Consulter la version la plus récente.
L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.
11-010-XIB |
|
Conditions
économiques actuelles
Tableau sommaire - Indicateurs principaux Vue générale* Au début de 2006, la production et l’emploi sont demeurés en croissance soutenue au Canada, alors que, aux États-Unis, le taux de progression du PIB réel se redressait au premier trimestre après un ralentissement au quatrième. Le temps clément record qui a régné au cours de l’hiver en Amérique du Nord a amorti la demande et la production dans notre secteur de l’énergie, mais les cours pétroliers ont réévolué en hausse pour établir de nouveaux records en avril. Le marché de l’habitation et les marchés boursiers ont continué d’ajouter à leurs gains depuis le début de l’année. Cette richesse, jointe à des gains de revenus et d’emplois, a soutenu une cinquième augmentation consécutive des ventes au détail (en volume) en février. Vers la fin d’avril, le dollar canadien a approché des 90 cents américains, un sommet en 28 ans. La vigueur du dollar a continué à nuire aux exportations de produits fabriqués, mais a aussi atténué les répercussions des prix élevés des hydrocarbures sur le budget des ménages. Par ailleurs, l’essor du marché de l’énergie aggravait toujours les pénuries dans l’Ouest canadien. Près du quart des fabricants albertains ont signalé que des pénuries de travailleurs tant qualifiés que non spécialisés gênaient la production. Les ponctions opérées sur la main-d’œuvre des provinces voisines engendrent des pénuries croissantes en Colombie-Britannique et en Saskatchewan (province où les pénuries de main-d’œuvre qualifiée en avril ont été pires qu’en Alberta, en partie parce que la population y a rétréci par suite d’un mouvement migratoire vers l’ouest). Le PIB provincial pour 2005 indique que les provinces de l’Ouest demeurent les chefs de file de la croissance. L’Alberta, la Colombie-Britannique et la Saskatchewan ont été les seules provinces à présenter des gains supérieurs à la moyenne (hausses respectives de 4,5 %, 3,5 % et 3,2 %). Grâce à la montée des exportations de ressources, les bénéfices et les investissements ont été fermes dans ces trois provinces, ce qui devait à son tour soutenir l’emploi et les dépenses des ménages. Les provinces centrales ont continué à offrir des taux annuels de croissance de plus de 2 %. Tant l’Ontario que le Québec ont vu leurs exportations croître de 3 % malgré les répercussions négatives de la valorisation du dollar sur l’activité de fabrication, alors que les dépenses de consommation s’élevaient de 3 % dans chacune de ces provinces. Les investissements ont été un peu plus faibles au Québec, seule province (en dehors de l’Île-du-Prince-Édouard) où le marché de l’habitation s’est contracté. Au Québec, la construction résidentielle a presque doublé depuis quatre ans; c’est le plus qu’ait connu toute province du pays. Dans les quatre provinces de l’Atlantique, la croissance a laissé à désirer en 2005. Les exportations ont décru, puisque cette région dépend relativement plus d’un secteur de la forêt et des pêches où l’activité est faible. Les investissements des entreprises ont également ralenti, en partie parce qu’un certain nombre de grands projets miniers ont été menés à terme. Il faut enfin dire qu’une population qui plafonne a limité la croissance de la demande des ménages. Marché du travailEn avril, l’emploi a crû de 0,1 % après avoir brièvement remonté à 0,3 % en mars. La tendance fondamentale du marché du travail est demeurée très ferme, puisque toute la progression s’est opérée dans l’emploi à plein temps. Le remplacement d’emplois à temps partiel par des emplois à plein temps a été le plus prononcé en Alberta et en Colombie-Britannique, où les taux de chômage ont été les plus bas et où les pénuries se sont amplifiées. Dans l’ensemble, la multiplication des emplois dans ces deux provinces a été modeste avec une valeur approximative de 3 500 dans chaque cas. Il reste que le nombre d’emplois à plein temps a augmenté de 31 000 dans ces deux provinces, alors que celui des emplois à temps partiel diminuait de 24 000. Les employeurs ont prolongé les heures de leurs travailleurs pour remédier aux pénuries de main-d’œuvre. En Alberta, la progression de l’emploi a été déterminée une fois de plus par les secteurs des ressources naturelles, de la fabrication et des services professionnels. En Colombie-Britannique, le moteur en a été les services liés au commerce et au tourisme. L’emploi n’a guère varié dans les provinces centrales. Une reprise dans le secteur de la fabrication a été contrebalancée par des pertes dans les services, plus particulièrement au Québec. Dans toutes les provinces de l’Atlantique, l’emploi a augmenté, mais de nombreux emplois créés étaient à temps partiel. Indicateurs avancésLa croissance de l’indicateur avancé s’est redressée en mars (+ 0,6 %). Il s’agit d’une hausse deux fois plus élevée que celle de février. La progression a été principalement attribuable aux augmentations continues qu’ont connues depuis le début de l’année le secteur du logement et le marché boursier. Seulement deux des dix composantes ont diminué et toutes deux sont liées à la fabrication. L’indice du logement a augmenté de 2,9 %, soit sa progression la plus forte depuis l’été dernier. Les mises en chantier sont venues en tête de la croissance, tout particulièrement en Alberta et en Colombie-Britannique. Alors que le temps doux pour la saison en janvier avait donné lieu à la construction de nouvelles maisons, la construction est demeurée ferme en mars même si les températures sont revenues à des moyennes plus saisonnières. L’effervescence de la demande de logements s’est traduite par une montée en flèche de 1,8 % des ventes de meubles et d’appareils ménagers, soit leur hausse la plus forte depuis juin 1991. La demande d’autres biens durables a affiché une légère augmentation après avoir enregistré trois baisses au cours des quatre mois précédents. Les ventes d’automobiles sont demeurées faibles, leur taux de croissance n’étant jamais revenu à ses pointes de l’été dernier, alors que les rabais étaient légion. La bourse a atteint un nouveau sommet en mars, entraînée à la hausse par les métaux. Leurs prix ont récemment remplacé ceux de l’énergie comme part la plus importante de la demande sur les marchés des produits de base. Les fabricants ont continué d’être aux prises avec une faible demande et des coûts plus élevés pour les facteurs de production. Les nouvelles commandes ont fléchi, de même que les livraisons. La diminution des livraisons est survenue après cinq mois de légères hausses. Les pertes subies par les industries principales liées à l’exportation, comme celle du bois, l’ont emporté sur les fortes hausses continues affichées par les biens d’investissement, notamment les machines et les minéraux non métalliques destinés aux provinces de l’Ouest en plein essor. La vigueur des dépenses des entreprises s’est reflétée dans la demande croissante de services commerciaux. Les sociétés ont réagi à la pression exercée sur les bénéfices en continuant à réduire leurs stocks, qui ont fléchi plus rapidement même que les livraisons, et en diminuant les coûts de la main-d’œuvre par la réduction de la semaine de travail et des listes de paye. La tendance sous-jacente de la demande américaine s’est améliorée, l’indicateur avancé des États-Unis ayant crû de 0,5 %, soit sa hausse la plus élevée en près de deux ans. Alors que la composante du logement a faibli, la solide croissance de l’emploi a soutenu les dépenses des consommateurs. Les exportations et la demande d’investissement des entreprises sont demeurées vigoureuses. ProductionLe PIB réel était toujours en croissance soutenue (0,2 %) en février. Depuis le début de l’année, cette constance vient des services et de l’industrie de la construction. L’hiver clément a ralenti la production énergétique, alors que l’activité de fabrication subissait des pertes dans les industries de biens non durables. Dans l’industrie tertiaire, les services financiers ont été le secteur le plus en croissance, ce qu’ils doivent à la vigueur du courtage en valeurs mobilières et des fonds communs de placement. La demande de services immobiliers a aussi continué à croître. Les dépenses de consommation se sont constamment élevées, surtout dans le cas des restaurants et des produits autres que les automobiles. On a aussi observé une progression dans les services aux entreprises et les services gouvernementaux. Dans l’industrie de la construction, il y a eu un troisième gain consécutif de 1 % sur le marché de l’habitation, lequel a traversé sa meilleure période de trois mois depuis le milieu de 2004. La construction non résidentielle a aussi battu son plein. Le secteur de l’exploration et de la mise en valeur des ressources pétrolières et gazières a légèrement recouvré sa cuisante perte de janvier, mois où le temps clément a gêné les activités. En février, les températures sont presque revenues à la normale, comme en témoigne un redressement de 5 % de la production dans les services publics. Il reste que la production pétrolière et gazière a fléchi, car les stocks sont demeurés abondants en Amérique du Nord. Les fabricants ont réduit leur production de 0,4 % en février après un ralentissement qui devait laisser un bilan de non-croissance le mois précédent. Les industries de biens non durables étaient toujours les plus heurtées, plus particulièrement les industries des pâtes et papiers et du vêtement. La production de biens durables était toujours soutenue par la fermeté de la demande d’investissements. Cela se remarquait au plus haut point en février avec des gains pour la construction et la machinerie minière, les produits métalliques, le matériel de communications et les camions lourds (ce qui devait garder la production de véhicules automobiles en progression malgré une contraction des exportations d’automobiles). Les entreprises de fabrication ont gardé leurs stocks en laisse; il n’y a que 15 % d’entre elles qui aient déclaré que leurs stocks étaient trop élevés en avril; c’est la moitié de celles qui l’avaient fait en avril dernier. Demande des ménagesEn volume, les ventes au détail se sont accrues de 0,2 % en février pour un cinquième gain consécutif. Le pouvoir d’achat des consommateurs s’est enrichi de toutes sortes de remises de prix (notamment dans le cas de l’essence), ce qui devait réduire la valeur nominale des recettes au détail dans l’ensemble. Tout en ajoutant aux forts gains récents des ventes au détail, la progression de février est d’autant plus impressionnante que les ventes d’automobiles étaient toujours languissantes. Le nombre de véhicules vendus a légèrement diminué et, d’après les données provisoires, mars devait être un autre mois de ventes paresseuses, un septième de suite depuis la fin des remises de prix de l’été dernier. Les produits électroniques destinés aux ménages, notamment les téléviseurs, sont demeurés un centre d’intérêt pour les consommateurs grâce à des prix qui diminuent et aux nouveautés sur le marché. L’industrie du vêtement a aussi continué à miser sur des prix réduits, aidée en cela par la montée du taux de change avec son effet d’amortissement sur les prix à l’importation. Les mises en chantier d’habitations dépassaient toujours les attentes; elles se sont élevées de 4 % en mars pour atteindre un niveau annuel de 252 300 logements, le plus haut depuis le milieu de 2004. Le temps clément a stimulé l’activité en construction dans toutes les régions tout au long du premier trimestre, mais le mouvement de croissance a été le plus vigoureux sur les marchés florissants de l’Alberta et de la Colombie-Britannique. Les mises en chantier de logements multifamiliaux ont particulièrement été solides, en particulier à Vancouver où les logements en copropriété rendent compte de plus des deux tiers de toutes les mises en chantier. Quant aux mises en chantier de logements unifamiliaux, elles ont suivi le mouvement de décroissance des ventes. Sur le marché de la revente, les ventes ont plafonné après avoir progressé les deux premiers mois de l’année. Commerce de marchandisesLes échanges commerciaux ont fléchi dans les deux sens en février, interrompant ainsi une évolution récente à la hausse. L’affaiblissement de la demande américaine qui s’attache aux produits énergétiques a dominé à cet égard à l’exportation, alors que les importations décroissaient partout. L’excédent commercial n’a guère changé en valeur mensuelle, s’établissant à 6,3 milliards de dollars. L’excédent avec les États-Unis a diminué de 1 milliard de dollars et le déficit outre-mer s’est alourdi. Les exportations ont régressé de 1,9 % en février après avoir baissé de 1,6 % en janvier. Presque toute la contraction de février s’explique par la baisse des prix des produits énergétiques, plus particulièrement du gaz naturel. Dans ce secteur, le temps hivernal clément en Amérique du Nord a fait chuter les prix. La plupart des autres produits à l’exportation ont entrepris l’année avec lenteur. Les exportations d’automobiles ont décru de 5 % en février, reflet de la faiblesse des ventes aux États-Unis. Les exportations de machines et de matériel ont été amorties par une perte du tiers dans le cas des aéronefs. Le peu de fermeté de la demande de produits forestiers a continué à nuire aux ressources hors énergie, y compris au bois d’œuvre qui a reculé à l’exportation après cinq mois d’une ferme progression grâce aux travaux de reconstruction qui ont suivi les dévastations des ouragans sur la côte américaine du golfe du Mexique l’été dernier. Il y a des exportations de ressources naturelles qui ont gardé leur fermeté. À l’exportation, le blé a atteint son plus haut niveau en un an. Les minerais métalliques se sont aussi élevés, surtout grâce au cuivre. Les exportations de produits chimiques étaient toujours en progression elles aussi, poussées plus haut par l’éthylèneglycol. Après avoir été en croissance soutenue en 2005, les importations ont plafonné en janvier et fléchi de 4,6 % en février. Les importations de pétrole brut ont prédominé et la faiblesse de la demande intérieure d’automobiles a nui aux importations. Les importations de métaux, de produits chimiques, de machines et de matériel sont revenues à des valeurs plus modérées après des gains appréciables les deux mois précédents; tel est notamment le cas de l’outillage d’excavation destiné aux sables pétrolifères. PrixL’Indice des prix à la consommation a monté de 0,2 % de février à mars, ce qui compensait une baisse le mois précédent. Ainsi, le taux annuel d’inflation devait demeurer inchangé à 2,2 %. Le gros des pressions à la hausse sur les prix venait toujours de l’essence (+5 % dans le mois) et de l’habitation neuve. Les prix de l’essence et de l’habitation étaient toujours en progression rapide en avril. Les cours énergétiques expliquent en majeure partie la montée de l’inflation aux États-Unis dans la dernière année (3,4 % contre 2,2 % au Canada). Si on ne tient pas compte de l’énergie, on constate que l’IPC s’est élevé de 2,2 % aux États-Unis et de 1,7 % au Canada. Le prix de l’essence au Canada était de 7 % supérieur à sa valeur de l’an dernier, mais cette montée le cédait largement à une hausse de 17 % aux États-Unis (en partie parce que les prix des hydrocarbures sont exprimés en dollars américains; il faut donc moins de dollars canadiens à leur achat par suite de la montée du taux de change dans la dernière année). Depuis que le dollar canadien a commencé à monter en 2003, le prix de l’essence au Canada a augmenté de 31 % comparativement à 72 % aux États-Unis de décembre 2002 à mars 2006. Cette différence représente une économie de 28,8 cents le litre pour les automobilistes canadiens. La plus grande part de l'écart de 41 points tient à une augmentation de 26 % du taux de change canado-américain. C’est là une économie qui représente plus de 600 $ par ménage, soit le double de l’économie de 300 $ dont ont bénéficié les ménages à la suite de la baisse des prix des biens durables et semi-durables pendant la même période. Le reste tient à des facteurs comme la hausse des taxes forfaitaires au Canada (toutes les provinces et le gouvernement fédéral appliquent un taux uniforme de taxation au litre, ce qui nous dit en partie pourquoi les prix demeurent plus élevés au Canada en valeur absolue). Le temps clément a déjà causé une diminution des prix du chauffage domestique, notamment de gaz naturel. De nouvelles réductions étaient attendues en avril. Les prix des biens durables étaient toujours en baisse; aux diminutions habituelles dans le cas des produits informatiques et électroniques s’est ajoutée une reprise des programmes de remise de prix sur les automobiles. Les cours des produits de base se sont accrus un deuxième mois de suite après avoir brièvement baissé au début de 2006. Tous les secteurs ont participé au mouvement. Le cuivre, le nickel et le zinc ont tous atteint des valeurs records. Les stocks de cuivre ont rétréci à moins de trois jours en valeur de consommation internationale. Un autre facteur est que les travailleurs d’Inco à Sudbury pourraient tomber en grève en mai. Le prix du pétrole brut a fixé une nouvelle norme à 75 dollars américains le baril. Marchés financiersLe dollar canadien est parvenu à un sommet de plus de 89 cents américains en 28 ans après un léger fléchissement en mars. Sa hausse de 4,5 % en avril est son meilleur gain mensuel en plus de 25 ans. Le marché boursier a battu un record mensuel en avril; c’est le troisième mois record depuis le début de l’année. Les métallifères ont mené une fois de plus dans cette progression de 1 % grâce à la montée en flèche des prix du cuivre, du nickel et de l’or. Les actions du secteur de l’énergie ont aussi profité de la montée des prix. En dehors du secteur des ressources, les actions ont présenté des résultats inégaux. Les actions liées à la consommation se sont élevées, mais celles des finances, des services immobiliers et de la technologie de l’information ont perdu de leur valeur. La fermeté du marché boursier a causé une très forte augmentation des nouvelles émissions d’actions en mars. Les taux d’intérêt se sont élevés d’un quart de point partout. Malgré la montée des taux, les investisseurs ont continué de s’éloigner des fonds du marché monétaire. Économies internationalesAux États-Unis, le PIB réel s’est accru de 1,2 % au premier trimestre; c’est beaucoup plus que son gain de 0,4 % au quatrième trimestre. Les investissements des entreprises ont mené le mouvement, offrant leur meilleur gain en près de deux ans. Sur le marché de l’habitation, la croissance est restée infime, mais les dépenses de consommation ont repris avec l’élévation des revenus et l’allégement de la facture des combustibles. Les ménages n’ont pas été effarouchés par le renchérissement de l’essence au printemps. La confiance des consommateurs s’est renforcée en avril; elle est en hausse de 25 % depuis les lendemains de l’ouragan Katrina. Cet optimisme s’est manifesté par une nouvelle progression des ventes au détail et dans l’habitation. Par ailleurs, les nouvelles commandes de biens durables ont fortement monté en février et mars, indice de l’affermissement du secteur de la fabrication. La production industrielle a progressé de 0,6 % en mars après s’être rétablie en février d’une contraction provoquée par les conditions météorologiques en janvier. En mars, il y a eu des gains étalés en fabrication, notamment pour les biens d’équipement et de consommation. L’énergie a continué à peser sur la production dans l’ensemble; des travaux d’entretien supérieurs à la moyenne (en partie à cause de l’application de nouvelles règles en ce qui concerne l’éthanol) ont nui à la production en raffinage pétrolier un deuxième mois de suite, tandis que la production pétrolière et gazière du golfe du Mexique restait en deçà de ses niveaux antérieurs aux ouragans. Les nouvelles commandes de biens durables se sont élevées de 6 % en mars, doublant ainsi leur gain de février. Les biens d’équipement et les automobiles en ont été le moteur. En mars, les ventes au détail se sont redressées de 0,6 %, gardant le taux annuel de croissance à une solide valeur de 8 %. Les ventes de véhicules et de pièces automobiles ont mené à cet égard malgré une légère diminution du nombre de véhicules vendus (plus particulièrement de véhicules de production intérieure, puisque les importations ont constamment gagné en popularité). Les matériaux de construction sont demeurés fort en demande et leur taux de croissance de 18 % d’une année à l’autre est le meilleur qu’on ait relevé dans tous les groupes (y compris celui de l’essence). Les ventes de vêtements et de marchandises diverses sont restées faibles, en partie parce que le congé de Pâques s’est présenté relativement tard en avril. Les mises en chantier d’habitations se sont contractées de 6 % pour s’établir à 1,96 million de logements en mars; elles avaient régressé de 8 % en février. Avec ces pertes, elles ont été de moins de 4 % au premier trimestre malgré le mois de janvier le plus clément qu’on ait jamais connu. Le nombre de logements en chantier et le carnet de logements autorisés mais non encore mis en chantier n’en demeurent pas moins à leurs sommets récents ou presque. Les ventes d’habitations neuves se sont redressées de 14 % en mars. En février, le déficit commercial s’est un peu allégé à 65,7 milliards, car les importations ont décru plus rapidement que les exportations. La presque totalité de l’accroissement du déficit du commerce américain dans la dernière année s’explique par un alourdissement de 13,1 milliards de dollars de la facture des importations d’énergie. Dans la zone de l’euro, la production industrielle a été stable en février après s’être légèrement améliorée de 0,2 % tant en décembre qu’en janvier. La production d’énergie a repris et l’augmentation de la production de biens d’équipement et de biens non durables a été contrebalancée par des diminutions ailleurs. Les nouvelles commandes ont recouvré environ la moitié de leur perte de janvier. Le déficit commercial a un peu baissé avec un large excédent au compte des produits chimiques et, en contrepoids, un déficit croissant au compte de l’énergie. Les ventes au détail ont régressé en février et la demande d’aliments, de boissons et de tabac a ralenti. Le taux de chômage a fléchi à 8,2 % et le taux d’inflation a un peu baissé à 2,2 %. En Allemagne, la production industrielle s’est accélérée en février, stimulée par la constante fermeté des nouvelles commandes. La confiance des entreprises est restée à un sommet en 15 ans en avril et les exportations ont battu leur plein malgré la valorisation de l’euro. Les consommateurs ont freiné leurs dépenses après avoir profité des ventes d’après-Noël en janvier. En France, la production a chuté en février, poursuivant son mouvement récent en dents de scie. Les nouvelles commandes se sont stabilisées après avoir périclité en janvier; elles ont été en partie aiguillonnées par la demande de consommation. Le taux de chômage a encore faibli, tombant à 9,1 % en février, alors qu’il se situait à 9,7 % un an auparavant. Au Japon, la relance a continué au début de la nouvelle année. En mars, la production industrielle s’est encore accrue et, en février, le taux de chômage a fléchi à 4,1 % pour atteindre son plus bas niveau presque en huit ans. Le rapport emplois-demandeurs est parvenu à un sommet en 14 ans. Les consommateurs ont encore accru leur confiance au gré de l’élévation de leurs revenus. Pour les mises en chantier d’habitations, on en est maintenant à trois années de croissance. Les prix à la consommation se sont élevés de 0,5 % en février, autre indice révélateur de la fin de la période de déflation. Note* Basée sur les données disponibles le 5 mai; toutes les données sont en dollars courants, sauf indication contraire. |
|