Étude spéciale
PIB par province en 2003*
En tête des provinces pour une deuxième année
d’affilée, Terre-Neuve-et-Labrador a enregistré
un taux de croissance de 6,5 % de son PIB, une hausse
attribuable au pétrole. Cette province était suivie
de près par la Saskatchewan seulement, où la fin de
deux années de sécheresse s’est traduite par
un bond de 4,5 %.
Au Québec, la croissance a ralenti pour s’établir
à 1,6 %, soit moins de la moitié du taux
de 2002, la vigueur du dollar ayant freiné l’activité
manufacturière et les exportations à l’étranger.
Le SRAS, le dollar, la panne d’électricité et
une grève à Inco ont ralenti la croissance en Ontario,
où le taux est passé à 1,3 %. La
Nouvelle-Écosse a affiché un taux de croissance de 0,9 %,
soit le plus faible de toutes les provinces.
Figure 1
Malgré le ralentissement de la croissance du PIB dans le
centre et l’est du Canada, la demande intérieure s’est
améliorée presque partout. C’est principalement
l’investissement des entreprises qui explique cette hausse.
Les ménages sont demeurés un moteur important, les
dépenses de consommation ayant dépassé la croissance
du PIB dans la plupart des provinces et la construction résidentielle
ayant enregistré une hausse solide de 7,5 % à
l’échelle nationale. Les faibles taux d’intérêt
ont aidé à soutenir les dépenses de consommation
et l’essor du secteur de l’habitation en 2003.
La Colombie-Britannique et Terre-Neuve-et-Labrador ont dominé
la construction résidentielle, affichant une progression
de 15 %. Par ailleurs, l’Ontario a connu une hausse
de 5,1 %, alors que l’Alberta est demeurée
stable.
Les dépenses de consommation ont également été
supérieures au revenu personnel disponible si bien que le
taux d’épargne personnelle a baissé à
l’échelle du pays. L’Alberta a enregistré
le taux d’épargne le plus élevé et la
Colombie-Britannique, celui le plus faible. Les habitants de la
Colombie-Britannique ont puisé dans leurs épargnes
et emprunté davantage pour financer leurs dépenses.
Les bénéfices des sociétés ont augmenté
de 10 % à l’échelle nationale, affichant
une forte hausse partout sauf en Ontario et Québec. En Ontario,
les bénéfices des sociétés ont été
moins élevés en raison de la faiblesse du secteur
minier, des services publics, de l’hébergement, des
services de restauration et de la fabrication. Au Québec,
les gains ont été durement touchés par la faiblesse
dans la fabrication et les mines. À l’autre extrémité
de l’échelle, une augmentation de 36 % des
bénéfices des sociétés dans les Territoires
du Nord-Ouest a été attribuable à la production
de diamants, et celle de 43 % en Alberta, à la
hausse du prix du gaz naturel.
Les exportations du Canada ont baissé pour la troisième
année d’affilée, sept provinces ayant enregistré
des exportations internationales plus faibles. Le gaz naturel a
contribué au repli des exportations de la Nouvelle-Écosse.
La diminution des exportations du Québec était attribuable
en partie à la faible demande mondiale de produits aéronautiques.
La faiblesse de la demande américaine d’automobiles
a contribué au recul des exportations de l’Ontario.
La lenteur de l’économie américaine a nui aux
exportations du Canada en 2001 et en 2002, mais en 2003,
le problème tenait davantage à la vigueur du dollar
canadien. La vigueur du dollar canadien a également contribué
à une baisse de 7,0 % du prix des importations.
Les importations internationales se sont accélérées
partout sauf en Nouvelle-Écosse.
Le volume des exportations interprovinciales a augmenté de 0,7,
après avoir affiché une hausse de 4,3 %
l’année précédente, amené par
les exportations de pétrole de Terre-Neuve-et-Labrador vers
le reste du Canada.
La production manufacturière a connu un léger repli
de 0,4 % à l’échelle nationale en 2003.
Une bonne partie de ce fléchissement s’est produit
au Québec où les produits aérospatiaux, les
vêtements, les pâtes et papier, les produits métalliques
et le matériel de communication ont tous enregistré
une baisse de leur production. La fabrication en Ontario a diminué
légèrement, avec 13 des 21 industries
en baisse. La Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick sont
les seules autres provinces qui ont affiché une baisse de
la production manufacturière.
L’année 2003 a été une année
difficile pour les voyages et le tourisme partout au pays en raison
de la vigueur du dollar, du SRAS, de la guerre en Irak et des inquiétudes
mondiales face aux voyages en avion. En Ontario, les dépenses
ont chuté de 8,4 %. Le financement fédéral
accru s’est traduit par une augmentation de la production
du secteur des soins de santé et de l’assistance sociale
dans toutes les provinces.
Le pétrole alimente la croissance à Terre-Neuve
Le pétrole a alimenté une hausse de 6,5 %
du PIB de Terre-Neuve-et-Labrador, hausse de plus de trois fois
supérieure à celle du PIB national mais nettement
inférieure à la hausse spectaculaire de 15 %
survenue en 2002. L’extraction de pétrole et de
gaz a augmenté fortement, le projet Terra Nova, une plate-forme
de forage, ayant entrepris sa deuxième année d’exploitation.
Les exportations de pétrole brut ont affiché une forte
hausse, contribuant aux meilleurs résultats en ce qui concerne
les exportations parmi les provinces.
Les dépenses des consommateurs ont augmenté de 3,1 %,
soit la plus forte hausse en quatre ans. Le commerce de détail
a profité des ventes des centres de rénovation et
des quincailleries, stimulées par un marché de l’immobilier
en effervescence avec un bond de 15 %.
L’investissement des entreprises en construction non résidentielle
a rebondi de 9,4 % après avoir enregistré
une forte baisse en 2002 en raison de l’achèvement
de la construction du projet Terra Nova. Les dépenses au
chapitre des machines et du matériel ont augmenté
de 8,1 %, la hausse de l’extraction du pétrole
brut ayant contribué à l’augmentation de 22 %
des bénéfices des sociétés.
La fabrication soutient l’Î-P-É
L’Île-du-Prince-Édouard a affiché un taux
de croissance de 1,9 %, juste au-dessus de la moyenne
nationale, après avoir enregistré un gain robuste
de 5,7 % en 2002. La production du secteur de la
fabrication a bondi de 7,0 %, principalement en raison
des fortes exportations de produits aérospatiaux et de produits
d’imprimerie. Une récolte de pommes de terre de qualité
a aidé les producteurs d’aliments congelés à
accroître leur production. Toutefois, le revenu agricole a
enregistré une baisse.
Les importations en provenance d’autres pays ont augmenté
de 11 % tandis que celles en provenance d’autres
provinces sont demeurées stables. Les exportations ont affiché
une hausse de 3,2 %, attribuable aux pommes de terre surgelées
et aux services de réparation d’aéronefs.
Le gaz naturel ralentit la Nouvelle-Écosse
La Nouvelle-Écosse a affiché une croissance médiocre
de 0,9 %, soit son taux le plus faible depuis 1996 et
le plus bas de toutes les provinces. L’extraction de pétrole
et de gaz a baissé en raison de la plus faible production
du projet de l’île de Sable. Toutefois, la hausse des
prix du gaz naturel a fait augmenter de 13 % les bénéfices
des sociétés.
À la suite de l’achèvement d’une plate-forme
de forage en 2002, la construction de navires a fortement diminué,
contribuant à un important repli de 2,2 % de la
production du secteur de la fabrication. L’investissement
des entreprises au chapitre des machines et du matériel a
chuté de 15 %, mais la construction non résidentielle
a rebondi de 3,3 %, stimulée en partie par les
industries des services publics et du pétrole et de gaz.
Les dommages causés par l’ouragan Juan ont entraîné
d’importants travaux de réparation et de reconstruction.
Les exportations de produits de la mer ainsi que de gaz naturel
ont diminué, contribuant à la première baisse
des exportations internationales depuis 1995. Les exportations
vers d’autres provinces ont atteint leur niveau le plus bas
depuis 1994.
La production des administrations provinciales a augmenté
de 1,3 % après avoir subi des compressions pendant
trois années d’affilée. Une hausse marquée
de l’activité des centres d’appels a contribué à un bond de 5,8 %
des dépenses liées aux services administratifs et
de soutien. Le secteur des services a augmenté de 1,9 %.
L’investissement des entreprises soutient le Nouveau-Brunswick
La croissance du Nouveau-Brunswick s’est établie à 2,6 %,
en baisse par rapport à 4,0 % en 2002, tout
en se maintenant au-dessus de la moyenne nationale. L’investissement
des entreprises a rebondi de 17 % après avoir légèrement
baissé en 2002, alors que la construction non résidentielle
a rebondi de 43 % après trois années de
baisses. La construction dans le secteur des centrales électriques
a plus que doublé grâce à la rénovation
de Coleson Cove.
Les exportations vers d’autres pays ont diminué de 2,5 %.
Il s’agit de la première baisse depuis 1991 et
celle-ci était attribuable à l’essence, les
produits de la mer, le carburant diesel et le bois d’oeuvre.
Les exportations vers d’autres provinces ont diminué
de 0,3 %, soit une deuxième baisse consécutive.
La production minière a enregistré une hausse de 16 %,
soit la plus élevée parmi les provinces. L’extraction
de potasse a augmenté de façon marquée sous
l’impulsion d’une forte demande au pays et à
l’étranger.
La fabrication freine le Québec
Le Québec a progressé de 1,6 %, un taux
légèrement inférieur à la moyenne nationale,
et moins de la moitié du taux observé en 2002.
Ce ralentissement a principalement pour origine les exportations
internationales, qui ont reculé de 4,5 %, soit
la troisième baisse consécutive. Les exportations
de matériel de transport ont été durement touchées.
Les exportations vers les autres provinces ont reculé de 0,1 %,
soit la première baisse depuis 1996.
Le secteur de la fabrication a enregistré une diminution
de 2,3 %, résultat des baisses pour le matériel
de transport (en raison de la fermeture d’une usine de fabrication
d’automobiles et de la faible demande pour les aéronefs
et les pièces d’aéronefs), de produits informatiques
et électroniques, ainsi que de pâte à papier
et du papier. La faiblesse du secteur de la fabrication a contribué
à la diminution de 4,2 % des bénéfices
des sociétés.
Malgré une baisse des bénéfices, l’investissement
en construction non résidentielle a augmenté de 1,4 %,
après deux années de recul. L’investissement
en machines et en matériel a aussi connu un revirement, avec
une hausse de 3,5 %, après deux années de
diminutions. Les importations de machines et de matériel
de bureau ont affiché une hausse marquée, stimulant
ainsi les importations internationales qui étaient en baisse
depuis deux ans.
Le revenu personnel disponible s’est accru en tandem avec
les dépenses de consommation, qui ont progressé de 3,5 %,
dans la foulée des achats de services et de biens durables, notamment les meubles et les produits électroniques.
Les ventes des centres de rénovation, des magasins de meubles
et des quincailleries ont contribué à alimenter le
commerce de détail. L’essor du secteur de l’habitation
s’est maintenu, avec une hausse de 10 %
L’Ontario tire de l’arrière
La croissance en Ontario a ralenti à 1,3 %, la deuxième
plus faible croissance parmi les provinces. Les exportations vers
d’autres pays, en baisse de 2,1 %, ont été
la principale source de la faiblesse, ce qui a eu pour effet d’atténuer
les exportations plus élevées vers le reste du pays.
Le matériel de transport, a été le principal
facteur de la faiblesse des exportations vers l’étranger.
La fabrication de matériel de transport qui représente
le cinquième de la production du secteur de la fabrication
en Ontario, a connu une baisse de 0,5 %. La production
du secteur de la fabrication dans son ensemble a reculé de 0,2 %, 13 des 21 industries
ayant réduit leur production.
Les installations d’électricité ont vu leur
production diminuer de 5,4 % en 2003, en raison notamment
de la panne de courant qu’a connue la province. La production
du secteur minier a reculé de 8,8 %, du fait principalement
de la grève chez Inco. Les industries liées au tourisme
ont été gravement touchées par le SRAS, la
vigueur du dollar et les préoccupations concernant la sécurité
du transport aérien.
Du côté positif, la demande intérieure a repris
de la vigueur, progressant de 4,0 %, en raison du renversement
de l’investissement des entreprises. Les dépenses en
machines et matériel ont augmenté de 8,0 %,
après deux années de baisses. La poursuite du dynamisme
des bénéfices des sociétés et le coût
plus faible des importations américaines ont contribué
à cette frénésie de dépenses.
Les dépenses de consommation ont continué d’augmenter,
même si la croissance des revenus a été plus
faible de moitié. Les dépenses dans les services ont
connu une hausse de 4,3 %, alimentées par les dépenses
reliées à la double cohorte dans les services d’enseignement.
Les achats des biens durables ont connu un ralentissement marqué,
en raison de la réduction du nombre d’achats d’autos.
Le logement a progressé de 5,1 %. Il s’agit
de la cinquième année consécutive de gains
solides.
Résultats variés pour le Manitoba
Le Manitoba a progressé de 1,4 %, ce qui est inférieur
à la moyenne nationale. Cela constitue aussi une baisse par
rapport à la croissance de 2,1 % enregistrée
en 2002. La croissance la plus rapide de la population depuis
1986 a contribué à soutenir la demande, les dépenses
de consommation ayant connu une hausse de 2,5 %, et la
construction résidentielle ayant progressé de 6,9 %.
La fabrication a légèrement progressé, la production
de produits chimiques et pharmaceutiques ayant considérablement
augmenté. Les dépenses en construction non résidentielle
ont diminué de 6,4 %, conséquence en partie
des dépenses plus faibles dans la fabrication. Les services
financiers ont enregistré de bons résultats, ce qui
a contribué à un gain de 8,9 % des bénéfices
des sociétés.
Les exportations ont été en baisse en raison des céréales
et d’autres produits agricoles. Les exportations d’hydroélectricité
ont chuté. Le secteur de l’électricité
a diminué de 12 %, en raison des niveaux bas des
réserves d’eau, du fait de la sécheresse qui
a prévalu ces dernières années.
Le taux de chômage a diminué, pour se situer à 5,0 %.
Il s’agit du taux le plus faible au pays. Le revenu du travail
a progressé de 3,3 %, soit plus que deux fois le
rythme de croissance du revenu personnel disponible.
Regain de la Saskatchewan, après deux années de sécheresse
Le PIB de la Saskatchewan s’est redressé et affiche
une croissance qui se chiffre à 4,5 %, après
deux années de reculs. Il s’agit du deuxième
rythme de croissance en importance parmi les provinces. Une hausse
importante de la production agricole a fait suite à deux
années de sécheresse. Les agriculteurs ont toutefois
continué d’enregistrer des pertes de revenus, le prix
des céréales ayant reculé, et les producteurs
de bétail ayant été touchés par la crainte
de la maladie de la vache folle. Les exportations de bétail
et de veaux, dont une part importante est destinée au marché
de la transformation en Alberta, ont chuté. Les stocks agricoles
ont connu une hausse marquée.
Le secteur minier, du pétrole et de gaz ont aussi contribué
à la reprise économique. Après deux années
de baisses, les exportations internationales ont connu une hausse
de 3,2 %, découlant principalement de la demande
pour les combustibles minéraux, les céréales
et autres produits agricoles.
Les dépenses de consommation ont dépassé le
revenu personnel disponible pour une quatrième année
consécutive. L’ouverture d’un nouveau casino
à Moose Jaw a contribué à alimenter les dépenses.
Le logement a encore connu une année record.
Le secteur pétrolier contribue à la croissance en
Alberta
Le PIB de l’Alberta a augmenté de 2,2 %,
un taux supérieur à la moyenne nationale. Il avait
connu une hausse de 1,5 % en 2002. Même si
la production n’a progressé que de 0,4 %
dans le pétrole et le gaz, les prix plus élevés
du gaz naturel ont contribué à une hausse de 43 %
des bénéfices des sociétés et ont permis
la reprise des activités d’exploration pétrolière
et gazière, ce qui a augmenté l’investissement
des entreprises après une baisse de 4 % en 2002.
La nouvelle selon laquelle il y a eu un cas de la maladie de la
vache folle en Alberta a fermé les marchés internationaux
aux exportations de boeuf canadien. Les exportations de boeuf de
l’Alberta ont chuté, tout comme la préparation
de la viande, et les revenus agricoles sont demeurés faibles,
en dépit d’une bonne récolte. Les exportations
internationales ont diminué légèrement, pour
la troisième fois, en raison de la faiblesse des livraisons
à l’étranger de pétrole et de gaz, ainsi
que de boeuf et de bois d’oeuvre.
Les stocks se sont gonflés, les agriculteurs attendant la
fin des restrictions s’appliquant aux exportations de boeuf
pour les écouler. Le commerce de gros a fait un bond de 8,2 %,
la plus forte hausse au pays et le meilleur résultat en trois
ans, du fait notamment de l’amélioration des récoltes.
Les dépenses de consommation ont progressé de 4,0 %.
La hausse des dépenses au chapitre des biens durables s’est
située au tiers du rythme effréné enregistré
en 2002, les achats d’autos neuves ayant accusé
une baisse marquée.
Le logement fait progresser la Colombie-Britannique
La Colombie-Britannique a progressé de 2,2 %, ce
qui est supérieur à la croissance nationale de 1,7 %,
et environ le même rythme qu’en 2002.
La construction résidentielle est demeurée vigoureuse,
ayant fait un bond de 15 %. L’investissement des
entreprises a rebondi, du fait principalement de la construction
d’ouvrages pétroliers et gaziers. Les bénéfices
des sociétés ont connu une hausse de 12 %,
après deux années de baisses, alimentés en
partie par le prix plus élevé du gaz naturel.
Les sécheresses records ont entraîné des grandes
incendies de forêt en Colombie-Britannique à l’été 2003.
L’industrie forestière a reculé de 2,1 %,
soit la cinquième baisse consécutive. Les efforts
pour lutter contre les incendies de forêt ont donné
lieu à une hausse de 24 % de la production du secteur
des activités de soutien à l’agriculture et
à la foresterie.
Les fabricants de pâte à papier et de papier, de produits
chimiques et de produits électroniques ont contribué
à la hausse de la production du secteur de la fabrication,
après deux années de diminutions.
La croissance des heures travaillées s’est accélérée
et le revenu du travail a augmenté de 3,3 %. Malgré
le ralentissement du revenu personnel disponible, les dépenses
de consommation ont progressé de 3,2 %, comme pendant
les quatre années précédentes. Le taux d’épargne
personnel a baissé à -8,2 %.
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DCRD, (613) 951-3640. Adapté du Quotidien, le 28 avril.
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