Statistique Canada - Statistics Canada
Sauter la barre de navigation principaleSauter la barre de navigation secondaireAccueilEnglishContactez-nousAideRecherche site webSite du Canada
Le quotidienLe Canada en statistiquesProfils des communautésNos produits et servicesAccueil
RecensementLe Canada en statistiquesProfils des communautésNos produits et servicesAutres liens

Avertissement Consulter la version la plus récente.

Information archivée dans le Web

L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.

11-010-XIB
L'Observateur économique canadien
Août 2007

Étude spéciale

Un syndrome chinois plutôt que hollandais

par Ryan Macdonald*

Les industries de ressources tiennent une place unique dans l’économie moderne. C’est un important secteur d’apport en production, ses produits accusent des variations irrégulières de prix sur les marchés mondiaux et l’extraction des ressources exige d’abondants investissements. De plus, il faut normalement consentir d’importants investissements en travaux d’exploration pour découvrir où se trouvent les ressources.

Si on en trouve ou que le prix d’un produit primaire augmente rapidement, on assiste souvent à un « boom des ressources », qui attirera le travail et le capital vers le secteur des ressources et qui pourra obliger les autres secteurs de l’économie à s’adapter. On a assisté à un tel boom à la suite de la découverte de gisements pétroliers et gaziers extracôtiers aux Pays-Bas dans les années 1960 et 1970. L’événement a commandé une attention considérable. Cette découverte a suscité un boom qui a fait monter la monnaie néerlandaise et baisser la production et l’emploi manufacturiers1. Depuis, on qualifie de « syndrome hollandais » la combinaison d’un secteur des ressources en plein essor, d’une monnaie en valorisation et d’une compétitivité des autres secteurs de l’économie en perte de vitesse.

Cet article fournit une perspective brève et nécessairement simplifiée de quelques larges tendances de l’économie canadienne qui accompagnent la hausse récente des prix des produits de base et du taux de change. Il n’est pas une analyse définitive car il ne tient pas compte des récents changements structuraux et de leurs causes, spécialement en ce qui a trait au secteur manufacturier. Cependant, les lecteurs obtiendront de l’information sur les changements majeurs apparus dans notre économie, et ils seront en mesure d’être mieux préparés à comprendre les enjeux structuraux lors du déroulement de ce débat.

La montée des cours mondiaux des produits de base qui s’est amorcée en 2003 a apporté un boom des ressources au Canada. Les cours des métaux ont certes joué un rôle, mais le renchérissement du pétrole a eu tout particulièrement de l’importance. Les cours pétroliers ont largement monté, passant du simple au double de 2002 à 2004, soit de 20 $ à 40 $ US le baril pour culminer à plus de 75 $ US, en 2007. Ce sont les facteurs confondus de la montée des prix et de la mise au point de nouvelles techniques d’extraction qui ont rendu possible l’exploitation plus intense et donc coûteuse des sables bitumineux du nord de l’Alberta2. Le renchérissement des produits de base s’est accompagné d’une augmentation considérable du taux de change canado-américain, lequel s’établissait à 0,95 $ US en 2007, en hausse de près de moitié sur sa valeur de 0,63 $ US en 2002. Les variations des prix des produits de base et du taux de change après 2002 au Canada donnent d’abord l’impression de reproduire les événements ayant précipité un mouvement d’adaptation dans l’économie néerlandaise.

Aux Pays-Bas, on a fait une découverte de ressources et, pour le Canada, le facteur qui joue est l’intégration des économies en émergence, symbolisée par la Chine, à l’économie mondiale. L’intégration chinoise a pour effet d’élever puissamment la productivité dans le secteur mondial de la fabrication. La Chine a augmenté l’offre de produits manufacturés dans le monde, ainsi que la demande de produits d’apport en fabrication. Comme le note The Economist (2005), il y a eu simultanément diminution des prix des biens de consommation et augmentation des prix des ressources.

Ce train de variations des prix lancé par l’intégration des pays asiatiques à l’économie mondiale a été à l’origine d’une vaste restructuration de l’économie canadienne. L’activité a battu son plein dans le secteur des ressources, celui‑ci attirant travailleurs et investissements. Un grand nombre d’industries hors secteur des ressources sont également en croissance à cause du surcroît de revenu qui est dépensé dans ce secteur. Avec tout ce réaménagement, le secteur de la fabrication a été heurté de plein fouet par les pertes d’emplois, mais les répercussions ont varié selon les industries manufacturières. Dans une poignée d’industries (forêts et textiles notamment), le boom des ressources et la hausse du dollar a accompagné une restructuration en cours. Dans d’autres industries comme celles des machines et du matériel, des produits informatiques et électroniques, des métaux de première transformation et de la fabrication de produits métalliques, la production a été en expansion depuis 2003, alimentant le secteur des ressources et la demande intérieure en général.

Le revenu s’élève et, comme le dollar est plus vigoureux et que les prix baissent à l’importation, on peut acheter davantage avec le même revenu. Le chômage atteint de bas niveaux records et la main-d’œuvre fait preuve de souplesse en migrant vers les régions du pays où le marché du travail est le plus dynamique. Dans le sens même de ces tendances pour la production manufacturière, l’emploi, le revenu et la migration, nous décrirons l’adaptation au boom des ressources au Canada à ce qui ressemble plus à ce que nous caractériserons de laquo; syndrome chinois » plutôt que de syndrome hollandais3.

Production manufacturière en hausse pendant le boom des ressources

Un des principaux symptômes de ce syndrome hollandais est une baisse simultanée de la production et de l’emploi manufacturiers. La réalité au Canada est cependant qu’entre 2003 et 2006, la production a progressé de 1,3 % dans le secteur de la fabrication (figure 1), ce qui distingue l’expérience canadienne de l’expérience néerlandaise. S’il y a eu hausse, c’est à cause de la production de biens durables qui a augmenté de 4,8 %. Quant à la production de biens non durables, elle a diminué de 3,4 % dans la même période.

Figure 1

Si les biens durables se démarquent ainsi des biens non durables, c’est à cause de différences d’utilisation de la production, de capacité d’adaptation au renchérissement des produits d’apport et de réaction à la concurrence étrangère. Dans le sous-secteur des biens non durables, les industries qui étaient le plus aux prises avec la concurrence d’économies en émergence comme celle de la Chine ont dû changer leur façon de faire des affaires.

La production a fortement baissé dans les industries du textile, du vêtement et du cuir de ce sous-secteur. L’explication en est surtout une évolution des politiques internationales qui a fait entrer ces produits dans une période de libéralisation. Dans ces trois industries, la production avait commencé à fléchir avant la montée du dollar, laquelle devait ensuite accélérer le processus.

Avant que ne s’élèvent les prix de l’énergie, l’industrie des pâtes et papiers a dû faire face à une contraction de la demande qui s’attache à ses produits à cause des médias électroniques et de la concurrence étrangère. Ces facteurs remodelaient peu à peu l’industrie. Lorsque le prix de l’énergie s’est accru avec un effet de renchérissement des produits d’apport et que le dollar a monté avec un effet d’amortissement sur les prix, la restructuration de l’industrie des pâtes et papiers s’est faite plus rapide.

Des changements semblables se sont produits dans l’industrie de l’automobile. L’évolution à long terme des préférences des consommateurs a fait diminuer la part de marché des constructeurs nord-américains et augmenter celle des constructeurs étrangers. La valorisation du dollar et le renchérissement des produits de base n’ont pas joué dans ce cas, malgré qu’ils ont eu, sans doute, une influence à la baisse sur les bénéfices d’exportation4.

Un grand nombre d’industries de biens durables autres que les automobiles ont vu évoluer en hausse la demande de leurs produits du fait des investissements dans le secteur des ressources ou de la croissance de la demande de produits intermédiaires dans le monde. En situation de croissance de la demande, certaines industries (machines et matériel, produits informatiques et électroniques, première transformation des métaux et fabrication de produits métalliques) ont relevé leur production. Il faut aussi dire que la transition vécue par ces mêmes industries vers des prix des produits de base et un cours du dollar en hausse a pu s’appuyer sur une demande supérieure et des prix inférieurs à l’importation.

Malgré cela, des adaptations à court terme ont eu lieu en fabrication, mais qu’il y en ait ne signifie pas que le renchérissement des produits de base et la valorisation du dollar ralentiront l’activité manufacturière à long terme. Comme l’a fait remarquer Hutchison (1994), il y a eu au bout du compte très peu de conséquences fâcheuses, à la fois systématiques et durables, du boom du gaz naturel sur le secteur manufacturier dans l’économie des Pays-Bas où est né le « syndrome hollandais ».

Le fait est que le secteur de la fabrication au Canada n’est pas anémié et qu’il montre plutôt du ressort devant la montée des prix. La valorisation du dollar et le renchérissement des produits de base ont hâté le mouvement de restructuration dans un certain nombre d’industries, mais ils n’en sont pas la cause première. Dans tout le boom des ressources, la production manufacturière a été stable et la productivité a augmenté.

Croissance de l’emploi et des salaires qui déborde le secteur des ressources

La montée des prix des produits de base et le boom des ressources qui en est résulté ont été pour les travailleurs et les gestionnaires le signal qu’il y avait plus à gagner pour eux en migrant vers le secteur des ressources où les entreprises ont haussé les salaires. Alors que le secteur de la fabrication éliminait des emplois, le secteur des ressources attirait la main-d’œuvre.

Par une progression tant des salaires que de l’emploi, il y a eu une flambée du revenu du travail dans l’extraction minière, pétrolière et gazière. La croissance salariale s’est aussi accélérée dans les industries d’apport au secteur des ressources (industrie de la construction et industries de services comme les transports et les services financiers et immobiliers), comme on peut le voir à la figure 2.

Figure 2

L’élévation des salaires et donc des revenus dans l’ensemble a fait augmenter la demande de biens et de services. Le surcroît de ces revenus a été dépensé en biens échangeables comme les automobiles, les appareils ménagers et les vêtements, et en biens non échangeables comme les habitations et les repas au restaurant.

La demande accrue découlant de l’élévation des revenus dans le secteur des ressources a aussi attiré la main-d’œuvre, créant de l’emploi dans toute l’economie non agricole sauf en fabrication. Dans l’ensemble, l’avènement de la Chine sur la scène économique mondiale a donné lieu à un réaménagement complexe avec une augmentation de l’emploi au Canada dans les ressources et les services et une diminution en fabrication, la seule industrie du secteur des biens non-agricoles ayant enregistré une baisse (figure 3).

Figure 3

Sur près de 240 000 emplois manufacturiers qui ont disparu entre janvier 2003 et avril 2007, plus de 40 % se trouvaient dans les industries du textile et du vêtement. Si on ajoute les industries des forêts et du matériel de transport, c’est 70 % de la perte qu’on explique. Comme nous l’avons indiqué, il s’agit d’industries qui sont entrées en période d’adaptation structurelle avant même le boom des ressources. Ce boom et la valorisation du dollar qui a suivi accélèrent les choses, mais sans causer le mouvement de restructuration.

Pour les industries du textile et du vêtement en particulier, un nouvel accord commercial a pris effet en 1995 qui allait réduire les barrières commerciales sur une période de dix ans. Ces industries n’en ont pas moins continué à accroître leurs effectifs et ce phénomène devait culminer en l’an 2000. C’est ainsi que tout le passage à ce nouveau cadre commercial s’est produit dans les dernières années de la période de mise en œuvre de l’accord. La montée du dollar n’a fait qu’accentuer la contraction.

Dans la période d’essor des prix des produits de base après 2002, l’intégration de l’Asie, guidée par la Chine à l’économie internationale, a amorti les prix manufacturiers dans le monde. Et c’est la Chine et non pas la force du dollar canadien qui semble avoir joué le rôle déterminant dans l’évolution qu’a connue le secteur de la fabrication. Une restructuration semblable a lieu dans un grand nombre de pays avancés, les entreprises devant s’adapter aux nouvelles réalités des capacités manufacturières asiatiques et de la recherche par les consommateurs des produits bon marché en provenance de ce continent. Pendant la même période, le dollar américain se dévalorisait par rapport aux autres monnaies et le secteur manufacturier aux États-Unis éliminait 1,7 % de ses emplois. Au Royaume-Uni, ce sont 7,8 % des emplois qui ont disparu en fabrication et, en Allemagne, 3,1 %.

La progression des termes de l’échange nourrit l’élévation des revenus

Il n’y a pas que la croissance salariale et la montée des dépenses qui aient joué comme facteurs au Canada, puisque le renchérissement des produits de base, l’augmentation du taux de change canado-américain et la diminution des prix des produits manufacturés ont aussi fait largement progresser les termes de l’échange au pays (figure 4). On entend par là les prix des exportations par rapport aux prix des importations. Si les termes de l’échange s’améliorent, c’est qu’il y a en volume plus d’importations à se procurer avec une quantité donnée d’exportations, d’où une multiplication des produits que peut consommer l’économie5. L’effet sur le revenu intérieur ressemble à celui de la croissance de la productivité. Du fait du boom des ressources, le Canada a été à même de transformer les ressources qu’il exporte en plus de produits manufacturés importés qu’il ne le pouvait auparavant.

Figure 4

On comprendra mieux l’importance d’une progression des termes de l’échange si on sait qu’il y a deux voies par lesquelles les ressources d’un pays se transposent en biens et services. Il y a d’abord la production intérieure où cette transformation s’opère à proprement parler. C’est la voie que décrit le PIB réel.

L’autre voie est celle des exportations et des importations. En gros, le Canada exporte des produits primaires et importe des produits secondaires (manufacturés). Si les prix des premiers augmentent ou que les prix des seconds diminuent, on peut se procurer plus d’importations avec ce qu’on exporte.

Les avantages qu’apporte au Canada la voie des exportations et des importations sont plus entièrement appréhendés par la mesure du revenu intérieur brut (RIB) que par celle du PIB réel. Le RIB réel n’est autre que le PIB réel en correction des termes de l’échange et représente la variation en volume de ce qui peut être acheté en biens et services avec le revenu tiré de la production (PIB réel)6.

Figure 5

De 2002 à 2005, le RIB réel dépasse le PIB réel en raison de cette amélioration des termes de l’échange (figure 5). En 2006, les termes de l’échange n’ont pas contribué outre mesure à la croissance du RIB réel, mais en 2007, ce dernier se met à croître de nouveau plus rapidement que le PIB réel, parce que les termes de l’échange continuent à s’améliorer au Canada en terme des prix des ressources et du taux de change. Par conséquent, du premier trimestre de 2002 au premier trimestre de 2007, le RIB a augmenté de 21,2%, comparé à 14,0% d’élévations du PIB.

Les migrants vont à l’ouest

Les ressources ne sont pas d’une répartition égale au pays et les booms des ressources s’accompagnent souvent de variations de la migration interprovinciale. Chez nous, les effets du renchérissement des produits de base et de la montée du prix de l’énergie en particulier se font sentir au plus haut point dans l’Ouest canadien.

Les statistiques de la migration interprovinciale indiquent que l’Alberta gagne nettement en population et, dans une moindre mesure, la Colombie-Britannique depuis trois ans (figure 6). La première de ces provinces a eu droit à une entrée migratoire nette de 35 000 personnes par an en provenance des autres provinces de 2003 à 2006. Les trois années précédentes, elle avait accueilli quelque 24 000 migrants en valeur nette par an. En 2006 seulement, l’entrée migratoire nette y a été de 57 105 personnes; c’est là le mouvement migratoire le plus imposant à l’échelle interprovinciale depuis 1972.

Figure 6

Le Canada et le syndrome chinois

L’intégration d’économies en émergence comme celle de la Chine accélère la restructuration de l’économie canadienne qui sévit déjà depuis plusieurs décennies. Le boom des ressources lié à la croissance rapide des économies en Asie est le moteur de l’évolution des salaires, des prix, de la structure industrielle et de la population. Jusqu’à présent, on a pu observer des mouvements de prix relatifs et quelques variations des niveaux d’apports entre les secteurs. Ce sont là les plus récents mouvements d’une restructuration à plus long terme de l’économie du pays.

Malgré ce mouvement qui s’est engagé, l’emploi demeure à des niveaux élevés. Dans toutes les provinces, le marché du travail réagit bien à cette transition. On doit donc dire que l’idée de dislocation qu’évoque le syndrome hollandais n’est pas généralisée. En fait, la production a été en réaffectation entre les branches d’activité et la productivité a monté.

Après 2003, le Canada a pu compter sur une évolution favorable des prix mondiaux grâce à une forte demande internationale. Le boom des ressources a aidé, directement ou indirectement, bien des secteurs de l’économie et, pour sa part, le secteur de la fabrication en général a fait preuve de résistance et d’adaptabilité.7

Il s’est montré assez diversifié pour que, dans certains sous-secteurs, les fabricants tirent parti du boom des ressources. Notons en particulier que les industries des machines et du matériel, des produits informatiques et électroniques, des métaux de première transformation et de la fabrication de produits métalliques ont accru leur production une fois que les prix des produits primaires se sont mis à monter en 2003.

Depuis 2003, un tableau canadien qui, de prime abord, présente les signes du syndrome hollandais, obéit à des facteurs différents. La demande a augmenté pour beaucoup de produits manufacturés et l’inflation reste discrète. La réorganisation économique au Canada, qui a pour moteur ce boom des ressources, a conduit à une réaffectation de la main d’œuvre et du capital. Cette réaffectation au profit du secteur de l’extraction des ressources a été encouragée par la baisse des prix des produits manufacturés et la hausse de la demande extérieure et intérieure. Au Canada, c’est l’expression du « syndrome chinois » plus que du « syndrome hollandais » qui traduit le mieux la cause principale des changements dans notre paysage économique actuel.

Bibliographie des ouvrages cités

CORDEN, W.M. et J.P. NEARY.  1982.  « Booming Sector and De-Industrialization in a Small Open Economy », The Economic Journal, vol. 92, no 368, p. 825 à 848.

CORDEN, W.M.  1984.  « Booming Sector and Dutch Disease Economics: Survey and Consolidation », Oxford Economics Papers, nouvelle série, vol. 36, no 3, p. 359 à 380.

DENISON, E.F. 1981. « International Transactions in Measures of the Nation’s Production », Survey of Current Business, vol. 61, no 5, p. 7 à 28.

Diewert E.W. et C.J. Morrison. 1986. « Adjusting Output and Productivity Indexes for Changes in the Terms of Trade », Working paper no. 1564, Cambridge (MA), National Bureau of Economic Research.

Duguay, P.  2006.  Remarks by Pierre Duguay, Deputy Governor of the Bank of Canada to the Canadian Association of Business Economists, Kingston (Ontario), août 2006.

Hutchinson, M. 1994. « Manufacturing Sector Resiliency to Energy Booms: Empirical Evidence from Norway, the Netherlands, and the United Kingdom », Oxford Economic Papers, nouvelle série, vol. 46, no 2, p. 311 à 329.

Kohli, U. 2006. « Real GDP, Real GDI, and Trading Gains: Canada, 1981–2005 », International Productivity Monitor, Ottawa, Centre for the Study of Living Standards, automne 2006, no 13, p. 46 à 56.

----------. 2004. « Real GDP, real domestic income, and terms of trade changes », Journal of International Economics, Amsterdam, Elsevier, vol. 62, p. 83 à 106.

Macdonald, R.  2007. PIB réel et pouvoir d’achat de la production provinciale,  produit no 1F0027MIF au catalogue de Statistique Canada, Ottawa.

The Economist. 2005.  « How China Runs the World Economy », 28 juillet 2005, édition papier.

Études spéciales récemment parues


Notes

* Analyste, Division des études de l’analyse micro-économique 613-951-5687.
1 L’expression « Syndrome hollandais » est souvent utilisée pour exprimer un signe avant-coureur de problèmes à long terme. De toute manière, même dans les Pays-Bas le
« Syndrome hollandais » n’a pas duré. Selon les données de Hutchinson (1994), le volume de la production manufacturière a repris rapidement de la vigueur suite à un cycle de basse activité, surpassant de 30 % son précédent sommet, six ans auparavant.
2 Tel que mentionné dans la section, La richesse des sables bitumineux de l’Alberta, sous la rubrique, Aperçu et Énergie de Statistique Canada, disponible au http://www41.statcan.ca/1741/ceb1741_001_f.htm, « exploiter les sables bitumineux coûte cher, car même après avoir extrait le pétrole au moyen de techniques d’exploitation minière ou l’avoir récupéré par injection de vapeur, il faut le séparer de la matière minérale et de l’eau avant de le raffiner à nouveau. Il faut extraire deux tonnes de sables bitumineux afin d’obtenir assez de pétrole pour remplir un baril. C’est pourquoi l’extraction du pétrole des sables bitumineux ne devient rentable que lorsque le prix mondial du pétrole dépasse les 25 $US. Actuellement, le prix d’un baril de pétrole dépasse de loin ce seuil de rentabilité, si bien qu’il est viable de raffiner le pétrole extrait des sables bitumineux. »
3 Cette analyse repose sur le modèle des secteurs émergents développé par Corden et Neary (1982) et Corden (1984).
4 La restructuration de l’industrie automobile est concentrée au sein des trois grandes compagnies américaines tandis que les nouveaux marchés domestiques, qui font face à la même érosion des recettes d’exportation que les trois grands, augmentent leur rendement et gagnent des parts de marché. Il y a un consensus dans l’industrie automobile, aussi bien que dans celles du textile et du papier journal, à l’effet que le dollar canadien a aggravé la situation et qu’il n’était pas la cause de la restructuration dans ces industries.
5 L’importance en termes d’effets sur le commerce a été rapportée par : Macdonald (2007), Kohli (2006, 2004), Duguay (2006), Deiwert et Morrison (1986) et Denison (1981).
6 Pour de plus amples informations, consultez Macdonald (2007) et Kohli (2006, 2004).
7 Voir par exemple, « Innovative Canadian Oil Sands Manufacturing Opportunities » par Jason Myers au www.nationalbuyersellerforum.ca/presentations/myers/NBSF%20MyerS%20140307.pdf.



Page d'accueil | Recherche | Contactez-nous | English Haut de la page
Date de modification : 2014-04-23 Avis importants
Contenu Tableaux Graphiques Conditions économiques actuelles Événements économiques Étude spéciale Informations aux utilisateurs Version PDF