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11-010-XIB
L'Observateur économique canadien
Juillet 2007

Conditions économiques actuelles

Tableau sommaire - Indicateurs principaux

Vue générale*

La production a plafonné en avril après trois hausses consécutives; sa progression a été en partie entravée par des conflits de travail. L’emploi a recommencé à croître en juin à la suite d’une pause de deux mois : un gain dans les services a primé sur de nouvelles pertes en fabrication.

L’économie subit toujours l’influence du renchérissement des produits de base et de l’augmentation du taux de change. Les prix des aliments et de l’énergie ont encore évolué en hausse et les cours des métaux restent près de leurs sommets historiques. L’effet est en partie que le dollar canadien a présenté son deuxième plus haut taux trimestriel de croissance de l’histoire, soit un peu moins de 7 % et que, en mai et juin, il ne s’est pas éloigné de ce qui constitue une valeur record en 20 ans.

Cette évolution des prix relatifs a continué à se répercuter sur l’ensemble de l’économie. Les cours boursiers sont demeurés près de leur maximum historique. Les revenus tirés de l’exportation de la plupart des produits de base ont continué à s’élever, surtout grâce aux métaux. Des conflits de travail ont contenu la production minière qui avait marché fermement en avant ces derniers mois (les minéraux non métalliques sont en progression de près du tiers depuis un an). L’essor des investissements dans le secteur des ressources a contribué à soutenir la production en fabrication ces derniers mois malgré la faiblesse de la demande à l’exportation, plus particulièrement dans le cas du bois d’œuvre et des automobiles.

Les dépenses des ménages ont gardé leur vigueur, ce que l’on doit à une forte élévation des revenus et à la croissance du patrimoine sur le double marché des actions et de l’habitation. En avril, les ventes au détail ont ajouté à leur gain appréciable de mars et, en mai, les ventes d’automobiles battaient toujours leur plein. Les mises en chantier et les ventes d’habitations se sont généralement affermies en mai.

Le renchérissement des aliments et de l’énergie a poussé en hausse les prix à la consommation; il y a notamment eu une augmentation de 26 % du prix de l’essence depuis janvier. Le bond de ce prix n’a pas nui à la consommation d’essence, laquelle s’est envolée de 4,2 % en avril, arborant son meilleur gain mensuel en plus de deux ans. Après un lent début d’année où une vague de froid avait découragé les déplacements en automobile, la demande d’essence était en hausse de 3 % en avril sur son régime de croissance de l’an dernier.

Marché du travail

L’emploi a monté de 0,2 %, revenant à sa tendance haussière après peu de variation en avril et mai. Ce qui est plus impressionnant encore, l’emploi à plein temps s’est accru de 63 000 postes, faisant oublier une contraction de l’emploi à temps partiel. Comme la population active a augmenté de 0,2 %, le taux de chômage est demeuré inchangé à 6,1 % pour un cinquième mois consécutif, sa période de stabilité la plus longue jamais vue.

L’industrie des services rend compte de toute la montée de l’emploi. Près de la moitié de la progression s’est opérée dans le secteur du commerce. Les services financiers et les services aux entreprises ont aussi apporté de solides gains. Ces hausses ont plus que compensé de nouvelles pertes dans les industries de biens, plus particulièrement dans le secteur de la fabrication où 31 000 autres postes ont été éliminés. L’industrie de la construction a marqué un temps d’arrêt après avoir crû à un rythme rapide de 4 % dans les cinq premiers mois de l’année.

L’Alberta et le Québec ont dominé au tableau des hausses d’emploi en juin. Au Québec, les services ont été le chef de file, notamment dans les biens. En Alberta, les services aux entreprises et la construction ont été les moteurs, reflet du constant essor des investissements des entreprises. En Ontario, le tableau est en demi-teintes. D’autres emplois ont disparu dans les usines, mais les finances et les services aux entreprises ont fait contrepoids. Dans cette province, le mouvement de l’emploi a nettement délaissé l’emploi à temps partiel pour l’emploi à plein temps. En Colombie-Britannique enfin, les résultats sont inverses : la fabrication a été en croissance et les services en décroissance et l’emploi à plein temps a été largement en recul par rapport à l’emploi à temps partiel.

Au Québec, le taux de chômage de 6,9 % était à son niveau le plus bas depuis 1976 et en baisse d’un point entier, de 8,0 % qu’il était en juin 2006. À 0,4 %, l’écart entre le chômage au Québec (6,9 %) et celui en Ontario (6,5 %) est le plus faible jamais enregistré. En effet, avant cette année, l’écart le plus faible était de 1,1 point, et s’était manifesté à la fin de 2002. Compte tenu d’une croissance comparable de la population active dans les deux provinces, la convergence du chômage représente une forte progression de l’emploi (tous à temps plein) de 2,4 % au Québec depuis juin 2006, et un ralentissement à 0,9 % en Ontario. La croissance au Québec venait d’abord des dépenses des ménages, en partie alimentées par un règlement ponctuel d’équité en matière d’emploi de 1,3 milliard de dollars réparti tout au long du printemps. Les deux provinces ont perdu de nombreux emplois en fabrication et dans les forêts.

Indicateurs avancés

La croissance de l’indicateur avancé composite a été stable à 0,5 % en mai. Huit des dix composantes ont progressé, le même nombre qu’en avril. Les composantes liées aux dépenses des ménages se sont améliorées vivement, tandis que celle liée à la demande à l’exportation pour les fabricants est demeurée la plus faible. Il s’agit d’un profil sectoriel de la demande auquel on peut s’attendre lorsque le taux de change est en hausse.

Le logement était en tête de la demande des ménages. Les mises en chantier ont atteint leur niveau le plus élevé depuis la pointe provoquée par le beau temps en janvier. Les ventes soutenues de maisons se sont traduites par la plus importante augmentation des ventes de meubles et d’appareils ménagers depuis juin dernier. La demande d’automobiles s’est aussi redressée au printemps, se plaçant à l’avant de la reprise des ventes d’autres biens durables. Les services de consommation, pour leur part, menaient la croissance de l’emploi dans les services. Les dépenses des ménages ont été encouragées par la forte croissance de l’emploi et la prospérité du marché boursier.

Les perspectives en ce qui concerne les exportations et les biens fabriqués sont inégales en raison des remous provoqués par la reprise de l’économie aux États-Unis et la hausse du taux de change. Les nouvelles commandes de biens fabriqués ont continué d’afficher une croissance sans heurts, les ordinateurs et les produits électroniques arrivant en première place. La reprise des commandes qui s’est manifestée jusqu’à maintenant cette année a commencé à se refléter dans les livraisons. Leur hausse a fait grimper leur rapport aux stocks pour la première fois depuis l’automne dernier. Les perspectives demeurent défavorables pour les emplois en usine alors que les entreprises ont réduit la semaine moyenne de travail dans un effort renouvelé de rehausser la productivité et la compétitivité pour composer avec la force du dollar.

Production

En valeur réelle, le PIB n’a pas varié en avril, ce qui mettait fin à six augmentations consécutives. La plupart des industries étaient toujours en expansion, mais ce mouvement était contrebalancé par une forte diminution dans le commerce de gros et des conflits de travail dans l’industrie minière.

La production minière s’est contractée de 0,4 %, car des grèves ont nui à des industries métalliques comme celles du minerai de fer et du nickel. La production de minéraux non métalliques a rapidement avancé un onzième mois de suite; le gain cumulatif est de près du tiers pour cette période, indice de la fermeté de la demande qui s’attache à la potasse, à l’uranium et au diamant. En 2006, les mines métalliques avaient un régime de croissance à deux chiffres, mais des grèves et d’autres perturbations de l’offre sont venues amortir la production depuis le début de 2007.

La production en fabrication a fléchi de 0,4 % en avril après s’être légèrement redressée les deux mois précédents. Ce mouvement de recul a eu pour moteur une contraction de 5 % de la production dans l’industrie de l’automobile. Les scieries ont aussi continué à élaguer leur production. Il reste que la production a continué à croître dans la plupart des autres industries. Le secteur des biens d’équipement s’est révélé particulièrement solide, plus particulièrement l’industrie des TIC où la production s’est élevée d’environ 2 % un troisième mois de suite. Comme autre signe de la fermeté des investissements des entreprises, on a observé une progression de 1 % de la construction non résidentielle.

La production a poursuivi sa marche en avant dans la plupart des services. Le secteur financier a été soutenu par une forte demande de crédit et de services de courtage. La demande des ménages était toujours en hausse pour les biens vendus au détail et les habitations. La production s’est élevée de 0,2 % aussi bien dans les services aux entreprises que dans les services de l’administration publique. Les transports se sont portés un peu mieux. Il reste que, dans l’ensemble, l’industrie des services a été tenue en laisse à cause d’amples baisses dans le cas du commerce de gros, des jeux de hasard et de l’hôtellerie.

Demande des ménages

En volume, les ventes au détail ont augmenté de 0,4 % en avril; en mars, elles s’étaient redressées de 1,4 % après un lent départ en 2007. L’industrie de l’automobile a prédominé une fois de plus dans ce mouvement après une vague de froid qui avait éloigné les consommateurs des nouveaux modèles en janvier et février.

La demande d’autres biens durables était toujours en croissance soutenue. La fermeté des ventes d’habitations a favorisé les dépenses en meubles et en appareils électroménagers. Des baisses de prix ont encore stimulé la vente de téléviseurs et les détaillants n’ont pas eu à réduire leurs prix pour aviver l’intérêt des consommateurs pour les jeux vidéo. Par ailleurs, un congé de Pâques hâtif et un printemps froid ont nui à la demande de vêtements.

Le marché de l’habitation a continué à nier les attentes de ralentissement. Les mises en chantier ont fait un bond de 8 % pour se situer en mai au niveau annuel de 230 000 logements. Elles excédaient un peu leur valeur de mai 2006. Les mises en chantier ont évolué en hausse ces trois derniers mois pour les logements tant unifamiliaux que multifamiliaux.

Si elles ont progressé, c’est en réaction à de meilleures ventes depuis le début de l’année. Les ventes d’habitations neuves devaient atteindre en mai un sommet en 10 mois. Ces gains ont aidé à réduire le carnet de logements invendus en mai, ce qui mettait fin à l’augmentation persistante de ce parc dans la dernière année. La fermeté de la demande en construction s’est traduite par un renchérissement de l’habitation neuve dont la valeur a fait un bond de 0,8 % en avril. Le marché de la revente a gardé sa vigueur avec une troisième hausse mensuelle de suite en mai.

Commerce de marchandises

Les exportations tout comme les importations ont légèrement diminué en avril, revenant à des niveaux plus normaux après une flambée des mouvements commerciaux en mars, en compensation de la grève ferroviaire de deux semaines à la fin de février. Une diminution de 2,2 % des importations l’a emporté sur une baisse de 0,3 % des exportations et, par conséquent, l’excédent commercial a monté à 5,8 milliards en valeur mensuelle.

Les exportations ont continué à se diversifier au détriment des États-Unis. Les exportations outre-mer ont progressé de 7,7 % en avril, alors que les livraisons aux États-Unis régressaient de 2,6 %. Cette évolution en cours tient en partie au raffermissement de la demande outre-mer, plus particulièrement au Japon et en Europe (régions où les exportations canadiennes se sont respectivement élevées de 17 % et 58 % dans la dernière année). La grande explication est cependant que les produits industriels et les denrées agricoles ont été nos exportations les plus importantes depuis un an (en hausse de 28 % et 18 % respectivement) et que nous avons l’habitude d’exporter ces marchandises principalement outre-mer. En revanche, le marché américain accueille la presque totalité de nos exportations d’automobiles, de bois d’œuvre et d’énergie, nos exportations les plus faibles dans la dernière année.

Ces tendances ont continué en avril. Les produits industriels ont offert leur meilleur gain à l’exportation surtout grâce à des métaux comme le cuivre et le nickel. Les denrées agricoles suivaient de près avec un gain de 4 % du fait de l’envol des cours du blé. Dans le secteur de la fabrication, les machines et le matériel sont demeurés notre meilleure exportation, ce que l’on doit avant tout aux appareils de bureau et aux aéronefs.

Il y a eu baisse une fois de plus à l’exportation pour l’énergie, les produits de la forêt et les produits automobiles. Dans le secteur de l’énergie, les exportations pétrolières ont été moindres en volume; en février et mars, les rigueurs hivernales avaient fait monter en flèche les livraisons énergétiques aux États-Unis. À l’exportation, les automobiles et les produits forestiers ont reculé; en mars, une forte reprise avait eu lieu à la suite de la grève ferroviaire.

En dehors du secteur de l’énergie, la demande a généralement rétréci à l’importation. Le gros de la diminution de 5 % dans le cas des machines et du matériel est à mettre au compte de l’industrie instable de l’aéronautique, et ce, après deux mois de croissance rapide. Les importations de pièces d’automobile ont fléchi en situation de ralentissement de la production dans l’industrie canadienne de l’automobile. Enfin, les importations de biens de consommation se sont contractées pour la première fois en presque un an.

Prix

L’IPC a monté de 0,3 % d’avril à mai, autant que le mois précédent. Ainsi, le taux annuel d’inflation est resté à 2,2 %. Le prix de l’essence a augmenté un quatrième mois de suite et, en mai, le taux de renchérissement de 5,5 % était proche de la moyenne depuis janvier.

La plupart des prix hors secteur de l’énergie n’ont guère bougé en mai. Les prix des aliments ont plafonné après des hausses rapides les premiers mois de 2007. Le prix de l’habitation a encore été poussé en hausse par le manque de logements dans les provinces des Prairies. Les vêtements sont la seule grande composante où les prix aient baissé.

Les cours des produits de base n’ont guère évolué en juin après avoir marqué une forte avance au printemps. Les cours énergétiques ont continué à monter avec des hausses pour les hydrocarbures qui l’ont emporté sur une baisse pour le gaz naturel. Les prix des aliments se sont élevés un cinquième mois de suite, ce qui s’explique en partie par une révision à la baisse des estimations des récoltes au Canada et par des conditions de sécheresse en Europe. Les cours des métaux ont régressé généralement après une progression printanière.

L’ample montée du dollar a comprimé les prix industriels en mai. Les prix des produits fabriqués ont diminué de 0,5 %. S’il n’y avait eu l’effet du taux de change, les prix auraient augmenté de 0,5 %. Il n’y a que les produits pétroliers et chimiques qui aient pu faire nettement monter les prix.

Marchés financiers

En juin, le dollar canadien est resté près de son sommet en 20 ans (94 cents américains) atteint en mai. En pondération des échanges, le dollar a encore pris de la valeur, étant en hausse par rapport aux monnaies d’outre-mer.

Les taux d’intérêt à court terme ont été stables, mais les rendements obligataires se sont accrus un deuxième mois de suite, d’où une progression des taux hypothécaires. La demande de crédit a conservé sa vigueur. En mai, le crédit à court terme aux entreprises s’est élevé de 1,6 % malgré de nouvelles émissions soutenues d’obligations et d’actions (en hausse de près de 10 milliards de dollars, valeur la plus élevée en plus d’un an). En avril, la demande de crédit des ménages avait aussi présenté son meilleur gain en plus d’un an surtout à cause d’une forte augmentation de la demande de crédit hypothécaire.

En juin, le marché boursier a baissé de 1 % après trois hausses consécutives. Le recul s’est surtout limité au secteur financier et les secteurs de l’énergie et des mines ont ajouté aux gains importants réalisés en mai.

Économies régionales

Tous les indicateurs de la conjoncture se sont raffermis au Québec. Le bond des revenus, que l’on doit surtout à un règlement d’équité salariale de 1,3 milliard de dollars dans le secteur public, a stimulé les dépenses en avril. L’augmentation des ventes au détail était de 1,5 %, soit de trois fois la moyenne nationale, après celle de 0,7 % enregistrée en mars. Les mises en chantier ont grimpé de 4,5 % pour atteindre leur plus haut niveau depuis janvier. Une troisième progression consécutive des livraisons était alimentée par l’investissement, notamment les métaux de première transformation (8,2 %), les métaux fabriqués (3,3 %), la machinerie (1,9 %) et les produits électriques (5,2 %). Ces secteurs ont profité de la croissance prévue de l’investissement, en particulier d’une augmentation de 50 % dans les prévisions de l’industrie minière cette année. Le vêtement et le bois continuent de marquer le pas. Les livraisons de bois ont enregistré une onzième baisse mensuelle depuis le début de 2006.

Essentiellement, les mêmes industries manufacturières qu’au Québec sont en progression en Ontario. L’automobile cependant fait plus qu’effacer ces gains avec une baisse des livraisons de 7,8 % pour se fixer à leur plus bas niveau de l’année. Il y a eu des mises à pied dans le secteur des camions lourds après une forte hausse en 2006. L’usine de St. Thomas (Ford) a également éliminé un de ses deux quarts de travail, touchant environ 900 employés. Elle accueillera cependant, d’ici la fin de l’année, un nouveau modèle autrefois produit au Michigan. Chrysler a commencé à produire une nouvelle gamme de mini-fourgonnettes à Windsor en juillet. Le trio de Détroit a récemment annoncé des rabais pour stimuler leurs ventes cet été, ce qui devrait encourager la production plus tard cette année.

Dans l’Ouest, c’est la Colombie-Britannique qui se distingue le plus par la force de son économie. Un printemps chaud a fait s’envoler les ventes au détail de 1,9 % en mars et de 1,5 % en avril, alors que les mises en chantier sont presque à leurs plus hauts niveaux de l’année. Même les livraisons sont à la hausse face à la progression des exportations de bois vers les États-Unis à l’arrivée de la saison des ouragans. De plus, en dépit de l’appréciation de notre dollar, les Américains ont continué de voyager dans la province pour des séjours de plus d’une journée, ce qui devait soutenir les dépenses. En effet, l’écart s’élargit à la faveur des voyages de plus longue durée pour lesquels les dépenses moyennes sont plus élevées.

Économies internationales

Jusqu’ici en 2007, le marché américain de l’habitation reste en mode de stabilisation; il ne s’est que modestement remis de sa vive contraction en 2006. En mai, les ventes d’habitations neuves se sont accrochées au plus clair de leur gain de 12 % en avril, ce qui devait les laisser dans ces deux mois à 8 % au‑dessus de leur moyenne du premier trimestre. En mai, les mises en chantier ont oscillé autour d’une valeur de 1,5 million de logements, leur moyenne depuis le début de l’année. Elles étaient tombées de 2,1 millions en 2005 à 1,8 million en 2006. Elles sont en hausse de 5 % depuis leur minimum de janvier, bien loin d’une baisse de 4 % des permis dans la même période. Une explication partielle en serait que les constructeurs utilisent entièrement leur carnet de logements dont la construction est déjà autorisée, mais qui n’ont jamais encore été mis en chantier.

Les dépenses de consommation ont été vives et les ventes au détail ont progressé de 1,4 % en mai, traversant leur meilleur mois depuis janvier 2006. Toutes les catégories de la demande se sont renforcées. L’industrie de l’automobile a été soutenue par des ventes accélérées de voitures qui ont presque rattrapé les ventes unitaires de camions. La tentative de rétablissement de la construction résidentielle a aussi eu un effet de stimulation sur les ventes de matériaux de construction une deuxième fois en trois mois.

La production industrielle a été stationnaire en mai après une avance de 0,4 % (valeur révisée à la baisse) en avril. La production d’automobiles a ralenti, contre­balançant des hausses en production pour les autres biens durables de consommation. La production d’outillage des entreprises a été inerte un deuxième mois de suite et les nouvelles commandes de biens d’équipement ont régressé après deux mois de solide progression.

En valeur mensuelle, le déficit commercial est tombé à 58,5 milliards de dollars après avoir monté à 64 milliards de dollars en mars. Les exportations ont continué à croître et les importations ont régressé malgré un bond de 7 % des cours pétroliers. Dans l’ensemble, le déficit au compte courant est resté fixé en gros à sa valeur de 193 milliards de dollars au premier trimestre, s’amincissant progressivement par rapport à sa moyenne de 203 milliards de dollars l’an dernier.

Dans la zone de l’euro, la production industrielle a fléchi de 0,8 % en avril; des diminutions ont été relevées dans tous les secteurs sauf dans celui de l’énergie. Les nouvelles commandes ont aussi accusé une baisse après une forte hausse en mars. L’excédent du commerce extérieur a rétréci en avril malgré une augmentation des exportations vers la Russie et l’Inde qui a été neutralisée par une croissance des importations en provenance de la Chine, plus particulièrement de textiles. Les dépenses de consommation ont décru. En mai, le taux d’inflation a été stable à 1,9 % et le taux de chômage a un peu baissé à 7 %.

En Allemagne, la production s’est largement contractée en avril, perdant 2,3 % après une longue succession de gains mensuels. Les nouvelles commandes ont également régressé et la constante vigueur de l’euro a encore eu un effet d’amortissement sur la demande extérieure. Les dépenses de consommation ont repris en avril après une faiblesse provoquée par la TVA au premier trimestre. Les ventes au détail ont progressé de 2,6 %, meilleur résultat dans la zone de l’euro, et le taux d’inflation était inchangé en mai à 2 %.

En France, la production industrielle a fléchi de 0,8 % en avril, bien que les nouvelles commandes aient présenté leur deuxième gain mensuel par ordre d’importance. La demande de consommation a été stable, prolongeant la cadence soutenue des ventes au détail depuis janvier. En mai, les prix ont baissé leur régime annuel à 1,2 %; c’est le taux de croissance qui se classe à l’avant-dernier rang dans la zone de l’euro. Le taux de chômage a diminué à 8,7 %.

En Grande-Bretagne, la production a un peu remonté en avril, bien que la demande tant extérieure qu’intérieure demeure faible. En volume, le commerce de détail a été léthargique et le déficit du commerce extérieur s’est avéré le plus imposant de la zone de l’euro. Même en situation de baisse de l’inflation à 2,5 % en mai, la Banque d’Angleterre a porté les taux d’intérêt à leur plus haut niveau en six ans et la livre sterling s’est encore affermie.

Au Japon, la performance économique a dépassé celle des États-Unis et de la zone de l’euro au premier trimestre. Le PIB a eu un taux de croissance de 0,8 % (en révision à la hausse par rapport à un niveau de 0,6 %) grâce aux investissements des entreprises. L’excédent commercial s’est accru en mai, car les exportations se sont remises dans leur croissance d’un ralentissement subi en avril. Les importations ont progressé elles aussi, ce qui s’explique en partie par des hausses de prix en situation d’affaiblissement du yen (lequel se trouvait en juin à son plus bas niveau par rapport à l’euro et à un minimum en quatre ans par rapport au dollar américain).


Note

* Basée sur les données disponibles le 6 juillet; toutes les données sont en dollars courants, sauf indication contraire.



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Date de modification : 2008-11-21 Avis importants
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