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11-010-XIB
L'Observateur économique canadien
Mai 2007

Conditions économiques actuelles

Tableau sommaire - Indicateurs principaux

Vue générale*

La croissance de la production s’est accélérée en février, d’où la nette possibilité d’une solide progression au premier trimestre. La succession récente de gains importants au chapitre de l’emploi s’est interrompue en avril, bien que le taux de chômage soit demeuré à un bas niveau record.

La croissance nourrie de l’économie au premier trimestre est digne de mention pour plusieurs raisons. On a l’impression que, en grande partie, le marasme de la production constaté en septembre et octobre 2006 avait tout d’un événement isolé, ne marquant en rien le début d’un ralentissement cyclique. C’est ce dont témoignent les constants gains de l’indicateur avancé et de l’emploi tout au long de l’automne 2006, mouvement qui a continué au premier trimestre. La vigueur de la production montre également que l’économie canadienne a de la résistance, ayant eu à faire face à une grève ferroviaire et à un ralentissement de la croissance aux États‑Unis. La faiblesse persistante du marché de l’habitation a gêné la demande américaine, mais ces conditions défavorables ne se sont pas répercutées sur d’autres secteurs comme ceux des dépenses de consommation et des investissements des entreprises.

La vague de froid paraît avoir influé plus sur la répartition de la production que sur son niveau général. La demande qui s’attache aux services publics a atteint un sommet, mais le froid a nui au travail qui se fait en plein air dans l’industrie de la construction et le secteur des ressources. Il semblerait aussi que les consommateurs n’aient pas osé s’aventurer dehors, notamment pour acheter des automobiles. L’hiver le plus rigoureux en 25 ans aux États‑Unis a accentué le marasme du marché de l’habitation où les conditions ont commencé à s’améliorer quand les températures ont remonté.

Marché du travail

Le marché du travail a été stationnaire en avril après trois hausses consécutives de l’emploi en début d’année. Les emplois ont continué à se déplacer des postes à plein temps vers des postes à temps partiel, ce qui a amorti à nouveau la masse des heures travaillées. Le recul de l’emploi à plein temps a eu lieu surtout chez les jeunes. Le taux de chômage est demeuré à sa basse valeur record de 6,1 %.

Dans le secteur des biens, les industries des ressources et de la construction sont revenues à un franc régime de croissance après un temps froid qui a ralenti le travail en plein air. Ces hausses ont été contrebalancées par de nouvelles pertes en fabrication. L’industrie des services a elle aussi réussi un jeu d’équilibre avec des gains dans le commerce et les services publics et des pertes dans les finances et les services aux entreprises.

Sur le plan régional, l’Alberta a repris la tête pour la croissance de l’emploi après avoir marqué un temps d’arrêt en mars. Elle le doit aux ressources naturelles, au commerce et aux transports. La progression de l’emploi à temps partiel pourrait avoir encouragé les femmes à entrer sur le marché du travail. L’emploi y est allé d’une rare avancée générale dans les provinces de l’Atlantique, région où le taux de chômage a égalé son minimum record de 8,9 % établi en février (les taux de Terre-Neuve-et-Labrador et de l’Île‑du‑Prince-Édouard sont tombés à leur niveau le plus bas en un quart de siècle).

Au Québec, le taux de chômage a évolué vers une basse valeur record de 7,3 % grâce à une solide croissance de l’emploi dans la construction et le commerce. Dans les provinces centrales, les fabricants ont continué à élaguer les emplois. Contrairement à ce qui s’est passé au Québec, les pertes subies en Ontario dans le secteur de la fabrication n’ont pas été compensées ailleurs et l’emploi a faibli pour la première fois en six mois. La Colombie-Britannique a aussi marqué un premier recul depuis l’automne dernier, surtout dans le secteur des services.

Indicateurs avancés

L’indicateur composite a augmenté de 0,4 % en mars, consolidant ainsi son gain de 0,7 % réalisé en février. Les dépenses des ménages constituaient toujours la force motrice de la croissance, propulsées par un solide marché du travail. Le dynamisme des marchés financiers a permis à la bourse d’atteindre un nouveau record. Le secteur de la fabrication a continué de se rétablir lentement malgré la demande terne aux États-Unis et une grève du transport ferroviaire.

Les dépenses des ménages ont perdu un peu de leur élan. Les ventes de biens durables ont affiché leur première baisse en plus d’un an, principalement en raison de la paresse de la demande de véhicules. Le marché de l’habitation a fait preuve de vigueur au premier trimestre, après avoir enregistré de faibles reculs pendant la deuxième moitié de 2006. Ce regain d’énergie a stimulé les ventes de meubles et d’appareils ménagers, qui ont enregistré leur plus importante augmentation depuis l’été dernier. Les services de consommation étaient en tête de la croissance de l’emploi dans les services en mars.

Le secteur de la fabrication continue de se rétablir timidement d’une contraction de courte durée l’automne dernier. Les nouvelles commandes de biens durables se sont élevées pour un troisième mois consécutif, menées par le matériel de transport. Cette intensification des commandes ne s’est toutefois pas encore traduite par une hausse des livraisons, qui continuent de s’affaisser tandis que les stocks s’empilent. Certains des problèmes apparus en février sont redevables à la grève du transport ferroviaire. La semaine de travail moyenne dans les usines s’est légèrement allongée, puisque les emplois se stabilisent depuis quelques mois après avoir subi des réductions soutenues depuis qu’ils avaient atteint un sommet au début de 2005.

L’indicateur avancé aux États-Unis a perdu 0,1 %, pour reprendre la lente descente qui a caractérisé la grande partie de 2006, mais après avoir amorcé 2007 avec deux progressions consécutives. La faiblesse de l’indicateur avancé des États-Unis ne reflète pas bien la conjoncture chez notre voisin du sud, dont l’économie affichait un rendement soutenu l’an dernier. Par contre, cet indicateur témoigne fidèlement de la condition des exportations canadiennes aux États-Unis qui, jusqu’à maintenant cette année, sont inférieures aux niveaux atteints il y a un an. Cette situation démontre jusqu’à quel point le Canada dépend des marchés américains de l’automobile et du logement, qui ralentissent le reste de l’économie des États-Unis.

Production

En valeur réelle, le PIB a progressé de 0,4 % en février, reprenant son régime ferme de croissance des derniers mois de 2006 après avoir fait une pause en janvier. Il traverse sa meilleure période de quatre mois depuis la mi-2005 et présente un taux d’accroissement de 1,3 % depuis octobre.

Le secteur de l’énergie a mené le mouvement, car le temps froid a stimulé la demande d’électricité, de pétrole et de gaz. Les entreprises hésitent toujours à forer de nouveaux puits (de gaz en particulier); les forages ont diminué pour la sixième fois en sept mois.

La stimulation de la demande d’énergie par le froid a été en partie annulée par ce qui s’est passé ailleurs. Le temps froid a largement nui à la construction résidentielle et la production a évolué en baisse dans d’autres secteurs exposés aux éléments, notamment dans les transports et les mines métalliques. Une grève ferroviaire a également gêné l’activité de ces deux dernières industries.

La production en fabrication a réalisé un maigre gain malgré cette grève. Il s’agissait d’une troisième hausse en quatre mois. Ce qui est plus encourageant, c’est que, dans l’ensemble, les opinions exprimées sur la production ont été plus positives qu’elles ne l’avaient été presque en trois ans dans le cadre de l’Enquête sur les perspectives du monde des affaires au deuxième trimestre. La production automobile s’est redressée après de fortes diminutions en janvier; d’une année à l’autre, elle marque une légère avance, ce qui contraste vivement avec la chute de 25 % observée en octobre 2006. En Ontario, un incendie dans une raffinerie a restreint la production pétrolière.

Les consommateurs ont certes hiberné dans le mois, mais les services ont été soutenus par la vigueur du secteur financier et des services aux entreprises avec des records pour les cours boursiers et les bénéfices des sociétés. La grève est venue ralentir le transport ferroviaire, mais pour compenser en partie cette perte, les entreprises se sont tournées vers les autres moyens de transport. L’industrie des transports n’en a pas moins reculé dans l’ensemble, car il existe peu de solutions de rechange au rail pour l’acheminement des ressources naturelles en vrac.

Demande des ménages

En février, les dépenses de consommation n’ont guère changé un deuxième mois de suite. La vague de froid a éloigné les consommateurs des magasins de détail, mais elle a fait monter en flèche la consommation d’énergie. Les ventes de véhicules se sont le plus ressenties de l’hésitation des consommateurs à délier les cordons de la bourse. Les ventes d’automobiles ont été inertes en mars et, au premier trimestre, les achats ont accusé leur plus forte baisse en plus d’un an en nombre d’unités acquises.

Les dépenses consacrées aux autres biens durables se sont révélées étonnamment fermes. Des baisses de prix ont fait s’envoler la demande de téléviseurs et de produits électroniques. Après un solide début d’année, les achats de meubles et d’appareils électroménagers ont ajouté à ce résultat positif.

Par ailleurs, d’importantes majorations de prix ont amorti la consommation d’aliments et d’énergie. Malgré le froid, les achats de vêtements ont ralenti un deuxième mois de suite.

Le marché de l’habitation s’est stabilisé en mars après les turbulences provoquées par les amples variations hors saison des conditions météorologiques ces derniers mois. En mars, les mises en chantier d’habitations se sont redressées de 7 %, mais elles restent à court de leur valeur d’il y a un an. Avec cette cadence plus lente, le carnet de logements invendus a un peu rétréci. Sur le marché de la revente, la demande a été inchangée en mars, couronnant un trimestre record.

Commerce de marchandises

Les exportations ont ralenti en février, mettant fin à un mouvement ascendant de trois mois qui devait les porter à un sommet en janvier. Comme les importations ont un peu évolué en hausse, l’excédent commercial s’est contracté de près de 1 milliard de dollars. La grève ferroviaire de 15 jours a nui aux exportations (plus particulièrement de ressources naturelles en vrac), alors que les importations n’étaient guère touchées (malgré un acheminement plus lent des marchandises sur le territoire canadien).

Les exportations hors secteur de l’énergie ont régressé partout. On relève les plus fortes baisses pour les produits forestiers et les biens industriels qui dépendent le plus des chemins de fer (notamment les produits chimiques, le bois d’œuvre et les métaux). La grève a moins nui aux exportations de céréales et d’automobiles. Les exportations de machines et de matériel ont fléchi, tandis que les expéditions aériennes sont revenues à des valeurs plus normales après une pointe de croissance en janvier. Enfin, les exportations énergétiques ont fait un bond de 16 %, parce que la vague de froid aux États-Unis a fait monter en flèche la demande de pétrole et de gaz (lesquels sont acheminés par pipeline).

Les importations ont un peu monté de 0,3 %. Il y a surtout eu des gains pour les automobiles et les produits industriels. Depuis le milieu de 2006, les biens industriels l’emportent sur les automobiles comme première importation en importance et l’écart s’est encore accru. Le gros de cette croissance est attribuable aux minerais métalliques (comme le cuivre brut en provenance du Chili) qui vont à l’affinage au Canada pour ensuite être réexportés. Ces hausses ont largement eu pour contrepoids une diminution des importations d’énergie, de machines et de matériel.

Prix

En valeur mensuelle, l’IPC s’est élevé de 0,5 % en mars, autant qu’en février, et le taux d’inflation est parvenu d’une année à l’autre à un sommet en 8 mois de 2,3 %. Les cours énergétiques sont demeurés la grande source de pressions à la hausse dans un contexte de renforcement de la demande par la vague de froid et des pénuries d’essence en Ontario.

La plupart des autres prix n’ont guère bougé en mars. Les prix des biens durables et semi-durables ont diminué surtout à cause des vêtements et des véhicules. Le bond récent des prix des aliments a été freiné par de moindres dégâts causés aux cultures aux États-Unis. Le coût de l’habitation est resté le principal facteur de renchérissement des services, mais son mouvement s’est légèrement modéré, car le prix de l’habitation neuve a progressé plus lentement en Alberta.

L’essor des prix des produits de base a montré peu de signes d’affaiblissement en avril. Partout, les prix ont atteint de nouveaux sommets pour l’année. L’énergie a dominé une fois de plus avec le pétrole en tête, les stocks pétroliers demeurant faibles au début de la haute saison de conduite. Quant aux métaux, ils ont continué à battre des records, plus particulièrement le nickel.

En mars, les prix des produits fabriqués ont augmenté un cinquième mois dans ce qui est leur avancée la plus longue en deux ans. Toutefois, le gain de 1,3 % a largement été déterminé par un fort renchérissement de l’essence et des métaux avec en complément une modeste hausse des prix des aliments. Dans 15 industries sur 21, les prix ont cependant été stationnaires ou en décroissance. Les pressions à la baisse s’accentueront avec la remontée du dollar canadien en avril.

Marchés financiers

Les cours boursiers ont progressé de 1,9 % en avril pour un autre record mensuel. Les gains ont été étalés et la fermeté des actions liées à l’énergie, aux métaux et à la consommation est digne de mention. Aux États-Unis, les cours des actions ont suivi le gain de 4 % relevé au Canada jusqu’à présent cette année, bien que les actions du secteur de la construction résidentielle aient régressé de façon marquée à cause du marasme du marché américain de l’habitation.

En avril, la vigueur de la croissance économique et des prix des produits de base a aidé à replacer le dollar canadien au‑dessus des 90 cents américains pour la première fois en six mois. Notre dollar avait entamé l’année 2007 à près de 85 cents. Il a repris de la valeur par rapport à l’euro et au yen.

La vigueur du marché boursier a incité les entreprises au premier trimestre à lancer le plus d’émissions d’actions en plus de deux ans. Les émissions obligataires ont aussi été en forte reprise en mars. Ayant mobilisé autant de fonds sur les marchés des actions et des obligations, les entrepreneurs ont eu moins besoin d’emprunter à court terme.

En février, les emprunts des ménages ont crû à un rythme soutenu de 0,8 %. Les emprunts hypothécaires ont prédominé une fois de plus, alors que la lenteur des ventes d’automobiles venait amortir la demande de crédit à la consommation.

Économies régionales

La grève dans le transport ferroviaire s’est fait le plus sentir dans les régions les plus éloignées du centre manufacturier du pays, les livraisons manufacturières ayant chuté en février de 1,4 % en Colombie-Britannique et de 2,1 % dans les provinces de l’Atlantique. Elles ont baissé également en Ontario en raisons des interruptions de production dans les raffineries. Ces difficultés de production en Ontario ont cependant dégagé un espace pour le Québec et les Prairies où les raffineries relevaient au contraire les livraisons totales (les livraisons de produits pétroliers se font surtout par camion).

En Colombie-Britannique, les ventes au détail ont plus que repris par rapport à novembre lorsque les tempêtes fréquentes et les pannes d’électricité les avaient entravées. Les mises en chantier d’habitations ont enregistré une deuxième progression en trois mois.

Les ventes au détail ont augmenté aussi dans les provinces de l’Atlantique. Le retour des conditions plus habituelles du temps hivernal après un mois de janvier inhabituellement chaud y a fait cependant plonger les mises en chantier et les permis de bâtir non résidentiels.

Tout comme dans les provinces de l’Atlantique, en Ontario les mises en chantier sont demeurées lentes en mars après que les permis de bâtir ont baissé de moitié en février. Les raffineries expliquent presque à elles seules la baisse de 0,6 % des livraisons. La tendance sous-jacente demeure positive après que les livraisons ont enregistré pour une rare fois depuis 2003 deux augmentations sensibles d’affilée en novembre et décembre. L’Ontario avait été la principale source du ralentissement de la tendance nationale encore en 2006. Sans la baisse en Ontario, les livraisons se seraient relevées de 3 % l’an dernier plutôt que de baisser de 0,7 %.

La conjoncture demeure effervescente dans les Prairies. Les mises en chantier demeurent à des niveaux records, nez à nez avec l’Ontario. Le nombre de permis de bâtir est demeuré élevé en février grâce à un bond au Manitoba. Tout ça explique pourquoi les machines ont à peine baissé par rapport à leur sommet inégalé enregistré en janvier.

En plus des livraisons des raffineries, les livraisons de machines sont aussi un facteur de croissance au Québec, en grande partie grâce à l’essor des mines et de l’énergie électrique. Cette hausse se manifeste alors que l’investissement projeté dans les mines augmente de 50 % cette année. Les fabricants prévoient aussi relever de 7 % leurs projets d’investissement et, ici encore, les ressources dominent.

Économies internationales

Aux États-Unis, la croissance du PIB réel a ralenti à 0,3 % au premier trimestre. Au dérapage persistant du marché de l’habitation se sont ajoutées des compressions des stocks et des dépenses militaires et une contraction des exportations.

Le marché de l’habitation a fléchi un sixième trimestre de suite. Son recul de 17 % dans la dernière année est son pire résultat depuis la récession de 1990‑1991. Peu de signes permettaient néanmoins de croire que le marasme de l’habitation nuit au reste de l’économie. Les dépenses de consommation ont en effet progressé fermement à un taux de 1 %. Les investissements des entreprises se sont rétablis d’une perte subie vers la fin de la dernière année surtout grâce à la forte demande qui s’attache aux produits TIC. Le fléchissement des exportations était le premier presque en quatre ans. Il s’agit sans doute d’une anomalie, puisque la demande s’est affermie à l’étranger.

La demande des ménages s’est mise à fondre après le gel hivernal, aidée en cela par une croissance de l’emploi et une élévation des revenus qui ne se démentent pas. En mars, les ventes au détail ont progressé de 0,7 %, ce que l’on doit avant tout aux vêtements et aux matériaux de construction. Les ventes d’automobiles sont restées faibles, bien que les importations se soient taillé une part de 25,2 %, leur meilleure en 20 ans. C’est que les constructeurs japonais n’ont pu répondre à la demande avec la production de leurs usines nord-américaines. Les ventes immobilières ont fortement diminué sur le marché de la revente, mais elles étaient en reprise sur le marché de l’habitation neuve. Les mises en chantier d’habitations en ont été stimulées un deuxième mois de suite. Il reste que les mises en chantier et les ventes le cèdent toujours presque du quart à leurs niveaux d’il y a un an.

Les commandes de biens durables ont nettement remonté en mars. Les principaux biens d’équipement ont dominé à cet égard, en hausse de 5 % après un lent démarrage en 2007. On est porté à penser que les investissements des entreprises resteront en pleine relance à la suite de leur redressement du premier trimestre. En février, le déficit commercial s’est un peu allégé.

Dans la zone de l’euro, l’économie a pressé le pas en février. Une production industrielle en reprise a plus que recouvré sa perte de janvier. La production a évolué en hausse dans tous les secteurs avec l’énergie et les biens d’équipement en vedette. Toutefois, les nouvelles commandes ont décru un deuxième mois de suite en raison de la faiblesse de la demande de produits électroniques et de matériel de transport. Le déficit du commerce extérieur a diminué. On a relevé un déficit moindre au compte de l’énergie et des excédents supérieurs pour les produits chimiques, les machines et les véhicules malgré la constante valorisation de l’euro. Les consommateurs ont dépensé davantage en mars, quoique les taux d’intérêt aient été majorés une fois de plus. Le taux de chômage a continué à descendre, tombant à 7,2 %, et le taux annuel d’inflation a un peu monté à 1,9 %.

En Allemagne, l’économie s’est encore propulsée en avant. Le PIB réel s’est élevé de 2,7 % en 2006. C’est son meilleur résultat depuis l’an 2000 et celui‑ci est à mettre au compte de la demande tant intérieure qu’extérieure. En février, la production industrielle a marqué une autre avance de 0,9 % et les nouvelles commandes ont fait un bond de 4 %. La demande de consommation est demeurée étonnamment vigoureuse à la suite d’une hausse de la TVA en début d’année, en partie parce que, en avril, le nombre de chômeurs a atteint son plus bas niveau en quatre ans.

En France, la production a repris en février, gagnant 1,1 % après un léger recul le mois précédent. Une baisse des nouvelles commandes indique cependant que le mouvement en dents de scie de la production industrielle ces derniers temps est là pour continuer. La demande de consommation est restée vive et, en mars, les ventes au détail ont augmenté un troisième mois de suite. Le taux d’inflation a été stable à 1,2 %. Il est le deuxième le plus faible de la zone de l’euro.

En Grande-Bretagne, la production industrielle a encore été paresseuse en février. La demande extérieure décroissait toujours à cause de la vigueur de la livre (qui, en avril, a vu sa valeur culminer en 15 ans). En février, un déficit du commerce extérieur de l’ordre de 11,2 milliards d’euros a été le plus imposant de la zone de l’euro. Les dépenses de consommation ont repris après un lent début d’année, favorisées par des remises de prix des détaillants.

Au Japon, la production industrielle a un peu remonté en février après être brusquement descendue le mois précédent. La demande est demeurée solide à l’exportation, nourrie par des échanges qui battent leur plein avec la Chine et qui ont fait de ce pays le premier partenaire commercial du Japon au lieu des États-Unis. De janvier à mars, les exportations vers la Chine ont crû de 21 %; c’est presque le double de la progression des exportations vers les États-Unis. Quant aux importations en provenance de la Chine, elles ont augmenté de 13 % pour battre un record de tous les temps.

En Chine au premier trimestre, le PIB réel s’est accru de 11,1 % d’une année à l’autre et tous les grands secteurs ont affiché des gains. La Chine a remplacé les États-Unis comme source première d’importations pour l’Union européenne l’an dernier. Soucieuse de freiner la croissance du crédit et de l’investissement, la Banque de Chine a élevé en avril ses exigences en matière de constitution de réserves pour la quatrième fois cette année. À Singapour enfin, l’économie a progressé de 1,8 % au premier trimestre; c’est un gain que ce pays doit à la fabrication et aux services à parts égales.


Note

* Basée sur les données disponibles le 11 mai; toutes les données sont en dollars courants, sauf indication contraire.



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Date de modification : 2008-11-21 Avis importants
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