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Conditions
économiques actuelles
Tableau sommaire - Indicateurs principaux Vue générale* La production a un peu pressé le pas au deuxième trimestre pour présenter un taux de croissance de 0,8 %, qui a aussi été celui de l’emploi. Les dépenses intérieures sont demeurées le moteur de cette croissance, bien que la balance commerciale ait elle aussi progressé une première fois cette année. L’habitation et l’investissement ont pris le relais des dépenses de consommation comme cheville ouvrière de la demande intérieure. L’habitation s’est redressée après un premier fléchissement trimestriel en cinq ans. Tout le gain est cependant à mettre au compte de la rénovation et des ventes, puisque la construction neuve a ralenti au premier semestre de 2005. Pour les investissements des entreprises, c’était un dixième trimestre consécutif de croissance; la construction d’installations a succédé aux machines et au matériel comme moteur de ces investissements. Un inconvénient à la vigueur des dépenses en immobilisations est que les prix ont fait un bond de 5 % dans le secteur des installations depuis un an, ce qui a fait contrepoids à la décroissance des prix dans le secteur des machines et du matériel. Les dépenses de consommation ont offert un solide gain de 0,6 % après ce qui était déjà une forte progression au premier trimestre. La demande d’automobiles s’est vivement accélérée en juillet surtout grâce à l’adoption de nouveaux programmes d’encouragement à l’achat. Les dépenses des consommateurs n’ont guère semblé réagir au renchérissement des hydrocarbures, en partie parce que le revenu personnel s’est élevé plus rapidement encore que les prix à la consommation dans l’ensemble. L’excédent au compte courant du Canada a augmenté de 1,3 milliard au deuxième trimestre après avoir diminué trois trimestres de suite. Ce résultat favorable tient à une hausse des exportations de marchandises, plus particulièrement de produits énergétiques qui ont atteint leur plus haut niveau depuis la crise californienne de l’énergie en 2001. Au compte des voyages, le déficit se situait à un sommet en 12 ans, les Canadiens continuant à se déplacer en grand nombre à l’étranger. Marché du travailL’emploi a repris un taux de croissance de 0,2 % en août après une brève pause en juillet. Toute la progression a eu lieu dans l’emploi à plein temps comme cela a été le cas toute l’année. Il reste que, avec un apport de femmes d’âge adulte à la population active, le taux de chômage est demeuré à 6,8 %. Les services aux entreprises (notamment d’architecture et de génie), les ressources et la construction ont encore dominé au tableau de la croissance de l’emploi avec des taux de progression avoisinant les deux chiffres depuis un an. L’éducation a largement contribué à un gain constaté dans le secteur public. Le secteur de la fabrication a éliminé des emplois une fois de plus; la perte est presque de 5 % depuis l’an dernier. Il n’y a que les industries de l’information et des loisirs qui aient perdu encore plus d’emplois. Aujourd’hui, la Colombie-Britannique est plus que jamais le chef de file parmi les provinces pour la croissance de l’emploi. En fait, c’est la seule province à présenter des taux de progression supérieurs à la moyenne (3,4 %) depuis août dernier et son taux de chômage a chuté à 5,8 %. L’industrie de la construction et les services aux entreprises ont prédominé à cet égard. En Alberta, l’emploi a fait un grand bond en août dans le secteur de la construction où, cette année, les annonces de nouveaux projets ont abondé. L’emploi manufacturier s’est contracté dans toutes les provinces sauf en Saskatchewan. Dans l’ensemble, l’emploi était néanmoins en hausse en Ontario et au Québec grâce à la construction, aux finances et aux services aux entreprises. Indicateurs avancésEntraîné par une demande intérieure toujours ferme, l’indicateur avancé a enregistré une progression de 0,3 % en juillet, la même qu’en juin, ce qui la laisse à peu près inchangée depuis le début de l’année. Des dix composantes, sept ont progressé, une de plus qu’en juin, car l’indicateur américain s’est renversé à la hausse. Les trois composantes en baisse proviennent toutes du secteur de la fabrication. La demande des ménages est demeurée la source principale de croissance au début de l’été. L’indice du logement a continué de s’accroître en juillet, talonnant la plus forte progression en un an enregistrée en juin. L’Ouest du pays continue de dominer dans cette croissance, en particulier en Colombie-Britannique où les mises en chantier ont atteint leur sommet de l’année en juillet tandis que le marché des ventes de maisons est demeuré en ébullition. L’Ontario était la seule région du pays à afficher une baisse des mises en chantier en juillet quoique leur niveau était quand même leur deuxième meilleur de l’année. Les ventes de biens durables étaient toujours très fermes, dans l’Ouest du pays en particulier où c’est au tour de l’Alberta de dominer la croissance. Les ventes au détail ont continué de progresser à un taux annuel de presque 20 % depuis décembre en Alberta. Les ventes d’automobiles ont joué le rôle le plus important dans cette évolution. La force de l’emploi dans l’ensemble du commerce et dans les services ménagers en juillet au Canada suggère une progression étendue des dépenses personnelles. La croissance de l’emploi dans les services personnels, le commerce et les transports en juillet fait contrepoids à la baisse dans la fabrication. Malgré la fébrilité de l’investissement dans les mines et l’énergie dans l’Ouest du pays, le secteur de la fabrication s’est affaibli. La force de la demande de machines et de produits métalliques est contrebalancée par le recul des exportations d’automobiles et de produits forestiers. Les livraisons ont baissé d’environ 2 % en Ontario depuis décembre, ce qui a annulé les progressions enregistrées partout ailleurs au pays. Les stocks ont continué de s’accumuler, ce qui a entraîné une sixième baisse d’affilée du ratio des livraisons aux stocks. Les nouvelles commandes ont légèrement baissé un deuxième mois d’affilée (-0,4 %). La durée hebdomadaire moyenne de travail a repris son mouvement à la baisse après trois mois de stabilité. Les métallifères et les actions liées à l’énergie ont rallié la bourse de Toronto avec des gains à deux chiffres pour un deuxième mois de suite. L’indice boursier, dans son ensemble, s’est redressé de 10 % depuis avril. L’indicateur avancé des États-Unis s’est accru de 0.2 %, renversant la baisse d’un mois enregistrée en mai. L’indicateur américain a aussi été fortement révisé à la hausse dans la dernière année. Le plus gros de l’impact de la prise en compte de ces révisions a été de rendre la croissance de l’indice canadien plus solide à la fin de 2004. Ainsi, par exemple, les progressions sont relevées de 0,3 % à 0,5 % en octobre et de 0,0 % à 0,2 % en novembre. L’indicateur américain contenait toujours cependant la croissance de l’indice canadien parce que sa tendance est essentiellement inchangée depuis quelques mois avant et après la révision. Sans lui, la croissance de l’indice canadien serait de 0,5 % en juillet. ProductionEn valeur mensuelle, le PIB s’est élevé de 0,2 % en juin; c’est son gain le plus modeste au deuxième trimestre. La fabrication et les mines ont vu leur production diminuer après avoir mené le mouvement en avril et mai. Pour compenser, il y a eu accélération de la production dans une grande diversité de services. La demande de services s’est accrue de 0,4 %. Le commerce de gros était encore en tête avec un cinquième gain de suite et le commerce de détail s’est redressé après un recul de sa production en mai. Les transports aériens sont demeurés fermement en reprise, ce qu’ils doivent aux Canadiens en déplacement à l’étranger. Les touristes de l’étranger ont stimulé les industries liées aux voyages. La demande de services financiers est restée vigoureuse, car les marchés financiers et le marché de l’habitation battaient leur plein. Enfin, les administrations publiques ont constamment accru leur production. L’essor printanier de la production minière s’est interrompu en juin, ce qui s’explique en partie par les inondations qui, en Alberta, ont paralysé l’exploitation pétrolière, laquelle devait cependant revenir à la normale en juillet. Les inondations ont également amorti les travaux de génie en construction et la production pétrochimique. La production de pétrole brut depuis le début de l’année est inférieure de 6 % à celle de l’an dernier à cause de problèmes de production dans les exploitations tant pétrolières (-31 %) qu’extracôtières à Terre-Neuve (-8 %). La production manufacturière a fléchi de 0,2 %. Les constructeurs automobiles ont clos un premier semestre de faiblesse avec une cinquième baisse en six mois. L’industrie du vêtement a aussi subi des pertes coup sur coup et sa production a régressé de 13 % dans l’ensemble depuis le début de l’année. En revanche, la production se portait relativement bien dans l’industrie du textile. Pour le secteur des minéraux non métalliques, le trimestre a été le plus lent depuis des années, parce que le plafonnement des mises en chantier d’habitations est venu réduire la demande. Les industries liées à l’investissement ont été une note encourageante en fabrication. Avec un bond de 5 %, la fabrication de produits TIC a présenté son gain le plus imposant parmi huit hausses consécutives surtout grâce aux ordinateurs. La production de machines a enfin connu une vive progression. Demande des ménagesLes dépenses des ménages ont bouclé un autre trimestre de solide croissance. L’énergie a poussé en hausse de 0,5 % les prix à la consommation et le taux d’élévation des revenus du travail a monté à 1,5 % à la faveur de la croissance de l’emploi. La demande d’habitations délaisse la construction neuve qui s’affaiblit depuis le début de l’année et se porte sur les marchés de la revente et de la rénovation. En juin, les ventes au détail ont progressé de 1,1 % en volume, regagnant presque tout le terrain perdu en mai. Les ventes d’automobiles ont prédominé sur ce plan même avant que l’extension à toute la clientèle des remises de prix consenties au personnel n’amène un surcroît de ventes en juillet. Les ventes hors industrie de l’automobile se sont également affermies après avoir marqué un temps d’arrêt en mai. La demande de produits électroniques et d’appareils électroménagers a repris après une rare contraction mensuelle, aidée en cela par de nouvelles réductions de prix, plus particulièrement pour les téléviseurs grand écran. La demande de vêtements a aussi fait un bond favorisé par la première vague de chaleurs de l’année. Les mises en chantier d’habitations ont été stables en juillet à 242 300 logements (en valeur annuelle), mais leur composition s’est fortement infléchie, passant des logements unifamiliaux (en baisse de 9 %) aux logements multifamiliaux (en hausse de 12 %). La construction de logements en copropriété a particulièrement été vigoureuse sur les marchés resserrés de Vancouver et de Toronto. Sur le marché de la revente, les ventes ont un peu perdu en juillet de leur valeur record de juin. Commerce de marchandisesEn juin, les exportations sont restées sur la forte lancée qui est la leur depuis le début de l’année. Le ralentissement des exportations vers les États-Unis a été compensé par une progression des livraisons outre-mer, notamment des exportations vers l’Europe et la Chine. En volume, les exportations se sont même mieux comportées, les prix ayant baissé de 0,7 % malgré la montée en flèche des cours pétroliers. Comme les importations n’ont guère changé, l’excédent commercial en hausse a pris une valeur mensuelle de presque 5 milliards de dollars. À l’exportation, la croissance a logé une fois de plus à l’enseigne de l’énergie et des produits industriels. Dans l’un et l’autre cas, les taux de croissance depuis le début de 2005 sont supérieurs de plus de 10 % à ceux de l’an dernier. Dans celui de l’énergie, notons une quatrième augmentation de suite tant pour le charbon que pour le pétrole; dans le cas des produits industriels, l’aiguillon a été la demande chinoise de métaux. Le secteur des machines et du matériel est demeuré le chef de file à l’exportation pour les produits manufacturés. Le secteur des aéronefs a relevé à ses livraisons de juin. Un bond des ventes aux États-Unis a aidé l’industrie de l’automobile à stabiliser ses exportations en juin, mais celles-ci le cèdent toujours de 11 % à celles de juin 2004. Les importations n’ont guère évolué avec une baisse de prix de 1,5 % et des hausses de volume pour compenser. Avec des prix plus bas, la demande s’est fortement accrue tant pour les automobiles que pour les machines et le matériel. L’industrie aéronautique a surtout contribué à une septième augmentation consécutive des importations de machines et de matériel, car l’amélioration du trafic aérien a incité les transporteurs à se procurer de nouveaux appareils. Les biens de consommation étaient aussi en croissance et les détaillants ont constitué leurs stocks de vêtements en prévision de l’automne. PrixLes Canadiens ont payé leurs achats 0,6 % de plus au deuxième trimestre. C’est une légère augmentation par rapport aux trimestres précédents. Les prix des produits fabriqués au Canada ont continué à monter à un rythme soutenu de 0,5 %, ce que l’on doit dans une large mesure au renchérissement de nos exportations d’énergie. Si on fait abstraction de l’énergie, on constate que la progression des prix n’est plus que de 0,1 %. Mais les Canadiens ont dû, dans leurs dépenses, faire face à des prix en escalade à l’importation (2,6 %). Ils ont surtout dû acquitter des prix supérieurs pour les produits énergétiques et les biens d’investissement. L’Indice des prix à la consommation a gagné 0,3 % de juin à juillet, ce qui devait porter le taux annuel d’inflation à 2,0 %. Plus de la moitié de la hausse est à imputer à un bond de 4 % du prix de l’essence. En contrepoids partiel, il y a eu des diminutions de prix des biens durables et des aliments. Les prix des biens durables continuent à baisser. L’industrie de l’automobile a mené le mouvement et multiplié les encouragements à l’achat en juillet. Depuis le début de l’année, le prix des automobiles rétrécit constamment. Les prix des autres biens durables ont évolué en baisse à cause des ordinateurs et de produits électroniques comme les téléviseurs. Enfin, les prix des aliments décroissent à cause d’une bonne récolte de légumes. Les cours des produits de base sont restés en plein essor avec des valeurs records pour les cours pétroliers et gaziers. En août, le prix du pétrole brut a franchi la barre des 70 dollars américains le baril et le gaz naturel a commandé un prix de 10 $ le million de BTU. Malgré ce renchérissement, on ne relevait de signes de ralentissement ni pour la demande de carburant automobile ni pour la demande d’électricité en climatisation durant la première moitié de l’année. Dans l’ensemble, les cours énergétiques étaient doubles de ceux de l’hiver de 2004. Les prix des produits de base autres que les produits énergétiques ont été stables. Les prix des métaux sont restés à de hauts niveaux et, depuis deux ans, les bénéfices des sociétés minières ont quintuplé au Canada. En juillet, la valorisation du dollar canadien a entraîné les prix industriels vers le bas (baisse de 0,4 %, une troisième de suite). On pourrait même parler d’une diminution approchant de 1 % si on excluait le bond du prix du pétrole raffiné. Les prix se sont le plus enfoncés dans le cas des métaux (nickel plus particulièrement) et du bois d’œuvre. Marchés financiersMalgré l’essor des actions liées à l’énergie, le marché boursier a plafonné en juillet après avoir invariablement affiché des gains au deuxième trimestre. Un fait digne de mention est que ces gains avaient été entièrement apportés par la demande intérieure, puisque l’étranger s’était délesté de valeurs boursières pour une somme de 2,5 milliards. Les Canadiens ont aussi investi davantage à l’étranger, notamment sur le marché américain des actions et des obligations. Le dollar canadien a fait un bond de plus de 3 % par rapport au dollar américain, le renchérissement des hydrocarbures ayant eu plus de poids qu’une autre majoration des taux d’intérêt aux États-Unis. Quant aux taux canadiens, ils ont été stables. La demande de crédit par secteur n’a guère changé au deuxième trimestre. Les emprunts des ménages ont constamment augmenté avec une reprise du crédit hypothécaire et un ralentissement du crédit à la consommation en contrepoids. Les entreprises ont mobilisé plus de fonds sur un marché boursier en reprise et la demande de crédit à court terme a continué à s’affermir après avoir fléchi au cours des deux dernières années. Enfin, les émissions obligataires ont augmenté grâce aux administrations provinciales. Économie régionaleAu début de l’été, la demande des ménages se raffermissait presque partout au pays, partiellement en raison d’une forte diminution des conflits de travail. En avril et en mai, le revenu du travail avait été restreint au Québec par un sommet de quinze ans des jours perdus en raison des conflits de travail. Le Québec mène en juin la progression nationale du revenu et des ventes au détail (2 %), alors que les mises en chantier de la province bondissent en juillet à un niveau presque équivalent à leur sommet de l’année enregistré en avril. Contrastant avec l’effervescence de la demande des ménages, les exportations ont repris leur mouvement de baisse, en particulier le bois et les produits informatiques. La hausse des livraisons est donc minime à 0,7 %, les raffineries annulant les baisses de produits forestiers et électroniques. Les permis dans le secteur non résidentiel reculaient de 13,2% par rapport à l’an dernier, le plus au pays. Plusieurs grands projets institutionnels seront mis en chantier cependant au cours des prochains mois (le Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM), le Centre universitaire de santé McGill (CUSM) et des universités à Montréal et à Sherbrooke). Après avoir été en retard sur les autres provinces durant la plus grande partie de l’année, en juin, l’Ontario participe pleinement au raffermissement de la demande des ménages. Les ventes au détail se sont accrues de 1,6 %. Les mises en chantier ont peu varié de leur sommet de deux ans enregistré en juin. Les permis de bâtir non résidentiels sont demeurés supérieurs toute le long de 2005 aux niveaux de l’an dernier. La fabrication demeure un secteur névralgique avec des livraisons qui ne réussissent pas à se sortir de leur torpeur du début de l’année en raison de la faiblesse du secteur de l’automobile et du papier. Près des deux tiers des industries enregistrent cependant des hausses, les plus fortes du côté des métaux. Les textiles enregistrent une première progression cette année. Ils avaient glissé chaque mois auparavant suite à la levée des restrictions à l’importation. Les livraisons se sont aussi affaiblies dans l’Ouest en raison de grèves dans le secteur du transport. Les livraisons de bois de la Colombie-Britannique en particulier ont été touchées. Le logement s’améliore cependant comme dans le reste du Canada. Les ventes au détail ont conservé leurs hausses des derniers mois. Sur le plan de l’investissement, cette région du pays continue de dominer les tendances nationales avec une croissance des permis qui s’établit en Colombie-Britannique et en Alberta à 80 % par rapport à l’an dernier et aucun signe de ralentissement en vue. Économies internationalesAux États-Unis, l’emploi croissait toujours fermement en août, ce qui devait ramener le taux de chômage sous les 5 % pour la première fois depuis l’an 2000. Les chefs de file de cette croissance ont été une fois de plus les services aux entreprises et la construction. Il faut ajouter à ces secteurs le secteur pétrolier et gazier où l’emploi s’est récemment redressé. Le secteur de la fabrication a continué à supprimer des emplois; il en a éliminé 110 000 (1 %) dans la dernière année. C’est une perte qui se répartissait presque également entre l’industrie de l’automobile (-37 000) et celle du textile (-46 000). Le secteur de l’habitation a modéré son activité en juillet après avoir mené pour la croissance au premier semestre. Les mises en chantier d’habitations ont été stables à 2 millions de logements environ. La pause devrait être temporaire pour le logement unifamilial, puisque les permis ont atteint un sommet en 33 ans et qu’un large arriéré est encore à mettre en chantier. On pouvait entrevoir une reprise même avant les dévastations de l’ouragan du golfe du Mexique. Sur le marché de la revente, les ventes ont fléchi en juillet, plus particulièrement pour les logements en copropriété. Le logement multifamilial est le plus faible du secteur de la construction neuve avec une baisse de plus de 20 % depuis le début de l’année. Les ventes au détail ont fait un nouveau bond de 1,8 % en juillet après s’être élevées de 1,7 % en juin, et ce, surtout depuis que, dans l’industrie de l’automobile, un plus grand nombre de constructeurs ont étendu à tous la remise déjà consentie à leur personnel (ce programme se poursuivait au début de septembre). L’essor des ventes dans l’industrie de l’automobile depuis deux mois a permis de réduire les stocks et les constructeurs ont reçu un nombre accru de commandes après avoir traversé un premier semestre de faiblesse de la demande. D’une année à l’autre, la croissance des ventes au détail a franchi le seuil des 10 % pour la première fois depuis 1999. Hors industrie de l’automobile, la progression des ventes au détail a ralenti, le taux de croissance tombant de 0,9 % (en juin) à 0,3 %. La demande de produits liés à l’habitation a évolué en baisse à cause d’un marché de l’habitation en pleine accalmie. Quant à l’industrie du vêtement, elle n’a pu présenter à nouveau le gain que lui avaient apporté les chaleurs de juin. Dans les stations-service, les recettes ont augmenté de 2,4 % à cause d’une majoration de 6 % du prix de l’essence. Le renchérissement de l’énergie a fait monter à 3,2 % le taux annuel d’inflation dans l’ensemble. La production industrielle n’a gagné que 0,1 % en juillet après un gain de 1 % en juin. Le temps chaud a encore stimulé la demande qui s’attache aux services publics, mais la production était en baisse dans l’industrie de l’automobile et dans les mines. Les biens d’équipement formaient toujours le secteur le plus en croissance (1,3 %), mais les nouvelles commandes ont eu des ratés en juillet. En juin, le déficit commercial s’est alourdi de 3,4 milliards en situation de hausse des importations et de plafonnement des exportations. À l’importation, la hausse s’explique en majeure partie par une facture pétrolière plus salée encore avec des prix supérieurs de 8 % (qui devaient faire un nouveau bond de 7 % en juillet). Les prix des importations et des exportations n’ont toutefois guère changé en dehors de l’industrie du pétrole. Dans la zone de l’euro, la croissance économique s’est faite plus lente au deuxième trimestre et le PIB réel s’est élevé de 0,3 % après avoir progressé de 0,4 % au premier trimestre. La demande de consommation était en décroissance et les investissements des entreprises ont effacé leurs pertes du premier trimestre. Le secteur extérieur a nettement freiné la croissance. Au compte de l’énergie, le déficit a continué à monter par suite du renchérissement des hydrocarbures. La production industrielle a repris en juin et les nouvelles commandes étaient en progression dans presque tous les secteurs après avoir régressé le mois précédent. En juillet, le taux annuel d’inflation a un peu monté à 2,2 %, poussé en hausse par le prix de l’énergie. En Allemagne, l’économie a stagné au deuxième trimestre. On a révisé à la baisse (de 1 % à 0,8 %) le taux de croissance au premier trimestre. La production industrielle a augmenté en juin grâce à d’amples gains consécutifs des nouvelles commandes. Les consommateurs hésitaient toujours à dépenser malgré une autre contraction du chômage. Les ventes au détail ont fléchi dans 5 des 6 derniers mois. Les échanges commerciaux sont demeurés vigoureux et les exportations ont réussi à compenser le coût croissant des importations. Étant un des premiers pays consommateurs d’énergie au monde, l’Allemagne doit importer le gros de son pétrole. En France, l’économie a crû de 0,1 % au deuxième trimestre; c’est moins que son taux de 0,4 % au premier. Les dépenses de consommation ont baissé de 0,3 % – marquant leur pire recul en plus de huit ans – au milieu des inquiétudes suscitées par les pertes d’emplois et le renchérissement de l’énergie. Ce renchérissement a stimulé les importations qui ont devancé les exportations dans leur progression, d’où un déficit record pour le premier semestre de 2005. Le taux de chômage est tombé sous les 10 % pour la première fois presque en deux ans, entraîné vers le bas par de nouvelles mesures gouvernementales destinées à multiplier les embauchages. En Italie, l’économie a crû de 0,7 % au deuxième trimestre après deux trimestres de contraction, mais la production industrielle a reculé en juin, cédant tout le terrain déjà conquis. Les nouvelles commandes ont repris et, en valeur annuelle, le taux d’inflation a été stable à 2,2 %. Au Japon, l’économie a progressé de 0,3 % au deuxième trimestre pour un troisième gain consécutif que ce pays doit aux dépenses des ménages, aux investissements des entreprises et à l’ascension des exportations. Les dépenses de consommation ont régressé en juillet cependant et les ventes au détail étaient en baisse de 2,2 %. La déflation persiste, les prix à la consommation ayant, d’une année à l’autre, perdu 0,2 % en juillet malgré une hausse du prix de l’énergie qui a fait monter les importations. C’est ainsi que l’excédent commercial a rétréci en juillet malgré d’abondantes exportations navales et sidérurgiques. En Chine, la production industrielle s’est encore accélérée. En juillet, elle était en hausse de 16,1 % d’une année à l’autre malgré de strictes mesures d’aménagement foncier et les limites de prêt imposées aux établissements bancaires par le gouvernement. Une augmentation de 29 % des exportations ce mois-là – c’est plus du double du gain à l’importation – a laissé le deuxième excédent en importance dans l’histoire (10,4 milliards de dollars américains comparativement à 2 milliards il y a un an). Pour les sept premiers mois de l’année, les investissements directs étrangers se sont établis à 33,1 milliards de dollars américains, situation à peu près inchangée depuis l’an dernier. Note* Basée sur les données disponibles le 9 septembre; toutes les données sont en dollars courants, sauf indication contraire. |
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