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11-010-XIB
L'Observateur économique canadien
Juin 2005

Conditions économiques actuelles

Tableau sommaire - Indicateurs principaux

Vue générale*

Au premier trimestre, le taux de croissance a été stable à 0,6 %. L’économie a eu pour moteur les dépenses de consommation et les investissements des entreprises avec pour contrepoids partiel une contraction de l’habitation et un ralentissement de l’indicateur des stocks. Les importations ont continué à devancer les exportations. Les perspectives se sont améliorées au deuxième trimestre. Le marché de l’habitation s’est redressé en avril, aidant l’indicateur avancé à atteindre un sommet de six mois. Par ailleurs, la croissance de l’emploi s’est affermie en avril et en mai.

En volume, les investissements des entreprises ont augmenté de 3 % ce qui, d’une année à l’autre, devait porter leur taux de progression à 8 %. C’est leur meilleure année depuis les premiers mois de l’an 2000 (si on fait abstraction d’une pointe soudaine de croissance tard au milieu de 2003). Le tableau des dépenses en immobilisations s’est amélioré sous tous ses aspects. L’essor des ressources naturelles a encore apporté des gains aux investissements en travaux de génie. Un bond des permis de construire semble indiquer que le bâtiment a secoué une longue léthargie. Si les dépenses ont augmenté en machines et matériel, c’est surtout à cause des ordinateurs, de la machinerie industrielle et des aéronefs.

Les tendances sectorielles n’ont guère changé dans la statistique des prêts nets. L’excédent des sociétés est resté près de son sommet historique de 80 milliards de dollars. Des hausses de bénéfices et des baisses de dépenses en stocks, en intérêts et en dividendes ont contrebalancé la montée des investissements. L’endettement des ménages s’est encore alourdi, les dépenses se multipliant au moment même où l’élévation des revenus se faisait plus lente. Pour les administrations publiques, l’excédent relevé est un peu moindre, en partie à cause de l’aide généreuse consentie aux pays asiatiques victimes du tsunami.

L’excédent a rétréci au compte courant un quatrième trimestre de suite pour tomber à un minimum de 4 milliards de dollars en deux ans. C’est moins de la moitié de son maximum d’il y a un an. La flambée des importations en volume (hausse de 12 % d’une année à l’autre, la plus importante depuis les premiers mois de 2000) a réduit l’excédent du commerce de marchandises. Enfin, le rythme d’accroissement des exportations a diminué de moitié depuis un an en raison du ralentissement de la demande et d’une valorisation de notre dollar.

Marché du travail

En mai, l’emploi a présenté un deuxième gain solide de suite (0,2 %) après un début d’année paresseux. Il s’est surtout créé des emplois à plein temps pour les hommes d’âge adulte. Grâce à une forte augmentation de la population active, le taux de chômage est resté fixé à 6,8 %.

On doit toute cette progression de l’emploi au secteur privé. Les ressources naturelles ont mené le mouvement dans les industries de biens. Quant à l’industrie de la construction, elle a en partie perdu le terrain qu’elle avait gagné en avril. Depuis décembre, l’emploi connaît une croissance à deux chiffres (plus de 100 000 emplois au total) dans les secteurs des ressources et de la construction, ce qui aide à comprendre pourquoi les deux tiers des emplois qui ont été créés depuis le début de l’année sont allés à la population masculine d’âge adulte.

Le mois a aussi été intéressant pour le commerce et les transports. Un des facteurs qui jouent est que ces secteurs sont nécessairement présents lorsque nos ressources sont expédiées à l’étranger. On relève également de solides gains pour les services aux entreprises. Les administrations publiques ont éliminé des emplois et le secteur de la fabrication a continué à en retrancher.

La Colombie-Britannique a encore dominé au tableau de la croissance de l’emploi avec un taux de progression de 4,1 % depuis mai dernier grâce aux ressources naturelles et à la construction et, depuis décembre, aux transports. L’Alberta suivait avec un taux de 1,8 % qu’elle devait également aux ressources et aux transports, mais aussi aux services aux entreprises, puisque plusieurs mégaprojets en sont aux stades de la planification et de l’aménagement. Tous les gains ont été observés à l’extérieur d’Edmonton et de Calgary. La région de l’Athabasca avec ses sables pétrolifères a aujourd’hui 10 % de plus d’emplois qu’en mai 2004. Avec la région voisine de Cold Lake, elle présente à 3,1 % le taux de chômage le plus bas du pays. Il n’y a que dans le nord de la Colombie-Britannique et à Kootenay que l’emploi ait crû à une cadence supérieure. Au classement des provinces, l’Ontario demeure un peu au-dessus de la moyenne; les hausses pour la construction et le commerce ont eu en contrepartie des pertes pour la fabrication. Au Québec, l’emploi a régressé avec des pertes dans les industries de fabrication et les administrations publiques.

Indicateurs avancés

L’indicateur avancé a progressé de 0,4 % en avril, sa croissance la plus forte depuis l’automne dernier, période durant laquelle notre dollar a commencé à descendre du plus haut sommet auquel il était parvenu en 12 ans. La demande de travail a repris après sa léthargie des premiers mois de l’année, tandis que les dépenses intérieures ont continué de se raffermir. Des dix composantes, six ont progressé, une de plus qu’en mars. Trois composantes sont demeurées inchangées. L’indice du logement, la seule composante en baisse, a continué de reculer très légèrement de son sommet de vingt-cinq ans atteint en juillet 2004.

Les entreprises étaient plus disposées à accroître l’embauche, en partie à cause du gonflement des revenus dans le secteur des ressources. L’emploi a augmenté dans les services aux entreprises, en particulier les services d’architecture et de génie, au moment où les entreprises faisaient l’annonce de nouveaux projets d’investissement. La durée hebdomadaire moyenne de travail s’élève dans la plupart des industries de fabrication, en particulier celles reliées à la construction, aux machines et aux métaux. Dans l’ensemble, elle est demeurée stable cependant, toujours contenue par une autre baisse marquée dans l’industrie des boissons et du tabac. L’enquête d’avril sur les perspectives du monde des affaires confirmait l’optimisme accru des fabricants quant à l’emploi ce printemps. Quelque 84 % d’entre eux ont déclaré en effet qu’ils allaient maintenir ou accroître leurs effectifs.

Les nouvelles commandes ont continué de progresser sur les talons de la croissance la plus forte en un an qui avait été enregistrée le mois précédent. Cette fermeté de la demande a mis fin à deux mois de baisse du ratio des livraisons aux stocks. Là encore, la construction, les machines et les métaux dominent. Les transports ont fait reculer l’activité au centre du pays, soit l’automobile en Ontario et l’avionnerie au Québec.

Les ventes de biens durables se sont rapidement remises d’une baisse d’un mois des ventes de voitures. Les achats de meubles et d’appareils ménagers poursuivent leur essor, encouragés par la force continue des ventes de maisons.

Les ventes de maisons existantes ont poursuivi leur ascension à la suite de la hausse des inscriptions. Parmi les vingt-cinq plus gros centres urbains du pays, Montréal et Edmonton ont enregistré un mois d’avril record. Calgary, quant à elle, continue de fracasser des records de tous les temps. En revanche, la hausse des mises en chantier s’est déplacée de l’Ouest vers l’Est du pays. Elles ont perdu leur force des dernier mois en Colombie-Britannique, ce qui fait que, dans l’ensemble, l’indice du logement a donc encore très légèrement baissé.

L’indicateur avancé américain est resté stable pour le quatrième mois d’affilée. L’écart entre les taux d’intérêts à court et à long terme se raffermit après avoir été la principale source d’affaiblissement depuis un an. Parmi les composantes de la demande intérieure, la force des permis de bâtir en particulier s’est estompée avec le retour d’une température moins favorable. En mars, nos exportations vers les États-Unis ont essentiellement conservé leur gain de février qui avait permis de récupérer tout le terrain perdu depuis septembre.

Production

Après quatre solides hausses consécutives, la production a fléchi de 0,1 % en valeur réelle en mars. C’est son premier recul en plus d’un an. La faiblesse était largement concentrée dans la construction et les mines, secteurs qui avaient prédominé pendant le plus clair de la dernière année pour la croissance de la production et où les prix demeurent élevés. Dans le secteur de la fabrication, la production a aussi chuté, mais il pourrait être plus difficile de renverser le mouvement dans ce cas. Les services aux entreprises ont soutenu le PIB dans l’ensemble, car les investissements se sont accélérés.

La construction a fait un pas en arrière un deuxième mois de suite à cause d’une production moindre en construction résidentielle. Les mises en chantier d’habitations étaient déjà en relance au printemps. Ce qui est plus important, c’est que la construction non résidentielle a progressé un quatrième mois de suite, affichant sa meilleure série de gains depuis 2002 après avoir vécu une longue léthargie. Les travaux de génie ont aussi constamment augmenté au gré de l’avancement des projets d’exploitation de ressources. Les forages pétroliers et gaziers ont fait exception, gênés par les intempéries dans le nord de l’Alberta. Des problèmes de production dans le secteur des sables bitumineux ont nui à la production de pétrole brut. La production de charbon a continué à évoluer en hausse, poussée en avant par la demande chinoise.

Les fabricants ont réduit leur production de près de 1 %, après un léger fléchissement de leur production en février. L’industrie de l’automobile a mené le mouvement avec une production en baisse de 5 %, les entreprises s’efforçant de réduire leurs stocks. Notons aussi une forte diminution de la production de bois d’œuvre. La production métallique est restée un atout. On observe une progression soutenue de la production de fer, d’acier et d’aluminium. Les industries de biens d’équipement ont cédé en partie leurs gains des deux derniers mois malgré une solide production d’ordinateurs et de machinerie des chantiers de construction et des mines.

L’industrie tertiaire a pu compter sur de forts gains dans le secteur de la TIC. La demande qui s’attache aux services financiers et immobiliers est demeurée vive. Les transports ont été victimes d’une baisse des exportations d’automobiles et de ressources. Dans la plupart des services liés à la consommation, la demande a ralenti après avoir entrepris l’année en force. Dans les administrations publiques, la production a ressenti l’effet des grèves dans le secteur de l’éducation au Québec.

Demande des ménages

En avril, le marché de l’habitation a repris vie après avoir accusé sa première perte en valeur trimestrielle depuis l’an 2000. Ce mois-là, les mises en chantier d’habitations ont monté de 6 % au niveau annuel de 230 400 logements. C’est autant que la moyenne de 2004. Les mises en chantier de logements unifamiliaux ont atteint leur plus haut niveau depuis le début de l’année. Dans le secteur des logements multifamiliaux, elles ont augmenté un troisième mois de suite. Sur le marché de la revente, les ventes ont aussi largement repris en avril surtout à cause du marché florissant de Calgary.

En volume, les ventes au détail ont un peu baissé (0,3 %) en mars après avoir gagné presque 4 % les deux premiers mois de l’année. Les ventes d’automobiles et notamment de camions en sont principalement responsables. Elles avaient pourtant connu un bon début d’année. Elles sont restées inertes en avril malgré des remises de prix plus généreuses.

La demande au détail hors industrie de l’automobile a piétiné en mars. Un arrêt provisoire des ventes sur le marché de l’habitation a nui aux ventes de meubles et d’appareils électroménagers si on exclut l’électronique de consommation. Des hausses de prix ont réduit la demande de vêtements. Les biens non durables ont fait bande à part, la consommation d’aliments et d’essence n’ayant pas souffert des majorations de prix.

Commerce de marchandises

En mars, on ne note guère de variation tant des exportations que des importations. Pour les exportations, c’est le ralentissement ayant marqué tout le premier trimestre qui perdure, plus particulièrement dans le cas des livraisons aux États-Unis. Pour les importations, c’est un relâchement qui succède à de solides gains au début de l’année.

Dans les exportations destinées à notre voisin du sud, la baisse a été concentrée dans l’industrie de l’automobile qui a reculé de 8 % en mars après avoir marqué le pas en janvier et février. Le peu de fermeté des ventes de plusieurs catégories de gros véhicules fabriqués au Canada explique ce recul en grande partie. Le retour à un temps plus frais aux États-Unis a fait largement monter la demande d’énergie. La plupart des autres produits primaires ont perdu un peu de terrain à l’exportation après avoir présenté des hausses coup sur coup. Les exportations de machines et de matériel se sont accrues un troisième mois de suite, ce qu’elles doivent avant tout aux aéronefs et aux ordinateurs.

Les importations ont aussi été freinées par les pertes dans l’industrie de l’automobile, notamment dans le cas des pièces destinées aux chaînes de montage canadiennes. La fermeté des investissements des entreprises s’est manifestée par une quatrième hausse consécutive des importations de machines et de matériel. C’est pour la machinerie utilisée par le secteur pétrolier que la demande a été la plus forte. Les importations de vêtements et de textiles n’ont guère évolué, mettant fin à un premier trimestre relativement terne (avec un taux de progression de moins de 1 %), alors que, aux États-Unis et dans l’Union européenne, elles faisaient un bond à la suite du décontingentement des exportations de la Chine.

Au premier trimestre, le rétrécissement de notre excédent commercial s’est accompagné d’un ralentissement des investissements directs du Canada à l’étranger malgré la valorisation de notre dollar (qui se trouve à abaisser le coût des acquisitions que fait le Canada dans d’autres pays). Les Canadiens ont acheté un peu plus d’obligations de l’étranger. Fait intéressant, cette hausse s’explique en grande partie par les émissions obligataires libellées en dollars canadiens par les emprunteurs étrangers sur le riche marché canadien des capitaux (ce qui reportait sur l’étranger tous les risques liés aux variations futures du taux de change). L’étranger a également continué à s’emparer d’actions canadiennes en en achetant pour près de 5 milliards de dollars au premier trimestre au moment de la montée en flèche des actions liées aux ressources naturelles.

Prix

Dans l’ensemble, les prix de la production canadienne sont en hausse de 2,9 % depuis un an et en baisse par rapport à leur sommet de 3,5 % de l’été dernier. Le taux annuel est de moins de 2 % ces deux derniers trimestres du fait d’une décroissance du prix des exportations après leur redressement de l’an dernier. Les prix à l’importation, qui étaient récemment descendus, se sont stabilisés au premier trimestre. Dans une situation de montée des prix de l’habitation, les coûts se sont élevés pour les acheteurs canadiens.

Les prix à la consommation étaient toujours en hausse. De mars à avril, ils ont augmenté de 0,3 %, ce qui devait porter le taux annuel d’inflation à 2,4 %. Les cours énergétiques sont demeurés la grande source de pressions à la hausse dans un contexte de majoration du prix de l’essence et des tarifs d’électricité en Ontario. De piètres conditions de croissance aux États-Unis ont aussi causé un renchérissement des aliments.

La plupart des autres prix n’ont pas varié ou ont diminué dans le mois. Les fortes remises consenties sur les prix des vêtements d’hiver ont fait chuter les prix des biens semi-durables. Les prix des biens durables ont également fléchi, surtout dans le cas des meubles et des produits électroniques (dans ces deux catégories, les prix ont baissé de plus de 3 % depuis l’an dernier), sans oublier les automobiles. Les prix des logements (plus particulièrement les loyers) et les tarifs de transport aérien ont joué comme facteurs négatifs dans l’évolution des prix des services.

En mai, les cours des produits de base ont essuyé leurs premières pertes importantes de l’année. On constate des baisses partout. Ce sont les cours énergétiques qui ont le plus régressé : le prix du pétrole brut a glissé d’un sommet, effaçant des gains pour l’uranium et le charbon. Les prix des biens industriels se sont contractés un deuxième mois de suite à cause surtout du bois d’œuvre. Quant aux aliments, ils ont quitté une partie du terrain conquis en avril.

Les prix des produits fabriqués se sont affermis un cinquième mois de suite avec un gain de 0,5 % en avril. Toute l’augmentation est attribuable à un dollar canadien plus faible qui l’a emporté sur des prix plus bas pour des produits comme le bois d’œuvre et les métaux.

Marchés financiers

La bourse de Toronto a repris le bon chemin, avançant de 3 % en mai après de petits pas en arrière les deux mois précédents. Les actions liées à l’énergie et aux biens de consommation sont principalement à l’origine de ce ralliement. Malgré son mouvement haussier des deux dernières années qui a fait monter les cours de près de moitié, cette bourse reste à court de près de 20 % de son record de tous les temps établi en l’an 2000.

Le dollar canadien a été stable à 80 cents américains environ. En pondération des échanges, le taux de change s’est élevé en grande partie grâce à un gain de 3 % vis-à-vis de l’euro qui est tombé à son plus bas niveau en sept mois après le rejet du projet de constitution européenne par l’électorat français.

Les taux d’intérêt à court terme sont demeurés fermes; avec des taux obligataires toujours en baisse, les taux hypothécaires ont glissé vers le bas. Le recul a été plus marqué aux États-Unis où les obligations du Trésor à 10 ans ont eu un rendement de moins de 4 %. Malgré les taux obligataires en décroissance, les entreprises ont continué à remplacer leurs actions et valeurs à court terme par des obligations dans les quatre premiers mois de l’année.

Économie régionale

L’Ouest canadien continue de connaître les meilleures conditions économiques au pays. Les ressources expliquent pratiquement toute la progression nationale des exportations totales d’une année à l’autre au premier trimestre. Grâce à cet essor, les permis industriels doublent en Alberta pour atteindre leur plus haut niveau en sept ans. C’est en Colombie-Britannique cependant, qui concentre les services aux entreprises dans l’Ouest, où se fait le plus sentir l’impact de l’investissement sur l’emploi.

Les biens d’investissement contribuent à leur tour à une troisième forte progression d’affilée des livraisons dans l’Ouest. En effet, la force dans l’équipement de transport et les produits informatiques est appuyée de la croissance du bois et des métaux dans les Prairies. Les machines atteignent un niveau record en Colombie-Britannique

La contribution des Prairies à la croissance nationale du revenu du travail et des ventes au détail depuis décembre dépasse pour une rare fois chacune de celle de l’Ontario et du Québec. Le revenu du travail et les ventes au détail enregistrent également une progression vigoureuse en Colombie-Britannique.

L’Ontario se situe au dernier rang de la croissance au pays en mars. La faiblesse relative du revenu du travail fait plafonner les ventes au détail. Les livraisons reculent de 4 %, alors que les exportations enregistrent leur première baisse d’une année à l’autre en plus d’un an. L’automobile est le secteur le plus faible. Des réductions de production avaient été annoncées chez des constructeurs américains au premier trimestre. Certaines poches de fermeté persistent cependant, en particulier dans le secteur de l’investissement.

Les livraisons manufacturières s’affaiblissement également au Québec mais la baisse, à 2,4 %, n’est pas aussi marquée qu’en Ontario car la production manufacturière est plus diversifiée que dans cette province. Le recul marqué dans l’aéronautique, secteur volatile sur une base mensuelle, est neutralisé par la hausse des produits forestiers, de plusieurs métaux ainsi que des plastiques et des produits chimiques. De plus, la faiblesse dans le textile et les vêtements enregistrée plus tôt dans l’année à la suite de la fermeture d’un certain nombre de petites usines s’estompe.

Économies internationales

Aux États-Unis, la demande des ménages a beaucoup augmenté en avril. Les ventes au détail ont fait un bond de 1,4 % surtout à cause des automobiles et des vêtements. Depuis le début de l’année, les ventes d’automobiles s’en tiennent à la cadence annuelle de 16,7 millions d’unités de 2004, mais précisons que, dans leur composition, elles ont délaissé les camions pour les voitures (notamment les voitures hybrides à faible consommation au kilomètre), portant à un sommet de 42,7 % la part du marché prise par les importations. Ces facteurs semblent indiquer que la baisse du déficit commercial américain en mars, qui s’explique en majeure partie par une contraction des importations de biens de consommation, pourrait n’être qu’un phénomène temporaire.

Sur le marché de la revente, les ventes de maisons ont aussi battu des records avec un bond de 5 % qui les a portées au niveau de 7,18 millions de logements (aux taux annuels). Le prix médian était supérieur de 15 % à celui de l’an dernier. Les mises en chantier d’habitations ont recouvré aux deux tiers environ leurs pertes cuisantes de mars (mois où le temps froid et un congé de Pâques hâtif ont joué comme facteurs). Notons que 40 % des habitations sont vendues avant même d’être mises en chantier et que la proportion s’est accrue d’environ 10 points dans chacune des deux dernières décennies.

En avril, la production manufacturière a été inerte avec des biens d’équipement en hausse et des biens de consommation en baisse. Dans le cas des biens d’équipement, un redressement a suivi un ralentissement au premier trimestre à la suite de l’expiration des mesures fiscales d’amortissement accéléré. Quant au marasme de la production automobile, il pourrait être de courte durée, à en juger par le mouvement de reprise des ventes et des commandes en avril.

En mai, l’emploi a crû plus lentement après avoir marqué une solide avance en avril. Les services de consommation et les services aux entreprises ont imité le secteur de la fabrication et éliminé eux aussi des emplois. C’est dans le secteur de l’habitation qu’il s’est créé le plus d’emplois.

Dans la zone de l’euro, l’économie a crû de 0,5 % au premier trimestre surtout grâce aux exportations et à la demande des ménages. Les investissements des entreprises se sont contractés, tout comme les importations. En mars, la production industrielle a fléchi de 0,2 %. Des pertes pour les biens de consommation et les produits semi-finis ont plus que contrebalancé des gains pour l’énergie et les biens d’équipement. Les nouvelles commandes tant de textiles que de machines et de matériel ont périclité. Les textiles ont été heurtés par un afflux d’importations chinoises par suite du décontingentement. Les dépenses de consommation ont encore battu leur plein en mars. Et le taux de chômage et le taux d’inflation ont été stables en avril. L’excédent du commerce extérieur s’est accru en mars avec des hausses pour les machines, les automobiles et les produits chimiques et, en contrepartie, un déficit croissant au compte de l’énergie. Les exportations vers la Chine ont été stationnaires et les importations ont monté de 17 %. Les échanges entre le Canada et la zone de l’euro ont rétréci dans les deux sens au cours de la même période.

En Italie, l’économie a régressé de 0,1 % au premier trimestre, autant qu’au trimestre précédent. En mars, la production industrielle a encore reculé après avoir piétiné en février. Les nouvelles commandes n’ont pas connu un meilleur sort, baissant de 5 % dans le mois en raison du marasme de la demande intérieure.

En France, le taux de croissance économique est tombé de 0,7 % au quatrième trimestre de 2004 à 0,2 % au premier trimestre de 2005. La cherté du pétrole et la fermeté de l’euro ont eu pour effet de ralentir la production. En mars, la production industrielle a fléchi un deuxième mois de suite et les nouvelles commandes ont un peu remonté après leur forte descente du début de l’année. Les ventes au détail ont été vigoureuses, car la demande intérieure était toujours là pour soutenir leur croissance grâce à la fermeté du marché de l’habitation et aux stimulants prodigués par le gouvernement. Le taux de chômage n’a pas bougé à 9,8 % en avril.

En Allemagne, l’économie s’est redressée au premier trimestre. Le PIB réel a augmenté de 1 %; il avait été léthargique dans l’ensemble pendant le plus clair de 2004. La production industrielle s’est contractée tant en février qu’en mars après s’être largement dilatée en début d’année. Les nouvelles commandes étaient cependant en relance et les ventes au détail se sont remises de plusieurs pertes. L’excédent du commerce extérieur est demeuré le plus imposant de la zone de l’euro, bien que les exportations aient plafonné en mars. Le taux de chômage a été stable à 9,8 % en avril. À 1,4 %, le taux annuel d’inflation comptait parmi les plus bas de la région.

Au Japon, le PIB réel s’est élevé de 1,3 % au premier trimestre. En valeur nominale, la hausse n’est que de 0,6 %, puisque les prix ont décru de 1,2 % d’une année à l’autre. Les exportations ont continué à déraper au cours du trimestre; elles étaient auparavant le moteur de l’économie japonaise. Les dépenses de consommation ont été vives, bien qu’ayant été amorties en fin d’année par les répercussions des typhons et d’un tremblement de terre. Le recul du chômage et l’élévation des revenus ont donné plus de confiance aux consommateurs. En avril, le taux de chômage est tombé à son plus bas niveau (4,4 %) en six ans, la main-d’œuvre à plein temps ayant fait un bond en avant.


Note

* Basée sur les données disponibles le 10 juin toutes les données sont en dollars courants, sauf indication contraire.



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Date de modification : 2012-08-03 Avis importants
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