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Conditions
économiques actuelles
Tableau sommaire - Indicateurs principaux Vue générale* La production et l’emploi étaient toujours en progression au début de la nouvelle année, bien que le passage de chaleurs records à des températures sous la normale après la mi-janvier ait nui à toute interprétation des variations mensuelles. Cette vague de froid a eu une incidence encore plus marquée sur l’économie américaine. Au quatrième trimestre, la valeur nette nationale a fait un bond de 2,7 % à cause surtout d’une baisse record de l’endettement extérieur en valeur nette. Il faut y voir l’effet non seulement d’importants achats soutenus d’obligations à l’étranger (notamment d’obligations feuille d’érable), mais aussi d’une diminution du taux de change. Les entreprises au Canada ont également émis plus d’obligations, d’où la première augmentation du ratio d’endettement depuis les premiers mois de 2003, bien que les entreprises canadiennes aient paru à nouveau préférer les actions au début de 2007. L’étranger a continué à émettre des obligations feuille d’érable en grand nombre au Canada (il s’agit d’obligations étrangères libellées en dollars canadiens). Pour près des trois quarts, la somme record de 6,2 milliards de dollars en obligations étrangères que se sont procurées les Canadiens en janvier appartenait à cette catégorie. Au Canada, la valeur nette des ménages est demeurée en progression rapide, son taux de croissance ayant doublé pour atteindre 3,8 %. Le marché boursier a prédominé à cet égard. L’avoir net sur l’habitation est demeuré en solide croissance (plus de 3 %). Aux États-Unis, cet indicateur a réévolué en hausse au quatrième trimestre. Il reste que, après une pause au troisième trimestre, le gain d’une année à l’autre sur ce plan est moindre aux États-Unis qu’au Canada (4 % contre 15 %). Cet écart s’explique en majeure partie par des prix plus élevés au Canada sur le marché de la revente. En janvier, les voyages d’emplettes transfrontalières d’Américains au Canada ont accusé une baisse de 12 %, glissant sous la barre de 1 million pour la première fois depuis 1972. Les voyages d’un jour d’Américains au Canada diminuent constamment depuis la période où ils s’établissaient à 2 millions environ, c’est-à-dire l’époque où le dollar canadien entamait son ascension il y a quatre ans. Presque toute la diminution observée en janvier a eu lieu en Ontario, qui avait été affligée par les intempéries. La diminution du nombre de voyageurs au Canada est venue amortir les ventes au détail et les services liés aux voyages, notamment les jeux de hasard (qui dépendent largement des déplacements transfrontaliers d’Américains). Marché du travailEn mars, l’emploi a crû de 0,3 %, marquant sa plus forte avance trimestrielle (1 %) en plus de quatre ans. Toutefois, le nombre d’heures travaillées au cours du premier trimestre n’ont augmenté que de 0,3 %. L’emploi à temps partiel s’en est mieux tiré que l’emploi à plein temps, au rebours de la tendance observée en 2006. C’est en partie l’effet d’une ample progression de l’emploi chez les jeunes, qui ont nettement jeté leur dévolu sur l’emploi à temps partiel. Comme la population active était aussi en progression rapide, plus particulièrement chez les femmes d’âge adulte, le taux de chômage est demeuré à son plus bas niveau en 30 ans (6,1 %). Un deuxième mois de suite, les services ont été à l’origine de toute la croissance de l’emploi. L’hôtellerie et la restauration ont dominé à cet égard; parmi tous les grands secteurs de l’économie, ils ont présenté, avec une valeur de 8,8 %, le meilleur taux de croissance d’une année à l’autre. Il y a aussi eu de francs gains pour le commerce. Le secteur des biens a été entraîné vers le bas par des pertes pour les ressources naturelles et la construction, le froid ayant pu nuire à l’une et l’autre de ces industries où le travail se fait en plein air. La croissance de l’emploi s’est concentrée dans les provinces centrales et en Colombie-Britannique. Les services d’hôtellerie-restauration et les autres services ont eu la meilleure part en Ontario et au Québec après un lent départ en début d’année. En Colombie-Britannique, la croissance a eu pour moteur l’industrie de la fabrication. Dans cette province, le taux de chômage a fléchi à 3,9 %; c’est là la seule province à l’extérieur des Prairies qui n’ait jamais franchi la barre des 4 %. En Alberta, le marché du travail s’est refroidi après avoir démarré en trombe en janvier. Indicateurs avancésL’indicateur composite a augmenté de 0,7 % en février, soit plus que la hausse de 0,5 % observée en début d’année. La reprise des nouvelles commandes de biens fabriqués, la vigueur continue des dépenses des consommateurs et le dynamisme des marchés financiers ont mené la croissance. Une seule des dix composantes a baissé en janvier et en février. La demande de biens durables de la part des consommateurs était toujours soutenue en début d’année. La vigueur du marché du travail et la baisse du prix de l’essence ont alimenté une forte croissance des revenus réels. Par contre, le logement s’est soudainement contracté en février en raison du retour de conditions météorologiques hivernales saisonnières qui ont suivi le temps doux inhabituel qui avait encouragé les mises en chantier et les ventes au cours des deux mois précédents. Les conditions sur les marchés financiers ont continué de s’améliorer. La bourse a atteint de nouveaux sommets en début d’année, avant sa dernière glissade. La perspective optimiste pour les entreprises s’est reflétée dans les intentions d’investissements. En effet, les entreprises prévoient dépenser 5 % de plus en 2007, ce qui constituerait la quatrième année consécutive de forte croissance. Presque tous les secteurs prévoient hausser fortement leurs investissements. L’énergie, encore une fois, ouvre la marche étant donné que les gains dans les services publics et les sables bitumineux ont contrebalancé les compressions des producteurs de gaz naturel. Les nouvelles commandes de biens durables fabriqués ont grimpé de 1,8 %, ce qui en fait la plus forte hausse mensuelle en plus de deux ans. Une reprise du matériel de transport est à l’origine de ce revirement. La hausse de la demande commençait déjà à se traduire par une augmentation de la production et des livraisons à la fin de 2006, bien que pas suffisamment pour renverser la baisse du ratio des livraisons aux stocks. Les fabricants sont demeurés prudents quant à leur demande de main-d’œuvre, la durée hebdomadaire moyenne de travail étant demeurée inchangée, alors que les mises à pied se sont multipliées. L’indicateur avancé aux États-Unis s’est accru de 0,2 %, continuant son redressement progressif après les pertes enregistrées au deuxième semestre de 2006. Un marché du travail toujours en plein essor a entraîné la hausse de la confiance des consommateurs. La production industrielle a rebondi en février alors que les ventes de voitures reprenaient et que le refroidissement persistant du climat faisait grimper la demande d’énergie. ProductionEn valeur réelle, le PIB mensuel a progressé de 0,1 % en janvier à la suite de gains de 0,3 % en novembre et de 0,4 % en décembre. La demande d’énergie a frayé la voie, en hausse de 1,5 % avec l’arrivée tardive d’un temps plus froid (notamment aux États-Unis). À cause de la clémence singulière des conditions météorologiques, la production énergétique s’était contractée dans chacun des trois mois précédents. Une demande accrue de pétrole et de gaz a aussi stimulé les forages pour la première fois en six mois. L’arrivée tardive des rigueurs hivernales a eu des effets inégaux sur les autres secteurs. Le début d’année clément a stimulé la construction, plus particulièrement le bâtiment en hauteur. Les ventes d’habitations se sont le plus accrues en près d’un an, mais le manque de neige dans les stations de ski de l’est du Canada a nui aux industries des loisirs et des voyages. Par ailleurs, les fabricants ont élagué leur production de 1 %, renonçant à environ la moitié de leurs gains des deux mois précédents. Une baisse de production dans les usines de l’industrie de l’automobile a surtout joué comme facteur par suite d’un recul des exportations vers un marché américain affaibli. Les scieries et les établissements de fabrication de TIC ont continué à réduire leur production. Les grandes sources de croissance sont demeurées les biens d’équipement et les métaux de première transformation. Un grand nombre de services se sont ressentis des conditions météorologiques. Cette constatation vaut particulièrement pour des industries liées aux voyages comme celles des jeux de hasard, de l’hébergement et du transport aérien. Les services financiers et les services aux entreprises ont été en croissance soutenue grâce à la vigueur des échanges sur les marchés financiers, des bénéfices des entreprises et des projets d’investissement. Demande des ménagesEn volume, les ventes au détail ont été stationnaires en janvier après avoir fait un bond de 2,2 % en décembre. Tout ce ralentissement s’explique par une contraction des ventes d’automobiles. Celles-ci étaient encore au ralenti en février en partie parce que le temps froid a gardé les consommateurs dans le confort du foyer. Hors industrie de l’automobile, la demande a été ferme en janvier. Les dépenses en produits électroniques, tout particulièrement en téléviseurs, ont encore dominé. Les ventes de meubles et d’appareils électroménagers ont été soutenues par la fermeté des ventes d’habitations au début de l’année. Si les remises généreuses de prix sur les vêtements ont pris fin en décembre, l’arrivée du temps froid a tout de même stimulé les ventes (comme elle a pu le faire aux États-Unis). La vague de froid a aussi fait largement monter les dépenses des ménages en services publics. La longue période de froid en février a fait péricliter les mises en chantier d’habitations de 21 %. Elles sont tombées à moins de 200 000 logements (aux taux annuels), c’est-à-dire à leur plus bas niveau en trois ans, tout en faisant encore plus chuter les ventes d’habitations neuves. Sur le marché de la revente, les ventes ont été moins touchées, ne cédant qu’environ le tiers de leur gain de janvier. Une vigueur qui ne se démentait pas en Alberta et à Vancouver a permis de compenser les pertes subies dans les provinces centrales. Commerce de marchandisesEn janvier, les exportations ont progressé un troisième mois de suite. Les exportateurs ont continué à diversifier leur activité en s’éloignant des États-Unis et leurs livraisons au reste du monde ont augmenté de 2,6 %. Comme les importations sont descendues de leur sommet de décembre, l’excédent commercial mensuel a dépassé les 6 milliards de dollars pour la première fois en un an. Les revenus tirés des exportations se sont accrus de 1 % après de solides hausses les deux mois précédents. Dans les dix premiers mois de 2006, les exportations ont recouvré la totalité de leurs pertes, parvenant à un sommet de 40,7 milliards de dollars, un peu au-dessus du record précédemment établi en décembre 2005. Les machines et le matériel ont prédominé avec de vastes gains complétés par d’importantes livraisons de matériel de forage. Les biens industriels ont atteint de nouveaux sommets grâce aux prix records des métaux. Le redressement récent des prix agricoles a mené les exportations dans un territoire nouveau, plus particulièrement pour le soya et le maïs. Dans le cas des produits forestiers, on a relevé un maigre gain une deuxième fois de suite, mais ce secteur est demeuré le plus faible de l’année après avoir invariablement régressé pendant le plus clair de 2006. L’énergie est la seule branche du secteur des ressources où les exportations ont évolué en baisse, surtout à cause de la descente des cours des hydrocarbures. Dans l’industrie de l’automobile, la remontée du quatrième trimestre a pris fin avec un affaiblissement des ventes de camions aux États-Unis après l’entrée en vigueur de nouvelles normes relatives aux émissions. Les importations ont régressé presque de 3 %, surtout en volume, et ce, après trois hausses consécutives. Tous les secteurs ont reculé sauf celui de l’alimentation qui a profité du renchérissement des fruits et des légumes à l’importation. Ce sont les importations d’automobiles qui ont le plus évolué en baisse dans une double situation d’affaiblissement des ventes et de la production au Canada. Le gros du recul observé pour les machines et le matériel s’explique par un fléchissement dans le secteur instable des aéronefs. Enfin, les biens de consommation ont dérapé à l’importation malgré la constante fermeté des ventes de vêtements et de produits électroniques. PrixDe janvier à février, l’IPC s’est élevé de 0,5 %, portant le taux annuel d’inflation de 1,2 % à 2,0 %; c’est sa progression la plus élevée depuis septembre 2005 (où le prix de l’énergie avait culminé dans le sillage de l’ouragan Katrina). Les aliments et l’énergie ont dominé au tableau mensuel de l’inflation. Dans le secteur de l’énergie, on a relevé une hausse de 10 % du prix de l’essence en Ontario, résultat de pénuries locales causées par l’incendie d’une raffinerie. Ce même prix de l’essence n’a guère évolué ailleurs au pays. Pour stimuler les prix des aliments, il y a eu le renchérissement des légumes à l’importation dans un contexte de détérioration des cultures en Californie. Le coût du logement s’est modéré après avoir exercé les pressions les plus vives à la hausse sur l’indice des prix au cours de la dernière année. Il faut y voir en grande partie l’effet d’un ralentissement des prix de l’habitation neuve, secteur où la progression d’une année à l’autre s’est amortie, passant d’un maximum de 12,1 % l’été dernier à une valeur de 10,1 % en janvier (en majeure partie à cause de hausses moindres à Calgary). Les frais d’intérêts hypothécaires se sont aussi mis à ralentir. Par ailleurs, les prix des biens durables et semi-durables ont encore évolué en baisse. Pendant que les concessionnaires automobiles délaissaient les programmes d’encouragement à l’achat, les prix fléchissaient toujours pour une grande diversité de produits électroniques. Les détaillants de vêtements ont recommencé à réduire les prix après s’être ressentis de la faiblesse des ventes en janvier. Les cours des produits de base ont un peu diminué en mars après avoir largement augmenté en début d’année. La fin du mois de février le plus froid depuis 1979 aux États-Unis a contribué à une modération des prix de l’énergie, bien que les stocks demeurent bas dans ce secteur (plus particulièrement les stocks d’essence à l’approche de la haute saison de la route). Les cours des métaux ont continué à battre des records, plus particulièrement le prix du nickel, alors que les cours du cuivre atteignaient un sommet en cinq mois. Marchés financiersLe marché boursier a repris sa marche en avant, avançant de 1 % en mars après avoir fait du surplace le mois précédent. Le grand facteur de progression a été une reprise des actions liées à l’énergie après un dérapage qui aura duré trois mois. Les métallifères ont encore monté de pair avec les cours des produits de base et les financières ont également connu une croissance soutenue. La vigueur des cours des actions a suscité pour 5 milliards de nouvelles émissions en février, valeur mensuelle la plus élevée en plus d’un an. Le dollar canadien a gagné un cent entier pour ainsi dépasser les 86 cents américains. Les taux d’intérêt n’ont guère varié dans l’ensemble. Malgré la faiblesse des taux, les entreprises ont racheté de leur dette à long terme dans les deux premiers mois de l’année, tout en faisant largement monter leurs émissions d’actions. Économies régionalesLes projets d’investissement des entreprises ont crû davantage en 2007 dans les provinces centrales, après avoir ralenti la croissance des provinces de l’Ouest en 2006. Il faut y voir en grande partie l’effet d’une forte progression des services publics, d’une reprise de l’activité de la fabrication au centre du pays, ainsi que d’une baisse de régime du secteur pétrolier et gazier dans l’Ouest canadien. L’investissement dans les provinces de l’Atlantique continue d’augmenter à un rythme de seulement 2 % par an. Le Québec a prédominé pour les projets d’investissement des entrepreneurs après être resté en deçà de la moyenne nationale pendant quatre ans. Les mines ont frayé la voie avec une majoration de 50 % (0,4 milliard de dollars) de leurs dépenses projetées en raison de leur vif intérêt pour l’or et les autres métaux dans le Nord. Les fabricants prévoient relever de 7 % leurs projets d’investissement avec des hausses dans les industries des ressources. En revanche, les industries de la transformation alimentaire, du textile et du vêtement prévoient réduire encore plus leurs dépenses en immobilisations. Enfin, on constate des gains pour l’immobilier commercial, les transports et le commerce de gros dans le secteur des services. En Ontario, les entrepreneurs prévoient dépenser 6 % de plus; c’est un peu moins que l’année précédente. Les services d’électricité (ce qui comprend l’énergie éolienne) sont responsables une fois de plus de près de la moitié de cette croissance. Pour la plupart, les fabricants entendent dépenser davantage, si on met à part l’industrie de l’automobile qui a déjà abondamment investi en 2006. La plupart des exploitants de services envisagent aussi des hausses de dépenses d’investissement, plus particulièrement les transporteurs, les détaillants et les services financiers. Après une croissance à deux chiffres en 2006, le taux de progression des investissements est tombé à moins de 5 % tant en Alberta qu’en Colombie-Britannique. Pour expliquer le gros de ce ralentissement, il y a de fortes baisses dans le pétrole et le gaz classiques (dans le gaz en particulier). En Alberta, on observe en contrepartie une accélération des dépenses dans les sables bitumineux (ce qui devait garder en hausse les dépenses totales dans le secteur du pétrole et du gaz), ainsi que dans les services publics. En Colombie-Britannique, la croissance a été alimentée par les services publics et le secteur de la transformation des ressources. Les investissements dans les transports demeurent solides une fois de plus (après avoir augmenté de près de moitié en 2006). En Colombie-Britannique, les ports, les aéroports et les routes ont tous eu du mal à recevoir le flot montant de personnes et de marchandises en provenance de l’Asie en particulier. Les projets d’investissement ont franchement diminué en Saskatchewan, à Terre-Neuve-et-Labrador et en Nouvelle-Écosse. Dans les trois cas, c’est le résultat de réductions dans le secteur du pétrole et du gaz (valeurs respectives de 14 %, 33 % et 57 %). Au Nouveau-Brunswick et au Manitoba les investissements ont crû rapidement en majeure partie à cause d’une progression nourrie dans les services publics et la fabrication. Économies internationalesAux États-Unis, les conditions météorologiques ont été le grand facteur de performance économique en février. Ce deuxième mois de l’année qui a été le plus froid en plus d’un quart de siècle a porté à un sommet la production des services publics et fait faire un gain de 1 % à la production industrielle. Les constructeurs automobiles ont été en tête de cette remontée de la production manufacturière. La vague de froid a empêché les consommateurs de s’aventurer hors du foyer. C’est ainsi que le commerce de détail a piétiné et que les ventes ont dérapé sur le marché de l’habitation neuve, surtout dans les États du nord-est qui ont été plus touchés par les rigueurs hivernales. Les mises en chantier d’habitations se sont rétablies (malgré une baisse de 30 % dans la région du nord-est) d’une vive contraction en janvier. Les permis de construire ont diminué de plus de 2 % dans l’un et l’autre de ces mois, ce qui est probablement plus révélateur de la tendance foncière de cet indicateur. Avec la décroissance des prix, les ventes de maisons existantes ont pu afficher leur meilleur gain mensuel presque en deux ans. Comme la demande des ménages a ralenti, l’économie a dépendu de plus en plus pour sa croissance des investissements des entreprises et des exportations. Ces dernières ont progressé un sixième mois de suite en janvier surtout à cause des investissements et des biens de consommation. Comme les importations ont été en baisse (malgré une hausse de 1 milliard de dollars pour les hydrocarbures), le déficit commercial a fléchi à 59,1 milliards de dollars après une baisse de 34 milliards du déficit au compte courant au quatrième trimestre, lequel glissait sous la barre des 200 milliards pour la première fois en plus d’un an. L’année a cependant mal débuté pour les investissements. Les nouvelles commandes de biens d’équipement ont diminué en janvier et en février, car les bénéfices ont accusé leur première baisse trimestrielle en plus de deux ans (si on exclut la perte consécutive aux dévastations de l’ouragan Katrina). Dans la zone de l’euro, la production industrielle est descendue en janvier après avoir largement monté le mois précédent. La production a régressé partout, la seule exception étant une modeste hausse pour les biens d’équipement. Les nouvelles commandes n’ont pas fait mieux, incapables de conserver leur vigueur du dernier trimestre de 2006. Il y a eu un bond de la demande de produits électroniques qui a été effacé par un recul pour les textiles. Le déficit du commerce extérieur s’est allégé en janvier avec des excédents grandissants pour les produits chimiques, les machines et les automobiles qui ont plus que compensé un déficit croissant au compte de l’énergie. La montée des taux d’intérêt a contribué à amortir les dépenses de consommation au début de la nouvelle année malgré la clémence des conditions météorologiques et les remises consenties par les détaillants. Le taux d’inflation n’a pas bougé en février à 1,8 % et le taux de chômage a faibli à 7,3 %. En Allemagne, la production a été solide en janvier, s’accroissant de 1,7 % dans un contexte de fermeté de la demande extérieure malgré la valorisation de l’euro. Les ventes au détail ont chuté presque de 10 %, évoluant le plus en baisse depuis la réunification en 1990. Il faut dire que la taxe à la valeur ajoutée a été portée de 16 % à 19 %. En mars, le chômage est tombé à son plus bas niveau en six ans et le taux s’est établi à 9,2 %. Sous l’aiguillon de la taxe à la valeur ajoutée, le taux d’inflation a fait un bond à 1,9 % en février, alors qu’il n’était que de 1,4 % à la fin de la dernière année. En France, la production industrielle a continué à évoluer en dents de scie. Elle a marqué un léger recul en janvier. Les nouvelles commandes se sont envolées de 7 % pour un des meilleurs gains dans la zone de l’euro, étant en hausse de 18 % depuis un an. Dans des conditions de fermeté de la production et des commandes, la confiance des entrepreneurs a atteint son plus haut niveau en un an. Les dépenses de consommation ont repris après leur marasme de décembre. Le taux annuel d’inflation a faibli à 1,2 %, tombant à un niveau qui est le deuxième le plus bas dans la zone de l’euro. Le taux de chômage a diminué à 8,4 % en février, prenant sa valeur la plus faible en 24 ans. En Grande-Bretagne, la production industrielle a été stationnaire en janvier après avoir un peu régressé le mois précédent. La vigueur de la livre a encore amorti les exportations. Ce pays avait présenté le plus lourd déficit du commerce extérieur de la zone de l’euro en 2006. En début d’année, les consommateurs ont freiné leurs dépenses, ce qui a presque oblitéré leur gain de décembre au tableau de la consommation. Le gouvernement a déposé en mars son nouveau budget où il diminue tant l’impôt sur le revenu que l’imposition des entreprises afin de stimuler la demande. Au Japon, on a révisé à la hausse (à 1,3 %) la valeur de croissance du PIB au quatrième trimestre à cause des forts investissements des entreprises (gain de 3,1 %) depuis le troisième trimestre. On a majoré la valeur des investissements du secteur public d’un point entier à 3,7 %. La demande de consommation est demeurée vive en janvier après avoir solidement progressé à la fin de la dernière année. En Chine, la production industrielle a fait un bond en début d’année. Pour janvier et février, le taux global de progression s’établit à 18,5 % d’une année à l’autre. La demande à l’exportation a été ferme en février. Elle s’est élevée à 82,1 milliards de dollars; c’est 52 % de plus qu’il y a un an. Note* Basée sur les données disponibles le 5 avril ; toutes les données sont en dollars courants, sauf indication contraire. |
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