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11-010-XIB
L'Observateur économique canadien
Septembre 2007

Conditions économiques actuelles

Tableau sommaire - Indicateurs principaux

Vue générale*

Au deuxième trimestre, le PIB réel a encore offert un solide taux de croissance de 0,8 % à la suite d’un gain de 1,0 % au premier. Après avoir ralenti au second semestre de 2006, son taux de progression d’une année à l’autre a remonté à 2,6 %.

La demande intérieure demeure le moteur de la croissance. Les dépenses des ménages ont crû fermement et, depuis le début de l’année, le secteur de l’habitation laisse derrière le ralentissement qu’il a subi en 2006 (ce qui contraste vivement avec les conditions qui règnent aux États-Unis). Les investissements des entreprises ont secoué leur léthargie du premier trimestre, favorisés par le budget du printemps avec ses dispositions d’amortissement accéléré et par des prix à l’importation nettement réduits, le taux de change ayant présenté une hausse trimestrielle parmi les plus importantes jamais vues. Les exportations ont continué à s’accroître lentement et le bilan commercial, en valeur nominale, s’est encore renforcé par la diminution des prix à l’importation.

Bien que les dépenses trimestrielles se soient redressées, le taux de progression des investissements des entreprises d’une année à l’autre est tombé à seulement 5 % après des années de croissance à deux chiffres. Le gros de ce ralentissement s’explique par de vives compressions des investissements en forage de gaz naturel dans un contexte de forte baisse des prix. Comme les bénéfices des sociétés ont encore augmenté, l’excédent financier des entreprises avoisine toujours les sommets, ce qui devait assurer une ample protection contre l’agitation des marchés financiers en août. Selon les premières indications reçues, l’économie réelle a bien tenu le coup en août et on relève des gains pour l’emploi et la confiance des consommateurs au Canada, tandis que les ventes d’automobiles ont repris.

Marché du travail

En août, l’emploi a été en croissance soutenue avec une hausse de 0,1 % qui égalait son gain de juillet. La semaine pendant laquelle l’enquête a été tenue coïncidait avec celle des remous des places financières dans le monde, agitation qui a pris fin lorsque le taux d’escompte a été abaissé aux États-Unis le 17 août. C’est surtout l’emploi à temps partiel qui a progressé. Comme la population active s’est accrue dans la même mesure, en majeure partie chez les femmes d’âge adulte, le taux de chômage est resté fixé à 6,0 %.

Les industries produisant des biens ont mené le mouvement, notamment l’industrie de la construction en Colombie-Britannique et au Québec. Le secteur de la fabrication a conservé le gros de ce qu’il avait regagné le mois précédent et les hausses relevées au Québec ont compensé les baisses observées en Ontario. Il reste que, dans cette dernière province, l’emploi global a été stimulé par une large reprise de l’emploi dans le secteur de l’éducation. Dans l’ensemble, les industries de services n’ont guère évolué avec des gains en Ontario et en Colombie-Britannique et, en contrepoids, des pertes au Québec et en Alberta. Les conflits de travail dans l’industrie forestière de Colombie-Britannique et à l’administration municipale de Vancouver qui ont éclaté vers la fin de juillet n’ont guère influé sur le chômage dans cette province (on considère que les grévistes occupent toujours un emploi), mais ont rabaissé le nombre d’heures travaillées en Colombie-Britannique de 0,7 %. Le taux de chômage n’a guère bougé dans la plupart des provinces.

Indicateurs avancés

L’indicateur avancé composite a progressé de 0,4 % en juillet, après avoir connu un gain révisé à la hausse de 0,3 % en juin. Six des dix composantes ont pris de l’ampleur, soit une de plus qu’en juin, tandis que deux sont demeurées inchangées et deux autres ont reculé. Les dépenses des ménages ont continué d’être la principale source de croissance, tandis que la fabrication tirait toujours de l’arrière.

Les dépenses de consommation liées aux deux composantes de biens durables ont affiché leurs gains les plus importants depuis un an. Les ventes de meubles et d’appareils ménagers ont été stimulées par la vigueur soutenue du marché de la revente dans l’immobilier au cours de l’été et par une reprise des mises en chantier. Les dépenses pour les autres biens durables ont continué de s’affermir, soutenues par la force du marché de l’emploi et la baisse de prix des biens de consommation importés.

Les dépenses des entreprises sont demeurées une force positive sur le plan des dépenses intérieures. Les services aux entreprises ont animé la croissance de l’emploi dans les services. La reprise de l’investissement des entreprises s’est reflétée dans les permis de bâtir des immeubles non résidentiels et dans le volume des importations de machines et de matériel, deux éléments qui ont atteint des sommets records au cours du deuxième trimestre.

La fabrication est demeurée le secteur le plus faible de l’économie. Les commandes de biens durables et le ratio des livraisons aux stocks affichent tous les deux une tendance à la baisse, quoique les versions non lissées soient à la hausse. Le relâchement dans la fabrication découle de la faiblesse de la demande aux États-Unis. L’indicateur avancé aux États-Unis est resté au même niveau le mois dernier et n’a pas augmenté depuis cinq mois. Bien que cette situation sous-estime la force inhérente de l’économie américaine, elle reflète correctement la tendance sous-jacente de nos exportations chez notre voisin du sud au moment où le taux de change est à la hausse.

Production

En valeur réelle, la production s’est accrue de 0,2 % en juin après avoir gagné 0,3 % en mai. Pour accompagner le redressement de la production minière, il y a eu une ferme progression dans l’industrie de la construction et la plupart des services.

La production minière a fait un bond de près de 3 % après trois reculs consécutifs. Cet essor s’explique par le règlement des conflits de travail dans l’industrie du minerai de fer et la fin du marasme récent dans l’industrie du gaz naturel. Les facteurs négatifs étant écartés, on constate plus directement une croissance vive dans d’autres industries extractives comme celles des sables bitumineux, de la potasse et des métaux.

Dans l’industrie de la construction, l’activité est revenue au régime de croisière qui avait été le sien pendant le plus clair de 2007. La construction non résidentielle a pris son envol, montant de 0,7 % en juin, surtout à cause de l’Alberta et de la Colombie-Britannique. Quant à la construction résidentielle, elle a été en croissance soutenue.

La demande de services s’est élevée de 0,2 % après un gain de 0,5 % en mai. Les ventes au détail ont trébuché, mais les dépenses de consommation ont marqué une nette avance pour d’autres services comme les jeux de hasard et la restauration. Les services financiers et les services aux entreprises ont tous continué à afficher de solides gains. Enfin, les secteurs de distribution et de manutention de biens (commerce de gros et transports) ont évolué en baisse avec une production manufacturière et des exportations de ressources en décroissance.

Dans le secteur de la fabrication, la production a fléchi de 0,4 %, traversant un troisième mois consécutif de faiblesse après avoir démarré en trombe en 2007. Une large diminution de la production automobile a dominé dans ce mouvement de ralentissement au deuxième trimestre, provoquant à son tour des pertes de production dans des industries d’apport comme celles du caoutchouc et de l’acier. La plupart des autres branches d’activité ont encore présenté des résultats positifs. Dans le secteur des TIC, la production a fortement progressé une quatrième fois en cinq mois et, en aérospatiale et dans l’industrie chimique, elle a continué à battre son plein. Elle a repris au premier semestre dans les industries du textile, du vêtement et du meuble (après des années de lourdes pertes pour une valeur totale de plus de 30 % dans le cas du textile et du vêtement et de 10 % dans le cas de l’ameublement).

Demande des ménages

En juin, les ventes au détail se sont contractées de 0,6 % en volume, renonçant ainsi au quart du bond qu’elles avaient fait en mai. Le taux de 2,6 % de croissance trimestrielle des ventes était le plus élevé depuis les derniers mois de 2001. Si les dépenses en biens durables se sont affaiblies, des baisses de prix ont continué à faire croître la demande qui s’attache aux autres catégories de biens.

La diminution observée pour les biens durables est en majeure partie imputable aux ventes d’automobiles qui avaient ralenti en juin et qui ont continué dans cette voie en juillet. Les dépenses en autres biens durables ont été stables.

La consommation de vêtements et de biens non durables a ajouté à ses gains de mai. Après un avril de faiblesse, les détaillants ont sabré les prix des vêtements de plus de 1 % tant en mai qu’en juin, gardant la demande en progression un sixième trimestre de suite. La baisse des prix du gaz naturel a été un stimulant pour les biens non durables. Enfin, des hausses des prix n’ont pas nui aux achats d’aliments.

Le marché de l’habitation neuve a faibli en juillet. Les ventes ont régressé après avoir progressé tout au long du printemps, mais les mises en chantier ont reculé encore plus vite, ce qui devait empêcher toute extension du parc de logements invendus. En juillet, les ventes de maisons existantes se sont encore affermies. Tant en valeur (prix) qu’en volume, les ventes sont restées en croissance à deux chiffres par rapport à leur rythme de l’an dernier.

Commerce de marchandises

L’excédent au compte courant a monté à 8,4 milliards de dollars au deuxième trimestre, sa valeur de culmination depuis les premiers mois de 2006. L’excédent du commerce de marchandises a été renforcé par une large baisse des prix à l’importation. Le manque à gagner dans le commerce de services a été adouci par une diminution du déficit au compte des voyages, les visiteurs américains au Canada ayant plus dépensé et les visiteurs canadiens aux États-Unis moins dépensé malgré la valorisation de notre dollar.

En juin, la montée du dollar canadien a continué à amortir les échanges canado-américains en valeur nominale. Les exportations ont régressé de 1 %, ce que l’on doit presque entièrement à une diminution des prix. Les importations ont légèrement augmenté de 0,6 % avec une baisse des prix de 2,5 % qui a masqué une ample progression en volume.

À l’importation, les prix ont décru d’environ 3 % pour la plupart des biens, sauf pour l’énergie en renchérissement. Les entreprises se sont empressées de tirer parti de telles baisses, surtout dans le secteur des machines et du matériel où, en volume, le bond a été le plus imposant (4,3 %) en plus de trois ans. Les importations d’automobiles et de produits industriels ont aussi fortement progressé en volume, mais certains de ces gains compensaient tout simplement des pertes des derniers mois. Les importations de biens de consommation ont atteint un sommet en volume. Notons surtout le cas des vêtements dont les prix à l’importation se sont allégés de près de 10 % depuis janvier. Par ailleurs, les prix des fruits et des légumes sont également en baisse de près de 10 % à l’importation depuis l’hiver.

La faiblesse des exportations a pour principale origine le secteur des machines et du matériel. Les livraisons d’aéronefs ont chuté du sommet en cinq ans auquel elles étaient parvenues en mai; elles expliquent la presque totalité de cette faiblesse. Des baisses de prix ont amorti les revenus tirés des exportations d’automobiles et de la plupart des produits primaires. Les diminutions relevées dans le cas des ressources n’étaient pas toutes liées au taux de change, puisque les prix des hydrocarbures et des métaux à l’exportation sont tombés à leur plus bas niveau de l’année, ce qui devait contrebalancer la constante vigueur des produits chimiques inorganiques, plus particulièrement de l’uranium, en hausse de moitié à 714 millions de dollars.

Prix

Les prix à la consommation n’ont pas varié un deuxième mois de suite et le taux annuel d’inflation a été stable à 2,2 %. Le clivage a persisté entre biens et services : les prix des biens (sans les aliments) ont diminué de 0,3 % dans la dernière année et la montée du dollar est venue amortir les prix à l’importation, mais les prix des services (dont la plupart sont non échangeables) ont fait un bond de 3,7 %, poussés par les prix de l’habitation.

Les prix des biens ont encore décru de juin à juillet. Les prix des automobiles ont dominé à cet égard et la lenteur des ventes a amené des remises de prix plus généreuses. Les prix des produits électroniques ont encore diminué et le prix de l’essence s’est allégé une fois de plus. Pour compenser en partie ces baisses, il y a eu une forte hausse des prix des vêtements qui faisait suite à deux mois de net recul.

Les prix des aliments se sont encore modérés, prenant un rythme annuel de 2,8 % après avoir dépassé les 4 % plus tôt cette année. Le gros du ralentissement est à mettre au compte des fruits et des légumes. Le renchérissement des céréales sur les marchés des produits de base ne s’est pas encore répercuté sur les prix à la consommation du pain et des produits céréaliers.

Dans les industries de services, le prix de l’habitation a prédominé avec une augmentation de 5,0 % dans la dernière année. La croissance à deux chiffres du prix du logement s’est propagée depuis l’Alberta en 2006 jusqu’à la Colombie-Britannique et la Saskatchewan en 2007. Depuis juillet 2006, les prix des services sans l’habitation ont aussi été en hausse de 3,3 %. Les gains sont dignes de mention pour les services de voyage, les services personnels et sanitaires, ainsi que pour les communications.

Les prix agricoles ont continué à monter et le prix du blé a atteint un sommet, le Canada ayant indiqué que le temps sec et chaud réduirait les récoltes de 20 %. Avec le renchérissement du maïs comme biocarburant, ce facteur a fait progresser les revenus tirés des cultures de plus de 20 % dans la dernière année. Le reste du revenu agricole ne paraît pas en croissance.

En août, les cours des produits de base ont dérapé dans le cas de l’énergie et des métaux. Dans le secteur de l’énergie, le gaz naturel est en cause avec des stocks toujours élevés à la fin de la période estivale de climatisation. Les cours des métaux ont fortement diminué, notamment le prix du nickel. Dans le cas des fonds de couverture, on constate des ventes pour l’énergie et les métaux en recouvrement des pertes subies dans d’autres placements en août.

En juillet, les prix industriels ont fléchi de 0,7 %; c’est là leur troisième diminution consécutive. C’est ainsi que les prix des produits fabriqués accusent leur première baisse d’une année à l’autre depuis août 2005. La perte mensuelle est à imputer pour moitié environ à la montée du taux de change canado-américain. Des baisses appréciables ont aussi été constatées dans le cas des métaux, de l’uranium et des engrais.

Marchés financiers

Les marchés financiers ont presque cédé à la panique en août, ce qui rappelait la débâcle de LTCM en 1998. La crise a pour origine un bond du taux interbancaire des prêts au jour le jour en Europe et aux États-Unis à la suite de la montée des inquiétudes au sujet des pertes sur le marché hypothécaire à risque aux États-Unis. Les banques centrales ont enrayé ce mouvement des taux, mais un repli s’est opéré par la suite vers des valeurs plus sûres (on a délaissé les titres adossés à des créances mobilières (TACM) en particulier) et il a fait monter le coût des emprunts pour certaines entreprises, tout en réduisant les taux applicables aux créances de l’État.

Le marché des TACM au Canada a été le plus touché par le tarissement des placements, son taux ayant grimpé d’environ un point. Les TACM représentent le tiers des effets de commerce au Canada.

Les remous du système financier international ont causé une troisième légère baisse consécutive des cours boursiers à Toronto en août. Ce repli de 1,5 % a été généralisé, la plupart des sous-indices en étant victimes sauf celui des actions financières proprement dites. Les actions minières ont mené le mouvement, cédant environ la moitié de ce qu’elles avaient gagné récemment.

L’investissement direct étranger au Canada s’est élevé à 17 milliards de dollars au deuxième trimestre et a surtout pris la forme d’acquisitions. L’investissement européen a primé, privilégiant les secteurs de l’énergie et des métaux un dixième trimestre de suite.

Économies régionales

La plupart des secteurs et des régions ralentissent à l’unisson en juin et en juillet après un début du printemps sur les chapeaux de roue.  La demande des ménages reprend son souffle au Québec après avoir pris la tête du pays en avril et en mai.  Les ventes au détail ont baissé de 3,4 % après des progressions de 1,2 % et de 4,7 %.  Les mises en chantier ont légèrement baissé en juillet de leur sommet de deux ans enregistré le mois précédent.  Les ventes de maisons existantes demeurent fermes cependant, ayant enregistré leur deuxième niveau mensuel record.  Le stock de maisons neuves unifamiliales invendues n’a pas beaucoup bougé de son creux d’il y a dix ans.  La tendance de la demande des ménages devrait demeurer forte cette année en raison du  règlement de l’équité salariale pour les fonctionnaires.  En plus d’une somme de 1,9 milliard de dollars versée ce printemps, un ajustement progressif de 825 millions est ajouté annuellement à la base salariale.  

Les ventes au détail sont demeurées stables en Colombie-Britannique pour la première fois cette année.  Elles avaient progressé de 1,3 % en mai.   Les livraisons ont baissé face au recul plus marqué des exportations.  La faiblesse qui persiste aux États-Unis est accompagnée d’une chute au Japon où les exportations de minerais connaissent une baisse prononcée.  Le secteur de la forêt demeure faible.  En juin, c’était au tour du papier plutôt que du bois de reculer fortement.

Si la fabrication s’affaiblit partout, c’est en Ontario qu’elle baisse le plus.  Ceci résulte en un recul des livraisons au deuxième trimestre, le seul au pays.   Le secteur de l’automobile continue d’être en nette perte de vitesse face à la chute des exportations qui gagne même les nouveaux fabricants au Canada. Pourtant, ces nouveaux fabricants produisent des modèles très prisés aux États-Unis.  On peut penser que l’appréciation record du dollar a joué un rôle car les ventes aux États-Unis augmentent fortement en juin, tout comme les importations américaines en provenance du Japon.  Ailleurs dans la fabrication, les métaux ont continué d’enregistrer des gains tout comme les produits électriques et le cuir.

Dans les Prairies, les livraisons ont perdu un peu de leur vigueur de mai face au repli des biens d’investissement.  Les permis de bâtir avaient enregistré un niveau record en juin.  Rien n’arrête la demande des ménages cependant.  Les ventes au détail réussissent à ajouter au bond de 2,6 % en mai.

Économies internationales

Aux États-Unis, l’économie a poursuivi sa marche en avant à un rythme de 1 % au deuxième trimestre avec des gains pour les investissements des entreprises et les exportations qui ont compensé le ralentissement des dépenses de consommation. La croissance a continué au début de l’été : la production industrielle, les ventes au détail et le commerce extérieur étaient tous en progression. En juillet, le marché de l’habitation a été paresseux avec à l’horizon les remous du système financier en août.

La production industrielle a monté de 0,3 % en juillet, mue par les automobiles et l’outillage des entreprises et les aéronefs en particulier. Dans le cas de l’outillage des entreprises, le gain de 0,9 % est le plus imposant depuis mars; il s’agit là d’une sixième augmentation de suite. Les automobiles et les aéronefs ont également été des chefs de file dans la progression de 6 % des nouvelles commandes de biens durables.

En juin, le déficit commercial est tombé à 58,1 milliards de dollars, soit à son plus bas niveau depuis février. Les exportations ont dépassé les importations. Des apports industriels comme l’énergie, les métaux et les produits chimiques ont fait monter les valeurs à l’exportation.

Les ventes au détail ont augmenté de 0,3 % en juillet avec des gains étalés. Seules les ventes d’automobiles ont baissé avec les ventes d’essence dans un contexte de baisse des prix. L’activité a largement repris dans les grands magasins, ainsi que dans les commerces de vêtements, de produits électroniques et d’aliments et boissons. Pour le mois, le tableau des dépenses de consommation est « normal » si on considère ces hausses et de légers gains pour les meubles et les matériaux de construction.

Sur le marché de l’habitation, les permis de construire ont régressé de 2,8 % en juillet et les mises en chantier, de près de 6 %, ce qui contraste avec la stabilité des ventes sur le marché de la revente et une montée de 2,8 % sur le marché de l’habitation neuve. Les enquêtes sur la confiance des consommateurs en août indiquent que ceux‑ci ont un peu perdu de l’assurance qu’ils avaient manifestée en juillet, mais que la baisse est modérée. La perte de confiance a été concentrée dans les deux premières semaines d’août en situation de contraction des marchés financiers. Le mouvement ne devait pas s’accélérer plus tard dans le mois.

Dans la zone de l’euro, le PIB réel a crû de 0,3 % au deuxième trimestre; c’est moins de la moitié de son gain au premier trimestre et le tiers seulement de son rythme du quatrième trimestre de 2006. Alors que les exportations augmentaient de façon soutenue et qu’on assistait à une reprise de la demande des ménages, l’investissement s’est affaissé brusquement après une année de croissance ferme.

La production industrielle a un peu baissé en juin, car la demande a décru tant pour les produits que pour l’énergie. Les nouvelles commandes se sont redressées avec un bond pour le matériel de transport. La demande de consommation a été tiède après deux mois de franche diminution. L’excédent du commerce extérieur s’est accru en juin malgré la valorisation de l’euro qui devait amener une majoration des taux d’intérêt en juillet. Le déficit au compte de l’énergie s’est allégé et l’excédent s’est étoffé pour les machines et les véhicules à cause des exportations vers la Russie, l’Inde, la Chine et la Corée du Sud. Le taux de chômage a été stable à 6,9 % et le taux annuel d’inflation a fléchi à 1,8 %.

En Allemagne, le taux de croissance a diminué à 0,3 %. La production industrielle a régressé en juin après avoir largement progressé en mai. Les nouvelles commandes se sont contractées un deuxième mois de suite, indice que la montée de l’euro n’avait guère d’incidence sur la demande extérieure. La demande intérieure a un peu repris en juin après une forte diminution des ventes au détail en mai. En juillet, le taux de chômage a été stable à 6,4 %.

En France, le PIB réel s’est élevé de 0,3 %. Il est un peu en baisse sur son gain de 0,5 % au premier trimestre. La production industrielle a perdu en juin tout ce qu’elle avait acquis le mois précédent, quoique les nouvelles commandes aient encore progressé, ajoutant à leur hausse de mai. La demande de consommation a été faible au deuxième trimestre, bien que, en juillet, le taux de chômage soit constamment descendu pour se situer à 8,6 %.

En Grande-Bretagne, le PIB réel a crû de 0,8 %, égalant pour l’essentiel ses gains des trois trimestres précédents. La production industrielle a ralenti en juin après un bond en avant en mai. Les exportations tout comme les importations ont faibli, car la livre sterling a gardé sa fermeté et les taux d’intérêt sont restés élevés. La demande de consommation a stagné. Le taux d’inflation est tombé de 2,4 % en juin à 1,7 % en juillet en situation de baisse des prix de l’alimentation.

Au Japon, l’économie a progressé de 0,1 % seulement au deuxième trimestre, amortie par la faiblesse des exportations et de la construction résidentielle. Les exportations ont monté de 12 % en juillet, mais l’excédent commercial a décru pour la première fois en neuf mois; la faiblesse du yen et le renchérissement du pétrole brut ont en effet gonflé les importations de 17 %.

En Chine, la production manufacturière a ralenti en juillet : le gouvernement a majoré les taux d’intérêt une troisième fois en six mois et réduit les encouragements à l’exportation de manière à refroidir l’économie. Le taux d’inflation a atteint son plus haut niveau de la décennie (5,6 %). Les prix de la viande ont monté en flèche (45,2 %), des millions de porcs ayant succombé à la maladie. Le taux d’inflation hors alimentation est resté faible cependant (0,9 %).


Note

* Basée sur les données disponibles le 7 septembre; toutes les données sont en dollars courants, sauf indication contraire.



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Date de modification : 2008-11-21 Avis importants
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