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11-010-XIB
L'Observateur économique canadien
Août 2008

Conditions économiques actuelles

Tableau sommaire - Indicateurs principaux

Vue générale*

En mai, le PIB a reculé en volume après avoir repris sa marche en avant en avril. Depuis novembre 2007, l’économie n’a pas présenté de gains consécutifs de sa production en valeur mensuelle. L’emploi est demeuré en mode de ralentissement, étant passé de hausses modérées les premiers mois de l’année à une baisse digne de mention en juillet.

Le secteur de l’énergie est resté au cœur d’un grand nombre de changements de première importance subis par l’économie. La montée des prix a encore fait faire des gains rapides aux revenus tirés des exportations, tout en nourrissant l’inflation à la consommation, mais la production énergétique a continué de décroître malgré ce mouvement de renchérissement. La contraction de la production d’électricité et de pétrole est imputable en partie à des perturbations temporaires, alors que la production de gaz naturel paraît obéir aux contraintes de la montée des coûts.

En juin, les consommateurs ont été heurtés par une deuxième escalade de suite des prix, qui est entièrement à mettre au compte des prix des aliments et de l’énergie. Des baisses de prix sur les marchés des produits de base en juillet font entrevoir une certaine atténuation de ces pressions. En mai, les dépenses de consommation ont encore progressé et les ventes d’automobiles sont demeurées fermes en juin et juillet. L’habitation est devenue le secteur le plus lent de la consommation des ménages en réaction à de fortes majorations de prix l’an dernier, plus particulièrement dans l’Ouest canadien.

En mai, la production manufacturière est restée dans le mouvement de reprise qui s’était engagé en avril. Les industries de ressources ont été les chefs de file et la production des industries de biens d’équipement est restée solide. La forte baisse des ventes d’automobiles aux États-Unis n’a pas eu d’effet significatif sur les usines d’assemblage au Canada jusqu’en juillet, lorsqu’elle a joué comme facteur dans la contraction de l’emploi en fabrication. Aux États-Unis, les ventes d’automobiles ont diminué de 27 %, depuis le début de l’année. L’industrie de l’automobile a supplanté le domaine de l’habitation comme secteur le plus faible de leur économie. Le PIB réel n’en a pas moins augmenté de 0,4 % aux États-Unis au deuxième trimestre, poussé en hausse par la montée des exportations, la fermeté des investissements des entreprises, ainsi que les dépenses de consommation autres que dans les automobiles.

Marché du travail

L’emploi a fléchi de 0,3 % en juillet, accusant sa première baisse depuis mars 2005. Le declin s’est opéré entièrement dans le secteur privé et en majeure partie dans l’emploi à temps partiel, surtout au sein de la population féminine d’âge adulte. Le taux de chômage a quand même évolué à la baisse en grande partie à cause d’un exode des jeunes sur le marché du travail.

Le recul de l’emploi a été concentré en fabrication, dans les services aux entreprises et dans le commerce. La perte de 32 000 emplois manufacturiers marque un retour à un régime de décroissance rapide après un bref moment de stabilisation au deuxième trimestre. Dans les autres secteurs de biens, l’emploi a été en progression, notamment en construction et en agriculture.

Avec leur perte de juillet, les services aux entreprises ont pris le relais de la fabrication comme activité la plus faible dans la dernière année. Pour compenser en partie ces baisses, il y a eu des hausses dans le secteur public et dans le secteur de l’hôtellerie et de la restauration.

C’est dans les provinces centrales que l’emploi a le plus décru en juillet. L’Ontario a subi le gros des pertes d’emplois manufacturiers en raison de son étroite dépendance à l’égard de la construction automobile. Les services aux entreprises ont vu l’emploi s’affaisser tant en Ontario qu’au Québec. Dans cette dernière province, le secteur de l’hôtellerie et de la restauration a été stimulé par les fêtes du 400e anniversaire de fondation de la ville de Québec.

Dans l’Ouest canadien, l’emploi s’est légèrement contracté, tandis que l’emploi à plein temps a progressé dans les quatre provinces en question. Dans le secteur des ressources naturelles en Alberta, on a encore observé un recul de l’emploi. Moins de gens y avaient un emploi qu’en juillet 2007. Dans le secteur agricole des Prairies, l’emploi s’est accru à l’approche d’une récolte qui s’annonce lucrative. En Colombie-Britannique, l’industrie de la construction a continué à mener pour la croissance de l’emploi. Le taux d’accroissement y est de 18 % depuis juillet 2007.

Indicateurs avancés

L’indice avancé composite est demeuré inchangé en juin, après avoir affiché des hausses de 0,1 % en avril et de 0,2 % en mai. Les nouvelles commandes de biens fabriqués et l’indice du logement ont reculé, après avoir connu des gains exceptionnels le mois précédent. En ce qui touche les autres composantes, les dépenses des ménages ont encore constitué le principal facteur de croissance, ce qui témoigne de la vigueur du marché du travail. L’indice non lissé a augmenté pour un troisième mois d’affilée.

Les dépenses des consommateurs en biens durables ont poursuivi leur forte croissance, observée depuis le début de l’année. En juillet, la rémunération horaire moyenne a grimpé de 4,0 % par rapport à il y a un an, dépassant de 3 % le taux annuel d’inflation enregistré jusqu’en juin. Le recul de l’indice du logement a fait suite à une forte reprise observée en mai. Les mises en chantier ont connu de plus fortes fluctuations, en partie parce que les immeubles à logements multiples représentaient plus de la moitié de toutes les mises en chantier depuis le début de 2008, et que ce secteur affiche de plus grandes fluctuations d’un mois à l’autre que le secteur des maisons unifamiliales.

Le secteur de la fabrication a continué d’afficher des résultats partagés. La baisse des nouvelles commandes ajoute au mouvement en dents de scie des derniers mois. Cette instabilité est attribuable en partie à la place de plus en plus importante qu’occupe la fabrication dans l’industrie aérospatiale, où les commandes tendent également à fluctuer fortement d’un mois à l’autre. Les stocks ont marqué un palier, et l’augmentation de la production en avril laisse entendre que les entreprises étaient satisfaites, du moins temporairement, du ratio des livraisons aux stocks. Le nombre moyen d’heures hebdomadaires de travail s’est également stabilisé en mai et en juin, mois au cours desquels la croissance de l’emploi a également repris dans les usines.

L'indice avancé pour les États-Unis a fléchi de 0,1 %, soit son plus faible recul depuis octobre 2007. La hausse des commandes de produits fabriqués a aidé à compenser la baisse de la confiance des consommateurs et la diminution du nombre de permis de bâtir.

Production

Le PIB a un peu fléchi (0,1 %) en mai après s’être redressé de 0,4 % en avril. Le mouvement a été concentré dans le secteur de l’énergie, où la production est en baisse de près de 1 %. Une moindre production d’électricité a nui aux résultats du secteur de l’énergie. Les Canadiens ont consommé plus d’électricité en mai, mais des perturbations de l’offre ont obligé les sociétés d’électricité à importer pour répondre à cette demande accrue. De plus, la production pétrolière et gazière s’est trouvée ralentie par des travaux d’entretien plus longs que prévu, notamment dans la production bitumineuse. Malgré les prix élevés du gaz naturel, les forages ont régressé une cinquième fois en six mois.

Le secteur de la fabrication a un peu ajouté à son gain d’avril. Dans l’industrie pétrolière, les raffineurs ont dominé au tableau des hausses, et la production a continué à se rétablir d’une période de travaux d’entretien planifiés. La plupart des industries de biens d’équipement ont aussi relevé leur production. La construction automobile a constitué la grande source de faiblesse, et les réductions de production qui persistent dans l’industrie de l’automobile ont fait baisser une dixième fois de suite la production de caoutchouc et de plastique destinés aux véhicules automobiles. Enfin, les pertes se sont aggravées, dans une industrie du vêtement en difficulté.

La plupart des autres industries de biens ont diminué leur production en mai. L’activité a faibli dans la construction, alors qu’on a observé une troisième baisse consécutive de la production en construction résidentielle. Dans l’industrie forestière, la production s’est vivement contractée une sixième fois en sept mois et, avec une production moindre dans les mines non métalliques, la production minière a évolué en baisse (il s’agit du secteur de l’extraction sans le pétrole ni le gaz). Toutes ces pertes de production dans les industries de biens se sont traduites par de légères diminutions de la demande dans les activités de distribution et de manutention (transports et commerce de gros).

Dans la plupart des autres services, on relève de modestes gains, notamment dans les services aux entreprises et les services de l’administration publique. Les services financiers ont fait bande à part avec une baisse notable de leur production qui est largement imputable à un ralentissement des échanges sur les marchés financiers. S’agissant des loisirs, la production a nettement progressé surtout à cause des jeux de hasard.

Demande des ménages

En mai, les ventes au détail ont crû 0,1 %; c’est là une troisième augmentation consécutive. Les gains ont été concentrés dans les biens semi-durables et les biens durables autres que les automobiles. Les ventes d’automobiles n’ont guère évolué un deuxième mois de suite, et le renchérissement des aliments et de l’énergie a amorti la consommation de biens non durables.

En mai, les dépenses en biens durables (sans les automobiles) se sont élevées de 1,3 % après une croissance de 1,6 % en avril. Des baisses de prix ont aidé à stimuler la demande, dans ces deux mois. Les remises de prix ont également aiguillonné les achats de vêtements. Dans l’ensemble, les ventes d’automobiles ont été stationnaires, mais des rabais ont fait monter les ventes de camions, alors que les ventes de voitures ralentissaient.

La demande d’aliments et d’énergie est demeurée chancelante en situation de montée des prix. Les achats d’aliments ont décru en dollars constants une cinquième fois en six mois. Les rentrées des stations-service en dollars constants ont diminué de près de 4 % en mai : par contre, le phénomène n’est pas dû à un fléchissement de la consommation globale d’essence, celle-ci ayant accusé une baisse de 0,3 % seulement (ce dernier indicateur sert à calculer les dépenses personnelles dans le PIB). L’explication en est que les stations-service écoulent bien des produits autres que l’essence, tandis que plusieurs grands magasins de marchandises diverses vendent de l’essence sans être classés comme stations-service.

En juin, les mises en chantier d’habitations ont fléchi de 4,4 % pour se situer à un niveau annuel de 216 000 logements. Depuis le début de l’année, ce niveau correspond exactement à celui des six premiers mois de 2007. Dans leur composition, les mises en chantier ont continué à se déplacer du logement unifamilial vers le logement multifamilial. Par contre, la faiblesse dans les ventes de nouveaux logements a entraîné une augmentation régulière du stock de logis vacants non vendus durant la première moitié de l’année en cours.  Pendant ce temps, le nombre de maisons existantes vendues évoluait légèrement à la hausse un troisième mois de suite.

Commerce de marchandises

En dollars courants, tant les exportations que les importations ont augmenté en mai et le mouvement haussier qui avait prédominé en 2008 s’est renforcé. Dans l’ensemble, l’excédent commercial a monté à 5,5 milliards, parce que les exportations vers des pays autres que les États-Unis ont dépassé les importations en croissance. L’excédent affiché par le Canada dans ses échanges avec les États-Unis a été stable, le gain à l’exportation l’ayant emporté sur la hausse des importations.

Pendant le mois, la croissance des exportations et des importations en volume a été plus discrète, car les cours des produits de base ont continué leur ascension. En volume, les exportations sont dans une courbe descendante depuis novembre 2007, mais on ne peut parler que d’un léger fléchissement dans le cas des importations. On notera aussi que, jusqu’ici au deuxième trimestre, le taux de progression en volume est plus bas pour les exportations selon l’indice de volume de Fisher que selon l’indice de Laspeyres et plus haut pour les importations. C’est un écart créé par des hausses rapides des prix jointes à une augmentation des ventes dans des secteurs comme ceux de l’énergie et des produits industriels.

L’élévation des revenus tirés du charbon, des céréales, des minerais métalliques, du carburant diesel, du soufre et des engrais a contribué à la progression des exportations. La montée de la demande qui, en Asie et plus particulièrement au Japon et en Corée du Sud, s’attache au charbon a poussé les prix et les expéditions en hausse. Les exportations de minerai de cuivre, de soufre et d’engrais ont aussi été stimulées par la demande asiatique, et les exportations de carburant diesel des provinces de l’Atlantique vers l’Europe ont monté en flèche. Les exportations de céréales et de minerai de fer tant vers les États-Unis que vers le reste du monde ont été en progression tout au long de 2008; en mai, elles ont présenté un autre gain appréciable.

À l’importation, les expéditions de biens industriels ont dominé. Le gros du gain du secteur est à mettre au compte du minerai de cuivre importé du Chili en combinaison avec d’autres importations de métaux. Après une contraction ayant débuté à l’été de 2007, les importations de machines et de matériel sont revenues à de hauts niveaux record en valeur et en volume, et ce, surtout grâce à l’aérospatiale et au renouvellement des parcs volants des sociétés d’aviation tant militaire que commerciale. D’autres facteurs de croissance ont été le lancement de nouvelles technologies du sans­fil, les projets d’éoliennes et une demande accrue de machines agricoles.

Les importations de produits pétroliers ont diminué, reprenant des valeurs plus normales avec une production des raffineries de l’Ouest canadien qui se rétablissait des pertes subies à cause des conditions hivernales et des travaux d’entretien. C’était la suite donnée à des importations particulièrement importantes de produits pétroliers des États-Unis, dans les premiers mois de 2008.

Prix

De mai à juin, les prix à la consommation se sont élevés de 0,8 % après une progression de 0,7 % en mai. C’est ainsi que, d’une année à l’autre, le taux d’inflation a atteint un sommet en trois ans de 3,1 %. Le moteur en a été les prix de l’essence et des aliments. Si on fait abstraction des aliments et de l’énergie, on constate que les prix dépassent de 1,2 % ceux de juin 2007.

Dans le mois, le prix de l’essence a fait un bond de 5,8 %, continuant à monter comme on l’observe depuis le début de l’année. Le  prix du gaz naturel a aussi marqué une forte avance. Dans l’ensemble, les cours énergétiques se sont accrus de 4,4 %, car la stabilité des tarifs d’électricité a aidé à atténuer les pressions exercées sur le budget de l’énergie des ménages. Les prix des aliments ont augmenté de 1 %; ils sont en hausse de 3,0 % depuis juin 2007. Ce mouvement a été dominé par le riz, les pâtes et la viande. Le prix du pain a diminué une première fois cette année. Le prix du blé régresse, en effet, depuis le printemps, puisqu’on s’attend à de bonnes récoltes partout dans le monde.

Les prix autres que ceux des aliments et de l’énergie ont été stables dans le mois. Les prix du logement sont demeurés en hausse et ceux des voyages ont été gonflés par le renchérissement du pétrole. Des baisses de prix des biens durables et semi-durables ont fait contrepoids à ces augmentations. Encore réduits, les prix des automobiles le cédaient de 8,4 % à ceux de juin 2007. On relève également de larges baisses des prix pour les meubles, les appareils ménagers, les articles de divertissement domestique et les livres, autant de produits ayant un fort contenu importé.

En juillet, les cours des produits de base ont régressé pour la première fois en 2008. Les grands responsables ont été le pétrole brut et le gaz naturel qui avaient atteint des niveaux record en début d’été. Les prix des aliments sont aussi tombés à leur plus bas niveau depuis leur flambée de février, la crainte de pénuries s’étant atténuée à l’approche de la récolte de maïs et de céréales. Enfin, les prix des produits industriels n’ont guère évolué dans l’ensemble avec des baisses pour les métaux et, en contrepartie, des hausses pour les produits forestiers.

Les prix des produits manufacturés ont continué à se redresser en juin après la vive montée du taux de change qui les avait amortis en 2007. Les prix manufacturiers (sans le pétrole) se sont élevés de 0,6 %, aidés en cela par une descente de la valeur du dollar canadien en juin. Ce qui a le plus renchéri, ce sont les produits automobiles et forestiers qui appartiennent à des secteurs où la rentabilité est fortement en baisse depuis un an. On a relevé des hausses moindres des prix pour les producteurs de biens d’équipement. L’industrie des métaux de première transformation est le seul grand secteur où les prix aient fléchi.

Marchés financiers

Les cours boursiers ont baissé de 6 % en juillet après un repli de 2 % en juin. C’étaient là les premières diminutions consécutives depuis que la crise du système financier international a éclaté l’été dernier. Le marché était sous son niveau de l’an dernier pour la première fois depuis juin 2003. Le recul de juillet tient à une décroissance à deux chiffres des actions des secteurs de l’énergie et des mines en réaction à des chutes des cours dans les bourses de marchandises. Les actions des secteurs de la consommation et des finances ont réévolué en hausse après avoir mené le mouvement baissier en juin.

Le recul des prix des produits de base a concouru à une baisse du dollar canadien qui, en moyenne, devait glisser sous la barre des 98 cents américains en juillet pour la première fois depuis août 2007.

En mai, la demande de crédit des ménages a progressé à un rythme soutenu de 0,9 % à cause surtout du crédit hypothécaire. Le crédit à court terme aux entreprises a remonté en juin pour un premier gain depuis mars. Les sociétés ont lancé le plus de nouvelles émissions d’actions de toute l’année, alors que les émissions d’obligations restaient les plus faibles depuis le début de 2008.

Économies régionales

La conjoncture continue de s’améliorer dans l’est du pays sur les pas de la reprise du mois précédent. Ainsi, après avoir bondi d’un taux révisé à la hausse de 3,6 % en avril, au Québec, les ventes au détail ont encore augmenté de 0,6 % en mai.  Les livraisons ont enregistré la plus forte des trois progressions enregistrées depuis le début de cette année.  La progression est surtout attribuable aux raffineries avec l’envolée des prix, mais l’aéronautique et les produits informatiques apportent également leur contribution à la croissance. Les exportations de produits électroniques ont fortement augmenté aux États-Unis en avril et en mai.   Par la suite, en juin, l’emploi dans les services de l’information, de la culture et des loisirs  s’accroît de 2,1 % d’une année à l’autre, la première progression de ce genre depuis décembre.  En 2007, la croissance dans cette industrie s’était établie à 7,2 %, la plus forte depuis 2001.  Plusieurs entreprises de ce secteur ont annoncé des investissements importants depuis deux ans à Montréal.  Les célébrations du 400ième anniversaire de Québec peuvent également avoir contribué à la reprise de cette industrie.

En Ontario, la fabrication enregistre une quatrième hausse en cinq mois.  De pair avec une légère hausse de l’équipement de transport, ce sont les métaux de première transformation qui stimulent le plus les livraisons, en particulier le fer et l’acier.  Les livraisons de fer sont de 17 % supérieures à celles de l’an dernier et celles d’acier, de  23 %.  La croissance semble se destiner au marché intérieur car les exportations sont demeurées stables depuis le début de l’année.  Elle semble liée à la fermeté des tendances de l’investissement, alors que les permis dans le secteur non résidentiel ont atteint en mai leur quatrième valeur en importance depuis janvier 1989 dans cette province. Les ventes au détail ont augmenté de 0,2 %, la troisième hausse consécutive.

Les ventes au détail retournent en terrain positif tant dans les Prairies qu’en Colombie-Britannique alors que la fabrication consolide dans ces deux régions ses gains d’avril.  Dans les Prairies, la croissance des livraisons est encore entraînée en bonne partie par le pétrole, même si la majorité des industries enregistrent toujours des progressions. En Colombie-Britannique, une majorité d’industries progresse également. Il s’agit de la plus forte croissance depuis avril 2007.  Les livraisons de cette province ont chuté de plus de 7 % depuis, entraînées surtout par le marasme des produits forestiers.   Les ventes de véhicules automobiles ont augmenté en Colombie-Britannique, tout comme dans les Prairies d’ailleurs, renversant la tendance de l’année écoulée, lorsque les ventes ont le plus baissé au pays.

Économies internationales

Aux États-Unis, le PIB réel a augmenté de 0,5 % au deuxième trimestre après peu de changement dans les deux trimestres précédents. Les exportations ont encore mené l'augmentation avec une hausse de 10 % au cours de la dernière année. L'investissement des entreprises s'est développé à un rythme régulier de 0,6 %. Les dépenses de consommation ont repris en raison des remboursements d’impôts, qui ont de loin compensé les énormes chutes dans les ventes d’automobiles. La faiblesse dans la demande est demeurée, en grande partie, confinée aux automobiles (-10 %) et au logement (-4 %), qui ont à eux seuls tranché de presque deux points complets la croissance de la production au cours de la dernière année.

Il y avait quelques signes que la crise de logement s'allégeait avec le début de l'été. Les ventes de nouvelles maisons ont remonté légèrement de leur creux en mars, et les mises en chantier sont demeurées à près de 1,0 million d’unités en juin (au taux annuel) pour le septième mois consécutif. De manière plus importante, le surplomb des unités vacantes a continué à tomber lentement, atténuant la pression à la baisse sur les prix des logements.

En revanche, le recul dans les ventes d’automobiles s’est approfondi, alors que le prix de l’essence atteignait 4 dollars É.-U. le gallon. Les ventes de véhicules ont dégringolé de 8 % en juillet, portant leur baisse depuis décembre à 22 %. Les camions ont le plus subi le poids de ce déclin, affichant une baisse d’un tiers jusqu'ici cette année. Les ventes de voitures étaient en baisse, partiellement en raison d'un manque d'offre, surtout pour les importations plus économiques en combustible.

Les exportations ont continué de progresser en mai, augmentant de presque 1 %. Leur gain de 10 % en volume, au cours de la dernière année, est attribuable aux produits alimentaires (+14 %) et industriels (+16 %), et complété par de petits gains dans les biens d’équipement et les automobiles. En dépit des prix du pétrole montants, la croissance d'importations a un retard sur celle des exportations.

La production industrielle a rebondi de 0.5 %, en juin, après plusieurs déclins consécutifs. La production des services est revenue à des niveaux plus normaux, après qu'un printemps frais ait amorti la demande (la situation s’étant également produite au Canada). Les biens d’équipement sont restés la sphère de fabrication la plus vibrante, et les nouvelles commandes sont demeurées fortes. Cependant, une chute dans les nouvelles commandes pour les automobiles suggère que leur gain de production en juin n’est qu’une réalité passagère. La baisse de l’emploi dans les usines est demeurée le plus grand facteur dans le lent déclin continu, mais régulier de l'emploi total en juillet.

Dans la zone de l’euro, la croissance économique s’est immobilisée en mai. La production industrielle a décru de 1,9 % avec des baisses pour tous les secteurs. Les nouvelles commandes ont suivi avec une demande en contraction partout. Le commerce extérieur a laissé un déficit en mai, la montée en flèche des importations d’énergie ayant plus que compensé une reprise des exportations d’automobiles et de machines. Les ventes au détail ont augmenté après trois mois consécutifs de décroissance, mais les prix ont continué à monter, stimulés par l’ample renchérissement de l’énergie et des aliments. Le taux annuel d’inflation s’est établi à 4 % en juin. C’est ce qui devait amener la Banque centrale européenne à majorer les taux en juillet.

En Allemagne, l’économie a semblé trébucher en mai. La production industrielle a baissé de 2,4 %, le plus en une décennie en valeur mensuelle à la suite d’une légère diminution en avril. Les nouvelles commandes ont marqué un sixième recul consécutif. Le commerce extérieur n’en a pas moins continué à battre son plein malgré la fermeté de l’euro, ce qu’il doit à la demande de pays dont la production est axée sur les produits de base comme la Russie. Les dépenses de consommation se sont redressées en mai après des reculs subis coup sur coup. Le taux annuel d’inflation a monté à 3,4 % en juin, mais il demeure un des plus bas de la zone de l’euro. Enfin, le taux de chômage a faibli à 7,3 % dans cette zone.

En France, la production industrielle a régressé en mai; elle a perdu 2,6 % après avoir gagné 1,5 % le mois précédent. Les nouvelles commandes ont suivi ce mouvement en dents de scie, renonçant à tout leur gain d’avril. Les dépenses de consommation ont été amorties en juin par une contraction des ventes de voitures; elles ont accusé dans l’ensemble une quatrième baisse en six mois. La confiance des consommateurs a atteint son nadir depuis qu’on a commencé à l’observer en 1987, car les prix ont continué à monter. Le taux de chômage a été stable à 7,5 %.

En Grande-Bretagne, le PIB réel s’est élevé de 0,2 % au deuxième trimestre de 2008; c’est un peu moins que son taux d’accroissement de 0,3 % au premier trimestre. Une production solide dans les industries de services a compensé une production plus faible en construction et dans l’industrie. Les mises en chantier d’habitations ont stagné, parce que les prix du logement ont chuté en situation de resserrement du crédit hypothécaire. Les consommateurs ont freiné leurs dépenses devant le renchérissement des hydrocarbures et des aliments; en volume, les ventes au détail se sont affaissées de 3,9 % en juin avec ce qui devait être leur perte la plus cuisante en plus de 20 ans. Le taux annuel d’inflation a fait un bond, passant de 3,3 % en mai à 3,8 % en juin.

Au Japon, l’économie a ralenti en juin et les exportations ont rétréci pour la première fois en près de cinq ans. Joint à une augmentation des importations (déterminée par la flambée des prix de l’énergie), ce ralentissement a amputé l’excédent commercial de moitié. La confiance des consommateurs est restée fragile, car le taux de chômage en hausse a approché en juin d’un sommet en deux ans, et l’inflation s’est accélérée à 1,9 %, sa cadence la plus rapide en plus d’une décennie.

En Chine, le PIB réel s’est accru, d’une année à l’autre, de 10 % au premier semestre de 2008. La vigueur des dépenses de consommation et des investissements publics en infrastructure a fait contrepoids à une diminution des exportations et aux chocs causés par les conditions météorologiques (sous forme de tempêtes de neige, d’inondations et de séismes).


Note

* Basée sur les données disponibles le 8 août; toutes les données sont en dollars courants, sauf indication contraire.



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Date de modification : 2008-11-21 Avis importants
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