, des automobiles et des produits chimiques se sont largement accrus, alors que le déficit décroissait au compte de l’énergie. En juillet, les ventes au détail se sont élevées de 1,1 %, autant qu’en juin, grâce aux produits ménagers et aux vêtements. Le taux d’inflation a été stable à 2,3 % en août; on a constaté des hausses de prix pour les combustibles, l’alcool, le tabac et la santé, ainsi que des baisses de prix pour les aliments et les communications. En Grande-Bretagne, la production industrielle s’est contractée de 0,7 % en juillet comme elle l’avait fait en juin. Les importations ont encore devancé les exportations, menant une fois de plus à un déficit du commerce extérieur qui est le plus imposant de la zone de l’euro. Les dépenses de consommation ont évolué en baisse en juillet après avoir battu leur plein pendant la majeure partie de la saison printanière. Le taux d’inflation est demeuré bien à court de la moyenne de la zone à 1,3 % en août. En Allemagne, la production industrielle a repris de 1,7 % en juillet, ce qui devait plus que compenser son recul de juin. Les nouvelles commandes restent en pleine progression depuis l’hiver dernier, surtout grâce aux exportations. En juillet, les dépenses de consommation ont été solides un deuxième mois de suite. En France, la croissance de la production a ralenti à 0,2 % en juillet, mais demeure importante d’une année à l’autre. Les nouvelles commandes ont régressé une fois de plus après avoir progressé en mai grâce au matériel de transport. L’excédent du commerce extérieur a diminué, car la demande s’est contractée plus rapidement à l’exportation qu’à l’importation. Les dépenses de consommation ont été vives en juillet et le taux d’inflation est tombé à 2,5 % en août. Au Japon, le taux de progression du PIB a été révisé à la baisse à 0,3 % au deuxième trimestre. Les investissements des entreprises se sont affermis, les compressions des dépenses publiques se sont accentuées et les stocks des entreprises ont diminué. La production industrielle a gagné seulement 0,3 % en août après deux mois de recul, les fabricants continuant à écouler leurs stocks. Ce même mois, l’excédent commercial a rétréci pour la première fois en plus d’un an, parce que le renchérissement du pétrole a déterminé une hausse à l’importation et que la croissance des exportations a ralenti. En Chine, la production industrielle s’est redressée en août, montant de 16 % d’une année à l’autre après avoir été en décroissance cinq mois de suite. La production d’automobiles a progressé de 4 % seulement comparativement à 33 % en mai et la production d’acier s’est élevée de 23 %. Note* Basée sur les données disponibles le 8 octobre; toutes les données sont en dollars courants, sauf indication contraire. |
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