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11-010-XIB
L'Observateur économique canadien
Mai 2003

Conditions économiques actuelles

Tableau sommaire - Indicateurs principaux

Vue générale*

La production a continué à se propulser au début de la nouvelle année et, en janvier et février, le PIB dépassait déjà de 0,7 % sa moyenne du quatrième trimestre. Les secteurs des ressources naturelles et de l’habitation ont mené le mouvement. En définitive, l’hiver le plus rigoureux de la décennie a été un bienfait pour l’économie, notamment pour le secteur de l’énergie où les prix ont atteint des niveaux records (avant de chuter en avril avec le temps plus clément et la défaite rapide du régime de Saddam Hussein en Iraq). Les ventes au détail ont connu leurs trois meilleurs mois en plus d’un an et un redressement dans le secteur de l’automobile s’est ajouté aux gains qu’avait fait faire le temps froid à l’industrie du vêtement et au secteur des pièces et des réparations d’automobiles.

Le secteur de la fabrication s’est enfoncé une fois de plus devant le peu de fermeté de la demande aux États-Unis, où les ventes d’automobiles et les investissements des entreprises se sont contractés au premier trimestre. Dans l’ensemble, le PIB américain a présenté un maigre gain de 0,4 %, l’économie continuant à perdre des emplois.

On relevait plusieurs faits dignes de mention dans le secteur financier. Le marché boursier a offert son premier gain mensuel de l’année en avril. La demande de crédit des entreprises s’est accrue un troisième mois de suite en mars; elle avait constamment évolué en baisse depuis septembre 2001. Une autre remontée des taux d’intérêt à court terme, alliée à une croissance plus forte au Canada, a contribué à porter le dollar canadien à son plus haut niveau en cinq ans par rapport au dollar américain. L’incessante montée du taux de change a par ailleurs commencé à agir sur les prix. Les prix dans l’industrie ont décru de 0,5 % en mars. Les prix à l’importation ont fléchi en février malgré un fort renchérissement du pétrole. À l’inverse, la dévalorisation du dollar américain a concouru à une hausse record des prix à l’importation hors secteur pétrolier.

Marché du travail

L’emploi s’est légèrement contracté de 0,1 % en avril. C’est son premier recul mensuel depuis décembre 2001. Le mouvement s’est limité à une perte de 1 % pour l’emploi à temps partiel, plus particulièrement chez les jeunes, car l’emploi à plein temps a progressé chaque mois cette année. Comme la population active était toujours fermement en croissance, le taux de chômage a monté de 7,3 % à 7,5 %.

La crise du SRAS semble avoir joué un rôle important dans la régression de l’emploi. Toutes les pertes se sont retrouvées en Ontario (-26 500), notamment dans les services de santé (-13 500) et dans l’hôtellerie et la restauration (-12 100). Cette même province est responsable en majeure partie de la montée du chômage à l’échelle nationale.

Par ailleurs, l’emploi a accusé sa troisième baisse de l’année dans le secteur de la fabrication. Il est tombé à son plus bas niveau depuis mai dernier, surtout à cause du ralentissement des ventes d’automobiles aux États-Unis. Les industries liées aux voyages ont subi l’effet paralysant non seulement de la pneumonie atypique, mais aussi des retombées de la guerre en Iraq. Comme contrepoids à ces pertes, il y a eu d’amples gains dans le commerce, les finances et les affaires immobilières (cette dernière industrie est celle qui a crû le plus rapidement dans la dernière année; sa progression de 6,5 % est supérieure à celle de l’industrie de la construction), secteurs bénéficiaires de la vive demande des ménages.

Indicateurs avancés

L’indicateur avancé composite a continué de s’accroître de façon régulière avec une hausse de 0,2 % en mars. La demande des ménages a soutenu la plus grande partie de la progression. En tout, quatre composantes ont progressé, une de moins qu’en février, alors que le logement est retourné en terrain négatif. Quatre composantes ont baissé et deux sont demeurées inchangées.

Les mises en chantier ont diminué par rapport à l’impressionnant sommet qu’elles avaient atteint en février. Elles sont demeurées tout de même légèrement au-dessus de leur niveau moyen enregistré en 2002, encouragées par la hausse des revenus et les bas taux hypothécaires. La force de la demande des ménages se manifestait aussi par la hausse marquée de l’emploi dans les services. En contrepartie, les ventes de biens durables ont enregistré leur huitième baisse en neuf mois, menées par le recul dans l’automobile. La tendance de la demande des ménages à se diriger davantage vers le logement que les biens durables a commencé il y a deux ans.

La fabrication était partagée. Le relâchement des ventes de voitures au pays et aux États-Unis notamment a entraîné une cinquième baisse d’affilée des nouvelles commandes de biens durables, la plus accentuée parmi les composantes. Ce recul contraste avec la force de la demande d’énergie qui est un des facteurs ayant mené à une première hausse du ratio des livraisons aux stocks en trois mois. La durée hebdomadaire de travail est donc demeurée près de ses sommets atteints après la deuxième guerre mondiale.

L’indicateur américain a continué de progresser (0,1 %), mais le raffermissement était toujours et surtout attribuable aux composantes reliées au marché financier. Contrairement au Canada, les composantes reliées à la demande des ménages sont demeurées faibles après les fortes baisses de l’emploi en en février et en mars.

Production

L’économie a entrepris la nouvelle année sur le bon pied et le PIB réel a progressé de 0,2 % en février après une hausse de 0,5 % en janvier. Ce sont là ses meilleurs gains consécutifs depuis l’été dernier. Les industries de biens ont dominé à ce tableau, car la constante vigueur du secteur primaire et une reprise de la construction l’ont emporté comme facteurs sur la faiblesse persistante de l’activité manufacturière.

Le secteur des ressources naturelles a poursuivi sa solide remontée des six derniers mois. L’industrie forestière a mené le mouvement, des conditions d’englacement ayant permis d’exploiter la forêt dans des régions normalement inaccessibles. Au début de l’année, les mines ont été stimulées par l’ouverture d’une seconde mine de diamant dans le nord. Des prix élevés ont suscité une vive augmentation de l’exploration pétrolière et gazière un quatrième mois de suite. La production réelle d’énergie a toutefois fléchi, car février n’a pas tout à fait été aussi froid que janvier. Ce phénomène a été plus que compensé par l’aiguillon qu’a constitué un temps un peu adouci pour l’industrie de la construction. L’habitation a été en hausse de 3 %.

Les fabricants ont recommencé à réduire leur activité après un sursis d’un mois en janvier. L’industrie de l’automobile a prédominé à ce titre, puisque des ventes médiocres aux États-Unis ont obligé les entreprises à vite annuler la décision prise en janvier de pousser la production. Privées de la contribution du secteur de l’automobile, plusieurs industries importantes ont trahi davantage la faiblesse foncière de leur activité. Tel est notamment le cas de l’industrie de fabrication TIC et de l’aérospatiale qui, l’une et l’autre, s’enfoncent sans cesse depuis six mois.

Les services ont encore été soutenus par une progression généralisée des services aux entreprises. Les dépenses de consommation se sont concentrées dans les biens vendus au détail. Elles se sont en effet contractées dans le cas des jeux de hasard et de la restauration même avant la crise panique du SRAS. Quant à l’activité de transport, elle est demeurée terne avec un réseau de distribution céréalière presque vide qui a contenu la demande de transport par rail et par eau. Enfin, le transport aérien a encore connu de telles conditions de lenteur que le dernier transporteur national a été contraint à la faillite. Ces pertes ont contrebalancé des gains dans le transport d’autres ressources, plus particulièrement dans les oléoducs et les gazoducs.

Demande des ménages

En février, les ventes au détail ont fait un bond de 0,9 % en volume, s’élevant un peu plus vite encore que les deux derniers mois. Le bond de 2,4 % de la demande depuis novembre représente sa plus forte hausse en trois mois depuis la course aux achats qui a suivi le 11 septembre. L’automobile a repris sa place de choix dans la demande de consommation dans ce qui constitue depuis sept mois une alternance d’augmentations et de diminutions (qui dépend des offres de financement et des remises de prix émanant des entreprises). La demande a réévolué en baisse en mars, laissant une hausse de 7 % du nombre de véhicules vendus pour le premier trimestre.

D’autres biens durables ont été plus solides comme source de croissance. De généreuses remises consenties au début de la nouvelle année ont aiguillonné la demande d’ordinateurs et le tort causé aux véhicules par la vague de froid a fait monter les dépenses en pièces et en réparations d’automobiles. Les ventes de meubles et d’appareils électroménagers ont fléchi en février après six mois de gains coup sur coup. Par ailleurs, les ventes de vêtements sont restées près de leur niveau record après leur bond en janvier. Enfin, le renchérissement de l’énergie a continué à largement entamer les revenus discrétionnaires.

Le marché de l’habitation a relâché le rythme effréné qu’il avait pris tôt dans la nouvelle année. En mars, les mises en chantier se sont contractées de 14 % pour demeurer à leur deuxième niveau en importance en plus d’une décennie après une progression spectaculaire en février. Malgré un fléchissement des ventes d’habitations neuves depuis le début de l’année, le nombre de logements inoccupés a continué à décroître, nourrissant ainsi les pressions à la hausse sur les prix. On peut juger du resserrement du marché de l’habitation au fait que le carnet d’invendus ait correspondu à 0,5 mois seulement de demande comparativement à 4,1 aux États-Unis. La revente a également reculé au premier trimestre.

Commerce de marchandises

Les courants commerciaux de part et d’autre de la frontière canado-américaine étaient toujours sans vie en février. La valeur des échanges de produits énergétiques a été gonflée par des prix supérieurs, mais ces gains ont été effacés par des faiblesses communes, c’est-à-dire par un ralentissement de la demande d’automobiles et des investissements des entreprises. À cet égard, les aéronefs sont dignes de mention, car leur vente a périclité dans cette montée des tensions qui a mené aux hostilités en Iraq. Le marasme du commerce dure depuis près d’un an : depuis février de l’an dernier, les exportations et les importations ne sont respectivement en hausse que de 2 % et de 3 %.

Les exportations ont régressé de 1,6 %, cédant presque tout le terrain conquis en janvier. À l’exportation, les machines et le matériel ont reculé de 8 % par suite d’une nouvelle contraction des investissements des entreprises aux États-Unis. Le secteur de l’aéronautique a dominé à ce tableau, perdant près du quart de ses exportations. Par contre, tous les secteurs ont subi des pertes, depuis la machinerie industrielle jusqu’aux ordinateurs et aux appareils de télécommunication. Les produits forestiers ont été contenus à l’exportation par un recul du bois d’œuvre, parce que les mises en chantier se sont affaissées aux États-Unis. Enfin, la faiblesse de la demande dans l’industrie a gêné les livraisons de minerais métalliques.

L’énergie, les automobiles et les biens de consommation étaient tous en hausse d’environ 2 %. Les recettes tirées de l’énergie dépassaient de près de 80 % leur niveau de l’an dernier, ce qui s’explique par l’incidence du temps froid sur les prix. Quant aux automobiles, leur progression à l’exportation suivait plusieurs mois de régression. C’est notamment le cas des voitures victimes d’une contraction des ventes aux États-Unis. Enfin, les biens de consommation connaissaient toujours une croissance annuelle à deux chiffres grâce à la fermeté de la demande de produits pharmaceutiques.

Les importations ont plafonné après avoir légèrement fléchi en janvier. Les machines et le matériel ont évolué en baisse un troisième mois de suite, mais la faiblesse était plus concentrée dans les aéronefs à l’importation qu’à l’exportation. Les automobiles ont recouvré moins de la moitié de leur perte du mois précédent et les biens de consommation ont subi une deuxième diminution mensuelle consécutive.

Prix

L’Indice des prix à la consommation s’est élevé de 0,1 % de février à mars. C’est bien moins que sa hausse des deux mois précédents. Le taux annuel d’inflation est ainsi tombé de 4,6 % à 4,3 %. Le plafonnement des cours du brut s’est répercuté sur le prix de l’essence au détail, mais le prix de l’énergie a continué à monter à cause de la demande en plein essor de chauffage des habitations. En dehors de l’énergie, on a relevé peu de variations notables des prix. Les prix des vêtements ont fait un bond avec le changement de saison et une baisse des prix des voyages a eu un effet d’amortissement sur les prix des services.

La remontée de quatre mois des cours des produits de base, qui avait porté l’indice de la Banque du Canada à son plus haut niveau en deux ans, s’est interrompue en avril. Le phénomène tient aux prix de l’énergie, la demande de pétrole s’étant ressentie de la rapidité de la chute du régime en Iraq et la demande de gaz naturel s’étant modérée avec l’arrivée du printemps. Les cours des autres produits de base sont demeurés fermes, notamment les cours des métaux.

Tout comme la baisse du prix de l’énergie, la valorisation du dollar canadien a exercé une action modératrice mesurable sur les prix. Les fabricants ont reçu 0,5 % de moins pour leurs produits en mars et toute cette baisse était à mettre au compte de l’augmentation du taux de change. Dans l’ensemble, les prix ont décru pour 13 des groupes de marchandises sur 22. On peut ajouter que les prix à l’importation ont régressé en février malgré une forte progression des cours pétroliers.

Marchés financiers

Le dollar canadien a encore évolué en hausse en avril et dépassait son sommet en cinq ans de 70 cents américains. Un deuxième relèvement consécutif de 25 centièmes du taux d’escompte a poussé le dollar vers le haut, celui-ci ayant gagné plus de 10 % depuis un an (il a gagné un peu moins en pondération des échanges à cause de la valorisation de l’euro).

Les investisseurs ont alimenté le marché monétaire un deuxième mois de suite. Cette inversion d’une tendance à la baisse qui avait duré toute une année s’explique peut-être en partie par la montée des taux d’intérêt à court terme. Il faut aussi dire que, en mars, les investisseurs se sont tenus loin du marché non monétaire pour un quatrième mois de suite.

La demande intérieure de crédit a repris et les consommateurs ont mené le mouvement à la faveur d’une accélération des achats d’automobiles en février. Une évolution plus fondamentale s’opère peut-être dans le secteur des entreprises où la demande de crédit s’est accrue un troisième mois de suite en mars. L’augmentation n’a été que de 0,5 % au total, mais elle tranchait nettement sur le constant recul de 6 % qui a suivi les événements de septembre 2001. Enfin, les entreprises ont multiplié les émissions d’obligations au premier trimestre après les avoir réduites au second semestre de 2002.

L’indice de la bourse de Toronto a monté de 4 % en avril. C’est sa première hausse de l’année. Le redressement a été général sauf pour les pétrolifères et les aurifères qui ont perdu toute la « prime de guerre » liée à l’incertitude de la guerre en Iraq. Les actions liées à la technologie ont formé le peloton de tête avec une progression à deux chiffres.

Économies internationales

Aux États-Unis, le PIB a un peu monté de 0,4 % au premier trimestre, autant qu’au quatrième. La production avait fait un bond de 1 % au troisième trimestre de 2002, avivant l’espoir que l’économie secoue enfin une léthargie de trois ans. Mais les entreprises se sont remises à élaguer les dépenses et les investissements ont décru de 1 % après trois hausses consécutives en raison de la faiblesse renouvelée de l’indicateur des machines et du matériel. Ajoutons que les exportations se sont affaiblies au cours des deux derniers trimestres à cause des ratés de l’économie mondiale.

Les dépenses des ménages sont demeurées le pilier de la croissance. Des augmentations dans le cas de l’habitation et des biens non durables ont contrebalancé une diminution dans le cas des automobiles. La production d’automobiles se situait à un niveau annuel de 15,9 millions de véhicules, le plus bas depuis le troisième trimestre de 1998, ce qui devait porter les stocks à un sommet. Les constructeurs n’en ont pas moins réduit assez leur production pour restreindre leurs stocks dans l’ensemble. Les dépenses des administrations publiques ont également un peu monté malgré une baisse des dépenses des États à court de liquidités et un ralentissement des dépenses militaires.

Les nouvelles commandes de matériel pour la défense ont fait un bond de 14 % en mars, les militaires se réapprovisionnant après le début des hostilités en Iraq. Les biens d’équipement hors secteur de la défense n’ont recouvré qu’en partie leur perte du mois précédent. L’industrie de l’automobile était à cet égard en constant ralentissement. Les stocks ont baissé malgré la faiblesse de la demande, car les fabricants ont réduit leur production de 0,5 % en mars. L’automobile, la construction et les biens d’équipement ont prédominé sur ce plan.

La demande des ménages s’est redressée en mars avec le temps plus clément. Les mises en chantier d’habitations ont bondi de 8 %, mais tant la construction neuve que les ventes sont restées en deçà des niveaux atteints à la fin de l’année dernière. Les ventes au détail ont remonté de 2 %, poussées en hausse par la reprise de l’habitation et les généreuses remises des concessionnaires automobiles. On s’est interrogé sur la fermeté foncière de la demande des ménages après d’autres piètres résultats sur le marché du travail en avril. L’emploi a régressé un troisième mois de suite et la masse des heures travaillées s’est vivement contractée. Les fabricants ont le plus sabré les emplois en 15 mois, surtout les constructeurs automobiles. Les services liés aux voyages ont reculé à cause de la guerre en Iraq. Une légère reprise des taux d’activité a fait monter le taux de chômage à 6 %. Celui-ci revenait à son plus haut niveau en huit ans. La faiblesse de l’emploi a limité le revenu disponible réel à un taux de croissance de 0,3 % au premier trimestre.

En février, le déficit commercial glissait toujours de son sommet de décembre, mais restait le troisième en importance jamais relevé. Les exportations ont temporairement été stimulées par des livraisons d’aéronefs qui ont presque doublé. Les importations se sont contractées à cause d’une demande d’outillage des entreprises en décroissance. À l’importation, les prix ont monté en flèche un quatrième mois de suite : le renchérissement du pétrole a joué comme facteur, mais la dévalorisation du dollar américain a contribué à une montée de près de 1 % des prix hors secteur de l’énergie. C’est le taux de croissance le plus élevé qui ait été observé depuis 1988.

Dans la zone de l’euro, la production industrielle a offert un nouveau gain de 0,2 % en février grâce au secteur de l’énergie. La demande intérieure était toujours ferme au début de la nouvelle année, mais devait décroître à l’approche des hostilités en Iraq. L’excédent du commerce extérieur a rétréci, car les exportations se sont encore contractées en réaction à la progression de 23 % de l’euro par rapport au dollar dans les 12 derniers mois. Le taux annuel d’inflation a été stable à 2,4 % en mars; à 8,7 %, le taux de chômage dépassait les valeurs de février (8,6 %) et d’il y a un an (8,2 %).

En France, le PIB réel du dernier trimestre de 2002 a été révisé à la baisse, passant d’une croissance de 0,2 % (estimation initiale) à un recul de 0,1 %. Il marquait donc son premier recul trimestriel depuis 1991. La confiance des entreprises n’a jamais été aussi ténue tôt au printemps à cause des inquiétudes suscitées par la situation irakienne, la montée en flèche des cours pétroliers et un déficit budgétaire excédant les limites fixées par l’UE. En mars, le taux annuel d’inflation a fait un bond, montant de 2,2 % à 2,6 %. C’est une des plus fortes hausses de la zone de l’euro.

En Allemagne, l’économie a crû de 0,2 % en 2002, le plus lentement en neuf ans. En avril, la confiance des entreprises est tombée à son plus bas niveau en 16 mois à cause surtout de la demande intérieure qui sommeille et des incertitudes au sujet de la guerre en Iraq. En février, la production industrielle s’est légèrement contractée, bien que l’excédent du commerce extérieur demeure un des plus imposants de la zone de l’euro. Le taux de chômage a atteint en mars un sommet en cinq ans et l’inflation a ralenti à 1,2 %.

En Grande-Bretagne, le taux d’accroissement du PIB n’était plus que de 0,2 % au premier trimestre dans une situation de ralentissement de la demande de services devant l’imminence de la guerre en Iraq. Les restaurants et les hôtels ont été heurtés de plein fouet par le recul du tourisme. Les ventes au détail ont également baissé et le taux annuel d’inflation s’est élevé à 1,6 % en mars.

Au Japon, la production industrielle a de nouveau fléchi en mars, perdant 0,2 % après avoir chuté de 1,7 % le mois précédent. Un fléchissement de 2,2 % des exportations, principalement en provenance des États-Unis, a fait diminuer l’excédent commercial un troisième mois de suite. Les importations étaient toujours en progression grâce au fort renchérissement du pétrole. L’industrie de l’automobile a continué à se redresser et les cinq premières sociétés de ce secteur ont déclaré des bénéfices records dans l’exercice 2002 à cause de l’abondance des produits livrés ailleurs en Asie. La demande intérieure est toutefois demeurée faible. Les indices boursiers toujours en repli sont tombés en avril à leur plus bas niveau en 20 ans, alors que le chômage se situait toujours à des niveaux records.

À Singapour, la croissance s’est faite plus lente au premier trimestre de 2003. Le PIB réel s’est accru de 0,2 % à cause d’une demande toujours tiède de semi-conducteurs et d’autres produits électroniques dans le monde. Avant d’être frappée par l’épidémie de pneumonie atypique, la Chine avait présenté au premier trimestre son meilleur taux de croissance économique en six ans, bénéficiant de la fermeté de la demande d’automobiles et d’acier.


* Basée sur les données disponibles le 9 mai; toutes les données sont en dollars courants, sauf indication contraire.



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Date de modification : 2008-11-21 Avis importants
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