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11-010-XIB
L'Observateur économique canadien
Septembre 2007

Étude spéciale

Des routes et des jeux: dépenses des administrations publiques en infrastructures au Canada de 1961 à 2005

par Francine Roy*

L’importance du capital d’infrastructures des administrations publiques repose sur le fait qu’il constitue un ensemble de structures et de réseaux sur lesquels s’édifient un grand nombre d’activités humaines et matérielles nécessaires à la croissance de nos économies et à l’amélioration de notre niveau de vie1. Sa fonction est de permettre aux personnes, aux marchandises et aux idées de circuler ou d’assurer l’accès aux nécessités de l’existence comme boire une eau saine, être en sécurité et se divertir. 

Étant donné que les infrastructures sont si fondamentales dans notre société, il n’est pas étonnant que, depuis quelques années, les médias accordent une attention impressionnante aux ponts qui s’effondrent, aux édifices qui tombent en ruine et aux réseaux d’égoûts qui éclatent un peu partout au Canada et aux États‑Unis.  Le présent article analyse l’investissement des administrations publiques en infrastructures par région, de 1961 à 2005, selon le palier d’administration publique et le type d’actif2.

La croissance globale du capital d’infrastructures des administrations publiques3 a été très semblable d’une région à l’autre au cours des quarante-quatre années à l’étude.  À l’exception des provinces de l’Atlantique, l’intervalle de croissance annuelle moyenne du capital d’une région à l’autre depuis 1961 est très étroit, se situant entre 1,8 % et 2,2 %4.

Cependant, la croissance du capital d’infrastructures diverge selon la région, d’une période à l’autre, d’un palier d’administration à l’autre et d’un type d’actif à l’autre.  Les différences entre économies, cultures et valeurs provinciales commandent des besoins et des priorités spécifiques pour chaque région. La démographie, la dotation géographique en ressources, la conjoncture et le déroulement d’événements d’envergure internationale (comme les jeux olympiques) ont également joué un rôle dans ces différences régionales.   

Les cycles de la croissance de l’investissement dans les infrastructures sont en partie liés aux changements démo­graphiques, notamment la naissance des boomers et leur vieillissement. L’investissement dans les infrastructures a bondi durant les années 1960 et 1970, lorsque les besoins d’une population en forte croissance pouvaient être aisément satisfaits par une forte croissance économique.  Le ralentissement de la croissance de la population et de l’économie ainsi que l’élévation des déficits ont entraîné un ralentissement marqué des dépenses d’infrastructures durant les années 1980 et 1990  Après l’an 2000, le capital des administrations publiques en infrastructure a le plus augmenté depuis les  années d’or de 1960 et de 1970, et ce regain d’intérêt a fait naître Infrastructure Canada en 2002. 

Cependant, la croissance n’a pas été suffisamment importante pour empêcher nos infrastructures de présenter de plus en plus de signes d’usure (les données tiennent compte de  la dépréciation et sont présentées en dollars constants).  Cette usure est attribuable au fait que, durant les années 1990, les administrations publiques, aux prises avec d’importants déficits budgétaires, ont réduit leurs investissements, et que les actifs constitués durant le boom des infrastructures de l’après-guerre arrivaient à la fin de leur vie utile.  Toutes les régions ont connu une baisse du capital en infrastructures durant ces années, sauf l’Ontario et la Colombie-Britannique. Il en a résulté les problèmes bien médiatisés de nos infrastructures.

Avec le temps, dans toutes les régions, la propriété du capital s’est déplacée de l’administration fédérale aux administrations provinciales et municipales ou de l’administration provinciale aux municipalités. Dans certaines régions, le provincial a pris plus de place que le municipal et dans d’autres, c’était au municipal de le faire. Dans l’ensemble, cependant, la croissance a ralenti dans les trois paliers de l’administration publique partout  au Canada, du début des années 1960 jusqu’aux années 2000, lorsqu’elle a recommencé à se relever. 

L’analyse du capital d’infrastructure par type d’actif porte dans cet article sur les mesures par habitant tout autant que sur les taux de croissance, car ces deux ensembles font  ressortir un portrait plus complet de la situation.  Les mesures par habitant mettent mieux en évidence les valeurs et les priorités des régions l’une par rapport à l’autre et les plus grandes différences d’une région à l’autre selon le type d’actif.

Tendances générales par région

Le Canada est une fédération unique dans laquelle les provinces disposent de capacités financières inégales.  Les transferts fédéraux affectés aux provinces et à divers programmes encouragent une certaine « égalisation » des capacités quoiqu’il appartienne à chaque ordre de pouvoir de décider du domaine dans lequel il attribue ces fonds.  La répartition du capital d’infrastructure selon le type d’actif par région nous donne une mesure des priorités de chaque région.

Les provinces du Canada diffèrent l’une de l’autre par leur économie, les communautés qui y habitent, les cultures qui y foisonnent et leur géographie.  Ces distinctions se manifestent dans la croissance, au fil du temps, des différentes composantes de leur capital d’infrastructure.  Ces différences sont devenues plus prononcées à l’arrivée des années 1980, alors que les pressions financières croissantes ont forcé les gouvernements à établir plus clairement leurs priorités.

De 1961 à 2005, la croissance annuelle moyenne du volume des infrastructures (en dollars de 1997) était assez similaire dans la plupart des régions, soit de plus ou moins 2 % (tableau 1). La Colombie-Britannique et l’Ontario dépassaient légèrement ce taux (figure 1a). Les taux de croissance étaient plus élevés avant 1981 qu’après.  En effet, le capital d’infrastructure a nettement baissé dans les provinces de l’Atlantique, au Québec et dans les Prairies au cours des années 1990. C’est seulement en Ontario et en Colombie-Britannique qu’il n’y a eu aucune baisse des infrastructures dans les années 1990, alors que ces provinces dominent le retournement durant les années 2000 (quand le capital d’infrastructure s’est accru en moyenne de 2,8 % par année en Ontario et de 1,1 % en Colombie-Britannique).  Le Québec et les Prairies ne sont pas loin derrière. Les provinces de l’Atlantique sont les seules où le capital a continué de baisser dans les années 2000, soit de 0,5 % par année.

Pour toutes les régions, cependant, le capital d’infrastructure par habitant est inférieur en 2005 à son sommet précédent.  Par habitant, les régions moins urbanisées, en particulier les provinces de l’Atlantique et des Prairies, sont mieux pourvues en stock de capital d’infrastructures que le Québec et l’Ontario (figure 1b). Ceci s’explique en partie par le fait que, dans l’ensemble, le centre de gravité du capital d’infrastructure, tout comme la population, se sont déplacés graduellement de l’est à l’ouest de la rivière des Outaouais de 1961 à 2005. Donc, si l’Atlantique atteint la première place par habitant, c’est que sa population baisse de façon marquée. En terme absolu, son capital d’infrastructure croît le moins.

Figure 1a

Figure 1b

Tableau 1 Croissance annuelle moyenne du capital d'infrastructures gouvernementales par région et période, en dollars constants de 1997

  Atlantique Québec Ontario Prairies Colombie-Britannique Canada
1961 à 1971 3,8 4,8 4,1 3,2 3,3 4,0
1971 à 1981 2,1 3,0 2,2 2,6 2,7 2,6
1981 à 1991 0,6 0,3 1,0 2,1 2,0 1,2
1991 à 2001 -0,1 -0,4 1,1 -0,5 1,1 0,3
2001 à 2005 -0,5 1,0 2,8 0,9 1,1 1,5
1961 à 2005 1,4 1,8 2,2 1,8 2,2 2,0

 

Par palier d’administration publique

Tous les trois paliers d’administration publique déboursent des sommes considérables pour les infrastructures. Toutes les régions ont connu un déclin relatif de la part du fédéral et du provincial à la faveur du municipal (figure 2).  Ce déplacement est particulièrement marqué au Québec et en Ontario.  En Ontario, en 2005, 67 % du capital des administrations était la propriété des municipalités comparativement à 38 % en 1961. C’est au Québec où la part de l’administration provinciale a le plus baissé, ayant dégringolé de 49 % à 33 % du capital d’infrastructure, un recul deux fois plus marqué que dans l’ensemble du pays (voir le tableau A.1 en annexe). À l’autre extrême, à l’Île-du-Prince-Édouard, c’est seulement 17 % de l’actif en 2005 qui est la propriété du municipal, comparativement à 4 % en 1961.

Figure 2

La décentralisation s’est opérée aussi  parmi de nombreux types d’actifs entre 1961 et 2005.  Le fédéral a réduit ses investissements dans un grand nombre d’actifs (tableau A.2 en annexe). Les gouvernements locaux ont accru les leurs partout. Les gouvernements locaux ont entre autres beaucoup investi dans le système routier et l’environnement. 

Par détail des actifs

La présente section démontre que la croissance s’est répartie de façon différente d’une région à l’autre parmi les types d’actifs (tableau 2).  Ces différences, comme le démontrent les figures qui suivent, se sont amplifiées après 1980, moment où les fonds se tarissaient pour les dépenses d’infrastructures.  En effet, chacune des régions s’est relativement mieux dotée au niveau d’une fonction ou l’autre parce que les économies sont distinctes et que les cultures et les valeurs sont variées, commandant donc des besoins et des priorités différentes : la Colombie-Britannique dans l’environnement, les loisirs et les travaux d’ingénierie face à la venue prochaine des jeux olympiques; la culture et la sécurité ont été priorisées au Québec; pour l’Ontario c’étaient les centres sportifs, l’eau et les routes;  les Prairies ont favorisé l’infrastructure marine(travaux d’irrigation); et les provinces de l’Atlantique, les édifices à vocation institutionnelle (comme les centres de formation).

Tableau 2 Croissance annuelle moyenne du capital total d'infrastructures gouvernementales par région et type d'actifs, en dollars constants de 1997, 1961 à 2005

  Atlantique Québec Ontario Prairies Colombie-Britannique Canada
Routes 1,6 1,4 2,2 1,7 2,3 1,9
Environnement 1,8 2,5 2,3 1,3 2,9 2,2
Systèmes d'eau 1,8 2,4 2,8 2,3 2,2 2,4
Immeubles à bureaux 2,2 3,1 2,5 2,5 2,5 2,6
Loisirs 3,6 2,6 4,0 3,8 4,7 3,7
Culture 3,7 4,6 3,2 3,4 4,6 3,8
Construction marine -0,5 0,0 1,9 1,3 0,2 0,9
Autre transport -0,4 0,2 -1,9 -1,6 -1,6 -1,0
Communication -1,4 -1,1 -0,9 -2,3 -3,2 -1,4
Laboratoires 0,6 2,4 0,3 1,7 -1,1 0,8
Génie 2,2 3,6 2,2 1,0 4,5 2,7
Institutions 2,4 0,7 2,3 2,4 2,4 2,1
Commercial 1,3 3,0 -0,3 1,2 -0,1 1,0
Sécurité 1,3 3,4 1,2 1,8 1,6 1,7
Autre -2,0 0,7 1,9 1,1 -0,8 0,6
Tout 1,4 1,8 2,2 1,8 2,2 2,0

Les actifs sont regroupés pour correspondre aux fonctions collectives suivantes énumérées selon leur importance dans le capital total en 2005 : l’infrastructure routière (y compris les ponts et les routes surélevées) qui comptent pour presque 40 % du capital d’infrastructure; la protection de l’environnement et l’approvisionnement en eau qui comptent ensemble pour presque le quart de toutes les infrastructures; les immeubles à bureaux qui comptent pour environ 10 % du capital; et le reste des actifs qui comptent pour 5 % ou moins du capital, soit les lieux de culture et de loisir (notamment les installations sportives); la construction marine et les équipements de transport et de communication; les bâtiments institutionnels; la sécurité; les bâtiments commerciaux et les travaux de génie; et les laboratoires de recherche (tableau A.3 en annexe).5 Les données par actif sont pour la plupart présentées par habitant (en dollars constants de 1997), ce qui permet aussi d’éliminer en partie l’effet du ralentissement de la croissance de la population (de 1,9 % dans les années 1960 à 1,1 % dans les années 1990, avant de reprendre à 1,3 %).

(i) Le réseau routier

Le développement et l’exploitation de l’infrastructure routière, essentiels au mouvement des personnes et du commerce, orientent une grande partie de l’économie et sont entièrement à la charge des gouvernements.  Il n’est donc pas étonnant de voir les routes et les ponts constituer la partie la plus importante (39,9 %) du capital d’infrastructures des administrations publiques.  Les administrations provinciales et municipales se partagent à peu près également la propriété du réseau routier. 

Le stock du capital d’infrastructure routière par habitant (en dollars constants de 1997) a augmenté fortement entre 1960 et 1980, mais s’érode depuis pour se situer à 2 511 dollars en 2005, sous l’ancien sommet de 3 019 dollars atteint en 1979.  Entre 1995 et 2000, le capital avait baissé en moyenne de 322 millions de dollars par année.  Les administrations publiques ont relevé substantiellement leurs investissements dans le réseau routier, soit de 4,3 milliards de dollars en 1998 à 7,3 milliards de dollars en 2005, mais cette infusion a à peine compensé l’érosion.

La capacité routière du Québec s’est accrue vivement pendant l’âge d’or de l’infrastructure routière des années 1960 et 1970, mais elle domine aussi le recul qui suit (figure 3).  Durant les années 1960 et 1970, avec la tenue de l’Expo et des jeux olympiques, c’est un nouveau réseau de voies rapides qui prend forme, soit entre autres, l’autoroute Décarie6 et le tunnel Louis-Hippolyte Lafontaine sous le fleuve Saint-Laurent, le plus grand tunnel sous-marin au Canada construit depuis les années 30.  À la fin des années 1970, le Québec avait investi au moins autant par habitant dans son réseau routier que l’avait fait le reste du Canada partout ailleurs (figure 3). 

Figure 3

À la fin des années 1970, la construction d’autoroutes commence à décliner au Québec.  La baisse des dépenses d’investissements et la dépréciation graduelle ont fait reculer le stock net de capital routier de façon considérable pendant les deux décennies suivantes, bien plus que partout ailleurs au pays.  Au chapitre des ponts et des viaducs (figure 4a), le Québec investissait si peu que la valeur du stock de capital s’est abaissée en termes absolus d’un sommet au Canada de 1,6 milliard de dollars à 1,3 milliard de dollars, soit à peu près le même niveau que la Colombie-Britannique et les provinces de l’Atlantique, et même  derrière les Prairies (quoique le Québec soit la plus grande province, avec une superficie de plus de 1,5 million de kilomètres carrés7, ou le quart du pays).  Depuis 2001, le capital routier a commencé à se relever de nouveau.

L’âge moyen8 des ponts et viaducs au Québec a aussi constamment augmenté depuis 1976 pour s’établir à un niveau plus élevé que dans chacune des autres provinces. Non seulement le Québec est aussi vaste que les Prairies, mais plus de la moitié des exportations du Québec voyagent par les routes, bien plus que dans ces provinces.  Le commerce a bondi à la suite de l’accord du libre-échange nord-américain.  De plus, le nombre de véhicules immatriculés au Québec a presque doublé depuis 1975.

La bulle de la construction routière est survenue plutôt durant les années 1980 dans les Prairies.  Le capital d’infrastructures par habitant dans les routes a continué d’augmenter essentiellement jusqu’à la fin des jeux olympiques de Calgary.  Parmi les provinces des Prairies, l’Alberta et la Saskatchewan ont le plus réduit leurs investissements dans les routes par la suite.  Ces faibles taux peuvent être associés à une demande industrielle qui délaisse les routes à la faveur des trains de céréales, des oléoducs et des gazoducs. La Colombie-Britannique n’a pas investi suffisamment dans ses routes après Expo 1986 pour rattraper sa population. 

L’Ontario est la seule région du pays où le stock de capital dans les routes poursuit sa progression durant les quatre décennies. L’Ontario a infusé moins de capital d’infrastructures que le Québec dans ses routes jusqu’au milieu des années 1980 (figure 4b).  Par la suite, il a dépassé le Québec.  La progression du stock de capital dans le réseau routier a été presque deux fois plus importante en Ontario qu’au Québec entre 1961 et 2005.

Figure 4a

Figure 4b

Peut-être à cause de l’importance du tourisme, voici un type d’actif pour lequel les provinces de l’Atlantique se distinguent.  L’infrastructure routière par habitant arrive au premier rang, loin devant les autres régions.  Entre 1961 et 2005, les gouvernements du Nouveau-Brunswick et de l’Île-du-Prince-Édouard détiennent une grande partie de leur capital total d’infrastructure des administrations dans le système routier, soit au moins la moitié. Le taux élevé des investissements dans les routes et les ponts de l’Île-du-Prince-Édouard rend compte en bonne partie de la construction du pont de la Confédération raccordant l’île au continent en 1997. 

(ii) L’environnement et les systèmes d’eau

L’environnement et les systèmes d’eau  représentent le quart du capital des administrations publiques : 14,5 % pour l’environnement (les systèmes de traitement des eaux usées et des déchets) et 10,8 % pour les systèmes d’eau (surtout l’approvisionnement en eau potable).  Le Canada est considéré comme un pays où l’eau est en grande abondance. Selon un rapport des Nations Unies, il vient au deuxième rang après la Finlande pour la qualité de ses richesses en eau. Alors que notre pays représente à peine 0,5 % de la population mondiale, il compte pour près de 20 % de toutes les réserves d’eau douce9.

Alors que les gouvernements provinciaux et municipaux se partagent la propriété des routes, c’est surtout au niveau des gouvernements locaux que se joue la gestion de l’environnement et des systèmes d’eau.  En effet, les municipalités déboursent plus de 80 % de toutes les dépenses de capital à ce chapitre en fournissant un large éventail d’infrastructures publiques, notamment les usines de pompage et de filtration et les réseaux de distribution et de réservoirs d’eau.  Comme pour les routes, la valeur des actifs du groupe de l’environnement et des systèmes d’eau a beaucoup augmenté entre 1961 et 1981 avant de diminuer. Comme pour les routes la plupart des régions ont connu des baisses par habitant par la suite.

C’est la Colombie-Britannique (figure 5a) qui possède le plus de capital d’infrastructure lié à l’environnement par habitant, et le Québec, le moins.  Le cas des provinces de l’Atlantique est particulier sous l’angle de la gestion des déchets. En effet,  c’est la région où les infrastructures à cet égard sont les plus importantes par habitant. On peut supposer que la présence de ce capital encourage le développement des programmes de recyclage10. C’est la Nouvelle-Écosse qui recycle le plus au pays, soit 157 kilos par personne, plus que la Colombie-Britannique qui est en deuxième place. 

Figure 5a

Figure 5b

Figure 6

L’investissement dans les systèmes d’eau a à peine compensé le vieillissement des équipements existants entre 1993 et 2002.  En fait, comme on le voit dans la figure 7a, à l’extérieur du Québec l’investissement dans les systèmes d’eau a pu absorber à peu près l’accroissement de la demande domestique seulement entre 1961 et 1965 (telle qu’indiquée par l’évolution du parc immobilier).  Par la suite, un déficit est apparu et il s’est agrandi jusqu’à récemment dans la plupart des régions du Canada. Au Québec, l’évolution se distingue légèrement des autres régions (figure 7b). Le Québec avait investi massivement dans ce secteur dans les années 1970 et 1980, beaucoup plus que le reste du Canada. 

Figure 7a

Figure 7b

(iii) Construction de bureaux

En ordre d’importance, après les routes et l’environnement, viennent les immeubles à bureaux avec 9,2 % de la valeur totale du capital des administrations publiques.  Ce type d’actif domine dans les administrations fédérales avec 30,9 % du capital fédéral en 2005, devant les immeubles à usage institutionnel (12,7 %) et à la sécurité (11,2 %).

En importance relative du capital fédéral total, les immeubles à bureaux fédéraux ont gagné, en forte hausse par rapport à 16,3 % en 1961.  Il s’agit d’un des peu nombreux types d’actif de l’administration fédérale à s’être accru constamment entre 1961 et 2005 en termes absolus pour atteindre 7,6 milliards de dollars en 2005 sur un total de 24,5 milliards de dollars d’actifs (en dollars constants de 1997).  L’Ontario, avec la présence de la capitale à Ottawa, accapare 37,8 % de ces immeubles à bureaux.  Pourtant l’Ontario est troisième par habitant, derrière les Prairies qui l’ont dépassée à partir de 2003.  Les provinces de l’Atlantique arrivent loin en première place, la valeur par habitant y étant presque deux fois plus importante qu’en Ontario.

En termes d’habitant, la valeur des immeubles à bureaux a baissé de 38,2 % en Ontario entre 1961 et le creux de 1997, une année qui faisait suite à une longue période de restrictions financières.  Presque la moitié de cette perte était reprise par la suite, entraînant un boom immobilier dans la région d’Ottawa.  Entre 1997 et 2005, la valeur des immeubles à bureaux est passée de 2,1 à 2,9 milliards de dollars (en dollars constants de 1997).

(iv) Loisirs et culture

Les établissements de loisirs constituent des lieux de rapprochement importants dans nos sociétés. Ils font aussi appel à des milliers de participants de toutes les couches de la société.  On parle ici des installations sportives intérieures et extérieures comme les arénas, les patinoires, les stades, les pistes de curling, les piscines et les aménagements olympiques. Ces endroits servent aussi de salles de concert et de rassemblement.  Parmi les établissements culturels, on peut citer les bibliothèques publiques, les sites historiques, les musées et les théâtres.

Les infrastructures sportives constituent, avec le capital culturel, le type d’actif qui a augmenté le plus rapidement (tableau 2), soit respectivement de 3,7 % et de 3,8 % par an entre 1961 et 2005.  Même s’il y a une perception commune selon laquelle on passe plus de temps au travail et que la société des loisirs est une illusion, il reste que l’ensemble de la population travaille de bien moins longues heures aujourd’hui qu’il y a 40 ans. Même récemment, soit depuis 1989, la durée hebdomadaire de travail a baissé de presque 2 heures, passant de 35,7 à 33,9 heures par semaine.  Pour l’ensemble de la population âgée de 15 ans et plus, le temps passé seul a augmenté de 34 % entre 1986 et 1998 (de 4,4 heures en 1986 à 5,9 heures par jour en 1998)11 et a continué de progresser depuis12. Ce sont les administrations locales qui ont joué de loin le plus grand rôle dans ces dépenses d’infrastructure.  La contribution des administrations provinciales est beaucoup plus faible que celle des municipalités et décroît au cours du temps.

Figure 8

Dans l’ensemble, les installations sportives constituent une part relative étroite du capital total d’infrastructures, soit 5,5 %.  Par habitant, elles équivalent à un peu plus de 300 dollars environ (en dollars constants de 1997).  Les dollars de capital en installations sportives diminuent alors qu’on se déplace d’Ouest en Est, passant de 422 dollars par habitant en Colombie-Britannique et de 403 dollars dans les Prairies à 317 dollars en Ontario, à 311 dollars au Québec et à 274 dollars dans les provinces de l’Atlantique.  Les valeurs sont plus élevées dans l’Ouest alors que la tenue d’événements internationaux comme les jeux de Calgary en 1988 sont relativement récents et, par conséquent, l’infrastructure s’y est moins dépréciée que dans l’Est où elle est plus ancienne.  De plus, les jeux de Vancouver ont déjà commencé à accélérer leur niveau en Colombie-Britannique.  Les jeux de Montréal en 1976 avaient aussi relevé le capital à l’époque. Les provinces de l’Atlantique sont très en retard sur les autres régions du pays pour cet élément d’actif.  Elles n’ont jamais été l’hôte d’événements sportifs d’envergure internationale.  Les provinces de l’Atlantique représentent aussi la seule région au pays à n’avoir aucune d’équipe de sport majeur. 

C’est au Québec où la culture ressort le plus.  Les figures 9a et 9b illustrent le clivage qui s’est développé depuis le milieu des années 1980 entre le Québec et la plus grande partie du reste du Canada.  Entre 1961 et 2005, la culture est même un des seuls secteurs de l’investissement public (avec les bureaux) pour lequel le Québec fait beaucoup mieux en terme de croissance du stock de capital d’infrastructures publiques que le reste du pays. La Colombie-Britannique l’égale en 2005.  Viennent ensuite les provinces de l’Atlantique, les Prairies et l’Ontario, en dernière place.

Figure 9a

Figure 9b

Le Québec a beaucoup plus accru ses investissements dans les lieux de culture que dans les installations sportives à l’inverse de presque partout ailleurs au Canada (la Colombie-Britannique a autant accru ses investissements dans les uns que dans les autres).  Il n’en demeure pas moins que la culture est seulement une petite partie des dépenses en capital des administrations publiques au Québec comme ailleurs. La valeur du capital par habitant est d’environ 100 dollars pour les bibliothèques publiques, les musées, les théâtres et les sites historiques.  Après 2000, la croissance du capital culturel passe sous les routes au Québec pour la première fois.

Les provinces de l’Atlantique ont enregistré une croissance à peu près équivalente à la moyenne nationale pour les loisirs et la culture.  Il reste que, par habitant, elles sont bien en retard sur la moyenne nationale presque tout au long des quatre décennies.  Elles n’ont jamais délogé de la dernière place.

(v) Construction marine, autre équipement de transport et communications

Les actifs liés à la construction marine, aux autres équipements de transports et de communications expliquent la plus grande partie du désinvestissement de l’administration fédérale entre 1961 et 2005 et pèsent sur le ralentissement de la croissance du capital de l’ensemble des administrations publiques au cours de la période à l’étude (tableau 3). Depuis 1961, le fédéral a réduit en moyenne de 1,5 % par année le capital qu’il possède dans ce type d’actif. 

Tableau 3 Croissance annuelle moyenne du capital d'infrastructures du gouvernement fédéral par région et type d'actifs, en dollars constants de 1997, de 1961 à 2005

  Atlantique Québec Ontario Prairies Colombie-Britannique Canada
Routes -2,1 -1,8 -0,9 -1,8 -1,5 -1,5
Environnement -2,3 -0,4 -0,8 -1,1 -1,3 -1,1
Systèmes d'eau -2,4 -1,4 -0,1 -0,5 -0,8 -0,8
Immeubles à bureaux 1,2 1,4 1,0 1,1 1,1 1,1
Culture -1,0 3,1 0,4 -0,3 -1,1 0,5
Construction marine -1,4 -0,7 -1,4 -2,4 -1,7 -1,5
Autre transport -0,3 -0,4 -1,7 -1,1 -1,7 -1,0
Communication -1,4 -1,4 -1,0 -2,3 -3,4 -1,5
Laboratoires 0,3 1,7 -0,2 1,4 -2,3 0,2
Génie -2,7 0,4 0,5 1,3 0,6 0,5
Institutions 0,5 -0,4 -0,8 1,9 0,1 0,3
Commercial 0,2 -1,4 -1,6 -0,5 -1,6 -1,1
Sécurité 0,3 1,1 -0,7 1,3 0,3 0,2
Autre -3,4 -2,1 -1,1 -2,0 -2,5 -2,1
Tout -0,7 -0,1 -0,3 -0,2 -0,7 -0,3

La construction marine comprend surtout les travaux d’irrigation, les quais, les embarcadères, les terminaux, les brise-vagues, les canaux et les travaux sur rives.  La baisse, en particulier pour les quais, les embarcadères et les terminaux, est observée à la grandeur du pays, la plus forte baisse se trouvant dans les Prairies (-2,4 %).  Les autres paliers d’administration publique ont plus que compensé  les baisses seulement dans les Prairies et en Ontario, en particulier dans les canaux et les travaux sur rives.  Dans les Prairies, les municipalités investissent massivement dans ce secteur, soit pour plus de 5 % de toutes les dépenses de tous les paliers d’administration.  Ceci a propulsé le capital d’infrastructure à près de 2 milliards de dollars en 2005 en travaux d’irrigation et sur les rives de même qu’en canaux (y compris le canal régulateur de crue du Grand Winnipeg construit dans les années 1960).

La baisse des dépenses d’infrastructure fédérales a annulé les progressions dans ce secteur des administrations provinciales et municipales du Québec et de la Colombie-Britannique.

Figure 10

Dans les provinces de l’Atlantique, l’ensemble des administrations enregistre une baisse de 0,5 % en moyenne par année. Cependant ces données ne capturent pas l’investissement effectué par les sociétés d’État.  La baisse dans les provinces de l’Atlantique se manifeste au moment de la création de la société d’État Marine Atlantique S.C.C. dont le mandat est d’exploiter un service de transport maritime au moyen d’un marché conclu avec Transport Canada. Néanmoins, le capital de l’industrie du transport illustre que, pour l’ensemble du pays, l’infrastructure montre tout de même une légère tendance à la baisse par habitant (ces données sont confidentielles par province).

Le reste des équipements de transport comprend les entrepôts pour l’avionnerie, les voies ferroviaires et les terminaux de passagers.  Le recul du stock de capital est de 1 % par an en moyenne pour l’administration fédérale.  Les autres paliers d’administration publique n’ont pas comblé ces pertes cependant, ce qui fait que l’actif total des administrations baisse de moins de 1 % par an (une partie de la baisse s’explique par la privatisation des actifs).   Les montants sont minimes, soit moins de 1 % de l’actif total des administrations publiques.

L’administration fédérale a également désinvesti dans les communications, mais, dans ce secteur, le privé a accéléré ses investissements, du moins jusqu’à l’explosion de la bulle techno de l’an 2000.

(vi) Laboratoires de recherche et génie

Le fédéral, l’intervenant le plus important pour ce type d’actif, a tout juste maintenu ses investissements dans les laboratoires de recherche.  On enregistre cependant de fortes variations régionales.  Ainsi, alors que le capital s’accroît en moyenne de 1,7 % par an au Québec et de 1,4 % par an dans les Prairies, il diminue de 2,3 % en Colombie-Britannique.

Les travaux de génie ont été effectués en grande partie par les administrations locales, surtout en Colombie-Britannique où ce capital a bondi de 5,3 % par an.

(vii) Construction institutionnelle et commerciale

Si les trois paliers d’administration publique se partagent à peu près également la propriété de ce type de capital, ici aussi le fédéral a ralenti ses investissements.  La croissance au niveau des immeubles à vocation institutionnelle fédéraux (hôpitaux des vétérans, centre de formation et garderies) s’est accrue de seulement 0,3 % par an, comparé à 2,1 % pour l’ensemble des administrations. Le capital commercial (entrepôts et garages) a baissé de 1,1 % par année avec le Québec, l’Ontario et la Colombie-Britannique qui dominent la baisse.  Il s’agit en même temps de deux des rares actifs pour lesquels les provinces de l’Atlantique enregistrent une croissance supérieure à la moyenne canadienne.

(viii) Sécurité

On définit comme les actifs reliés à la  sécurité les pénitenciers, les maisons de détention et les cours de justice.  Ils constituent seulement 3,1 % de la valeur du capital total des administrations publiques. Cependant, pour l’ensemble des administrations provinciales et fédérales, le capital lié à la sécurité contribue le plus à la croissance globale depuis 1961, après les routes et les tours à bureaux.  On voit ici surtout le déplacement du capital vers le Québec et les provinces de l’Atlantique, où les gouvernements provinciaux ont beaucoup investi.  L’Ontario se situe en dernière place par habitant.

Figure 11

Récapitulatif

Si l’Ontario enregistre un taux de croissance des dépenses totales semblable à la moyenne nationale pour toute la période à l’étude, soit de 1961 à 2005, elle s’en élève considérablement depuis l’an 2000.  Les dépenses d’infrastructures lâchent vivement la vapeur dans la plupart des domaines avec les routes, l’approvisionnement en eau, les bâtiments à vocation récréative et les tours à bureaux en tête.

Le Québec s’était rapidement relevé de la dernière place du capital par habitant en 1961 pour atteindre la moyenne canadienne au moment des jeux olympiques de 1976, dépassant largement l’Ontario durant cette décennie, grâce aux routes et à la culture.  Si la croissance est demeurée positive pour la culture, deux décennies d’érosion de l’investissement a fait reculer le capital routier.  Le capital a repris dans les années 2000 avec la construction commerciale et les laboratoires de recherche en tête, tandis que la croissance du capital routier prend les devants sur le capital culturel pour la première fois.

Toujours en tenant compte de l’effet de la population, les provinces de l’Atlantique arrivent presque nez à nez en première place avec les Prairies en termes du capital d’infrastructures des administrations publiques par habitant. Le capital d’infrastructures des gouvernements en termes absolus a cependant continué à baisser au cours des années 2000 en Atlantique, contrairement aux autres régions du pays.  Ces reculs sont survenus surtout dans la construction marine, l’équipement de transport et les communications, annulant les gains pour les routes et les immeubles à vocation institutionnelle.

Les Prairies prenaient la tête des régions pour le capital d’infrastructure par habitant dans les années 1980, grâce entre autres, aux Jeux de Calgary en 1988.  Elles ont reculé durant les années 1990, avec la baisse des revenus pétroliers, pour se situer derrière les provinces de l’Atlantique.  Elles ont repris récemment, alors que les prix du pétrole ont rebondi.

Le capital par habitant en Colombie-Britannique suit de près la valeur moyenne nationale presque une grande partie de la période à l’étude, de 1971 à 2005.  Récemment, la croissance se relève fortement pour les centres sportifs et les travaux de génie avec la tenue prochaine des jeux olympiques.

Tableau A.1 Part du capital total des infrastructures gouvernementales, 2005 et 1961, par région et palier de gouvernement, en dollars constants de 1997

  Année Atlantique Québec Ontario Prairies Colombie-Britannique Canada
Local 2005 0,33 0,58 0,67 0,56 0,59 0,58
  1961 0,08 0,30 0,38 0,32 0,22 0,30
Province 2005 0,47 0,33 0,22 0,30 0,29 0,30
  1961 0,42 0,49 0,31 0,35 0,35 0,38
Fédéral 2005 0,20 0,09 0,10 0,14 0,12 0,12
  1961 0,49 0,21 0,31 0,33 0,43 0,33

Tableau A.2 Croissance annuelle moyenne du capital d'infrastructures gouvernementales par palier de gouvernement et type d'actif, en dollars constants de 1997, de 1961 à 2005

  Fédéral Provincial Local Tout
Routes -1,5 1,3 3,3 1,9
Environnement -1,1 0,2 3,4 2,2
Systèmes d'eau -0,8 0,6 3,2 2,4
Immeubles à bureaux 1,1 3,9 5,5 2,6
Loisirs   0,9 4,5 3,7
Culture 0,5 3,6 4,5 3,8
Construction marine -1,5 1,2 2,3 0,9
Autre transport -1,0 -1,2 4,3 -1,0
Communication -1,5 1,5   -1,4
Laboratoires 0,2 3,2 4,7 0,8
Génie 0,5 2,3 2,8 2,7
Institutions 0,3 3,5 5,3 2,1
Commercial -1,1 3,4 4,8 1,0
Sécurité 0,2 4,5 5,5 1,7
Tout -0,3 1,4 3,5 2,0

Tableau A.3 Actifs en proportion du capital total d'infrastructures gouvernementales, en dollars constants de 1997, Canada, 2005

Stock net de capital, en fin d'année par actif Fédéral Provincial Local Tout
Routes 0,8 20,4 18,6 39,9
Environnement 0,8 1,7 12,0 14,5
Systèmes d'eau 0,6 0,7 9,5 10,8
Immeubles à bureaux 3,7 1,8 3,7 9,2
Loisirs 0,0 0,7 4,8 5,5
Culture 0,1 0,3 1,6 2,0
Construction marine 0,7 0,8 3,0 4,5
Autre transport 0,4 0,1 0,0 0,6
Communication 0,4 0,0 0,0 0,4
Laboratoires 0,6 0,2 0,0 0,8
Génie 0,0 0,0 1,0 1,1
Institutions 1,5 0,9 1,9 4,3
Commercial 0,5 0,5 0,5 1,5
Sécurité 1,4 1,3 0,4 3,1
Autre 0,4 0,4 0,9 1,7
Tout 12,1 29,8 58,2 100,0

Tableau A.4 Croissance annuelle moyenne du capital d'infrastructures des gouvernements locaux par région et période, en dollars constants de 1997

  Atlantique Québec Ontario Prairies Colombie-Britannique Canada
1961 à 1971 7,3 5,5 4,1 3,6 6,4 5,6
1971 à 1981 7,6 5,5 2,2 3,1 5,7 4,4
1981 à 1991 2,8 3,0 1,0 2,3 2,6 2,7
1991 à 2001 1,6 0,6 1,1 -0,2 3,8 1,6
2001 à 2005 2,3 0,6 2,8 1,4 3,2 3,0
1961 à 2005 4,6 3,3 2,2 2,1 4,5 3,5

Tableau A.5 Croissance du capital d'infrastructures gouvernementales par région, par type d'actif et par période, en dollars constants de 1997

  61 à 71 71 à 81 81 à 91 91 à 01 01 à 05 61 à 05
a) Atlantique            
Routes 6,3 1,9 -0,1 -0,3 -1,2 1,6
Environnement 3,2 5,1 0,8 -1,2 -0,5 1,8
Systèmes d'eau 2,6 4,1 1,4 -0,3 0,5 1,8
Immeubles à bureaux -1,2 -0,2 4,1 6,3 2,3 2,2
Loisirs 5,9 2,9 2,7 3,1 3,3 3,6
Culture 7,8 4,2 4,0 0,9 -1,1 3,7
Construction marine 2,3 0,8 -0,7 -2,6 -4,6 -0,5
Autre transport 0,4 -1,3 2,6 -1,1 -6,0 -0,4
Communication 0,8 -1,9 1,9 -3,4 -8,5 -1,4
Laboratoires 0,6 3,5 -1,0 -2,2 4,9 0,6
Génie 4,1 6,1 -0,1 -1,4 2,3 2,2
Institutions 1,4 3,8 3,0 -0,1 6,7 2,4
Commercial 1,0 1,4 3,9 1,0 -3,9 1,3
Sécurité 0,9 2,3 2,0 1,3 -2,1 1,3
Autre -0,5 -1,8 -1,5 -5,7 1,4 -2,0
Tout 3,8 2,1 0,6 -0,1 -0,5 1,4
             
b) Québec            
Routes 5,9 2,2 -2,1 -0,6 2,2 1,4
Environnement 4,0 6,6 2,5 -0,9 -2,2 2,5
Systèmes d'eau 4,0 4,6 4,5 -2,0 -1,1 2,4
Immeubles à bureaux 3,4 3,6 1,4 3,9 3,5 3,1
Loisirs 4,5 3,8 1,8 0,4 2,4 2,6
Culture 8,1 3,9 5,0 2,7 1,3 4,6
Construction marine 2,6 0,9 -0,4 -1,3 -3,6 0,0
Autre transport 2,4 2,4 0,6 -0,7 -8,9 0,2
Communication 2,6 1,1 0,2 -4,9 -9,1 -1,1
Laboratoires 1,7 -0,7 4,7 1,5 8,6 2,4
Génie 2,8 4,9 6,1 2,4 -1,2 3,6
Institutions 2,1 1,8 0,9 -1,9 0,7 0,7
Commercial 2,2 4,1 1,8 -1,0 16,0 3,0
Sécurité 4,4 5,0 1,7 3,6 0,8 3,4
Autre 3,7 1,6 0,0 -2,0 -0,8 0,7
Tout 4,8 3,0 0,3 -0,4 1,0 1,8
             
c) Ontario            
Routes 4,5 2,2 0,4 1,3 3,0 2,2
Environnement 4,8 3,1 1,3 0,3 1,4 2,3
Systèmes d'eau 3,8 3,1 1,0 1,9 6,6 2,8
Immeubles à bureaux 4,0 1,2 1,8 2,8 3,2 2,5
Loisirs 6,2 4,9 1,9 2,8 4,5 4,0
Culture 5,5 5,3 2,9 0,8 -1,2 3,2
Construction marine 6,6 2,8 1,5 -1,0 -3,1 1,9
Autre transport 0,6 0,1 -2,6 -3,5 -6,9 -1,9
Communication -1,4 -2,2 1,7 0,6 -6,6 -0,9
Laboratoires 1,2 0,7 0,9 0,0 -3,4 0,3
Génie 3,6 4,1 2,8 -0,8 0,4 2,2
Institutions 3,7 1,1 1,4 0,3 9,3 2,3
Commercial 2,4 0,9 -0,3 -1,9 -5,5 -0,3
Sécurité 0,6 -0,7 0,8 2,9 4,0 1,2
Autre 0,7 -0,7 -0,7 4,1 13,5 1,9
Tout 4,1 2,2 1,0 1,1 2,8 2,2
             
d) Prairies            
Routes 4,0 2,1 2,1 -1,1 1,6 1,7
Environnement 3,0 2,5 1,1 -0,7 -0,8 1,3
Systèmes d'eau 3,0 4,1 3,1 -0,3 0,7 2,3
Immeubles à bureaux 1,4 5,1 2,9 0,4 3,2 2,5
Loisirs 6,4 5,5 3,8 0,0 2,3 3,8
Culture 6,2 5,3 2,9 -0,4 2,8 3,4
Construction marine 1,6 2,7 3,1 -0,7 -2,2 1,3
Autre transport 2,3 1,3 -2,4 -6,1 -4,6 -1,6
Communication 1,0 -0,7 -1,0 -6,1 -7,1 -2,3
Laboratoires 2,2 2,7 1,9 1,8 -2,6 1,7
Génie 6,6 3,4 -1,2 -3,6 -1,5 1,0
Institutions 1,8 3,4 2,9 1,9 0,9 2,4
Commercial -0,1 2,7 2,8 0,0 -0,3 1,2
Sécurité 1,9 2,6 1,7 2,2 -1,1 1,8
Autre 3,1 -2,2 -0,9 2,0 7,0 1,1
Tout 3,2 2,6 2,1 -0,5 0,9 1,8
             
e) Colombie-Britannique            
Routes 5,4 2,3 2,7 -0,1 -0,7 2,3
Environnement 3,0 5,6 2,2 1,8 1,1 2,9
Systèmes d'eau 3,0 2,8 0,5 1,4 4,5 2,2
Immeubles à bureaux 1,9 2,9 0,6 3,4 5,5 2,5
Loisirs 6,1 5,7 2,1 4,6 5,9 4,7
Culture 4,1 5,1 4,8 5,2 2,2 4,6
Construction marine 0,6 1,8 1,4 -1,4 -3,6 0,2
Autre transport 0,8 -0,7 1,7 -5,1 -8,3 -1,6
Communication -1,8 -1,1 -1,7 -5,9 -9,2 -3,2
Laboratoires -0,7 0,0 -1,4 -0,4 -5,3 -1,1
Génie 6,8 6,5 3,3 0,6 6,3 4,5
Institutions 1,1 3,5 1,4 4,6 0,2 2,4
Commercial 1,8 -0,8 1,5 -1,0 -4,9 -0,1
Sécurité 0,7 1,6 2,2 2,2 0,9 1,6
Autre -1,5 -1,8 -0,4 -1,6 5,6 -0,8
Tout 3,3 2,7 2,0 1,1 1,1 2,2
             
f) Canada            
Routes 5,1 2,2 0,3 0,0 1,6 1,9
Environnement 4,0 4,2 1,6 -0,1 0,0 2,2
Systèmes d'eau 3,5 3,8 2,6 -0,1 2,5 2,4
Immeubles à bureaux 2,7 2,5 2,1 2,9 3,4 2,6
Loisirs 5,7 4,7 2,5 1,8 3,7 3,7
Culture 6,2 5,0 3,7 1,7 0,6 3,8
Construction marine 3,2 2,1 1,3 -1,2 -3,1 0,9
Autre transport 1,4 0,7 -0,4 -3,1 -7,0 -1,0
Communication 0,0 -0,9 0,9 -3,0 -7,9 -1,4
Laboratoires 1,2 1,2 1,0 0,3 -0,6 0,8
Génie 4,5 4,4 2,8 -0,1 0,4 2,7
Institutions 2,5 2,4 1,9 1,0 4,1 2,1
Commercial 1,7 1,6 1,4 -0,9 1,5 1,0
Sécurité 1,5 1,7 1,6 2,4 1,0 1,7
Autre 1,6 -0,7 -0,6 0,0 6,3 0,6
Tout 4,0 2,6 1,2 0,3 1,5 2,0

Études spéciales récemment parues


Notes

* Groupe d’analyse de conjoncture 613-951-3627.
1 Le capital d’infrastructures est défini ici comme l’ensemble des actifs en bâtiments et en travaux d’ingénierie. Les machines et équipements qui font partie du capital des gouvernements sont exclus de notre définition du capital d’infrastructure (les véhicules et les ordinateurs). Ce capital est complémentaire aux autres facteurs de production.  Il ne peut pas être remplacé facilement et a une longue vie utile.  
2 À moins d’avis contraire, toutes les figures présentées dans ce texte illustrent le stock de capital d’infrastructures de différents actifs en dollars constants par habitant.
3 Il est maintenant plus facile d’établir précisément la valeur du stock de capital d’infrastructures des gouvernements car toutes les données pertinentes ont été rassemblées en un seul endroit par Statistique Canada.  Les données sur l’investissement et le stock de capital par types d’actifs sont maintenant disponibles par province pour les industries des administrations publiques fédérales, provinciales et territoriales ainsi que locales, municipales et régionales de 1961 à 2005.  Les séries sont offertes tant en dollars courants qu’en dollars constants. Veuillez consulter le Bulletin officiel de diffusion des données de Statistique Canada  « Le Quotidien » du 30 juin 2006.
4 Dans l’Atlantique, la croissance annuelle moyenne du capital est de 1,4 %, soit 0,6 points de pourcentage  inférieure à la moyenne canadienne de 2 %.
5 Les données ne portent que sur les administrations publiques.  Les hôpitaux et les écoles sont exclus car ils constituent une industrie à part sans indication de leur propriété (public ou privé) dans le Système de classification des industries de l’Amérique du Nord (SCIAN).  Leur inclusion ne changerait pas cependant les principales constatations de la présente étude.
6 http://www.mtq.gouv.qc.ca/fr/reseau/routes/autoroute.asp consulté le 22 décembre 2006.
7 Les données sur la superficie du territoire proviennent de Ressources naturelles Canada, Division GéoAccès.
8 Une note de prudence s’impose pour l’analyse des données sur l’âge moyen.  L’investissement, la fonction de survie, l’année durant laquelle l’investissement a été réalisé et le stock de capital brut de fin d’année sont les variables utilisées pour calculer l’âge moyen du stock de capital. Dans la pratique, il peut exister plusieurs types de distribution pour un âge moyen donné. Par exemple, il serait possible d’observer des structures ayant des âges groupés autour de l’âge moyen ou encore une coexistence de structures jeunes avec des structures beaucoup plus âgées.
9 Les ressources en eau douce, l’activité humaine et l’environnement, no 16-201-XPF au catalogue de Statistique Canada.
10 Les données de l’Enquête sur les ménages et l’environnement (EME) menée par Statistique Canada en 2006 nous apprennent que l’accès aux programmes de recyclage pourrait expliquer en partie les différences entre les taux de recyclage qu’affichent les provinces. 
11 W. Clark. 2002. « Le temps passé seul »,Tendances sociales canadiennes, produit no 11-008-XIF au catalogue de Statistique Canada, no 66, p. 2 à 7. L’enquête sur l’emploi du temps de 2005.
12 Le temps passé seul comprend l’écoute de la musique, la lecture et le temps passé à regarder la télévision ou à s’adonner à d’autres loisirs comme les sports ou à assister à des événements culturels. 


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Date de modification : 2014-04-23 Avis importants
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